Quand allons-nous mettre fin à l'Esprit de mort qui plane sur notre Civilisation ?

par Invité Mer 10 Fév 2021 - 15:45

Nouvelle offensive médiatique des pro-euthanasie en France

Quand allons-nous mettre fin à l'Esprit de mort qui plane sur notre Civilisation ? Jean-louis-touraine

Alors que la France se trouve particulièrement éprouvée par un contexte sanitaire difficile, les défenseurs de l’euthanasie, le député Jean-Louis Touraine (LREM) en tête, reviennent à la charge sur le sujet.

Nouvelle offensive des partisans de l’euthanasie en France. Le député LREM du Rhône Jean-Louis Touraine a déposé le 26 janvier 2021 une nouvelle proposition de loi en faveur d’une « aide médicalisée active à mourir » en France. Signée par 118 députés, il a assuré à l’AFP qu’un peu plus de la moitié des députés LREM (139 sur un total de 269) a manifesté son soutien à ce texte. Une autre proposition de loi, déposée le 19 janvier 2021 par la députée LR Marine Brenier et co-signée par 26 autres parlementaires vise également à « affirmer le libre choix de la fin de vie et à assurer un accès universel aux soins palliatifs en France ».

« On meurt mal en France », assure Jean-Louis Touraine dès les premières lignes de sa proposition de loi. « Ne laissons pas cet adage, trop souvent entendu, se pérenniser sans apporter les corrections urgentes nécessaires ». Concrètement, ce texte prévoit que la personne demandant à bénéficier d’une assistance médicalisée active à mourir, « doit être majeure, capable et souffrir d’une maladie incurable, provoquant une douleur physique ou une souffrance psychique telle qu’aucune solution d’ordre thérapeutique n’est plus envisageable ». Il précise également que cette personne « fait un choix libre et éclairé, qu’elle peut révoquer à tout moment ».

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par Invité Jeu 8 Avr 2021 - 13:56

Ces personnalités qui s’élèvent contre la proposition
de loi sur l’euthanasie

L’écrivain Michel Houellebecq, le dessinateur l’Homme étoilé, la députée Aurore Bergé… De nombreuses personnalités ont pris la parole ces derniers jours pour dénoncer l’examen ce 8 avril par les députés d’une proposition de loi pour l’euthanasie.

Quand allons-nous mettre fin à l'Esprit de mort qui plane sur notre Civilisation ? Olivier_veran_assemblee

Le gouvernement, par la voix du ministre de la Santé Olivier Véran, a fait savoir qu'il ne soutiendrait pas la proposition de loi visant à légaliser l'euthanasie portée par le député Olivier Falorni. - Jacopo Landi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

« Sans moi ! ». Ces deux mots de l’Homme étoilé, publié ce 8 avril au matin sur Instagram, sonnent comme un appel à la résistance de tous les Français opposés à l’euthanasie, alors que les députés s’apprêtent à examiner aujourd’hui une proposition de loi légalisant l’aide active à mourir. « Avancée pour certains, je me range plutôt du côté de ceux qui l’envisagent comme une catastrophe éthique », écrit cet infirmier en soins palliatifs, devenu célèbre grâce à ces dessins relatant son travail auprès des personnes en fin de vie. « Les soins palliatifs sont un engagement d’accompagnement médical et humain jusqu’aux derniers instants de la vie ! L’euthanasie n’est rien de tout ça ! C’est juste l’administration bête, simple et froide de la mort en réponse à la demande d’être soulagé dans ses souffrances... », ajoute-t-il dans son post joint d’un dessin représentant Rémy, le protagoniste de sa future histoire.

Quand allons-nous mettre fin à l'Esprit de mort qui plane sur notre Civilisation ? Captur14

En février, l’Homme étoilé avait déjà confié à Famille Chrétienne sa profonde aversion vis-à-vis de l’euthanasie. « Je ne crois pas en une médecine qui réponde à la souffrance en administrant la mort. Souvent, les patients ne souhaitent en fait pas mourir, mais ils souhaitent ne pas souffrir. Répondre par l’administration de la mort n’est pas cohérent ».

La charge de Houellebecq

L’Homme étoilé n’est pas le premier cette semaine à s’élever contre la tentative parlementaire menée par le député Jean-Louis Touraine, avec le soutien de plusieurs associations partisanes comme l’ADMD. Dans une tribune parue en début de semaine dans Le Figaro, l’écrivain Michel Houellebecq avait été le premier à lancer la charge. « Personne n’a envie de mourir. On préfère en général une vie amoindrie à pas de vie du tout ; parce qu’il reste de petites joies. La vie n’est-elle pas de toute façon, par définition presque, un processus d’amoindrissement? Et y a-t-il d’autres joies que de petites joies (cela mériterait d’être creusé) ? ». Ce n’est pas la première fois que Michel Houellebecq prenait position sur le sujet de la fin de vie.

Déjà, en juillet 2019, il s’était ému de l'arrêt des soins de Vincent Lambert, infirmier en état de conscience minimale. Avec sa plume acerbe, l’écrivain met une nouvelle fois les pieds dans le plat pour combattre l’euthanasie. « Un élément de baratin habituel consiste à affirmer que la France est « en retard» sur les autres pays, écrit-il. L’exposé des motifs de la proposition de loi qui va prochainement être déposée en faveur de l’euthanasie est à cet égard comique: cherchant les pays par rapport auxquels la France serait « en retard», ils ne trouvent que la Belgique, la Hollande et le Luxembourg ; je ne suis pas franchement impressionné ».

Aurore Bergé appelle à la prudence

Son texte pèsera-t-il lors du débat parlementaire ? Il n’a en tout cas pas laissé de marbre la députée Aurore Bergé qui a déclaré le 6 avril au micro de France Info : « quand vous avez des gens aussi différents que Michel Houellebecq et Robert Badinter qui considèrent que notre droit ne devrait pas changer, il mérite qu’on les écoute ». La jeune parlementaire, qui a pourtant adopté par le passé des positions très transgressives concernant les questions de bioéthique ou l’interruption volontaire de grossesse, a appelé à faire « preuve de prudence » sur le sujet de l’euthanasie. « Je crois que ça n’est pas le bon moment politique alors que nous sommes dans un moment qui est un moment de combat pour la vie ».

Pourquoi je ne pourrai pas voter la proposition de loi ouvrant le droit à l'euthanasie.
J'assume de douter et de choisir la prudence. Vidéo

pic.twitter.com/dwNAjc8jp9

— Aurore Bergé (@auroreberge) April 6, 2021

La présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée a par ailleurs critiqué l’utilisation d’une niche parlementaire pour faire passer cette légalisation de l’euthanasie, estimant insuffisant de n’avoir que « 5, 6, 7 heures de débat pour ouvrir ce qui est de fait une rupture juridique, philosophie, anthropologique majeure que serait la capacité que l’on donnerait, par la loi, le droit à quelqu’un d’en tuer un autre ». Car, a-t-elle ajouté, il faut assumer de dire que l’euthanasie c’est ça ».

Fronde des soins palliatifs

Les soignants et associations œuvrant dans les services de soins palliatifs et auprès des personnes en fin de vie réagissent également très vivement à cette proposition de loi. Un collectif de plus de 175 associations de bénévoles en soins palliatifs a publié sur le site internet La vie pas la mort les 12 raisons de dire non à l’euthanasie (et oui aux soins palliatifs). Ce collectif représente plusieurs milliers de bénévoles engagés quotidiennement dans l’accompagnement de patients en fin de vie. Parmi ces douze raisons, ces associations redisent les arguments fondamentaux à tout légalisation de l’euthanasie : « Très peu de patients nous disent vouloir mourir et bien moins encore le redisent quand ils sont correctement soulagés et accompagnés » ou encore « Accélérer la mort, ce peut être aussi nous priver de ces ultimes et imprévisibles moments d’humanité ».

Pour sa part, la spécialiste de la fin de vie Marie de Hennezel juge, dans les colonnes du Point, cette proposition de loi « indécente et obscène ». « Ils mettent cette proposition de loi sur le tapis alors que des gens meurent encore seuls dans des conditions effroyables. Je suis vraiment indignée qu'on ose parler de dignité quand, au même moment, tant d'individus meurent dans des conditions indignes ».

Antoine Pasquier
https://www.famillechretienne.fr/36345/article/ces-personnalites-qui-selevent-contre-la-proposition-de-loi-sur-leuthanasie

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