Prophétie de Malachie
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Charles-Edouard
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Prophétie de Malachie
Prophétie de Malachie
La voici:
* 1. Ex castro Tiberis (du château du Tibre) Célestin II (1143-1144). Il est né à Città di Castello, anciennement appelée Tiphernum (même racine que pour le mot Tibre).
* 2. Inimicius expulsus (l'ennemi chassé) Lucius II (1144-1145). Il est chassé de Rome par le sénat romain.
* 3. Ex magnitudine montis (issu de Montemagno) Eugène III (1145-1153). Il est né à Montemagno, près d'Asti.
* 4. Abbas suburranus (l'abbé de Suburre) Anastase IV (1153-1154). Il est né à Rome dans le quartier de la Suburra.
* 5. De rure albo (d'une blanche campagne) Adrien IV (1154-1159). Ce pape d'origine anglaise est le fils d'un paysan et est né dans une ferme dépendant de l'église Saint-Albans. Avant d'être pape, il fut également évêque d'Albe.
* 6. Ex tetro carcere (d'une horrible prison) Victor IV, antipape (1159-1164). Soutenu par l'empereur Frédéric Ier, il fit jeter en prison le véritable pape Alexandre III.
* 7. Via Transtiberina (la voie au-delà du Tibre) Pascal III, antipape (1164-1168). Il était cardinal de Sainte-Marie au Transtevere (Tibre se dit Tevere en italien).
* 8. De Pannonia Tusciae (de la Hongrie à la Toscane) Calixte III, antipape (1170-1177). Cet antipape, originaire de Pannonie (ancien nom de la Hongrie), a été opposé au pape Alexandre III, né en Toscane.
* 9. Ex ansere custode (grâce à l'oie protectrice) Alexandre III (1159-1181). À l'image des oies du Capitole qui sauvèrent Rome des Gaulois, Alexandre III finit par battre l'empereur Frédéric Ier avait qui il avait lutté pendant 18 ans et qui lui opposa trois antipapes.
* 10. Lux in ostio (la lumière à l'embouchure) Lucius III (1181-1185). Il est né à Lucques (Luca en latin) et a été évêque d'Ostie, port situé à l'embouchure du Tibre (ostium en latin).
* 11. Sus in cribro (le cochon contre un crible) Urbain III (1185-1187). Issu de la famille des Crivelli (crivellum est le diminutif de cribrum, crible), il doit lutter contre l'empereur Frédéric Ier (le cochon) qui s'est à nouveau révolté contre le pouvoir temporel du pape.
* 12. Ensis Laurentii (l'épée de Laurent) Grégoire VIII (1187). Ce pape avait été cardinal avec le tire de Saint-Laurent. Son blason comporte deux épées en sautoirs. Enfin, il exhorte la Chrétienté à reprendre l'épée contre Saladin qui vient de reprendre Jérusalem.
* 13. De Schola exiet (il sera issu de Schola) Clément III (1187-1191). De son vrai nom, Paolo Scolari.
* 14. De rure bovensi (de la campagne des Bobo) Célestin III (1191-1198). Issu de la famille des Bobo-Orsini, il est né dans la campagne romaine.
* 15. Comes signatus (Le comte de Segni) Innocent III (1198-1216). Ce pape est appartient à la famille des comtes de Segni.
* 16. Canonicus ex latere (Chanoine conforme à Latran) Honorius III (1216-1227). Cet ancien chanoine de Sainte-Marie-Majeure poursuivit les travaux initiés par son prédécesseur au concile du Latran .
* 17. Avis ostiensis (L'oiseau d'Ostie) Grégoire IX (1227-1241). Neveu du pape Innocent III, cet évêque d'Ostie portait un aigle sur son blason.
* 18. Leo Sabinus (Le lion sabin) Célestin IV (1241). Cardinal-prêtre du titre de Saint-Marc (le lion de Saint-Marc) puis évêque de la province de Sabine, il est issu de la famille de Castiglione dont les armes portent un lion.
* 19. Comes Laurentius (Le comte de Saint-Laurent) Innocent IV (1243-1254). Issu de la famille des comtes de Lavagna, il est cardinal-prêtre de Saint-Laurent in Lucina.
* 20. Signul Ostiense (Segni d'Ostie) Alexandre IV (1254-1261). Neveu du pape Grégoire IX, il est issu de la famille des comtes de Segni et sera évêque d'Ostie.
* 21. Jerusalem Campaniae (Jérusalem de Champagne) Urbain IV (1261-1264). Ce pape français est né à Troyes en Champagne et a été patriarche de Jérusalem.
* 22. Draco depressus (Le dragon ruiné) Clément IV (1265-1268). Le pape, aidé par Charles d'Anjou, est soutenu par le parti guelfe dans sa lutte contre l'empereur Manfred. Les armes des Guelfes portent un aigle pressant de ses serres un dragon. Charles d'Anjou battra Manfred (le dragon).
* 23. Anguineus vir (L'homme au serpent) Grégoire X (1271-1276). Charles d'Anjou, nouveau roi de Sicile, se révélant un homme cruel et ambitieux (le serpent), Grégoire X est contraint à renverser ses alliances et à soutenir le parti gibelin.
* 24. Concionator Gallus (Le prédicateur de France) Innocent V (1276). Il occupa la chaire de théologie à Paris en remplacement de Saint Thomas d'Aquin.
* 25. Bonus comes (Le bon comte) Adrien V (1276). Neveu d'Innocent IV, il est issu de la famille des comtes de Lavagna.
* 26. Piscator Tuscus (Le pécheur toscan) Jean XXI (1276-1277). Le prénom de ce pape était Pierre (Saint Pierre était pécheur). Il fut évêque de Tusculum.
* 27. Rosa composita (La rose en bon ordre) Nicolas III (1277-1280). Les armes de ce pape portent une rose.
* 28. Ex telonio liliacei Martini (du bureau du percepteur de Martin des lis) Martin IV (1281-1285). Avant d'être élu pape, il fut trésorier de l'église Saint-Martin de Tours puis légat du pape en France (le pays des lis).
* 29. Ex rosa leonina (de la rose du lion) Honorius IV (1285-1287). Ses armes portent deux lions et une rose.
* 30. Picus inter escas (d'Ascoli Piceno) Nicolas IV (1288-1292). Il est né à Ascoli-Piceno.
* 31. Ex eremo celsus (élevé à partir de la solitude) Célestin V (1294). Il vivait comme un ermite dans la solitude des Abruzzes. Élu pape, il démissionna au bout de quelques mois pour retourner à sa vie d'ermite.
* 32. Ex undarum benedictione (de Benoît des ondes) Boniface VIII (1294-1303). Les armes de ce pape, nommé Benedetto Caetani, portent deux bandes ondées d'azur. En 1300, il institua le jubilé du siècle qui vit des flots de pélerins se rendre à Rome pour recevoir la bénédiction papale.
* 33. Concionator Patareus (Le prédicateur de Patara) Benoît XI (1303-1304). Appartenant à l'ordre des frères prêcheurs, ce pape se prénommait Niccolo (Saint Nicolas était originaire de Patara en Lycie).
* 34. De fasciis Aquitanicis (des fasces d'Aquitaine) Clément V (1305-1314). Il était issu d'une noble famille de Gascogne dont les armes étaient "d'or à trois fasces de gueules".
* 35. De sutore osseo (du cordonnier d'Ossa) Jean XXII (1316-1334). Jacques Duèze (ou d'Ossa) était le fils d'un cordonnier de Cahors.
* 36. Corvus schismaticus (Le corbeau schismatique) Nicolas V, antipape (1328-1330). Il est né dans le village de Corberia et son élection provoque un schisme dans la Chrétienté.
* 37. Frigidus abbas (le froid abbé) Benoît XII (1334-1342). Il fut abbé de Fontfroide dans le diocèse de Narbonne.
* 38. Ex rosa Atrebatensi (de la rose d'Arras) Clément VI (1342-1352). Il fut évêque d'Arras, capitale de l'Artois (peuplé par les Atrébates à l'époque romaine), et son blason portait six roses.
* 39. De montibus Pammachii (Le lutteur des monts) Innocent VI (1352-1362). Il est né à Mont dans le Limousin et fut évêque de Clermont. Il fut également évêque d'Ostie où un certain Saint Pammaque fonda un hospice.
* 40. Gallus videcomes (L'aristocrate français) Urbain V (1362-1370). Ce pape d'origine française était issu de la famille des barons de Grisac.
* 41. Novus de virgine forti (fort de Sainte-Marie nouvelle) Grégoire XI (1370-1378). De son vrai nom, Pierre-Roger de Beaufort, il fut nommé cardinal au titre de Santa-Maria-Nuova.
* 42. De cruce aspotolica (de la croix des apôtres) Clément VII, antipape (1378-1394). Le graphisme de ses armes dessine une croix et il fut nommé cardinal au titre des douze apôtres.
* 43. Luna Cosmedina (la lune de Cosmedin) Benoît XIII antipape (1394-1424). De son vrai nom, Pedro de Luna, il fut nommé cardinal au titre de Sainte-Marie in Cosmedin.
* 44. Schisma Barcinonum (le schisme de Barcelone) Clément VIII, antipape (1424-1429). Originaire de Barcelone, il fut comme tous les antipapes à l'origine d'un schisme dans la Chrétienté.
* 45. De inferno Praegnanti (de l'enfer de Pregnani) Urbain VI (1378-1389). De son vrai nom, Bartolomeo Prignano, il est né dans un faubourg de Naples appelé Inferno.
* 46. Cubus de mixtione (un cube hors de son élément) Boniface IX (1389-1404). Lorsqu'il fut élu pape, régnait l'antipape Clement VII, ce "cube" (pierre) sur lequel repose l'Église et qui s'était mis hors de son élément en provoquant le Grand Schisme d'Occident.
* 47. De meliore sidere (de l'étoile de Melior) Innocent VII (1404-1406). Il appartient à la famille Migliorati dont les blasons portent toujours un astre (étoile ou comète).
* 48. Nauta de Ponte-Nigro (le nautonnier de Négrepont) Grégoire XII (1406-1415). Il est né à Venise, ville où on se déplace en bateau, et fut évêque de Chalcidique (dont dépendait Négrepont).
La voici:
* 1. Ex castro Tiberis (du château du Tibre) Célestin II (1143-1144). Il est né à Città di Castello, anciennement appelée Tiphernum (même racine que pour le mot Tibre).
* 2. Inimicius expulsus (l'ennemi chassé) Lucius II (1144-1145). Il est chassé de Rome par le sénat romain.
* 3. Ex magnitudine montis (issu de Montemagno) Eugène III (1145-1153). Il est né à Montemagno, près d'Asti.
* 4. Abbas suburranus (l'abbé de Suburre) Anastase IV (1153-1154). Il est né à Rome dans le quartier de la Suburra.
* 5. De rure albo (d'une blanche campagne) Adrien IV (1154-1159). Ce pape d'origine anglaise est le fils d'un paysan et est né dans une ferme dépendant de l'église Saint-Albans. Avant d'être pape, il fut également évêque d'Albe.
* 6. Ex tetro carcere (d'une horrible prison) Victor IV, antipape (1159-1164). Soutenu par l'empereur Frédéric Ier, il fit jeter en prison le véritable pape Alexandre III.
* 7. Via Transtiberina (la voie au-delà du Tibre) Pascal III, antipape (1164-1168). Il était cardinal de Sainte-Marie au Transtevere (Tibre se dit Tevere en italien).
* 8. De Pannonia Tusciae (de la Hongrie à la Toscane) Calixte III, antipape (1170-1177). Cet antipape, originaire de Pannonie (ancien nom de la Hongrie), a été opposé au pape Alexandre III, né en Toscane.
* 9. Ex ansere custode (grâce à l'oie protectrice) Alexandre III (1159-1181). À l'image des oies du Capitole qui sauvèrent Rome des Gaulois, Alexandre III finit par battre l'empereur Frédéric Ier avait qui il avait lutté pendant 18 ans et qui lui opposa trois antipapes.
* 10. Lux in ostio (la lumière à l'embouchure) Lucius III (1181-1185). Il est né à Lucques (Luca en latin) et a été évêque d'Ostie, port situé à l'embouchure du Tibre (ostium en latin).
* 11. Sus in cribro (le cochon contre un crible) Urbain III (1185-1187). Issu de la famille des Crivelli (crivellum est le diminutif de cribrum, crible), il doit lutter contre l'empereur Frédéric Ier (le cochon) qui s'est à nouveau révolté contre le pouvoir temporel du pape.
* 12. Ensis Laurentii (l'épée de Laurent) Grégoire VIII (1187). Ce pape avait été cardinal avec le tire de Saint-Laurent. Son blason comporte deux épées en sautoirs. Enfin, il exhorte la Chrétienté à reprendre l'épée contre Saladin qui vient de reprendre Jérusalem.
* 13. De Schola exiet (il sera issu de Schola) Clément III (1187-1191). De son vrai nom, Paolo Scolari.
* 14. De rure bovensi (de la campagne des Bobo) Célestin III (1191-1198). Issu de la famille des Bobo-Orsini, il est né dans la campagne romaine.
* 15. Comes signatus (Le comte de Segni) Innocent III (1198-1216). Ce pape est appartient à la famille des comtes de Segni.
* 16. Canonicus ex latere (Chanoine conforme à Latran) Honorius III (1216-1227). Cet ancien chanoine de Sainte-Marie-Majeure poursuivit les travaux initiés par son prédécesseur au concile du Latran .
* 17. Avis ostiensis (L'oiseau d'Ostie) Grégoire IX (1227-1241). Neveu du pape Innocent III, cet évêque d'Ostie portait un aigle sur son blason.
* 18. Leo Sabinus (Le lion sabin) Célestin IV (1241). Cardinal-prêtre du titre de Saint-Marc (le lion de Saint-Marc) puis évêque de la province de Sabine, il est issu de la famille de Castiglione dont les armes portent un lion.
* 19. Comes Laurentius (Le comte de Saint-Laurent) Innocent IV (1243-1254). Issu de la famille des comtes de Lavagna, il est cardinal-prêtre de Saint-Laurent in Lucina.
* 20. Signul Ostiense (Segni d'Ostie) Alexandre IV (1254-1261). Neveu du pape Grégoire IX, il est issu de la famille des comtes de Segni et sera évêque d'Ostie.
* 21. Jerusalem Campaniae (Jérusalem de Champagne) Urbain IV (1261-1264). Ce pape français est né à Troyes en Champagne et a été patriarche de Jérusalem.
* 22. Draco depressus (Le dragon ruiné) Clément IV (1265-1268). Le pape, aidé par Charles d'Anjou, est soutenu par le parti guelfe dans sa lutte contre l'empereur Manfred. Les armes des Guelfes portent un aigle pressant de ses serres un dragon. Charles d'Anjou battra Manfred (le dragon).
* 23. Anguineus vir (L'homme au serpent) Grégoire X (1271-1276). Charles d'Anjou, nouveau roi de Sicile, se révélant un homme cruel et ambitieux (le serpent), Grégoire X est contraint à renverser ses alliances et à soutenir le parti gibelin.
* 24. Concionator Gallus (Le prédicateur de France) Innocent V (1276). Il occupa la chaire de théologie à Paris en remplacement de Saint Thomas d'Aquin.
* 25. Bonus comes (Le bon comte) Adrien V (1276). Neveu d'Innocent IV, il est issu de la famille des comtes de Lavagna.
* 26. Piscator Tuscus (Le pécheur toscan) Jean XXI (1276-1277). Le prénom de ce pape était Pierre (Saint Pierre était pécheur). Il fut évêque de Tusculum.
* 27. Rosa composita (La rose en bon ordre) Nicolas III (1277-1280). Les armes de ce pape portent une rose.
* 28. Ex telonio liliacei Martini (du bureau du percepteur de Martin des lis) Martin IV (1281-1285). Avant d'être élu pape, il fut trésorier de l'église Saint-Martin de Tours puis légat du pape en France (le pays des lis).
* 29. Ex rosa leonina (de la rose du lion) Honorius IV (1285-1287). Ses armes portent deux lions et une rose.
* 30. Picus inter escas (d'Ascoli Piceno) Nicolas IV (1288-1292). Il est né à Ascoli-Piceno.
* 31. Ex eremo celsus (élevé à partir de la solitude) Célestin V (1294). Il vivait comme un ermite dans la solitude des Abruzzes. Élu pape, il démissionna au bout de quelques mois pour retourner à sa vie d'ermite.
* 32. Ex undarum benedictione (de Benoît des ondes) Boniface VIII (1294-1303). Les armes de ce pape, nommé Benedetto Caetani, portent deux bandes ondées d'azur. En 1300, il institua le jubilé du siècle qui vit des flots de pélerins se rendre à Rome pour recevoir la bénédiction papale.
* 33. Concionator Patareus (Le prédicateur de Patara) Benoît XI (1303-1304). Appartenant à l'ordre des frères prêcheurs, ce pape se prénommait Niccolo (Saint Nicolas était originaire de Patara en Lycie).
* 34. De fasciis Aquitanicis (des fasces d'Aquitaine) Clément V (1305-1314). Il était issu d'une noble famille de Gascogne dont les armes étaient "d'or à trois fasces de gueules".
* 35. De sutore osseo (du cordonnier d'Ossa) Jean XXII (1316-1334). Jacques Duèze (ou d'Ossa) était le fils d'un cordonnier de Cahors.
* 36. Corvus schismaticus (Le corbeau schismatique) Nicolas V, antipape (1328-1330). Il est né dans le village de Corberia et son élection provoque un schisme dans la Chrétienté.
* 37. Frigidus abbas (le froid abbé) Benoît XII (1334-1342). Il fut abbé de Fontfroide dans le diocèse de Narbonne.
* 38. Ex rosa Atrebatensi (de la rose d'Arras) Clément VI (1342-1352). Il fut évêque d'Arras, capitale de l'Artois (peuplé par les Atrébates à l'époque romaine), et son blason portait six roses.
* 39. De montibus Pammachii (Le lutteur des monts) Innocent VI (1352-1362). Il est né à Mont dans le Limousin et fut évêque de Clermont. Il fut également évêque d'Ostie où un certain Saint Pammaque fonda un hospice.
* 40. Gallus videcomes (L'aristocrate français) Urbain V (1362-1370). Ce pape d'origine française était issu de la famille des barons de Grisac.
* 41. Novus de virgine forti (fort de Sainte-Marie nouvelle) Grégoire XI (1370-1378). De son vrai nom, Pierre-Roger de Beaufort, il fut nommé cardinal au titre de Santa-Maria-Nuova.
* 42. De cruce aspotolica (de la croix des apôtres) Clément VII, antipape (1378-1394). Le graphisme de ses armes dessine une croix et il fut nommé cardinal au titre des douze apôtres.
* 43. Luna Cosmedina (la lune de Cosmedin) Benoît XIII antipape (1394-1424). De son vrai nom, Pedro de Luna, il fut nommé cardinal au titre de Sainte-Marie in Cosmedin.
* 44. Schisma Barcinonum (le schisme de Barcelone) Clément VIII, antipape (1424-1429). Originaire de Barcelone, il fut comme tous les antipapes à l'origine d'un schisme dans la Chrétienté.
* 45. De inferno Praegnanti (de l'enfer de Pregnani) Urbain VI (1378-1389). De son vrai nom, Bartolomeo Prignano, il est né dans un faubourg de Naples appelé Inferno.
* 46. Cubus de mixtione (un cube hors de son élément) Boniface IX (1389-1404). Lorsqu'il fut élu pape, régnait l'antipape Clement VII, ce "cube" (pierre) sur lequel repose l'Église et qui s'était mis hors de son élément en provoquant le Grand Schisme d'Occident.
* 47. De meliore sidere (de l'étoile de Melior) Innocent VII (1404-1406). Il appartient à la famille Migliorati dont les blasons portent toujours un astre (étoile ou comète).
* 48. Nauta de Ponte-Nigro (le nautonnier de Négrepont) Grégoire XII (1406-1415). Il est né à Venise, ville où on se déplace en bateau, et fut évêque de Chalcidique (dont dépendait Négrepont).
Dernière édition par Charles-Edouard le Mar 6 Déc 2011 - 14:28, édité 1 fois
Re: Prophétie de Malachie
* 49. Flagellum solis (le fléau du soleil) Alexandre V, antipape (1409-1410). Son blason porte un soleil.
* 50. Cervus sirenae (le cerf de Naples) Jean XXIII, antipape (1410-1419). Ce pape est né à Naples (anciennement appelé Parthénope, nom d'une sirène dont le corps fut trouvé à l'endroit où on fonda la ville). Il fut cardinal de Saint-Eustache (Saint Eustache se convertit au christianisme après avoir vu une croix au milieu des cornes d'un cerf).
* 51. Corona veli aurei (la couronne du voile d'or) Martin V (1417-1431). Oddo Colonna. De la famille Colonna, cardinal-diacre de St Georges au voile d'or (les armes des Colonna représentaient une couronne).
* 52. Lupa coelestina (la louve célestine) Eugène IV (1431-1447). Ermite de Saint Augustin, Gabriel Condulmer. Vénitien, d'abord chamoine régulier célestin et évêque de Sienne (les armes de cette ville représentaient une louve).
* 53. Amator crucis (l'amant de la croix) Félix V, antipape (1439-avril 1449). Duc Amédée VIII de Savoie. Qui fut appelé Amédée (Amadeus, aime-dieu) duc de Savoie, dont les armes représentaient une croix.
* 54. De modicitate Lunae (la petite lune). Nicolas V (6 mars 1447-1455). Tommaso Parentucell. De la Lunégiane de Sarzane, né de parents modestes.
* 55. Bos pascens (le boeuf paissant) Calixte III (1455-1458). Alonzo de Borgia. Espagnol, dont les armes représentaient un boeuf paissant.
* 56. De capra et albergo (la chèvre et l'auberge) Pie II (1458-1464). Enée Piccolomini. Siennois, qui fut secrétaire des cardinaux Capranica (capra signifie chèvre) et Albergati (alberga signifie auberge).
* 57. De cervo et leone (le cerf et le lion) Paul II (1464-1471). Pietro Barbo, cardinal de Saint-Marc et nommé évêque de Cervia. Vénitien, qui fut commendataire de l'église de Cervie et cardinal du titre de St Marc (dont le symbole est un lion). Il avait un lion dans ses armes).
(...)
* 94. Rosa Umbriae (La Rose de l'Ombrie) Clément XIII (1758-1769). Il fut gouverneur de Rieti, ville de l'Ombrie connue pour les roses qui la parfument.
* 95. Visus velox (la vue perçante) (et non pas Ursus velox (l'ours véloce) comme le donnent par erreur la plupart des sources) Clément XIV (1769-1774). La maison paternelle de ce pape avait comme enseigne un ours à la course. La devise « modifiée » tombe ici bien mieux que l'originale...
* 96. Peregrinus apostolicus (Le voyageur apostolique) Pie VI (1775-1799). Ce pape fit deux voyages à l'étranger, c'était la première fois, depuis des siècles, qu'un pape quittait l'Italie.
* 97. Aquila rapax (L'aigle rapace ou l'aigle ravisseur) Pie VII (1800-1823). Il fut emprisonné à Savone puis à Fontainebleau par Napoléon Ier, le 19 juin 1812, l'aigle rapace, qui le séquestra et l'obligea de signer le Concordat le 25 janvier 1813.
* 98. Canis et Coluber (Le chien et la couleuvre) Léon XII (1823-1829). Ce pontificat est marqué par l'efflorescence des sociétés secrètes, caractérisées par le cynisme et la traîtrise.
* 99. Vir religiosus (L'homme religieux) Pie VIII (1829-1830). Ce pontificat très court est signalé par une seule encyclique, et elle attaque les erreurs et l'indifférence moderne en matière de religion.
* 100. De balneis Etruriae (De Balnes en Etrurie) Grégoire XVI (1831-1846). Ce pape appartenait à l'ordre des Camaldules, fondé par Saint Romuald à Balnes en Etrurie, et créa le musée étrusque au Vatican.
* 101. Crux de cruce (La croix (venant) de la croix) Pie IX (1846-1878). Ce pape eut à supporter la croix de la persécution lors de la révolution italienne (le Risorgimento) et cette révolution était dirigée par la Maison de Savoie qui porte une croix dans ses armoiries.
* 102. Lumen in caelo (La lumière dans le ciel) Léon XIII (1878-1903). Ce pape appartenait à la famille des Pecci dont les armes représentent une comète dans un ciel d'azur.
* 103. Ignis ardens (Le feu ardent) Pie X (1903-1914). Élu en la fête de St Dominique (4 Août) dont l'ordre porte en chef une torche ardente et il était cardinal du titre de St Bernard-aux-Thermes.
* 104. Religio depopulata (La religion dépeuplée) Benoît XV (1914-1922). Il fut pape pendant la guerre mondiale 1914-18, la grippe espagnole et la révolution communiste, qui dépeuplèrent vraiment les temples de la chrétienté.
* 105. Fides intrepida (La foi intrépide) Pie XI (1922-1939). Le pape des missions et de l'action catholique, preuves d'une foi intrépide.
* 106. Pastor angelicus (Le pasteur angélique) Pie XII (1939-1958). Eugenio Pacelli, pasteur angélique, nom justifié par une piété incandescente, mystique, et une allure éthérée, diaphane, détachée des réalités terrestres.
* 107. Pastor et nauta (Le pasteur et nautonnier) Jean XXIII (1958-1963). Il fut patriarche de Venise, qui est la ville des navigateurs. Il fut, tel un pasteur, à la source de la grande étape du Concile Vatican II.
* 108. Flos florum (La fleur des fleurs) Paul VI (1963-1978). Le lys, surnommé « la fleur des fleurs », est présent sur ses armes (formées de trois lys).
* 109. De mediate lunae (de la moitié de la lune ou du temps moyen d'une lune) Jean-Paul Ier (1978-1978). Élu lors de la demi-lune, Jean-Paul Ier mourut 33 jours plus tard lors de la demi-lune suivante.
* 110. De labore Solis (de l'éclipse solaire, du labeur du soleil) Jean-Paul II (1978-2005). Né le jour d'une éclipse solaire et aussi enterré le jour d'une éclipse solaire, ce pape a visité (tout comme le soleil) tous les continents lors de ses nombreux voyages.
* 111. Gloria olivae (la gloire de l'olivier). Benoît XVI (2005-). Les branches d'olivier sont le symbole des olivétains, une branche de l'ordre de saint Benoît, mais ce n'est aucunement le symbole des bénédictins en général et le cardinal Ratzinger n'avait aucun lien avec les olivétains. L'olivier est aussi le symbole de la paix : Benoît XVI prône un rapprochement avec le judaïsme (on considère parfois la branche d'olivier comme symbole d'Israël) ; mais si c'est là le sens de cette devise, elle peut s'appliquer indifféremment à tous les papes depuis Jean XXIII. Le pape est membre associé étranger, depuis 1992, de l'Académie des Sciences morales et politiques, dont l'uniforme - l'habit vert - est orné de feuilles d'olivier ; cependant ni les membres associés étrangers, ni les académiciens ecclésiastiques en général (y compris les membres titulaires, tel le cardinal Roger Etchegaray) ne portent l'habit vert, et le cardinal Ratzinger n'a jamais porté cet habit.
* 112. Petrus Romanus (Pierre le Romain). Cette dernière prophétie apparaît pour la 1re fois dans l'édition princeps d'Arnold de Wion du "Lignum Vitae" de 1595. Dans cette édition, elle est rédigée ainsi :
In psecutione. extrema S.R.E. sedebit. / Petrus Romanus, qui pascet oues in multis tribulationibus : / quibus transactis ciuitas septicollis diruetur,/ & Iudex tremêdus indicabit populum suum. Finis.
Il a été d'usage de la traduire ainsi : "Dans la dernière persécution de la sainte Église romaine siègera Pierre Romain, qui paîtra ses brebis au milieu de nombreuses tribulations. Ces tribulations passées, la ville aux sept collines sera détruite et le juge redoutable jugera son peuple.", traduction laissant à penser que Petrus Romanus succèderait immédiatement à Gloria Olivae, autrement dit à Benoît XVI, élu en 2005.
* 50. Cervus sirenae (le cerf de Naples) Jean XXIII, antipape (1410-1419). Ce pape est né à Naples (anciennement appelé Parthénope, nom d'une sirène dont le corps fut trouvé à l'endroit où on fonda la ville). Il fut cardinal de Saint-Eustache (Saint Eustache se convertit au christianisme après avoir vu une croix au milieu des cornes d'un cerf).
* 51. Corona veli aurei (la couronne du voile d'or) Martin V (1417-1431). Oddo Colonna. De la famille Colonna, cardinal-diacre de St Georges au voile d'or (les armes des Colonna représentaient une couronne).
* 52. Lupa coelestina (la louve célestine) Eugène IV (1431-1447). Ermite de Saint Augustin, Gabriel Condulmer. Vénitien, d'abord chamoine régulier célestin et évêque de Sienne (les armes de cette ville représentaient une louve).
* 53. Amator crucis (l'amant de la croix) Félix V, antipape (1439-avril 1449). Duc Amédée VIII de Savoie. Qui fut appelé Amédée (Amadeus, aime-dieu) duc de Savoie, dont les armes représentaient une croix.
* 54. De modicitate Lunae (la petite lune). Nicolas V (6 mars 1447-1455). Tommaso Parentucell. De la Lunégiane de Sarzane, né de parents modestes.
* 55. Bos pascens (le boeuf paissant) Calixte III (1455-1458). Alonzo de Borgia. Espagnol, dont les armes représentaient un boeuf paissant.
* 56. De capra et albergo (la chèvre et l'auberge) Pie II (1458-1464). Enée Piccolomini. Siennois, qui fut secrétaire des cardinaux Capranica (capra signifie chèvre) et Albergati (alberga signifie auberge).
* 57. De cervo et leone (le cerf et le lion) Paul II (1464-1471). Pietro Barbo, cardinal de Saint-Marc et nommé évêque de Cervia. Vénitien, qui fut commendataire de l'église de Cervie et cardinal du titre de St Marc (dont le symbole est un lion). Il avait un lion dans ses armes).
(...)
* 94. Rosa Umbriae (La Rose de l'Ombrie) Clément XIII (1758-1769). Il fut gouverneur de Rieti, ville de l'Ombrie connue pour les roses qui la parfument.
* 95. Visus velox (la vue perçante) (et non pas Ursus velox (l'ours véloce) comme le donnent par erreur la plupart des sources) Clément XIV (1769-1774). La maison paternelle de ce pape avait comme enseigne un ours à la course. La devise « modifiée » tombe ici bien mieux que l'originale...
* 96. Peregrinus apostolicus (Le voyageur apostolique) Pie VI (1775-1799). Ce pape fit deux voyages à l'étranger, c'était la première fois, depuis des siècles, qu'un pape quittait l'Italie.
* 97. Aquila rapax (L'aigle rapace ou l'aigle ravisseur) Pie VII (1800-1823). Il fut emprisonné à Savone puis à Fontainebleau par Napoléon Ier, le 19 juin 1812, l'aigle rapace, qui le séquestra et l'obligea de signer le Concordat le 25 janvier 1813.
* 98. Canis et Coluber (Le chien et la couleuvre) Léon XII (1823-1829). Ce pontificat est marqué par l'efflorescence des sociétés secrètes, caractérisées par le cynisme et la traîtrise.
* 99. Vir religiosus (L'homme religieux) Pie VIII (1829-1830). Ce pontificat très court est signalé par une seule encyclique, et elle attaque les erreurs et l'indifférence moderne en matière de religion.
* 100. De balneis Etruriae (De Balnes en Etrurie) Grégoire XVI (1831-1846). Ce pape appartenait à l'ordre des Camaldules, fondé par Saint Romuald à Balnes en Etrurie, et créa le musée étrusque au Vatican.
* 101. Crux de cruce (La croix (venant) de la croix) Pie IX (1846-1878). Ce pape eut à supporter la croix de la persécution lors de la révolution italienne (le Risorgimento) et cette révolution était dirigée par la Maison de Savoie qui porte une croix dans ses armoiries.
* 102. Lumen in caelo (La lumière dans le ciel) Léon XIII (1878-1903). Ce pape appartenait à la famille des Pecci dont les armes représentent une comète dans un ciel d'azur.
* 103. Ignis ardens (Le feu ardent) Pie X (1903-1914). Élu en la fête de St Dominique (4 Août) dont l'ordre porte en chef une torche ardente et il était cardinal du titre de St Bernard-aux-Thermes.
* 104. Religio depopulata (La religion dépeuplée) Benoît XV (1914-1922). Il fut pape pendant la guerre mondiale 1914-18, la grippe espagnole et la révolution communiste, qui dépeuplèrent vraiment les temples de la chrétienté.
* 105. Fides intrepida (La foi intrépide) Pie XI (1922-1939). Le pape des missions et de l'action catholique, preuves d'une foi intrépide.
* 106. Pastor angelicus (Le pasteur angélique) Pie XII (1939-1958). Eugenio Pacelli, pasteur angélique, nom justifié par une piété incandescente, mystique, et une allure éthérée, diaphane, détachée des réalités terrestres.
* 107. Pastor et nauta (Le pasteur et nautonnier) Jean XXIII (1958-1963). Il fut patriarche de Venise, qui est la ville des navigateurs. Il fut, tel un pasteur, à la source de la grande étape du Concile Vatican II.
* 108. Flos florum (La fleur des fleurs) Paul VI (1963-1978). Le lys, surnommé « la fleur des fleurs », est présent sur ses armes (formées de trois lys).
* 109. De mediate lunae (de la moitié de la lune ou du temps moyen d'une lune) Jean-Paul Ier (1978-1978). Élu lors de la demi-lune, Jean-Paul Ier mourut 33 jours plus tard lors de la demi-lune suivante.
* 110. De labore Solis (de l'éclipse solaire, du labeur du soleil) Jean-Paul II (1978-2005). Né le jour d'une éclipse solaire et aussi enterré le jour d'une éclipse solaire, ce pape a visité (tout comme le soleil) tous les continents lors de ses nombreux voyages.
* 111. Gloria olivae (la gloire de l'olivier). Benoît XVI (2005-). Les branches d'olivier sont le symbole des olivétains, une branche de l'ordre de saint Benoît, mais ce n'est aucunement le symbole des bénédictins en général et le cardinal Ratzinger n'avait aucun lien avec les olivétains. L'olivier est aussi le symbole de la paix : Benoît XVI prône un rapprochement avec le judaïsme (on considère parfois la branche d'olivier comme symbole d'Israël) ; mais si c'est là le sens de cette devise, elle peut s'appliquer indifféremment à tous les papes depuis Jean XXIII. Le pape est membre associé étranger, depuis 1992, de l'Académie des Sciences morales et politiques, dont l'uniforme - l'habit vert - est orné de feuilles d'olivier ; cependant ni les membres associés étrangers, ni les académiciens ecclésiastiques en général (y compris les membres titulaires, tel le cardinal Roger Etchegaray) ne portent l'habit vert, et le cardinal Ratzinger n'a jamais porté cet habit.
* 112. Petrus Romanus (Pierre le Romain). Cette dernière prophétie apparaît pour la 1re fois dans l'édition princeps d'Arnold de Wion du "Lignum Vitae" de 1595. Dans cette édition, elle est rédigée ainsi :
In psecutione. extrema S.R.E. sedebit. / Petrus Romanus, qui pascet oues in multis tribulationibus : / quibus transactis ciuitas septicollis diruetur,/ & Iudex tremêdus indicabit populum suum. Finis.
Il a été d'usage de la traduire ainsi : "Dans la dernière persécution de la sainte Église romaine siègera Pierre Romain, qui paîtra ses brebis au milieu de nombreuses tribulations. Ces tribulations passées, la ville aux sept collines sera détruite et le juge redoutable jugera son peuple.", traduction laissant à penser que Petrus Romanus succèderait immédiatement à Gloria Olivae, autrement dit à Benoît XVI, élu en 2005.
Prophétie de Malachie
Après lecture de cette prophétie dite des "papes" on pourrait se demander pourquoi a-t-on dit :
" Bien, Malachie ne profite jamais..." ?
" Bien, Malachie ne profite jamais..." ?
Lecha T- J'adore l'Eucharistie
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Re: Prophétie de Malachie
ceux qui ont écouté cette vidéo ont été "scotchés" de bout en bout
Intéressant d'entendre COMMENT interprètent les "experts" en dehors de la grâce . De ce point de vue, cette vidéo en vaut la peine
Intéressant d'entendre COMMENT interprètent les "experts" en dehors de la grâce . De ce point de vue, cette vidéo en vaut la peine
Re: Prophétie de Malachie
Extrait de la lettre de liaison no 100 de "Mission Cap Fatima" sur Hozana
Le troisième secret de Fatima et les prophéties antérieures
Revenons maintenant au sujet qui nous préoccupe depuis quelque temps : la confirmation du contenu du troisième secret de Fatima par les révélations privées l’ayant précédé. Et voyons ce qu’il est possible de déduire d’une révélation très controversée mais qui mérite cependant d’être analysée, comme nous allons le voir : il s’agit de la fameuse prophétie des papes de saint Malachie.
Cette prophétie est une liste de 111 devises qui aurait la prétention inacceptable d’annoncer la fin du monde après le règne du 111e successeur d’Innocent II, c’est-à-dire après … Benoît XVI ! L’analyse qui suit n’intéressera probablement pas un certain nombre de lecteurs, mais étant donné son actualité, il a malgré tout été jugé utile de la publier, car visiblement, la prophétie nous cerne de près !
En 1595, un bénédictin du Mont Cassin, Arnold de Wion, publia une importante histoire de l’ordre de saint Benoît qu’il intitula Lignum vitae, … dans laquelle il ressembla la biographie d’un grand nombre de personnages : saints, savants ou dignitaires de l'Église, ayant appartenu à la famille bénédictine.
Avec celle de l’irlandais Malachie, archevêque d’Armagh, qui appartenait à la branche cistercienne de l’ordre de saint Benoit et vécut au XIIe siècle, il publia une suite de 111 devises latines, tirée des travaux d’un autre bénédictin, le père Chaccon, particulièrement savant et versé dans l’histoire de papes, et qu’il avait lui-même publié cinq ans plus tôt, affirmant que ces devises qualifiaient prophétiquement les 111 successeurs d’Innocent II mort en 1143.
Il est historiquement exact que saint Malachie visita Innocent II en 1139, lequel le retint plus d’un mois avant de le renvoyer en Irlande. À son départ de Rome, Innocent II le coiffa de sa propre mitre, lui donna son étole et son manipule avant de l’embrasser... marques d’honneur exceptionnelles. Sans doute est-ce à cette occasion que Malachie laissa à Innocent II le document retrouvé à la fin du seizième siècle par Chaccon, et publié par Wion en 1595. Quoi qu’il en soit, l’intérêt pour la prophétie de Malachie ne faiblit jamais : plus de quatre cent auteurs s’y intéressèrent depuis sa découverte à la fin du seizième siècle, que ce soit pour un ouvrage complet, une mention dans un dictionnaire ou un simple article.
Cette prophétie fait incontestablement problème, car malgré le crédit que ses réalisations historiques réclament impérieusement depuis quatre siècles, elle fut l’objet de nombreuses condamnation, le document étant considéré comme un faux par presque tous les dictionnaires et encyclopédies depuis le dix-huitième siècle. Malgré tout, des réalisations stupéfiantes lui ont valu des défenseurs sérieux, certains montrant une érudition remarquable. On ne peut donc la rejeter d’un simple revers de main. Aussi refait-elle surface régulièrement, notamment à chaque élection pontificale.
Dans le Lignum vitae de Wion, la prophétie de saint Malachie occupe cinq pages avec dans une première colonne la liste des devises qualifiant les successeurs d’Innocent II ainsi que les antipapes, dans l’ordre historique de leur succession, et, dans une autre colonne, les noms des papes correspondants avec un bref commentaire de Chaccon expliquant l’applicabilité des 74 premières devises aux 74 premiers successeurs d’Innocent II. Pour les 3 devises suivantes, Wion a simplement rajouté le nom du pape correspondant. En 1595, il restait donc encore 34 devises non échues.
La liste se termine par une formule qui a apparemment la prétention d’annoncer la fin du monde sous Pierre le Romain, 112e successeur d’Innocent II.
Durant les 6 règnes suivants la publication de Wion, il n’y eut aucune protestation : simplement, on s’étonne, mais on admire aussi la précision de la prophétie.
Ce n’est que sous Alexandre VII, en 1663, qu’à Lyon, le conventuel Carrière avança cinq arguments pour contester fermement la qualité prophétique du document. Si quatre sont sans fondement et manifestent à l’évidence un parti pris contre la prophétie, le cinquième par contre est parfaitement recevable : le nombre des devises encore à échoir permettrait d’estimer la date de la fin du Monde... ce qui serait en contradiction avec les Saintes Écritures. En effet, la Tradition est unanime à enseigner que l’avenir n’appartient qu’à Dieu. Par exemple, dans son Évangile, saint Matthieu rapporte cette parole de Notre-Seigneur parlant de la fin du monde (chapitre 24, verset 36) : « Quant au jour et à l’heure, nul ne les connaît, pas même les anges du Ciel, mais le Père seul. »
Effectivement, même si au XVIIe siècle, étant donné l’incertitude sur la durée des pontificats, il n’était guère possible de déterminer une date précise pour cette prétendue fin du monde, au fur et à mesure de la réalisation des devises, cela finirait par l’être, ce qui est totalement inacceptable.
Cet argument théologique d’incompatibilité avec la Révélation demeure jusqu'ici le seul auquel il n’a jamais été répondu de façon vraiment satisfaisante. Aussi, avant de poursuivre l’étude de ce texte, est-il absolument indispensable de lever le doute sur ce point. Car une information précise sur la date de la fin du monde le rangerait à coup sûr et définitivement dans la catégorie des faux.
Or une étude, réalisée à la fin du siècle dernier par le juriste belge Victor Dehin, vient de montrer que diverses erreurs, en particulier une sur la signification des abréviations utilisées, erreur excusable à l’époque mais clairement prouvée aujourd'hui, avaient conduit à une mauvaise interprétation de la formule finale. Et ces erreurs ont malheureusement été reproduites par tous les auteurs ayant tenté de l’interpréter.
Voici le texte tel qu’il figure dans la première édition du Lignum vitae, de Wion : (voir l’image ci-contre).
Celui-ci est constitué de deux phrases bien distinctes, dont la division est bien marquée par un point, plus un alinéa.
Cette distinction en deux paragraphes est confirmée par l’utilisation de deux systèmes de ponctuation différents.
La ponctuation, inventée deux ou trois siècles avant notre ère, avait presque disparu des usages au IXe siècle, époque à laquelle elle reparut sporadiquement, sans être toutefois bien codifiée. Au XIIe siècle, le même signe était généralement employé pour marquer les distinctions des divers membres d’une phrase : le point servait aussi bien comme ponctuation faible (la virgule) que forte (le point). Ce n’est qu’à l’apparition de l’imprimerie, en 1434, que la typographie commença à être codifiée : le point, la virgule et les deux points devinrent alors d’usage courant.
Or, il est facile de constater que le premier paragraphe de la formule finale de la prophétie n’utilise que le point. Par contre, le second utilise successivement la ponctuation faible (la virgule), la moyenne (les deux points) et la forte (le point), ce qui est parfaitement normal pour un texte rédigé à la fin du XVIe siècle.
Cette différence dans les ponctuations utilisées montre que les deux paragraphes ne sont pas de la même époque : le second est à l’évidence un commentaire plus tardif, très probablement dû à Chaccon qui a déjà fait des commentaires sur toutes les devises non échues.
Mais, Chaccon a commis plusieurs erreurs dans la lecture de la première phrase, erreurs que commettront systématiquement tous les commentateurs au cours des quatre siècles suivants :
le deuxième mot "psecutione" (qui contient une abréviation marquée par la première lettre "p"), il le lit "persecutione" au lieu de "prosecutione" ;
il ne tient pas compte du point placé juste après "psecutione" (point qui a sûrement son importance et n’a pas été mis là par hasard) et il lui rattache le mot qui suit "extrema" ;
il pense que le sujet du verbe "sedebit" est inclus dans le verbe et comprend donc : "il régnera" ;
en conséquence, il comprend le sigle "S.R.E." (Sancta Romana Ecclesia) comme étant un génitif (Sanctae Romanae Eccleisae) et en fait un complément de "persecutione extrema".
Ainsi, il interprète la première phrase de la façon suivante : « Il régnera (sedebit) durant la dernière persécution (In psecutione extrema) de la Sainte Église Romaine (S.R.E.). »
Phrase énigmatique prise isolément, ce d’autant plus qu’elle ne respecte pas la construction des devises précédentes qui ne contiennent jamais de verbe. C’est pourquoi Chaccon l’assortit d’un commentaire comme il l’a d’ailleurs fait pour toutes les devises échues : pour lui, il s’agit incontestablement de la fin du monde qui coïncidera avec le règne du dernier pape, successeur de Pierre, Petrus Romanus, dont le règne sera suivi de la fin du monde et le jugement dernier :
« C’est Pierre le Romain qui paîtra ses brebis au milieu de nombreuses tribulations : après lesquelles la Ville au sept collines sera détruite, et le Juge redoutable viendra juger son peuple. Fin. » Notons que cette phrase n’ajoute rien à la précédente dont elle n’est qu’une répétition aussi parfaite que logique.
Mais cette deuxième phrase, même si elle est exacte en soi, n’est qu’un ajout de Chaccon et ne peut donc engager la prophétie elle-même. Seule la première phrase fait partie de la prophétie et il faut l’interpréter en tenant compte de la façon dont elle a été écrite.
Tout d’abord, le point après "psecutione" interdit de lui rattacher "extrema". Il faut donc lire : « In psecutione , (virgule) extrema SER sedebit. »
Ensuite, "psecutione" ne signifie pas nécessairement "persecutione". En effet, l’abréviation "p" peut avoir plusieurs significations, comme l’enseigne la paléographie. Voici par exemple ce qu’en dit le Manuel de Paléographie latine et française de Maurice Prou (page 68 dans l’édition détenue par la Bibliothèque Nationale de France) : (voir l’image ci-contre).
On voit que, lorsque le "p" a une petite barre sur la jambe (ce qui est le cas dans le mot qui nous intéresse), il signifie en général pre, prae ou proe. Il est donc meilleur de lire "prosecutione" plutôt que "persecutione".
Mais, même en admettant que l’auteur de la prophétie ait souhaité utiliser le terme "persecutione", celui-ci a deux sens : Tacite, un grand auteur latin, l’emploie fréquemment, non dans le sens de "persécution, brimade, tracasserie", mais pour désigner "la continuation jusqu’à son terme d’une chose commencée".
Enfin "in prosecutione" est une expression parfaitement correcte que l’on peut traduire par : en conséquence, à la suite de quoi, ensuite, … Le terme "prosécution" lui-même n’est pratiquement plus utilisé de nos jours. Le dictionnaire du CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales) lui attribue la définition suivante : « fait de continuer, de poursuivre une action en cours ». Il ne subsiste guère que dans la formule judiciaire « en prosécution de cause », expression signifiant la suite encore inconnue des avatars et rebondissements que peut connaître un procès jusqu'à ce qu’il soit définitivement clos par une décision ayant la force de la chose jugée.
Aussi ce "in prosecutione" est-il non seulement parfaitement correct, mais également parfaitement logique puisqu'il indique une suite à la liste précédente.
Analysons maintenant le deuxième membre de la phrase. Nous avons : « extrema SRE sedebit », phrase dans laquelle "SRE" est naturellement le sujet de "sedebit", "extrema" devenant alors un complément circonstanciel de temps, ce qui donne la traduction suivante : « La Sainte Église Romaine (SRE) régnera (sedebit) jusqu'à la fin (extrema) », ce qui est de l’excellent latin.
La phrase complète doit donc se lire : « In prosecutione, (virgule) extrema Sancta Romana Ecclesia sedebit. » seule forme parfaitement conforme à l’impression figurant dans le Lignum vitae d’Arnold de Wion. Et elle signifie : « À la suite de quoi, la Sainte Église Romaine régnera jusqu'à la fin. »
Tout ce qui suit « Petrus Romanus qui pascet oves... » n’étant qu’un commentaire de Chaccon, ne peut engager la prophétie.
Ainsi le prophète n’entendait absolument pas donner la liste de devises jusqu'à la fin du monde... mais seulement jusqu'au jour où le successeur de Pierre serait confronté à un événement non mentionné, mais qu’ensuite l’Église continuerait à régner véritablement. Il n’est donc plus question de vouloir donner à la prophétie de Malachie un sens eschatologique qui serait en contradiction avec les Saintes Écritures. Au contraire, elle donne un grand espoir : après le 111e successeur d’Innocent II, à savoir après Benoît XVI, l’Église continuera à régner jusqu'à la fin du monde. La prophétie de saint Malachie dit donc exactement le contraire de ce qu’on a voulu lui faire dire pendant quatre siècles : au lieu d’annoncer la fin du monde et de l’Église, elle annonce au contraire que l’Église ne sera jamais détruite.
En conséquence, l’objection théologique d’une prédiction trop précise de la fin du monde tombe complètement, ce qui redonne tout son intérêt à la prophétie. Mais encore faut-il vérifier que c’est bien une prophétie et que ce qu’elle annonce est véritablement convenable pour une prophétie d’origine divine, ce que nous verrons dans les prochaines lettres de liaison.
https://www.fatima100.fr/
Le troisième secret de Fatima et les prophéties antérieures
Revenons maintenant au sujet qui nous préoccupe depuis quelque temps : la confirmation du contenu du troisième secret de Fatima par les révélations privées l’ayant précédé. Et voyons ce qu’il est possible de déduire d’une révélation très controversée mais qui mérite cependant d’être analysée, comme nous allons le voir : il s’agit de la fameuse prophétie des papes de saint Malachie.
Cette prophétie est une liste de 111 devises qui aurait la prétention inacceptable d’annoncer la fin du monde après le règne du 111e successeur d’Innocent II, c’est-à-dire après … Benoît XVI ! L’analyse qui suit n’intéressera probablement pas un certain nombre de lecteurs, mais étant donné son actualité, il a malgré tout été jugé utile de la publier, car visiblement, la prophétie nous cerne de près !
En 1595, un bénédictin du Mont Cassin, Arnold de Wion, publia une importante histoire de l’ordre de saint Benoît qu’il intitula Lignum vitae, … dans laquelle il ressembla la biographie d’un grand nombre de personnages : saints, savants ou dignitaires de l'Église, ayant appartenu à la famille bénédictine.
Avec celle de l’irlandais Malachie, archevêque d’Armagh, qui appartenait à la branche cistercienne de l’ordre de saint Benoit et vécut au XIIe siècle, il publia une suite de 111 devises latines, tirée des travaux d’un autre bénédictin, le père Chaccon, particulièrement savant et versé dans l’histoire de papes, et qu’il avait lui-même publié cinq ans plus tôt, affirmant que ces devises qualifiaient prophétiquement les 111 successeurs d’Innocent II mort en 1143.
Il est historiquement exact que saint Malachie visita Innocent II en 1139, lequel le retint plus d’un mois avant de le renvoyer en Irlande. À son départ de Rome, Innocent II le coiffa de sa propre mitre, lui donna son étole et son manipule avant de l’embrasser... marques d’honneur exceptionnelles. Sans doute est-ce à cette occasion que Malachie laissa à Innocent II le document retrouvé à la fin du seizième siècle par Chaccon, et publié par Wion en 1595. Quoi qu’il en soit, l’intérêt pour la prophétie de Malachie ne faiblit jamais : plus de quatre cent auteurs s’y intéressèrent depuis sa découverte à la fin du seizième siècle, que ce soit pour un ouvrage complet, une mention dans un dictionnaire ou un simple article.
Cette prophétie fait incontestablement problème, car malgré le crédit que ses réalisations historiques réclament impérieusement depuis quatre siècles, elle fut l’objet de nombreuses condamnation, le document étant considéré comme un faux par presque tous les dictionnaires et encyclopédies depuis le dix-huitième siècle. Malgré tout, des réalisations stupéfiantes lui ont valu des défenseurs sérieux, certains montrant une érudition remarquable. On ne peut donc la rejeter d’un simple revers de main. Aussi refait-elle surface régulièrement, notamment à chaque élection pontificale.
Dans le Lignum vitae de Wion, la prophétie de saint Malachie occupe cinq pages avec dans une première colonne la liste des devises qualifiant les successeurs d’Innocent II ainsi que les antipapes, dans l’ordre historique de leur succession, et, dans une autre colonne, les noms des papes correspondants avec un bref commentaire de Chaccon expliquant l’applicabilité des 74 premières devises aux 74 premiers successeurs d’Innocent II. Pour les 3 devises suivantes, Wion a simplement rajouté le nom du pape correspondant. En 1595, il restait donc encore 34 devises non échues.
La liste se termine par une formule qui a apparemment la prétention d’annoncer la fin du monde sous Pierre le Romain, 112e successeur d’Innocent II.
Durant les 6 règnes suivants la publication de Wion, il n’y eut aucune protestation : simplement, on s’étonne, mais on admire aussi la précision de la prophétie.
Ce n’est que sous Alexandre VII, en 1663, qu’à Lyon, le conventuel Carrière avança cinq arguments pour contester fermement la qualité prophétique du document. Si quatre sont sans fondement et manifestent à l’évidence un parti pris contre la prophétie, le cinquième par contre est parfaitement recevable : le nombre des devises encore à échoir permettrait d’estimer la date de la fin du Monde... ce qui serait en contradiction avec les Saintes Écritures. En effet, la Tradition est unanime à enseigner que l’avenir n’appartient qu’à Dieu. Par exemple, dans son Évangile, saint Matthieu rapporte cette parole de Notre-Seigneur parlant de la fin du monde (chapitre 24, verset 36) : « Quant au jour et à l’heure, nul ne les connaît, pas même les anges du Ciel, mais le Père seul. »
Effectivement, même si au XVIIe siècle, étant donné l’incertitude sur la durée des pontificats, il n’était guère possible de déterminer une date précise pour cette prétendue fin du monde, au fur et à mesure de la réalisation des devises, cela finirait par l’être, ce qui est totalement inacceptable.
Cet argument théologique d’incompatibilité avec la Révélation demeure jusqu'ici le seul auquel il n’a jamais été répondu de façon vraiment satisfaisante. Aussi, avant de poursuivre l’étude de ce texte, est-il absolument indispensable de lever le doute sur ce point. Car une information précise sur la date de la fin du monde le rangerait à coup sûr et définitivement dans la catégorie des faux.
Or une étude, réalisée à la fin du siècle dernier par le juriste belge Victor Dehin, vient de montrer que diverses erreurs, en particulier une sur la signification des abréviations utilisées, erreur excusable à l’époque mais clairement prouvée aujourd'hui, avaient conduit à une mauvaise interprétation de la formule finale. Et ces erreurs ont malheureusement été reproduites par tous les auteurs ayant tenté de l’interpréter.
Voici le texte tel qu’il figure dans la première édition du Lignum vitae, de Wion : (voir l’image ci-contre).
Celui-ci est constitué de deux phrases bien distinctes, dont la division est bien marquée par un point, plus un alinéa.
Cette distinction en deux paragraphes est confirmée par l’utilisation de deux systèmes de ponctuation différents.
La ponctuation, inventée deux ou trois siècles avant notre ère, avait presque disparu des usages au IXe siècle, époque à laquelle elle reparut sporadiquement, sans être toutefois bien codifiée. Au XIIe siècle, le même signe était généralement employé pour marquer les distinctions des divers membres d’une phrase : le point servait aussi bien comme ponctuation faible (la virgule) que forte (le point). Ce n’est qu’à l’apparition de l’imprimerie, en 1434, que la typographie commença à être codifiée : le point, la virgule et les deux points devinrent alors d’usage courant.
Or, il est facile de constater que le premier paragraphe de la formule finale de la prophétie n’utilise que le point. Par contre, le second utilise successivement la ponctuation faible (la virgule), la moyenne (les deux points) et la forte (le point), ce qui est parfaitement normal pour un texte rédigé à la fin du XVIe siècle.
Cette différence dans les ponctuations utilisées montre que les deux paragraphes ne sont pas de la même époque : le second est à l’évidence un commentaire plus tardif, très probablement dû à Chaccon qui a déjà fait des commentaires sur toutes les devises non échues.
Mais, Chaccon a commis plusieurs erreurs dans la lecture de la première phrase, erreurs que commettront systématiquement tous les commentateurs au cours des quatre siècles suivants :
le deuxième mot "psecutione" (qui contient une abréviation marquée par la première lettre "p"), il le lit "persecutione" au lieu de "prosecutione" ;
il ne tient pas compte du point placé juste après "psecutione" (point qui a sûrement son importance et n’a pas été mis là par hasard) et il lui rattache le mot qui suit "extrema" ;
il pense que le sujet du verbe "sedebit" est inclus dans le verbe et comprend donc : "il régnera" ;
en conséquence, il comprend le sigle "S.R.E." (Sancta Romana Ecclesia) comme étant un génitif (Sanctae Romanae Eccleisae) et en fait un complément de "persecutione extrema".
Ainsi, il interprète la première phrase de la façon suivante : « Il régnera (sedebit) durant la dernière persécution (In psecutione extrema) de la Sainte Église Romaine (S.R.E.). »
Phrase énigmatique prise isolément, ce d’autant plus qu’elle ne respecte pas la construction des devises précédentes qui ne contiennent jamais de verbe. C’est pourquoi Chaccon l’assortit d’un commentaire comme il l’a d’ailleurs fait pour toutes les devises échues : pour lui, il s’agit incontestablement de la fin du monde qui coïncidera avec le règne du dernier pape, successeur de Pierre, Petrus Romanus, dont le règne sera suivi de la fin du monde et le jugement dernier :
« C’est Pierre le Romain qui paîtra ses brebis au milieu de nombreuses tribulations : après lesquelles la Ville au sept collines sera détruite, et le Juge redoutable viendra juger son peuple. Fin. » Notons que cette phrase n’ajoute rien à la précédente dont elle n’est qu’une répétition aussi parfaite que logique.
Mais cette deuxième phrase, même si elle est exacte en soi, n’est qu’un ajout de Chaccon et ne peut donc engager la prophétie elle-même. Seule la première phrase fait partie de la prophétie et il faut l’interpréter en tenant compte de la façon dont elle a été écrite.
Tout d’abord, le point après "psecutione" interdit de lui rattacher "extrema". Il faut donc lire : « In psecutione , (virgule) extrema SER sedebit. »
Ensuite, "psecutione" ne signifie pas nécessairement "persecutione". En effet, l’abréviation "p" peut avoir plusieurs significations, comme l’enseigne la paléographie. Voici par exemple ce qu’en dit le Manuel de Paléographie latine et française de Maurice Prou (page 68 dans l’édition détenue par la Bibliothèque Nationale de France) : (voir l’image ci-contre).
On voit que, lorsque le "p" a une petite barre sur la jambe (ce qui est le cas dans le mot qui nous intéresse), il signifie en général pre, prae ou proe. Il est donc meilleur de lire "prosecutione" plutôt que "persecutione".
Mais, même en admettant que l’auteur de la prophétie ait souhaité utiliser le terme "persecutione", celui-ci a deux sens : Tacite, un grand auteur latin, l’emploie fréquemment, non dans le sens de "persécution, brimade, tracasserie", mais pour désigner "la continuation jusqu’à son terme d’une chose commencée".
Enfin "in prosecutione" est une expression parfaitement correcte que l’on peut traduire par : en conséquence, à la suite de quoi, ensuite, … Le terme "prosécution" lui-même n’est pratiquement plus utilisé de nos jours. Le dictionnaire du CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales) lui attribue la définition suivante : « fait de continuer, de poursuivre une action en cours ». Il ne subsiste guère que dans la formule judiciaire « en prosécution de cause », expression signifiant la suite encore inconnue des avatars et rebondissements que peut connaître un procès jusqu'à ce qu’il soit définitivement clos par une décision ayant la force de la chose jugée.
Aussi ce "in prosecutione" est-il non seulement parfaitement correct, mais également parfaitement logique puisqu'il indique une suite à la liste précédente.
Analysons maintenant le deuxième membre de la phrase. Nous avons : « extrema SRE sedebit », phrase dans laquelle "SRE" est naturellement le sujet de "sedebit", "extrema" devenant alors un complément circonstanciel de temps, ce qui donne la traduction suivante : « La Sainte Église Romaine (SRE) régnera (sedebit) jusqu'à la fin (extrema) », ce qui est de l’excellent latin.
La phrase complète doit donc se lire : « In prosecutione, (virgule) extrema Sancta Romana Ecclesia sedebit. » seule forme parfaitement conforme à l’impression figurant dans le Lignum vitae d’Arnold de Wion. Et elle signifie : « À la suite de quoi, la Sainte Église Romaine régnera jusqu'à la fin. »
Tout ce qui suit « Petrus Romanus qui pascet oves... » n’étant qu’un commentaire de Chaccon, ne peut engager la prophétie.
Ainsi le prophète n’entendait absolument pas donner la liste de devises jusqu'à la fin du monde... mais seulement jusqu'au jour où le successeur de Pierre serait confronté à un événement non mentionné, mais qu’ensuite l’Église continuerait à régner véritablement. Il n’est donc plus question de vouloir donner à la prophétie de Malachie un sens eschatologique qui serait en contradiction avec les Saintes Écritures. Au contraire, elle donne un grand espoir : après le 111e successeur d’Innocent II, à savoir après Benoît XVI, l’Église continuera à régner jusqu'à la fin du monde. La prophétie de saint Malachie dit donc exactement le contraire de ce qu’on a voulu lui faire dire pendant quatre siècles : au lieu d’annoncer la fin du monde et de l’Église, elle annonce au contraire que l’Église ne sera jamais détruite.
En conséquence, l’objection théologique d’une prédiction trop précise de la fin du monde tombe complètement, ce qui redonne tout son intérêt à la prophétie. Mais encore faut-il vérifier que c’est bien une prophétie et que ce qu’elle annonce est véritablement convenable pour une prophétie d’origine divine, ce que nous verrons dans les prochaines lettres de liaison.
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Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Prophétie de Malachie
Comme je le disais ailleurs le décès du pape émérite Benoit XVI est un marqueur eschatologique. Aujourd'hui j'ai lu cela:
Le pape François écrit à Benoît XVI pour lui transmettre ses condoléances:
Le pape François écrit à Benoît XVI pour lui transmettre ses condoléances:
« Je désire vous renouveler l’expression de mon plus profond sentiment cordial et de ma proximité spirituelle dans ce moment douloureux », a écrit le pape François dans une lettre adressée à Benoît XVI, ce jeudi 2 juillet, à la suite du décès de Georg Ratzinger, le frère du pape émérite, le 1er juillet.
https://fr.aleteia.org/2020/07/02/le-pape-francois-ecrit-a-benoit-xvi-pour-lui-transmettre-ses-condoleances/Re: Prophétie de Malachie
A titre personnel, je trouve que la phrase "De gloriae Olivae" s'applique davantage au pape François. C'est ce que je me suis dit quand il planta un olivier avec le président d'Israël et le président de l'Autorité palestienne au Vatican.
vinz 109- Contemplatif
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