Aucune loi au monde ne pourra rendre licite l’avortement (Mgr DiFalco)

Aucune loi au monde ne pourra jamais rendre licite l’avortement

20 février 2012 | Enregistrer sous: Culture de Vie,Perepiscopus,Points non négociables | Publié par: Maximilien Bernard

En prévision des prochaines échéances électorales, le diocèse de Gap et d’Embrun, que dirige Mgr Di Falco, propose des éléments de discernement pour aider les catholiques à faire un bon choix dans l’isoloir. Samedi, le thème était celui, fondamental, de la vie humaine, intitulé « L’avortement et le respect de la vie humaine en ses commencements«


« En 1975 la France légalise l’IVG. En 1993 une nouvelle loi prévoit un « délit d’entrave à l’IVG ». En 2001, le délai légal passe de 12 à 14 semaines d’aménorrhée et l’autorisation parentale pour les mineures est supprimée.

L’Église, consciente des pressions à la fois sociales, économiques et même médicales qui s’exercent sur les femmes, veut avant tout redire sa sollicitude à l’égard de celles qui traversent cette douloureuse épreuve :

« Je voudrais adresser une pensée spéciale à vous, femmes qui avez eu recours à l’avortement. L’Église sait combien de conditionnements ont pu peser sur votre décision, et elle ne doute pas que, dans bien des cas, cette décision a été douloureuse, et même dramatique. Il est probable que la blessure de votre âme n’est pas encore refermée. En réalité, ce qui s’est produit a été et demeure profondément injuste. Mais ne vous laissez pas aller au découragement et ne renoncez pas à l’espérance. Sachez plutôt comprendre ce qui s’est passé et interprétez-le en vérité. Si vous ne l’avez pas encore fait, ouvrez-vous avec humilité et avec confiance au repentir: le Père de toute miséricorde vous attend pour vous offrir son pardon et sa paix dans le sacrement de la réconciliation. Vous vous rendrez compte que rien n’est perdu et vous pourrez aussi demander pardon à votre enfant qui vit désormais dans le Seigneur. » Jean-Paul II, encyclique Evangelium Vitae, 100

Mais dans le même temps, l’Église veut rappeler la valeur de toute vie humaine.

L’avortement ne saurait être la véritable solution à des difficultés d’ordre socio-économiques :

« J’exprime ma profonde appréciation pour toutes ces initiatives sociales et pastorales qui cherchent à lutter contre les mécanismes socio-économiques et culturels conduisant à l’avortement et qui tiennent clairement compte de la défense de la vie, de la réconciliation, et de la guérison des personnes blessées par le drame de l’avortement. » Benoît XVI, discours à Fátima, 13 mai 2010

« Dieu, maître de la vie, a confié aux hommes le noble ministère de la vie, et l’homme doit s’en acquitter d’une manière digne de lui. La vie doit donc être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception. » Concile Vatican II, Gaudium et Spes, 51-1

« Avec l’autorité conférée par le Christ à Pierre et à ses successeurs, en communion avec les évêques [...], je déclare [...] qu’aucune circonstance, aucune finalité, aucune loi au monde ne pourra jamais rendre licite un acte qui est intrinsèquement illicite, parce que contraire à la Loi de Dieu, écrite dans le cœur de tout homme, discernable par la raison elle-même et proclamée par l’Église. » Jean-Paul II, encyclique Evangelium Vitae, 62.
Riposte-catholique

Di Falco devrait se limiter à son rôle ecclésial . La Loi s'impose à tous et, par définition, toute loi est "licite".
La position de l'Eglise sur l'avortement est bien connue et parfaitement acceptable. Mais elle ne fait pas loi, ce n'est qu'un principe de conscience. La "loi de Dieu" n'est pas la "loi de la République". La France est un pays laïc. C'est étonnant comme il faut rappeler l'évidence . Ce n'est pas la peine de critiquer la "charia" musulmane s'il faut prêcher une autre "charia".

Bonjour,

La citation est de Jean-Paul II, et non de Mgr DiFalco. Elle se trouve au dernier paragraphe du texte ci-dessus.

Fraternellement,

Emmanuel

JCV a écrit: La Loi s'impose à tous et, par définition, toute loi est "licite".

Effectivement,les Catholiques doivent inciter les Français à voter une Loi interdisant l'Avortement....C'est un devoir.
La loi est l'expression de la volonté nationale.Le droit Français est un droit positif c'est à dire posé par l'homme.L'eglise de France doit prêcher par tout moyen médiatique la contradiction entre la la loi de Dieu et l'Avortement et prier pour que les Français fassent voter une Loi incriminant l'Avortement...........
Autrement,c'est la dictature de la Laïcité.

Note importante:La loi votée au parlement ne tombe pas du ciel,elle est positive c'est à dire posée par l'homme.
Par conséquent cette loi n'est pas intangible,elle peut être remodelée ou abrogée par la même entité qui l'a votée.....
Le peuple Français est maître de son destin....Par conséquent,les catholiques(Français) croient que Dieu a fait des lois qu'il ne faut jamais transgresser....
Par ailleurs,Le Saint siège peut faire des conventions avec des Pays qui incriminent l'Avortement afin de sanctionner les Etats ou les personnes qui votent pour l'Avortement.......des sanctions qui peuvent aller jusqu'à l'interdiction d'accès sur le territoire national,et pourquoi pas!!!

Vous avez raison, Lofti... L'Eglise peut toujours essayer de convaincre les Français de voter une loi "anti-avortement"... Comme Institution , elle a parfaitement le droit de diffuser ses principes et d'essayer de les faire appliquer par la loi de la République. Bonne chance ...

Le 4° commandement du décalogue (Loi reçu de Dieu par Moïse au Sinaï) est : tu ne tueras pas.
L'homme n'est pas audessus de Dieu, et les républiques ne sont pas des modèles de vertus sur beaucoup de domaines. La loi de la majorité n'est pas la loi de la raison et de la vérité, et encore moins la loi de l'amour.
Si ces jours n'étaient pas abrigés nous dit la sainte écriture les fidèles eux-mêmes finiraient par tomber, tellement le mensonge est devenu une institution nationale et internationale. L'avortement est un crime, car celui que l'on supprime est un être humain en devenir. Nous avons tous été des embryons comme ceux qui meurent assassinés, avec une âme crée à l'image de Dieu.

François,

Je connais l'argument qui est de grande valeur. Mais je pense aussi aux femmes qui sont amenées à cette extrémité ,souvent dans une extrême souffrance.

Le débat a été mille fois développé.

Pour ma part je m'en tiens aux lois de la République qui expriment la volonté du peuple français laïc. A tort ou a raison. Cela non par adhésion morale mais parce que je ne souhaite pas qu'un "droit religieux" quel qu'il soit vienne se substituer au droit commun
C'est pourquoi j'appuie l'idée de développer la position de Lofty de convaincre le peuple français de changer la loi...s'il y parvient.
Je constate aussi que bp de pays "catholiques" ont voté la même loi.

Comme nous savons que selon le principe de la hiérarchie des lois,les conventions bilatérales sont supérieures aux lois internes de la république,des Pays hostiles à l'avortement doivent signer une convention avec la France incriminant (le Blasphème de Seigneur Jésus,l'Avortement etc...)
ainsi,les lois internes seraient contournées et les prières des pauvres moines ne s'égarent point dans l'air........

JCV pour moi il y a des lois qui font le mal et pour moi la loi sur l'avortement en est une, elle est INACEPTABLE, même si nous vivons en république tous n'est pas bon.
et plus sa va plus il y a des choses qui ne vont pas bien cette république.