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Mgr Williamson doit choisir !

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Castel
P4572
Gilles
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Message par Gilles Dim 8 Fév 2009 - 18:07

Mgr Williamson doit choisir !


Mgr Williamson doit choisir ! 080209_williamsonLe 08 février 2009 - (E.S.M.) - Mgr Williamson a comme objectif immédiat d'empêcher le "ralliement" de toute la Fraternité Saint Pie X à Rome et avec le pape Benoît XVI, en demeurant, comme évêque, en dehors du mouvement de retour à Rome.

Richard Williamson
Mgr Williamson doit choisir !
Et maintenant der Spiegel !
Le 08 février 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le 28 janvier dernier, sur ce Blog, j'avais souligné que, pour Mgr Williamson, la double casquette d'évêque catholique d'une part, de prédicant mythologico-politique du négationnisme d'autre part n'était pas possible. "Il faudra qu'il choisisse".

Il me semble qu'il a choisi, en envoyant à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, par mail depuis l'Argentine, une interview vérifiée par ses avocats, dans laquelle il confirme tenir ces thèses négationnistes depuis les années 80. Il demande "du temps pour travailler" et fait état de la commande d'un livre de Jean Claude Pessac, démontrant l'impossibilité scientifique des Chambres à gaz.

Bref il est mûr pour un stage de perfectionnement de quelques mois à Téhéran ! Mais qu'il ne s'y trompe pas : l'islamisme, dans ses composantes radicale est exterminationiste. J'ai pu vérifier cela de mes propres oreilles dans un taxi, entre la Gare de Lyon et la Gare Montparnasse : un colosse barbu, se disant algérien naturalisé français, m'a expliqué posément que l'extermination des juifs était dans le Coran. "Il ne faut pas le dire aux journalistes" a-t-il ajouté. Lui répondre qu'il n'y a pas trace d'extermination
(le mot qu'il a employé) dans le Coran ? Je l'ai fait sans entamer sa foi. Là encore malheureusement tout est une question d'interprétation : si l'on prend tel verset de la sourate 9 à la rigueur, c'est tous les infidèles qu'il faudrait tuer... Et je crois que mon chauffeur se fondait aussi (quelqu'un a-t-il des références là dessus ?) sur des traditions plus ou moins anciennes concernant une eschatologie musulmane, assez effrayante et que les âmes simples prennent évidemment au pied de la lettre : "C'est la volonté de Dieu".

Mais revenons à Mgr Williamson. Il ne faut pas tout mélanger ! Je ne le crois pas du tout personnellement exterminationiste. Etant directeur du Séminaire de Winona, il entretenait, paraît-il, d'excellentes relations avec quelques rabbin new-yorkais, qu'il recevait dans cette citadelle de l'intégrisme catholique avec les honneurs... au grand dam de certains.

Il dit au Spiegel que son problème est la vérité. Mais la vérité, pour un évêque catholique, c'est le Christ, qui efface et qui périme toute autre vérité. Prétendre chercher la vérité, tout en se rendant incapable de prêcher le Christ, comme il est en train de le faire, en soutenant l'insoutenable, c'est simplement absurde. Prétendre chercher la vérité dans Jean Claude Pessac, alors qu'il existe une imposante bibliographie sur ce que Raul Hillbert appelle "la destruction des juifs d'Europe", c'est, pour Mgr Williamson, tourner en dérision ses propres paroles.

Je suis persuadé que pour lui le fond du problème n'est pas là. J'allais dire : manifestement sa religion est faite sur le sujet. Parler de recherche de la vérité dans son cas n'a donc aucun sens.

Après cet entretien au Spiegel à paraître lundi, mais dont les bonnes feuilles circulent déjà un peu partout, il montre que ses excuses au Saint Père étaient de pure forme.

A mettre ainsi gratuitement de l'huile sur le feu, il montre que l'avenir de la FSSPX, menacé d'interdiction en Allemagne, ne le concerne que de loin.

Quel est son objectif, car cette fois on est bien obligé de qualifier cet entretien au Spiegel d'action préméditée.
Je dirai aussi : à quelle tentation est-il en train de succomber ?

Son objectif immédiat est d'empêcher le "ralliement" de toute la Fraternité Saint Pie X à Rome et avec le pape Benoît XVI, en demeurant, comme évêque, en dehors du mouvement de retour à Rome, qui, lui, semble encore irréversible, grâce aux réactions courageuses de Mgr Fellay
(la dernière : l'expulsion de l'abbé Abrahamovitch, qui, pour se solidariser avec Mgr Williamson, avait prétendu dans un journal italien que dans les Camps les fours ne servaient qu'à la désinfection).

La tentation à laquelle il succombe ? Après avoir été si longtemps mis de côté par Mgr Fellay, prendre à 68 ans la tête d'un combat planétaire, qui lui permettrait enfin d'accéder à une notoriété, sans doute diabolisée mais éclatante.

Je ne lis pas dans les cœurs, mais le choix prémédité du Spiegel me paraît particulièrement révélateur d'une démarche qui n'est plus celle d'un évêque catholique attentif au bien des âmes, mais celle d'un chef de Parti
(le Parti de la négation), décidé à faire le maximum de scandale, dans le pays où cette histoire est forcément encore pour les goïm, la plus douloureuse du monde. Juste pour faire avancer son combat. Quel mépris des âmes, pour un Pasteur !

Je disais le 28 janvier : Mgr Williamson doit choisir. Il a choisi le Spiegel. Il a choisi le scandale. Il doit renoncer à son épiscopat. Le scandale est un motif canonique pour cela.

abbé Guillaume de Tanoüarn

Les positions de Mgr Williamson sur la Shoah sont absolument inacceptables et fermement refusées par le pape Benoît XVI Condamnation sans appel du négationnisme
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Message par P4572 Lun 9 Fév 2009 - 9:31

Honte à cet évêque, s'il persiste.

Péché contre l'Esprit-Saint que ce négationnisme nauséabond...

Les juifs sont nos frères aînés dans la foi et oui OUI OUI , c'est vrai qu'ils ont été martyrisés sous le 3e Reich et en partie par notre lâcheté.

Ce prélat saborde la réconciliation souhaitable avec nos frères de la tradition, il saborde nos relation avec IsraËl, il discrèdite l'image de l'Eglise devant les médias et donc devant le monde entier en participant à un amalgame diabolique.

Il commet des faits plus graves ( à mon humble avis ) que ceux qu'on reprochait jadis à Mgr Gaillot.

On devrait lui infliger le même sort.

J'ajoûte que les autres évêques qui voudraient s'en laver les mains feraient bien de se regarder dans une glace car quand il s'agît de défendre la vie à naître; ils feignent de tout ignorer : autre forme de négationnisme.

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Message par Castel Lun 9 Fév 2009 - 10:18

Toujours surprenant, cher Panetier, qui passez de cette condamnation de Mgr Williamson à l'appel à la divine miséricorde dans un autre post...
Je ne comprends pas toute cette agitation autour du Monseigneur, qui n'a fait que dire ce qu'il pensait et qui a peut-être des raisons de douter des chambres à gaz, quand on sait, d'une part, que les nazis ont tout fait pour le cacher, et d'autre part, que les libérateurs des camps ont eux-mêmes truqué ce qu'ils filmaient.
Le pire, c'est que la question n'est pas de savoir comment les Juifs ont été exterminés, ni même si ils l'ont été, mais pourquoi on en est arrivé là. Quel dommage que cet évêque se posent des questions et que ce ne soient pas les bonnes !
Mais le plus triste est que tout le monde, comme un seul homme, fait mine de croire que le Pape le réhabilite à cause ou malgré son négationnisme, comme s'il n'avait pas de justes motifs.
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Message par isabella Lun 9 Fév 2009 - 10:45

Tout à fait d'accord avec vous, panetier !

Votre analyse est non seulement lucide, mais fait preuve d'humilité et d'intelligence !

Comment est-il possible de douter encore des camps de la mort et des victimes juives ? J'ai personnellement rencontré des victimes de ces camps de la honte et de l 'horreur, et je peux vous garantir que les traumatismes physiques et psychologiques qu'elles ont subis et parfois conservés jusque dans leur chair ne sont pas des inventions ni des chimères ! Pas plus que les crimes affreux commis par Mengele sur les Juifs, d'ailleurs.

Nous avons vu que Castel, par ses odieuses déclarations ci-dessus, s'affiche lui aussi comme un négationniste qui, à la limite, tend à croire que les camps n'étaient pas ce que l'on prétendait être ! ET qu'il minimise les déclarations putrides de l'évêque Williamson (qui ne mérite certainement pas le titre de "monseigneur") !

C'est absolument honteux et indigne d'un chrétien, et cela nous prouve que des individus à tendance nazifiante de trouvent sur le forum !

La modération laissera-t-elle passer ce fait extrêmement grave ?

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Message par Castel Lun 9 Fév 2009 - 12:31

Une nouvelle fois, la passion vous égare. Je n'ai jamais douté des chambres à gaz, ni minimisé les propos d'un tel ou d'un tel. J'affirme que certains peuvent se poser la question, si ça les chante. J'ai dit et je répète que la question n'est pas là, qu'on vous agite sous le nez une question qui ne se pose pas et que vous foncez dedans, tête baissée.
Ce qui importe à mes yeux, c'est d'abord de savoir dans quel état était la société d'avant-guerre pour avoir donner naissance à de telles monstruosités. C'est aussi de savoir ce que nous devrions faire pour que ça ne se reproduise pas. C'est enfin de s'apercevoir que ce genre de comportements hystériques, haineux et vindicatifs conduisent tout droit vers ces horreurs.
Et pour terminer, j'ajoute que vous enfourchez toujours le mauvais cheval qu'on vous tend, sans doute parce qu'il est plus facile de hurler avec les loups que de reconnaître, tout simplement, que le Pape a pris une décision écclésiale et qui n'a rien à voir avec la shoa!
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Message par mandonnaud Lun 9 Fév 2009 - 15:08

Malgré l’injonction du Vatican, Mgr Williamson persiste

Les propos négationnistes de Mgr Williamson continuent de provoquer une vague d’indignation qui ne semble pas près de s’apaiser



Capture d'écran de la vidéo de Richard Williamson, lors d'une interview pour la télévision suédoise (Photo AP/Courtesy)

La tempête suscitée par Mgr Williamson n’a pas fini de souffler… Alors qu’une note de la Secrétairerie d’État du Saint-Siège l’avait sommé mercredi de retirer publiquement ses propos négationnistes, l’intéressé persiste et signe. Dans une interview publiée aujourd’hui dans l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, l’évêque de la Fraternité Saint-Pie-X estime qu’il lui faut étudier les « preuves » historiques avant de retirer ses déclarations niant l’existence des chambres à gaz.

Il prétend avoir « fait des recherches » qui l’ont « convaincu de l’exactitude » de ses affirmations et se dit « étonné » de l’ampleur de cette polémique, se présentant comme « l’instrument » avec lequel certains veulent « agir contre le pape ». « Le catholicisme de gauche n’a pas encore pardonné le fait que Ratzinger soit devenu pape », assène-t-il. En Allemagne, les réactions ne se sont pas fait attendre. Dans une interview parue dimanche 8 février dans le journal Bildam Sonntag, le président de la Conférence des évêques allemands, Robert Zollitsch, propose qu’il soit exclu : « Monsieur Williamson est irresponsable. Je ne vois aucune place pour lui au sein de l’Église catholique. »

Avant même ce nouveau retentissement, les réactions indignées n’avaient cessé de pleuvoir en fin de semaine. Notamment celle de Nicolas Sarkozy, à la télévision, jeudi : « Qu’il puisse se trouver au XXIe siècle quelqu’un qui ose contester les chambres à gaz, la Shoah, le martyre des juifs, c’est inadmissible. Quand, de surcroît, cet homme se prétend pasteur, c’est encore plus choquant. »
voila ou il en est ????
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Message par isabella Lun 9 Fév 2009 - 15:43

Ce qui importe à mes yeux, c'est d'abord de savoir dans quel état était la société d'avant-guerre pour avoir donner naissance à de telles monstruosités. C'est aussi de savoir ce que nous devrions faire pour que ça ne se reproduise pas.

Vous savez fort bien dans quel état se trouvait la société d'avant-guerre, et ce qu'il faut faire pour que "cela ne se reproduise pas" ! Cela a été commenté en long et en large sur le forum, avec des extraits d'historiens, d'anciens prisonniers des camps ou d'anciens membres repentis du nazisme. Cela a également été précisé par le poème du pasteur Martin Niemöller.

AGIR CONTRE LA PROGRESSION DU MAL : VOILA CE QU'IL FAUT FAIRE ! Mais RIEN n'est fait à l'heure actuelle. Nous savons donc où cette apathie va nous mener... et en effet, l'histoire est en train de se répéter ! Guerre, crise économique, suppression des libertés... et même camps de concentration aux USA !


Enfin, la décision de réintégrer un négationniste est un acte ignoble qui dessert l'Eglise de Rome ! Dénoncer EN PAROLE est le fort du Pape (qui agit comme un véritable ambassadeur ou comme un politicien religieux). Dans les ACTES, c'est tout autre chose...

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Message par Gilles Lun 9 Fév 2009 - 15:53

Bonjour chers(s) amis(es) !

Je crois que ce "fameux" Mgr Williamson n'est nul autre qu'un nazi déguisé sous le couvert de la religion...
Ce triste sire sera bientôt interdit de séjour en Allemagne; les néo-nazis actuels doivent fulminer !

Imaginez un peu... Nier l'existence de l'holocauste est aussi ridicule que nier l'existence de la deuxième guerre mondiale !

Ce vieux fou devrait être interné au plus vite dans un hopital psychiatrique... Dire que les chambres à gaz des nazis servaient à la désinfection est complètement absurde et mensonger.

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Message par P4572 Lun 9 Fév 2009 - 15:59

Castel écrit :Toujours surprenant, cher Panetier, qui passez de cette condamnation de Mgr Williamson à l'appel à la divine miséricorde dans un autre post...

Etre catholique ne nous retire heureusement pas notre libre arbitre.
Je dénonce des paroles ravageuses prononcées par un évêque ; compte tenu de ses responsabilités cela est grave ; voyez en la portée mondiale !

L'Eglise en est salie; alors oui il faut appeler la miséricode Divine et offrir nos modestes réparations ...

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Message par Cl Lun 9 Fév 2009 - 21:58

Discours de S.S Benoît XVI à Auschwitz-Birkenau.


Prendre la parole dans ce lieu d'horreur, d'accumulation de crimes contre Dieu et contre l'homme, lieu qui est sans égal au cours de l'histoire, est presque impossible — et particulièrement difficile et opprimant pour un chrétien, pour un Pape qui vient d'Allemagne. Dans un lieu comme celui-ci, les paroles manquent; en réalité, il ne peut y avoir qu'un silence effrayé — un silence qui est un cri intérieur vers Dieu: Pourquoi, Seigneur, es-tu resté silencieux? Pourquoi as-tu pu tolérer tout cela? C'est dans cette attitude de silence que nous nous inclinons au plus profond de notre être, face à l'innombrable foule de tous ceux qui ont souffert et qui ont été mis à mort; toutefois, ce silence devient ensuite une demande de pardon et de réconciliation, formulée à haute voix, un cri au Dieu vivant, afin de ne plus jamais permettre une chose semblable.

Il y a vingt-sept ans, le 7 juin 1979, le Pape Jean-Paul II était ici; il disait alors: «Je viens ici aujourd'hui en pèlerin. On sait que je suis venu ici bien des fois... Tant de fois! Et bien des fois, je suis descendu dans la cellule où Maximilien Kolbe est mort, et je me suis arrêté devant le mur de la mort et je suis passé entre les ruines des fours crématoires de Birkenau. Je ne pouvais pas ne pas venir ici comme Pape» (cf. ORLF n. 26 du 26 juin 1979). Le Pape Jean-Paul II était ici comme fils du peuple qui, avec le peuple juif, dut souffrir le plus en ce lieu et, en général, au cours de la guerre: «Six millions de Polonais ont perdu la vie au cours de la Seconde Guerre mondiale: le cinquième de la nation», rappela alors le Pape (cf. ibid.). C'est ici qu'il éleva ensuite l'avertissement solennel au respect des droits de l'homme et des nations qu'avaient élevé avant lui ses prédécesseurs Jean XXIII et Paul VI, et il ajouta: «Celui qui prononce ces paroles [...] est le fils de la nation qui a subi de la part des autres, au cours de son histoire, de multiples vicissitudes. Il ne le dit pas pour accuser, mais pour rappeler. Il parle au nom de toutes les nations dont les droits sont violés et oubliés...» (cf. Ibid.).

Le Pape Jean-Paul II était venu ici comme un fils du peuple polonais. Aujourd'hui, je suis ici comme fils du peuple allemand, et c'est précisément pourquoi je dois et je peux dire comme lui: je ne pouvais pas ne pas venir ici. Je devais venir. C'était et c'est un devoir face à la vérité et au droit de ceux qui ont souffert, un devoir devant Dieu d'être ici, en tant que Successeur de Jean-Paul II et en tant que fils du peuple allemand — fils du peuple dans lequel un groupe de criminels arriva au pouvoir au moyen de promesses mensongères, au nom de perspectives de grandeur, au nom de l'honneur retrouvé de la nation et de son importance, par des perspectives de bien-être, mais également par la force de la terreur et de l'intimidation, de sorte que notre peuple a pu être utilisé et abusé comme instrument de leur soif de destruction et de domination. Non, je ne pouvais pas ne pas venir ici. Le 7 juin 1979, je me trouvais ici comme Archevêque de Munich-Freising parmi les nombreux Evêques qui accompagnaient le Pape, qui l'écoutaient et qui priaient avec lui. En 1980, je suis ensuite revenu une fois de plus dans ce lieu de l'horreur avec une délégation d'Evêques allemands, bouleversé par tant de mal et plein de reconnaissance parce que sur ces ténèbres avait brillé l'étoile de la réconciliation. Telle est encore la raison pour laquelle je suis ici aujourd'hui: pour implorer la grâce de la réconciliation — avant tout de Dieu, qui seul peut ouvrir et purifier nos cœurs; puis des hommes qui ont souffert, et enfin la grâce de la réconciliation pour tous ceux qui, en cette heure de notre histoire, souffrent à nouveau à cause du pouvoir de la haine et de la violence fomentée par la haine.

Combien de questions nous envahissent en ce lieu! La même question revient toujours à nouveau: Où était Dieu en ces jours-là? Pourquoi s'est-il tu? Comment a-t-il pu tolérer cet excès de destruction, ce triomphe du mal? Les paroles du Psaume 44, la lamentation d'Israël qui souffre, nous viennent à l'esprit: «...Tu nous broyas au séjour des chacals, nous couvrant de l'ombre de la mort [...] C'est pour toi qu'on nous massacre tout le jour, qu'on nous traite en moutons d'abattoir. Lève-toi, pourquoi dors-tu, Seigneur? Réveille-toi, ne rejette pas jusqu'à la fin: Pourquoi caches-tu ta face, oublies-tu notre oppression, notre misère? Car notre âme est effondrée en la poussière, notre ventre est collé à la terre. Debout, viens à notre aide, rachète-nous en raison de ton amour!» (Ps 44, 20.23-27). Ce cri d'angoisse que, dans la souffrance, Israël élève à Dieu dans des périodes d'extrême difficulté, est en même temps le cri d'appel à l'aide de tous ceux qui, au cours de l'histoire — hier, aujourd'hui et demain — souffrent pour l'amour de Dieu, pour l'amour de la vérité et du bien; et ils sont nombreux, aujourd'hui encore.

( première partie )

Cl
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Message par Cl Lun 9 Fév 2009 - 22:01

(seconde partie du discours du pape lors de sa visite dans les camps de concentration.)

Nous ne sommes pas en mesure de scruter le secret de Dieu — nous ne voyons que des fragments, et ce serait une erreur que de vouloir juger Dieu et l'histoire. Nous ne défendrions pas l'homme dans ce cas, mais nous ne contribuerions qu'à sa destruction. Non — en définitive, nous devons continuer à élever vers Dieu ce cri humble mais persistant: Réveille-toi! N'oublie pas ta créature, l'homme! Et notre cri vers Dieu doit être en même temps un cri qui pénètre notre cœur lui-même, afin que s'éveille en nous la présence cachée de Dieu — afin que la force qu'il a déposée dans nos cœurs ne soit pas recouverte et étouffée en nous par la boue de l'égoïsme, de la peur des hommes, de l'indifférence et de l'opportunisme. Elevons ce cri vers Dieu, adressons-le à notre cœur lui-même, précisément en cette heure sur laquelle pèsent de nouveaux dangers, dans laquelle semblent naître à nouveau du cœur des hommes toutes les forces obscures: d'une part, l'abus du nom de Dieu pour justifier la violence aveugle contre des personnes innocentes; de l'autre, le cynisme qui ne connaît pas Dieu et qui bafoue la foi en Lui. Nous élevons un cri vers Dieu, afin qu'il pousse les hommes à se repentir, en sorte qu'ils reconnaissent que la violence n'engendre pas la paix, mais ne fait que susciter une autre violence — une spirale de destructions, dans laquelle tous, en fin de compte, ne peuvent être que perdants. Le Dieu auquel nous croyons est un Dieu de la raison — d'une raison, cependant, qui n'est certainement pas une mathématique neutre de l'univers, mais qui ne fait qu'un avec l'amour, avec le bien. Nous prions Dieu et nous élevons un cri vers les hommes afin que cette raison, la raison de l'amour et de la reconnaissance de la force de la réconciliation et de la paix, prévale sur les menaces qui nous entourent de l'irrationalité ou d'une fausse raison, détachée de Dieu.

Le lieu où nous nous trouvons est un lieu de la mémoire, c'est le lieu de la Shoah. Le passé n'est jamais uniquement le passé. Il nous concerne et nous indique les chemins à ne pas suivre et ceux à suivre. Comme Jean-Paul II, j'ai parcouru le chemin le long des stèles qui rappellent, en différentes langues, les victimes de ce lieu: ce sont des stèles en biélorusse, en tchèque, en allemand, en français, en grec, en hébreu, en croate, en italien, en yiddish, en hongrois, en hollandais, en norvégien, en polonais, en russe, en rom, en roumain, en slovaque, en serbe, en ukrainien, en hébreu hispanique, et en anglais. Toutes ces stèles commémoratives nous parlent de souffrance humaine, nous laissent entrevoir le cynisme de ce pouvoir qui traitait les hommes comme des objets, ne les reconnaissant pas comme des personnes, dans lesquelles se reflète l'image de Dieu. Certaines stèles invitent à une commémoration particulière. Celle en hébreu par exemple. Les potentats du Troisième Reich voulaient écraser le peuple juif tout entier; l'éliminer du nombre des peuples de la terre. Alors, les paroles du Psaume: «On nous massacre tout le jour, on nous traite en moutons d'abattoir» se vérifièrent de façon terrible. Au fond, ces criminels violents, au moyen de l'anéantissement de ce peuple, entendaient tuer ce Dieu qui appela Abraham, et qui, parlant sur le Sinaï, établit les critères d'orientation de l'humanité, qui demeurent éternellement valables. Si ce peuple, par le seul fait d'exister, témoigne de ce Dieu qui a parlé à l'homme et qui l'a pris en charge, alors ce Dieu devait finalement mourir et son pouvoir n'appartenir qu'à l'homme — à ceux qui se considéraient comme les puissants et qui avaient su devenir les maîtres du monde. Avec la destruction d'Israël, avec la Shoah, ils voulaient, en fin de compte, extirper également la racine sur laquelle se fonde la foi chrétienne, en la remplaçant définitivement par la foi fabriquée par soi-même, la foi dans le pouvoir de l'homme, du plus fort. Il y a ensuite la stèle en polonais: on voulait avant tout, dans un premier temps, effacer l'élite culturelle et éliminer ainsi le peuple comme sujet historique autonome, pour le réduire, dans la mesure où il continuait d'exister, à un peuple d'esclaves. Une autre stèle, qui invite particulièrement à réfléchir est celle qui est écrite dans la langue des Sinti et des Roms. Ici aussi, on voulait faire disparaître un peuple entier qui vit en migrant parmi les autres peuples. Il figurait au nombre des éléments inutiles de l'histoire universelle, dans une idéologie où ne devait compter désormais que ce dont on pouvait mesurer l'utilité; tout le reste, selon leur conception, était catalogué comme lebensunwertes Leben — une vie indigne d'être vécue. Il y a ensuite la stèle en russe, qui évoque le nombre immense de vies sacrifiées parmi les soldats russes dans la lutte contre le régime de la terreur national-socialiste; toutefois, dans le même temps, elle nous fait réfléchir sur la tragique double signification de leur mission: ils ont libéré les peuples d'une dictature mais tout en soumettant ces mêmes peuples à une nouvelle dictature, celle de Staline et de l'idéologie communiste. Toutes les autres stèles dans les nombreuses langues européennes nous parlent elles aussi de la souffrance des hommes du continent tout entier; elles toucheraient profondément notre cœur, si nous ne faisions pas mémoire des victimes de façon globale, mais si nous pouvions au contraire voir le visage de chacune des personnes qui ont terminé leur vie ici dans les ténèbres de la terreur. J'ai ressenti comme un profond devoir de m'arrêter de façon particulière également devant la stèle en langue allemande. De là apparaît devant nous le visage d'Edith Stein, Thérèse Bénédicte de la Croix: juive et allemande, disparue, avec sa sœur, dans l'horreur de la nuit du camp de concentration allemand-nazi; comme chrétienne et juive, elle accepta de mourir avec son peuple et pour son peuple. Les Allemands qui furent alors déportés à Auschwitz-Birkenau et qui sont morts ici étaient considérés comme Abschaum der Nation — déchet de la nation. Mais aujourd'hui, nous les reconnaissons en revanche avec gratitude comme les témoins de la vérité et du bien, qui, même au sein de notre peuple, n'avaient pas disparu. Remercions ces personnes, car elles ne se sont pas soumises au pouvoir du mal, et elles apparaissent à présent devant nous comme des lumières dans une nuit de ténèbres. Avec profond respect et gratitude, nous nous inclinons devant tous ceux qui, comme les trois jeunes face à la menace des fournaises de Babylone, surent répondre: «Seul notre Dieu est capable de nous délivrer. Mais s'il ne le fait pas, sache, ô roi, que nous ne servirons pas ton Dieu ni n'adorerons la statue d'or que tu as élevée» (cf. Dn 3, 17 sq.).

Oui, derrière ces stèles se cache le destin d'innombrables êtres humains. Ceux-ci ébranlent notre mémoire, ébranlent notre cœur. Ils ne veulent pas provoquer la haine en nous: ils nous démontrent au contraire combien l'œuvre de la haine est terrible. Ils veulent conduire la raison à reconnaître le mal comme mal et à le rejeter; ils veulent susciter en nous le courage du bien, de la résistance contre le mal. Ils veulent nous conduire à ces sentiments qui s'expriment dans les paroles que Sophocle fait prononcer à Antigone, face à l'horreur qui l'entoure: «Je ne suis pas ici pour haïr avec toi, mais pour aimer avec toi».

Grâce à Dieu, avec la purification de la mémoire à laquelle nous pousse ce lieu d'horreur, se développent autour de ce lieu même de multiples initiatives qui veulent mettre un terme au mal et conférer une force au bien. Il y a quelques instants, j'ai pu bénir le Centre pour le Dialogue et la Prière. Tout près d'ici se déroule la vie cachée des sœurs carmélites, qui se savent particulièrement unies au mystère de la croix du Christ et qui nous rappellent la foi des chrétiens, qui affirme que Dieu lui-même est descendu dans l'enfer de la souffrance et souffre avec nous. A Oswiecim se trouve le Centre Saint-Maximilien et le Centre international de Formation sur Auschwitz et l'Holocauste. Il y a également la Maison internationale pour les Rencontres de la Jeunesse. Auprès de l'une des anciennes Maisons de Prière se trouve le Centre juif. Enfin, l'Académie pour les Droits de l'Homme est en cours de réalisation. Nous pouvons ainsi espérer que du lieu de l'horreur naisse et croisse une réflexion constructive et que le souvenir aide à résister au mal et à faire triompher l'amour.

L'humanité a traversé à Auschwitz-Birkenau une «vallée de ténèbres». C'est pourquoi je voudrais, précisément en ce lieu, conclure par une prière de confiance — avec un Psaume d'Israël qui est également une prière de tous les chrétiens: «Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Sur des prés d'herbe fraîche il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre; il me conduit par le juste chemin pour l'honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi; ton bâton me guide et me rassure [...] J'habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours» (Ps 23, 1-4. 6).

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Message par Gilles Lun 9 Fév 2009 - 22:27

Mgr. WillIamson semble avoir pris plaisir de faire échouer les efforts de réconciliation du pape


Mgr Williamson doit choisir ! 090209_williamsonLe 09 février 2009 - (E.S.M.) - Le geste du Pape Benoît XVI qui a levé l'excommunication de quatre évêques lefrebvristes dont Mgr Williamson, en a déconcerté plusieurs et les avis sont très partagés sur l’opportunité de ce geste et sur ses conséquences

Richard Williamson
Mgr. WillIamson semble avoir pris plaisir de faire échouer les efforts de réconciliation du pape
Parlons d’excommunication
Le 09 février 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - On a parlé beaucoup d’excommunication dans la presse et dans les divers autres media de communication ces derniers temps, à la suite de levée de l’excommunication contre les quatre évêques de la Fraternité saint Pie X, qui avaient été automatiquement excommuniés lorsqu’ils avaient été consacrés par Mgr. Lefebvre. C’est sans doute une occasion de réfléchir un peu sur le sens d’une excommunication. Et pour le faire j’aimerais partir d’un récit très charmant que l’on trouve dans un fragment ancien des Vies de saint Pachôme. (Un morceau grec inédit des Vies de Pachôme apparié à un texte d’Évagre en partie inconnu. Le Muséon 70 (1957), 267-306)

La scène se situe à l’époque où saint Pachôme, après sa conversion au christianisme et une période de vie anachorétique avec le vieillard Palamon, commence à réunir ses premiers disciples dans une communauté. Un jour deux frères de la communauté naissante se querellent. Le premier gifle le second et le second, oubliant qu’il devait présenter l’autre joue, selon le précepte de l’Évangile, gifle l’autre à son tour. On amène les deux frères devant Pachôme, qui est encore jeune supérieur, plein d’ardeur. Il décide de chasser le premier du monastère et d’excommunier le second pour une semaine.

Se produit alors une scène une peu classique, car on le retrouvera sous diverses formes dans d’autres écrits monastiques. Un vieillard se lève et dit : « Si Pachôme chasse ce frère parce qu’il est pécheur, alors je dois partir moi aussi, car je suis aussi pécheur. Et si quelqu’un ici n’est pas pécheur, il peut demeurer avec Pachôme ». Et tous les frères partent. Pachôme court après eux, les ramène à l’oratoire, où on pratique un rite de réconciliation, et lorsque tous les frères ont quitté l’oratoire Pachôme se retrouve tout seul. Plusieurs paroles de l’Écriture traitant du pardon des péchés lui reviennent à l’esprit, et il se dit à lui-même : « Si les frères viennent au monastère pour se convertir parce qu’ils sont pécheurs, quel droit ai-je de les expulser parce qu’ils sont pécheurs. C’est précisément pour cela qu’ils sont venus au monastère. Et, se rendant compte qu’il a manqué à la charité en étant trop sévère, il décide de s’excommunier lui-même de l’Eucharistie pour trois semaines.

C’est ce dernier point qui est le plus important dans tout le récit. Si quelqu’un, peut s’excommunier soi-même, comme Pachôme le fait, c’est que l’excommunication n’est pas conçue comme une peine ou une punition, mais tout simplement comme la reconnaissance du fait qu’on s’est soi-même séparé de la communion des frères en manquant à la charité ou à la communion.

La réalité centrale est celle de la communion
(en grec : koinonia). Lorsque quelqu’un, soit par un acte grave ou par une attitude, se coupe de la communion des frères, il s’excommunie lui-même. Et lorsque le supérieur prononce l’excommunication il n’impose pas arbitrairement une peine, mais fait simplement reconnaître officiellement le fait que le frère s’est séparé de la communion par son acte.

On retrouve une mentalité assez proche de celle-ci dans la Règle de saint Benoît, même si toute la section de la Règle sur l’excommunication est influencée par le droit romain, où le caractère juridique d’un tel acte est plus accentué.

Dans le droit actuel, depuis Vatican II et la Réforme du Droit Canon en 1983, il y beaucoup moins de cas d’excommunication qu’autrefois. Ils se répartissent en deux catégories : l’excommunication latae sententiae, c’est-à-dire celle qui est encourue ipso facto lorsqu’on fait tel acte ; et l’excommunication ferendae sententiae, qui résulte d’une décision de l’autorité ecclésiastique. Dans le cas de la première, intervient une déclaration de l’autorité qui, à proprement parler, n’excommunie pas la personne, mais déclare qu’elle s’est elle-même excommuniée. C’est la situation de Mgr. Lefebvre et des évêques qu’il a emportés dans son schisme en les ordonnant évêques sans l’accord de Rome.

Dans ce cas, le seul moyen pour l’excommunier de rentrer dans la pleine communion de l’Église est de se repentir et de faire amende honorable pour l’action qu’il a posé et de sortir de son état de rébellion. La levée de l’excommunication par l’autorité ecclésiastique ne fait normalement que reconnaître cette conversion.

Dans le cas de la récente levée par Benoît XVI de l’excommunication qui affectait les quatre évêques de la Fraternité Saint Pie X, ce qui a compliqué les affaires c’est que les évêques en question ne semblent pas encore disposés à accepter Vatican II, en tout cas pas comme le reste de l’Église le comprend, et qu’ils sont plus préoccupés de convertir Rome à leurs vues que de se convertir au sensus Ecclesiae. Et Mgr. WillIamson, l’un de ces quatre évêques, semble avoir pris plaisir par ses déclarations intempestives sur la Shoah de faire échouer les efforts de réconciliation.

Le geste du Pape en a déconcerté plusieurs et les avis sont très partagés sur l’opportunité de ce geste et sur ses conséquences. De toute façon, ce qui est important est de bien voir que ce qui est en cause ici n’est pas simplement l’imposition d'une peine et sa levée, mais bien de la rupture de la communion et des moyens à mettre en œuvre pour rétablir cette communion.

Armand VEILLEUX

DECLARATION DU PERE ABBE D'HEILIGENKREUZ

Le T.R. Père Gregor Henckel-Donnersmark, Abbé d'Heiligenkreuz a comparé Mgr Williamson à un terroriste qui a posé une bombe.
Dans une interview, le Père Abbé a dit que "des déclarations aussi idiotes [que celles de Mgr Williamson] sont le signe d'une extrême stupidité. Mais tous ceux qui critiquent maintenant le Pape sont tombés dans le piège et font exactement ce que Mgr Williamson voulait qu'ils fassent. Cet évêque est un incendiaire."
(PRO LITURGIA )
Sources : abbaye de Scourmont (Belgique) - (E.S.M.)
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Message par Patmos Mar 10 Fév 2009 - 0:37

Mais qu'attendent-ils donc pour excommunier ce nazi de Williamson ?

Gilles, je vous rejoins tout à fait sur ce fait divers sordide et sur cet évêque répugnant, et qui jette l'opprobre sur l'Eglise.

Oui, c'est vrai, ce sale type semble prendre un malin plaisir à mettre des bâtons dans les roues du Pape.

Mais enfin, Benoît XVI devrait être plus prudent et plus ferme sur ce genre de problématique. Une réintégration était absolument incompréhensible...

L'Eglise est en proie, hélas, à des influences néfastes. Nous sentons bien que l'aposthasie est proche...

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Message par Gilles Mar 10 Fév 2009 - 0:57

OUI PATMOS...

QUE CET IGNOBLE APOSTAT SE RETIRE AU BRÉSIL AVEC SES AMIS LES NAZIS DU IVe REICH...
JE SUIS PERSUADÉ QU'ILS VONT L'ACCUEILLIR EN HÉROS !
QUELLE ABOMINATION, N'EST-CE PAS ???

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Message par Patmos Mar 10 Fév 2009 - 1:07

Je proposerais plutôt qu'il soit jugé et condamné sévèrement par un tribunal pour ses déclarations négationnistes...

L'envoyer ailleurs ne ferait que déplacer le problème.

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Message par Gilles Mar 10 Fév 2009 - 1:17

EFFECTIVEMENT, S'IL AVAIT VÉCU À L'ÉPOQUE DU TRIBUNAL DE NUREMBERG, CE NAZI AURAIT ÉTÉ EXÉCUTÉ OU AURAIT CROUPI EN PRISON SOVIÉTIQUE POUR LE RESTANT DE SES JOURS !!!

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Message par Castel Mar 10 Fév 2009 - 5:06

Gilles a écrit:Mgr. WillIamson semble avoir pris plaisir de faire échouer les efforts de réconciliation du Pape
...
Dans une interview, le Père Abbé a dit que "des déclarations aussi idiotes [que celles de Mgr Williamson] sont le signe d'une extrême stupidité. Mais tous ceux qui critiquent maintenant le Pape sont tombés dans le piège et font exactement ce que Mgr Williamson voulait qu'ils fassent. Cet évêque est un incendiaire."
Vous avez repris un article qui a bien cerné le problème et expliqué la manoeuvre, alors pourquoi en rajouter ?
Quel intérêt d'alimenter la polémique ?
Est-ce servir l'Eglise que d'entretenir la confusion ?
Est-ce plaire à Dieu que de traiter ainsi un de ses ministres ?

St-Luc 6 36,37 a écrit:Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux.
Et ne jugez point, et vous ne serez point jugés; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés; absolvez et vous serez absous.
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Message par Patmos Mar 10 Fév 2009 - 7:20

Bon sang, mais c'est bien sûr ! Laissons les criminels pulluler, laissons l'Eglise pourrir pour de bon, laissons le mal triompher !

Il y a une différence entre être miséricordieux et être injuste !

Benoît XVI a donné sa chance à ce criminel. Qu'a-t-il fait ? Il aussitôt persévéré dans son erreur et dans son péché ! Une sanction exemplaire me paraît tout à fait juste !

N'oubliez pas que le roi Salomon, réputé pour sa justice, n'y allait pas de main morte (vous vous souvenez de sa menace de découper un bébé en deux face aux 2 femmes qui se disputaient ce bébé ?)... Et cependant, il était juste face au péché et aux crimes !

Il ne s'agit pas d'une "polémique". Il s'agit d'un problème grave auquel l'Eglise est confrontée : il y a des négationnistes nazifiants (comme il y a des pédophiles) en son sein ! Ce problème doit être résolu, et les positions non-chrétiennes du négationnisme (et de la pédophilie) doivent être éradiquées. Sans quoi, l'Eglise perd tout crédit, et ne représente plus du tout les valeurs de respect des individus et de justice qu'elle prône !

En outre, je vois très mal comment la présence de négationnistes (et de pédophiles) va aider l'Eglise à attirer de nouvelles personnes vers la foi ! Cela va nuire à l'évangélisation catholique, et éloigner les gens de l'Eglise par une réaction d'aversion. Pire : cela pourrait attirer davantage encore de négationnistes (et de pédophiles) en son sein !

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Message par Castel Mar 10 Fév 2009 - 8:05

Vos positions exagérées et vos oppositions outrées vous desservent. Il n'y a pas de crime dans cette affaire, mais des idioties de part et d'autre, et surtout, de la haine.
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Message par isabella Mar 10 Fév 2009 - 18:44

Dois-je comprendre que pour vous, cher Castel, le négationnisme n'est pas un crime ?

Mes positions ne sont certainement pas plus exagérées que les vôtres, et ne me desservent en rien, sauf peut-être auprès d'autres négationnistes.

Williamson a effectué une déclaration qui est considérée comme un crime dans certains pays, et qui couvre l'Eglise catholique de honte. Il ne s'est pas amendé. Que du contraire ! Une condamnation au sein de l'Eglise et/ou en justice me semble donc non seulelement appropriée, mais amplement méritée.

Vous devriez cesser de tenter de décrédibiliser les gens, Castel. C'est une méthode peu convaincante pour répondre véritablement aux problèmes, et qui ne peut que vous apparenter aux manipulateurs malfaisants qui ont l'habitude de la manier.

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Message par P4572 Mar 10 Fév 2009 - 22:14

Aprés la lecture de ce témoignage, peut on encore parler de négationnisme des camps de la mort ?


Famille Chrétienne


24/01/2009 - n°1619

Reportages et enquêtes

Des ténèbres d’Auschwitz à la lumière du Christ
Juliane Picard, âgée de 84 ans, est une rescapée du camp d’extermination d’Auschwitz. À la veille de la Journée de la mémoire de l’Holocauste, le 27 janvier, cette «fille d’Israël» témoigne de l’horreur concentrationnaire nazie, mais aussi d’une bouleversante et inattendue rencontre avec le Christ à travers la souffrance.
Luc Adrian, avec la collaboration d’Olivier Coste
Rien qu’une tache bleue, près du coude, sur son avant-bras gauche. On dirait un hématome ou une moucheture de feutre. Puis en écoutant la voix douce et assurée de la petite dame de presque 85 ans, à la coiffure courte et sage, assise bien droite dans sa bergère face au ciel pur de Haute-Provence, qui parle en fermant les yeux, en plissant les lèvres, gorge nouée souvent, on devine. La tache bleue est un chiffre. Un tatouage que soixante-cinq années n’ont pas effacé. Juliane Hechter (son nom de jeune fille), juive, étudiante en médecine, fut arrêtée à Paris sur dénonciation le 22 mars 1944, à l’âge de 19 ans. Puis déportée à Auschwitz-Birkenau (Pologne). Matricule 76206. Gravé dans la chair jusqu’à la mort.
Les collines lumineuses de Venasque (Vaucluse) se drapent, au fil de son récit, d’un voile noir sur lequel, dans l’immobilité glacée de l’hiver, surgissent des voies ferrées qui se rejoignent en une seule. Les deux rails filent vers une tour énorme qui trône entre deux bâtiments sombres. L’ensemble barre l’horizon d’un trait final dans la brume sale. Sous la tour, un porche – gueule noircie par la fumée des locomotives – avale des trains venus de toute l’Europe.
«Cela défile devant moi ; il me faut à chaque fois revivre ce cauchemar», dit Juliane Picard dont le corps menu se raidit dans un vain réflexe de défense. Le train stoppe devant son butoir dans des hurlements d’acier ; des jets de vapeur inondent les quais. Fin du voyage, tout le monde descend. Des portes claquent. Des hommes armés aboient des ordres, des chiens tirent sur leur laisse. Des centaines de personnes, hébétées, sortent des wagons à bestiaux. Commence le tri humain, dans les cris de la séparation ou le mutisme de la frayeur. Les épouses arrachées à leur mari, les enfants à leurs parents. À droite, les valides, les hommes en bonne santé, les femmes solides. À gauche, tous les autres, les vieillards, les jeunes pas encore pubères, les femmes trop fragiles, les enfants, les malades. Et tout de suite, pour beaucoup, la mise à mort. Environ 960 000 Juifs, 75 000 Polonais, 21 000 Tziganes, 15 000 prisonniers de guerre soviétiques, 15 000 détenus d’autres nationalités, seront exécutés à Auschwitz-Birkenau (1).
«Ceux qui avaient échappé momentanément à la chambre à gaz se levaient à 4 h du matin en hiver, se souvient Juliane Picard, décrivant en phrases hachées ce qu’elle revoit en elle. Nuit noire, -25°C, près d’un millier de personnes par baraquement… Cela commençait par l’appel : hommes et femmes en tenue rayée, pieds nus dans la neige. Trois heures pour vérifier que chacun est bien là, debout, encore vivant. Trois heures immobiles, pétrifiés, glacés. Puis la longue marche dans le froid, et neuf heures de travail. Retour à 17 h. Nouvel appel. Trois heures dans la neige, un seul nom manquant et l’appel recommençait. Les appels pouvaient durer toute la nuit. Des centaines de détenus sont morts gelés…» Depuis, Juliane Picard est «frileuse pour la vie». Outre le froid, elle ne supporte pas le frôlement d’un tissu sur son cou : «La hantise des poux ! Des milliers de poux nous suçaient, nous dévoraient».
Avec quelques amies, elles se promirent : «Que celle qui survivra raconte». Juliane Picard le fit, cinquante ans plus tard, à la demande de sa petite-fille, dans deux livres (2). Et en témoignant dans de nombreuses écoles. Mais son regard sur l’innommable porte une marque spécifique. Elle ajoute la croix sur son étoile jaune – ce qui suscite parfois l’incompréhension. Elle relit cette tragédie où certains virent la mort de Dieu – en tout cas, son absence – à la clarté obscure du Calvaire. Non qu’elle se soit convertie à Auschwitz : elle y entra athée, elle en sortit athée. Mais douze ans après sa libération, cette Juive incroyante vécut «une rencontre fulgurante, inattendue, bouleversante avec le Christ» (voir dans notre entretien). Et se fit baptiser, trois ans plus tard, dans l’Église catholique.
Depuis, c’est l’ombre du Crucifié qui donne lumière et sens aux différentes stations du «chemin de croix» de son existence : Auschwitz, la «marche de la mort», l’incompréhension des siens, l’abandon des études de médecine pour raisons de santé, le handicap de sa fille cadette et sa mort à l’âge de 15 ans, l’effondrement physique et moral dans les années 1980 «où j’ai de nouveau touché le fond du rien», le décès de son mari en l’an 2000… Juliane Picard pourrait dire avec Etty Hillesum : «Mon cœur est une écluse où se pressent des flots de souffrance toujours renouvelés».
«Sans Jésus, cela n’aurait aucun sens ; avec Jésus, cela sauve le monde», ajoute l’énergique petite femme. Accueillie depuis sept ans dans une résidence pour personnes âgées rattachée à l’Institut Notre-Dame-de-Vie, à Venasque, elle y a découvert la spiritualité carmélitaine et enfoui sa vieillesse dans l’oraison. Au mur de sa chambre, une fresque de Jésus Miséricorde est encadrée par deux calvaires, photographiés par son mari lors de vacances familiales : l’un en Auvergne, l’autre en Autriche. Après la messe quotidienne, elle marche parfois, quand le soleil dore la route des collines, le long d’un muret de pierres sèches. C’est son mur des supplications : elle le longe, chapelet aux doigts, avec une amie, en priant la Mère des Douleurs de lui tenir toujours la main. «J’ai fini par accepter ma place qui est de demeurer près d’elle, au pied de la Croix.»
On ne peut plus croire en Dieu après Auschwitz, entend-on parfois. Vous prétendez le contraire ?
Pas exactement. Je n’ai cru en Dieu que douze ans après Auschwitz. J’ai vécu la concentration comme j’y étais entrée, en agnostique. J’étais étudiante en médecine, très positiviste. Je ne croyais que ce que je voyais. Hors de la science, point de salut. Au camp, la force du Mal était telle que je ne me suis même pas inventé un Dieu à qui j’aurais pu reprocher de permettre de telles horreurs.
Pouvez-vous, en quelques mots, nous rappeler votre histoire ?
J’ai été arrêtée à Paris le 22 mars 1944, à l’âge de 19 ans. Ma mère tenait une affaire de confection qui tournait bien ; quelqu’un voulait la lui reprendre et l’a dénoncée. Les policiers n’ont trouvé que moi dans l’appartement. Avec ma mère et ma sœur, nous nous réfugiions dans une chambre de bonne pour la nuit mais ce matin-là, je suis descendue plus tôt qu’elles, seule. J’ai été prise. Ma hantise pendant la perquisition était qu’elles arrivent. Heureusement, ils n’ont emmené que moi ; ce fut une consolation et une force.
Pressentiez-vous ce qui allait vous arriver ?
Non, je l’ignorais totalement ; j’ai même emporté un gros livre d’anatomie pour réviser pendant les «heures creuses». Après cinq jours au camp de Drancy, puis trois jours de convoi, nous sommes arrivés le 30 mars à Birkenau, en Pologne. En quelques heures, je suis passée du statut de jeune femme au statut de rien. J’ai tout perdu, et d’abord mon identité. En une matinée : rasée, tatouée, habillée comme une prisonnière… Toutes nos affaires saisies. Ni savon, ni serviette. Nous n’avions plus rien, nous n’étions plus rien. Juste un matricule tatoué – c’est pourquoi je ne comprends pas les gens qui se font tatouer… Il a fallu tenir minute par minute, pendant quinze mois. Je n’ai pu survivre au regard de néant des SS sur nous que grâce à la compassion, à l’amitié, au partage.
Vous en avez témoigné dans un livre émouvant…
Ce témoignage de déportée, je l’ai écrit malgré moi, à la demande de notre petite-fille après avoir entendu à l’école un témoignage sur la Shoah. Ce fut un exercice très douloureux qui dura quatre ans et demi. J’ai cru ne jamais arriver au bout. Le fait de revivre ce calvaire m’épuisait…
J’ai essayé de raconter ce que je n’avais pas pu dire à mes parents, à ma famille, en rentrant, tant c’était indicible et innommable : la déportation et la lutte de chaque instant pour survivre, les conditions abominables de travail, de nourriture, d’hygiène, la répression des manquements disciplinaires, les maladies qu’il faut cacher sous peine d’être éliminée, les angoisses de la sélection, l’odeur des crématoires… Mais aussi le soutien entre amies – dans certains commandos, c’était la lutte atroce du chacun pour soi ; nous avons eu la chance inouïe d’être une douzaine de femmes à nous entraider – ; l’humanité d’un officier allemand (qui a préféré être muté sur le front de l’Est, où il est mort, plutôt que d’être complice de cette abjection), et d’un soldat qui nous a donné un morceau de pain, qui était peut-être sa ration de la journée ; la bonté de certaines déportées tziganes ; la joie d’un rayon de soleil qui vous caresse le dos ; celle de découvrir une petite fleur bleue à l’arrivée tardive du printemps ; et de chantonner Douce France de Charles Trenet, non sans larmes dans la voix…
L’avancée des troupes soviétiques ne signèrent-elles pas la fin du cauchemar ?
Pas immédiatement. Quand les nazis vidèrent Auschwitz, ils emmenèrent les déportées dans une interminable «marche de la mort» qui extermina un grand nombre de survivantes. Nous étions privées de nourriture et de boisson, saisies par le froid, dévorées par les poux. Nous marchions cinq par cinq en nous tenant bras dessus bras dessous, comme des automates : tomber ou traîner, c’était mourir. Du 17 janvier 1945 à la fin février, cette fuite – trois jours de marche suivis de cinq jours de voyage infernal, en wagon de marchandises ouvert, sous la neige – nous conduisit au camp de femmes de Ravensbrück. De la fin février au 2 avril, la colonne, toujours plus réduite, rejoignit le camp de Malchow. Du 3 avril au 10 avril, ce fut l’avancée vers Leipzig. Les Américains étant tout proches, on dut repartir. Nous marchâmes encore dix jours et dix nuits de Leipzig à l’Elbe, dans un mélange indescriptible de soldats, de prisonniers, de civils en exode. Au soir du 20 avril, nos gardiens allemands nous abandonnèrent.
Vous teniez encore le coup ?
Non, j’étais au bout du bout. Je me suis assise sur le quai, dans un petit village, et j’ai refusé de reprendre la route alors que la colonne s’ébranlait. Mes amies m’ont suppliée : «Viens ! – Non, je ne peux plus. – Si tu restes, on reste». Nous sommes restées toutes les cinq. Des soldats italiens nous ont cachées dans une grange. Le lendemain, des soldats russes ont investi le village sur des petits chevaux. Nous étions libres. Dix officiers français, fraîchement libérés d’un oflag voisin, nous ont nourries et protégées. Nous les surnommions nos «dix papas». Leurs attentions et leur compassion nous ont permis de reprendre vie.
Du 21 avril au 10 mai, nous marchâmes vers l’est sous la conduite des troupes soviétiques. Du 10 mai au 20 juin, nous résidâmes dans la petite ville de Bunzlau, en Silésie. Pour moi clouée au lit tellement j’étais affaiblie, ces longues semaines ont été un temps de repos et de restructuration. Le 20 juin commença le voyage de retour à Paris, où nous sommes arrivées neuf jours plus tard.
Le calvaire était fini ?
Oui… et non. Je me suis sentie en total décalage avec mon entourage, incapable de narrer l’horreur et de raconter l’irracontable. Car rien ni personne ne peut rendre ce que cela a été. Le négationnisme diffus et l’invitation à «oublier tout ça» étaient pour moi insupportables. Je me suis enfoncée dans le mutisme. Or l’oubli est impossible. Non seulement je ne pouvais – et ne peux pas – oublier mais je ne voulais – et ne veux toujours pas – oublier : cela équivaudrait à vouloir faire mourir une seconde fois ceux qui sont morts là-bas.
La déportation a-t-elle changé votre regard sur la vie ?
Totalement. Je n’étais plus la même personne. Cette vie de paria a bouleversé tout mon être intérieur. J’ai appris à me dépasser moi-même, à serrer les dents, à tout supporter, car je ne voulais pas mourir.

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Message par P4572 Mar 10 Fév 2009 - 22:16

Vous avez néanmoins repris pied…
Ma santé était trop fragile pour me permettre de poursuivre les études de médecine dont je rêvais. J’ai dû les abandonner pour devenir, entre autres métiers, secrétaire d’un chef de service en pneumologie. Puis je me suis mariée, cinq ans après mon retour de camp ; ce fut un merveilleux cadeau.
Pourtant, la souffrance ne semble pas vouloir vous abandonner…
J’ai transmis sans le savoir la toxoplasmose à notre seconde fille, Catherine. En France, on ignorait ce mal à l’époque. Elle est née handicapée en 1953 sans que cela soit diagnostiqué. Quelques mois plus tard, j’ai senti que quelque chose n’allait pas. Des consultations n’ont rien donné. Nous sommes donc allés en Suisse. Il nous a fallu la laisser là-bas afin de la soigner, dans un village près du lac Majeur. Cette séparation était pour moi insoutenable. Je n’en pouvais plus.
Je suis allée marcher dans la montagne. Empruntant un raccourci, je me suis aperçue que je marchais sur le chemin du calvaire du village. Mon calvaire, je le montais seule ; ma croix, je la portais seule. J’étais enfermée dans mes pensées, à l’extrême fond de la misère. Je suis arrivée, dans cette solitude, cette déréliction, cet abandon total, au pied de la croix. J’ai levé la tête ; je l’ai aperçu, les bras grands ouverts, comme pour m’embrasser. Et j’ai entendu une voix – intérieure mais très réelle – me dire : «Non, tu n’es pas seule. J’ai souffert, moi aussi. Je te comprends. Je souffre avec toi». C’était le 7 décembre 1957.
Et vous vous êtes convertie ?
Pas tout de suite. C’était une rencontre fulgurante, inattendue, bouleversante. Quelque chose, ou plutôt quelqu’un, résonnait en moi – j’avais été entendue. Mais je suis vite retombée dans mes larmes, mon désespoir. Jusqu’à ce que, quelques mois plus tard, je tombe gravement malade. J’ai dû garder le lit pendant des journées entières. Cela m’a permis de réfléchir. J’avais 33 ans, et je me suis dit : «La moitié de ta vie est peut-être passée ; elle ne serait faite que de misère ? Cela n’est pas possible». Mon rationalisme a volé en éclats. Cette parole entendue a resurgi dans un cœur, j’ose le dire, profondément labouré. Ce grain a germé jusqu’à ce que je réalise que je ne pouvais plus vivre sans ce Christ qui m’avait interpellée et m’avait assurée : «Je souffre avec toi». Grâce à l’accompagnement d’un Père dominicain, ami de mon mari, j’ai reçu le baptême en février 1960, trois ans après cette rencontre.
Est-ce que votre «rationalisme» trouvait des arguments pour accepter cette rencontre improbable, ainsi que les vérités de la foi ?
Une prise de conscience a pesé très fort dans ma décision de conversion. J’avais lu l’Évangile de saint Luc à Bunzlau, et j’avais trouvé ce récit magnifique – sans y croire. J’ai pris conscience que ces textes avaient été écrits par des témoins de Jésus. Je me suis dit : «Nous, les déportés, nous n’admettons pas que notre témoignage soit contesté. Et toi, tu te permettrais de réfuter le témoignage des évangélistes, sous prétexte que l’histoire s’est passée il y a deux mille ans, et qu’elle paraît un peu “folle” pour ta petite raison ? Mais de quel droit !»
Qu’est-ce que cette conversion a changé dans votre vie ?
Rien en apparence ; tout dans le fond. Le Christ donnait enfin un sens à la souffrance que j’accumulais. C’est dans la souffrance qu’il est venu me chercher, qu’il m’a parlé, et c’est dans la souffrance que je l’ai suivi. C’est très pacifiant de savoir qu’il est là. Avant ma conversion, je ne cessais de répéter : «Mais pourquoi encore cette galère ? Et pourquoi moi ? N’ai-je pas droit au bonheur ?» Depuis que j’ai rencontré le Christ, je ne me pose plus la question : je sais pour qui je vis, et avec qui je souffre.
Vous n’étiez pas pratiquante ?
Non, j’étais une juive athée. Ma famille était israélite mais peu pratiquante. J’avais des amis juifs, des amis catholiques, sans problème. Je n’ai vraiment pris conscience de ma judéité que lorsqu’il a fallu porter l’étoile jaune. Quant à cette identité de fille d’Israël, je l’ai découverte après ma rencontre avec le Christ, bien plus tard, notamment grâce aux écrits de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein – Ndlr] et la lecture de saint Paul.
Aviez-vous croisé des personnes qui témoignaient du Christ ?
L’un des officiers français qui nous ont permis de survivre et nous ont ramenées en France était profondément catholique. J’ai appris après notre retour qu’il était tertiaire franciscain. Il avait conservé pendant toute sa captivité l’Évangile de saint Luc qu’il m’avait donné à lire. Je l’ai lu de la première à la dernière ligne, et je lui ai rendu en disant : «C’est très beau mais je n’y crois pas». C’est vrai, j’avais trouvé cela très beau, mais je n’avais pas la foi. Je pense aujourd’hui que les prières de cet homme ont invisiblement joué dans ma conversion douze ans plus tard.
Vous n’avez jamais pensé, à cette époque, avoir été sauvée par Dieu ?
Non. Je pensais que j’avais eu de la chance et – ce qui était beaucoup plus présomptueux – que j’avais réussi à m’en sortir grâce à certaines circonstances dues au hasard. J’étais persuadée que seule l’amitié nous avait permis de survivre.
L’idée que Dieu, dans sa grande miséricorde, ait voulu dans un premier temps sauver mon corps avant de se révéler à moi, ne m’a jamais effleurée à l’époque. Aujourd’hui, c’est ce que je crois. Ma position a complètement changé, et je relis toutes les circonstances qui nous ont permis d’être libérées aussi brutalement comme providentielles et « miraculeuses ». D’autant plus que j’ai eu des infections non soignées et des abcès qui auraient dû me faire mourir plusieurs fois de septicémie.
Dieu vous aurait sauvée… et pas les autres ?
Ceci est tout le mystère de la vie et de la mort ; le mystère aussi de la Providence. Pourquoi les uns, pourquoi pas les autres ? Pourquoi les uns meurent-ils jeunes, pourquoi les autres meurent-ils vieux ? Pourquoi certains naissent-ils handicapés, pourquoi d’autres pas ? Dieu donnera sa réponse là-haut.
Cette épreuve inouïe serait, selon vous, «providentielle» ?
Oui. Je parle même de «bienheureuse épreuve» quand je relis ma vie – mais attention : je ne parle que pour moi… Je comprends que ces propos puissent être insupportables pour certains.
Vous avez écrit un texte en 1981 où vous dites : «Merci mon Dieu pour cette route semée de souffrance». Il faut oser…
J’ose aussi dire que la souffrance fut pour moi génératrice et féconde. Celui qui n’a pas souffert ne sait pas toujours retenir tous les petits bonheurs qui font le bonheur. En outre, le Seigneur m’a fait découvrir qu’en souffrant, j’accepte de le suivre sur le chemin de sa Passion et qu’ainsi je contribue à la Rédemption.
N’aviez-vous pas eu l’impression de trahir votre judaïsme en recevant le baptême chrétien ?
Ce baptême a blessé ma mère, et certains des miens me l’ont reproché. Mais je n’ai pas ressenti ce baptême comme une trahison : j’y vois une chaîne d’amour. Dieu a fait une première alliance avec le peuple hébreu, puis par son Fils une deuxième alliance venant parfaire la première. Il n’y a pas rupture, il y a continuité d’amour. Tous les disciples n’étaient-ils pas des juifs, des descendants de ce peuple avec lequel Dieu avait conclu la première alliance ? Je suis l’héritière de ces premiers chrétiens, une chrétienne issue du judaïsme.
Y a-t-il des livres ou des films sur la Shoah qui vous ont rejointe ?
Je peux raconter mon expérience – même si c’est en tremblant –, mais je ne peux pas lire les récits des autres. Cette souffrance, je ne la supporte qu’en moi, pas chez autrui. J’ai voulu, par exemple, voir le film Shoah de Lanzmann, mais quand j’ai entendu le coiffeur de la chambre à gaz raconter qu’il avait rasé sa propre belle-sœur, j’ai arrêté tant cela m’était insupportable.
Vous témoignez, quand votre santé le permet, dans les écoles. Comment percevez-vous les jeunes Français d’aujourd’hui ?
Je souffre pour cette génération qui me paraît excessivement gâtée et incapable de «prendre sur elle». À Auschwitz, j’ai vu des femmes très fortes se laisser aller et mourir en quelques semaines… C’est la force d’âme qui tient un homme debout. Je hurle intérieurement quand je vois des jeunes à qui on ne refuse rien, qui ne peuvent supporter aucune frustration. Je dis aux parents : «Par pitié pour eux, ne leur cédez pas tout ; ne les protégez pas trop ; ménagez-leur des difficultés ; acceptez d’avoir mal parce qu’ils ont mal. Aimez-les… mais laissez-les se casser la figure !»
Quelles sont les phrases qui vous ont aidée à vivre ?
«La vie est belle» : je l’affirme – et c’est pourquoi j’ai tout fait pour la garder. «Ne jamais se décourager.» «N’oubliez pas l’amour» : le dernier mot de Maximilien Kolbe à ses Frères avant de partir pour Auschwitz. «N’ayez pas peur, j’ai vaincu le monde» : cette phrase du Christ me porte et nourrit mon espérance.
Vous avez survécu grâce à une volonté de fer. Comment conciliez-vous un certain volontarisme avec l’abandon que suppose la foi ?
Physiquement, je continue à serrer les dents, mais j’ai profondément en moi cette disponibilité à la souffrance, cette pauvreté devant elle. La pauvreté humaine, je l’ai connue, ô combien… Mais la vivre en chrétienne, c’est s’ouvrir totalement au Christ. Il ne reste plus que cette souffrance dont je dois même me dépouiller pour lui offrir. Cette souffrance n’est supportable que dans l’offrande. Alors ma prière est celle-ci : «Prends, Seigneur, je n’ai plus que cela à te donner. Tu sauras quoi en faire. Je te fais confiance».
Est-ce que la foi au Christ vous paraît possible au milieu des drames épouvan-tables qui se succèdent dans le monde ?
Non seulement elle est possible, mais elle est nécessaire. Jésus a dit : «N’ayez pas peur, j’ai vaincu le monde». Ce que la foi apporte, c’est l’espérance, puisque Jésus a vaincu le monde. Il l’a dit et c’est vrai. Comment en vivre ? Dans la confiance, la patience et l’espérance. Vous en voulez un signe ? Le centre spirituel de Birkenau a pris naissance dans la maison habitée autrefois par les SS qui nous gardaient. On ne peut jamais dire «jamais».
J’aimerais reposer ma première question autrement : à Auschwitz, où était Dieu ?
Il était à Auschwitz. Invisiblement et intensément là. Là où l’un de ses enfants souffre, là est Dieu. Il a trop souffert en son Fils Jésus pour ne pas habiter tous ceux qui sont crucifiés.
Dans son livre La Nuit, Élie Wiesel raconte qu’au camp de Buna, il assista un jour à la pendaison d’un garçon. Le pauvre jeune homme était si léger qu’il ne parvenait pas à mourir ; il se tordait au bout de sa corde et le supplice n’en finissait pas. Le jeune Élie, parmi les hommes alignés, entendit une voix demander à plusieurs reprises : «Où est Dieu ?», «Où est Dieu ?», «Où est Dieu ?»… À la fin, une voix, dans l’assistance, répondit : «Où est-il ? Le voici, il est pendu ici, à cette potence».
Beaucoup ont perdu la foi dans les camps. Mais j’ose affirmer que d’autres l’ont reçue ! Beaucoup de déportés se sont convertis au christianisme au sein même de l’enfer du camp.
Que faire devant le Mal absolu ?
Opposer l’amour à la haine, s’unir, s’entraider. Dénoncer le Mal ne suffit pas. Ce Mal a été scientifiquement organisé et diaboliquement conçu ; j’ai vu Satan à l’œuvre. Il veut détruire l’homme et tout ce qui peut ressembler à l’amour. Nous sommes capables du meilleur comme du pire ; capables également d’incroyables revirements.
Y a-t-il dans la foi catholique un trésor auquel vous tenez particulièrement ?
Il y a tant de trésors… Mais l’eucharistie tient une place à part dans ma vie, ce sacrifice d’amour du Christ qui se donne à manger aux plus pauvres que nous sommes. Lorsque nous sommes arrivées à Ravensbrück, lors de cette interminable «marche de la mort», nous avons partagé, avec mes quatre amies, les quelques miettes de pain qui nous restaient, trempées dans de l’eau glacée. Ce fut notre dernière nourriture jusqu’à notre libération, et ce partage d’amour nous a permis de survivre. C’était une étonnante parabole eucharistique, que je n’ai comprise que plus tard. J’y repense à chaque messe… Là où se trouve l’amour, se trouve Dieu. Sans ce pain partagé, je n’aurais pu survivre ; sans le corps de Dieu donné en nourriture, je ne pourrais plus vivre.
Peut-on dire que c’est votre fille handicapée qui vous a menée au Christ ?
Oui, elle a été l’instrument – quoique involontaire – de ma rencontre avec le Seigneur, c’est indéniable. Et lorsque le matin, à l’office de laudes, je récite le Benedictus – «Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut, tu marcheras devant à la face du Seigneur et tu prépareras ses chemins» –, je pense à Catherine avant de penser à Jean Baptiste !
Vous écrivez que c’est précisément Catherine, votre fille handicapée, qui vous a préparée à l’oraison. C’est-à-dire ?
Je ne pouvais pas communiquer avec elle par la parole, seulement par des gestes, des pressions de main, des attitudes. Lorsqu’elle était malade, elle restait de longues heures couchée ; j’allais la voir en début d’après-midi, et m’installais sur une chaise, près de son lit à barreaux. Alors, elle mettait une partie de son buste et sa tête sur mes genoux, tendrement, et ne bougeait plus pendant un très long moment, peut-être plus d’une heure. Je ne pouvais rien faire d’autre que prier, dire mon chapelet.
À l’époque, je n’étais pas encore entrée dans la prière silencieuse, mais quand j’ai commencé à faire oraison, ces souvenirs me sont revenus. J’ai revu Catherine sur mes genoux, immobile dans le silence. Nous étions en communion d’amour. «L’oraison est un commerce d’amour avec Dieu», dit Thérèse d’Avila. C’est dans ce commerce d’amour que nous étions plongées ensemble, Catherine et moi, et lui avec nous, au milieu de nous.
(1) Chiffres tirés de The Number of Victims, par Franciszek Piper, Auschwitz, t. 3, Oswiecim.
(2) • Des ténèbres à la lumière. D’Auschwitz-Birkenau au lac Majeur, par Juliane Picard, éd. Eska, 2000.
• Des ténèbres d’Auschwitz à la lumière du Christ, entretiens avec Édith Libman, introduction de Mgr Raymond Bouchex, Parole et Silence, 2006.
Les droits d’auteur sont versés à l’OCH (Office chrétien des personnes handicapées).

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Message par isabella Mar 10 Fév 2009 - 22:30

Merci panetier pour ce précieux témoignage ! Applaudissement

Nier les camps et la Shoa est tout juste bon pour les nazis et les cancres qui n'ont aucune éducation concernant les faits horribles et bien réels de ce qui s'est produit dans les camps de la mort durant la seconde guerre mondiale.

Voilà pourquoi nous ne devons JAMAIS laisser de telles horreurs se reproduire, et agir contre le système mauvais (ce que les "bons Allemands" ne firent pas) afin de ne pas parvenir à un résultat aussi désastreux !

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Message par Castel Mer 11 Fév 2009 - 5:29

Merci panetier, mais le sujet en débat n'est pas le négationnisme mais le piège (grossier) tendu par Mgr Williamson et dans lequel tout le monde tombe et s'empêtre à plaisir !
Il s'agit seulement de savoir si l'Eglise se trouve salie par des propos qu'elle n'a pas tenue et qu'elle condamne, sous prétexte qu'elle a réintégrée cet évêque.
La réponse est évidemment non, puisqu'il n'y en a qu'un dans cette affaire qui parle au nom de l'Eglise: le Pape.
Ce piège diabolique fonctionne par amalgame: plus vous condamnez l'évêque, plus vous accusez le Pape qui ne l'a pas écarté. Le seul moyen d'en sortir est d'adopter une attitude chrétienne: ne pas juger et ne pas condamner. Et soutenir le Pape.
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Message par P4572 Mer 11 Fév 2009 - 11:08

Lisez plutôt ce beau témoignage juste au dessus.

J'ai versé des larmes en le lisant et vous ?

La souffrance rédemptrice est si belle !

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