La Jordanie : Prochain pays arabe à tomber dans un "bain de sang" ???
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La Jordanie : Prochain pays arabe à tomber dans un "bain de sang" ???
Mis à jour le: 5 octobre 2012 09:35
Jordanie: nouvelle épreuve de force dans la rue entre pouvoir et opposition
Une nouvelle épreuve de force se profile entre le pouvoir et l'opposition islamiste en Jordanie avec deux manifestations rivales massives vendredi à Amman, qui font craindre un dérapage.
Selon les organisateurs, environ 200.000 personnes soutenant les efforts du roi Abdallah II en vue de réformes et plus de 50.000 partisans des Frères musulmans, la principale force d'opposition, les jugeant insuffisants, doivent défiler au même endroit et à la même heure.
"Notre rassemblement sera civilisé et pacifique. Nous ne défions personne et nous ne voulons provoquer personne", a dit Zaki Bani Rcheid, un responsable des Frères musulmans, en réitérant les demandes d'une "loi électorale équitable, d'une lutte sérieuse contre la corruption et de réformes constitutionnelles".
Il a rejeté les "rumeurs provocatrices" selon lesquelles le rassemblement "appellera au départ du roi", en accusant "des parties suspectes de vouloir susciter une crise". "Il faut arrêter de diaboliser le mouvement islamiste et cesser les provocations à son encontre".
En réponse à un mouvement de contestation réclamant depuis janvier 2011 des réformes économiques et politiques, le roi Abdallah II a annoncé des législatives anticipées en souhaitant qu'elles aient lieu avant la fin 2012.
Boycott des Frères musulmans...
Les Frères musulmans ont annoncé qu'ils les boycotteraient comme ils l'avaient fait en 2010 pour protester contre l'absence de réformes de fond.
Ils estiment que le système électoral privilégie les régions rurales considérées comme loyales au pouvoir et réclament un système parlementaire où le Premier ministre est élu et non nommé par le roi.
Ils ne réclament pas néanmoins un départ du roi.
Sous le slogan "Le vendredi du salut du pays", la manifestation à l'appel des islamistes défilera, après la prière hebdomadaire de midi, de la Mosquée Al-Husseini jusqu'à la place Al-Nakhil, un km plus loin.
Au même moment et au même endroit, quelque 200.000 personnes sont attendues pour exprimer "leur soutien aux efforts de réformes du roi", selon Jihad al-Cheikh, l'un des organisateurs de la contre-manifestation qui aura pour slogan "L'allégeance et l'appartenance".
Les manifestants, auxquels seront distribués chapeaux et Tee-shirts avec des portraits du roi, seront amenés sur place à bord d'une centaine de bus en provenance de différentes régions du royaume, a-t-il précisé.
Pour lui "les objectifs de la manifestation des Frères musulmans sont suspects. Ils cherchent la confrontation".
"Cette fois-ci, ce n'est pas seulement une démonstration de force mais une tentative d'écraser l'autre et cela est dangereux", estime l'analyste Ouraib Al-Rintawi, le directeur du centre Al-Qods pour les études politiques.
"Les islamistes ont organisé plusieurs rassemblements pacifiques et dans le cadre de la loi" et celui de vendredi "ne sera pas une exception", a-t-il dit en déplorant les "rumeurs selon lesquelles les Frères veulent entrer en confrontation avec la police".
L'expert politique Labib Qimhaoui est du même avis: "C'est une tentative de casser l'autre. Le choix du même endroit et de la même heure pour la contre-manifestation vise à créer une crise".
Il accuse "le gouvernement de chercher à envenimer la situation à travers une forte mobilisation médiatique contre les Frères musulmans".
Selon lui, "il est aussi possible que le ministre de l'Intérieur interdise les deux manifestations en arguant de la crainte de violences alors qu'en fait il veut empêcher surtout celle des Frères".
Ce qui fait redouter un dérapage, c'est une possible "absence des forces de sécurité du lieu des défilés", comme l'a affirmé Al-Raï. Pour ce journal gouvernemental, les forces de l'ordre pourraient en effet craindre "d'être accusées de prendre le parti d'une des manifestations aux dépens de l'autre".
Pour M. Qimhaoui, "la menace d'une telle absence est un appel au chaos et à l'affrontement".
© 2012 AFP
Jordanie: nouvelle épreuve de force dans la rue entre pouvoir et opposition
Une nouvelle épreuve de force se profile entre le pouvoir et l'opposition islamiste en Jordanie avec deux manifestations rivales massives vendredi à Amman, qui font craindre un dérapage.
Selon les organisateurs, environ 200.000 personnes soutenant les efforts du roi Abdallah II en vue de réformes et plus de 50.000 partisans des Frères musulmans, la principale force d'opposition, les jugeant insuffisants, doivent défiler au même endroit et à la même heure.
"Notre rassemblement sera civilisé et pacifique. Nous ne défions personne et nous ne voulons provoquer personne", a dit Zaki Bani Rcheid, un responsable des Frères musulmans, en réitérant les demandes d'une "loi électorale équitable, d'une lutte sérieuse contre la corruption et de réformes constitutionnelles".
Il a rejeté les "rumeurs provocatrices" selon lesquelles le rassemblement "appellera au départ du roi", en accusant "des parties suspectes de vouloir susciter une crise". "Il faut arrêter de diaboliser le mouvement islamiste et cesser les provocations à son encontre".
En réponse à un mouvement de contestation réclamant depuis janvier 2011 des réformes économiques et politiques, le roi Abdallah II a annoncé des législatives anticipées en souhaitant qu'elles aient lieu avant la fin 2012.
Boycott des Frères musulmans...
Les Frères musulmans ont annoncé qu'ils les boycotteraient comme ils l'avaient fait en 2010 pour protester contre l'absence de réformes de fond.
Ils estiment que le système électoral privilégie les régions rurales considérées comme loyales au pouvoir et réclament un système parlementaire où le Premier ministre est élu et non nommé par le roi.
Ils ne réclament pas néanmoins un départ du roi.
Sous le slogan "Le vendredi du salut du pays", la manifestation à l'appel des islamistes défilera, après la prière hebdomadaire de midi, de la Mosquée Al-Husseini jusqu'à la place Al-Nakhil, un km plus loin.
Au même moment et au même endroit, quelque 200.000 personnes sont attendues pour exprimer "leur soutien aux efforts de réformes du roi", selon Jihad al-Cheikh, l'un des organisateurs de la contre-manifestation qui aura pour slogan "L'allégeance et l'appartenance".
Les manifestants, auxquels seront distribués chapeaux et Tee-shirts avec des portraits du roi, seront amenés sur place à bord d'une centaine de bus en provenance de différentes régions du royaume, a-t-il précisé.
Pour lui "les objectifs de la manifestation des Frères musulmans sont suspects. Ils cherchent la confrontation".
"Cette fois-ci, ce n'est pas seulement une démonstration de force mais une tentative d'écraser l'autre et cela est dangereux", estime l'analyste Ouraib Al-Rintawi, le directeur du centre Al-Qods pour les études politiques.
"Les islamistes ont organisé plusieurs rassemblements pacifiques et dans le cadre de la loi" et celui de vendredi "ne sera pas une exception", a-t-il dit en déplorant les "rumeurs selon lesquelles les Frères veulent entrer en confrontation avec la police".
L'expert politique Labib Qimhaoui est du même avis: "C'est une tentative de casser l'autre. Le choix du même endroit et de la même heure pour la contre-manifestation vise à créer une crise".
Il accuse "le gouvernement de chercher à envenimer la situation à travers une forte mobilisation médiatique contre les Frères musulmans".
Selon lui, "il est aussi possible que le ministre de l'Intérieur interdise les deux manifestations en arguant de la crainte de violences alors qu'en fait il veut empêcher surtout celle des Frères".
Ce qui fait redouter un dérapage, c'est une possible "absence des forces de sécurité du lieu des défilés", comme l'a affirmé Al-Raï. Pour ce journal gouvernemental, les forces de l'ordre pourraient en effet craindre "d'être accusées de prendre le parti d'une des manifestations aux dépens de l'autre".
Pour M. Qimhaoui, "la menace d'une telle absence est un appel au chaos et à l'affrontement".
© 2012 AFP
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: La Jordanie : Prochain pays arabe à tomber dans un "bain de sang" ???
Publié le
05/10/2012 à 14:18
Des milliers de personnes ont protesté vendredi à Amman, à l'appel de l'opposition islamiste, pour réclamer des réformes de fond.
Vent de colère sur la Jordanie...
Des milliers de personnes manifestaient vendredi à Amman à l'appel de l'opposition islamiste pour réclamer des réformes de fond, malgré l'annonce par le roi Abdallah II de la dissolution du Parlement et la convocation d'élections anticipées. Au moins 2 000 policiers ont été déployés dans le centre de la capitale en prévision de cette manifestation qui a commencé après la grande prière hebdomadaire musulmane de la mi-journée, et à laquelle les Frères musulmans avaient dit attendre quelque 50 000 participants.
Les manifestants se sont rassemblés devant la mosquée Al-Husseini avec une grande banderole détaillant leurs exigences : "une loi électorale démocratique, des changements dans la Constitution, des gouvernements élus, un pouvoir judiciaire indépendant, une Cour constitutionnelle, une lutte efficace contre la corruption et une non-ingérence de la Sécurité dans la vie politique". "Cela fait 20 mois que nous manifestons et vous n'avez toujours pas compris nos demandes" ou "Arrêtez de nous voler", pouvait-on lire sur d'autres banderoles.
Printemps jordanien
Le royaume est touché depuis janvier 2011 par des manifestations, petites mais régulières, dans la foulée du Printemps arabe, appelant à des réformes politiques et économiques sans pour autant réclamer le départ du roi Abdallah II. En réponse, le souverain a annoncé la dissolution, jeudi, du Parlement et a convoqué des élections anticipées dont il souhaite la tenue avant la fin de l'année. Mais les Frères musulmans avaient annoncé d'avance qu'ils boycotteraient un tel scrutin tant qu'il n'y aurait pas eu de réformes de fond. La date du prochain scrutin n'a pas été précisée, mais le roi avait dans le passé exprimé le souhait qu'elles aient lieu d'ici fin 2012.
"Nous voulons une révision de la Constitution avant que le peuple ne se révolte ! Nous voulons une réforme du régime !" ont scandé les manifestants. Dans un communiqué, la police jordanienne a annoncé avoir empêché un groupe de jeunes d'attaquer les manifestants, après l'arrestation de huit personnes et la saisie d'armes à feu dans des bus se dirigeant vers le centre d'Amman. Une manifestation rivale, en soutien au roi Abdallah II, initialement prévue au même endroit et à la même heure, a été reportée sine die, "pour empêcher d'éventuels troubles", avaient indiqué jeudi ses organisateurs.
Monarchie parlementaire
La Constitution prévoit des élections tous les quatre ans, mais la Jordanie a organisé des élections anticipées, boycottées par les islamistes, en 2010, après la dissolution du Parlement par le roi. Afin de convaincre les islamistes de participer au prochain scrutin, la loi électorale a été modifiée en juin pour augmenter le nombre de sièges attribués lors du scrutin de parti de 17 à 27. Mais en vain. Selon cette loi, les votants devront choisir deux bulletins : un pour des candidats individuels dans leur gouvernorat et un pour les partis politiques ou les coalitions à l'échelle du pays.
Face à la persistance des Frères musulmans à boycotter le scrutin, Abdallah II a qualifié le 12 septembre l'attitude des islamistes d'"énorme erreur de calcul", estimant que le scrutin était une étape "fondamentale dans le processus des réformes et la marche vers la transition". "Je dis donc aux Frères musulmans : vous avez le choix : soit rester dans la rue, soit aider à construire la nouvelle Jordanie démocratique", avait-il ajouté. Les islamistes accusent le système électoral en vigueur de privilégier les régions rurales, considérées comme loyales au gouvernement, dont les partisans dominent le Parlement.
Ils demandent en particulier un système parlementaire dans lequel le Premier ministre serait élu et non plus nommé par le roi. Quoi qu'il en soit, les Jordaniens ont jusqu'au 15 octobre pour s'inscrire sur les listes électorales. Plus de 1,85 million de personnes s'y sont déjà inscrites, sur les près de trois millions d'électeurs potentiels.
05/10/2012 à 14:18
Des milliers de personnes ont protesté vendredi à Amman, à l'appel de l'opposition islamiste, pour réclamer des réformes de fond.
Vent de colère sur la Jordanie...
Des milliers de personnes manifestaient vendredi à Amman à l'appel de l'opposition islamiste pour réclamer des réformes de fond, malgré l'annonce par le roi Abdallah II de la dissolution du Parlement et la convocation d'élections anticipées. Au moins 2 000 policiers ont été déployés dans le centre de la capitale en prévision de cette manifestation qui a commencé après la grande prière hebdomadaire musulmane de la mi-journée, et à laquelle les Frères musulmans avaient dit attendre quelque 50 000 participants.
Les manifestants se sont rassemblés devant la mosquée Al-Husseini avec une grande banderole détaillant leurs exigences : "une loi électorale démocratique, des changements dans la Constitution, des gouvernements élus, un pouvoir judiciaire indépendant, une Cour constitutionnelle, une lutte efficace contre la corruption et une non-ingérence de la Sécurité dans la vie politique". "Cela fait 20 mois que nous manifestons et vous n'avez toujours pas compris nos demandes" ou "Arrêtez de nous voler", pouvait-on lire sur d'autres banderoles.
Printemps jordanien
Le royaume est touché depuis janvier 2011 par des manifestations, petites mais régulières, dans la foulée du Printemps arabe, appelant à des réformes politiques et économiques sans pour autant réclamer le départ du roi Abdallah II. En réponse, le souverain a annoncé la dissolution, jeudi, du Parlement et a convoqué des élections anticipées dont il souhaite la tenue avant la fin de l'année. Mais les Frères musulmans avaient annoncé d'avance qu'ils boycotteraient un tel scrutin tant qu'il n'y aurait pas eu de réformes de fond. La date du prochain scrutin n'a pas été précisée, mais le roi avait dans le passé exprimé le souhait qu'elles aient lieu d'ici fin 2012.
"Nous voulons une révision de la Constitution avant que le peuple ne se révolte ! Nous voulons une réforme du régime !" ont scandé les manifestants. Dans un communiqué, la police jordanienne a annoncé avoir empêché un groupe de jeunes d'attaquer les manifestants, après l'arrestation de huit personnes et la saisie d'armes à feu dans des bus se dirigeant vers le centre d'Amman. Une manifestation rivale, en soutien au roi Abdallah II, initialement prévue au même endroit et à la même heure, a été reportée sine die, "pour empêcher d'éventuels troubles", avaient indiqué jeudi ses organisateurs.
Monarchie parlementaire
La Constitution prévoit des élections tous les quatre ans, mais la Jordanie a organisé des élections anticipées, boycottées par les islamistes, en 2010, après la dissolution du Parlement par le roi. Afin de convaincre les islamistes de participer au prochain scrutin, la loi électorale a été modifiée en juin pour augmenter le nombre de sièges attribués lors du scrutin de parti de 17 à 27. Mais en vain. Selon cette loi, les votants devront choisir deux bulletins : un pour des candidats individuels dans leur gouvernorat et un pour les partis politiques ou les coalitions à l'échelle du pays.
Face à la persistance des Frères musulmans à boycotter le scrutin, Abdallah II a qualifié le 12 septembre l'attitude des islamistes d'"énorme erreur de calcul", estimant que le scrutin était une étape "fondamentale dans le processus des réformes et la marche vers la transition". "Je dis donc aux Frères musulmans : vous avez le choix : soit rester dans la rue, soit aider à construire la nouvelle Jordanie démocratique", avait-il ajouté. Les islamistes accusent le système électoral en vigueur de privilégier les régions rurales, considérées comme loyales au gouvernement, dont les partisans dominent le Parlement.
Ils demandent en particulier un système parlementaire dans lequel le Premier ministre serait élu et non plus nommé par le roi. Quoi qu'il en soit, les Jordaniens ont jusqu'au 15 octobre pour s'inscrire sur les listes électorales. Plus de 1,85 million de personnes s'y sont déjà inscrites, sur les près de trois millions d'électeurs potentiels.
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: La Jordanie : Prochain pays arabe à tomber dans un "bain de sang" ???
VIDEO. Manifestation en Jordanie, les islamistes demandent des réformes...
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: La Jordanie : Prochain pays arabe à tomber dans un "bain de sang" ???
Créé le 16-11-2012 à 20h50
- Mis à jour à 22h16
Des milliers de Jordaniens sont descendus dans la rue vendredi pour protester contre la hausse des prix de l'énergie et, pour certains, réclamer le départ du roi Abdallah II, une revendication inédite dans le royaume. (c) Afp
Jordanie: des appels au départ du roi dans les manifestations
AMMAN (AFP) - Des milliers de Jordaniens sont descendus dans la rue vendredi pour protester contre la hausse des prix de l'énergie et, pour certains, réclamer le départ du roi Abdallah II, une revendication inédite dans le royaume.
Dans la foulée du Printemps arabe, la Jordanie est secouée depuis janvier 2011 par des manifestations, petites mais régulières, appelant à des réformes politiques et économiques, mais c'est la première fois que des slogans visent directement le roi.
"Le peuple veut la réforme du régime. Liberté, à bas Abdallah", ont scandé à Amman quelque 10.000 manifestants, selon une estimation de l'AFP, parmi lesquels des islamistes, des militants de gauche et des mouvements de jeunesse. Les manifestants étaient 25.000 selon les organisateurs, 3.000 selon la police.
"La liberté vient de Dieu. Abdallah, ton temps est révolu", ont-ils encore crié devant la mosquée Husseini, dans le centre d'Amman, alors que les appels au départ du roi ou les insultes contre sa personne sont passibles de prison.
La police a empêché les manifestants de prendre la direction du palais, situé à environ 8 km du lieu de rassemblement, sans que cela n'entraîne de heurts.
En fin d'après-midi, le Royaume-Uni a annoncé que le roi Abdallah II avait annulé une visite prévue la semaine prochaine à Londres, sans expliquer les raisons de cette annulation.
Le palais a pour sa part annoncé que le roi avait reçu un appel de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton: "Clinton a salué la feuille de route du roi pour les réformes politiques ainsi que les efforts de réforme économique menés par le gouvernement".
Le département d'Etat a confirmé cet entretien et estimé que les réformes économiques, certes douloureuses, étaient "un mal nécessaire".
"Avant qu'il ne soit trop tard"
"Le nombre de ceux qui réclament la chute du régime est en train d'augmenter à cause des politiques erronées qui ne tiennent pas compte des exigences du peuple", a en revanche déclaré Zaki Bani Rsheid, un dirigeant des Frères musulmans jordaniens, principale force de l'opposition.
"Cela ne peut pas et ne doit pas être ignoré. Le régime doit mener des réformes avant qu'il ne soit trop tard", a-t-il prévenu.
A Baqaa, le plus grand camp de réfugiés palestiniens du pays, près d'Amman, 2.000 personnes ont manifesté contre la hausse des prix. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser 200 manifestants qui lançaient des pierres et tentaient de bloquer la route principale du camp, selon un responsable.
Des manifestations similaires mais de moindre ampleur ont eu lieu à Tafileh, Kerak et Maan (sud), ainsi qu'à Irbid et Jerash (nord).
Un nouveau rassemblement prévu en début de soirée près du ministère de l'Intérieur a tourné court: les manifestants n'étaient qu'une centaine, face à 2.000 policiers anti-émeutes interdisant l'accès à la zone et à 200 loyalistes qui ont fait fuir les opposants, selon un journaliste de l'AFP.
Le gouvernement a décidé mardi d'augmenter les prix de l'énergie, jusqu'à 53% pour le gaz domestique et 12% pour l'essence, afin de faire face à un déficit budgétaire de 5 milliards de dollars.
La mesure a provoqué des manifestations qui ont dégénéré mercredi et jeudi en violences ayant fait, selon la police, un mort et 71 blessés, dont 54 policiers. Plus de 150 personnes ont été arrêtées ces deux derniers jours, dont 30 ont été remises en liberté vendredi, a-t-on ajouté.
Les Frères musulmans ont demandé au roi d'annuler la hausse des prix de l'énergie et de reporter les élections législatives anticipées prévues le 23 janvier. La confrérie avait déjà annoncé son intention de boycotter ces élections, en l'absence des réformes qu'elle réclame sur le mode de scrutin et sur les pouvoirs du Parlement.
- Mis à jour à 22h16
Des milliers de Jordaniens sont descendus dans la rue vendredi pour protester contre la hausse des prix de l'énergie et, pour certains, réclamer le départ du roi Abdallah II, une revendication inédite dans le royaume. (c) Afp
Jordanie: des appels au départ du roi dans les manifestations
AMMAN (AFP) - Des milliers de Jordaniens sont descendus dans la rue vendredi pour protester contre la hausse des prix de l'énergie et, pour certains, réclamer le départ du roi Abdallah II, une revendication inédite dans le royaume.
Dans la foulée du Printemps arabe, la Jordanie est secouée depuis janvier 2011 par des manifestations, petites mais régulières, appelant à des réformes politiques et économiques, mais c'est la première fois que des slogans visent directement le roi.
"Le peuple veut la réforme du régime. Liberté, à bas Abdallah", ont scandé à Amman quelque 10.000 manifestants, selon une estimation de l'AFP, parmi lesquels des islamistes, des militants de gauche et des mouvements de jeunesse. Les manifestants étaient 25.000 selon les organisateurs, 3.000 selon la police.
"La liberté vient de Dieu. Abdallah, ton temps est révolu", ont-ils encore crié devant la mosquée Husseini, dans le centre d'Amman, alors que les appels au départ du roi ou les insultes contre sa personne sont passibles de prison.
La police a empêché les manifestants de prendre la direction du palais, situé à environ 8 km du lieu de rassemblement, sans que cela n'entraîne de heurts.
En fin d'après-midi, le Royaume-Uni a annoncé que le roi Abdallah II avait annulé une visite prévue la semaine prochaine à Londres, sans expliquer les raisons de cette annulation.
Le palais a pour sa part annoncé que le roi avait reçu un appel de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton: "Clinton a salué la feuille de route du roi pour les réformes politiques ainsi que les efforts de réforme économique menés par le gouvernement".
Le département d'Etat a confirmé cet entretien et estimé que les réformes économiques, certes douloureuses, étaient "un mal nécessaire".
"Avant qu'il ne soit trop tard"
"Le nombre de ceux qui réclament la chute du régime est en train d'augmenter à cause des politiques erronées qui ne tiennent pas compte des exigences du peuple", a en revanche déclaré Zaki Bani Rsheid, un dirigeant des Frères musulmans jordaniens, principale force de l'opposition.
"Cela ne peut pas et ne doit pas être ignoré. Le régime doit mener des réformes avant qu'il ne soit trop tard", a-t-il prévenu.
A Baqaa, le plus grand camp de réfugiés palestiniens du pays, près d'Amman, 2.000 personnes ont manifesté contre la hausse des prix. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser 200 manifestants qui lançaient des pierres et tentaient de bloquer la route principale du camp, selon un responsable.
Des manifestations similaires mais de moindre ampleur ont eu lieu à Tafileh, Kerak et Maan (sud), ainsi qu'à Irbid et Jerash (nord).
Un nouveau rassemblement prévu en début de soirée près du ministère de l'Intérieur a tourné court: les manifestants n'étaient qu'une centaine, face à 2.000 policiers anti-émeutes interdisant l'accès à la zone et à 200 loyalistes qui ont fait fuir les opposants, selon un journaliste de l'AFP.
Le gouvernement a décidé mardi d'augmenter les prix de l'énergie, jusqu'à 53% pour le gaz domestique et 12% pour l'essence, afin de faire face à un déficit budgétaire de 5 milliards de dollars.
La mesure a provoqué des manifestations qui ont dégénéré mercredi et jeudi en violences ayant fait, selon la police, un mort et 71 blessés, dont 54 policiers. Plus de 150 personnes ont été arrêtées ces deux derniers jours, dont 30 ont été remises en liberté vendredi, a-t-on ajouté.
Les Frères musulmans ont demandé au roi d'annuler la hausse des prix de l'énergie et de reporter les élections législatives anticipées prévues le 23 janvier. La confrérie avait déjà annoncé son intention de boycotter ces élections, en l'absence des réformes qu'elle réclame sur le mode de scrutin et sur les pouvoirs du Parlement.
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: La Jordanie : Prochain pays arabe à tomber dans un "bain de sang" ???
L'accès à la liberté necessite de faire plus que l'Apotre Pierre ....Sommes nous mieux que lui ........crucifié la tête en bas!
Lotfi- Dans la prière
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Re: La Jordanie : Prochain pays arabe à tomber dans un "bain de sang" ???
Lotfi a écrit: L'accès à la liberté necessite de faire plus que l'Apotre Pierre ....Sommes nous mieux que lui ........crucifié la tête en bas!
Qu'est-ce que l'apôtre Pierre vient faire dans ce sujet de la Jordanie ?
Personnellement, je suis persuadé que le Roi Abdallah II aura une belle place au Ciel car il est une véritable "Colombe de la Paix".
Vidéo :
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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