Le cauchemar d’un étudiant belge
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Le cauchemar d’un étudiant belge
Le cauchemar d’un étudiant belge
Stéphanie Fontenoy
Mis en ligne le 19/03/2012
Guillaume voulait apprendre l’anglais aux Etats-Unis. Il a été accueilli par un abuseur. L’ancien étudiant belge a témoigné à la chaîne NBC.
Correspondante à New York
Un séjour en famille d’accueil à l’étranger est souvent une expérience inoubliable. A moins qu’elle ne vire au cauchemar. Dans une enquête de six mois, la chaîne de télévision américaine NBC s’est penchée sur des cas d’abus sexuels de la part de familles d’accueil aux Etats-Unis. Le Département d’Etat, qui sponsorise ces séjours depuis les années 60, ne tient une liste des plaintes que depuis 2009. Selon NBC, au moins 50 cas d’abus sexuels ont été dénombrés l’année dernière.
L’équipe de télévision américaine a rencontré à Bruxelles Guillaume, l’une des victimes d’un prédateur sexuel qui accueillait les adolescents étrangers chez lui, dans une caravane au fin fond de l’Arkansas.
Les faits remontent à 2003. Les parents de Guillaume, alors âgé de 18 ans, versent l’équivalent de 10000 dollars pour envoyer leur fils à l’étranger. L’agence d’échange belge World Education Program (WEP) sert d’intermédiaire auprès d’une organisation américaine, l’Educational Resource Development Trust (ERDT).
Mais Guillaume tombe dans un piège. Le père d’accueil, Doyle Meyer, invite d’autres étudiants chez lui pour visionner des cassettes pornographiques, leur donne de l’alcool et de la marijuana et tente des massages du ventre et des organes génitaux. "Il me disait de me serrer contre lui, de mettre ma tête sur sa poitrine pour regarder la télévision. Il me disait que c’était normal pour un père et un fils. Il m’appelait toujours fils", a expliqué le jeune Belge à NBC. "J’étais perdu", avoue-t-il.
Le jour où la victime décide d’en parler à une responsable de l’organisation, celle-ci accepte le rendez-vous mais invite Doyle Meyer à se joindre à la réunion. "Je ne pouvais rien dire. Ils étaient les meilleurs amis du monde." L’agresseur a finalement gain de cause. Il fait renvoyer Guillaume pour mauvaise conduite.
De retour en Belgique, celui-ci prend son courage à deux mains pour écrire un e-mail à ERDT. Celle-ci ne prévient pas la police. Il faudra attendre mai 2005, et plusieurs autres plaintes, pour que Meyer soit finalement arrêté et condamné à six ans de prison.
Chaque année, plus de 25000 étudiants du monde entier séjournent dans des familles d’accueil aux Etats-Unis. "C’est une part importante de notre diplomatie", vante la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton dans une vidéo de promotion. Dans son enquête, la chaîne NBC met cependant en avant un manque de contrôle des autorités sur le processus d’accueil. Les associations qui servent d’intermédiaires en tirent de juteux bénéfices. Le fait qu’il y ait plus de demandes que d’offres amène certaines organisations à bâcler le recrutement des familles d’accueil. C’est la porte ouverte à toutes sortes d’abus.
Après la diffusion du programme, le Département d’Etat a reconnu le problème : "La grande majorité de ces jeunes ont une expérience très satisfaisante qui les accompagnera toute leur vie. Mais cela ne change rien au fait que nous avons une tolérance zéro pour ce genre de cas, un seul enfant abusé est un enfant de trop. C’est notre devoir de lutter contre ces abus et nous le ferons."
http://www.lalibre.be/actu/international/article/726849/le-cauchemar-d-un-etudiant-belge.html
Stéphanie Fontenoy
Mis en ligne le 19/03/2012
Guillaume voulait apprendre l’anglais aux Etats-Unis. Il a été accueilli par un abuseur. L’ancien étudiant belge a témoigné à la chaîne NBC.
Correspondante à New York
Un séjour en famille d’accueil à l’étranger est souvent une expérience inoubliable. A moins qu’elle ne vire au cauchemar. Dans une enquête de six mois, la chaîne de télévision américaine NBC s’est penchée sur des cas d’abus sexuels de la part de familles d’accueil aux Etats-Unis. Le Département d’Etat, qui sponsorise ces séjours depuis les années 60, ne tient une liste des plaintes que depuis 2009. Selon NBC, au moins 50 cas d’abus sexuels ont été dénombrés l’année dernière.
L’équipe de télévision américaine a rencontré à Bruxelles Guillaume, l’une des victimes d’un prédateur sexuel qui accueillait les adolescents étrangers chez lui, dans une caravane au fin fond de l’Arkansas.
Les faits remontent à 2003. Les parents de Guillaume, alors âgé de 18 ans, versent l’équivalent de 10000 dollars pour envoyer leur fils à l’étranger. L’agence d’échange belge World Education Program (WEP) sert d’intermédiaire auprès d’une organisation américaine, l’Educational Resource Development Trust (ERDT).
Mais Guillaume tombe dans un piège. Le père d’accueil, Doyle Meyer, invite d’autres étudiants chez lui pour visionner des cassettes pornographiques, leur donne de l’alcool et de la marijuana et tente des massages du ventre et des organes génitaux. "Il me disait de me serrer contre lui, de mettre ma tête sur sa poitrine pour regarder la télévision. Il me disait que c’était normal pour un père et un fils. Il m’appelait toujours fils", a expliqué le jeune Belge à NBC. "J’étais perdu", avoue-t-il.
Le jour où la victime décide d’en parler à une responsable de l’organisation, celle-ci accepte le rendez-vous mais invite Doyle Meyer à se joindre à la réunion. "Je ne pouvais rien dire. Ils étaient les meilleurs amis du monde." L’agresseur a finalement gain de cause. Il fait renvoyer Guillaume pour mauvaise conduite.
De retour en Belgique, celui-ci prend son courage à deux mains pour écrire un e-mail à ERDT. Celle-ci ne prévient pas la police. Il faudra attendre mai 2005, et plusieurs autres plaintes, pour que Meyer soit finalement arrêté et condamné à six ans de prison.
Chaque année, plus de 25000 étudiants du monde entier séjournent dans des familles d’accueil aux Etats-Unis. "C’est une part importante de notre diplomatie", vante la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton dans une vidéo de promotion. Dans son enquête, la chaîne NBC met cependant en avant un manque de contrôle des autorités sur le processus d’accueil. Les associations qui servent d’intermédiaires en tirent de juteux bénéfices. Le fait qu’il y ait plus de demandes que d’offres amène certaines organisations à bâcler le recrutement des familles d’accueil. C’est la porte ouverte à toutes sortes d’abus.
Après la diffusion du programme, le Département d’Etat a reconnu le problème : "La grande majorité de ces jeunes ont une expérience très satisfaisante qui les accompagnera toute leur vie. Mais cela ne change rien au fait que nous avons une tolérance zéro pour ce genre de cas, un seul enfant abusé est un enfant de trop. C’est notre devoir de lutter contre ces abus et nous le ferons."
http://www.lalibre.be/actu/international/article/726849/le-cauchemar-d-un-etudiant-belge.html
sylvia- Avec les anges
- Messages : 6631
Inscription : 22/01/2011
Re: Le cauchemar d’un étudiant belge
C est simplement horrible ! et puis comment peut ont faire ça aussi ?
Luca- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
- Messages : 4328
Age : 29
Inscription : 21/06/2011
Re: Le cauchemar d’un étudiant belge
immonde, simplement immonde
Nicolas77- Contemplatif
- Messages : 1754
Age : 37
Localisation : Seine et Marne
Inscription : 06/05/2011
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