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Livre 1 des Révélations Célestes de Sainte Brigitte de Suède

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Message par Charles-Edouard Lun 14 Nov - 14:42

Chapitre 53

Paroles de bénédiction et de louange que la Mère de Dieu
et son Fils se
disaient. Comme la Vierge est figurée par l’arche, où
étaient la verge
d’Aaron, la manne, et les tables de la loi. Dans cette
figure sont
contenues plusieurs choses admirables.

La Vierge Marie parlait à son très cher Fils, disant :
Soyez béni, mon Fils,
vous qui êtes mon Dieu et le Seigneur des anges ! Vous
êtes celui dont les
prophètes ont entendu la voix, dont les apôtres ont vu le
corps, et que les
Juifs et vos ennemis ont ressenti. Vous êtes un Dieu avec
la Divinité,
l’humanité et le Saint-Esprit, car les prophètes ont
entendu votre Esprit,
les apôtres ont vu la gloire de votre Divinité, et les
Juifs ont crucifié
votre humanité. C’est pourquoi soyez béni, ô mon Fils,
sans fin et sans
commencement !

Son Fils lui répondit, disant : Soyez bénie, vous qui êtes
vierge et mère
tout ensemble ! Vous êtes cette arche qui était en la loi,
dans laquelle il
y avait trois choses, savoir : la verge, la manne et la
table.

Trois choses ont été faites avec la verge : 1° elle a été
changée en
serpent, qui était sans venin ; 2° la mer a été divisé par
elle ; 3° par
elle l’eau est sortie de la pierre. Je suis cette verge
en figure, moi qui
suis resté dans votre sein et ai pris de vous mon
humanité.

Je suis, en premier lieu, terrible et épouvantable à mes
ennemis, ainsi que
le serpent l’était à Moïse ; car ils me fuient, comme ils
fuient le regard
du serpent ; ils ont peur de moi, et m’ont en horreur et
en abomination
comme un serpent, bien que toutefois je sois plein de
toute miséricorde, et
que je sois sans venin de malice. Je souffre qu’ils me
tiennent et me
touchent, s’ils veulent me tenir et me toucher ; s’ils me
cherchent, je me
trouvent vers eux ; s’ils m’invoquent et m’appellent à
leur secours, je
cours à eux, comme la mère court à son fils qu’elle avait
perdu et qu’elle
retrouve ; s’ils me demandent pardon de leurs fautes, je
leur fais
miséricorde et pardonne leurs péchés. Je leur fais toutes
ces choses, et
ils m’ont encore en horreur comme un serpent.

Secondement, par cette verge, la mer a été divisée par la
mer de mon sang,
et par les torrents de ma douleur, j’ai ouvert le chemin
pour aller au ciel,
lequel était fermé par le péché. Certes, alors la mer a
été rompue et
divisée, et un chemin a été fait où il n’y en avait point,
quand la douleur
de tous mes membres s’est jointe à mon cœur, qui s’est
brisé et divisé, à
cause de la violence de la douleur. Après, le peuple
étant passé par la
mer, Moïse ne le mena pas tout aussitôt en la terre
promise, mais il le
conduisit au désert, afin qu’il y fût instruit et éprouvé
: de même mon
peuple, ayant maintenant reçu la foi et mon commandement,
n’est pas tout
aussitôt mis et introduit dans le ciel, mais il est
nécessaire que les
hommes soient éprouvés au désert, c’est-à-dire, dans le
monde, pour voir et
éprouver de quel amour ils aiment Dieu.

Mais le peuple provoqua et irrita Dieu, au désert, par
trois choses : 1°
parce qu’il se fit une idole et l’adora ; 2° parce qu’il
regretta et
souhaita les viandes qu’il avait eues en Égypte ; 3° par
la superbe,
lorsqu’il voulut monter et combattre avec ses ennemis,
sans la volonté de
Dieu. De même aussi l’homme pèche maintenant contre moi
en ce monde : 1° il
adore l’idole, d’autant qu’il aime plus le monde et toutes
les choses qui y
sont, que moi qui suis son Créateur. Oui, le monde est
son Dieu, et moi je
ne le suis pas. Certes, j’ai dit, dans mon Évangile, que
là où est le
trésor de l’homme, là est son cœur : mais le trésor de
l’homme, c’est le
monde, d’autant qu’il a son cœur en lui et non en moi ;
c’est pourquoi,
ainsi que ceux-là sont tombés, au désert, par le glaive en
leur corps, de
même ceux-ci tomberont en leur âme par le glaive de
l’éternelle damnation,
en laquelle ils vivront sans fin.

2° Il a péché par la concupiscence des viandes, car j’ai
donné à l’homme
toutes les choses nécessaires pour l’honnêteté et par
mesure, mais il veut
avoir toutes choses sans mesure et sans discrétion, car
sui la nature
pouvait y satisfaire, il voudrait s’adonner sans cesse au
péché de volupté,
voire sans relâche et désirer outre mesure les choses
vaines. Car tant
qu’il aurait le moyen et la commodité de pécher, il ne
s’en abstiendrait
jamais, c’est pourquoi il leur arrive comme il arriva à
ceux-là du désert,
qui y moururent d’une mort subite et inopinée. Qu’est-ce
en effet que la
vie de ce temps, sinon un certain point passager, au
regard de l’éternité ?
Pour cela, leur corps mourra comme d’une mort subite à
raison de la brièveté
de cette vie, et leur âme vivra dans une peine
insupportable et dans un
tourment sans fin.

3° Il péchait au désert par la superbe, parce qu’il
voulait monter au combat
sans la volonté de Dieu : de même les hommes veulent
monter au ciel par leur
superbe, et ne se fient point en moi, mais en eux, faisant
leur volonté et
laissant la mienne. C’est pourquoi, de même que ceux-là
ont été défaits et
tués par leurs ennemis, de même seront-ils défaits et tués
par les diables
en leurs âmes, et leur tourment sera éternel. Ils me
haïssent donc comme
ils haïssent un serpent, et en mon lieu et place, ils
adorent une idole ;
ils ont plus en recommandation leur concupiscence que moi,
et au lieu de mon
humilité profonde, ils aiment leur superbe exécrable.
Toutefois, je suis
encore si miséricordieux, que, s’ils se convertissent à
moi avec un cœur
contrit, je me tournerai vers eux et les recevrai comme un
père pieux reçoit
son enfant.

Troisièmement, par cette verge, la pierre donna de l’eau.
Cette pierre,
c’est le cœur endurci de l’homme, car s’il est une fois
frappé par la
crainte et par mon amour, tout aussitôt les larmes de
contrition et de
pénitence en coulent. Il n’y a personne, quelque méchant
qu’il soit, qui
n’éprouve un tressaillement dans tous ses membres qui le
presse à la
dévotion, et qui verse un torrent de larmes, s’il se
tourne vers moi ; s’il
considère ma passion du plus profond de son cœur ; s’il
jette les yeux sur
ma puissance ; s’il pèse et considère avec soin ma bonté,
qui fructifie
comme la terre et les arbres.

Ensuite, la manne a demeuré dans l’arche : de même le pain
des anges, des
saintes âmes et de ceux qui sont justes sur la terre,
auxquels rien ne
plaît, sinon ma douceur, et à qui tout le monde est mort,
et qui, si c’était
ma volonté, voudraient être sans aucune viande corporelle,
a demeuré en
vous, qui en vous, qui êtes vierge et mère tout ensemble.

En dernier lieu, les tables de la loi étaient en cette
arche : de même en
vous, ô ma Mère ! était le Seigneur, le législateur de
toutes les lois.
Pour cela, ô ma Mère ! soyez bénie par-dessus toutes les
choses qui sont
créées au ciel et sur la terre.

Ensuite, Notre Seigneur parlait à son épouse sainte
Brigitte, disant : Dites
à mes amis trois choses : Je conversais au monde avec mon
corps ; j’ai
tempéré mes paroles de telle sorte que les bons devenaient
d’eux-mêmes plus
forts et plus fervents, et les méchants devenaient
meilleurs, comme il
paraît en sainte Magdeleine, en saint Matthieu et en
plusieurs autres. J’ai
aussi tellement tempéré mes paroles que mes ennemis ne les
pourraient
affaiblir, à cette cause, que ceux-là travaillent avec
ferveur, auxquels mes
paroles sont envoyées, afin que, par mes paroles, les bons
deviennent plus
ardents pour le bien, et que les méchants se retirent du
mal et qu’ils
prennent garde que mes paroles ne soient empêchées par mes
ennemis. Certes,
je ne fais point une plus grande injure au diable qu’aux
anges qui sont dans
le ciel, car si je voulais, je pourrais parler que tout le
monde
m’entendrait : il me suffirait aussi d’ouvrir l’enfer,
afin que tout le
monde vît les supplices qu’on y endure ; mais cela ne
serait pas juste,
d’autant que l’homme me servirait alors avec crainte, au
lieu de me servir,
comme il le doit, avec amour et charité, car personne
n’entrera au royaume
des cieux, sinon celui qui a la charité. Alors, certes,
je ferais injure au
diable, si je recevais de lui, sans bonnes œuvres, celui
qui lui est obligé
de droit ; je ferais injure à l’ange qui est dans le ciel,
si l’esprit de
l’homme immonde était égal et pareil au sien, qui est pur
et très fervent en
charité. Partant, personne n’entrera dans le ciel, sinon
celui qui aura été
éprouvé comme l’or dans le feu du purgatoire, ou par les
bonnes œuvres, et
qui s’est exercé de telle sorte dans le monde par une
épreuve journalière,
qu’il n’y a tache en lui qui ait besoin d’être nettoyé et
effacée.

Si vous ignorez à qui mes paroles doivent être envoyées,
je vous dirai que
celui-là est digne de les avoir, de les concevoir et de
les goûter (afin
qu’il arrive au royaume des cieux), qui veut mériter et
bien faire par
œuvres, ou celui qui les avait méritées par de bonnes
œuvres précédentes :
ou, c’est à ceux-là que mes paroles doivent être déclarées
; elles doivent
entrer dans leurs cœurs, car ceux qui goûtent mes paroles,
qui espère
humblement que leur nom soit écrit au livre de vie,
ceux-là ont mes paroles
; mais ceux qui ne les goûtent point, certes, ils les
considèrent, et tout
aussitôt, ils les rejettent et les vomissent.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 14 Nov - 14:42

Chapitre 54

Paroles de l’ange à l’épouse sainte Brigitte, touchant
l’esprit de ses
pensées, savoir, s’il était bon ou mauvais ; et comme il y
a deux esprits,
l’un incréé et l’autre créé, et de leurs qualités.

Il y a deux esprits, disait l’ange à l’épouse sainte
Brigitte, l’un incréé,
l’autre créé. L’incréé contient en soi trois choses : 1°
il est chaud ; 2°
il est doux ; 3° il est pur et net. 1° Il échauffe, non
par le moyen de
quelques choses créées, mais de soi-même, d’autant qu’il
est avec le Père et
le Fils tout-puissant et créateur de toutes choses, mais
il échauffe, quand
l’âme brûle en l’amour de Dieu. 2° Il est doux, quand rien
ne plaît à l’âme
que Dieu, et qu’elle n’a autre douceur ni ne goûte autre
que lui et le
souvenir de ses bienfaits et de ses œuvres admirables. 3°
Il est pur et net,
de sorte qu’il ne peut se trouver en lui aucun péché, rien
de difforme, rien
de corruptible, rien de changeant. Mais il échauffe, non
pas comme le feu
matériel ni comme le soleil visible, qui fond et ramollit
quelque chose,
mais sa chaleur, c’est l’amour intérieur de l’âme, qui
remplit son désir
l’abîme en Dieu. Il est aussi doux à l’âme, non pas comme
le vin désirable,
ou la misérable volupté, ou quelque autre chose mondaine ;
mais la douceur
de cet esprit surpasse toutes les douceurs temporelles, et
personne ne peut
atteindre à la connaissance et au sentiment de cette
douceur. Enfin, cet
esprit est pur et net ainsi que les rayons du soleil,
auxquels on ne peut
trouver aucune tache ni souillure.

Le second esprit, qui est créé, contient pareillement en
soi trois choses :
1° il brûle ; 2° il est amer ; 3° il est impur. 1° Il
brûle et consume le
feu, parce qu’il possède l’âme, qu’il enflamme toute par
le feu de la luxure
et de la convoitise dépravée, de sorte que l’âme ne peut
penser ni désirer
autre chose, sinon que de se rassasier de ces choses, dans
lesquelles elle
perd la vie temporelle, tout son honneur et toute sa
consolation. 2° Il est
amer comme du fiel, d’autant qu’il embrase en telle sorte
l’âme par sa
délectation, que les joies futures lui semblent être
nulles et vaines, et
les biens éternelles, des sottises. Toutes les choses
aussi qui sont et
proviennent de la source divine, et qu’il est obligé de
faire, lui semblent
amères et abominables comme du fiel. 3° Il est impur,
d’autant qu’il fait en
telle sorte l’âme vile et encline au péché, qu’il ne
rougirait d’aucun et ne
le quitterait, s’il ne craignait plus la honte des hommes
que celle de Dieu,
attendu que cet esprit est ardent comme du feu, d’autant
qu’il brûle à
raison des feux de l’iniquité, et allume avec soi tous les
autres. Il est
amer aussi, parce que tout bien lui est amer, et veut que
les autres soient
amers avec lui ; mais il est impur, d’autant que tout son
contentement et
tout son plaisir ne sont que dans l’impureté, et il
cherche d’avoir avec soi
des personnes qui lui soient semblables.

Mais vous pouvez maintenant me demander et me dire :
Pourquoi donc
n’êtes-vous pas tel ? Je vous réponds que je suis vraiment
créé par le même
Dieu que lui, d’autant qu’il n’y a qu’un seul Dieu : le
Père, le Fils et le
Saint-Esprit, et ces trois ne sont pas trois dieux, mais
un seul. Et nous
sommes tous deux créés pour le bien, d’autant que tout ce
que Dieu a créé
est bon. Mais moi, je suis comme une étoile, parce que je
suis demeuré en la
bonté et en la charité de Dieu, en lesquelles j’ai été
créé ; mais lui, il
est comme un charbon, parce qu’il s’est retiré de l’amour
de Dieu. Donc,
ainsi qu’une étoile n’est point sans clarté ni sans
lumière, ni un charbon
sans noirceur, de même un bon ange, qui est comme une
étoile, n’est pas sans
le Saint-Esprit, car tout ce qu’il a, il l’a de Dieu,
c’est-à-dire, du Père,
du Fils et du Saint-Esprit, par l’amour duquel il
s’échauffe par sa
splendeur, et lui est continuellement attaché, et se
conforme entièrement à
sa volonté, ni ne veut jamais autre chose que Dieu, c’est
pourquoi il brûle
et est pur et net. Mais le diable est difforme et laid
comme un charbon,
plus laid que toutes les créatures, d’autant que, tout
ainsi qu’il était la
plus belle des créatures, il est devenu aussi la plus
laide de toutes, parce
qu’il s’est opposé à son Créateur. Et tout ainsi que
l’ange brille par la
lumière de Dieu et brûle incessamment de son amour, de
même le diable brûle,
étant détenu, serré et affligé continuellement par le feu
de sa malice
enragée, de laquelle il est insatiable, comme sont
inénarrable la bonté de
l’Esprit de Dieu et sa grâce. Car il n’y a personne au
monde, quelque
enraciné qu’il soit avec le diable, que le bon Esprit ne
visite quelquefois,
et ne lui excite et émeuve le cœur. Il n’y aussi
personne, quelque bon
qu’il soit, que le diable ne tourmente par quelque
tentation. Certes, il y
a plusieurs bons et plusieurs juges qui sont tentés par le
démon, enragé par
la permission de Dieu, et non pour leurs maux, mais pour
la plus grande
gloire de Dieu, car le Fils de Dieu, un en Divinité avec
le Père et le
Saint-Esprit, après avoir pris notre humanité, fut tenté :
combien à plus
forte raison le seront davantage ses élus, pour leur plus
grande récompense.
Quelquefois aussi, plusieurs bonnes personnes tombent en
des péchés, et
leur conscience est obscurcie par la fallace du diable ;
mais elles se
relèvent courageusement, et se tiennent vaillamment debout
par la vertu du
Saint-Esprit. Mais toutefois, il n’y a personne qui ne
sache en sa
conscience, s’il veut l’examiner avec soin, si la
suggestion du diable
conduit, ou à la difformité du péché ou au bien. C’est
pourquoi, ô épouse
de mon Seigneur, vous ne devez douter de l’esprit de vos
pensées, savoir,
s’il est bon ou mauvais, car votre conscience vous dicte
clairement les
choses qu’il faut laisser et celles qu’il faut choisir.

Mais que fera celui qui a le diable avec lui ? Certes, le
bon esprit ne peut
pas entrer en lui, parce qu’il est rempli du méchant
esprit. Il faut qu’il
fasse trois choses : 1° une pure et entière confession de
ses péchés,
laquelle, bien qu’elle soit dans un cœur contrit, il ne
pourra tout aussitôt
mettre à exécution, à raison du cœur endurci ; elle lui
sert toutefois, en
tant qu’à cause d’elle, le diable donne quelque relâche et
entrée au bon
esprit. 2° Il faut qu’il aie l’humilité, savoir, qu’il se
propose de
corriger les péchés qu’il a commis, et de faire de bonnes
œuvres autant
qu’il pourra : alors, le diable commence de sortir d’une
telle personne. 3°
Afin qu’il obtienne de nouveau le bon esprit, il doit,
avec une humble
prière, faire requête à Dieu, et se repentir avec une
vraie charité, des
péchés qu’il a commis, d’autant que la vraie charité en
Dieu chasse le
diable : car le diable aimerait cent fois mieux mourir,
avant que l’homme
fit à son Dieu le moindre bien de charité ; et ainsi, il
est envieux et
malicieux.

Après, la bienheureuse Vierge parlait à l’épouse sainte
Brigitte, disant : O
épouse nouvelle de mon Fils ! revêtez-vous de vos
vêtements ; mettez votre
collier à votre cour, c’est-à-dire, la passion de mon
Fils. Sainte Brigitte
lui répondit : Mettez-le moi, ô Vierge sainte ! Et la
Vierge lui dit :
Certes, je le ferai de bon cœur, et je vous dirai commemnt
mon Fils était
disposé, et pourquoi il était désiré des Pères avec tant
de ferveur.

Il se tenait debout comme un homme entre deux villes ; et
une voix de la
ville où il était né, criait à lui, disant : O homme qui
êtes debout au
milieu du chemin qui est entre les deux villes, vous êtes
sage, car vous
savez vous garder des périls qui se penchent sur votre
tête. Vous êtes
pareillement fort à endurer les maux qui arrivent
inopinément. Vous êtes
aussi magnanime et généreux, d’autant que vous ne craignez
rien. Certes,
nous vous avons désiré, et maintenant nous vous attendons.
Ouvrez donc
notre porte, de peur qu’elle ne soit ouverte à nos ennemis
et qu’ils ne
l’assiégent.

On entendait une voix de la seconde ville ; cette vois
disait : O homme très
débonnaire et très fort, entendez notre complainte et
notre gémissement.
Nous sommes assis dans d’épaisses ténèbres, et nous
endurons la faim,
enragés et la soif insupportable. Considérez donc notre
misère et notre
pitoyable disette. Certes, nous sommes frappés comme le
foin qu’on coupe
avec la faux ; nous sommes privés de tout bien, et notre
force nous manque.
Venez à nous, ô Seigneur ! et sauvez-nous, parce que nous
n’avons attendu
que vous, et nous n’avons espéré notre affranchissement et
notre délivrance
que de vous seul. Venez donc, et pourvoyez à notre
disette ; changez notre
complainte en joie, et soyez notre secours et notre salut.
Venez, ô corps
très digne et béni, qui est venu de la Vierge pure et
immaculée.

Mon Fils a entendu ces deux voix de deux villes, savoir,
du ciel et de
l’enfer : c’est pourquoi, étant saisi de compassion, il
ouvrit, par sa
passion très amère et par l’effusion de son sang, la porte
de l’enfer, et
délivra ses amis ; il ouvrit le ciel, réjouissant tous les
anges ; il y mit
ceux qu’il avait délivrés des limbes. Pensez à toutes ces
choses, ma fille,
et ayez-les toujours devant les yeux.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 14 Nov - 14:42

Chapitre 55

Jésus-Christ est comparé à un puissant seigneur qui édifie
une grande cité
et un très beau palais, par lesquels sont signifiés
l’Église et le monde.
Comment les juges et les défenseurs, et ceux qui
travaillent en l’Église de
Dieu, sont changés en un méchant arc.

Jésus-Christ disait : Je suis semblable à un puissant
seigneur qui, édifiant
une cité, la nomme de son nom propre, puis bâtit un palais
dans cette cité,
où il y avait diverses demeures pour serrer les choses
nécessaires. Ce
palais étant bâti et toutes ses affaires disposées, il
range son peuple en
trois parties et le met par ordre.

Mes voies, dit-il, sont dans les lieux et dans les
demeures les plus
éloignées. Travaillez courageusement pour mon honneur,
car je vous ai
ordonné et assigné les choses qui vous sont nécessaire et
ce qui est de
votre vivre. Vous aurez des juges qui vous jugeront ;
vous aurez des
défenseurs qui vous défendront de vos ennemis. Je vous ai
aussi constitué
des personnes pour travailler, qui vous nourriront, et me
payeront de leur
travail la dixième partie, qu’ils réserveront à mon
honneur et utilité. Mais
quelque temps s’étant écoulé, le nom de la cité s’est
oublié, et alors les
juges ont dit : Notre maître et seigneur s’en est allé en
des lieux fort
éloignés. Rendons un jugement droit, et faisons la
justice, afin que nous
ne soyons pas repris lorsqu’il sera de retour, mais que
nous en remportions
de l’honneur et de la bénédiction. En même temps, les
défenseurs dire :
Notre maître et seigneur se confie en nous et nous a
laissé la garde de sa
maison ; abstenons-nous donc de trop boire et de trop
manger, de peur que
nous ne soyons inaptes au combat ; abstenons-nous aussi du
sommeil
désordonné, de crainte que nous ne soyons déçus à
l’improviste et faute
d’avoir été sur nos gardes ; soyons bien armés et veillons
continuellement,
de peur que nous ne soyons prêts quand nos ennemis
viendront pour nous
assaillir, car l’honneur de notre maître est en nous, et
le salut de son
peuple dépend entièrement de nous.

Alors aussi ceux qui travaillent dirent : C’est la plus
grande gloire de
notre maître et seigneur, et la récompense qu’il nous
garde est glorieuse.
Travaillons donc vaillamment, et donnons-lui non seulement
la dixième partie
de notre labeur, mais offrons-lui tout ce qui sera
superflu à notre vie, car
notre récompense sera d’autant plus glorieuse qu’il verra
que notre charité
sera fervente.

Après ces choses, derechef, quelque temps se passant, le
maître de la cité
et du palais a été mis en oubli ; et alors les juges
dirent en eux-mêmes :
Notre maître demeure longtemps en son voyage ; nous ne
savons s’il reviendra
ou non ; jugeons donc selon notre volonté, et faisons ce
que nous trouverons
bon de faire.

Après, les défenseurs dirent : Nous sommes bien insensés,
attendu que nous
travaillons, et nous ne savons quelle récompense nous en
aurons : faisons
plutôt paix et alliance avec nos ennemis, et nous
dormirons et boirons avec
eux, et nous n’aurons point de souci de savoir quels
auront été nos ennemis.

Puis ceux qui travaillent dirent : Pourquoi gardons-nous
pour un autre notre
or, notre trésor, et nous ne savons pas qui est celui qui
l’emportera après
nous ? Il vaut mieux donc que nous nous en servions
nous-mêmes et que nous
en disposions à notre volonté ; certes, donnons-en la
dixième partie aux
juges ; quand ils seront apaisés et adoucis, nous pourrons
faire ce que nous
voudrons.

Vraiment, je suis semblable à ce puissant seigneur, dit la
Sagesse infinie :
je me suis édifié une cité, c’est-à-dire le monde, où j’ai
bâti mon palais,
c’est-à-dire, mon Église. Le nom du monde a été ma divine
sagesse, parce
que, dès le commencement, il a eu ce nom, d’autant qu’il
était fait par ma
main toute-puissante et par ma sagesse infinie. Ce nom
était profondément
révéré et honoré de tous, et Dieu était loué
merveilleusement, publié et
annoncé par ses créatures, à cause de l’insondable abîme
de ma sagesse.
Mais maintenant, le nom de la cité est déshonoré et
changé, et on a joint à
elle un nom nouveau, c’est-à-dire, l’humaine sagesse ; car
les juges, qui
auparavant jugeaient en la justice et en la crainte du
Seigneur, sont
maintenant changés et convertis en superbe, et trompent
les hommes simples.
Ils désirent d’être éloquents afin d’obtenir la louange
des hommes ; ils
disent des choses qui plaisent à l’oreille des auditeurs,
afin d’avoir de la
faveur et du support ; ils sèment des paroles douces et
emmiellées, afin
d’être appelés doux et débonnaires ; ils reçoivent des
présents et
pervertissent le jugement ; ils sont sages pour leur
profit temporel et pour
leur propre volonté, mais ils sont muets à ma louange ;
ils marchent sur le
pied des simples et les rendent muets ; ils étendent leur
convoitise sur
tous, et d’une bonne cause, ils en font une mauvaise.
Maintenant, cette
sagesse est aimée et chérie, mais la mienne est mise en
oubli.

Or, les défenseurs de l’Église, qui en sont les gardiens
et les soldats,
voient mes ennemis et les persécuteurs de mon Église, et
le dissimulent ;
ils entendent les paroles de reproches qu’ils me font, et
ne s’en soucient
pas ;ils entendent et sentent les œuvres de ceux qui
contreviennent à mes
commandements, et toutefois, ils le supportent patiemment
; ils regardent
tous les jours ceux qui commettent librement tous les
péchés mortels, et
n’en sont point touchés ; mais ils dorment et conversent
avec eux, et par
serment, ils se lient à leur compagnie. Mais ceux qui
travaillent (qui sont
tout une communauté), rejettent mes commandements,
retiennent mes dons et
mes décimes ; ils offrent des dons à leurs juges pour les
corrompre, et leur
portent de l’honneur, afin qu’ils les trouvent faciles et
bienveillants.
Vraiment, je puis dire hardiment que le glaive de ma
colère et de mon église
est méprisé dans le monde, et qu’à sa place, on a pris
l’argent.

Charles-Edouard
Grand Emérite du combat contre l'antichrist

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Message par Charles-Edouard Lun 14 Nov - 14:43

Chapitre 56

Sentence que Notre Seigneur prononce contre telles
personnes. Comme Dieu
soutient les méchants pour quelque temps, à cause des
bons.

Moi, la Sagesse éternelle, je viens de vous dire que le
glaive de mon Église
était mépris, et qu’à sa place on a pris la bourse
d’argent qui, d’une part,
est ouverte, et de l’autre, est tellement profonde, que
tout ce qui y entre
ne touche jamais le fond et qu’elle n’est jamais remplie.
Ce sac, c’est la
convoitise qui surpasse toute règle et mesure, et a eu
tant de force et de
vertu, que le Seigneur en étant méprisé, on ne désirait
rien autre chose que
l’argent et la propre volonté. Mais toutefois, je suis
comme le Seigneur,
qui est Père et juge, à qui les assistants disent,
lorsqu’il va au jugement
: Seigneur, précipitez vos pas, hâtez-vous et jugez. Le
Seigneur leur
répondit : Attendez jusqu’à demain, parce que d’aventure
mon fils se
corrigera encore derechef. Or, venant le jour suivant, le
peuple lui dit :
Avancez-vous, Seigneur, et jugez les coupables. Jusques à
quand
différerez-vous le jugement ? Le Seigneur leur répondit :
Attendez encore un
peu pour voir si mon fils ne se corrigera point, et alors,
s’il ne revient à
lui et s’il ne se corrige, je ferai ce qui est juste. De
même, je souffre
patiemment l’homme jusqu’au dernier point, parce que je
suis Père et juge.
Mais toutefois, parce que ma justice est immuable, et bien
qu’elle soit
différée longtemps, toutefois, ou je punirai les pécheurs,
s’ils ne se
corrigent point, ou je ferai miséricorde à ceux qui se
convertissent.

Je vous ai déjà dit que j’ai divisé le peuple en trois
parties, savoir : en
juges, en défenseurs et en personnes de travail. Certes,
ces juges ne
signifient autre chose que les clercs, qui ont converti la
divine sagesse en
une vanité d’espérance. Ces clercs ont coutume de faire
comme ceux qui
entendent beaucoup de paroles, les mettent et assemblent
en peu, et ce peu
signifie autant que toutes ensemble. De même les clercs
de ce temps ont
reçu mes commandements et les ont mis et colligés en une
parole. Que veut
dire cette parole : Étendez la main et donnez de l’argent
? C’est là leur
sagesse, que de parler avec des paroles choisies et hors
du commun, et de
faire mal ; et sous prétexte de faire quelque chose pour
mon service, ils
agissent méchamment contre moi. Enfin ceux-là, à cause
des présents,
endurent librement les pécheurs en leurs péchés, et ils
précipitent les
simples par leur exemple dépravé. De plus, ils haïssent
ceux qui marchent
par ma voie ; secondement, les défenseurs de l’Église,
c’est-à-dire, les
gardiens, qui sont infidèles, parce qu’ils ont rompu et
faussé leur promesse
et leur serment, tolérant et souffrant librement ceux qui
péchaient contre
la foi de mon Église et la constitution. En troisième
lieu, les personnes de
travail, c’est-à-dire, la communauté, sont comme les
taureaux indomptés qui
ont trois choses : 1° ils fouissent la terre avec leurs
pieds ; 2° ils se
remplissent jusqu’à ce qu’ils soient saouls ; 3° ils
mettent en effet leur
volupté selon leur désir : de même la communauté ne se
remplit maintenant
que de toutes sortes d’affections temporelles ; elle se
remplit par la
gourmandise immodérée et de la vanité du monde ; elle
accomplit sans raison
la délectation de sa chair.

Mais bien que j’aie plusieurs ennemis, toutefois, parmi
eux, j’ai beaucoup
d’amis, bien qu’ils soient cachés. Comme il est dit
d’Élie, qui pensait
qu’il ne m’était resté aucun ami que lui seul, j’ai dit :
Il y a sept mille
hommes qui ne fléchissent point les genoux devant Baal :
de même, bien que
j’aie plusieurs ennemis, j’ai toutefois parmi eux
plusieurs amis occultes
qui pleurent tous les jours, voyant que mon nom est
méprisé et que mes
ennemis l’aient prévalu : c’est pourquoi, à cause de leurs
prières, comme un
roi bon et charitable qui sait les œuvres méchantes de sa
cité, tolère et
supporte patiemment les habitants, et envoie des lettres à
ses amis, les
avertissant de leur péril, de même j’envoie mes paroles à
mes amis, qui ne
sont pas aussi obscures que l’Apocalypse, laquelle j’ai
montrée avec
obscurité à saint Jean, afin qu’en son temps, lorsque je
le trouverais à
propos, elle fût expliquée et déclarée par mon Esprit ; et
elles ne sont pas
tellement cachées qu’elles ne doivent être annoncées,
comme ce que saint
Paul voyait de mes mystères, desquels il n’était loisible
de parler ; mais
elles sont si claires et si manifestes, que tous, petits
et grands, les
entendent ; elles sont si faciles, que tous ceux qui
veulent y porter leur
esprit, peuvent les comprendre.

Donc, que mes amis annoncent mes paroles à mes ennemis,
afin que si
d’aventure ils se convertissent et qu’ils connaissent leur
péril et leur
jugement, ils se repentent de leurs faits, autrement, le
jugement de la cité
se donnera ; et de même qu’un mur s’écroule, lorsqu’on n’y
laisse pierre sur
pierre, et qu’au fondement deux pierres ne se trouvent
jointes ensemble, de
même il en arrivera à la cité misérable, c’est-à-dire, au
monde. Mais les
juges brûleront d’un feu très ardent. Or, il n’y a pas de
feu plus ardent
que celui qui est nourri par quelque graisse. Ces juges
ont été gras et
replets, parce qu’ils ont eu plus d’occasion d’accomplir
leur volonté que
pas un ; ils surpassaient de beaucoup les autres en
honneurs et en abondance
des choses temporelles ; ils abondaient aussi plus que les
autres en malice
et en iniquité. Partant, ils brûleront dans des flammes
très ardentes, mais
les défenseurs seront pendus en un infâme et haut gibet.

Certes, le gibet est composé de deux pièces de bois, c’est
leur peine très
cruelle, qui est composée comme de deux pièces : la
première est qu’ils
n’espéraient pas que mon prix fût éternel et infini, et
qu’ils ne
travaillaient pas pour l’acquérir. La seconde pièce est
qu’ils se défiaient
sans sujet de ma puissance et de ma bonté, et disaient que
je ne pouvais pas
toutes choses ; et si je les pouvais, que je ne leur
voulais donner et
départir toutes choses suffisamment. Mais la pièce qui
est en travers,
c’est leur conscience dépravée, fondée en ce que, sachant
certainement le
bien, ils faisaient le mal, et n’avaient point de honte de
le faire contre
leur conscience, qui s’y opposait. Or, la corde du gibet,
c’est le feu
éternel, qui ne s’éteint jamais ; et ils seront, comme des
traîtres, remplis
de confusion ; et ils éprouveront des supplices
insupportables, d’autant
qu’ils ont été infidèles. Ils entendront des opprobres et
des injures,
parce que mes douces et attrayantes paroles leur ont
déplu. Malheur sera en
leur bouche, d’autant que leur honneur propre leur a été
doux et agréable.
Les corbeaux vivants, c’est-à-dire, les diables cruels,
les déchireront et
les mettront en lambeaux sur ce gibet ; et ces diables ne
se lasseront
jamais, bien qu’ils les aient mis en pièces. Les pendus
vivront sans fin,
et sans fin les bourreaux vivront pour les tourmenter. Là
sera le plus
grand des malheurs, qui ne finira jamais, une misère sans
miséricorde, qui
ne s’adoucira jamais. Malheur à eux d’avoir vécu dans le
monde ! Malheur à
eux parce que leur vie a été prolongée !

En troisième lieu, la justice de ceux qui travaillent est
semblable à celles
des taureaux, qui ont une peau et une chair très dure :
c’est pourquoi leur
jugement est un fer très aigu. Ce fer, c’est la mort
horrible et effrayante
de l’enfer, laquelle tourmentera ceux qui m’ont méprisé,
et qui, au lieu de
me chérir et d’obéir à mes commandements, ont aimé leur
propre volonté.

L’Écriture donc, c’est-à-dire, ma parole est écrite, que
mes amis
travaillent, afin qu’ils viennent sagement et discrètement
à mes ennemis,
pour voir si par hasard ils veulent les entendre et se
corriger. Or, si
quelques-uns, après avoir entendu mes paroles, disent :
Attendons encore un
peu ; le temps n’est point encore venu ; l’heure n’est pas
arrivée ; je jure
en ma Divinité, qui a chassé Adam du paradis, qui a envoyé
à Pharaon dix
plaies, je jure que je viendrai à eux plus tôt qu’ils ne
pensent. Je jure
en mon humanité, que j’ai prise sans péché pour le salut
des hommes, dans le
sein de la Vierge, humanité dans laquelle j’ai eu des
tribulations en mon
cœur et en ma chair, j’ai enduré la peine et souffert la
mort pour la vie
des hommes, et dans laquelle je suis ressuscité, je suis
monté au ciel, et
me suis assis, vrai Dieu et vrai homme en une personne, à
la droite de mon
Père, je jure que j’accomplirai mes paroles. Je jure en
mon Esprit, qui a
été envoyé le jour de la Pentecôte sur les apôtres, et les
a enflammés afin
qu’ils parlassent toute sorte de langues, que, s’ils ne
reviennent à moi
avec amendement, comme des serviteurs fragiles, je me
vengerai sur eux en ma
colère et en mon indignation. Alors, malheur sera sur
eux, en leur corps et
en leur âme ! Malheur à eux, d’autant que j’ai vécu dans
le monde, et qu’ils
y sont venus et y ont vécu sans m’imiter ! Malheur à eux,
d’autant que leur
plaisir a été petit et vain ! Mais leur tourment sera
perpétuel ; ils
sentiront à cette heure-là ce qu’ils dédaignent de croire
maintenant ; ils
verront que mes paroles ont été des paroles de charité.
Alors, ils
entendront que je les ai avertis comme père et qu’ils
n’ont pas voulu
m’écouter. S’ils ne veulent de bon cœur ajouter foi à ces
paroles, qu’ils y
croient à tout le moins par œuvres lorsqu’ils viendront.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 14 Nov - 14:43

Chapitre 57

Paroles de Notre Seigneur à son épouse sainte Brigitte.
Comment il est,
dans les âmes des chrétiens, une viande abominable et
méprisée ; et au
contraire, comment le monde se plaît aux mauvaises œuvres
et les aime. Du
jugement terrible rendu contre telles personnes.

Le Fils de Dieu parlait à l’épouse sainte Brigitte, disant
: Les chrétiens
me font maintenant ce que les Juifs m’ont fait. Ceux-là
m’ont jeté hors du
temple, et ils avaient une parfaite volonté de me faire
mourir ; mais parce
que mon heure n’était pas encore venue, je me suis échappé
de leurs mains.
Les chrétiens m’en font maintenant de même : ils me
jettent hors de leur
temple, c’est-à-dire, de leur âme, qui devrait être mon
temple, et me
feraient volontiers mourir, s’ils pouvaient. Je suis en
leur bouche comme
de la chair pourrie et puante, et je leur semble comme un
homme qui dit des
mensonges ; et ils ne se soucient pas de moi ; ils me
tournent le dos ; et
moi je leur tournerai le derrière de la tête, parce qu’il
n’y a en leur
bouche que cupidité et convoitise. En leur chair, ils
s’adonnent comme des
juments à la luxure puante. Seule, la superbe a pris lieu
et place en leur
ouïe. En leur vue, ils prennent plaisir et se délectent
grandement aux
choses du monde, mais ma passion et ma charité leurs sont
abominables, et ma
vie leur est insupportable.

A cette cause, je ferai comme cet animal qui a plusieurs
tanières, lequel,
après avoir été poursuivi en une par les chasseurs,
s’enfuit en l’autre :
j’en ferai de même, parce que les chrétiens me poursuivent
par mauvaises
œuvres, et me mettent hors de la tanière de leur cœur.
Pour cela, je veux
entrer dans le cœur des païens, en la bouche desquels je
suis maintenant
amer et sans goût, où je serai plus doux que le miel.
Néanmoins, je suis
encore tellement miséricordieux que quiconque me demandera
pardon et dira :
Seigneur, je connais que j’ai grièvement péché. Je veux
librement me
corriger par votre grâce. Ayez pitié de moi, par le
mérite de votre amère
passion : je le recevrai joyeusement. Mais ceux qui
persisteront en leur
mal, je viendrai à eux comme un géant armé de trois
choses, savoir : la
frayeur, la force et la rigueur. Je viendrai aux
chrétiens, tellement
épouvantable, qu’ils n’oseront pas même mouvoir contre moi
leur petit doigt
; je viendrai tellement fort qu’ils succomberont et seront
comme culbutés
devant moi ; en troisième lieu, je viendrai à eux
tellement rigoureux,
qu’ils sentiront leur malheur dès à présent et
éternellement.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 14 Nov - 14:43

Chapitre 58

Paroles de la Mère de Dieu à l’épouse. Doux colloque de
la Mère et du Fils.
Comme Jésus-Christ est amer, plus amer, très amer aux
méchants, et comme
il est doux, plus doux, très doux aux bons.

La Mère de Dieu disait à l’épouse sainte Brigitte :
Considérez, ô épouse
nouvelle, la passion très douloureuse de mon Fils, passion
qui a passé en
amertume celle de tous les saints ; car tout ainsi qu’une
mère serait très
cruellement troublée, si elle voyait son fils vif, j’étais
de la sorte
troublée en la passion de mon Fils, ayant vu toute son
amertume.

Et puis, elle parlait à son Fils, disant : Vous, soyez
béni, ô mon Fils,
parce que vous êtes saint, comme on le chante : Saint,
saint, saint, le
Seigneur, Dieu des armées ! Vous, soyez béni, parce que
vous êtes, non
seulement doux, plus doux, mais très doux ! Vous étiez
saint au-delà du
monde et avant l’incarnation, saint en l’incarnation et
saint après
l’incarnation. Vous avez aussi été doux avant la création
du monde, plus
doux que les anges, et m’avez été très doux en
l’incarnation.

Son Fils lui répondit, disant : Ma Mère, vous, soyez bénie
par-dessus tous
les anges, car ainsi que vous avez dit maintenant que j’ai
été très doux, de
même je suis aux mauvais, non seulement amer, plus amer,
mais très amer. Je
suis amer à ceux qui disent que j’ai créé plusieurs choses
sans causes, qui
blasphèment et disent que j’ai créé l’homme pour la mort
et non pour la vie.
O misérable et folle pensée ! N’est-il pas vrai que je
suis très juste et
très vertueux ? et toutefois, ils disent que j’ai créé les
anges sans raison
! Si j’eusse créé l’homme pour la mort, l’eussé-je enrichi
et orné avec une
si grande bonté ? Certes, j’ai fait toutes choses bien et
en considération
de ma charité. J’ai donné à l’homme tout le bien qui se
pouvait désirer,
mais il change et tourne ce bien en mal, non que j’aie
fait quelque chose
mal, mais parce que l’homme meut autrement sa volonté que
selon l’ordonnance
et disposition divine. Mais je suis plus amer à ceux qui
disent que j’ai
donné le libre arbitre pour pécher, et non pour faire du
bien ; qui disent
que je suis injuste, parce que je justifie les uns et
réprouve les autres ;
qui mettent la faute sur moi, de ce qu’ils sont méchants,
parce que je
retire d’eux ma grâce. Mais je suis très amer à ceux qui
disent que ma loi
et que mes commandements sont très difficiles et que
personne ne les peut
accomplir ; qui disent que ma passion ne leur a servi ni
profité de rien,
c’est pourquoi ils n’en font aucun état. Partant, je jure
par ma vie, comme
je jurais autrefois par mes prophètes, que je m’excuserai
devant les anges
et en la présence de tous les saints, lesquels prouveront
à ceux à qui je
suis amer, que j’ai créé toutes choses bien à propos et
avec raison, pour
l’utilité et la science de l’homme, que même un petit ver
ne subsiste pas
sans cause. Or, ceux qui me tiennent plus amer
approuveront que j’ai
sagement donné aux hommes le libre arbitre pour le bien.
Ils savent aussi
que je suis juste, moi qui donne à l’homme bon et pieux le
royaume éternel,
et à l’homme méchant, l’éternel supplice. Car il ne
serait pas à propos que
le diable, qui a été créé bon par moi et qui est tombé par
sa malice, eût
compagnie avec le bon. Les méchants prouveront aussi que
ce n’est pas par
ma faute qu’ils sont méchants, mais à raison de leur
propre malice ; car
s’il était possible, je prendrais librement une telle
peine pour chaque
homme en particulier, telle que j’ai reçue une fois sur la
croix pour tous
les hommes en général, et cela, afin qu’ils revinssent à
l’héritage promis.
Mais l’homme a toujours sa volonté contraire à la mienne,
lui à qui pourtant
j’ai donné la liberté de me servir ou de ne me servir pas
; que s’il voulait
me servir, il aurait une récompense éternelle, mais que,
s’il ne voulait
pas, il aurait un supplice éternel avec le diable difforme
et horrible, la
malice duquel, et le consentement volontaire qu’il y a
donné, ont été cause
que l’enfer a été justement fait. Certes, d’autant que je
suis très
charitable, je ne veux pas que l’homme me serve par
crainte ou contrainte,
comme l’animal irraisonnable, mais je veux qu’il me serve
par ma divine
charité, parce qu’une personne qui me sert à regret ne
peut voir ma face à
cause de la peine. Or, ceux auxquels je suis très amer
verront en leur
conscience que ma loi a été très facile et mon joug très
suave, et seront
fâchés d’avoir méprisé ma loi, de lui avoir préféré le
monde, dont le joug
est beaucoup plus lourd et plus difficile que le mien.

Alors sa Mère lui répondit : Vous, soyez béni, mon Fils,
mon Dieu et mon
Seigneur ! comme vous m’avez été très doux, que les autres
soient
participants de ma douceur, je vous en prie.

Son Fils lui dit : Vous, soyez bénie, ma très chère Mère !
Vos paroles sont
douces et pleines de charité : c’est pourquoi votre
douceur servira
grandement quiconque l’aura reçue en sa bouche et l’aura
goûtée parfaitement
; mais celui qui l’aura reçue et rejetée, aura un supplice
d’autant plus
amer.

Alors, la Vierge lui répondit : Vous, soyez béni, mon
Fils, en toute
l’étendue de votre amour !

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 14 Nov - 14:44

Chapitre 59

Paroles de Jésus-Christ dites en la présence de l’épouse,
lesquelles
expliquent comment Jésus-Christ est désigné et figuré par
un rustique ;
comment les bons prêtres sont désignés par un bon pasteur,
les mauvais, par
un mauvais pasteurs, et les bons chrétiens par une femme.
Il est ici traité
de plusieurs choses utiles.

Je suis la Vérité, qui n’ait jamais dit un mensonge. Je
suis regardé dans
le monde comme un rustique méprisable ; mes paroles sont
censées fade, et ma
maison est regardée comme une vile loge.

Un rustique eut une femme qui ne voulut jamais rien que
selon la volonté de
son mari ; tout ce qu’elle avait, elle le possédait en
commun avec lui, et
elle l’a regardé et honoré toujours comme son seigneur,
lui obéissant en
tout comme à son maître.

Cet homme rustique eut aussi plusieurs brebis, pour la
garde desquelles il
loua un pasteur à cinq écus de gages, afin qu’il eût ce
qui était nécessaire
à sa vie, d’autant que ce pasteur était bon, usait de l’or
pour le seul
profit, et des vivres pour les nécessités de sa vie.

Après ce pasteur quelque temps s’étant écoulé, vint un
autre pasteur, qui
était plus méchant que lui, qui acheta avec l’or une
femme, à laquelle il
apporta tous ses vivres, prenant continuellement ses
plaisirs avec elle, ne
se souciant pas des brebis, qui furent misérablement
éparses çà et là par la
cruauté des bêtes farouches.

Alors le rustique, voyant ses brebis égarées s’écria et
dit : Mon pasteur
m’est infidèle ; mes brebis sont toutes dispersées çà et
là, quelques-unes
dévorées, et j’ai perdu leurs corps et leur laine par les
bêtes farouches ;
quelques autres sont mortes, mais leurs corps n’ont pas
été dévorés.

Alors la femme dit à son mari : Il est certain que nous
n’aurons jamais les
corps qui ont été mangés ; portons donc à la maison les
corps qui sont
demeurés entiers, et servons-nous en, bien qu’ils soient
morts, car il nous
serait intolérable d’être frustrés de tout.

Le mari lui répondit : Que ferons-nous ? car les animaux
qui les ont tuées
ont leurs tents envenimées ; leurs corps sont infectés
d’un poison mortel ;
la peau en est corrompue, la laine entassée en un monceau.

La femme repartit : Si tout est infecté, tout est ôté. De
quoi vivrons-nous
?

Le mari répliqua : Je vois en trois lieux des brebis
vivantes ;
quelques-unes sont comme mortes, qui n’osent respirer de
crainte ; quelques
autres sont dans le bourbier profond et ne peuvent en
sortir ; quelques
autres sont dans des tanières, et elles n’osent en sortir.
Venez donc, ma
femme, aidons à sortir celles qui s’efforcent, et qui ne
le peuvent sans
secours, et servons-nous d’elles.

Je suis ce rustique seigneur, qui suis réputé des hommes
comme celui qui est
curieusement nourri en son lit, conformément à ses
manières et à ses mœurs.
Mon nom est la disposition de la sainte Église : elle est
réputée vile,
attendu qu’elle reçoit comme par dérision les sacrements,
le Baptême,
l’Ordre, l’Extrême-Onction, la Pénitence et le Mariage, et
les donne aux
autres par ambition. Mes paroles sont estimées comme des
fadaises, d’autant
que j’usais de similitudes sensibles pour faire entendre
les choses
spirituelles. Ma maison leur semble méprisable, parce
qu’on aime et qu’on
choisit les choses terrestres pour les choses célestes.

Par ce premier pasteur que j’ai eu, j’entends les prêtres
qui sont mes amis,
que j’ai eus autrefois dans mon Église : car par le mot
qui est au
singulier, j’entends plusieurs. A ceux-ci j’ai commis mes
brebis,
c’est-à-dire, le pouvoir de consacrer, de gouverner et de
défendre les âmes
de mes élus, auxquels aussi j’ai donné cinq biens plus
précieux que l’or,
savoir : 1° l’esprit de discerner le bien du mal, le vrai
du faux, et de
connaître tout ce qui est irraisonnable ; 2° je leur ai
donné
l’intelligence, la sagesse des choses spirituelles, qui
est maintenant en
oubli, et la sagesse humaine est aimée en son lie ; 3° je
leur ai donné la
chasteté ; 4° je leur ai donné la tempérance en toutes
choses, et
l’abstinence, pour modérer et pour retenir le corps ; 5°
je leur ai donné la
stabilité dans les bonnes mœurs, dans les paroles et dans
les œuvres.

Après ces pasteurs, qui étaient mes amis et qui étaient
autrefois dans mon
Église, d’autres s’y sont maintenant glissés, qui, au lieu
de l’or de la
chasteté, ont acheté une femme ; et au lieu de ces cinq
dons, ils ont épousé
un corps efféminé, c’est-à-dire, l’incontinence, à raison
de quoi mon Esprit
s’est retiré d’eux. Car quand ils ont assouvi les désirs
du péché et
satisfait pleinement leurs voluptés infâmes, mon Esprit se
retire d’eux,
attendu qu’ils ne se soucient pas du dommage que mon
bercail souffre, pourvu
qu’ils puissent se plonger et se vautrer dans leurs sales
voluptés.

Or, les brebis qui sont entièrement dévorées, sont celles
dont les âmes sont
en enfer et les corps dans les sépulcres, attendant la
résurrection pour
être damnés avec les âmes. Mais les brebis dont l’esprit
s’en est allé et
dont le corps demeure, ce sont celles qui ne m’aiment ni
ne me craignent,
qui n’ont ni soin ni dévotion. De ceux-là mon Esprit est
grandement éloigné,
car leur chair, étant déchirée par les dents envenimées
des bêtes, et tout
empoisonnée, c’est-à-dire, leur âme et les pensées de leur
âme désignées par
la chair et par les intestins des brebis, m’est tellement
amère et
abominable, que je ne me puis non plus plaire en eux qu’en
une chair
envenimée. Leur peau, c’est-à-dire, leurs corps est aride
et sec à tout
bien, à tout amour, et ne sert à mon royaume pour autre
usage que pour jeter
dans le feu éternel après le jour du jugement. Leur
laine, c’est-à-dire,
leurs bonnes œuvres sont partout inutiles, de sorte qu’on
ne trouve en elles
rien qui soit digne de ma grâce ni de mon amour.

Qu’est-ce donc, ô ma femme, c’est-à-dire, ô bons chrétiens
? Que ferons-nous
? Je vois en trois lieux des brebis vivantes :
quelques-unes sont semblables
aux mortes, qui de crainte n’osent respirer : celles-là
sont les Gentils,
qui voudraient librement avoir une foi droite, s’ils en
savaient la manière,
mais ils n’osent respirer, c’est-à-dire, n’osent
abandonner la foi qu’ils
ont ni prendre la foi droite. Les autres sont des brebis
qui sont dans les
tanières et n’osent sortir : celles-là sont les Juifs qui
sont comme sous
des voiles, d’où ils sortiraient librement s’ils savaient
que je fusse né.
Or, ils se cachent comme sous des voiles, d’autant qu’ils
attendent leur
salut dans les figures et dans les signes qui prédisaient
autrefois ce qui
est maintenant accompli. Et à raison de cette vaine
espérance, ils
craignent de venir à la vraie et droite voie. En
troisième lieu, les brebis
qui sont plongées dans le bourbier, ce sont les chrétiens
qui sont en péché
mortel, car ceux-là, pour la crainte du supplice, en
sortiraient librement,
aidés par ma grâce ; mais ils ne le peuvent, à cause de la
gravité de leurs
péchés, et parce qu’ils n’ont point d’amour pour moi.

Donc, ô bons chrétiens, aidez-moi, car comme la femme et
le mari ne sont
qu’une chair, de même le chrétien et moi ne sommes qu’un,
d’autant que je
suis en lui et qu’il est en moi. Partant, ô femme,
c’est-à-dire, ô bons
chrétiens, courez avec moi à ces brebis qui ont encore la
vie ; tirons-les
de là, et fomentons-les par l’amour. Compatissez avec
moi, car je les ai
achetées fort chèrement ; recevez-les avec moi, et moi
avec vous, vous sur
le dos, moi sur la tête, et ainsi je les conduirai
joyeusement entre mes
mains. Je les ai portées une fois sur mon dos, quand
j’étais tout blessé,
lié et attaché à la croix. O mes amis, j’aime si
tendrement mes brebis,
que, s’il était possible, j’aimerais mieux mourir autant
de fois pour
chacune d’elles de la mort que je souffris sur la croix
pour la rédemption
de toutes, que d’en être privé. Je crie à mes amis qu’ils
ne s’épargnent
point, mais qu’ils travaillent pour l’amour de moi ;
qu’ils fassent de
bonnes œuvres. Que si on vomissait contre moi des
opprobres et des
calomnies, pendant que j’étais au monde, lorsque je disais
la vérité, qu’eux
aussi ne cessent de dire la vérité pour moi. Je n’ai pas
eu honte de subir,
pour l’amour d’eux, une mort ignominieuse : j’étais nu
devant les yeux de
mes ennemis comme le jour où je naquis ; je fus frappés
aux dents d’un coup
de poing ; je fus tiré par les cheveux ; je fus frappé de
leurs fouets ; je
fus attaché au bois par leurs clous et par leurs
instruments, et fus pendu
en la crois avec les larrons.

Ne vous épargnez donc pas, ô mes amis, puisque l’amour m’a
tant fait
souffrir pour vous. Travaillez généreusement, et aidez
aux brebis
souffreteuses et indigentes. Je jure par mon humanité que
je suis en mon
Père et que mon Père est en moi, et par ma Divinité, qui
est en mon Esprit,
et l’Esprit en elle, et le même Esprit en moi et moi en
lui, et ces trois un
Dieu en trois personnes, que tous ceux qui travailleront
et porteront avec
moi mes brebis, j’irai au-devant d’eux au milieu du chemin
pour les
secourir, et je leur donnerai une récompense très
précieuse, c’est-à-dire,
moi-même en joie éternelle.

Charles-Edouard
Grand Emérite du combat contre l'antichrist

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Livre 1 des Révélations Célestes de Sainte Brigitte de Suède  - Page 3 Empty Re: Livre 1 des Révélations Célestes de Sainte Brigitte de Suède

Message par Charles-Edouard Lun 14 Nov - 14:44

Chapitre 60

Paroles du Fils de Dieu à son épouse, par lesquelles il
traite de trois
sortes de chrétiens, préfigurés par les Juifs qui étaient
en Égypte, et
comment il faut publier et prêcher ce qui a été révélé à
cette épouse, aux
amis de Dieu qui les ignorent.

Le Fils de Dieu parlait à son épouse, disant : Je suis le
Dieu d’Israël et
celui qui parlait avec Moïse, quand il était envoyé à mon
peuple. Il
demanda un signe, disant : Autrement on ne me croira pas.
S’il était envoyé
au peuple de Dieu, pourquoi se défiait-il ? Mais vous
devez savoir qu’en ce
peuple, il y avait trois sortes de personnes.
Quelques-uns croyaient à Dieu
et à Moïse ; les autres croyaient à Dieu et se défiaient
de Moïse, pensant
que Moïse peut-être ne présumât de dire et de faire telles
choses, poussé à
cela par vanité ou de sa propre invention. Les derniers
ne croyaient ni à
Dieu ni à Moïse ; et de la sorte, il y a entre les
chrétiens trois sortes de
personnes marquées par les Hébreux : quelques-uns croient
à Dieu et à mes
paroles. Les autres croient à Dieu, mais ils se défient
de mes paroles,
attendu qu’ils ne savent discerner le bon du mauvais
esprit. Ceux qui sont
de la troisième sorte ne croient ni à moi ni à vous, bien
que je leur aie
parlé. Mais comme j’ai dit, bien que quelques Hébreux se
défiassent de
Moïse, néanmoins, tous passèrent la mer Rouge avec lui et
allèrent au
désert, où ceux qui s’en défiaient honoraient les idoles,
et provoquèrent
l’ire et l’indignation de Dieu ; et partant, ils furent
consommés par une
mort misérable. Mais ce malheur ne fut commis que par
ceux qui avaient une
mauvaise foi ; et d’autant que l’esprit humain est tardif
à croire, mon ami
transporta ma parole à ceux qui croyaient, et eux
s’épandirent après en ceux
qui ne savent discerner le bon esprit du mauvais. Que si
les auditeurs
demandent quelque signe, qu’on leur montre la verge, comme
le fit jadis
Moïse, c’est-à-dire, qu’on leur explique mes paroles : car
comme la verge de
Moïse était droite et terrible, parce qu’elle se changeait
en serpent, de
même mes paroles sont vraies, et il ne se trouve en elles
aucune fausseté ;
elles sont terribles, d’autant qu’elles portent un
jugement droit et
équitable ; qu’ils leur proposent et certifient que le
diable s’est retiré
de la créature de Dieu à sa seule parole, le diable est si
fort que, si je
ne le retenais, il pourrait changer les montagnes. Quelle
était alors la
puissance que Dieu lui permettait ? Quelle qu’elle fût, il
s’enfuyait à sa
seule parole. Partant, comme ces Hébreux qui n’ont ni cru
à Dieu ni à
Moïse, passèrent avec les autres, comme en le
contraignant, de l’Égypte en
la terre promise, de même plusieurs chrétiens vont avec
mes élus comme
contraints, car ils ne se confient point en ma puissance,
et ne pensent pas
qu’elle les puisse sauver ; ils ne croient aucunement à
mes paroles ; ils
ont une vaine espérance en ma vertu. Néanmoins, mes
paroles s’accompliront
sans leur volonté, et ils seront comme contraints d’être
parfaits, jusqu’à
ce qu’ils arrivent où il me plaira.

fin du Livre I des Révélations [apparitions] de Sainte Brigitte de Suède
édition réalisée par www.JesusMarie.Com et Martin Vandal décembre 2001

Charles-Edouard
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