#présentation de Normandt, prêtre

Bonjour, paix et joie à vous.

Petite intro: Les textes que je place proviennent d'homélies écrites depuis mon ordination le 12 juin 2011, jusqu'en 2014. Chaque matin, je demandais au Seigneur: "Seigneur, qu'est-ce que toi tu veux dire aux personnes aujourd'hui." Vous remarquez que je suis québécois.

J'ai alors décidé d'en faire une lecture continue et de publier ces livres, à compte d'auteur, parce que ce qui en est ressortie de ces textes, m'émerveillait. Or, je ne peux que rendre grâce au Seigneur.  
La mission et l'évangélisation pour moi c'est la plus belle mission au monde.

L'idée de ces livres portent sur 4 grands thèmes liés au cheminement dans la foi.


La conversion
L'Amour de Dieu
La Mission (qui est premièrement celle de Jésus)
L'Évangélisation (qui est Jésus qui passe de coeur en coeur)

Pouvez-vous m'indiquer où je peux écrire, merci
J'ai aussi des courtes vidéos de moyenne 3 minutes.
Que l'Amour du Seigneur passe de coeur en coeur, comme il vient de passer dans le mien.

Bonjour et bienvenue Père Normandt!

Merci pour votre présentation. Vous faites maintenant partie des "écrivains du forum" ce qui vous donne la possibilité désormais de poster des messages dans toutes les sections de ce forum.

Nous attendons avec impatience de découvrir vos vidéos.

Normandt a écrit:Bonjour, paix et joie à vous.

Petite intro: Les textes que je place proviennent d'homélies écrites depuis mon ordination le 12 juin 2011, jusqu'en 2014. Chaque matin, je demandais au Seigneur: "Seigneur, qu'est-ce que toi tu veux dire aux personnes aujourd'hui." Vous remarquez que je suis québécois.

J'ai alors décidé d'en faire une lecture continue et de publier ces livres, à compte d'auteur, parce que ce qui en est ressortie de ces textes, m'émerveillait. Or, je ne peux que rendre grâce au Seigneur.  
La mission et l'évangélisation pour moi c'est la plus belle mission au monde.

L'idée de ces livres portent sur 4 grands thèmes liés au cheminement dans la foi.


La conversion
L'Amour de Dieu
La Mission (qui est premièrement celle de Jésus)
L'Évangélisation (qui est Jésus qui passe de coeur en coeur)

Pouvez-vous m'indiquer où je peux écrire, merci
J'ai aussi des courtes vidéos de moyenne 3 minutes.
Que l'Amour du Seigneur passe de coeur en coeur, comme il vient de passer dans le mien.

Quelle joie de vous voir Père Normand!
Tous sauront apprécier votre présence.

Vos homélies sont toujours de grandeur d'âmes dévouées
                  à la gloire de Dieu
                              et 
                  le salut des âmes.

Bienvenue et merci!
Bons partages à tous!

Vous vous plairez sur ce forum.
Amicalement!
AndréBryand

Oui
Bienvenue, Cher Père !

Vous pourriez pour cela ouvrir un fil de discussion sur 
« https://lepeupledelapaix.forumactif.com/f33-l-eglise-catholique-romaine-le-vatican « 

En choisissant un titre du genre 
«  Sermons d’un prêtre du Québec »

Ah merci, je l'avais ouvert dans catholicisme
je vais le replacer là
Dieu bénisse toutes les personnes
sur ce forum de Paix.

Est-il possible de le supprimer dans Catholicisme?
merci

Aussi, j'aurai un autre fil avec les homélies du dimanche.

Bienvenue père Normandt !
On se connait je crois

(Prince de Talmont)

oui pdt, j'étais sur ton forum...

Bienvenue !   

Paix et joie, Pierre

Bonjour mon père , bienvenue.

Et si vous nous en disiez un peu plus sur vous?

(Votre parcours,  votre mission...)

C'est une joie d'avoir un prêtre supplémentaire ici. 

En union de prière.

Bienvenue Père Normandt,

Je vous ai ajouté dans le groupe "prêtre du forum"
Vous avez un nouveau logo, automatiquement alloué à la "fonction".

Merci à tous et à Charles-Edouard.

Nicolas-P,

Je verrai quand je pourrai faire un petit
témoignage
merci

Mon cheminement de foi (Normand Thomas)

Par le prochain témoignage, je déballe quelques grâces reçues pendant ma vie. Je ne peux pas tout raconter, ce serait très long à écrire. Je vais m’en tenir à quelques petits détails essentiels, ce qui est déjà beaucoup. Les personnes qui le lisent peuvent me croire. Elles sont libres. Ne pas me croire ne changerait rien pour moi, à ce que j’y ai vécu de joie et d’expérience.

Je vous le partage bien humblement. Rappelons-nous que le partage de la foi est une rencontre entre une personne et Dieu. C’est comme raconter le jour où deux futurs époux se sont rencontrés pour la première fois.

L’important, c’est que la personne vive une conversion du cœur. Chaque conversion personnelle avec le Seigneur est unique. Tout au plus, si cela peut éveiller en vous le goût de trouver l’itinéraire de vie dans la foi qui vous a conduits ou qui vous conduira au Cœur de Jésus, puis de recevoir sa présence en vous, quel que soit le chemin parcouru, ce témoignage aura servi pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

La lumière

Comme pour la majorité des personnes, je ne me souviens pas trop de mes cinq premières années d’existence. Mais cette expérience toute simple demeure dans ma mémoire, encore aujourd’hui.

Ma mère, dans sa jeunesse, a travaillé peu de temps avec les sœurs à l’hôpital et comme résultat, elle gardait le plancher de sa maison propre et reluisant. J’étais déjà le cinquième enfant d’une famille de six. C’est dire comment elle savait garder une maison propre, malgré notre jeunesse capable de déplacer des objets, du sable et de la poussière.

Je me revois dans un lit avec des barreaux pour bébé. Donc, je suis très très jeune. Peut-être près d’un an. Je me souviens de placer ma tête entre les barreaux du lit pour observer la lumière qui reflétait dans le plancher. J’en avais des marques de barreaux sur le front.

Cette lumière me réconforte et me garde dans une paix joyeuse. Je pense que je l’ai observé à quelques reprises. Depuis, j’ai toujours ressenti cette paix joyeuse en moi. Ma première technique d’observation provient possiblement de là.



L’école

À l’âge de 6 ans, je vis un réveil brutal. Chez nous on ne parle que l’anglais et nous étudions à l’école française. Or, il est difficile de trouver des amis à l’école due à la faiblesse de mon langage. Je pense fort possiblement en anglais tout en essayant de parler français.

Je regarde des émissions de télévision pour enfants en anglais. Les autres jeunes, celles en français. Cela nuit à la possibilité de partager sur l’une ou l’autre de ces émissions. Le partage est alors presque inexistant à l’école primaire. Et hors de la cour de la maison, on ne voisine pas.

Suite à cette difficulté, à 6 ans, s’ajoute un événement marquant au début de l’année scolaire. La professeure annonce aux élèves de la classe qu’un nouveau jeune nous rejoindra au mois d’octobre.

Dans mon cœur, je me suis dit qu’il deviendra mon ami. C’est l’occasion rêvée pour moi ! Nous sommes en septembre et mon cœur a un mois pour se préparer.

Le garçon se présente au groupe comme prévu. Je l’observe et je trouve qu’il me ressemble un peu. Je le trouve sympathique et tranquille comme moi.

Un jour, lorsque nous revenons de l’école en autobus, le conducteur immobilise l’autobus devant sa maison et il descend. Il demeure près de l’école. L’autobus était bondé d’enfants, dont ma sœur et mon frère.

J’entends des chuchotements, pendant que l’autobus demeure sur place. Puis les paroles des autres étudiants deviennent de plus en plus claires. Je me dis que je vais écouter pour entendre ce que les autres disent. Cela m’informera sur ce qui se passe. J’entends clairement : « Il est mort », sans savoir qui l’a dit. La conductrice de la voiture, trop distraite, est passée rapidement près de l’autobus.

Après quelques minutes à laisser cette idée-là se rendre jusqu’à ma tête, je ne suis pas confus ni ébranlé. Je ne réalise pas ce qui vient de se passer. Alors, je me lève. Je ne veux pas voir mon ami de cœur, surtout s’il a été écrasé. Je me suis dit que j’arrêterai dès que je verrai un pied ou la tête. Je m’avance ainsi juste assez pour observer quelques détails qui pourraient m’éclairer sur ce que j’entends dire des autres.

Je regarde par la fenêtre de l’autre côté de l’allée du banc où je suis assis. J’y vois la « boîte à lunch » cassé sur le bord de la route, près du fossé. Sa mère s’approche en courant et en pleurant. L’expression sur son visage dit tout, mais ne m’ébranle pas. C’est possiblement l’effet du moment présent. Je retourne m’asseoir. Il n’est pas nécessaire que j’en voie davantage.

Tout cela me dépasse, me chagrine ? Non. Car je ne sais pas ce que cela veut dire, en réalité. À six ans, je n’ai aucune idée de ce que cela représente. J’en suis certainement affecté. Cela me ramène, à mon insu, au présent. C’est le sentiment du présent et de juste être là, sans plus.

Je ne vis pas de lourdeur, mais je me sens ordinaire, en vie, ni plus ni moins. Toutefois serein, neutre, mais pas rêveur ni distrait. Je pourrais dire que j’assimile ce qui est nouveau, sans nécessairement réfléchir. Je ne fais que vivre le moment. C’est l’instant où je me retrouve dans le présent. Difficile de raconter mon état à ce moment précis, mais je pense que je le résume bien quand même. Je ne suis pas allé à ses funérailles.

Quelques jours après, près de la maison, pendant que nous roulons en autobus, la chatte noir et blanche que nous avons à la maison, je l’aperçois écrasée sur la route. Là, mon cœur déborde, mes yeux aussi.

Je passe quelques années, environ trois ans à pleurer, jusqu’à ne plus trop savoir pourquoi. Alors, quand je réalise que je ne sais pas pourquoi je pleure, cela cesse. Cette chatte, mine de rien, a servi à ma thérapie, à pleurer ce qui aurait pu causer et demeurer une fermeture totale en moi, suite à la mort de mon ami. Je l’ai compris, après l’adolescence.

Personne n’a su que je souhaitais qu’il devienne mon ami. J’en ai parlé seulement lorsque j’étais dans la mi-trentaine… à ses parents, qui sont alors très actifs dans la même paroisse où a eu lieu l’événement. L’amitié n’a jamais pu commencer sur terre, mais maintenant je le sais, cette amitié est spirituelle et éternelle.

Cela m’a projeté à l’intérieur de moi, comme si je devais redécouvrir mon monde. C’est peut-être pour cela, pendant les années à l’école primaire, je me réfugiais avec mes petites voitures, à jouer dans le sable, près de la maison familiale.

Une rencontre au garage

Peu de temps après, je m’approche de la porte du garage où mon père travaille, dans la cour arrière de la maison familiale. Je demeure près de la porte pendant qu’il travaille des pièces métalliques à l’établi, tout au fond. Il ne me regarde pas tout de suite.

Puis, après quelque temps, il me sourit. Peut-être a-t-il pensé à ce que je venais de vivre et cela l’a aussi touché au cœur. Je ne sais pas. Ce moment a été un moment d’assurance, de bienfait pour moi.

Nous ne parlons pas beaucoup, mais nous semblons nous comprendre, souvent par des sourires. Ce silence entre nous est possiblement une nécessité pour moi. Souvent, lorsque je m’approche de lui, c’est pour lui remettre des outils dont il a besoin pour son travail. Mais, tout de même, je passe beaucoup plus de temps près de la maison avec mes petits véhicules.

Lorsqu’il y a des tensions dans la famille, je me tiens à l’écart. Lorsqu’il y a des jeux, sans tension, je m’approche de ma sœur et de mon frère pour jouer aux cartes, à l’école et à m’asseoir dans un igloo, creusé dans un banc de neige.

C’est davantage vers l’âge de onze ans que mon père et moi nous développerons un lien d’amitié.

9 ans

Notre famille va à la messe, régulièrement. Puis à 9 ans, il y a soudainement, sans prévenir, un nouvel arrêt. Mes parents se séparent. Mon père est parti de notre demeure. Ma sœur plus jeune n’a que deux ans. Un autre « ami » part. Quoique je ne le réalise pas trop, encore.
Environ un an ou deux plus tard, nous déménageons dans la même ville que mon père. Dès que mes pieds ont touché le sol de la nouvelle ville, je fais des recherches pour le retrouver. Je dois avoir environ 11 ans.

Mon père semble bien, sans plus. Nous avons souvent parlé et joué aux cartes ensemble, parfois jusqu’aux petites heures du matin. Il me lance parfois des petites phrases de sagesse : « Be, but be wise ». « Sois [toi], mais sois sage ». « One ounce of prevention is worth a pound of cure ». « Une once de prévention équivaut à une livre de solutions »… etc.

Mais, je ne me rends pas compte que je me coince entre mes deux parents, dans le but de les réunir. Tout ce qui se dit l’un contre l’autre ne fait que m’épuiser. De plus, une séparation de parents cause une séparation dans mon cœur d’enfant.

À l’adolescence, nous recherchons quelles sont nos racines personnelles. Elles sont ébranlées. J’avais d’excellentes notes au primaire, mais au secondaire, elles dégringolent. Pourtant, j’aime l’école. J’aime surtout apprendre, connaitre.

Je deviens un peu révolté, pendant que je subis la division à l’intérieur de moi. Je double la première année de secondaire pour ensuite tripler la deuxième année de secondaire.

Un chant

À l’âge de 13 ans, lorsqu’un de mes frères est à la maison, je « grafigne » ses disques 33 tours, à réécouter constamment les paroles des chants. Il n’y a pas de reculons (rewind) pour un disque vinyle. Je ramène souvent l’aiguille pour réentendre les dernières paroles que je veux apprendre, connaitre. Chaque fois que je déplace l’aiguille, même avec la plus grande prudence, j’entends un « skwouissch » !!! Je les écoute tellement qu’ils ne sont presque plus écoutables. En peu de temps, le « maïs soufflé » ou le pétillement des sillons usés est constant dans les chansons.

Je trouve dans ces musiques et paroles une certaine forme de sagesse. Aujourd’hui, je peux dire que les auteurs de ces chants que j’écoutais étaient les philosophes de mon temps. Donc, ils laissent passer ici et là des paroles de sagesse.

Au cœur de ce que je vis ou plutôt de ce que je ne vis pas, un chant du groupe britannique Genesis est devenu un point de repère pour la genèse de ma conversion. Les paroles de la chanson Undertow, qui veut dire ressac, m’ont bien accompagné. Ressac, c’est lorsque la vague revient sur elle-même. Les surfeurs aiment l’intérieur des ressacs.

Ce chant devient comme un ressac, un retour sur ma vie et pour comprendre la vie à l’extérieur de moi. Je réécoute ce chant constamment. Je prends donc du temps avec moi, seul.

À cette période, 12 – 13 ans, je commence à fréquenter la rue principale. Je veux être près de ceux qui se droguent, de ceux qui sont sur la rue, juste pour mieux les comprendre. Je n’ai pas d’autres intentions. Je m’y fais prendre quelque peu, mais je comprends vite que cela peut me conduire à la mort. Ce n’est pas mon but de mourir. Je m’en sors bien.

Par la suite, j’ai toujours observé les gens, pour mieux me situer par rapport à eux. Le silence près de la maison s’est aussi développé en observation. À un point tel que ma famille est inquiète pour moi, jusqu’à l’âge de 27 ans. Mais ooh ! j’ai beaucoup appris pendant ce temps !

Paroles du chant Ressac

(Undertow)

Au mois de mars, lors de la sortie de l’album, j’ai 13 ans. Voici les paroles et comment je les comprends. (Traduction libre).

« Les rideaux sont refermés,
maintenant le foyer réchauffe la pièce.
Pendant ce temps, dehors,
le vent du nord-est refroidit l’air.
Il est sur le point de neiger. »

nt : Cette partie est une narration. Elle suggère que des personnes sont à l’aise dans leur maison, près de la chaleur du foyer. Ils regardent dehors et ils ont hâte d’observer la neige tomber. Ce sont toutes les personnes qui vivent une vie normale et n’ont pas à se soucier de l’air froid qui se lève. Ils sont au chaud.

« Et il y en a qui ont froid,
ils se préparent pour une nuit sans sommeil.
Peut-être serait-ce leur dernière bataille »

nt : Ici, la réalité frappe. Il y a les sans-abris, sans domicile fixe, les laissés pour compte. Certains mourront à défaut du nécessaire.

« Mais nous sommes sains et saufs, bien dans nos bras amoureux.
Toute peur s’évanouit lorsque je regarde ton visage. »

nt : La narration. Les deux personnes s’épaulent, se sécurisent… Véritable contraste avec ceux laissés seuls et à l’extérieur.

« Prends le temps de penser,
sinon je vais peut-être ne plus penser (me refermer à jamais).
Si cette journée était la dernière journée de ta vie, mon ami,
dis-moi, qu’est-ce que tu penses que tu ferais ? »

nt : Prendre le temps de penser, quelle belle sagesse ! C’est le contraire de se refermer sur ses sentiments à jamais et se faire accroire que tout va bien. Comme ados, prendre le temps de comprendre ce que je vis est le plus beau cadeau que je peux m’offrir. Cela me réconforte.

« Si cette journée était la dernière journée de ta vie, dis-moi qu’est-ce que tu ferais? » Cette phrase en est une autre qui m’a collé à l’esprit. Ma dernière journée ? Bien je voudrais une blonde, puis une maison, c’était mes premières pensées. Peu de temps après, je comprends que d’être en vie, vivre, est le fondement de ce que je souhaite.

« Te tenir contre la tempête, contre la destinée qui te tombe dessus,
faire tout ce que tu peux de ce qui te reste à vivre
ou te laisser tomber sur le sol et laisser les pleurs sortir,
pleurant au foin, aux arbres et finalement au paradis, à genoux. »

nt : Quelle solution choisir ? L’orgueil nous fait souvent tenir contre la tempête au lieu d’accepter nos limites et d’accepter qui nous sommes. Certains vont essayer de tout vivre avant de mourir. Mais, il est mieux de vivre pleinement l’instant présent, plutôt que de vouloir tout essayer !

L’orgueil s’estompe lorsqu’on se laisse tomber au sol, à pleurer au foin !!! Il faut vraiment être rendu bas, épuisé de combattre… Ensuite aux arbres, c’est-à-dire qu’on pleure à des objets fixes. À la fin on redécouvre notre Créateur au paradis. Et on lui pleure cela à chaudes larmes ! Reconnaitre que Dieu est là, présent pour nous. Libération, conversion et guérison.

« Laisse-moi vivre à nouveau ! Laisse-moi vouloir à nouveau !
Le printemps doit renaître contre l’armure de l’hiver !
Laisse-moi ressentir les bras de l’amour m’entourer,
me disant que le danger est passé, je n’ai plus besoin de craindre l’armure du froid glacial, encore. »

nt : Après les pleurs vient le cri du cœur ! C’est le cœur qui ressent l’Amour (Dieu) assez fort, et lui faire confiance. Je veux revivre ! Je le veux ! Et toi (Seigneur) tu peux me redonner ma vie ! Ma vie doit redevenir comme un nouveau printemps. Je ne veux plus de l’hiver froid et dur sur mon cœur ! J’ai besoin de ressentir tes bras d’Amour autour de moi qui feront fondre la glace qui encercle mon cœur.

« Les rires et la musique comme le parfum m’envahissent ici
… et là, et là.
Le vin coule du flacon, au verre, à la bouche,
pendant qu’il apaise, rend confus nos doutes. »

nt : Plusieurs distractions, musique, vin, parfums, semblent parfois être la solution, mais peuvent nous éloigner de la vérité et nous empêcher de faire face aux difficultés. Au lieu de nous aider, ils nous éloignent du but. Même nos doutes, qui sont là pour nous permettre de nous questionner, ne sont d’aucune aide… Un petit verre accompagne bien, tout de même, parfois.

« Et très tôt on ressent,
pourquoi faire quelque chose aujourd’hui,
car demain sera encore là, aussi certain que je suis là ? »

nt : Pourquoi faire cela aujourd’hui quand on peut remettre à demain. Phrase populaire. Saouler nos problèmes (même sans boisson) ne fait que remettre à plus tard ce que l’on peut régler aujourd’hui.

Même s’il est difficile de prendre sa vie en main, c’est la meilleure solution. Cela demande beaucoup de courage ! Il faut être vraiment cabochon et têtu pour progresser dans ce monde qui avance souvent à contre-courant !!! L’expérience vécue aidera d’autres personnes au cours de la vie.

« Alors les jours deviennent des années.
Et demain, n’arrive pas... »

nt : Attendre à demain, c’est risqué. Souvent le « demain » n’arrive pas. Les pertes de temps dans une vie sont perdues. On ne voit pas le jour où l’on pourra en sortir. Alors le refrain revient avec ses solutions… comme un ami sage qui propose d’en sortir, maintenant.

Mieux vaut y penser… (Reprendre le refrain)

Ce chant me pousse, à l’âge de 14 ans, à me jeter sur mes genoux devant une église ukrainienne (lieu discret). En élevant le regard au ciel, mes yeux s’arrêtent sur l’Église Catholique sur une colline, qui est juste derrière l’église ukrainienne. Je vois la croix de Jésus (de l’église catholique), illuminée (rouge), plus haute et surplombant l’église (Orthodoxe). Cette croix est fixe. Elle est toujours là au moment d’écrire ces lignes.

Je pleure toutes les larmes de mon corps. Je dis au Seigneur : « plus rien ne m’appartient, la terre est trop lourde sur mes épaules, je te la donne, je te donne ma famille qui est comme perdue, divisée dû à la séparation, je te donne tout mon être » (Il est à noter que j’ai déposé une image de Jésus qui tient la terre, sur le signet de mon ordination presbytérale).

Quelle libération ! Dans mon for intérieur, je sais que je viens d’être écouté. Ne me demandez pas comment ni pourquoi je le sais. Mais, je le sais.

Undertow

Les paroles en anglais de la chanson du groupe britannique Genesis :
The curtains are drawn
Now the fire warms the room.
Meanwhile outside
Wind from the north-east chills the air,
It will soon be snowing out there.

And some there are
Cold, they prepare for a sleepless night.
Maybe this will be their last fight.

But we’re safe in each other’s embrace,
All fears go out as I look on your face.

Better think awhile
Or I may never think again.
If this were the last day of your life, my friend,
Tell me, what do you think you would do then?

Stand up to the blow that fate has struck upon you,
Make the most of all you still have coming to you, or
Lay down on the ground and let the tears run from you,
Crying to the grass and trees and
heaven finally on your knees

Let me live again, let life come find me wanting.
Spring must strike again against the shield of winter.
Let me feel once more the arms of love surround me,
Telling me the danger’s past,
I need not fear the icy blast again.

Laughter, music and perfume linger here
And there, and there,
Wine flows from flask to glass and mouth,
As it soothes, confusing our doubts.

And soon we feel,
Why do a single thing today,
There’s tomorrow sure as I’m here.

So the days they turn into years
And still no tomorrow appears.

Better think awhile…

Tiré de l’Album : And then there were three, Genesis, 1978, Atlantic Records.



… et un film
Un film est aussi à la base de ma conversion, en cette même période. C’est une journée monotone « plate » d’adolescent. Une des rares fois où je suis seul. La maison est vide et le temps semble arrêté.

Moi qui n’écoute que de la musique, je décide d’ouvrir la télé pour regarder un film. Il y en a un qui commence justement et l’actrice est Sally Field. C’est l’actrice de l’émission hebdomadaire La sœur volante. Cela donne confiance.

L’histoire se passe près d’un avion qui s’est écrasé en forêt. Les deux personnes qui prenaient place dans l’avion sont saines et sauves. Le film est tourné entièrement près de l’avion. Il y a un homme et une femme. Un peu vide comme scénario, mais je ressens que je dois continuer à le regarder (Désolé, je ne retrouve pas le titre).

Un avion passe, mais comme c’est « organisé avec le gars des vues », ils ne sont pas retrouvés. Ils n’ont plus rien à manger et ils commencent à craindre pour leur survie.
« Sally Field » va cueillir, sous un siège de l’appareil, un livre qu’elle sort d’une valise. Elle le présente au conducteur de l’avion, lui remet et lui dit : « Si tu lis ce livre (Bible) au complet, nous serons sauvés ».

Là, je me dis que la fin du film pourra être intéressante. Cette séquence a capté mon attention. Et à la toute fin du film, ils commencent à marcher. Je me dis qu’il est grand temps qu’ils marchent !

Et après avoir marché assez longuement, ils aperçoivent une voie ferrée. Dans mon cœur, cela me dit : « Ils sont sauvés, ils ont retrouvé la civilisation. Il y a surement une ville au bout de ces rails ». Cela me procure de l’espérance.

Puis, dans les jours qui suivent, dans mon cœur, une petite voix ne cesse de répéter : « Si tu lis la Bible, tu seras sauvé ».

Je demande à ma mère de demander à ma tante qui est sœur, fille de la Sagesse, de m’envoyer une Bible. Je dois absolument la lire. Dès que je la reçois, je suis un peu déçu, puisque c’est seulement le Nouveau Testament et les Psaumes.

Je me dis, ok, si ma tante m’a envoyé cette partie-là seulement, c’est que je dois commencer avec celle-là. Elle sait ce qu’elle fait, elle est sœur. Je suis assez docile. Par contre, je l’ai surement dit à ma mère, puisque ma tante m’a envoyé une Bible plus petite, mais complète, plus tard. La lecture de cette Bible casse le mur qui m’entoure.

Les Proverbes, les livres de Sagesse sont faciles à lire pour un adolescent. Leur lecture me permet de bien me situer entre le bien et le mal. La confiance augmente en moi.
Et pas longtemps après ce jour, je dis au Seigneur, en mon cœur : « Un jour je parlerai de toi. » Et je commence à réciter des : « Je te salue Marie ». Trois par jours, comme une posologie, une prescription. Ma vie commence à mieux aller.

Puis, dans les mois qui suivent, je vis un épuisement. La conversion me replace dans l’instant présent, mais avec un plus… une libération. Cela est épuisant pour le corps. Le corps doit s’ajuster rapidement à l’âme et à l’esprit qui sont unis à la Trinité.

La confiance que je mets en Dieu devient la bouée de sauvetage (sauvé) qui m’en sortira. Cela ne prend pas bien du temps. Je n’ai plus de poids sur les épaules, je dors aussi bien qu’avant et je me sens déjà mieux. Je continue à me nourrir de paroles de sagesse, ici et là, souvent dans les chansons que j’écoute.


Le temps passe…
À 28 ans, une nouvelle poussée spirituelle commence à me travailler.

Pendant ce temps, je loue une maison. Une petite maison et derrière, un lac. Ce lieu, qui me permet de méditer dans la paix, sera témoin de ma nouvelle conversion.

Il doit y avoir plus, car mon existence du moment ne me rejoint pas avec la même intensité que l’expérience du ciel vécu à l’adolescence. Et dans mon cœur, je reviens subtilement à Jésus.

Je roule en voiture pendant mon travail et je me pose des questions : « Seigneur, est-ce que j’avance dans ma vie ? Est-ce que je suis sur le bon chemin ? Suis-je correct ? »

Cela crée un mouvement, voire un tremblement intérieur. Des assises semblent être ébranlées. Les conversions ébranlent, c’est un bon signe.

Demandons à Jésus si nous sommes sur le bon chemin. Est-ce que nous sommes dans la bonne voie, Jésus ? Est-ce que nous faisons ce qui est bien ?

Je trouve que les réponses ne se pointent pas assez vite. Craignant d’être sur une mauvaise voie, je dis au Seigneur : « Lance-moi une corde ou quelque chose ».

Quelques minutes après, j’entre par la porte de service au travail, en plein jour. Dès que j’entre, je me vois en une image, comme dans un moment de film, en train de tenir un câble beige de matériel tressé. Je me vois regarder vers le ciel, souriant, avec la lumière sur le visage. Sans difficulté, il est aisé de tenir ce câble. Il n’y a alors qu’une suite logique et c’est vers « le haut ».

Je ressens que ma demande est exaucée. Puis, en sortant, je vois un homme de service sur le toit du commerce. Il me dit en souriant : « Dieu te regarde ! » Moi en blaguant, je lui réponds : « Dieu, t’es b’en haut ? ». Un phénomène curieux se produit à cet instant. J’entends ma voix s’élancer vers le ciel… d’un effet sonore inédit, intérieur, une réverbération du son qui rejoint l’infini.

Voilà, je partage ce que j’ai vécu. Libre à la personne qui lit ces lignes, comme ces prochaines lignes, de me croire ou non. Je pense qu’il n’est pas nécessaire de le vivre non plus pour être près de Dieu, je ne sais pas. Mais pour moi, c’est cela qui s’est produit.

Direction vocation

Peu de temps après, je dors dans la chambre. Il est tôt le matin et j’y entends une expérience spirituelle. J’entends comme des ailes d’oiseau ou d’ange se poser près de mon oreille droite. Je ne le vois pas. Mais je le crois que c’est un ange. L’Archange Gabriel, le messager ?

Sans le voir, il me dit d’une voix perceptible et claire, dans le creux de l’oreille droite : « Dans deux ans, une nouvelle ». J’y reviendrai sur ce qu’est cette « nouvelle ».

Depuis cette rencontre avec l’ange, je ressens dans mon cœur que je dois tout quitter et me rendre chez mon frère. Là, je me sens comme Abraham :
« Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai. » Genèse, chapitre 12, verset 1

Mais je dis au Seigneur qu’il est écrit dans l’Ancien Testament de ne pas aller chez son frère en jour de malheur. Le seul endroit où je pourrais demeurer, c’est à Montréal, chez lui. Ce n’est pas un temps de malheur, j’ai tout de même confiance, mais ces phénomènes spirituels créent des secousses en moi, signes de conversion et appel à un cheminement :
« Ne va pas chez ton frère le jour où tu es ruiné. » Proverbes, chapitre 27, verset 10

Peu de temps après, je dors et c’est près du réveil, le matin. Je vois une nouvelle expérience spirituelle. Dans un demi-éveil, je vois Jésus debout devant moi. Il est placé tout comme Marie sur la médaille miraculeuse, les mains ouvertes au niveau des hanches.

Jésus est dans une lumière qui ne vient pas de la terre. Je peux distinguer à peine son visage et je ne vois pas ses pieds, puisqu’il y a trop de lumière. Dans mon cœur, Jésus me dit : « Vas-y, ne crains pas ! ». Puis il disparaît.

Jésus répond doucement, mais fermement : « Vas-y, ne crains pas ! ». Il a fait le discernement pour moi. C’est ce que je dois faire maintenant, aller chez mon frère. Dès que je le comprends, la confiance inébranlable s’installe. Cette confiance vient du Seigneur. Je sais qu’il m’envoie.

Je suis en mission, je suis parti, parce que Jésus m’y envoie. Je n’y vais pas seul, je suis avec Jésus.

Une personne pense que je deviens fou. Selon cette personne, je semble stable, parce que j’ai un travail. Je ne peux pas lui expliquer, parce que je ne sais pas, moi-même, comment l’expliquer, puisque je ne sais pas où cela me mènera. Mais je suis convaincu que je dois y aller.

Quitter mon travail semble peut-être une folie. Mais, ce que je vis à ce moment-ci, c’est un appel évident. Cependant, rien n’est encore clair et je ne sais pas ce que l’avenir me réserve. Mais Jésus m’envoie. Mon cœur ne peut contenir l’élan. Je n’ai qu’à suivre. Ah ! Les voies de Dieu !

Je demeure chez mon frère pendant onze mois, celui dont j’ai anéanti ses disques. Bon, enfin, il restait les sillons. Le Seigneur ne cesse de me suivre comme pour les disciples d’Emmaüs. La bible que j’ai lue à treize, quatorze ans semble se traduire maintenant en une expérience de foi… quatorze ans plus tard ! Je recommence à lire la Bible.

Dieu n’est jamais distrait. Il est avec nous, même si nous ne sommes prêts que quatorze ans plus tard.

Mon frère est celui sur lequel je pratique mon nouveau ministère de Baptisé en marche. Pauvre lui ! Parfois, il ne semble pas trop comprendre ce que je fais ou ce que je lui dis. C’est nouveau pour moi, c’est aussi nouveau pour lui.

Moment charnier

Au mois de mai 1994, j’ai vingt-neuf ans. Ma belle-sœur vient de vivre une guérison percutante. Mon frère, autre que celui mentionné, qui vit aussi une conversion fulgurante, avait prié pour sa guérison. Elle est guérie et elle m’invite à aller visiter un prêtre, Joseph Guiho.

Je ne me suis pas posé de questions. Ce nouvel élan de visiter le curé d’Évain, semble naturel. Cela semble être la suite logique de ce que j’ai vécu un an auparavant, encore sans savoir ce qui sera la suite. Je suis alors à Montréal. Je trouve un moyen de m’y rendre et je participe à la Messe, le 8 mai 1994.

J’aime la manière dont les membres de l’église prient et de réciter tous ensemble le Psaume. Joseph me bénit de l’eau. Nous nous saluons avec ses traditionnelles accolades (pour les paroissiens qui le connaissent) et je retourne à Montréal.

Il y avait quelque chose de sain (saint) dans cette église. Un bien-être. J’y retourne deux semaines plus tard, le 22 mai, le dimanche de la Pentecôte. Lors de la communion, je m’approche pour recevoir l’Hostie et là Joseph me dit : « J’aimerais te voir après la Messe ». J’accepte et je le rencontre dans son bureau. J’y passe près d’une heure.

Pendant qu’il me parle, il ne cesse de sortir, de rentrer, de ressortir de son bureau. Pendant ce temps, il met chaque fois sa main sur mon épaule. Plus tard, Joseph me dit que ses accolades sont l’occasion de prier pour la personne. J’en comprends qu’il priait ainsi pendant qu’il plaçait la main sur mon épaule.

Il me présente Daniel-Ange, une photo qu’il a sur son bureau et il me demande si je le connais. Je réponds que non. Ensuite, possiblement après une trentaine de minutes, assis dans sa chaise, il me lance au-dessus du bureau, sans me prévenir : « As-tu déjà pensé à devenir prêtre ? » Je réponds : « Moi ! » « Non ! » Je semble chercher quelqu’un d’autre dans la pièce. Et c’est bien moi qui suis là, dans le présent.

Avant de repartir, il me propose de lire un livre de Thérèse de Lisieux, Histoire d’une âme. Dès mon arrivée à Montréal, je le lis. Et à une centaine de pages lues, j’écris dans une lettre que j’envoie à Joseph : « C’est quoi un prêtre ? ». Il me répond par lettre, quelque chose comme suit : « Il est un apôtre, un ami de Jésus ».

Il ajoute que Marie va me protéger. Il y indique le passage de la souveraineté de Marie sur le Serpent, texte pris dans l’Apocalypse quelque part entre la fin du chapitre 11 et la fin du chapitre 12. De quoi faire peur, quoique cela ne m’ait pas ébranlé. On se sent en sécurité avec Marie. Puis, sur la même feuille, il m’invite à me joindre à une retraite de la Communauté Jésus-est-Seigneur, qui se déroulera dans la période de la Saint-Jean-Baptiste (fête en juin) au couvent des sœurs de Notre-Dame-Auxiliatrice.

Non seulement je vais à la retraite, mais je déménage chez mon frère, dans une autre ville. C’est celui de la guérison de son épouse. Ce frère me trouve un travail à préparer des sous-marins, juste devant l’église, qui est maintenant la Cathédrale. Cela me permet de méditer sur l’Église pendant mon travail.

Un jour où je travaille, une femme demande un sous-marin. Elle s’arrête devant moi pour me dire ce qu’elle veut dans son sous-marin. Elle me dit d’un ton ferme et d’une voix sûre, comme si cela ne venait pas d’elle : « Toi, tu sers la messe et tu bois du vin ! » J’ai regardé le caissier et il m’a dit qu’il l’a aussi entendu.

Je déménage ensuite à côté de cette église. Puis, mon frère et ma belle-sœur me proposent d’aller à Medjugorje rencontrer Jésus et sa Mère, Marie, Notre-Dame de la Paix.

« Écris ! »

Toujours en 1994, juste avant d’aller à Medjugorje, je vois une image, tôt le matin. Encore une fois, c’est entre le sommeil et le réveil.

Tout ce que je vais décrire est en blanc pur, divin. Cependant, même si tout est blanc, je distingue bien les détails de ce qui m’est présenté.

Je vois un mur blanc avec une fenêtre à deux ouvertures. Devant elles, il y a deux voiles blancs et minces sans couture qui sont poussés par le vent vers l’intérieur. L’Esprit Saint est le vent ? Possiblement.

Je vois au bas de la fenêtre, une petite table blanche contre le mur. Sur la table, il y a une page blanche au centre. À la droite, un encrier blanc et une plume blanche.
Au-dessus de la table se trouve une main droite, coupée au poignet, qui pointe du doigt à environ quarante-cinq degrés vers la feuille, du côté droit, un peu élevé au-dessus de la feuille. Dans mon cœur, il me dit : « Écris ! », avec autorité, mais en même temps avec une douceur, une délicatesse exquise, du miel pour l’âme.

Dans les jours qui suivent, dans mon cœur, il se répète souvent : « Je vais écrire ». Mais quoi ? Je ne sais pas. Dieu seul le sait. Je sais que je me prépare à entrer au Grand Séminaire l’année suivante : « Si Dieu le veut ! », Je me dis alors que Dieu va m’aider avec mes travaux. J’aurai beaucoup à écrire. Cela me rassure. Avec cette confiance, je ne pense plus à cette image.

Deux ans après mon entrée au Séminaire, je suis à écrire un texte pour un travail. Je devais rechercher de l’information sur le Saint-Esprit. Je me dis, à ce moment-là : « Tiens, je vais vérifier si dans le Catéchisme il est question de la main droite de Dieu ». Je pensais trouver la réponse dans la partie sur le Père. À ma surprise, « la main » se retrouve plutôt dans les symboles attribués au Saint-Esprit. Au numéro 700, il est écrit :
Le doigt. « C’est par le doigt de Dieu que [Jésus] expulse les démons » (Lc 11, 20). Si la Loi de Dieu a été écrite sur des tables de pierre « par le doigt de Dieu » (Ex 31, 18), « la lettre du Christ », remise aux soins des apôtres, « est écrite avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs » (2 Co 3, 3). L’hymne « Veni, Creator Spiritus » invoque l’Esprit Saint comme « le doigt de la droite du Père » (In Dominica Pentecostes, Hymnus ad I et II Vesperas).

Le paragraphe termine par ceci : L’hymne « Veni, Creator Spiritus » invoque l’Esprit Saint comme « le doigt de la droite du Père ». La droite c’est surement la main droite. Je suis humblement saisi. Je ne m’attendais pas à cela.

Un bond dans la foi

Or, juste après l’image de la table et de l’écriture où Dieu dit clairement en moi : « Écris ! », mon frère et moi, nous partons en voyage à Medjugorje. Il y a aussi plusieurs membres de la Communauté Jésus est Seigneur qui y participent.

De retour de Medjugorje, j’appelle le curé d’Évain. Je lui dis que j’aurais trois endroits où je pourrais demeurer. Il me dit : « Quelle est la première place ? » Je lui réponds : « Au presbytère d’Évain ». – « Quelle est la deuxième place ? » Je réponds : « Au presbytère d’Évain ». Il me dit : « Et la troisième place ? » Nous répondons ensemble : « Au presbytère d’Évain ». J’ai déménagé au presbytère d’Évain.

Six mois après, environ, après mon arrivée au presbytère, Joseph me raconte, avec réserve, ce qu’il a vécu pendant la Messe du dimanche de la Pentecôte du 22 mai 1994 : « Lors de l’élévation de l’Eucharistie, me dit-il, je regarde vers toi et le Seigneur me dit : ‘interpelle-le, je l’appelle à devenir prêtre.’ »

À la fin de l’année, je commence à cheminer dans la communauté Jésus-est-Seigneur, le berceau dans lequel j’apprends beaucoup sur la foi, dans une famille croyante. Mon apprentissage de foi fait un bond. Chaque personne, chaque événement, chaque partage, chaque témoignage, chaque situation sont venus me former, dans un environnement de discernement et de réalisme. C’est l’occasion d’apprendre rapidement avec autant de personnes engagées dans la foi.

L’Ange et la nouvelle

Je reviens à ce que l’Ange du Seigneur m’a dit à l’oreille en 1993 : « Deux ans, une nouvelle ». Après deux ans exactement, mois pour mois, ce que je ne pouvais absolument pas me douter au moment du message de l’Ange, deux ans plus tôt, c’est la « nouvelle » de l’évêque, monseigneur Jean-Guy Hamelin, qui m’encourage et m’envoie au Séminaire, à l’automne, pour étudier et discerner la possibilité de devenir prêtre. C’est le dimanche de la Pentecôte 1995. Je suis sur la route, dans le but de devenir prêtre.

Trois Pentecôtes

Le premier dimanche de la Pentecôte, c’est Joseph Guiho, prêtre, qui m’interpelle à devenir prêtre, en 1994. Le deuxième dimanche de la Pentecôte, c’est monseigneur Jean-Guy Hamelin qui m’envoie au Grand Séminaire, en 1995. J’en ai parlé plus haut.
Les deux phrases qui me soutiennent pendant mes années au Séminaire sont :
« Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris : Que le nom du Seigneur soit béni ! » Job, chapitre 1, verset 21

Je me disais que c’est le Seigneur qui m’a entré au Séminaire et c’est lui qui m’en sortira. Si je réussis, qu’il soit béni, si je ne réussis pas, qu’il soit béni.
Et celle-ci dont je pense être de Thérèse de Lisieux : « Le Seigneur ne saurait placer un désir dans le cœur qu’il ne saurait mener à bien ».

Chaque matin que j’entre dans la classe au Séminaire, je demande à Jésus de me conserver ce que je dois garder de l’enseignement dans mon cœur. Ce qui n’est pas utile, nécessaire ou de lui, de me l’éloigner.

Au début de l’année 2011 et après l’acceptation de l’évêque, j’appelle monseigneur Dorylas Moreau pour vérifier son agenda, pour l’ordination presbytérale. Je lui propose la fin de semaine du 24 juin, ce qui donne le 26, pour dimanche. C’est impossible, parce qu’il y a des mariages cette journée-là et les prêtres seront engagés. Je lui propose ensuite le 19 juin. L’évêque a un engagement. Nous avons opté pour le 12 juin, juste pour me rendre compte, par la suite, que l’ordination aura lieu le dimanche de la Pentecôte ! C’est le troisième dimanche de la Pentecôte d’importance, le jour de l’ordination.

Maintenant, une délicatesse du Seigneur. Monseigneur Moreau me confirme officiellement, par écrit, la date convenue entre nous. Sa lettre est datée du 2 février 2011. Le 2 février est le jour où a eu lieu la célébration des funérailles de Joseph Guiho, le jour où il est entré au ciel en l’an 1999 :
« Le Seigneur a veillé sur ta marche à travers ce grand désert. » Deutéronome, chapitre 2, verset 7

L’écriture de 15 livres

Je commence à écrire lorsque je suis prêtre, lorsque Gérard Lecomte, prêtre, me laisse partager sur la Parole, certains dimanches. L’écriture journalière des homélies, surtout le matin, commence juste avant mon ordination, pour ma première messe, le jour de la fête de Saint Antoine de Padoue, le 13 juin 2011.

Je me suis dit alors qu’il sera beaucoup plus facile d’écrire les homélies d’avance que craindre de ne pas trop savoir quoi partager chaque jour. Cela m’aidera aussi à être plus attentif aux tâches qui se pointeront rapidement, surtout pendant le début du ministère.

Je souhaite aussi me relire avant de transmettre l’homélie pour m’assurer que je ne dirai pas de bêtises. Et que, plus tard, je pourrai revenir sur les homélies pour vivre, d’un cœur à Cœur avec le Seigneur, ce qu’il m’a permis de transmettre aux paroissiens. Les homélies sont écrites en demandant au Seigneur de parler aux personnes de ce temps et spécialement aux personnes dans les bancs, pendant la messe.

Rapidement, j’écris les homélies trois mois à l’avance. Cela m’aidera grandement durant le Temps de l’Avent et du Carême. Mais la question se pose. Est-ce que Dieu accepte cela ? Puis dans mon cœur, cela me dit que si nous actualisons des textes de la Bible de 4000 à 6000 ans passés, que l’Esprit Saint peut bien prévoir ce qu’il va dire aux paroissiens, dans trois mois.

Mille deux cents

Écrire une à sept homélies dans une journée, habituellement le matin, ne dit pas beaucoup sur l’ensemble de ce qui y a été écrit. Tout au plus, je me dis : « c’est bien », mais sans plus. Les paroissiens me disent parfois que c’est clair, facile à comprendre et profond, réaliste, que cela les fait travailler (cheminer) intérieurement.

Après trois ans d’écriture des homélies et appuyé sur ces dires, je me dis qu’il est temps de relire et de déchiffrer entre ce qui est de « moi » et ce que le Seigneur transmet dans ceux-ci. Pendant que je relis une homélie, ici et là, je m’attarde sur la quantité de pages accumulées.
J’en fais le calcul. Une homélie écrite par jour sur un an donne : 1 x 365 = 365. À cela s’ajoutent 52 dimanches dans l’année où l’homélie a deux pages. Deux pages donnent environ dix minutes de texte : 365 + 52 = 417 homélies. J’arrondis à 400 pages. En trois ans, j’ai 1200 pages d’homélies. Une homélie de semaine prend entre 7 à 15 minutes à écrire. Une homélie de dimanche entre 30 à 45 minutes.

Je décide donc de faire de ces 1200 pages un genre de « casse-tête ». Je lis les paragraphes, et je place ceux qui ont les mêmes idées, avec un titre, dans des thèmes principaux. Je sais déjà que les sujets principaux sont la conversion, la mission et l’évangélisation. Pendant que j’y pense, je trouve cela très actuel. Et, ce sera toujours actuel.

Or, pendant que je lis les homélies en bloc, à regrouper les paragraphes qui se suivent, je découvre ce qu’il y a d’écrit de manière plus complète. Cela me rejoint.

C’est là que je décide de compiler les paragraphes en livres.  À partir de ce moment, il me revient en mémoire le songe ou la vision ou l’apparition, où Jésus me dit : « Écris ! » Mais, c’est impressionnant ça ! C’est déjà écrit ! Je n’ai donc qu’à relire, tout simplement !

Je ne pense pourtant pas à publier. Tout au plus, je me dis que j’ai beaucoup de sujets au cas où j’en aurais besoin pour le futur. Les relire est déjà une prière et un moment d’intimité avec Dieu. C’est une relation privilégiée entre moi et le Seigneur. J’entre en dialogue avec lui.

Puis, je me résigne et je me dis : « Il en ressortira trois ou quatre livres », tout au plus : « Ceci n’est pas pour moi, mais pour la communauté ». Ce qui est écrit maladroitement, je vais le jeter. Mais heureusement, j’ai placé tous les paragraphes avant de jeter quelque chose, car je savais que l’Esprit Saint y était présent. Il m’aidera.

Quelle relecture ! Le Seigneur m’enseigne à travers cet exercice. Je goûte à cette prière unique. C’est précieux ! Ce temps de prière, d’écriture, de relecture et de retraite durera 6 ans.

Le principe du « casse-tête » est intéressant. Pendant mon temps personnel de prière, je relis les paragraphes et je les place dans des thèmes. Mais aussi, entre deux activités et/ou visites, je peux déplacer des paragraphes. C’est simple à déplacer une ou deux pages, une homélie ou quelques paragraphes, à la fois, à l’ordinateur. Dans le dossier, je note ensuite à quelle homélie je suis rendu, pour lorsque j’y reviendrai. Comme un casse-tête, les morceaux se placent de jour en jour, sans beaucoup d’effort.

Le « casse-tête » prend un an, avec un temps de prière journalier, pour placer les 1200 pages… en pièces détachées. Pendant ce temps, j’écris 400 nouvelles pages d’homélies (un an) ! Je les dispose aussi dans les sujets. Cela me donne maintenant 1600 pages.

Pendant cette période, je découvre un autre sujet qui se dévoile à la surface. C’est : Amour de Dieu. C’est quoi l’Amour de Dieu et qu’est-ce que ce n’est pas ? L’Amour de Dieu contient une exigence qui découle de notre liberté et de notre responsabilité. Nous avons la liberté et la responsabilité d’accepter ou de refuser l’Amour de Dieu. Plusieurs idées intéressantes en ressortent.


Le thème de l’Amour de Dieu ne peut être qu’une bénédiction. Le monde aura besoin de méditer sur l’Amour de Dieu. Ce qui me donne un « quatuor », quatre thèmes principaux, dans l’ordre, tous liés à la conversion et au cheminement :
1. La conversion. Une personne me pose cette question : « Normand, qu’est-ce que l’Église du Québec a besoin aujourd’hui ? » Ma réponse immédiate fût : « Pas seulemet pour l’Église du Québec, mais pour l’Église entière, chaque personne a besoin de vivre une conversion personnelle à Jésus. »

2. L’Amour de Dieu. La conversion est le fruit de la reconnaissance de l’Amour de Dieu. De l’Amour de Dieu ressort les manifestations suivantes : joie, paix, miséricorde, etc.

3. La mission. C’est laisser l’Amour et l’enseignement de Dieu nous remplir, nous combler, nous transformer, tout en demeurant nous-mêmes.

4. L’évangélisation. C’est de laisser passer l’Amour de Dieu par notre cœur pour qu’il puisse toucher le cœur des autres et recevoir son Amour de leur cœur.

Au début, j’ai pensé devoir couper beaucoup de texte, mais finalement j’en garde la majorité, puisque cela rend le texte beaucoup plus fluide, plus facile à lire et à comprendre.

Retraite-prière-relecture

Pendant le temps des vacances de l’été et après avoir placé tous les paragraphes dans des thèmes, je m’atèle et je fais suivre les sous-titres, l’un après l’autre. Par la suite, je lis les pages nouvellement formées et je m’aperçois que cela se lit bien, sans plus. Ce sera à améliorer.

À la fin de l’exercice et le jour avant le départ de mes vacances-retraite et prière, il me vient ces mots du cœur : « Adoration du Verbe ! » Cette pensée, j’en suis persuadé, vient de l’Esprit Saint.

Cela me touche profondément. C’est une consolation. Parce que, passer autant de temps en prière à lire les homélies, j’avais des doutes sur le trop de temps que j’y consacrais pendant mes vacances. Mais, je sais que le temps que j’y consacre est aussi le temps que je m’alloue à la prière.

L’« Adoration du Verbe » est d’à-propos. J’en comprends qu’elle est à égalité avec l’Adoration eucharistique dans le Très Saint Sacrement, l’Eucharistie. Quelle découverte ! Méditer, prier la Parole, faire une Lectio Divina, c’est Adorer le Verbe, le Christ, le Seigneur, la Trinité !

Je jeûne alors d’écrire des homélies et je me consacre à la relecture de mille six cents pages. De toute façon, la base de ces homélies pourra encore servir à la messe. C’est un temps privilégié de prière où je peux arrêter quand je le souhaite et redémarrer à ma convenance. Sans compter que c’est une étude, une formation à ce que l’Esprit Saint m’apprend. Surtout, une rencontre avec la Trinité et le monde.

Cela me va bien, puisque j’aime avoir un pied dans l’Église et un pied dans le monde. Ces textes se situent justement au cœur de l’Église et du monde ; un pied à l’intérieur de l’église, l’autre pied sur le perron.

Cela aura pris quatre ans, en tout, à transformer les homélies et à en réaliser des livres.
Pendant que je réalise cette prière d’écriture et de relecture, je repense à l’Autorité de Dieu, à sa main droite et à son doigt pointé vers la feuille blanche. Il est doux de reconnaitre qu’en vérité, c’est l’Esprit Saint qui est passé pour écrire ce qu’il veut, pour garnir les feuilles blanches.

Cela dit, je sais qu’il peut y être ressorti en même temps, un peu de « moi-même », de mes faiblesses, de mes manquements, de mes fautes. Le français est souvent adapté au langage du cœur. Et c’est le risque que Dieu prend avec nous. Mais je souhaite de tout cœur que ce soit la Trinité qui prime dans ces textes.

L’Autorité de Dieu est ferme. Cependant, Dieu nous laisse libres d’accepter ou de refuser son invitation. Son Autorité n’est pas écrasante. Et je réalise qu’il ne m’a demandé que de lui servir d’instrument. C’est lui qui allait écrire les homélies. Cela a tellement allégé la tâche, la prière d’écrire et de relire, par la suite.

Chaque matin, je laissais les idées de Dieu se déposer sur les pages blanches. Il voulait parler aux personnes qui sont assises dans les bancs des églises. Tous ces livres que la Trinité m’a permis d’écrire ne cessent de m’enseigner. Le Seigneur m’apprend à veiller avec foi. J’apprends chaque fois que je les relis. Il me forme à son Amour et à sa Mission d’Évangélisation.

Est-ce que je vais écrire quelque chose de nouveau ? Je ne me pose pas la question. Je ne me la suis jamais posée. C’est un élan intérieur. Cela appartient à Dieu. Car il a le don de me surprendre !

Extrait du livre: La joie au ciel! - Normand Thomas

Mon témoignage.
Dommage, puisque bloqué par le système,
(je suis nouveau) je n'ai pas pu placer le
lien qui conduit au catéchisme (numéro 700, je crois)
Mon témoignage en ce lien:

https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t45283-temoigner-de-l-amour-de-dieu#472025

une belle histoire, facile à lire et à comprendre

                                                                        *******

merci pour votre témoignage et quel témoignage!

en tant que prêtre , vous qui êtes allé à medjugorje, qu'en pensez vous?

Que ce soit à Medjugorje ou un autre endroit,
l'important est la relation avec le Seigneur.
C'est de se laisser Aimer de Dieu.

Or, pendant que j'étais sur place,
c'est une grâce de paix, intense, que j'ai ressenti et vécu.
Cela était le "ciel"
Bien sûr, la paix de Dieu est à l'infini
de cette extraordinaire paix que j'ai ressenti.
C'est aussi l'endroit où, d'une manière très spirituelle,
la vocation de prêtre m'a été confirmé.
Restait la confirmation humaine, séminaire
paroissiens, paroissiennes, prêtres et évêque.

Cela prend combien de temps avant de pouvoir placer
un lien? merci

                                                                        *******

oui vous avez raison.

j'ai ressenti la même paix , l'impression d’être chez moi comme à lourdes d’ailleurs..., au Vatican.

c'est un appel très personnel bien sur.

Normandt a écrit:Cela prend combien de temps avant de pouvoir placer
un lien? merci

le temps de le copier  et que le lien s'inscrive sur votre ecran dans le forumavant que vous n'appuyiez sur Envoyer  

Mais non, Azais
Puisque je suis nouveau, j'ai un temps de probation...
et je ne peux pas placer de liens externes.
Ça fait longtemps que tu ne t'es pas enregistré ici

alors il faut attendre la fin du temps de probation ....je ne connaissais pas cet aspect des choses : j'ai beaucoup encore à apprendre  et ne sais donc même pas qui tient la "commande "de la dite probation ... 

Je crois en effet que certains forums sont paramétrés de façon à ce que les nouveaux membres ne puissent pas tout de suite acceder à  toutes les fonctionnalités (par exemple poster des liens externes). Ca vient automatiquement au bout d'un certain temps sans intervention. Ce n'est pas du ressort des modérateurs mais de la compétence de  l'administrateur, en l'occurrence Charles-Edouard (il faudrait lui poser la question).

De fait, j'espérais savoir la longueur d'attente
ou le nombre de messages, si c'est le cas,
avant de placer un lien.
Sinon, je dois essayer chaque jour.

Je ne voudrais pas vous dire de bêtise, mais ça doit prendre 8 ou 10 jours tout au plus. Si ça persiste, il faudrait prendre contact avec Charles-Edouard.