Saint Joseph du Bessillon et Notre Dame du Mont Verdaille
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Saint Joseph du Bessillon et Notre Dame du Mont Verdaille
Saint Joseph du Bessillon et Notre Dame du Mont Verdaille
Cotignac, Var, France
A Cotignac, Saint Joseph, comme dans la vie familiale, côtoie Marie…mais dans des églises distinctes, de colline à colline, car Notre Dame y apparut sur le Mont Verdaille, en 1519 et Saint Joseph, en 1660, sur la colline du Bessillon. Pour comprendre « le Bessillon » il faut comprendre « le Mont Verdaille ».
En 1519, la Vierge, accompagnée de Sainte Catherine d’Alexandrie, de Saint Michel et de Saint Bernard, demanda à un bûcheron, Jean de la Baume, la construction d’une église sur le mont Verdaille, sous le vocable de « Notre Dame de Grâces », et que l’on y vienne en pèlerinage pour recevoir ses grâces, ce qui fut fait et des miracles furent enregistrés jusqu’à nos jours. Le plus célèbre est celui de 1637 : celui du « Tableau Miraculeux » où la Vierge est représentée portant l’Enfant Jésus, debout sur un croissant de lune. Il serait intéressant que les historiens de l’art essaient de retrouver l’auteur de ce tableau.(l'abbé Larue en dit seulement (p.12): "Le tableau miraculeux a été fait dans les temps qui suivirent l'apparition".
« A Jésus, par Marie ET Joseph »
Ce tableau est dit miraculeux car la Vierge le montra en vision au frère Fiacre, trois quart de siècle plus tard, tandis qu’il était en prière, en son couvent des Augustins de Montmartre, pour l’obtention d’un héritier à Louis XIII. La première apparition de Notre Dame au frère Fiacre eut lieu, en effet, le 3 Novembre 1637. La Vierge Marie y ajouta des demandes de dévotion à faire "à Cotignac, à Notre Dame des Victoires et à Notre Dame de Paris".
Le frère Fiacre fut envoyé à Cotignac à la place d’Anne d’Autriche, qui, enceinte, ne pouvait se déplacer dans le Var et il découvrit le tableau réel, identique à celui de sa vision. Louis XIV, une fois né le 5 Septembre 1638, fut baptisé en conséquence : « Louis Dieudonné ». Mais Louis XIII n’attendit pas la naissance de son fils pour remercier Notre Dame, publiquement, par l’Ordonnance du 10 février 1638, connue sous le nom du « Vœu de Louis XIII » qui consacra Marie, patronne de la France…et lui en remet tous les droits. Ce Vœu se renouvelle encore, parfois, de nos jours, le 15 Août, en la fête de l’Assomption, avec une procession commémorative. Louis XIII écrivait : « Afin que Dieu soit servi dans notre pays ».
Les temps ont changé et la France s’est faite sermonner plusieurs fois par Jean Paul II : « France, qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? »… Et on retrouve l’écho du vœu de Louis XIII, au Sanctuaire St Joseph du St Sauveur, de Chantemerle les Blés, construit, aujourd’hui, "pour que soient rétablis les Droits de Dieu sur la France ". La bénédiction de la première pierre de l'édifice primitif eut lieu le 14 septembre 1519. Léon XIII accorda une indulgence plénière aux pèlerins de Notre-Dame-de-Grâce. Le miracle de 1637-38 nous a valu quelques beaux tableaux, comme, à l’époque, celui de Philippe de Champaigne à Caen : « Louis XIII offrant son sceptre et sa couronne à la Vierge », ou, plus tard, celui d’Ingres à Montauban : « le Vœu de Louis XIII », sans oublier la sculpture de Nicolas Coustou à Notre Dame de Paris : « le Vœu de Louis XIII ».
Il faut souligner qu’Anne d’Autriche, devenue régente à la mort de Louis XIII, envoya le frère Fiacre porter un tableau à Cotignac, à Notre Dame de Grâce, représentant Louis XIV offrant lui aussi sa couronne et son sceptre. Et Louis XIV lui-même, en allant chercher l’infante Marie-Thérèze en Espagne, s’arrêta à Cotignac, le 21 février 1660, avec toute sa suite….et Louis XIV offrit à Notre Dame l’anneau et le diamant qu’il portait au doigt….comme feront plus tard Jean XXIII et Jean-Paul II aux tableaux joséphains de Kalisz et de Wadowice.
En 1660 précisément, quelques mois plus tard, le 7 Juin, soit 23 ans après la « miraculisation » du tableau de Notre Dame de Grâce, c’est Saint Joseph qui fait une apparition très brève à un berger, Gaspard Ricard, sur la colline du Bessillon. Gaspard Ricard le décrira âgé. St Joseph ordonne au berger assoiffé d’enlever une pierre bien trop lourde pour lui, ce qu’il fait pourtant avec facilité et jaillit une source abondante (qui coule toujours) : « Je suis Joseph, enlève le et tu boiras ». St Joseph disparut alors.
Cela évoque, bien sûr, les péchés qui empêchent d’aller boire à la « source vivifiante » qu’est le Christ, péchés qu’il faut enlever par la confession, sur le plan privé…et par la « réparation des péchés publics de la France », si l’on veut garder la portée du Vœu de Louis XIII : « que Dieu soit servi dans notre Pays ». Cela fait immédiatement penser au Sanctuaire St Joseph du St Sauveur à Chantemerle les Blés, où nous avons vu que l’on y vient prier « pour le rétablissement des Droits de Dieu sur la France (dans le sens donc du Vœu de Louis XIII à Marie) et que l’on en part en pèlerinages « réparateurs des péchés publics de la France » (dans le sens du « rocher de St Joseph à Cotignac », qu’il faut enlever pour aller boire à la « source vivifiante » qu’est le Christ… le « Saint Sauveur »). Et il faut bien remarquer, sur le plan théologique, qu’à Cotignac (Mont Verdaille et Bessillon): Marie est christophore en 1519 et son tableau intervient dans la naissance de Louis XIV en 1637. Joseph amène à Jésus, à cette source vivifiante, en 1660. On retrouve donc le thème de la Sainte Famille, de la triade terrestre, en action : l’Eglise militante, en une longue période, oh combien difficile pour l’Eglise et pour la France. Au plan du bâti : un oratoire fut immédiatement construit au Bessillon, au lieu même de l’apparition de St Joseph, puis une chapelle, consacrée en 1663, et qui n’a pas subi les outrages de la révolution, alors que le couvent des oratoriens qui la desservaient tomba en ruines.
Aujourd’hui, au Bessillon, une communauté de moniales bénédictines, rapatriées d’Algérie (de Médéa) en 1975, a restauré le couvent des oratoriens et chante la Messe, en grégorien, dans la chapelle de 1663, tous les jours à 11 H. L’église de Notre Dame de Grâce au Mont Verdaille est desservie, elle, par des religieux de la communauté des Pères de Saint Jean… qui organisent des cérémonies pénitentielles pour les femmes regrettant leurs avortements.
Note
Un CD relate l’histoire de ce lieu joséphain: « Saint Joseph et la Font du Bessillon », illustré
par le chant grégorien des moniales.
Monastère St Joseph du Bessillon,
Chemin St Joseph
83 570, Cotignac
Cotignac, Var, France
A Cotignac, Saint Joseph, comme dans la vie familiale, côtoie Marie…mais dans des églises distinctes, de colline à colline, car Notre Dame y apparut sur le Mont Verdaille, en 1519 et Saint Joseph, en 1660, sur la colline du Bessillon. Pour comprendre « le Bessillon » il faut comprendre « le Mont Verdaille ».
En 1519, la Vierge, accompagnée de Sainte Catherine d’Alexandrie, de Saint Michel et de Saint Bernard, demanda à un bûcheron, Jean de la Baume, la construction d’une église sur le mont Verdaille, sous le vocable de « Notre Dame de Grâces », et que l’on y vienne en pèlerinage pour recevoir ses grâces, ce qui fut fait et des miracles furent enregistrés jusqu’à nos jours. Le plus célèbre est celui de 1637 : celui du « Tableau Miraculeux » où la Vierge est représentée portant l’Enfant Jésus, debout sur un croissant de lune. Il serait intéressant que les historiens de l’art essaient de retrouver l’auteur de ce tableau.(l'abbé Larue en dit seulement (p.12): "Le tableau miraculeux a été fait dans les temps qui suivirent l'apparition".
« A Jésus, par Marie ET Joseph »
Ce tableau est dit miraculeux car la Vierge le montra en vision au frère Fiacre, trois quart de siècle plus tard, tandis qu’il était en prière, en son couvent des Augustins de Montmartre, pour l’obtention d’un héritier à Louis XIII. La première apparition de Notre Dame au frère Fiacre eut lieu, en effet, le 3 Novembre 1637. La Vierge Marie y ajouta des demandes de dévotion à faire "à Cotignac, à Notre Dame des Victoires et à Notre Dame de Paris".
Le frère Fiacre fut envoyé à Cotignac à la place d’Anne d’Autriche, qui, enceinte, ne pouvait se déplacer dans le Var et il découvrit le tableau réel, identique à celui de sa vision. Louis XIV, une fois né le 5 Septembre 1638, fut baptisé en conséquence : « Louis Dieudonné ». Mais Louis XIII n’attendit pas la naissance de son fils pour remercier Notre Dame, publiquement, par l’Ordonnance du 10 février 1638, connue sous le nom du « Vœu de Louis XIII » qui consacra Marie, patronne de la France…et lui en remet tous les droits. Ce Vœu se renouvelle encore, parfois, de nos jours, le 15 Août, en la fête de l’Assomption, avec une procession commémorative. Louis XIII écrivait : « Afin que Dieu soit servi dans notre pays ».
Les temps ont changé et la France s’est faite sermonner plusieurs fois par Jean Paul II : « France, qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? »… Et on retrouve l’écho du vœu de Louis XIII, au Sanctuaire St Joseph du St Sauveur, de Chantemerle les Blés, construit, aujourd’hui, "pour que soient rétablis les Droits de Dieu sur la France ". La bénédiction de la première pierre de l'édifice primitif eut lieu le 14 septembre 1519. Léon XIII accorda une indulgence plénière aux pèlerins de Notre-Dame-de-Grâce. Le miracle de 1637-38 nous a valu quelques beaux tableaux, comme, à l’époque, celui de Philippe de Champaigne à Caen : « Louis XIII offrant son sceptre et sa couronne à la Vierge », ou, plus tard, celui d’Ingres à Montauban : « le Vœu de Louis XIII », sans oublier la sculpture de Nicolas Coustou à Notre Dame de Paris : « le Vœu de Louis XIII ».
Il faut souligner qu’Anne d’Autriche, devenue régente à la mort de Louis XIII, envoya le frère Fiacre porter un tableau à Cotignac, à Notre Dame de Grâce, représentant Louis XIV offrant lui aussi sa couronne et son sceptre. Et Louis XIV lui-même, en allant chercher l’infante Marie-Thérèze en Espagne, s’arrêta à Cotignac, le 21 février 1660, avec toute sa suite….et Louis XIV offrit à Notre Dame l’anneau et le diamant qu’il portait au doigt….comme feront plus tard Jean XXIII et Jean-Paul II aux tableaux joséphains de Kalisz et de Wadowice.
En 1660 précisément, quelques mois plus tard, le 7 Juin, soit 23 ans après la « miraculisation » du tableau de Notre Dame de Grâce, c’est Saint Joseph qui fait une apparition très brève à un berger, Gaspard Ricard, sur la colline du Bessillon. Gaspard Ricard le décrira âgé. St Joseph ordonne au berger assoiffé d’enlever une pierre bien trop lourde pour lui, ce qu’il fait pourtant avec facilité et jaillit une source abondante (qui coule toujours) : « Je suis Joseph, enlève le et tu boiras ». St Joseph disparut alors.
Cela évoque, bien sûr, les péchés qui empêchent d’aller boire à la « source vivifiante » qu’est le Christ, péchés qu’il faut enlever par la confession, sur le plan privé…et par la « réparation des péchés publics de la France », si l’on veut garder la portée du Vœu de Louis XIII : « que Dieu soit servi dans notre Pays ». Cela fait immédiatement penser au Sanctuaire St Joseph du St Sauveur à Chantemerle les Blés, où nous avons vu que l’on y vient prier « pour le rétablissement des Droits de Dieu sur la France (dans le sens donc du Vœu de Louis XIII à Marie) et que l’on en part en pèlerinages « réparateurs des péchés publics de la France » (dans le sens du « rocher de St Joseph à Cotignac », qu’il faut enlever pour aller boire à la « source vivifiante » qu’est le Christ… le « Saint Sauveur »). Et il faut bien remarquer, sur le plan théologique, qu’à Cotignac (Mont Verdaille et Bessillon): Marie est christophore en 1519 et son tableau intervient dans la naissance de Louis XIV en 1637. Joseph amène à Jésus, à cette source vivifiante, en 1660. On retrouve donc le thème de la Sainte Famille, de la triade terrestre, en action : l’Eglise militante, en une longue période, oh combien difficile pour l’Eglise et pour la France. Au plan du bâti : un oratoire fut immédiatement construit au Bessillon, au lieu même de l’apparition de St Joseph, puis une chapelle, consacrée en 1663, et qui n’a pas subi les outrages de la révolution, alors que le couvent des oratoriens qui la desservaient tomba en ruines.
Aujourd’hui, au Bessillon, une communauté de moniales bénédictines, rapatriées d’Algérie (de Médéa) en 1975, a restauré le couvent des oratoriens et chante la Messe, en grégorien, dans la chapelle de 1663, tous les jours à 11 H. L’église de Notre Dame de Grâce au Mont Verdaille est desservie, elle, par des religieux de la communauté des Pères de Saint Jean… qui organisent des cérémonies pénitentielles pour les femmes regrettant leurs avortements.
Note
Un CD relate l’histoire de ce lieu joséphain: « Saint Joseph et la Font du Bessillon », illustré
par le chant grégorien des moniales.
Monastère St Joseph du Bessillon,
Chemin St Joseph
83 570, Cotignac
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