l'ITALIE s'est mobiliésé contre le spectacle blasphématoire
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l'ITALIE s'est mobiliésé contre le spectacle blasphématoire
L'Italie s'est mobilisée contre le spectacle blasphématoire de Romeo Castellucci
L’arrivée de la pièce blasphématoire de Romeo Castellucci, Sur le concept du visage du Fils de Dieu, à Milan, le 24 janvier, a provoqué diverses formes de protestations, venant de « la base » – les fidèles scandalisés – comme de la hiérarchie catholique. On a bien sûr pu voir en Italie une mobilisation médiatique « progressiste », prenant la défense d’une œuvre centrée sur la diarrhée odorante d’un vieillard et qui culmine avec une magnifique représentation du Christ maculée de matières apparemment excrémentielles, mais au contraire de ce qui s’est passé en France, les catholiques mobilisés n’ont pas été ridiculisés ou dénoncés par les leurs.
Comme en France, pourtant, les noms d’oiseaux ont volé dans la presse. (...) assimilés à des « fanatiques » ou des « fondamentalistes musulmans », les catholiques blessés, et qui prient pour réparer, ont été dénoncés aussi bien par les médias que par Romeo Castellucci lui-même, qui a obtenu pour vilipender ses adversaires des tribunes nationales. Sa ligne de défense est nette : jamais, au grand jamais dans sa pièce, la Face du Christ n’est outragée, jamais des excréments ne coulent sur elle, il trouve cette idée insupportable, « monstrueuse, folle, grossière » c’est une invention de catholiques extrêmes que les médias ont reprise pour entretenir une affaire qui permettait de faire des gros titres : « C’est une tragédie de la communication », se plaint Castellucci à La Stampa – « J’ai ressenti l’impuissance à dire à la vérité ». Dans une interview enregistrée peu avant la première de la pièce au Théâtre Parenti de Milan, Castellucci s’en prenait même aux catholiques en lançant : « Ces personnes ont imaginé cette obscénité parce qu’elles sont obscènes. »
Manque de chance (pour lui), on a retrouvé une interview du 10 novembre 2010 à la télévision E20 Romagna où Castellucci expliquait son choix de faire voisiner l’« eschatologique avec le scatologique », où il ne s’agit pas « d’illuminer la merde avec la lumière divine » mais « au contraire de jeter un peu de merde sur la face de Dieu, sur la face de Dieu… »
Cela confirme le témoignage de divers spectateurs de la pièce, telle qu’elle a été jouée à Londres et à Paris : c’est au moment où la reproduction du beau Christ du tableau d’Antonello da Messina est couverte de liquide marron que l’odeur d’excréments envahit le théâtre, comme en ont attesté des journalistes de journaux aussi peu engagés que The Guardian ou 20 Minutes…
En Italie, donc, des centaines de catholiques se sont mobilisés. Lors de la première de la pièce quelque 300 personnes, tenues à distance par des forces de l’ordre en tenue anti-émeute qui bloquaient toutes les rues permettant d’accéder au théâtre, ont prié sur une place à quelque cent mètres de là. (...) Si une soixantaine de militants de Forza Nuova ont réussi à aller perturber l’accès au théâtre, il faut souligner qu’ils ne formaient qu’une partie des catholiques italiens outrés par la pièce de Castellucci, chacun l’exprimant à sa manière.
Ainsi une quarantaine de députés italiens ont publiquement exprimé leur protestation contre la pièce de Castellucci, et le 24 au soir de nombreuses messes ont été célébrées par divers instituts religieux à travers l’Italie en réparation, notamment à Rome, à la demande de la Fondation Lepanto en l’église Sant’Andrea delle Fratte à laquelle plus de deux cents personnes ont assisté, comme nous l’apprend corrispondenzaromana.it.
Le 28, ce sont encore trois cents personnes qui ont pacifiquement prié sur la place Libia de Milan : il a plu pendant les trois heures de leur présence, les forces de l’ordre étaient moins spectaculaires, ils ont prié aussi pour « un homme triste et orgueilleux, qui prétend utiliser l’art en contrebande pour outrager Notre Seigneur Jésus-Christ, qui s’est fait clouer sur la croix pour lui aussi », comme l’écrit Paolo Deotto dans Riscossa Cristiana.
Nous avons publié ici la réponse du P. Peter Brian Wells de la Secrétairerie d’Etat du Vatican à la lettre du père dominicain Giovanni Cavalcoli de Milan, qui avait averti Rome par lettre des outrages de la pièce qu’on s’apprêtait à y donner. Une lettre forte, où le P. Wells écrivait : « Sa Sainteté vous remercie vivement pour ce signe de proximité spirituelle, et tout en souhaitant que tout manque de respect à l’égard de Dieu, des saints et des symboles religieux rencontre la réaction ferme et adéquate de la communauté chrétienne, éclairée et guidée par ses pasteurs (…). »
Le vaticaniste Andrea Tornielli a minimisé la portée de cette réponse « privée » en la présentant comme « standard », ne rendant pas compte des sentiments du Pape et n’ayant pas même été soumise au Secrétaire d’Etat, le cardinal Bertone : le Vatican a été entraîné dans cette affaire malgré lui, assure-t-il en citant des « sources autorisées » : air connu lorsque d’aucuns, ou la Salle de Presse, veulent faire circuler une information sans la donner.
C’est possible bien sûr. Mais alors que l’indignation devant un spectacle blasphématoire semble aller de soi, avec ou sans le regard immédiat du Saint-Père, on perçoit là une volonté de connivence avec un certain monde de la « culture » (soutenue par exemple par le théologien moderniste à succès, Vito Mancuso, qui est allé voir la pièce et l’a trouvée forte et irréprochable, lui qui dénonce comme barbare la doctrine du péché originel).
De son côté le cardinal Angelo Bagnasco a ouvert il y a quelques jours le conseil permanent des évêques d’Italie en dénonçant « toute forme d’outrage aux religions », à propos notamment de la pièce de Castellucci : « Les intentions personnelles, c’est Dieu qui les juge, mais la sensibilité et le respect ont des frontières objectives qu’il n’est pas permis d’outrepasser. »
JEANNE SMITS
Article extrait du journal PRESENT n° 7530
du Mercredi 1er février 2012[/size]
L’arrivée de la pièce blasphématoire de Romeo Castellucci, Sur le concept du visage du Fils de Dieu, à Milan, le 24 janvier, a provoqué diverses formes de protestations, venant de « la base » – les fidèles scandalisés – comme de la hiérarchie catholique. On a bien sûr pu voir en Italie une mobilisation médiatique « progressiste », prenant la défense d’une œuvre centrée sur la diarrhée odorante d’un vieillard et qui culmine avec une magnifique représentation du Christ maculée de matières apparemment excrémentielles, mais au contraire de ce qui s’est passé en France, les catholiques mobilisés n’ont pas été ridiculisés ou dénoncés par les leurs.
Comme en France, pourtant, les noms d’oiseaux ont volé dans la presse. (...) assimilés à des « fanatiques » ou des « fondamentalistes musulmans », les catholiques blessés, et qui prient pour réparer, ont été dénoncés aussi bien par les médias que par Romeo Castellucci lui-même, qui a obtenu pour vilipender ses adversaires des tribunes nationales. Sa ligne de défense est nette : jamais, au grand jamais dans sa pièce, la Face du Christ n’est outragée, jamais des excréments ne coulent sur elle, il trouve cette idée insupportable, « monstrueuse, folle, grossière » c’est une invention de catholiques extrêmes que les médias ont reprise pour entretenir une affaire qui permettait de faire des gros titres : « C’est une tragédie de la communication », se plaint Castellucci à La Stampa – « J’ai ressenti l’impuissance à dire à la vérité ». Dans une interview enregistrée peu avant la première de la pièce au Théâtre Parenti de Milan, Castellucci s’en prenait même aux catholiques en lançant : « Ces personnes ont imaginé cette obscénité parce qu’elles sont obscènes. »
Manque de chance (pour lui), on a retrouvé une interview du 10 novembre 2010 à la télévision E20 Romagna où Castellucci expliquait son choix de faire voisiner l’« eschatologique avec le scatologique », où il ne s’agit pas « d’illuminer la merde avec la lumière divine » mais « au contraire de jeter un peu de merde sur la face de Dieu, sur la face de Dieu… »
Cela confirme le témoignage de divers spectateurs de la pièce, telle qu’elle a été jouée à Londres et à Paris : c’est au moment où la reproduction du beau Christ du tableau d’Antonello da Messina est couverte de liquide marron que l’odeur d’excréments envahit le théâtre, comme en ont attesté des journalistes de journaux aussi peu engagés que The Guardian ou 20 Minutes…
En Italie, donc, des centaines de catholiques se sont mobilisés. Lors de la première de la pièce quelque 300 personnes, tenues à distance par des forces de l’ordre en tenue anti-émeute qui bloquaient toutes les rues permettant d’accéder au théâtre, ont prié sur une place à quelque cent mètres de là. (...) Si une soixantaine de militants de Forza Nuova ont réussi à aller perturber l’accès au théâtre, il faut souligner qu’ils ne formaient qu’une partie des catholiques italiens outrés par la pièce de Castellucci, chacun l’exprimant à sa manière.
Ainsi une quarantaine de députés italiens ont publiquement exprimé leur protestation contre la pièce de Castellucci, et le 24 au soir de nombreuses messes ont été célébrées par divers instituts religieux à travers l’Italie en réparation, notamment à Rome, à la demande de la Fondation Lepanto en l’église Sant’Andrea delle Fratte à laquelle plus de deux cents personnes ont assisté, comme nous l’apprend corrispondenzaromana.it.
Le 28, ce sont encore trois cents personnes qui ont pacifiquement prié sur la place Libia de Milan : il a plu pendant les trois heures de leur présence, les forces de l’ordre étaient moins spectaculaires, ils ont prié aussi pour « un homme triste et orgueilleux, qui prétend utiliser l’art en contrebande pour outrager Notre Seigneur Jésus-Christ, qui s’est fait clouer sur la croix pour lui aussi », comme l’écrit Paolo Deotto dans Riscossa Cristiana.
Nous avons publié ici la réponse du P. Peter Brian Wells de la Secrétairerie d’Etat du Vatican à la lettre du père dominicain Giovanni Cavalcoli de Milan, qui avait averti Rome par lettre des outrages de la pièce qu’on s’apprêtait à y donner. Une lettre forte, où le P. Wells écrivait : « Sa Sainteté vous remercie vivement pour ce signe de proximité spirituelle, et tout en souhaitant que tout manque de respect à l’égard de Dieu, des saints et des symboles religieux rencontre la réaction ferme et adéquate de la communauté chrétienne, éclairée et guidée par ses pasteurs (…). »
Le vaticaniste Andrea Tornielli a minimisé la portée de cette réponse « privée » en la présentant comme « standard », ne rendant pas compte des sentiments du Pape et n’ayant pas même été soumise au Secrétaire d’Etat, le cardinal Bertone : le Vatican a été entraîné dans cette affaire malgré lui, assure-t-il en citant des « sources autorisées » : air connu lorsque d’aucuns, ou la Salle de Presse, veulent faire circuler une information sans la donner.
C’est possible bien sûr. Mais alors que l’indignation devant un spectacle blasphématoire semble aller de soi, avec ou sans le regard immédiat du Saint-Père, on perçoit là une volonté de connivence avec un certain monde de la « culture » (soutenue par exemple par le théologien moderniste à succès, Vito Mancuso, qui est allé voir la pièce et l’a trouvée forte et irréprochable, lui qui dénonce comme barbare la doctrine du péché originel).
De son côté le cardinal Angelo Bagnasco a ouvert il y a quelques jours le conseil permanent des évêques d’Italie en dénonçant « toute forme d’outrage aux religions », à propos notamment de la pièce de Castellucci : « Les intentions personnelles, c’est Dieu qui les juge, mais la sensibilité et le respect ont des frontières objectives qu’il n’est pas permis d’outrepasser. »
JEANNE SMITS
Article extrait du journal PRESENT n° 7530
du Mercredi 1er février 2012[/size]
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