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TÉMOIGNAGE SUR LES ANGES

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Message par p13843 Jeu 12 Juil 2007 - 15:22

TÉMOIGNAGE SUR LES ANGES DE DEUX MYSTIQUES





- Mechtilde Thaller (1868-1919)

- Yvonne-Aimée de Malestroit (1901-1951)



TÉMOIGNAGE SUR LES ANGES Ball Mechtilde Thaller (1868-1919)

Voici quelques extraits du journal de Mechtilde Thaller, née von Schönwerth (1868-1919), originaire de Munich, qui reçut la grâce d'être en contact fréquent avec les Anges. Mechtilde Thaller était membre de l'Association de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, où elle reçut le nom de Madeleine de la Croix. Son directeur spirituel fut le Père Schorra (†1906), et son confesseur le Père Jean Fischer, qui s'adjoignit comme conseiller Mgr Rieg, qui sera également plus tard le directeur spirituel de la stigmatisée Anna Schäffer.


Les Anges gardiens

Les anges gardiens veillent sans cesse sur les hommes qui leur sont confiés. Leur nombre est si grand, que jamais aucun ange, après avoir accompagné au ciel son protégé, n'est encore revenu sur la terre pour y être mis au service d'un homme d'une génération suivante. L'ange gardien qui a assisté une personne sur la terre, demeure auprès d'elle dans le ciel. Quand leurs protégés entrent au ciel, la joie de leurs anges gardiens augmente infiniment…
Il n'y a rien de plus aimable qu'un ange gardien et rien de plus empressé à nous combler de grâces que la bonté de Dieu. Il aime à tel point nos âmes qu'Il leur donne un ange pour les protéger, les avertir et même les servir. O toi, mon ami si fidèle, mon très cher frère, mon saint ange gardien, je te salue mille fois au Nom de Jésus ; je remercie Dieu de t'avoir créé si beau, si bon, si puissant.


Les Anges dans la vie des saints

Cet après-midi, alors que j'avais commencé la neuvaine à S. François-Xavier, j'ai vu une scène charmante de la vie de ce saint : S. Ignace envoyant sans cesse son ange à l'ange gardien de François-Xavier, pour le décider à entrer dans sa Compagnie. Je vis Xavier à l'université de Paris, plein d'ardeur pour la science, mais pur aussi et innocent comme un enfant. Son ange gardien portait toujours un lis en main…
… Sainte Françoise Romaine, de ses yeux de chair, voyait son ange. Il la préservait de tout ce qui aurait pu nuire à son âme. Bien que Françoise fût d'aspect assez imposant, ses mouvements étaient fort gracieux. C'était une maîtresse de maison accomplie. Ce n'est qu'après son mariage que sa perfection grandit, pour atteindre toute sa splendeur et sa beauté.
Elle était extrêmement charitable et humble. Un matin, Françoise s'éveilla très tôt. Elle leva d'abord les yeux au ciel et offrit son cœur à Dieu. Puis elle regarda autour d'elle : sa petite fille dormait. Françoise la regardait, pleine d'affection, quand soudain, sa couche à elle s'illumina d'une clarté céleste : un charmant et aimable petit enfant se penchait vers elle. C'était son dernier fils, Jean-Evangéliste, mort depuis bien longtemps, dont la mort lui avait brisé le cœur. Il était comme de son vivant, mais beaucoup, beaucoup plus beau. Si seulement j'étais capable de décrire quelque peu cette béatitude enfantine ! Le petit Jean salua sa mère avec amour et respect. Françoise lui tendit les bras et la voix brisée par l'émotion, lui dit : "Mon enfant ! Tu penses donc encore à moi dans la gloire du ciel ?" Le petit lui répondit avec une touchante douceur : "Bien sûr ! Comment pourrais-je t'oublier ? Ne vois-tu pas, à côté de moi, un autre enfant encore, beaucoup plus beau que moi ? C'est mon compagnon dans le chœur des Archanges. Je fais partie du chœur des anges ; mais lui est beaucoup plus élevé en gloire. Dieu t'envoie cet archange chère maman, pour nous remplacer Agnès et moi, car elle me suivra bientôt au ciel, elle aussi. Cet archange sera à toi, jour et nuit, de sorte que tes yeux de chair pourront le voir ; il sera ton consolateur et ne te quittera jamais." Puis le petit Jean disparut, mais l'archange resta auprès de Françoise. Elle le voyait presque toujours. Quelquefois seulement, quand elle n'avait pas eu assez de repentir de ses imperfections, il disparaissait pour un peu de temps à ses regards, tout en demeurant cependant auprès d'elle.
Ce matin, durant la méditation, j'ai vu S. Jean Népomucène. Mon archange me dit que cet illustre martyr était bien trop peu invoqué ; qu'il n'était pas seulement le patron des confesseurs, mais aussi de ceux qui sont calomniés. Les prêtres surtout doivent l'invoquer pour tous ceux qui les calomnient. Mon archange me recommanda, à moi également, cette pieuse pratique. S. Jean Népomucène était de taille moyenne. Il paraissait absorbé en lui-même. Il regardait aussi fort souvent ses deux anges ; ses regards scrutaient également avec attention ses pénitents, pour connaître l'état de leur âme, car il les voyait tous, en compagnie de leurs anges. Il avait le don de lire dans les cœurs. La reine de Bohême était non seulement sa pénitente, mais encore sa fille spirituelle. Elle est sainte, bien qu'elle ne soit pas canonisée. La douleur qu'elle éprouva de la perte de son confesseur fut affreuse ; son cœur en était comme brisé. Mais ses yeux demeurèrent secs jusqu'à ce qu'elle eût touché son corps ; ce ne fut qu'alors qu'elle put verser de bienfaisantes larmes. Chaque fois que S. Jean Népomucène annonçait la parole de Dieu, sa "Domination" était près de lui, lui suggérant les pensées. Son débit était calme, sans fougue ; sa parole pourtant était énergique et touchait les cœurs. Il emporta dans sa tombe le lis de la virginité et une pureté sans tache. Il jouit de la gloire des martyrs, des prêtres et des âmes vierges.
Il y avait aujourd'hui une grande fête dans les cieux pour S. Louis de Gonzague. C'est un saint si aimable ! Je l'aime beaucoup parce qu'il avait une si grande vénération pour les anges et recommandait partout leur culte. Quand il mourut, sa chambre était bondée d'anges. Marie était près de son lit et Jésus au-dessus, de sorte que Louis pouvait voir la Face divine. Quand le Seigneur appela Louis par son nom, il remit son âme entre les mains de Jésus. Elle était comme une colombe brillante de clarté.

Extraits de "Les Anges, d'après les communications faites par Mechthilde Thaller, nommée Ancilla Domini", par le Chevalier Frédéric de Lama (Friedrich Ritter von Lama), éd. Christiana, en Suisse, Imprimatur du 16 décembre 1935 pour l'édition originale en allemand ("Ein Büchlein von den Engeln").


TÉMOIGNAGE SUR LES ANGES Ball Yvonne-Aimée de Malestroit (1901-1951)

Mère Yvonne Aimée est une religieuse qui vécut à Malestroit de 1927 à 1951. Héroïne de la résistance, elle fut décorée à plusieurs reprises, et notamment par le général De Gaulle qui l'a faite chevalier de la légion d'honneur. Sa charité sans bornes lui fit soigner sous le même toit les blessés allemands, qui occupaient son couvent, et ceux de la Résistance qu'elle cachait. La Communauté actuelle, composée d'une cinquantaine de religieuses de vie canoniale, poursuit son oeuvre dans une vie de prière assidue et dans le soin des malades au sein du Groupe Hospitalier Saint Augustin. Le livre "Ma mère selon l'Esprit", rédigé par le Père Paul Labutte (fils spirituel de Mère Yvonne Aimée), fait état des phénomènes surnaturels qui ont jalonné la vie de la religieuse. Leur authenticité a été reconnue par Mrg Picaud, évèque de Bayeux et Lisieux à l'époque. L'épisode ci-dessous en est directement extrait.

TÉMOIGNAGE SUR LES ANGES Y-AimeeVers 19 h 30, ce même soir, je me rendis à l’Oasis Notre-Dame de Consolation où Soeur Saint-Vincent Ferrier, tout en larmes, m’y accueillit et me dit : Vous avez reçu ma dépêche ?
Oui ! Où est-elle ce soir, notre Révérende Mère Yvonne-Aimée ? Pour obéir, je me retins de raconter que je l’avais vue, au début de l’après-midi dans le métro et qu’elle était menacée d’être déportée cette nuit. Je dînai au parloir, la mort dans l’âme, tandis que Soeur Saint-Vincent Ferrier, par crainte de la Gestapo, visitait la maison pour s’assurer, me dit-elle, que les portes et les volets de fer étaient bien fermés. En me levant de table, je demandai l’autorisation de monter au premier étage, dans le bureau de Mère Yvonne-Aimée. Je dus traverser sa chambre contiguë : le bureau était sans doute tel qu’hier matin à son départ, mais sur la table s’accumulait déjà le courrier non décacheté.
Je fermai la porte, et navré, je me mis à marcher de long en large devant la cheminée, tout en m’efforçant de réciter encore un chapelet. Mes pensées vagabondaient. Je revivais les incidents du début de l’après-midi, j’imaginais le départ en déportation, à cette heure-ci, peut-être, dans la cour d’une prison, mais laquelle, Fresnes ? La Santé ? Le Cherche-Midi ?..." Je vous salue, Marie. Pleine de grâce... Le Seigneur..." Je m’interrompis brusquement, car dans le bureau même, je venais d’entendre un bruit sourd, semblable à celui d’un cavalier botté sautant de cheval et retombant à pieds joints. Me retournant à la seconde même, je me trouvai en présence de Mère Yvonne-Aimée, debout, près de son bureau, dans l’angle opposé à la porte du vestibule qui était fermée. Vous ! m’écriai-je.
Et je bondis et je la saisis par les deux poignets. Elle portait les mêmes habits civils et les mêmes bottes de caoutchouc que dans le métro, mais elle n’avait plus ni chapeau de feutre ni lunettes. Elle était tête nue, les cheveux en désordre.
Laissez-moi ! Lâchez-moi ! disait-elle en faisant des efforts saccadés et violents pour se dégager. Elle heurtait les fauteuils, elle se débattait avec effroi, avec force. Elle ne me reconnaissait pas. Elle me prenait, je le sus plus tard, pour le tortionnaire de la prison. Je réussis progressivement à l’apaiser. Elle murmura – Où suis-je ?... où suis-je donc ? Regardant à droite et à gauche, elle s’étonna – Mais... c’est mon bureau ! Enfin elle me reconnut et avec un sourire maternel – Mais... c’est... toi, Paulo...
Il était environ 21 h 10. Mon Dieu, que se passe-t-il donc ? À vrai dire, ce retour, portes closes, januis clausis ne m’étonnait guère : dans cette journée du 17 février 1943, je n’étais plus à un fait extraordinaire près. J’interrogeai Mère Yvonne-Aimée. Elle venait de s’asseoir, épuisée, dans un fauteuil, près d’une fenêtre. Elle me répondit :
- Ah !... je sais maintenant... je comprends... C’est mon bon Ange qui m’a délivrée et ramenée ici. Il m’a saisie dans la cour de la prison, juste au moment où l’on nous mettait en groupe pour partir en Allemagne... Il a profité du brouhaha et du désordre qui se sont produits au moment du rassemblement et aussi de l’obscurité, du black-out... Avez-vous tous beaucoup souffert ? Oh... oui.
Je me demandais bien comment prévenir Soeur Saint-Vincent Ferrier qui se disposait à passer la nuit en prière et qui devait m’attendre au petit parloir du rez-de-chaussée. Elle était venue, en fait, s’asseoir, chapelet en main, près de la porte d’entrée, tristement, sur la première marche de l’escalier. Je descendis. À ma vue, elle se leva et se lamenta de nouveau : - À cette heure-ci, notre Révérende Mère est peut-être embarquée en déportation ! Non ! répondis-je sans hésiter. Elle va rester à Paris.
Puis rapidement, j’ajoutai : - Elle va être libérée... Elle n’est pas loin. Et brusquement : - Elle est de retour ici... Venez vite dans son bureau. Soeur Saint-Vincent Ferrier, suffoquée, monta précipitamment l’escalier. Je la suivis. Mère Yvonne-Aimée était bien là, mais si lasse et si angoissée, se demandant encore si elle était vraiment de retour à l’Oasis... Sur sa demande, nous la laissâmes seule quelques instants. Nous redescendîmes au rez-de-chaussée, puis nous remontâmes au premier... Mère Yvonne-Aimée n’était plus dans son bureau. Nous la trouvâmes dans sa chambre voisine, étendue toute habillée sur son lit, le visage extatique, plongée dans un sommeil paisible, enveloppée d’un grand voile de tulle blanc, serré au front par un étroit cercle d’or. Le lit, la chambre, la cheminée, les meubles étaient jonchés ou parés de fleurs fraîches, où dominaient (en ce mois de février 1943, dans Paris occupé par les Allemands) des arums, des tulipes et des lilas blancs. Il aurait fallu deux jardiniers au moins pour apporter ces fleurs et un grand artiste pour disposer, sur Yvonne-Aimée, les plis du voile qu’elle-même n’aurait pu arranger.
Soeur Saint-Vincent Ferrier et moi, nous demeurâmes, en silence, à son chevet...... Mère Yvonne-Aimée se réveilla, s’étonna de voir tant de fleurs, se leva avec son long voile, fit un ou deux bouquets avec les tulipes et les arums qui étaient sur son lit, mais, n’en pouvant plus, s’interrompit. Soeur Saint Vincent Ferrier resta pour panser les blessures que portait Mère Yvonne-Aimée sous ses vêtements. Je me retirai. Après un telle journée, J’aurais du être exalté, ou, tout au moins, empêché de trouver le sommeil. Or, je m’endormis vite, paisible, comme un enfant.

p13843
Combat l'antechrist

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