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Message par Patmos Mer 3 Juin 2009 - 18:36

Le Social Learning


La conduite du changement comme technique de prise de contrôle d’un groupe se
marie tout naturellement avec le Social Learning (« Apprentissage social »). Afin d’expliquer
en quoi consiste cette approche, nous commencerons par une citation longue mais
parfaitement explicite d’Eric Denécé, le fondateur du Centre Français de Recherche sur le
Renseignement (CF2R) : « Le Social Learning utilise les effets combinés de la culture, de la
connaissance et de la psychologie pour amener une population ciblée à raisonner selon un
certain schéma de pensée initié par l’influenceur, dans des buts politiques, économiques ou
socioculturels. Le Social Learning est donc un formatage social à des fins d’influence. Son
objectif est la conquête des "territoires mentaux". Par le biais du Social Learning, les acteurs
économiques cherchent à prendre le contrôle d’un marché, en amont, en façonnant ses goûts
et ses besoins — voire en les conditionnant — et enfin en lui imposant ses produits, qui
paraissent alors répondre naturellement à ses attentes. Il s’agit d’adapter, parfois longtemps à
l’avance, le client à son offre, de détruire celle de la concurrence, mais aussi de substituer
l’influence politique et culturelle de son État à celle de nations rivales. À l’ère de
l’information, la diplomatie de la canonnière se voit ainsi remplacée par l’influence
intellectuelle. (…) Ce qu’il vise, ce sont les centres de décision ou de référence d’une nation
— administratifs, politiques, économiques, culturels, sportifs, musicaux, etc. — ayant un
pouvoir de décision, d’influence, d’entraînement sur le reste de la communauté. Cette
manoeuvre oriente alors en toute légitimité les publics visés vers l’offre se dissimulant derrière
ce processus de formation apparemment anodin. Il s’agit d’une conquête des coeurs et des
esprits très en amont des débouchés commerciaux. (…) Les origines du Social Learning.

Avant même la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors que la victoire des alliés était
acquise, les Anglais et les Américains s’interrogèrent sur la meilleure manière d’éviter qu’un
nouveau conflit n’éclate avec l’Allemagne. La solution retenue fut de créer une connivence de
valeurs entre les trois pays. Des liens furent alors tissés avec les futures élites allemandes, afin
d’établir un échange d’idées. Ainsi, à Wilton Park, manoir des environs de Londres, les angloaméricains organisèrent dès 1944 des réunions qui eurent pour but d’éduquer les élites
allemandes qui allaient succéder à Hitler à une vision du monde anglo-saxonne fondée sur la
démocratie et le libéralisme économique. Cette démarche avait pour objectif de les extraire de
leur "germanité" et d’en faire des êtres "civilisés", selon les normes anglo-américaines. Une
telle initiative fut renforcée par le plan Marshall (1947), puis par l’importante présence
américaine dans le cadre de l’OTAN. Elle a abouti à l’arrimage durable de l’Allemagne
fédérale à l’Europe de l’Ouest et à l’atlantisme. »11

Le Social Learning se consacre ainsi à la modification intentionnelle du mode de vie,
des moeurs, us et coutumes d’un groupe humain donné, à son insu et en laissant croire qu’il
s’agit d’une évolution naturelle. Par exemple, l’exode rural et la concentration des populations
dans les villes, phénomènes typiques de la mondialisation toujours présentés comme des
fatalités historiques, répondent en réalité à deux objectifs : l’un économique, couper les
groupes humains de leur autonomie alimentaire pour les rendre totalement dépendants des
fournisseurs industriels et des semanciers d’Organismes Génétiquement Modifiés (Monsanto,
Limagrain) ; l’autre, politique, faciliter la surveillance, plus aisée en milieu urbain qu’à la
campagne. Cette convergence d’intérêts et de méthodes du marché et de la politique a
commencé d’être élaborée et concertée à partir des années 1920, comme l’analyse Stuart
Ewen, historien de la publicité. En s’appuyant sur d’abondantes citations de leurs écrits et
déclarations dans la presse, Ewen montre comment des industriels et des chercheurs
américains en Sciences sociales réfléchirent ensemble, au sortir de la Première Guerre
mondiale, aux moyens de créer un nouveau type de société et un nouveau type d’individu
exclusivement orientés sur la production et la consommation. Il résume ainsi leurs réflexions :
« Créer une culture nationale et lui donner une cohérence grâce au lien social de la
consommation, voilà un projet qui relève fondamentalement de la "planification sociale". (…)
Les structures familiales traditionnelles, les styles de vie ruraux, les codes éthiques des
immigrés, avaient largement façonné les attitudes des classes laborieuses en Amérique ; (…)
La subjectivité de la culture traditionnelle gênait la marche du machinisme vers la synthèse à
venir, promise par l’ordre nouveau de la culture industrielle. Il appartenait à l’industrie de
donner forme à ce nouvel ordre en s’arrangeant pour liquider l’ancien. »12

Le Social Learning désigne ainsi un changement dirigé s’appuyant sur la « fabrication
du consentement » au changement. Il s’agit d’une stratégie indirecte de pression
comportementale visant à désamorcer en amont toute résistance au changement et aux
troubles qu’il provoque par le camouflage de toute intention stratégique contre laquelle
résister, de sorte que le pilotage conscient du groupe reste inconscient à ce dernier,
imperceptible et attribué à une évolution naturelle des sociétés dont personne n’est
responsable. « There Is No Alternative ! », comme le martelait Margaret Thatcher. Dissimuler
toute trace de volonté dans le processus de changement est primordial pour faire accepter les
chocs en provoquant le moins de réaction possible, hormis peut-être de la nostalgie et des
propos dépités sur la décadence et la nature humaine qui serait mauvaise. Fatalisme,
résignation, soumission et passivité sont escomptés. Il est impératif que le sujet piloté soit le
moins conscient de l’existence du pilotage et du pilote, de sorte qu’il ne puisse même pas lui
venir l’idée de s’immiscer dans le mécanisme pour y jouer un rôle actif. À cette fin, il paraît
nécessaire de rendre impossible au sujet piloté d’accéder à une vision d’ensemble du système
dans lequel il se trouve, une vision globale de surplomb, générale et systémique, qui lui
permettrait de remonter aux causes premières de la situation. Cette opération de brouillage,
qui n’est rien d’autre qu’un piratage du système de perception et d’analyse du sujet, consistera
à spécialiser ses capacités de raisonnement et à les fragmenter sur des tâches particulières, de
sorte à orienter leur focalisation dans un sens qui reste inoffensif pour le pouvoir.

11 Ludovic François, Eric Denécé, Christian Harbulot, Business sous influence, Éditions d’Organisation, 2004,
pp. 64-65.

12 Stuart Ewen, Consciences sous influence, Éditions Aubier, 1983, pp. 66, 69.



La fabrication du consentement


Le piratage d’un sujet aux fins d’obtenir son consentement peut aussi s’appuyer sur
une régression mentale provoquée. Cette technique suppose, dans un premier temps, de ne
s’adresser qu’aux émotions et à l’affectivité. Noam Chomsky et Edward Herman ont rendu
célèbre l’expression de fabrication du consentement (ou encore fabrique de l’opinion), mais
c’est Edward Bernays (1891-1995) qui l’a inventée. Neveu de Freud, grand lecteur de
Gustave Le Bon et de sa Psychologie des foules, l’homme incarne à lui tout seul les transferts
de compétence entre marketing et politique, et l’effacement de la limite entre les deux. C’est
sous son impulsion que la politique a commencé de prendre comme modèle l’analyse des
feed-backs des comportements de consommation, dans les grandes surfaces, les banques, les
assurances, les services personnalisés, ainsi que la mise en oeuvre de solutions qui en
optimisent la gestion : analyse de marché, segmentation du public, définition d’un coeur de
cible, création artificielle de nouveaux besoins, etc. Fondateur de la propagande moderne,
qu’il prit soin de rebaptiser « Conseil en relations publiques » pour en améliorer l’image,
Bernays a non seulement inventé diverses techniques publicitaires, mais il a encore orchestré
des campagnes de déstabilisation de gouvernements latino-américains pour la CIA. Ce qui
distingue les régimes démocratiques des dictatures n’est alors plus qu’une simple question de
méthode, plus subtile en démocratie car parvenant à façonner l’opinion du peuple sans même
qu’il ne s’en rende compte.

Comme Bernays le dit lui-même dans son ouvrage princeps de 1928, intitulé Propaganda, « La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays. (…) Les techniques servant à enrégimenter l’opinion ont été inventées puis développées au fur et à mesure que la civilisation gagnait en complexité et que la nécessité du gouvernement invisible devenait de plus en plus évidente. (…) Et si, selon la formule consacrée, tel candidat à la présidentielle a été "désigné" pour répondre à "une immense attente populaire", nul n’ignore qu’en réalité son nom a été choisi par une dizaine de messieurs réunis en petit comité. »13

Comment faire accomplir quelque chose à quelqu’un en lui donnant le sentiment que
c’est lui qui a choisi librement de le faire ? Comment réussir à ce que la transgression de
l’intégrité mentale des masses populaires reste inaperçue ? Comment faire en sorte que le
pilotage des masses présente toutes les apparences de la démocratie et du respect de la
souveraineté populaire ? Bref, comment violer quelqu’un sans qu’il ne s’en aperçoive ? Telles
sont les questions de hacking social que se posent les élites dirigeantes. La journaliste au
Point Sylvie Pierre-Brossolette déclarait le 16 janvier 2008 sur France Info à propos de
l’Union Européenne : « Est-ce qu’il ne faut pas violer dès fois les peuples un tout petit peu
pour leur bien ? On le fait pour d’autres questions. La peine de mort, on l’a votée dans le dos
des gens, ils n’en voulaient pas. L’Europe, c’est un peu pareil. » Quelques mois plus tard,
dans l’émission « Bibliothèque Médicis » du 27 novembre 2008, Alain Minc tenait des propos
semblables sur la chaîne de télévision Public Sénat. Ces appels répétés au « viol des
peuples », Serge Tchakhotine en décrivait les formes dès 1939 dans son célèbre ouvrage, Le
viol des foules par la propagande politique. Le viol est toujours celui de l’intelligence critique
et rationnelle, au bénéfice des émotions et des affects primaires. Tchakhotine distinguait
quatre impulsions primaires sur lesquelles surfe la manipulation : l’agressivité, l’intérêt
matériel immédiat, l’attirance sexuelle au sens large, la recherche de la sécurité et de la
norme. La manipulation la plus efficace sera celle qui instrumentalisera au mieux ces
impulsions primaires en en promettant la satisfaction la plus pleine et rapide. Ces quatre
impulsions peuvent se ramener en définitive à deux affects primordiaux : le sexe et la peur.

L’utilisation adroite de ces deux affects, le jeu alternatif sur la carotte et le bâton, la séduction
et l’angoisse, permet de mener un groupe par le bout du nez, de piloter son changement avec
son consentement, donc de lui rendre imperceptible le viol de sa propre souveraineté mentale
et politique.

Le jeu sur ces deux affects peut, à son tour, se résumer à une seule motion psychique,
de type fantasmatique et régressif. En effet, les techniques d’influence pour rendre désirable
quelque chose, pour rendre « sexy et glamour » n’importe quoi, sont celles de la communication publicitaire ; or, toutes les mises en scènes de communication, de marketing et de séduction publicitaire ne sont que les déclinaisons à l’infini d’une seule et même motion mentale originelle, qu’en termes psychanalytiques on appellerait la structure élémentaire du fantasme, à savoir le désir de fusion de soi et d’autrui dans une unité indistincte abolissant la contradiction, ou en d’autres termes le fantasme de retour dans le ventre maternel. Egalement dénommé « sentiment océanique », il s’agit du fantasme primordial de régression pré-Oedipienne sur lequel s’étayent tous les autres fantasmes qu’une vie humaine peut connaître.

Le champ fantasmatique étant un puissant moteur de l’action, qui parvient le mieux à flatter
les tendances régressives de l’humain en lui promettant le retour dans l’utérus emporte
généralement l’adhésion du groupe. La culture de l’involution vers des stades archaïques du
psychisme, avec en perspective le retour à un stade foetal, se présente ainsi comme le fil
conducteur de toute l’ingénierie psycho-politique mondialisée.

13 Edward Bernays, Propaganda — Comment manipuler l’opinion en démocratie, Éditions La Découverte, 2007,
pp. 31, 33, 50.

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Message par Patmos Mer 3 Juin 2009 - 18:37

Le tittytainment



Les architectes de la mondialisation l’ont parfaitement compris : pour être vraiment
efficace, la fabrique du consentement suppose l’abolition de toutes les frontières. En effet,
c’est le maintien de frontières, à tous les niveaux de l’existence (en économie, le
protectionnisme), qui rend possible la comparaison, la contradiction, la possibilité de dire
« Non » et tout le jeu de la dialectique politique qui s’en suit. En visée ultime, l’ingénierie
mondialiste cherche à élaborer ce fameux « village global » sans frontières, qui permettrait
d’obtenir le consentement définitif des populations sur tous les sujets, de sorte à ne pas être
contraint d’y travailler constamment. Avec l’abolition des frontières, c’est-à-dire du principe
même de toute extériorité, s’abolit également la possibilité de toute comparaison et
contradiction fondamentale, donc de tout contre-pouvoir critique et de toute résistance. Un
monde mondialisé, unipolaire, sans frontières et politiquement unifié sous un gouvernement
centralisé et un système unique de valeurs et de normes, en finirait une bonne fois pour toutes
avec la possibilité même de penser « autrement ». À monde unique, pensée unique. À ce titre,
l’ingénierie du Nouvel Ordre Mondial, comme effacement des frontières sous une tutelle
unique, s’identifie à un processus de régression pré-OEdipienne et d’infantilisation délibérée
des populations. Du point de vue de la psychogenèse, le giron maternel est éprouvé par
l’enfant comme une continuité de son vécu intra-utérin, c’est-à-dire comme ce monde unique
et englobant, sans extériorité, sans limites, sans frontières, monde absolu, sans comparaison,
ni relativisation, ni contradiction ; et l’enfance est cet âge de la vie sans politique, marqué par
l’adhésion spontanée aux valeurs dominantes du corps social, l’immersion conformiste et
grégaire dans les normes du monde environnant, et surtout l’impuissance à réagir contre une
altération de ses conditions de vie. Construire la dépolitisation de l’humanité, construire le
« Oui » à tout, le consentement global, passe donc par un abaissement provoqué de sa
maturité psychique moyenne et son retour dans une espèce de giron maternel étendu au
monde entier.

Dans la perspective de bâtir cette docilité générale, Zbigniew Brzezinski, l’homme qui
était derrière Oussama Ben Laden dans les années 198014, l’homme qui est aujourd’hui
derrière Barack Obama, a proposé le concept de tittytainement. Deux journalistes allemands
nous rapportent la naissance de cette notion à l’occasion d’une rencontre internationale d’une
certaine élite intellectuelle et politique en septembre 1995 dans un grand hôtel californien :

« L’hôtel Fairmont de San Francisco est un cadre idéal pour les rêves aux dimensions
planétaires. (...) L’avenir, les pragmatiques du Fairmont le résument en une fraction et un
concept : "deux dixièmes" et "tittytainement". Dans le siècle à venir, deux dixièmes de la
population active suffiraient à maintenir l’activité de l’économie mondiale. (...) Mais pour le
reste ? Peut-on envisager que 80% des personnes souhaitant travailler se retrouvent sans
emploi ? "Il est sûr, dit l’auteur américain Jeremy Rifkin, qui a écrit le livre La Fin du travail,
que les 80% restants vont avoir des problèmes considérables." (...) C’est un nouvel ordre
social que l’on dessine au Fairmont, un univers de pays riches, sans classe moyenne digne de
ce nom — et personne n’y apporte de démenti.

L’expression "tittytainment", proposée par ce vieux grognard de Zbigniew Brzezinski, fait en revanche carrière. Ce natif de Pologne a été quatre années durant conseiller pour la Sécurité nationale auprès du président américain Jimmy Carter. Depuis il se consacre aux questions géostratégiques. Tittytainment, selon Brzezinski est une combinaison des mots entertainment et tits, le terme d’argot américain pour désigner les seins. Brzezinski pense moins au sexe, en l’occurrence, qu’au lait qui coule de la poitrine d’une mère qui allaite. Un cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettrait selon lui de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète. (...) On voit émerger la société des deux-dixièmes, celle où l’on devra avoir recours au tittytainment pour que les exclus restent tranquilles. »15

Le songe creux et infantilisant dans lequel Brzezinski propose d’enfermer les
populations pour mieux les contrôler présente les caractéristiques d’une sorte de réalité
virtuelle complètement dépolitisée, un Disneyland global fondé sur la consommation et le
spectacle. La sécurisation totale du pouvoir des élites s’appuie nécessairement sur la
déréalisation de l’existence de la plèbe, déréalisation qui consiste en un « réenchantement du
monde » forcené (thème de l’Université d’été 2005 du MEDEF), dont le but est de parvenir à
faire creuser gentiment sa propre tombe à quelqu’un, puis à l’y faire descendre avec le sourire
et à se recouvrir de terre dans la joie et la bonne humeur. On reconnaîtra ici la tendance
sociologique dite du cocooning, jouant le rôle d’un nouvel opium du peuple, bien plus
efficace que la religion car totalement dénué d’effet de sublimation. L’ingénierie sociale se
donne ainsi pour objectif de rendre tolérable, et même désirable, une involution
civilisationnelle profondément morbide en la parant de tous les traits du rajeunissement
perpétuel, donc apparemment de la vitalité et de l’avenir, avec, pour visée ultime, la
« foetalisation » de l’humanité au moyen de son insertion dans un environnement social conçu
à l’image d’un immense utérus artificiel, c’est-à-dire dénué de frontières et de contradictions.
Le stade intra-utérin et, par extension, tous les stades immatures (nouveaux-nés, nourrissons,
bébés et jeunes enfants) se caractérisent, certes par leur vitalité organique, mais surtout par
leur plasticité mentale aisément manipulable ainsi que leur état d’aliénation totale,
complètement à la merci d’autrui (la Hilflösigkeit freudienne).

Il s’agit donc de reproduire dans l’extra-utérin les conditions d’une existence intrautérine
: fusion avec autrui dans un grand tout homogène et enveloppant, obéissance au
mouvement général, jouissance continue et immédiate, complétude, identité unifiée, absence
de tensions, de contradictions, de contestations, pure positivité, donc fin de l’Histoire, fin de
tout, en un mot, le paradis, le cocon définitif ! De nombreux auteurs ont étudié d’un point de
vue critique les aspects de cette régression pré-OEdipienne globalisée, à commencer par Gilles
Châtelet dans son Vivre et penser comme des porcs (De l’incitation à l’envie et à l’ennui dans
les démocraties-marchés). Les autres titres ne sont pas moins éloquents, de Jean-Claude
Michéa, L’enseignement de l’ignorance et ses conditions modernes, à Dany-Robert Dufour,
L’art de réduire les têtes : sur la nouvelle servitude de l’homme libéré à l’ère du capitalisme
total, en passant par Charles Melman et Jean-Pierre Lebrun, L’homme sans gravité — Jouir à
tout prix, Michel Schneider, Big mother — Psychopathologie de la vie politique, et Jean-
Claude Liaudet, Le complexe d’Ubu, ou la névrose libérale. Tous ces textes se consacrent à
l’analyse du contrôle social contemporain dans ses spécificités inédites, à savoir la
dépolitisation des masses par la mise en place d’un type de société reposant sur les
caractéristiques du giron maternel, induisant un abaissement de l’âge mental moyen ainsi
qu’un certain nombre de nouvelles pathologies mentales tournant autour de la dépression et de
la perversion. En cherchant à abolir toutes les frontières, donc toutes les limites, et dans le
même geste la notion même d’extériorité, de monde extérieur, objectif, réel, l’ingénierie
mondialiste cherche ainsi à construire une forme de société déréalisée s’appuyant sur une
culture de l’intériorité, de la fusion charnelle dans un bloc identitaire homogène et du rejet
corrélatif de tout ce qui est hétérogène, autre, bref de tout ce qui rappelle le Père, c’est-à-dire
l’instance qui fissure l’emprise exclusive et englobante du monde maternel pour introduire au
« monde extérieur » et au réel.


14 Le Nouvel Observateur, 15 janvier 1998, « Oui, la CIA est entrée en Afghanistan avant les Russes… »,
interview avec Vincent Jauvert : http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p19980115/articles/a19460-.html

15 Hans-Peter Martin et Harald Schumann, Le piège de la mondialisation, Éditions Actes Sud, 1997, pp. 13-20.



Le pied-dans-la-porte



Une autre manière de construire le consentement à la régression s’appuie sur ce que
l’on pourrait appeler une « ingénierie de la mise en situation obligeante ». Dans leur classique
de la psychologie sociale, Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens, les deux
chercheurs Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois décrivent ainsi plusieurs stratégies
d’induction comportementale, qui, à chaque fois, respectent le sentiment de liberté des sujets
manipulés. Il s’agit dans tous les cas de construire la « servitude volontaire », c’est-à-dire
faire non seulement accepter, mais encore désirer au sujet manipulé ce que l’on a, en fait,
décidé à sa place, en le mettant dans une situation d’engagement à poursuivre un
comportement. La technique du pied-dans-la-porte, ou « technique du saucisson », qui
consiste à faire avaler le tout par petites tranches, est une des plus connues. Joule et Beauvois
la résument ainsi : « (…) on extorque au sujet un comportement préparatoire non
problématique et peu coûteux, (…) Ce comportement préparatoire obtenu, une requête est
explicitement adressée au sujet l’invitant à émettre une nouvelle conduite, cette fois plus
coûteuse et qu’il n’avait que peu de chances d’émettre spontanément. »16 En procédant de
manière graduée, il est ainsi possible d’orienter petit à petit la démarche d’un sujet (individu
ou groupe) et même de lui faire entreprendre « librement » une dégradation de sa situation,
tout en lui donnant l’impression qu’il améliore son sort et qu’il agit de son propre chef, alors
qu’on lui a fait prendre une décision irrationnelle et allant contre son intérêt.

L’étude psychologique de l’induction de prise de décision irrationnelle a été initiée par
Lewin dans ses fameuses expériences de modification comportementale, que Joule et
Beauvois rappellent brièvement : « Il faut savoir gré à Kurt Lewin (1947) d’avoir, le premier,
insisté sur de telles conséquences de l’activité de décision. Inutile de rappeler dans le détail
ces expériences maintenant célèbres dans lesquelles il compare l’efficacité de deux stratégies
visant à modifier les habitudes de consommation de ménagères américaines (acheter des bas
morceaux de boucherie plutôt que des pièces nobles, du lait en poudre plutôt que du lait frais,
etc.). »17 Cette fabrique du consentement au changement dirigé « vers le bas » réclame
toujours beaucoup de délicatesse dans la manière de procéder. Toute précipitation ou attaque
massive sont proscrites. Ainsi, dès 1996, un rapport publié dans le Cahier de politique
économique de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE)
faisait les préconisations suivantes pour liquider les services publics d’État en provoquant le
moins de réaction possible : « Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à
ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par
exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles et aux universités, mais il serait dangereux
de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus
d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement.
Cela se fait au coup par coup, dans une école et non dans un établissement voisin, de telle
sorte qu’on évite un mécontentement général de la population. »18

Obtenir le consentement non problématique à la dégradation peut aussi être
considérablement favorisé par une situation de départ qui, elle, est problématique, ou du
moins perçue comme telle. Toute situation humaine étant sous un angle ou sous un autre
problématique, il n’y a qu’à en accentuer certains aspects, noircir le tableau pour exiger des
« réformes » salvatrices. S’il le faut, on crée le problème par un sabotage intérieur, sous la
forme d’une diminution des budgets de fonctionnement, d’une dette publique savamment
gonflée (par la prise en compte des intérêts dans le calcul global), ou de toute forme de crise
planifiée, économique ou diplomatique, sociale, etc. Puis on propose une solution. Cette
solution proposée ne fera qu’empirer les choses, mais comme c’est la seule voie de
changement suggérée au groupe, il a l’impression d’une amélioration par simple changement
de position. Le simple fait de changer quelque chose produit l’impression de changer en
mieux, car le psychisme humain est ainsi fait qu’il envisage toujours positivement au début la
sortie d’une situation difficile. Ce réflexe est la conséquence d’un optimisme instinctif,
d’origine biologique, sans lequel l’être vivant ne saurait se maintenir en vie. Cet engouement
ne dure que jusqu’à ce que l’on se rende compte que c’était pour aller vers pire. Et alors une
autre solution est aussitôt proposée, qui ne fera à son tour qu’empirer la situation, mais qui
sera reçue provisoirement avec enthousiasme, et ainsi de suite à l’infini sans qu’il soit jamais
possible de revenir à l’origine du problème pour le régler réellement car on se trouve
continuellement déporté toujours plus loin de ses racines. La conduite du changement vise
ainsi à implanter dans les esprits un « C’était pire avant » systématique, interdisant tout
conservatisme ou retour en arrière, et ce, quelle que soit la situation, même la plus dégradée,
que l’on puisse connaître. Il s’agit d’induire une marche en avant forcée d’un point A vers un
point B, en programmant une sorte d’espoir aveugle et d’optimisme obtus pour le point B,
présenté comme forcément meilleur que le point A, passéiste et réactionnaire, le tout reposant
sur une bonne dose d’autosuggestion, de révisionnisme historique et de progressisme
idéologique.

16 Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois, Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens, Presses
Universitaires de Grenoble, 2002, p. 103.

17 Ibid., p. 30.

18 Centre de développement de l’OCDE, Cahier de politique économique n°13, 1996, « La faisabilité de
l’ajustement », par Christian Morrisson, p. 30 : http://www.cip-idf.org/IMG/pdf/ocde_n_13_.pdf

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Message par Patmos Mer 3 Juin 2009 - 18:38

Le Mind Control


Faisons encore un pas dans la régression mentale provoquée et le hacking
psychosocial. Chacun se souvient des propos de Patrick Le Lay, alors Président Directeur Général de TF1, sur « le temps de cerveau disponible » que sa chaîne de télévision vendait aux annonceurs publicitaires. Rien d’anecdotique dans cette formulation. Après le contrôle des émotions et des situations, l’ingénierie sociale s’est beaucoup intéressée au contrôle direct du cerveau, dans l’optique de court-circuiter le champ des représentations pour s’attaquer directement à la programmation du système nerveux dans sa matérialité la plus brute. Cette analogie entre cerveau et ordinateur, déjà perceptible dans la cybernétique, le cognitivisme et le Social Learning, s’appuie en fait sur le Learning tout court, c’est-à-dire les théories de l’apprentissage, au sens de « apprendre à un être vivant à se comporter de telle façon ». Pour
le dire frontalement, le Learning est la science du dressage et du conditionnement comportemental. Elle fut originellement testée sur des animaux de laboratoire, mais rapidement appliquée à l’humain dès les années 1940 au travers des recherches en Mind Control (contrôle mental), ou MK (Mind Kontrolle), menées dans le but de créer des
Candidats Mandchous et des soldats parfaits, ignorant la peur, insensibles à la douleur, etc.

Divers protocoles furent mis au point, s’appuyant sur les principes behaviouristes de « conditionnement classique », issus des travaux de Pavlov sur les réflexes conditionnés (stratégie directe et déterministe) et de « conditionnement opérant », issus des travaux de Skinner sur l’induction de comportements à partir du façonnage de
l’environnement (stratégie indirecte et tendancielle). Le jeu sur la récompense et la punition pouvant aller jusqu’à des actes de torture, on ne s’étonnera pas que le programme de recherche MK-Ultra, dont les dossiers ont été récemment déclassifiés par la CIA après avoir
été top-secrets pendant une cinquantaine d’années, ait fortement inspiré non seulement l’ouvrage déjà mentionné de Naomi Klein mais encore l’enquête très approfondie de Gordon Thomas, intitulée Les armes secrètes de la CIA — Tortures, manipulations et armes
chimiques. L’auteur y restitue l’historique complet du projet MK-Ultra, avec ses savants fous affairés autour de leurs cobayes humains, ou « sujets jetables », expliquant que la germanisation du terme control en Kontrolle était un clin d’oeil aux origines des scientifiques qui développèrent les premiers ces recherches, d’anciens nazis exfiltrés après la guerre aux États-Unis ou en Angleterre dans le cadre de l’opération Paperclip. Ainsi, depuis 1945 et dans la continuité de ce que les scientifiques du Troisième Reich avaient commencé de mettre au
point, de nombreuses expériences sur l’hypnose, les hallucinogènes, l’influence subliminale, le lavage de cerveaux et la re-programmation mentale furent (et continuent d’être) élaborées sur les individus et sur les masses à l’Institut Tavistock, au Massachusetts Institute of Technology (MIT), ou sur d’autres campus universitaires tels que Harvard. Le malheureux Ted Kaczynski, devenu célèbre sous le pseudonyme « Unabomber », en fut lui-même victime au début des années 60, alors qu’il était encore étudiant sous la direction de Henry A. Murray.

Plus récemment, on a vu naître de ces recherches une nouvelle discipline, le neuromarketing, fondée sur l’imagerie médicale du cerveau et visant explicitement à déclencher des pulsions d’achat irrépressibles par l’activation ciblée de certaines zones du système nerveux.

Le Mind Control est friand de métaphores informatiques et relatives à l’Intelligence Artificielle, son projet consistant à réécrire le programme comportemental d’une machine vivante mais sans que cette machine ne s’en rende compte. Piratage psycho-socio-biologique, où le code source du sujet cobaye a été craqué, puis effacé et reformaté par une entité
extérieure au sujet, qui s’est ainsi rendue propriétaire de l’inconscient du sujet et qui peut donc orienter son devenir. Un hacker s’est infiltré dans la mémoire, en a pris le contrôle, l’a reconfigurée selon ses plans, a implémenté de nouveaux habitus, de nouveaux algorithmes
comportementaux et pilote désormais la machine humaine à distance. Mais surtout, il a effacé toute trace de son effraction et de sa manipulation. La philosophie du Mind Control, l’emprise totale sur un être vivant, emprise autorisée par la réduction de cet être à une machine
computationnelle simplement animée d’entrées et de sorties d’information (input et output), a ainsi infusé toute la politique moderne, progressivement réduite à la gestion de flux quantitatifs. La cybernétique, même quand elle se veut « humaniste » dans les conférences de
la Fondation Macy (1946-1953) ou dans le rapport Meadows du Club de Rome (1972), ne peut s’empêcher de chercher à réduire l’incertitude à zéro et donc à produire un effet de « chosification » du vivant.

Ces diverses approches de la gestion des groupes humains ont toutes en commun de produire des effets de nivellement par le bas. À chaque fois, il s’agit de contourner le lobe frontal du cerveau, le néocortex, siège du langage et des fonctions dialectiques, pour prendre directement le contrôle des fonctions pré-linguistiques : les réflexes primitifs du cerveau
reptilien, et les émotions dans le système limbique. Il s’agit de rendre impossible la sublimation, c’est-à-dire de désirer des mots plutôt que des objets, et de maintenir toute la vie entre deux états mentaux simplifiés pré-langagiers, dérivés des deux émotions primitives que sont la peur et l’excitation érogène. Cette atrophie du champ psychique génère évidemment toute une gamme d’états dépressifs et de pathologies mentales diverses, que l’on peut rassembler sous les termes de désymbolisation, de perte de Sens et de structure mentale. Mais pour parvenir à ses fins, à savoir la construction d’un système social totalement sûr et prévisible, l’ingénierie politique des pays développés n’a pas eu d’autre choix que de considérer l’humain comme moins qu’un animal : comme un simple objet plastique et à disposition pour le recomposer à loisir.



Le virtualisme


Cette plasticité autorise toutes les transgressions et réécritures du réel. En ingénierie politique, quand le comportement réel d’une population, par exemple au moment d’un vote, ne correspond pas aux prévisions du pouvoir, un lissage virtuel vient réécrire et corriger ce réel pour l’ajuster à la prévision. Ce lissage peut prendre plusieurs aspects. Le plus brutal
consiste à faire comme si on n’avait rien vu et à ne pas tenir compte des résultats du scrutin.
Les peuples disent « Non » à un référendum, mais on fait comme s’ils avaient dit « Oui ».

Malheureusement, une distorsion des faits aussi énorme révèle la vraie nature du pouvoir en place. Un bout de réel apparaît, la virtualisation n’est pas parfaite. Il est évidemment plus subtil de noyer le trucage des résultats dans des procédures juridiques, comme ce fut le cas pour les élections présidentielles de 2000 aux États-Unis. À l’avenir, la dématérialisation du vote et le remplacement des urnes et des bulletins par des bits numériques faciliteront considérablement le trucage systématique des scrutins et la réécriture décomplexée du réel. À
titre de mise en garde, les études menées par Chantal Enguehard, chercheuse en informatique au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), ont déjà mis en évidence des falsifications introduites par les machines à voter électroniques dans les scrutins présidentiels, législatifs et municipaux de 2007 et 2008 en France19.

La réécriture d’un réel qui ne convient pas aux prévisions s’inscrit dans ce fantasme de prédictibilité et de réduction absolue de l’incertitude, fantasme de sécurisation maximum du système qui caractérise la politique quand elle est sous influence « scientifique ». Si ce fantasme sécuritaire semble légitime dans le champ scientifique, il induit dans le champ sociopolitique des effets collatéraux que l’on peut résumer ainsi : aspiration à un contrôle total du réel, donc réification générale, chosification, transformation des sujets en objets et du
vivant en non-vivant. Le réel étant, selon la définition topologique et structurale de Lacan, « ce qui ne se contrôle pas », l’ingénierie sociale vise donc ni plus ni moins qu’à abolir le réel.
Au profit de quoi ? Au profit d’une déréalisation parfaitement contrôlée, ce que Baudrillard appelait un simulacre (ou une simulation). En termes topologiques, le réel n’est donc pas une chose ou une substance (pas d’ontologie), mais une place, une position. N’importe quoi peut
être en position de réel, dès lors que l’on bute dessus et qu’on ne le contrôle pas. À ce titre, même du virtuel peut être en position de réel, le « vrai » virtuel n’étant pas le contraire du réel, mais l’abolition de la distinction entre les deux. Le réel est ainsi l’autre nom de l’antagonisme originel qui fonde nos vies psychiques, la contradiction fondamentale des
choses qui pose une limite à notre volonté de puissance. Dans le champ politique, le réel c’est donc tout ce qui est en position de contre-pouvoir. C’est donc aussi tout ce qui fait peser une menace sur la sûreté et la sécurisation de mon pouvoir, en tant que je le voudrais central et
exclusif.

Le corpus de recherches initié par Michel Foucault et Giorgio Agamben montre en détail comment cette mutation sécuritaire de la politique suit une logique carcérale. La réflexion du pouvoir politique se limitant aujourd’hui aux moyens de sécuriser totalement la gestion des populations, ce sont désormais des experts en criminologie (parfois membres de sociétés discrètes) qui prennent place auprès des conseillers les plus proches du pouvoir exécutif du pays. Les élites dirigeantes cherchant à abolir tout contre-pouvoir et toute contradiction, il va de soi que la surveillance permanente et l’ingénierie normative des groupes priment sur le débat d’idées contradictoires. Aux États-Unis, la loi HR.1955 qui criminalise les partisans d’idées non conformes sans qu’il y ait eu délit en acte, ou en France les lois Perben, illustrent cette dérive concentrationnaire de la société et du champ politique.

L’annihilation de toute contradiction, ou mieux, la mise en scène de pseudos contradictions, de pseudos luttes de pouvoir et de pseudos alternances qui donnent l’impression de sauver le réel politique mais en le vidant de toute sa substance, cette sécurisation du champ politique par la fiction est le but exclusif poursuivi en 2009 par nos modernes conseillers du Prince, consultants politiques, spin-doctors et grands architectes du
corps social qui passent leur temps à orienter la perception du réel et à bâtir des structures groupales en formes de pyramides, dont ils seront « l’oeil qui voit tout » au sommet. La revue d’analyses stratégiques De Defensa a qualifié de « virtualisme » cet état où la perception du
champ politique est volontairement déconnectée du réel20. Le règne contemporain des pseudos antagonismes, présentant les signes extérieurs de la contradiction mais dont les polarités apparemment engagées dans un rapport de force sont en réalité de connivence ou
sous contrôle de l’étage au-dessus, nous fait ainsi entrer dans l’ère de la virtualisation sécuritaire et de l’abolition du réel en politique.

19 Le Nouvel Observateur, 8 juillet 2008, « Une étude pointe les failles du vote électronique » :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20080708.OBS2090/une_etude_pointe_les_failles_du_vote_electronique.html

20Dedefensa.org, 23 octobre 2004, « Le virtualisme est désormais identifié à Washington : faith-based
community contre reality-based community », par Philippe Grasset :
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=1250

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Message par Patmos Mer 3 Juin 2009 - 18:39

La guerre contre-insurrectionnelle


Dans leur travail de virtualisation du champ politique, les ingénieurs sociaux se sont beaucoup inspirés des méthodes de la guerre contre-insurrectionnelle. Fabriquer le consentement du peuple exige de savoir contourner, neutraliser, annihiler les risques de révoltes de sa part. Face aux diverses insurrections qui ont émaillé le 20ème siècle, guerres de
décolonisation, révolutions, guérillas, soulèvements et conflits sociaux déstabilisant le pouvoir, des officiers militaires de divers pays ont cherché à formaliser des tactiques de contre-insurrection, autrement dit les techniques de la répression réussie de toute forme de
résistance populaire au pouvoir, si possible permettant de tuer la contestation dans l’oeuf avant même qu’elle n’apparaisse. Les manuels les plus connus sont ceux de Roger Trinquier, La guerre moderne, David Galula, Contre-insurrection : théorie et pratique, et Frank Kitson,
Low-intensity operations : subversion, insurgency, peace-keeping21.

Le général britannique Frank Kitson (né en 1926, aujourd’hui à la retraite) a occupé les fonctions et obtenu les décorations les plus hautes, dont « Commander-in-chief, Land Command » (CINCLAND) de l’armée royale de 1982 à 1985, général aide-de-camp de la reine Elizabeth II de 1983 à 1985, et Grande Croix de Chevalier de l’Ordre de l’Empire britannique. Comptant des années d’expérience sur le terrain et de nombreux faits d’armes (Kenya, Malaisie, Irlande du nord, Malouines), il a rédigé un manuel dans lequel il consigne une synthèse des méthodes à employer par un corps d’armée qui cherche à s’imposer à une population locale qui lui résiste. Ce livre aux tirages confidentiels n’a jamais été traduit dans
notre langue et nous n’en connaissons que cinq exemplaires dans les bibliothèques universitaires françaises (voir le catalogue SUDOC). De fait, la diffusion à un large public de ce texte pourrait à elle seule faire basculer des équilibres géopolitiques entiers. Le journaliste d’investigation Michel Collon nous résume ainsi le contenu de ce Graal de la pensée
politique : « Tout général qu’il soit, Kitson considère que la répression militaire et policière classique n’a aucune chance de réussir sans une "campagne pour gagner les coeurs et les esprits", qu’il appelle "guerre psychologique stratégique". Que recouvre ce terme
mystérieux ? Cela se clarifie quand on examine l’ensemble des méthodes prônées, et utilisées, par Kitson :

— Former tous les cadres importants des ministères (Armée, Affaires
étrangères…) aux techniques de "psy ops" (manipulations psychologiques de l’opinion).

— Monter des "pseudo-gangs" qui recueilleront un maximum d’informations. Mais qui, surtout,
en menant des "coups" attribués à l’ennemi, permettront de le discréditer.

— Employer les "forces spéciales" (SAS) pour réaliser des attentats qui seront attribués à l’ennemi afin d’augmenter la tension et justifier la répression. — Créer des diversions, par exemple en provoquant une "guerre de religions".

— Fabriquer de faux documents ("black propaganda")
qui seront attribués à l’ennemi afin de le discréditer. — Infiltrer des agents, ou recruter des traîtres (par chantage ou corruption), au sein des organisations de l’adversaire toujours afin de le discréditer, voire de provoquer des scissions.

— Militariser l’info de la BBC et y censurer totalement le point de vue adverse. Filtrer l’information à destination de la presse internationale, et s’y assurer des complicités. Fournir des documents photographiques pour
influencer l’opinion. Utiliser des journalistes comme espions sur le terrain.

— Utiliser la musique pour attirer des jeunes avec un message apparemment "dépolitisé".

— Mettre en place et populariser de faux mouvements "spontanés", présentés comme neutres et indépendants, en réalité financés et téléguidés afin de diviser et affaiblir le soutien au camp
adverse. »22

Kitson passe ainsi en revue tout l’arsenal de la politique actuelle : la création de faux ennemis, de faux amis, de faux problèmes et de fausses solutions au moyen de fausses perceptions induites par de faux attentats terroristes (dits false-flags ou « sous fausse bannière » dans le jargon militaire) et de fausses informations (propagande noire, entièrement
fausse, ou grise, mélange de vrai et de faux pour mieux faire passer le faux), toutes ces mises en scène pouvant être résumées sous l’abréviation de « psyops », pour « opérations psychologiques ». Comme le soulignent Christian Harbulot et ses co-rédacteurs dans La guerre cognitive, le mensonge, le faux, la manipulation, le simulacre, le leurre et la ruse sont les outils immémoriaux de la politique, en tant que guerre mentale des images, des mots et des représentations pour le contrôle des esprits. Sun-Tzu écrivait déjà : « Tout l’art de la guerre est basé sur la duperie »23, et Machiavel évoquait les « moyens extraordinaires » dont le
Prince peut faire usage. Plus récemment, le général Francart nous expose de manière très détaillée dans La guerre du sens, sous-titré Pourquoi et comment agir dans les champs psychologiques, comment la propagande doit s’inspirer des méthodes de communication publicitaire pour obtenir le consentement, voire les faveurs, des populations visées. Et en effet, c’est au 20ème siècle que la déréalisation du champ politique a atteint son apogée grâce aux médias de masse, en particulier la télévision, outil merveilleux de contrôle social, espion infiltré jusque dans les chambres des adolescents, qui est venu façonner les perceptions et mettre en forme la vision du monde de millions de citoyens. La télévision, principal vecteur des psyops, a permis et permet encore de faire entrer des populations entières dans une réalité virtuelle entièrement construite par le pouvoir.

21 Frank Kitson, Low-intensity operations : subversion, insurgency, peace-keeping, Faber and Faber, 1971.

22 Eva Gollinger, Code Chavez — CIA contre Venezuela, préface de Michel Collon, Éditions Oser Dire, 2006, p.
24.

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Message par Patmos Mer 3 Juin 2009 - 18:39

Le reality-building


Le reality-building, la science de la construction de la réalité, n’a aucune existence officielle comme théorie ou pratique constituée. Mais, un peu à l’image de ces singularités cosmiques que sont les trous noirs, il est possible d’en inférer l’existence à partir des effets qu’il produit. Les analyses que Christian Salmon rassemble dans Storytelling nous mettent sur la piste. En effet, le storytelling, théorie en vogue chez les consultants en politique, en management et en marketing, assume déjà pleinement que le leadership et la direction de groupe soient fondés sur le fait de « raconter des histoires ». Ces histoires que l’on raconte peuvent être indexées sur le réel, s’appuyer sur des faits objectifs, mais pas forcément. Ici, la vérité et les faits réels sont secondaires. Le storytelling repose essentiellement sur l’élaboration d’une bonne fiction, une fiction enthousiasmante, qui parle au coeur et à l’émotion et qui applique des schémas narratifs et des structures scénaristiques ayant déjà fait leurs preuves dans la littérature ou le cinéma. L’imagerie et les mises en scènes spectaculaires visent à faire rêver et à produire à la demande tel ou tel type d’émotion dans le public, de manière à s’assurer la prévisibilité de son comportement et à garder le contrôle du système.

Non pas répondre aux réactions du peuple, mais les créer carrément, afin d’avoir toujours un coup d’avance sur lui. Un article du Monde notait ainsi que la campagne de Barack Obama pour les présidentielles états-uniennes inspirait considérablement les conseillers de Nicolas Sarkozy : « Obama, c’est l’ "entertainment" en politique, analyse Christophe Lambert,
communicant, membre de la cellule stratégique de l’UMP. Il applique les lois du cinéma à la politique. Un bon acteur, une bonne histoire, un bon récit. Obama, c’est la cohérence entre le héros et un scénario. C’est une superproduction politique, l’histoire d’un héros qui incarne la promesse d’une Amérique nouvelle. Il a compris, comme Nicolas Sarkozy, qu’il fallait faire de la politique un spectacle. (…) L’équipe d’Obama ne laisse rien au hasard. Même lorsque le spectateur croit à la spontanéité, même lorsque ce sont de simples citoyens qui interviennent, tout a été préparé en amont par les équipes d’Obama. (…) "Les Américains n’ont pas peur de
l’émotionnel. En France, sur cette question, on est encore mal à l’aise, note M. Lambert. Et c’est pourtant le registre le plus fort. L’émotion, la famille, éventuellement les drames : les Américains utilisent tout ce qui donne de l’épaisseur à une marque." Car les communicants parlent désormais de la "marque" d’un candidat, la "marque Obama", la "marque
Sarkozy". »24

Sans doute conforté par les progrès des technologies audio-visuelles et informatiques, il semble que le marketing politique fasse un usage toujours croissant de la fiction. En ce sens, le reality-building, qui vise à prendre la plus grande liberté possible à l’égard du réel, n’est que le concept radicalisé, désinhibé, poussé à son terme de la propagande et du storytelling : on ne se contente plus de raconter une histoire, on projette de faire rentrer complètement autrui dans une réalité virtuelle que l’on a construite de A à Z. Le journaliste politique Ron Suskind rapportait en 2004 la conversation qu’il avait eue un jour avec un conseiller de Georges W. Bush : « Pendant l’été 2002, après que j’eus écrit un article dans Esquire que la Maison Blanche n’aima pas au sujet de l’ancienne directrice de la Communication de Bush, Karen Hughes, j’ai eu une discussion avec un conseiller senior de Bush. Il m’exprima le déplaisir de la Maison Blanche, puis il me dit quelque chose que je n’ai pas entièrement
compris à ce moment-là — mais qui, je le crois maintenant, concerne le coeur même de la présidence de Bush. Le conseiller me déclara que les types comme moi étaient "dans ce que nous appelons la communauté fondée sur le réel", qu’il définissait comme les personnes qui "croient que les solutions émergent de l’étude judicieuse de la réalité discernable."

J’acquiesçai, et murmurai quelque chose sur les principes de la raison et de l’empirisme. Il me coupa net. "Ce n’est plus la façon dont fonctionne le monde désormais", continua-t-il. "Nous sommes désormais un empire, et quand nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudierez cette réalité — de manière judicieuse, sans aucun doute — nous agirons à nouveau, créant d’autres nouvelles réalités, que vous pouvez étudier également, et c’est comme ça que les choses se règleront. Nous sommes les acteurs de l’Histoire… et vous, vous tous, il ne vous restera qu’à tout simplement étudier ce que nous faisons."»25

Le malaise provoqué par ces propos vient de ce que l’on assiste à la transgression décomplexée d’un tabou. Quelque chose de sacré se trouve piétiné sous nos yeux. Et en effet, le reality-building n’hésite pas à transgresser la Loi fondamentale de la condition humaine, la Loi ultime de nos vies, c’est-à-dire l’affrontement au réel, le fait qu’il subsiste toujours
quelque chose « qui ne se contrôle pas ». Chacun, quelle que soit sa position dans la hiérarchie sociale, doit se soumettre à cet arbitre, à cette autorité fondamentale et fondatrice que, par définition, personne ne contrôle et qui reste donc totalement impartiale et incorruptible. Nous sommes tous égaux face au réel. Or, l’ingénierie sociale vise justement à
échapper à cette commune condition humaine pour élaborer une forme de vie et de politique inégalitaire, où le sommet de la pyramide se détacherait complètement de la base, où le fantasme du dominant prendrait la place du réel pour devenir la Loi exclusive du dominé. Ce
vieux rêve de mettre son propre désir à la place du réel, rêve de pouvoir réaliser tous nos fantasmes, d’abolir toutes les limites et tout ce qui résiste à notre désir, est lui-même un effet de notre condition d’humains, trop humains, pour qui la perception du réel est toujours découplée du réel lui-même. L’Homo Sapiens n’est effectivement pas en contact direct avec le réel. Son rapport au réel est toujours médiatisé par une construction perceptive, une représentation, que l’on appelle la réalité. Comme l’a thématisé Alfred Korzybski dans sa Sémantique générale, le rapport entre le réel et sa représentation est exactement sur le modèle
du territoire et de sa carte. Certes, nous vivons dans un territoire réel, mais il faut intérioriser une carte de ce territoire, donc une représentation de ce réel, pour y survivre. La construction de la carte se fait au moyen de signes. Or, l’arbitraire du signe mis en évidence par Ferdinand
de Saussure, le fait que les signes n’aient aucun rapport naturel avec ce qu’ils désignent, oblige à ce que toute construction de sens soit conventionnelle, donc culturelle, historique, relative et négociable. L’humain vit donc dans un paradoxe, avec un pied dans une réalité
plastique et constructible, représentation sémantique d’un réel, lui, incontrôlable, immaîtrisable et asémantique où il pose l’autre pied.

À défaut de construire directement le réel, on peut donc chercher à s’en approcher de manière asymptotique en construisant une réalité. Ce sont les divers moyens d’y parvenir que la théorie constructiviste a analysés, notamment dans l’ouvrage collectif L’invention de la réalité, de l’école dite de Palo Alto et dont Paul Watzlawick est le membre le plus connu. Du
constructivisme ont été tirées de nombreuses applications stratégiques visant à éliminer toute forme de contestation. Ainsi, une technique courante dans le milieu de l’entreprise, le « message multiplié », consiste à orchestrer par des mémos internes la circulation d’une même
information avec des petites variantes et par des canaux différents pour élaborer un paysage informationnel apparemment décentralisé et non concerté, une réalité ressemblant au réel, mais fondamentalement univoque et consensuelle, d’où le réel a été en fait évacué. À la
limite, qu’il y ait dissension effective dans le groupe, voire conflit déclaré, passe encore, mais il ne doit en aucun cas être perçu. D’autres techniques de hacking social reposent sur l’inversion systématique du sens des mots et l’élaboration de syntagmes contradictoires dans
les termes, paralysant la réflexion critique. Cette activité de construction linguistique d’une réalité non polémique, réalité purement positive, dont toute négativité a été évacuée, Georges Orwell l’avait, en son temps, baptisée la Novlangue. Reprenant le témoin, Eric Hazan, dans LQR : la propagande du quotidien, met en évidence les altérations intentionnellement déréalisantes que le pouvoir gestionnaire contemporain fait subir au langage, qui n’ont d’égal que celles analysées par Victor Klemperer dans LTI : la langue du IIIème Reich. Dans le
même esprit, Stuart Ewen rapporte ces conseils de marketing publicitaire : « Pour vendre la culture marchande, il fallait en proposer une vision épurée de toute cause de mécontentement social. (…) Helen Woodward, qui faisait autorité en matière de rédaction publicitaire dans les
années vingt, disait que pour écrire une annonce efficace le concepteur devait éviter religieusement l’univers de la production. "Quel que soit le produit que vous devez faire valoir", recommandait-elle "n’allez jamais voir l’endroit où il est fabriqué... Ne regardez jamais travailler les gens... Parce que, voyez-vous, quand vous connaissez la vérité de n’importe quoi, la vérité réelle et profonde, il devient très difficile de composer la prose légère et superficielle qui va faire vendre cette chose-là. (L H J, 1922)". »26

On le voit, le marketing repose souvent sur une bonne dose de double-pensée, au sens de Orwell, c’est-à-dire d’autosuggestion. La suggestion, et surtout l’autosuggestion, d’une réalité fictive qui enchante ce dont on fait la promotion ou qui dénigre exagérément un adversaire, fait partie des techniques de propagande de base communes aux régimes totalitaires et aux écoles de « force de vente ». Dans Les Falsificateurs, l’écrivain et directeur d’entreprise Antoine Bello, fondateur de la multinationale Ubiqus et soutien revendiqué de Nicolas Sarkozy, imagine une organisation secrète internationale, le Consortium de Falsification du Réel (CFR), dont le travail consiste, sous le couvert de cabinets de
consultants, à réécrire l’histoire mondiale à des fins manipulatoires. Oeuvre aux confins de la fiction et de l’autobiographie, illustrant une fois de plus les liens qui unissent politique et gestion managériale dans la guerre contemporaine au réel. Dans tous les cas, il s’agit d’enfermer la subjectivité, soi-même ou autrui, dans une construction mentale aux dimensions d’une réalité virtuelle complète ; mais pour que l’illusion tienne, le geste de la construction intentionnelle doit être soigneusement dissimulé. Il faut parvenir à essentialiser et naturaliser la construction sociale et linguistique, aussi délirante soit-elle, faire en sorte qu’elle soit LA réalité, unique et incontestable. Ce qui est fantasme pour les uns devient alors loi pour les autres. En bref, « Circulez, y’a rien à voir ».

L’affaire de Tarnac et des sabotages de lignes SNCF, décidément un cas d’école pour évaluer le niveau de virtualisme, de suggestion et d’autosuggestion, atteint par le pouvoir, est ainsi analysée par le sociologue Jean-Claude Paye : « La position de la ministre de l’Intérieur,
Mme Alliot-Marie, est particulièrement intéressante : "Ils ont adopté la méthode de la clandestinité. Ils n’utilisent jamais de téléphones portables et résident dans des endroits où il est très difficile à la police de mener des inquisitions sans se faire repérer. Ils se sont arrangés pour avoir, dans le village de Tarnac, des relations amicales avec les gens, qui pouvaient les prévenir de la présence d’étrangers." Mais la ministre en convient : "Il n’y a pas de traces d’attentat contre des personnes." (…) Ne pas avoir de téléphone portable devient un indice établissant des intentions terroristes. Rétablir le lien social est également un comportement incriminé, puisque cette pratique permet de poser un cran d’arrêt au déploiement de la toutepuissance de l’État. Dans ces déclarations, la référence aux faits, en l’absence de tout indice matériel probant, ne peut être intégrée rationnellement et engendre une phase de délire, une reconstruction du réel avec l’image du terrorisme comme support. Ce processus est également visible dans les rapports de police, dans lesquels s’opère, au niveau du langage, toute une reconstruction fantasmatique de la réalité. Ainsi, comme indice matériel prouvant la
culpabilité des inculpés, la police parle de "documents précisant les heures de passage des trains, commune par commune, avec horaire de départ et d’arrivée dans les gares". Un horaire de la SNCF devient ainsi un document particulièrement inquiétant, dont la possession implique nécessairement la participation à des dégradations contre la compagnie de chemins de fer. (…) Le pouvoir a la possibilité de créer un nouveau réel, une virtualité qui ne supprime pas mais qui supplante les faits. La faiblesse du mouvement social, la faillite de la fonction symbolique expliquent l’absence de frein opposé à la toute-puissance de l’État qui se montre en tant qu’image englobante, en tant que figure maternelle. À un ordre social qui se révèle contradictoire se substitue une structure psychotique, un ordre qui supprime tout conflit, toute possibilité de confrontation avec le réel. »27

Dans cette réalité construite de toutes pièces, il importe peu que le sabotage des caténaires ait déjà été revendiqué par un groupe écologiste allemand…28 Toute opération de marketing politique, de façonnage des perceptions et de construction de la réalité, a pour finalité d’abolir le réel, donc ultimement de dépolitiser le débat, au moyen de la mise sur
pieds d’un système de leurres et de feintes. Le rôle de la désinformation (intox et deception), également crucial dans le domaine militaire et dans celui des renseignements, consiste à capter et distraire l’attention, faire diversion en orientant les perceptions sur de faux dangers pour occuper le temps de cerveau disponible à de fausses alertes et envoyer l’ennemi sur de fausses pistes, par exemple en inventant des terroristes et en fabriquant des preuves, si besoin est. Au niveau politique, ce dispositif n’a qu’un but, ne jamais aborder la seule question sérieuse, la question qui fâche, c’est-à-dire la lutte des classes, les écarts de richesse entre classes sociales et les efforts pour résorber ces écarts.

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Message par Patmos Mer 3 Juin 2009 - 18:40

Un autre exemple de façonnage dépolitisant des perceptions fut l’introduction du communautarisme ethnique en France par le Front National au début des années 1980.
Probablement inconscient du rôle d’idiot utile qu’on allait lui faire jouer dans ce vaste plan d’ingénierie des perceptions, le FN a eu comme impact sociétal d’implanter durablement la perception de l’apparence physique dans le logiciel de la culture politique française. Avant le Front National, la couleur de la peau ou le type ethnique étaient certes perçus, mais
n’entraient pas dans la composition du discours politique. Ces données biométriques étaient reléguées au second plan de la perception d’autrui, à un niveau anecdotique, elles n’étaient pas « politiquement » perçues, car c’était la classe sociale qui servait de discriminant quasi exclusif. En l’espace de quelques mois, aux alentours des années 1983-84, sous l’influence conjuguée du Front National et d’une élite politico-médiatique complice et trop heureuse de faire prendre durablement le leurre en orchestrant de faux débats par la création de SOS Racisme comme faux remède à un faux problème, les gens se sont mis à se regarder dans la
rue en remarquant soudainement la couleur de la peau, le type ethnique, et en se positionnant « politiquement » à partir de ces caractéristiques, en prenant parti pour ou contre, en entretenant un débat, avec soi-même ou les proches, bref en mobilisant du temps d’attention sur ces questions. Le faux problème de l’apparence physique était créé. Dans les médias ou
les repas de familles, on ne parlait plus des pauvres et des riches, mais des blancs et de leurs « potes » colorés. Le degré zéro de la pensée politique était atteint, l’attention était détournée de la question du capital, le leurre avait rempli son rôle. Une nouvelle réalité politique venait d’être construite, dans laquelle la couleur de la peau et le type ethnique se mettaient à jouer un rôle plus important que les revenus et le salaire.

Des variantes de ce tour de passe-passe existent, mais le communautarisme, en tant qu’ingénierie des perceptions, repose toujours sur la même méthode : afin d’estomper la perception des grosses différences gênantes sur le plan politique, c’est-à-dire les différences de capital, on dramatise les différences sans importance sur le plan politique, notamment les différences de genre, d’orientation sexuelle et d’affiliation religieuse, on les souligne, on les exacerbe de sorte qu’elles occupent tout le champ de la perception et de l’attention. Les grosses différences réelles subsistent, mais dans un état non perçu, donc comme si elles
n’existaient pas, ou alors mêlées à d’autres, donc diluées et plus difficiles à saisir. Cette accentuation des différences secondaires au plan politique permet également de briser les solidarités au sein des classes populaires et moyennes, diviser les pauvres entre eux, les dresser les uns contre les autres pour les affaiblir.

23 Sun-Tzu, L’art de la guerre (Chapitre 1 ; verset 17), Éditions Flammarion, 1972, p. 95.

24 Le Monde, 4 novembre 2008, « La campagne de M. Obama inspire les conseillers de M. Sarkozy », par Sophie Landrin : http://forum-anticapitaliste.org/comments.php?DiscussionID=855

25 New York Times, 17 octobre 2004, « Without a doubt — Faith, Certainty, and the Presidency of George W. Bush », par Ron Suskind :
http://www.nytimes.com/2004/10/17/magazine/17BUSH.html?ex=1255665600&en=890a96189e162076&ei=5090&partner=rssuserland

26 Stuart Ewen, op. cit., pp. 87-88.

27 L’Humanité, 29 décembre 2008, « L’affaire de Tarnac : un ordre psychotique », par Jean-Claude Paye :
http://www.humanite.fr/2008-12-29_Tribune-libre_L-affaire-de-Tarnac-un-ordre-psychotique

28 Le Point, 15 décembre 2008, « Des Allemands revendiquent les sabotages contre les lignes SNCF » :
http://www.lepoint.fr/actualites-societe/des-allemands-revendiquent-les-sabotages-contre-les-lignessncf/920/0/300069



Le management négatif


Diviser pour régner. En tant qu’arme de destruction cognitive massive, le
communautarisme introduit dans une population donnée une pluralité de codes culturels qui brisent ses lignes de communication, préalable à sa désorganisation tactique. Favoriser l’hétérogénéité et l’individualisation des codes, atomiser, segmenter et casser les lignes de transmission, pour aboutir à la rupture de la coordination des parties et à l’impossibilité de
s’organiser. Au sein de l’espèce humaine, tout repose sur l’organisation des groupes.

L’individu n’est qu’une abstraction, seuls les groupes existent : la famille, le village, le clan, la tribu, les amis, les collègues, la classe sociale, le parti, le syndicat, la nation, l’ethnie, les coreligionnaires, l’espèce dans sa globalité, etc. L’Homo Sapiens ne vit qu’en groupes, il est intrinsèquement grégaire, c’est un « animal politique », comme le notait Aristote. Le
management est la science de l’organisation consciente des groupes, c’est-à-dire le geste politique à l’état pur, qui précède même le débat sur les idées. Or, dès lors que l’on connaît les dynamiques profondes de l’organisation des groupes, on connaît également les dynamiques profondes de la désorganisation des groupes. S’appuyant sur les découvertes de la psychologie sociale, notamment la théorie des jeux, le management s’est beaucoup intéressé au décorticage minutieux des mécanismes de la prise de décision et des phénomènes de l’engagement dans l’action. Un bon manager, un bon leader sait évidemment comment galvaniser ses troupes et les pousser à l’action efficace, mais il sait aussi comment inhiber la prise de décision et l’engagement dans l’action, donc comment paralyser un groupe ennemi, prélude à sa dislocation, puis à sa disparition. La partie cachée du management et du politique, la partie un peu honteuse car franchement machiavélique, c’est donc l’art de désorganiser les groupes, l’art d’atomiser, de morceler, de fragmenter les collectifs, donc l’art d’instiller de l’individualisme. Cette « masse noire », qui se devine entre les lignes dans les enseignements de management classique, est par contre totalement explicitée dans des séminaires privés et confidentiels, réservés aux cadres les mieux placés des structures de pouvoir, en particulier dans le renseignement (intelligence économique, espionnage industriel, militaire, diplomatique, etc.).

Le management est donc l’art d’organiser les « groupes amis » — management positif ; et l’art de désorganiser les « groupes ennemis » — management négatif. En politique, la maîtrise de cet art est plus importante que les idées elles-mêmes et que le débat sur ces
idées. Car en effet, l’infrastructure des idées, c’est la capacité d’organisation des groupes humains qui les supportent. Pour rendre impossible l’expression de telle idée sans jamais la censurer explicitement, il suffit de désorganiser le groupe qui la soutient. La censure indirecte, par désorganisation, découragement, démotivation du groupe est une stratégie de contournement qui a fait ses preuves. Le programme Cointelpro, développé à partir de 1956 par les renseignements américains pour lutter contre les « ennemis intérieurs », reposait presque entièrement sur cet art de la décohésion provoquée. Un groupe disloqué ou juste incapable de s’organiser n’est plus en mesure de soutenir telle idée ou telle valeur. Avant même de polémiquer sur les idées et les valeurs, il faut donc déjà réfléchir à la capacité de soutenir, propager, diffuser des idées, des valeurs, des représentations. Autrement dit, le débat sur l’organisation du groupe précède le débat sur les idées à défendre. Qui sait organiser et désorganiser les groupes humains détient le pouvoir suprême. Car il détient le pouvoir de faire exister ou non les idées. Donc le pouvoir de produire ou d’éteindre les comportements.
L’architecture sociale commande aux idées, qui commandent aux comportements, qui construisent la réalité.

Avant d’analyser plus précisément le management négatif, présentons les
fondamentaux du management positif. Un groupe est un ensemble. Chez Lacan, les groupes humains peuvent se comprendre dans les termes de la logique ensembliste, ou théorie mathématique des ensembles. Lacan distingue au moins quatre modes d’organisation, modes relationnels qu’il appelle des discours : le discours du maître, où le chef domine ; le discours de l’hystérique, où l’individu domine ; le discours universitaire, où le savoir domine ; le discours analytique, où l’incertitude domine. (Lacan a aussi mentionné une fois dans son oeuvre un cinquième discours, celui du capitaliste, qui nous semble être une variante de celui
de l’hystérique.) La formation d’un ensemble humain, donc l’organisation d’un groupe, requiert de soumettre les individus à une hiérarchie verticale, à un discours du maître, une autorité, une Loi, un phallus symbolique en position d’exception par rapport aux membres du groupe. Ce rapport de tous les individus à une autorité transcendante est le seul moyen pour que les individus de ce groupe se perçoivent comme unifiés avant d’être des individus, donc comme les membres d’un seul organisme, condition sine qua non pour assurer leur cohésion
systémique, leur solidarité et leur efficacité dans l’action. C’est ainsi que leur multitude sera coordonnée et qu’ils agiront « comme un seul homme ». Au risque du jeu de mots, organiser un groupe, c’est toujours le faire reposer sur des valeurs que l’on rassemble sous le terme de
« virilité » : structure, discipline, encadrement, autorité, cohésion et solidarité. De fait, pendant des millénaires, la passion masculine a toujours été d’organiser des groupes, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, le phénomène organisationnel n’ayant pas de contenu
intrinsèque. Ce que Lacan appelle être « tout-phallique », c’est se reconnaître dans un ensemble, une communauté plus grande que nous et à laquelle nous sommes prêts à sacrifier notre vie individuelle car nous n’existons pas en dehors d’elle. Dans cette optique, il n’y a de jouissance à être que collective, il n’y a de sens à la vie qu’en commun, ce qui rend l’individu capable de se battre jusqu’à la mort pour défendre les idées de son groupe de référence. « Les valeurs de mon groupe méritent que je puisse me battre jusqu’à la mort pour elles, la vie du groupe passe avant la mienne », telle est la maxime des groupes en bonne santé, dont l’Oedipe est bien portant. Pour qu’il y ait organisation durable et efficace, il suffit d’être prêt à mourir pour ses idées.

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Message par Patmos Mer 3 Juin 2009 - 18:41

La théorie de la Jeune-Fille


À un niveau d’analyse structural (ou « archétypal »), la fonction phallique du psychisme c’est donc la capacité organisationnelle d’unifier une multitude, l’antiindividualisme par excellence. À l’opposé, désorganiser est synonyme d’individualiser, dépolitiser, faire perdre le sens du collectif, rompre la solidarité et la cohésion, pousser à « jouer perso ». Manager négativement pour désorganiser un groupe ennemi suppose par conséquent de le faire entrer dans un processus que Lacan appelle « pas-tout-phallique ». Il s’agit d’un processus critique où l’autorité transcendante assurant la cohésion du groupe sera contestée au nom de l’oppression qu’elle fait peser sur les droits des individus à jouir individuellement. Or, il se trouve que cette exigence de jouissance individuelle et cette contestation de l’autorité du Père sont les comportements typiques suggérés et requis par le marché et la consommation.

Pour le collectif Tiqqun, la figure de la « bimbo » est l’incarnation par excellence de cette dépolitisation mercantile et consumériste. Figure de l’individu désorganisé, du pur individu, pourrait-on dire, la Jeune-Fille est l’entropie personnifiée. On serait cependant en droit de se demander pourquoi l’humain dépolitisé se trouve ici qualifié de « jeune » et de
« fille » ? N’y a-t-il pas un racisme anti-jeunes et une misogynie à l’origine de cela ? Tiqqun répond à ces critiques en replaçant les choses à un niveau d’analyse archétypal et symbolique : « Entendons-nous : le concept de Jeune-Fille n’est évidemment pas un concept sexué. Le lascar de boîte de nuit ne s’y conforme pas moins que la beurette grimée en pornostar. (…) En réalité, la Jeune-Fille n’est que le citoyen-modèle tel que la société marchande le redéfinit à partir de la Première Guerre mondiale, en réponse explicite à la menace révolutionnaire. (…) Ses meilleurs soutiens, la société marchande ira désormais les chercher
parmi les éléments marginalisés de la société traditionnelle — femmes et jeunes d’abord, homosexuels et immigrés ensuite. (…) "Les jeunes gens et leurs mères, reconnaît Stuart Ewen, fournirent au mode de vie offert par la réclame les principes sociaux de l’éthique du consommateur." Les jeunes gens parce que l’adolescence est la "période de la vie définie par
un rapport de pure consommation à la société civile." (…) Les femmes parce que c’est bien la sphère de la reproduction, sur laquelle elles régnaient encore, qu’il s’agissait alors de coloniser. La Jeunesse et la Féminité hypostasiées, abstraites et recodées en Jeunitude et Féminitude se trouveront dès lors élevées au rang d’idéaux régulateurs de l’intégration impériale-citoyenne. »29

Dépolitiser et désorganiser sont ainsi strictement synonymes de faire entrer dans la consommation et le Spectacle. En d’autres termes, pour désorganiser un groupe, il suffit de le « jeune-filliser », c’est-à-dire de féminiser et juvéniliser son système de valeurs. Tout d’abord, pourquoi féminiser ? Du point de vue structural, les femmes sont ces individus qui, par définition, ne sont pas-tout-phalliques, qui jouissent certes partiellement comme les hommes, c’est-à-dire qui trouvent aussi du sens à la vie en collectivité, mais qui pour être femmes, donc différentes des hommes, se réservent le droit d’être hors-la-loi, subversives, de ne pas entrer dans le jeu des contraintes sociales et donc de refuser l’organisation structurée des groupes, organisation toujours perçue comme masculine, voire phallocrate ou machiste, donc répressive et mauvaise, refus du politique qui les conduit à chercher du sens dans la sphère de l’intime, de l’érotisme et du fusionnel. Quête éternellement vouée à l’échec, le sens n’advenant que dans le social et la distinction. Julia Kristeva, dans un chapitre intitulé « Le temps des femmes », fait ces réflexions profondes : « Plus radicaux, les courants féministes refusent le pouvoir existant et font du deuxième sexe une contre-société. Une société féminine se constitue, sorte d’alter ego de la société officielle, dans laquelle se réfugient les espoirs de plaisir. Contre le contrat socio-symbolique sacrificiel et frustrant : la contre-société imaginée harmonieuse, sans interdits, libre et jouissive. Dans nos sociétés modernes sans au-delà, la contre-société reste le seul refuge de la jouissance car elle est précisément une a-topie, lieu soustrait à la loi, écluse de l’utopie. »30 Les femmes conservent toujours un quant-à-soi
individualiste vis-à-vis du groupe et de son organisation. Appuyer sur cette propension féminine, hystérique quand elle devient dominante, à la jouissance individualiste, en d’autres termes persuader un groupe d’adopter des valeurs plus féminines, orientées vers l’intime et la
sexualité, permet de dépolitiser un groupe et de rendre son organisation impossible, donc de faire disparaître ses idées à plus ou moins long terme, ainsi que sa dangerosité éventuelle. Le contrôle social vient ainsi se loger dans des endroits où on ne l’attendrait pas, notamment dans
la presse féminine de tous âges.

Ensuite, pourquoi juvéniliser pour désorganiser ? Cette juvénilisation nous met sur la pente de l’infantilisation et d’une régression pré-OEdipienne vers les processus primaires du psychisme, c’est-à-dire les processus à court terme, immatures et marqués par l’émotionnel, l’irrationnel et la « pensée magique », sur lesquels s’appuient tittytainment et storytelling. Plus largement, pour désorganiser-dépolitiser un groupe et le rendre inoffensif, il suffit d’attaquer son Oedipe. Le complexe d’OEdipe est le moment où s’intériorise la structure mentale primordiale au fondement de toute vie humaine socialisée et organisée : c’est le moment où advient la capacité mentale de se représenter un organigramme, un système articulé de places différenciées. En un mot, l’aptitude à la dialectique et à la politique. Le proto-organigramme, qui sert de matrice à tous les autres, est le système psychoculturel de distinction ET d’articulation coopérative entre les places des hommes et des femmes d’une part, des parents
et des enfants (par extension des jeunes et vieux) d’autre part. Attaquer l’Oedipe d’un groupe, attaquer son système de distinctions primordiales entre genres (hommes/femmes) et entre générations (parents/enfants), c’est attaquer toute sa faculté à se constituer un organigramme, donc le faire basculer dans l’impotence organisationnelle et le réduire à des individus juxtaposés, incapables de communiquer et de coopérer. Faire la promotion de l’indistinction des rôles et de l’échange des places, faire passer le désir personnel avant le respect de l’organigramme du groupe, tout cela facilite l’expression de l’individualisme pas-toutphallique et relève donc de stratégies de désorganisation. Au niveau comportemental concret, cela se traduit par une culture du spontané, de l’impulsif, du viscéral, du versatile, du flexible et de la recherche de résultats immédiats, induisant une incapacité à la concentration, à la planification et à l’élaboration de stratégies sur le long terme. La bimbo, ou la pulsion de mort personnifiée…

Après des décennies de management négatif, le pas-tout-phallique et l’individualisme dés-Oedipianisé sont en passe de devenir dominants dans les classes populaires (petite bourgeoisie, classes moyennes, prolétariat), où ils provoquent déjà toutes ces tendances sociétales pathologiques de dévaluation de la virilité, de survalorisation de la féminité, d’enfant-roi hyperactif et de mépris pour les anciens, induisant pour finir une impuissance organisationnelle totale. Les couches sociales supérieures au plan économique subissent ces virus mentaux de plein fouet également, mais l’argent est un puissant facteur de lien social (intergenre et intergénérationnel), qui leur permet de conserver encore une relative cohérence.
Il reste qu’au-delà de la belle apparence, leur fond est tout aussi délabré. Et c’est ainsi que toutes les classes sociales des pays développés peuvent entonner à l’unisson la maxime de la Jeune-Fille individualiste et du citoyen modèle des groupes dépolitisés : « Aucune cause ne mérite que je me batte jusqu’à la mort pour elle, ma vie personnelle passe avant celle du groupe ».


29 Tiqqun, Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille, Éditions Mille et une nuits, 2001, pp. 10-12.

30 Julia Kristeva, Les nouvelles maladies de l’âme, Éditions Fayard, 1993, p. 319.

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Message par Patmos Mer 3 Juin 2009 - 18:41

Le biopouvoir


Notre tour d’horizon des multiples visages du contrôle social scientifique contemporain serait incomplet sans un point sur la notion foucaldienne de biopouvoir. En effet, il nous semble qu’au-delà du pouvoir sur les esprits, c’est bien un contrôle direct de la vie, au sens strictement biologique du terme, qui est recherché par l’ingénierie sociale, dont l’éthos s’affirme comme l’incapacité à vivre et laisser vivre sans intervenir sur le cours naturel des choses. Cet interventionnisme, qui peut aller jusqu’au piratage, exprime, certes, une tendance spontanée de l’esprit humain au « voyeurisme épistémologique » et à la curiosité de comprendre tout ce qui nous échappe encore, mais traduit également un projet politique, celui porté par le mondialisme, et dont les conséquences pour la vie, au sens biologique du terme, seront pires que le nazisme et le stalinisme réunis. L’ingénierie sociale mondialiste se place en effet sous le signe du Gestell, concept travaillé par Heidegger, qualifiant l’essence de ce qui fait la civilisation technologique et qu’Alain Finkielkraut, à l’occasion d’un débat avec Peter Sloterdijk, Peter Weibel et Michel Houellebecq, tente de définir ainsi : « On a eu beaucoup de mal à le traduire en français. On le traduit par arraisonnement, sommation, mise à disposition. C’est tout simplement le fait de la possibilité de tout faire de tout. La possibilité de faire entrer la réalité dans une combinatoire sans fin. Il me semble que c’est vraiment de cela qu’il s’agit à un moment, précisément, où cette
possibilité ne concerne plus seulement la matière inanimée, mais encore la matière vivante.
C’est la tendance la plus profonde de la modernité. »31 Cette mise à disposition de tout pour
tout signifie aussi plasticité, flexibilité, possibilité de réécriture complète du donné naturel, et
ainsi contrôle total sur ce donné naturel, minéral, végétal ou animal, environnemental ou
subjectif. Baudrillard, quant à lui, parlait de « crime parfait » pour évoquer ce quadrillage
technologique intégral du réel, ce maillage exterminateur consistant à ne pas laisser le
moindre atome intouché, et substituant au monde vécu sa version retravaillée, retouchée,
lissée, bref, son simulacre.

Le Gestell, ou la rationalisation scientifique du vivant, est l’outil définitif du pouvoir
politique. Dès lors que le vivant peut être intégralement quantifié, numérisé, explicité,
chosifié, il peut devenir objet d’une gestion sérielle, production industrielle intrinsèquement
docile au pouvoir car programmable et conditionnable dès l’origine. L’ingénierie sociale
culmine ainsi dans le génie génétique (le piratage de l’ADN), l’eugénisme, le clonage, les
chimères (croisements hybrides de matériel génétique humain et animal, autorisés au
Royaume-Uni depuis mai 2007), et ultimement le téléchargement de la conscience dans le
cyberespace. Toutes ces recherches trouvent leurs meilleurs soutiens chez les théoriciens du
Transhumanisme (Thimoty Leary, Ray Kurzweil,…), idéologie issue de la contre-culture et
du new-age, deux courants eux-mêmes nés du contrôle social moderne comme le montre Lutz
Dammbeck dans son documentaire Das Netz (« Le réseau ») consacré à l’histoire de la
cybernétique. Telle qu’elle subsiste à l’état naturel, la vie pose problème au pouvoir car il y a
toujours en elle quelque chose qui échappe au contrôle. Le Gestell, ou la réécriture intégrale
du réel pour en fournir une version mieux contrôlée, idéalisée, perfectionnée, est donc non
seulement l’horizon de pratiquement tous les pouvoirs politiques depuis l’avènement des
sociétés de masse (Mésopotamie, Egypte pharaonique), mais également le fil conducteur de
tous les grands utopistes, qui se sont toujours mis spontanément au service du Prince : de
Platon aux Transhumanistes, en passant par Norbert Wiener, ils ont tous cherché à réduire
l’existence à un gigantesque « SimCity », un vaste processus automatisé, univoque, d’où la
contradiction et l’incertitude ont été évacuées. Evidemment, ça ne marche jamais, pour une
raison toute simple : nous sommes « encore » en vie.

En effet, ce qui fait obstacle au contrôle intégral et à la réduction totale de
l’incertitude, c’est la frontière entre un intérieur et un extérieur. Chez les êtres vivants, la
peau, l’épiderme, est cette première frontière. L’existence d’une frontière épidermique
assurant l’interface entre une intériorité et une extériorité est très exactement ce qui constitue
la spécificité irréductible de tous les êtres vivants sans exception et ce qui les distingue du
non-vivant. Il y a vie au sens biologique à partir du moment où il y a épiderme, c’est-à-dire
perception d’une distinction entre une intériorité, l’intégrité de la créature, et une extériorité,
l’environnement. Cette intégrité de l’être biologique fait qu’il est difficile de la contrôler
intégralement, ou alors avec des séquelles pathologiques et donc une destruction du système à
termes. C’est d’ailleurs sur cette base que l’on peut distinguer le vivant du non-vivant : les
systèmes non-vivants dysfonctionnent quand ils ne sont pas totalement sous contrôle ; à
l’inverse, les systèmes vivants dysfonctionnent quand ils sont totalement sous contrôle.

Plus on monte dans l’évolution, et plus cette intériorité-intégrité du vivant est forte,
jusqu’à aboutir à la possibilité de faire de vraies cachotteries à l’égard de l’extérieur. C’est ce
que l’on appelle l’intimité mentale, psychologique, etc., et qui permet d’aller jusqu’au
mensonge. Cette possibilité propre au vivant de cacher des choses au regard extérieur est
insupportable pour le pouvoir, qui y voit une forme de résistance à son exercice inquisiteur.
Cette impossibilité du contrôle total vient de ce que personne n’a un droit de regard total sur
la créature, personne n’est en capacité d’avoir un accès intégral à l’intériorité, d’où cette
relative imprévisibilité du biologique. L’abolition du biologique, c’est-à-dire du principe
même de toute frontière et limite, et le transfert de toute conscience dans le numérique devrait
permettre l’abolition de cette incertitude, l’accès intégral à l’intériorité, donc la transgression
intégrale de l’intégrité de la créature, la possibilité d’en finir avec toute forme de cachotterie
et donc le contrôle total de toute forme de vie consciente. Internet est déjà un espace de
transparence totale. Des créatures « internetiennes » seraient à son image. À vrai dire, une
conscience numérique ne serait qu’une forme simulée de vie puisqu’elle serait dépourvue
d’épiderme (ou alors un épiderme simulé, donc faux). En effet, le programmateur a un droit
de regard total sur son programme, il peut le rectifier comme il veut et réduire totalement
l’incertitude de son fonctionnement. Le programmateur est en position « divine ». Il ne peut
donc pas y avoir de vie numérique puisque le minimum requis, l’incertitude réelle liée à
l’épiderme réel, n’est pas présent. Par définition, l’incertitude véritable n’est ni modélisable,
ni programmable. Par contre, il peut y avoir extermination du biologique au bénéfice d’une
forme de « vie simulée » dans le numérique. Réalisation du « crime parfait », l’extermination
de l’incertitude liée au vrai réel (ici, la matière vivante), au bénéfice d’une simulation du réel
(une réalité virtuelle) parfaitement contrôlée.

Le downloading total dans la Matrice virtuelle et l’accès du pouvoir à l’intimité
psychologique des citoyens sont pour bientôt. Nous sommes déjà partiellement téléchargés
dans le cyberespace, compte tenu du temps que nous passons sur Internet et de la dépendance
croissante où nous sommes à son égard. Cette tendance est évidemment confortée par le
pouvoir, comme on peut s’en rendre compte en parcourant les recommandations du lobby du
numérique, le « Livre bleu » du Groupement des Industries de l’Interconnexion des Composants et des Sous-ensembles électroniques (GIXEL) : « Le passage de l’identité
physique à l’identité numérique s’impose de plus en plus dans tous les milieux à cause du
développement des TIC et en particulier de l’Internet. (…) Acceptation par la population. La
sécurité est très souvent vécue dans nos sociétés démocratiques comme une atteinte aux
libertés individuelles. Il faut donc faire accepter par la population les technologies utilisées et
parmi celles-ci la biométrie, la vidéosurveillance et les contrôles. Plusieurs méthodes devront
être développées par les pouvoirs publics et les industriels pour faire accepter la biométrie.
Elles devront être accompagnées d’un effort de convivialité par une reconnaissance de la
personne et par l’apport de fonctionnalités attrayantes : — Éducation dès l’école maternelle,
les enfants utilisent cette technologie pour rentrer dans l’école, en sortir, déjeuner à la cantine,
et les parents ou leurs représentants s’identifieront pour aller chercher les enfants. —
Introduction dans des biens de consommation, de confort ou des jeux : téléphone portable,
ordinateur, voiture, domotique, jeux vidéo. — Développer les services "cardless" à la banque,
au supermarché, dans les transports, pour l’accès Internet… La même approche ne peut pas
être prise pour faire accepter les technologies de surveillance et de contrôle, il faudra
probablement recourir à la persuasion et à la réglementation en démontrant l’apport de ces
technologies à la sérénité des populations et en minimisant la gène (sic) occasionnée. Là
encore, l’électronique et l’informatique peuvent contribuer largement à cette tâche. »32

Le plus grand génocide de l’Histoire, celui de la biosphère toute entière, a déjà
commencé. Dans Comment les riches détruisent la planète, Hervé Kempf nous décrit les
lignes majeures de ce Gestell mondialiste aux niveaux écologique et politique. Sur un plan
strictement géopolitique, le Gestell mondialiste consiste à jouer avec la vie de millions, voire
de milliards d’êtres humains. Ce jeu géopolitique prend deux formes : la recombinaison libre
des frontières d’une part, le contrôle démographique d’autre part. Nous l’avons vu, l’abolition
des frontières, c’est le règne de la mort, tant au plan biologique que psychique. Il n’y a de vie
psychique, c’est-à-dire de production de sens que dans l’incertitude et l’affrontement à un
quelque chose qui résiste, à un « réel » quelconque, une frontière, une limite. Si les frontières
ne résistent plus, ce sont les principes mêmes d’identité, de distinction et d’élaboration
sémantique qui vacillent, signant à termes l’effondrement du système sur lui-même, ou alors
sa survie dans un espace liminaire qui est celui du « zombie », à mi-chemin entre la vie et la
mort. Le Gestell géopolitique, la recomposition volontariste des frontières, comme en Irak
depuis l’invasion américaine, ou en Europe avec la création d’euro-régions qui n’obéissent
qu’à des logiques commerciales, relève dès lors d’une sorte de mystique hallucinée et
morbide, telle que l’analyse Pierre Hillard dans La marche irrésistible du Nouvel Ordre
Mondial, expression de ce processus général de dés-OEdipianisation dont le fantasme directeur
semble être la création d’une forme de vie totalement plastique et flexible, en un mot l’esclave
idéal, dont l’identité n’a plus d’attaches, plus d’origines, et peut donc être réécrite à volonté.
Seul un contrôle démographique drastique permettra d’élaborer cette Humanité future
zombifiée. Dans la continuité des théories d’un Thomas Malthus (1766-1834), divers
programmes de réduction démographique ont vu le jour et ont été appliqués avec plus ou
moins de succès dans divers pays ces deux derniers siècles. Tous les moyens sont bons pour
parvenir à la dépopulation, que ce soit en empêchant les naissances, ou, quand les êtres sont
nés, par le meurtre de masse prémédité (guerres, épidémies, crises diverses). À un niveau
général, le biopouvoir consiste à gouverner par l’entretien d’une menace sur la survie
physique des populations, menace qui n’a pas absolument besoin d’être réelle pour être
efficace. Le rapport de Iron Mountain, publié dans les années 60 sous la direction de
l’économiste John Galbraith et intitulé La paix indésirable ? De l’utilité des guerres, est à ce
sujet parfaitement clair : « L’existence d’une menace extérieure à laquelle il est ajouté foi est,
par conséquent, essentielle à la cohésion sociale aussi bien qu’à l’acceptation d’une autorité
politique. La menace doit être vraisemblable, son ampleur doit être en rapport avec la
complexité de la société menacée, et elle doit apparaître, pour le moins, comme pesant sur la
société tout entière. »33 Définir un ennemi, geste fondateur de la politique selon Carl Schmitt.
Mais qui a dit que l’ennemi devait être réel ?


31 Le Philosophoire n°23, « L’Humain » : La nouvelle conception de l’homme — La construction de l’être humain ; débat public organisé le 3 mai 2000 par le Zentrum für Kunst und Medientechnologie (ZKM) et le
Centre Culturel Français de Karlsruhe.

32 GIXEL, Livre Bleu, « Grands programmes structurants — Propositions des industries électroniques et
numériques », 2004, pp. 4, 35 : http://www.gfie.fr/fr/images_db/Livre%20bleu.pdf

33 John Galbraith, La paix indésirable ? De l’utilité des guerres, Éditions Calmann-Lévy, 1968, p. 113.

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Message par Patmos Mer 3 Juin 2009 - 18:42

Conclusion provisoire


Le pouvoir centralisé qui tente de se mettre en place au niveau mondial ne possède aucune légitimité démocratique. L’Union Européenne en est l’illustration la plus frappante.

Un despotisme éclairé, authentiquement soucieux des intérêts du peuple, serait à la limite
tolérable, mais nous en sommes déjà fort loin. En l’occurrence, le risque d’extinction que ce
Nouvel Ordre Mondial fait peser, non seulement sur l’humanité, mais encore sur toute forme
d’intelligence, est le plus grave que l’Histoire ait jamais connue. De fait, son projet est bel et
bien d’achever l’Histoire. Car ce n’est pas tel ou tel groupe humain que le mondialisme
cherche à exterminer, mais l’espèce dans son entièreté, et encore au-delà, la simple capacité à
l’articulation intelligible d’un discours signifiant. Face à cette violence inouïe, la résistance
doit s’organiser. Cependant, si l’on veut qu’elle soit constructive et ne stagne pas dans des
émeutes incohérentes et acéphales ou du terrorisme stérile, cette résistance doit impérativement être organisée, planifiée, calculée, stratégique, dans l’optique d’une prise de pouvoir institutionnelle, que ce soit par l’infiltration lente des structures du pouvoir ou par des
méthodes plus expéditives. L’insurrection qui vient doit être conçue, réfléchie, méthodique et
rationnelle. La propédeutique à tout renversement du pouvoir illégitime devrait donc se
nourrir d’une réflexion tactique et stratégique approfondie, elle-même appuyée sur une
éducation à la culture du renseignement, espionnage et contre-espionnage, ainsi que sur un
profilage et une mise en fiche systématiques de ceux qui nous profilent et nous mettent en
fiches. Connaître son ennemi, lui appliquer ce qu’il nous applique, rétablir l’égalité du couple
« voir » et « être vu », en bref, pirater les pirates pour répondre à la question que se posait
Juvénal : « Qui gardera les gardes ? ».

Un modèle d’organisation nous a été proposé par l’Histoire : il s’agit du Conseil
National de la Résistance (CNR), formé suite à l’Appel du 18 juin 1940 lancé par De Gaulle
en exil, et qui rassembla des femmes et des hommes de toutes origines politiques, sociales,
confessionnelles, pour lutter contre l’envahisseur nazi. Aujourd’hui, l’ennemi du genre
humain a changé. Il n’est plus identifiable à une zone géopolitique particulière. Il appartient à
cette « classe transnationale de privilégiés » dont nous parle Jacques Attali, oligarchie
économiquement dominante, qui travaille activement à l’architecture-système de la
mondialisation selon les modalités d’ingénierie que nous avons décrites, et dont Warren
Buffet prétend qu’elle est en train de gagner la guerre contre les classes populaires. La guerre
a donc bien été déclarée. En réponse, nous voulons par ce texte apporter notre pierre à un
futur Deuxième Conseil National de la Résistance. Notre manifeste, reproduit ci-après, sera
l’Appel des vétérans du CNR lancé en 2004 pour commémorer le 60ème anniversaire du
Programme du Conseil National de la Résistance, programme politique conçu par le peuple,
pour le peuple et dont l’oligarchie a dit qu’il fallait le déconstruire méthodiquement. En
posant cette première pierre, notre but est de fédérer dans une Union Sacrée toutes les
volontés de se battre contre l’ennemi commun, qui prend aujourd’hui le visage de ce Nouvel
Ordre Mondial fondé sur la stratégie du choc, le chaos planifié, les crises économiques
programmées, la virtualisation du Sens et le brandissement d’une « menace terroriste » pour
justifier la surveillance concentrationnaire des populations.

Si ce système ne s’effondre pas de lui-même, alors il faudra l’y aider. Nous allons le
faire. Nous sommes nombreux. Nous sommes des millions. Des millions de fois plus
nombreux que notre ennemi. Il a déjà peur de nous. Il tremble de terreur car il sait que son
pouvoir est fragile et ne repose que sur le bluff et le crédit que nous lui accordons. Toute sa
force ne repose que sur des représentations auxquelles nous avons crues. Cessons d’y croire et
le réel apparaîtra : nous sommes plus forts que lui. C’est à lui d’obéir, pas à nous.

Le roi est nu. En outre, son propre pouvoir le fait souffrir car il sait bien au fond de lui
qu’il repose sur le mensonge. Inconsciemment, il nous demande de le frapper pour le ramener
à la raison. Ne nous privons pas. Il nous remerciera à la fin.




L’Appel des Résistants


Appel à la commémoration du 60ème anniversaire du Programme du Conseil national de la
Résistance du 15 mars 1944.

Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la
Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la
France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et transmettre
l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et
culturelle.

Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et soeurs
de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n’a pas
totalement disparu et notre colère contre l’injustice est toujours intacte.

Nous appelons, en conscience, à célébrer l’actualité de la Résistance, non pas au profit
de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour
proposer aux générations qui nous succéderont d’accomplir trois gestes humanistes et
profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne
s’éteigne jamais :

Nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités
publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble
l’anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté dans la
clandestinité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des
« féodalités économiques », droit à la culture et à l’éducation pour tous, presse délivrée de
l’argent et de la corruption, lois sociales ouvrières et agricoles, etc. Comment peut-il manquer
aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la
production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où
l’Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble
de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature
internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.

Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats
héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux
causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs
conséquences, à définir ensemble un nouveau « Programme de Résistance » pour notre siècle,
sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l’intolérance et de la guerre, qui
eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales.

Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grandsparents,
les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre
les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse
que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie
généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. Nous n’acceptons pas que les
principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au
programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944.

Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire
avec notre affection : « Créer, c’est résister. Résister, c’est créer ».



Signataires : Lucie Aubrac, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe
Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London,
Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant, Maurice Voutey.

Dimanche 14 mars 2004.

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Message par Patmos Mer 17 Juin 2009 - 15:48

Sans commentaire....


ULTRALIBERALISME, VIOLATION DES DROITS SYNDICAUX ET CRISE ECONOMIQUE MONDIALE : BRITISH AIRWAYS DEMANDE A SES SALARIES DE TRAVAILLER GRATUITEMENT PENDANT 1 SEMAINE A 1 MOIS « EN RAISON DE LA CRISE » !!!



Chers amis,


A cause des infâmes chantres de la mondialisation et de l’ultralibéralisme, nous sommes en train de régresser vers une période antérieure et plus noire que celle du fameux roman Germinal…

Remettons les pendules bien à l’heure : comme nous l’avons vu il y a quelques mois à travers d’innombrables articles, si la crise économique mondiale existe aujourd’hui, c’est bien en raison des infâmes projets mondialistes et aussi à cause de l’avidité sans fin des grosses banques et grosses multinationales.


Nous nous souvenons tous avec colère des parachutes dorés et autres magots honteux que certains patrons de banque ou de multinationale ont emporté avec eux suite à la crise qu’ils avaient contribués à créer…

AUJOURD’HUI, LE COMBLE DES COMBLES SURGIT : BRITISH AIRWAYS, UNE GROSSE COMPAGNIE, OSE DEMANDER À SES SALARIÉS, AFIN DE « PRÉSERVER L’ENTREPRISE » ET « EN RAISON DE LA CRISE », DE TRAVAILLER GRATUITEMENT ENTRE 1 SEMAINE ET 1 MOIS !!!

CECI SE PRODUIT AU ROYAUME-UNI, MAIS CELA POURRAIT BIEN PARVENIR JUSQUE DANS NOS PAYS…

LES DROITS SYNDICAUX LES PLUS BASIQUES DES TRAVAILLEURS (TOUT TRAVAIL MÉRITE SALAIRE) SONT AINSI TOTALEMENT IGNORÉS ET BAFOUES AU PROFIT DE LA CULTURE D’ENTREPRISE ET DE MARCHÉ !

EH OUI, C’EST BIEN CELA, LE CAPITALISME ULTRALIBÉRAL : RESPONSABILISER, CULPABILISER ET CRIMINALISER LES PETITS TOUT EN DÉRESPONSABILISANT L’ÉLITE ! OU ENCORE TRAVAILLER DAVANTAGE, PENDANT PLUS LONGTEMPS, JUSQU’À UN ÂGE PLUS AVANCÉ, ET POUR UN SALAIRE MOINDRE, LE TOUT POUR QUE LES GROS POURCEAUX CRIMINELS ET AVIDES DES ÉLITES PUISSENT CONTINUER DE S’ENGRAISSER ! HÉLAS, L’EUROPE A ENCORE VOTE, EN MAJORITE, POUR LES LIBERAUX ! QUELLE FOLIE EXTREME, ET QUELLE ULTIME STUPIDITE !

NOUS NOUS DIRIGEONS DE PLUS EN PLUS VERS UN NOUVEAU PHARAONISME, DANS LEQUEL L’ÉLITE RÈGNERA EN MAÎTRESSE SUR DES POPULATIONS OPPRIMÉES D’ESCLAVES QUI N’ONT PLUS NI LIBERTÉS NI DROITS…

SANS REVOLUTION IMMEDIATE, NOUS NOUS ENFONCERONS VERS UN GOUFFRE LIBERTICIDE SANS FOND DE DICTATURE ABSOLUE : LA DICTATURE DE L’ELITE MONDIALE !

L’article effarant, ci-dessous…

BONNE INSURRECTION, OU BON ESCLAVAGE ! Vic.



Source : http://fr.news.yahoo.com/64/20090617/twl-british-airways-appelle-ses-salaris-acb1c83.html


BRITISH AIRWAYS APPELLE SES SALARIES A TRAVAILLER GRATUITEMENT


Il y a 2 heures 23 min

BRITISH AIRWAYS, QUI A FAIT ETAT LE MOIS DERNIER D'UNE PERTE ANNUELLE RECORD, A ANNONCE MARDI AVOIR DEMANDE A SES SALARIES DE TRAVAILLER GRATUITEMENT. LA COMPAGNIE AERIENNE BATAILLE POUR SA 'SURVIE' DANS DES CONDITIONS DE MARCHE DIFFICILES. Cet appel aux employés de la compagnie en Grande-Bretagne leur demande de SE PORTER VOLONTAIRES POUR UNE PERIODE ALLANT D'UNE SEMAINE A UN MOIS DE CONGE SANS SOLDE OU DE TRAVAIL NON PAYE.

Le directeur général de British Airways, Willie Walsh, qui a promis aux côtés du directeur financier, Keith Williams, de travailler gratuitement en juillet, a précisé que ce projet s'inscrivait dans le vaste programme de réductions de coûts de la compagnie aérienne britannique. 'Nombre d'entre vous entendent aider la société', a déclaré M. Walsh. 'J'espère que chaque entité de la compagnie contribuera d'une certaine manière à ce moyen efficace financièrement pour aider au plan de survie de la société. Cela compte vraiment', a-t-il ajouté.

British Airways, troisième compagnie aérienne européenne par le chiffre d'affaires, a publié une PERTE OPERATIONNELLE ANNUELLE DE 220 MILLIONS DE LIVRES STERLING (260 MILLIONS D'EUROS) et renoncé en mai à verser un dividende, SOUFFRANT DU RETOURNEMENT DU MARCHE AERIEN MONDIAL, DONT ELLE NE PREVOIT PAS DE REDRESSEMENT DANS L'IMMEDIAT.

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Message par isabella Sam 25 Juil 2009 - 23:30

Une révolution est de plus en plus incontournable et urgente. Voici encore de nouveaux projets horribles pondus par le nouvel ordre mondial (et les gouvernements qui en suivent les mots d'ordre).


NOUVEL ORDRE MONDIAL ET PENSEE UNIQUE : LA POLICE DE LA PENSEE EST EN TRAIN DE S’INSTALLER, ET LE CHAMP DE BATAILLE EST INTERNET ! PETIT TOUR DE CERTAINS PROJETS ABJECTS DANS DIFFERENTS PAYS…



Chers amis,


Nous l’avions déjà vu avec certains projets internationaux, à l’étranger ou qui touchent même nos propres pays (cf. Hadopi et Loppsi 2 en France, par exemple) : LA CRIMINALISATION DE LA PENSEE, NOTAMMENT SUR INTERNET (DERNIER BASTION D’EXPRESSION A PEU PRES LIBRE) EST EN COURS !

L’ARTICLE TERRIFIANT QUI SUIT NOUS SIGNALE DES PROJETS IGNOBLES ET TOTALITAIRES QUI SONT EN PHASE D’APPLICATION DANS DE NOMBREUX PAYS (CANADA, ETATS-UNIS, ANGLETERRE, AUSTRALIE, NOUVELLE-ZELANDE, SUEDE, ISRAËL…). LA DIMENSION INTERNATIONALE NOUS DEMONTRE BIEN QUE CETTE GUERRE DE LA PENSEE EST L’UN DES PROJETS CHERS A L’IMMONDE NOUVEL ORDRE MONDIAL, ET EST UN DES NOMBREUX OUTILS DE CONTROLE DES POPULATIONS QUI EST A LA MODE.

Bien sûr, la SEULE et UNIQUE façon de lutter est que les populations SE REVOLTENT ! SANS REVOLUTION, PAS DE MIRACLE : LES DERNIERES LIBERTES ET DROITS DISPARAITRONT, AVEC LA LIBERTE D’EXPRESSION EN PREMIER LIEU, COMME L’ARTICLE QUI SUIT LE SIGNALE !

Si vous avez un site Facebook (ce qui est hélas la grande mode en ce moment ), vous apprendrez aussi que plus vous avez mis d'information vous concernant sur votre site, plus vous avez compromis vous-même votre vie privée, car Facebook conserve toutes les infos vous concernant (même lorsque votre site n'existe plus !) et passe ces infos, notamment, à la CIA !

Oh, et encore une petite dernière chose : sachez que les « Escadrons de guerre Internet » en Israël, qui consistent à payer certaines personnes afin qu’elles se baladent sur les blogs, forums et sites de discussion afin d’influencer l’opinion générale par tous les moyens, sont déjà utilisés dans nos pays depuis belle lurette ! Les habitués des forums auront d’ailleurs déjà remarqué que des trublions surgissent régulièrement pour troubler le calme du forum, blog, site etc. Cela peut prendre plusieurs formes : spammers, trolls, flooding, éléments perturbateurs qui viennent afin de tenter de décrédibiliser ce qui est avancé, etc.

L’article terrifiant, ci-dessous…

BONNE REVOLUTION… OU BON ESCLAVAGE ET BONNE DICTATURE ! Vic.



Source : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=14473



INTERNET – UN CHAMP DE BATAILLE


par François Marginean

Mondialisation.ca, Le 21 juillet 2009

Les 7 du Québec


Il devient de plus en plus évident que L’INTERNET EST EN PASSE DE SE TRANSFORMER EN UN VERITABLE CHAMP DE BATAILLE. UN ESPACE VIRTUEL, MAIS UNE GUERRE REELLE. LA BLOGOSPHERE DERANGE, LES ECHANGES D’IDEES ET D’INFORMATION S’EFFECTUENT EN TEMPS REEL, DEPASSANT LE FILTRE DES MEDIAS TRADITIONNELS. C’EST UNE GUERRE DE L’INFORMATION.

Les exemples sont nombreux, mais allons-y avec quelques-uns.
On apprenait cette semaine qu’un NOUVEAU PROJET DE LOI DEPOSE A OTTAWA (http://www.cbc.ca/technology/story/2009/06/18/tech-internet-police-bill-intercept-electronic-communications.html?ref=rss ) VISE A OCTROYER PLUS DE POUVOIR A LA POLICE ET AUX AGENTS DU RENSEIGNEMENT (SCRS) POUR SURVEILLER ET ESPIONNER L’INTERNET EN LEUR PERMETTANT L’ECOUTE ET L’INTERCEPTION ELECTRONIQUE DE COMMUNICATIONS SUR INTERNET AINSI QUE LA COLLECTE D’INFORMATIONS PERSONNELLES SUR LES UTILISATEURS. Selon ce nouveau projet de loi annoncé par Peter Van Loan, le ministère de la sécurité publique, LES FOURNISSEURS DE SERVICES INTERNET (ISP) POURRAIENT SE VOIR OBLIGE DE PARTAGER LES DONNEES CONCERNANT LA CONSOMMATION D’UN CLIENT, CE QUI LES POUSSERAIT DONC A STOCKER CES INFORMATIONS POUR TOUS LEURS CLIENTS, EN TOUT TEMPS.

«ÇA VOUDRAIT DONC DIRE QU’ON SERAIT SURVEILLE, en quelque sorte, EN TOUT TEMPS,» expliquait au Globe and Mail Richard Rosenberg, président de la B.C. Freedom of Information and Privacy Association, une association de défense de la vie privée et de la liberté d’information basée en Colombie-Britannique. (Source : http://techno.branchez-vous.com/actualite/2009/02/ecoute_electronique_sur_intern.html )

UN AUTRE PROJET DE LOI INTRODUIT PAR NICHOLSON EXIGERAIT ENTRE AUTRE:

. QUE LES FORCES POLICIERES PUISSENT OBTENIR DES DONNEES DE TRANSMISSION (INFORMATIONS SUR LE ROUTAGE) QUI EST ENVOYE OU REÇU VIA LE TELEPHONE OU L’INTERNET SI AUTORISE PAR UN MANDAT.

. DES COMPAGNIES DE TELECOMMUNICATIONS DE GARDER LES DONNEES RELATIVES A DES COMMUNICATIONS SPECIFIQUES OU ABONNES si ces informations sont nécessaires à une enquête et demandé par une ordonnance.

. DE PERMETTRE A LA POLICE D’ACTIVER A DISTANCE DES DISPOSITIFS DE REPERAGE QUI SONT INCLUS DANS CERTAINES VOITURES ET AUTRES BIDULES ELECTRONIQUES TELS QUE LES TELEPHONES CELLULAIRES..

LE MEME TYPE DE LOI PERMETTANT LA SURVEILLANCE DE L’INTERNET EST EN PLACE DANS PLUSIEURS AUTRES PAYS. En ANGLETERRE, il s’agit du Regulation of Investigatory Power Act de 2000. Aux ÉTATS-UNIS, le USA PATRIOT Act de 2001 donnait de l’expansion aux surveillances électroniques de l’Internet qui sous l’administration Bush, autorisait la National Security Agency (NSA) à le faire sans mandats. Le Protect America Act de 2007 et le FISA Amendments Act de 2008 augmentaient encore plus ce pouvoir. En AUSTRALIE, le Surveillance Devices Bill de 2004 et le Intelligence Services Act de 2001 donnent à peu près les mêmes pouvoirs aux autorités australiennes et leurs services du renseignement. En NOUVELLE-ZELANDE, c’est la même histoire avec le Search and Surveillance Powers Bill qui a été introduit en septembre 2008. En SUEDE, le parlement a approuvé de nouvelles lois permettant les services du renseignement de filtrer les appels internationaux, les fax et courriels sans ordre de la cour.


Facebook

FACEBOOK qui compte presque que 12 millions d’utilisateurs au Canada seulement et environ 250 mondialement, NE SE GENE PAS POUR VIOLER LA VIE PRIVEE DE SES ABONNES (http://ca.news.yahoo.com/s/capress/090716/national/facebook_privacy )

. ON ACCUMULE VOS DONNEES PERSONNELLES ET LES GARDE DE FAÇON INDEFINIE, MEME SI VOUS FERMEZ VOTRE COMPTE. TOUTES CES INFORMATIONS PERSONNELLES DEVIENNENT LA PROPRIETE DE FACEBOOK ET SERONT PARTAGEES AVEC UN MILLION DE FOURNISSEURS TIERS, SANS COMPTER LA CIA (cf. https://www.youtube.com/watch?v=KpLNlSKugHw&feature=player_embedded ).


La stratégie de cyberdéfense d’Obama

AUX ÉTATS-UNIS, UN PLAN POUR CREER UN POSTE DE COMMANDE DU CYBERESPACE SOUS LE CONTROLE DU PENTAGONE (cf. http://www.nytimes.com/2009/06/13/us/politics/13cyber.html?_r=1 ) MENACE LE DROIT A LA VIE PRIVEE et soulève de nombreuses inquiétudes diplomatiques. L’ADMINISTRATION OBAMA SOUTIENT QU’ELLE VEUT PROTEGER LA NATION DE CYBER-ATTAQUES et va de l’avant pour se préparer pour de possible opérations offensives contre des réseaux d’ordinateurs adversaires. LE PENTAGONE AU CONTROLE D’UN POSTE DE COMMANDE D’INTERVENTION SUR L’INTERNET. TOUT CE QU’IL Y A DE PLUS RASSURANT (http://uruknet.com/?p=m55095&hd=&size=1&l=e ). LES LIBERTES CIVILES SOUS LA RESPONSABILITE MILITAIRE DU PENTAGONE ET DE SES CONTRACTANTS PRIVES DU SECTEUR MILITARO-INDUSTRIEL..


Le futur de la censure sur Internet

Nous connaissons tous la CENSURE DE L’INTERNET par le régime communiste chinois. Mais L’AUSTRALIE VIENT DE NOUS DONNER UN AUTRE APERÇU DE CE QUE SERA LE FUTUR DE LA CENSURE SUR INTERNET. LE GOUVERNEMENT AUSTRALIEN VIENT DE PRODUIRE UNE LISTE DE 1370 SITES INTERNET BANNIS (cf. http://www.canadianlawyermag.com/Censorship-in-the-Internet-age.html ). Présentement, il s’agit d’un projet pilote volontaire auquel les fournisseurs d’Internet peuvent se soumettre. MAIS SI L’EXPERIENCE EST CONCLUANTE EST QU’ILS EN FASSENT UNE LOI, QUICONQUE METTRA UN LIEN SUR SON SITE VERS L’UN DE CES SITES INTERDITS PAR LA LISTE NOIRE DU GOUVERNEMENT SERA PASSIBLE D’UNE AMENDE DE $11 000 PAR JOUR. NON SEULEMENT IL SERA UN CRIME DE REPRODUIRE LE CONTENU D’UN SITE INTERNET INTERDIT, MAIS MEME LE SIMPLE FAIT DE REPRODUIRE SON ADRESSE LE SERA.

Ce n’est pas uniquement similaire à l’interdiction de certains livres. C’EST COMME INTERDIRE DES LIVRES ET INTERDIRE DE PRONONCER LEUR TITRE. Cela représente beaucoup d’interdictions. MAIS VOICI LA PARTIE TORTUEUSE: LE GOUVERNEMENT NE VA MEME PAS DIRE QUELS SONT LES SITES INTERDITS! C’est un secret. Alors, il existe 1370 sites Internet qui pourraient résulter en une poursuite judiciaire contre vous si vous vous trouvez en Australie, MAIS VOUS NE POURREZ PAS SAVOIR LESQUELS JUSQU’A CE QUE VOUS TOMBIEZ SUR L’UN D’EUX.


La police de la pensée

LE MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES D’ISRAËL (cf. http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3744516,00.html ) A ANNONCE LA CREATION D’UNE NOUVELLE POLICE DE LA PENSEE (cf. http://desertpeace.wordpress.com/2009/07/12/israeli-thought-police-declare-all-out-war-on-the-web/ ) POUR MENER UNE GUERRE SUR L’INTERNET. LE GOUVERNEMENT VA COMMENCER A PAYER DES ANCIENS MILITAIRES ET AUTRES JEUNES PRO-ISRAELIENS PARLANT DIFFERENTES LANGUES POUR SE PROMENER SUR DIFFERENTS SITES, BLOGS ET FORUMS SUR INTERNET ET AINSI INFLUENCER LES DEBATS EN FAVEUR D’UNE IMAGE POSITIVE D’ISRAËL. L’establishment lui donnera le nom «d’ESCADRON DE GUERRE INTERNET». Cela va probablement par leur sauter en plein visage comme un vieux pétard parce que la blogosphère va maintenant simplement assumer que TOUS les commentaires pro-Israël sont de la propagande payée. IL FAUT CONTROLER LA PENSEE, CRIMINALISER CERTAINS SEGMENTS DE CELLE-CI, INTIMIDER. On va même chercher A CRIMINALISER LES COMPARAISONS ENTRE LES ISRAELIENS, SIONISTES ET JUIFS AVEC LES NAZIS (cf. http://www.thejc.com/articles/calling-jews-nazis-may-be-criminalised ).

PEU A PEU, LA POLICE DE LA PENSEE S’INSTALLE. C’EST SUR INTERNET QUE CETTE GUERRE VA BIENTOT FAIRE RAGE. VOUS ETES SUR LE CHAMP DE BATAILLE, AVEC VOS PENSEES, VOTRE ORDINATEUR ET VOS DONNEES PRIVEES. PLUS RIEN NE VOUS APPARTIENT, TOUT POURRA ETRE RETENU CONTRE VOUS. ON COMMENCE PAR CRIMINALISER CERTAINES CHOSES, PUIS PEU A PEU, C’EST LA DISSIDENCE POLITIQUE ET LA CRITIQUE DU GOUVERNEMENT QUI DEVIENDRA UN CRIME. C’EST LE GOUVERNEMENT ET LES MILITAIRES QUI VOUS DICTERONT CE QUI EST PERMIS DE PENSER ET CE QUI NE LE SERA PAS. À MOINS QU’ON RENVERSE LA VAPEUR ET QU’ON REALISE QU’INTERNET EST LE DERNIER VRAI BASTION DE LA LIBERTE AU SENS LARGE ET DE LA LIBERTE D’EXPRESSION EN PARTICULIER.





François Marginean : Tech. en Architecture, animateur de radio à l'émission L'Autre Monde (cf. http://www.choq.fm/lautremonde.html ) sur CHOQ FM de l'UQAM, éditeur du blog Les Nouvelles Internationales (cf. http://lesnouvellesinternationales.blogspot.com/ ) et collaborateur chez Les 7 du Québec (cf. http://les7duquebec.wordpress.com/ ).

François Marginean est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.

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Message par isabella Sam 8 Aoû 2009 - 14:19

DEPOPULATION : CONTRACEPTION : UN VACCIN DE STERILISATION DES HUMAINS ! LA « TECHNOLOGIE ANTICONCEPTIONNELLE », DEVELOPPEE DES 1975, TERMINEE EN L’AN 2000 !



Chers amis,

AUJOURD’HUI, JE VAIS VOUS PROUVER A NOUVEAU, PAR LE BIAIS D’UN UN EXEMPLE EDIFIANT, QUE LES PROJETS DE DEPOPULATION AU NIVEAU MONDIAL SONT BIEN REELS. CES PROJETS, SI CHERS AU NOUVEL ORDRE MONDIAL MALFAISANT, NE DATENT HELAS PAS D’HIER, ET ONT PRIS PLUSIEURS FORMES DIFFERENTES, QUI VONT DE LA CONTRACEPTION AU GENOCIDE.

NOUS ALLONS A PRESENT NOUS PENCHER SUR UNE DE CES FORMES DE PROJETS DE DEPOPULATION : UN MOYEN DE CONTRACEPTION NOUVEAU, LA « TECHNOLOGIE ANTICONCEPTIONNELLE », UN VACCIN DE STERILISATION DES HUMAINS !

Comme il est de coutume, ce projet du nouvel ordre mondial a été mis au point par l’une ou l’autre institution de dimension internationale.

IL NOUS FAUT TOUT D’ABORD SOULIGNER QUE CETTE « RECHERCHE SCIENTIFIQUE » DIGNE DES NAZIS EST UN PROJET A LONG TERME QUI A DEBUTE EN 1975, ET S’EST TERMINE EN L’AN 2000. VINGT-CINQ ANS D’EFFORTS ACHARNES POUR PARVENIR A REDUIRE LA POPULATION PLANETAIRE VIA UN NOUVEAU TYPE DE CONTRACEPTION !

La mise au point de ce vaccin anti-conception s’est effectuée en 5 phases :

Source : http://idris.idrc.ca/app/Search (effectuez une recherche avec les mots-clés « technologie anticonceptionnelle », et vous obtiendrez la liste suivante, avec les liens cliquables et les fiches détaillées) :

Technologie anticonceptionnelle (ICCR II/Inde) - Phase I

Technologie anticonceptionnelle - ICCR (Inde) - Phase II

Technologie anticonceptionnelle - ICCR (Inde) - Phase III

Technologie anticonceptionnelle - NII/ICCR (Inde) - Phase IV

Technologie anticonceptionnelle - NII (Inde) - Phase V

Le site sur lequel ces informations ont été prises est le site canadien de l’IDRC (the International Development Research Centre), appelé aussi CRDI (Centre de Recherches pour le Développement International). Cette institution est mêlée à des programmes et activités tels que, entre autres (source : http://www.idrc.ca/fr/ev-30321-201-1-DO_TOPIC.html ) : « Ecosanté », « Innovation, technologie et société », « Mondialisation, croissance et pauvreté », « Paix, conflits et développement », « Initiatives spéciales au Moyen-Orient », « Recherches pour l’équité en santé », « Initiative think tank », « Droits des femmes et participation citoyenne » ou encore « Le développement du secteur privé ». Nous voyons donc directement que le CRDI possède une dimension MONDIALE (nouvel ordre mondial).

Nous retrouvons donc là un mélange incongru de préoccupations économiques d’une part (avec des termes tels que mondialisation, secteur privé, croissance, think tank…), et de sujets APPAREMMENT « sociaux », « écologiques » et « humanistes » d’autre part (avec des termes tels que paix, société, équité, santé, participation citoyenne, droits des femmes, etc.) .
Pourtant, ne nous leurrons pas : ce CRDI (Centre de Recherches pour le Développement International) qui semble si « humaniste » au premier abord est aussi celui qui a participé à l’élaboration de la technologie anticonceptionnelle du vaccin stérilisant pour les humains !

Remarquons d’abord qu’initialement, la « région » à l’étude est GLOBALE (mondiale) et que le Centre de recherches pour le développement international, possède une portée géographique INTERNATIONALE.

Remarquons ensuite qu’en dehors du CRDI, 3 autres associations ont participé et bénéficié de l’élaboration de ce vaccin anti-conception pour humains : le All India Institute of Medical Sciences (Inde), le Population Council (USA), et le National Institute of Immunology (NII).

Les recherches en elles-mêmes ont été menées essentiellement par l’International Committee for Contraception Research (Comité international de recherches SUR LES METHODES ANTI-CONCEPTIONNELLES ou ICCR). LE BUT D’ANTI-CONCEPTION, QUI EST DIRECTEMENT LIE A CELUI DE DEPOPULATION, EST DONC AFFIRME DES LE DEPART. Bien entendu, ce moyen de contraception (vaccin anticonceptionnel) est présenté comme quelque chose « d’humaniste ». Nous allons voir cependant que les termes qui apparaissent sont les mêmes que ceux repris par les mondialistes dans leurs projets diaboliques de dépopulation mondiale ! Une fois encore, l’humanisme apparent cache donc des buts bien différents et tout à fait néfastes.

Des essais de ce vaccin ont été effectués dans de nombreux pays différents (Finlande, Brésil, Chili, Suède, Inde). L’intention initiale était donc bien de répandre ce vaccin anticonceptionnel dans le monde entier !

Evidemment, selon l’auto-évaluation de ces projets mise à disposition du public sur Internet, on appuie fortement sur les précautions prises afin d’éviter toute toxicité de ce vaccin et l’on martèle l’innocuité proclamée de ce vaccin. MAIS NOUS APPRENONS HELAS QUE LORS DE LA CREATION DU VACCIN, ON A INTEGRE UN ADJUVANT. Le texte nous prend pour des imbéciles et nous dit, de façon trompeuse, qu’un adjuvant est « une substance qui augmente l’efficacité du traitement ». Nous savons qu’il n’en est rien. Un adjuvant est une espèce d’additif qui, dans la plupart des cas, possède une toxicité très élevée (rappelez-vous des effets terribles de l’aluminium, des dérivés de mercure et du squalène, par exemple), et qui est utilisé afin de renforcer la réponse immunitaire de l’organisme (ce qui peut créer des problèmes de santé par la suite). Le but premier de joindre un adjuvant au vaccin est purement financier : l’utilisation d’un adjuvant permet surtout de réduire la dose de produit vaccinal, permettant ainsi une production plus élevée du vaccin et à moindre coût, comme l’article du Dr Mercola, un spécialiste des vaccins, nous l’a montré récemment (voir http://articles.mercola.com/sites/articles/archive/2009/08/04/Squalene-The-Swine-Flu-Vaccines-Dirty-Little-Secret-Exposed.aspx ).

BREF, L’INNOCUITE DU VACCIN EN QUESTION EST DOUTEUSE (l’étude de la toxicité du vaccin n’était d’ailleurs qu’une étude à moyen terme – 10 ans pour être précis – et non à long terme).

Le but de ce vaccin est de mettre au point et de commercialiser (bien sûr) un vaccin contraceptif A EFFET PROLONGE, MAIS QUI SERAIT « REVERSIBLE » (donc, la stérilisation ne devrait pas être définitive, et les femmes vaccinées devraient en principe pouvoir être à nouveau fertiles et avoir des enfants quelques années après avoir reçu le vaccin ou le rappel de vaccin). TOUTEFOIS, LA REVERSIBILITE DE CE VACCIN N’EST QU’HYPOTHETIQUE, ET AUCUN TEST SERIEUX N’A ETE MENE A CE SUJET (ce qui démontre bien que le but est la contraception, et non la possibilité pour les femmes de redevenir fertiles ensuite !). La preuve de ceci réside dans la phrase qui dit que, « étant donné que le titre décline si l'on ne fait pas d'injections de rappel, on ESTIME que les effets du vaccin sont réversibles » ! ET ETANT DONNE QUE DES ESTIMATIONS NE SONT PAS SCIENTIFIQUES ET QUE L’ON NE PEUT SE BASER SUR DES ESTIMATIONS POUR AVANCER UNE CONCLUSION SCIENTIFIQUEMENT VALABLE, IL SE POURRAIT DONC TOUT AUSSI BIEN QUE LE VACCIN ANTICONCEPTIONNEL PUISSE PROVOQUER UNE STERILITE DEFINITIVE CHEZ CERTAINES FEMMES !

ENFIN, ON CONSTATERA QUE CE VACCIN, DURANT SA CINQUIEME ET DERNIERE PHASE DE DEVELOPPEMENT, A ETE TESTE EN INDE UNIQUEMENT, CAR « D'APRES LES TAUX DE CROISSANCE DEMOGRAPHIQUES ACTUELS, ON PEUT PREDIRE QUE DANS SIX DECENNIES (AU MOMENT DE LA FIN DE CETTE ETUDE), L'INDE DEPASSERA LA CHINE COMME PAYS LE PLUS PEUPLE DU MONDE ». LE BUT ULTIME ETAIT DONC BIEN LA DEPOPULATION (VIA UN VACCIN ANTICONCEPTIONNEL), SANS LE MOINDRE DOUTE POSSIBLE !

ON A DEPOSE DES BREVETS DU VACCIN DANS DIX PAYS ET DU VACCIN RECOMBINANT DANS CINQ PAYS.

ET SI LE CRDI A DECIDE DE "NE PAS POURSUIVRE LES TRAVAUX DE COMMERCIALISATION DU VACCIN", TOUS LES DROITS DE BREVETS ONT CEPENDANT ETE TRANSFERES A L'INSTITUT NATIONAL D'IMMUNOLOGIE. Ne croyez donc pas que ce vaccin ne surgira jamais sur le marché. Les autorités attendent simplement le bon moment afin de le sortir ! Pour l'instant, bien sûr, les autorités mondiales sont bien plus préoccupées de rendre obligatoire le très toxique vaccin contre le H1N1, et qui pourra aussi amener une loi martiale médicalisée et la dictature dans de nombreux pays...

Je vous invite à présent à découvrir ci-dessous ce projet horrible, via les différentes phases de son évolution…

BONNE REVOLUTION… OU BON ESCLAVAGE ! Vic.

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Message par isabella Sam 8 Aoû 2009 - 14:19

Source : http://idris.idrc.ca/app/Search?request=directAccess&projectNumber=750106&language=fr

TECHNOLOGIE ANTICONCEPTIONNELLE (ICCR II/INDE) - PHASE I

Numéro du projet : 750106
Date de début : 1975/11/26
Domaine ou groupe de programme : PB-CORP | Anciens
Sujets : CONTRACEPTIFS | RECHERCHE MÉDICALE | PRODUITS NOUVEAUX | MISE AU POINT DE PRODUITS | MISE À L'ÉPREUVE

Région à l'étude : Global

Type de projet : Projet de recherche
Sous-type de projet : Recherche appliquée
État du projet : Terminé
Entité administrative : Ottawa
Bureau régional : Autre
Agent responsable : Smith, Karl
Secteur d'APD : Soins Et Services De Santé De Base
Collaboration canadienne : Non

Durée (mois) : 36
Prorogation (mois) : 0
Date d'achèvement du projet : 1978/11/26
Date de fermeture juridique : 1979/08/26

Financement total : 2550000


Résumé

Elément du consortium de financement, LA PREMIERE PHASE DE CE PROJET A PERMIS AU COMITE INTERNATIONAL DE RECHERCHES SUR LES METHODES ANTI-CONCEPTIONNELLES (ICCR) D'EFFECTUER DES TRAVAUX DE RECHERCHES EN TECHNOLOGIE ANTICONCEPTIONNELLE (ANNEAUX VAGINAUX, SUPPRESSION DU SPERME, IMPLANTS POUR FEMMES, DISPOSITIFS INTRA-UTERINS). CETTE DEUXIEME TRANCHE DE FINANCEMENT PERMETTRA A L'ICCR D'ELARGIR SES TRAVAUX, en faisant notamment des recherches plus poussées sur les implants, sur les anneaux vaginaux et leur acceptabilité et en mettant au point un cortège d'agents suppressifs du sperme.
Résumé post-projet

Le projet comprenait DEUX VOLETS; le premier portait sur les recherches en matière de contraception du International Committee for Contraception Research (ICCR) du Population Council et LE SECOND SUR LES RECHERCHES FAITES EN INDE POUR LA MISE AU POINT D'UN VACCIN CONTRACEPTIF. Grâce aux travaux du Population Council, de cinq à dix millions de femmes, dans plus d'une cinquantaine de pays, peuvent bénéficier du dispositif intra-utéin Cu-T. Des essais effectués dans neuf pays permettent d'envisager l'utilisation sur une vaste échelle de l'anneau intravaginal. Des IMPLANTS SOUS-DERMIQUES, qui seraient sans danger pour la santé, se sont aussi révélés efficaces. Des essais de suppression du sperme se poursuivent dans plusieurs cliniques. Les chercheurs se sont engagés sur différentes pistes en vue de découvrir de nouveaux contraceptifs masculins ou féminins. Des travaux, encore au stade initial, ont continué dans d'autres sphères de recherche. Les travaux entrepris au cours de ce premier volet se sont poursuivis à l'intérieur d'un second project (3-P-78-0096). EN INDE, LES CHERCHEURS SE SONT EMPLOYES A METTRE AU POINT UN VACCIN CONTRACEPTIF CAPABLE DE PRODUIRE DES ANTICORPS QUI S'ATTAQUERAIENT A LA GONADOTROPHINE CHORIONIQUE HUMAINE (HCG), UNE HORMONE ESSENTIELLE A LA GROSSESSE. DES ESSAIS ONT ETE FAITS EN INDE, EN SUEDE, EN FINLANDE, AU BRESIL ET AU CHILI. Plus de cinquante femmes ayant reçu le vaccin n'ont encore subi aucun effet nocif, quatre ans après leur immunisation. On a également fait l'essai d'une sous-unité de HCG chez des animaux pour en évaluer les effets sur la fécondité. LES TRAVAUX ENTREPRIS AU COURS DE CE DEUXIEME VOLET SE SONT POURSUIVIS A L'INTERIEUR D'UN SECOND PROJET (3-P-79-0150).
Institutions bénéficiaires

Centre de recherches pour le développement international
Sigle : CIID, CRDI, IDRC
Adresse civique : 250 Albert Street | Ottawa, Ontario | Canada, K1P 6M1
Site internet : http://www.idrc.ca

Genre d'institution : Publique
Portée géographique : International
Organisme des Nations Unies : Non
Numéro de composante : 001
État de la recherche : Terminé
Pays de l'institution : Canada
All India Institute of Medical Sciences
Sigle : AIIMS
Adresse civique : Ansari-Nagar | New Delhi 110 029 | India
Site internet : http://aiims.homepage.com

Genre d'institution : Publique
Portée géographique : National
Organisme des Nations Unies : Non
Numéro de composante : 002
État de la recherche : Terminé
Pays de l'institution : Inde
Population Council [US]
Adresse civique : One Dag Hammarskjold Plaza | New York, New York | United States 10017
Genre d'institution : Privée à but non lucratif
Portée géographique : International
Organisme des Nations Unies : Non
Numéro de composante : 003
État de la recherche : Terminé
Pays de l'institution : États-Unis d'Amérique

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Message par isabella Sam 8 Aoû 2009 - 14:20

Source : http://idris.idrc.ca/app/Search?request=directAccess&projectNumber=790150&language=fr


TECHNOLOGIE ANTICONCEPTIONNELLE - ICCR (INDE) - PHASE II


Numéro du projet : 790150
DATE DE DEBUT : 1980/05/29
Domaine ou groupe de programme : PB-CORP | Anciens
Sujets : CONTRACEPTION | IMMUNOLOGIE | VACCINS | RECHERCHE MÉDICALE | MISE À L'ÉPREUVE

REGION A L'ETUDE : GLOBAL



Type de projet : Projet de recherche
Sous-type de projet : Recherche appliquée
État du projet : Terminé
Entité administrative : Ottawa
Bureau régional : Autre
Agent responsable : Smith, Karl
Secteur d'APD : Soins Et Services De Santé De Base
Collaboration canadienne : Non

Durée (mois) : 36
Prorogation (mois) : 0
Date d'achèvement du projet : 1983/04/01
Date de fermeture juridique : 1984/04/01

Financement total : 550000


Résumé

Les recherches effectuées au cours de la phase I du projet ont démontré qu'il est possible d'immuniser une personne contre une hormone spécifique et de contrer son action tout en maintenant la grossesse. Afin de favoriser le pouvoir antigénique du vaccin et apporter une protection sûre et continue contre la grossesse, LA PHASE II CONTINUERA LES ESSAIS, en laboratoire et sur des animaux, DE MODIFICATIONS DES VACCINS INITIALEMENT CONÇUS A PARTIR DE LA GONADOTROPHINE CHORIONIQUE HUMAINE COMME ANTIGENE PRIMAIRE. On expérimentera également de NOUVEAUX TYPES DE VACCINS FONDES SUR L'HORMONE LUTEINE OVINE QUI SEMBLE PROMETTEUSE POUR LA CONTRACEPTION HUMAINE et déterminera les aspects techniques et chimiques du maintien du taux d'anticorps chez les humains, la réversibilité de la méthode et la sûreté du vaccin.
Résumé post-projet

Dans cette phase, la recherche s'est concentrée sur l'élaboration de plusieurs formules favorisant la production d'antigènes, sur les tests chez des primates, et sur l'évaluation de sous-unités d'HCG (gonadotrophines chorioniques humaines) et d'OLH (hormones ovines lutéinisantes) à titre d'antigènes possibles. D'après plusieurs tests effectués chez des singes Rhésus vaccinés avec une sous-unité d'OLH, LES CHERCHEURS ONT DETERMINE QUE DE TELLES SOUS-UNITES POUVAIENT CONSTITUER UN ANTIGENE AYANT LE MEME EFFET QU'UN VACCIN ANTIGROSSESSE. Cette EFFICACITE ANTICONCEPTIONNELLE a également été remarquée lors d'expériences chez des babouins immunisés par des anticorps produits en présence d'une sous-unité de HCG. Les chercheurs ont isolé des substances capables d'améliorer la production d'anticorps et ils ont constaté, après des essais répétés, que ces substances augmentaient les niveaux d'anticorps et leur capacité de neutraliser les HCG. ILS ESTIMERENT ALORS QU'ON POURRAIT COMMENCER DANS SIX OU NEUF MOIS L'ADMINISTRATION CHEZ LES HUMAINS de certaines formules de sous-unités d'OLH et les HCG reliées au toxoïde du tétanos. LE FINANCEMENT A ETE MAINTENU POUR UNE TROISIEME PHASE.

INSTITUTIONS BENEFICIAIRES

Centre de recherches POUR LE DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL
Sigle : CIID, CRDI, IDRC
Adresse civique : 250 Albert Street | Ottawa, Ontario | Canada, K1P 6M1
Site internet : http://www.idrc.ca

Genre d'institution : Publique
PORTEE GEOGRAPHIQUE : INTERNATIONAL
Organisme des Nations Unies : Non
Numéro de composante : 001
ÉTAT DE LA RECHERCHE : TERMINE
Pays de l'institution : Canada
All India Institute of Medical Sciences
Sigle : AIIMS
Adresse civique : Ansari-Nagar | New Delhi 110 029 | India
Site internet : http://aiims.homepage.com

Genre d'institution : Publique
Portée géographique : National
Organisme des Nations Unies : Non
Numéro de composante : 003
ÉTAT DE LA RECHERCHE : TERMINE
Pays de l'institution : Inde
Population Council [US]
Adresse civique : One Dag Hammarskjold Plaza | New York, New York | United States 10017
Genre d'institution : Privée à but non lucratif
Portée géographique : International
Organisme des Nations Unies : Non
Numéro de composante : 002
ÉTAT DE LA RECHERCHE : TERMINE
Pays de l'institution : États-Unis d'Amérique

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Message par isabella Sam 8 Aoû 2009 - 14:20

Source : http://idris.idrc.ca/app/Search?request=directAccess&projectNumber=820155&language=fr


TECHNOLOGIE ANTICONCEPTIONNELLE - ICCR (INDE) - PHASE III


Numéro du projet : 820155
Date de début : 1983/07/16
Domaine ou groupe de programme : PB-CORP | Anciens
Sujets : CONTRACEPTION | IMMUNOLOGIE | VACCINS | RECHERCHE MÉDICALE | MISE À L'ÉPREUVE

Région à l'étude : Global

Type de projet : Projet de recherche
Sous-type de projet : Recherche appliquée
État du projet : Terminé
Entité administrative : Ottawa
Bureau régional : Autre
Agent responsable : Moses, Stephen
Secteur d'APD : Soins Et Services De Santé De Base
Collaboration canadienne : Non

Durée (mois) : 36
Prorogation (mois) : 0
Date d'achèvement du projet : 1987/03/01
Date de fermeture juridique : 1988/03/30

Financement total : 711320


Résumé

La Phase I du projet a démontré qu'il est possible d'immuniser une personne contre une hormone spécifique et de contrer son action tout en maintenant la grossesse. Au cours de la Phase II, on a fait des expériences, sur des animaux et en laboratoire, sur les changements apportés au vaccin original faisant appel à la gonadotrophine chorionique humaine (HCG) comme antigène primaire. On a également expérimenté un autre vaccin fait à partir d'hormones lutéines ovines (OLH). AU COURS DE LA PHASE III, LES CHERCHEURS RECOMMANDERONT LA FORMULE DU VACCIN A EMPLOYER DANS LES ESSAIS CLINIQUES A LONG TERME. Ils élaboreront des méthodes de contrôle de la qualité, poursuivront les tests sur la toxicité et effectueront et surveilleront de près des essais de pharmacologie clinique chez des femmes ayant subi la ligature des trompes afin d'évaluer la réaction de défense et les effets secondaires.

Résumé post-projet

AU COURS DE CETTE PHASE, LES CHERCHEURS ONT RAFFINE PLUSIEURS FORMULES DE VACCINS. CHACUNE CONTENAIT UN ADJUVANT (substance qui augmente l'efficacité du traitement) qui s'était révélé très antigénique dans les essais chez les animaux. Les chercheurs ont identifié les deux formules les plus prometteuses et ils ont déterminé des procédures de contrôle de la qualité pour garantir un produit stable et reproductible. Les tests chez des primates se sont poursuivis. Même si les chercheurs avaient l'intention de commencer les essais cliniques chez les humains au cours de cette phase, le Conseil des gouverneurs du CRDI a décidé qu'il fallait préalablement soumettre à une équipe d'experts de l'extérieur les questions d'innocuité et de toxicologie. Par conséquent, le CRDI a chargé deux scientifiques canadiens de mener cette étude en 1985. D'après leur évaluation, ON POUVAIT PROCEDER A DES ESSAIS CLINIQUES CHEZ LES HUMAINS. COMME DES ESSAIS ETAIENT ENVISAGES AUX ÉTATS-UNIS ET EN INDE, ON A REMPLI LES FORMALITES REGLEMENTAIRES AUPRES DE LA FOOD AND DRUG ADMINISTRATION AMERICAINE ET DU SERVICE INDIEN DE CONTROLE DES MEDICAMENTS. LE FINANCEMENT DU PROJET A ETE MAINTENU POUR UNE QUATRIEME PHASE.

Institutions bénéficiaires

Centre de recherches pour le développement international
Sigle : CIID, CRDI, IDRC
Adresse civique : 250 Albert Street | Ottawa, Ontario | Canada, K1P 6M1
Site internet : http://www.idrc.ca

Genre d'institution : Publique
Portée géographique : International
Organisme des Nations Unies : Non
Numéro de composante : 001
État de la recherche : Terminé
Pays de l'institution : Canada
National Institute of Immunology
Sigle : NII
Adresse civique : Aruna Asaf Ali Marg | New Delhi 110 067 | India
Site internet : http://www.nii.res.in

Genre d'institution : Privée à but non lucratif
Portée géographique : National
Organisme des Nations Unies : Non
Numéro de composante : 003
État de la recherche : Terminé
Pays de l'institution : Inde
Population Council [US]
Adresse civique : One Dag Hammarskjold Plaza | New York, New York | United States 10017
Genre d'institution : Privée à but non lucratif
Portée géographique : International
Organisme des Nations Unies : Non
Numéro de composante : 002
État de la recherche : Terminé
Pays de l'institution : États-Unis d'Amérique

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Message par isabella Sam 8 Aoû 2009 - 14:21

Source : http://idris.idrc.ca/app/Search?request=directAccess&projectNumber=850261&language=fr


TECHNOLOGIE ANTICONCEPTIONNELLE - NII/ICCR (INDE) - PHASE IV

Numéro du projet : 850261
Date de début : 1986/03/19
Domaine ou groupe de programme : PB-CORP | Anciens
Sujets : CONTRACEPTION | IMMUNOLOGIE | VACCINS | RECHERCHE MÉDICALE | MISE À L'ÉPREUVE

Région à l'étude : Global

Type de projet : Projet de recherche
Sous-type de projet : Recherche appliquée
État du projet : Terminé
Entité administrative : Ottawa
Bureau régional : Autre
Agent responsable : Stansfield, Sally
Secteur d'APD : Soins Et Services De Santé De Base
Collaboration canadienne : Non

Durée (mois) : 36
Prorogation (mois) : 0
Date prévue d'achèvement : 1989/03/31
Date de fermeture juridique : 1990/08/17

Financement total : 1058000


Résumé

Durant les neuf dernières années, le CRDI et plusieurs autres organismes donateurs ont financé des recherches pour créer une METHODE DE CONTRACEPTION A EFFET PROLONGE, réversible, sûre et facile d'application. La récente évaluation indépendante des travaux a confirmé que des progrès majeurs ont été accomplis et que les progrès s'accéléreront dans les prochaines années. La présente subvention devrait permettre au programme de produire d'ici les années 90 un vaccin anticonceptionnel commercialisable.

Résumé post-projet

EN INDE, ON A FAIT L'ESSAI CLINIQUE DE TROIS DIFFERENTS VACCINS ANTICONCEPTIONNELS DANS CINQ ETABLISSEMENTS, chez 105 femmes ayant subi la ligature des trompes. Trois doses primaires leur ont été administrées à un mois d'intervalle, puis un rappel six mois après la première dose. Chez toutes les femmes, on a constaté le développement d'anticorps des gonadotrophines chorioniques humaines (HCG) lesquelles sont nécessaires au développement de l'embryon. Les tests ont montré que les anticorps ont contré l'effet des HCG. Les chercheurs ont pris note des effets secondaires et des moyens de les neutraliser. Ils ont également étudié la production de gonadotrophines, les méthodes pour obtenir des HCG et pour contrôler la qualité du vaccin. Les aspects génétiques ont aussi été étudiés. D'AUTRES ESSAIS CLINIQUES MENES EN FINLANDE, AU CHILI ET DANS LA REPUBLIQUE DOMINICAINE ont porté sur 21 femmes ligaturées. On leur a donné trois injections primaires par intervalles d'un mois, puis deux rappels au sixième et au douzième mois après la dernière dose primaire. Les chercheurs ont testé quatre niveaux de doses. Tous les sujets du Chili et de la Finlande ont développé des anticorps, mais on n'a pas obtenu les résultats de la République dominicaine. On n'a pas constaté d'effets secondaires. LES CHERCHEURS ONT EGALEMENT TRAVAILLE A DES VACCINS AMELIORES ET DE DEUXIEME GENERATION. L'ETUDE S'EST POURSUIVIE DANS UNE CINQUIEME PHASE.

Institutions bénéficiaires

National Institute of Immunology
Sigle : NII
Adresse civique : Aruna Asaf Ali Marg | New Delhi 110 067 | India
Site internet : http://www.nii.res.in

Genre d'institution : Privée à but non lucratif
Portée géographique : National
Organisme des Nations Unies : Non
Numéro de composante : 001
État de la recherche : Terminé
Pays de l'institution : Inde
Population Council [US]
Adresse civique : One Dag Hammarskjold Plaza | New York, New York | United States 10017
Genre d'institution : Privée à but non lucratif
Portée géographique : International
Organisme des Nations Unies : Non
Numéro de composante : 002
État de la recherche : Terminé
Pays de l'institution : États-Unis d'Amérique

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Message par isabella Sam 8 Aoû 2009 - 14:22

Source : http://idris.idrc.ca/app/Search?request=directAccess&projectNumber=890041&language=fr

TECHNOLOGIE ANTICONCEPTIONNELLE - NII (INDE) - PHASE V

Numéro du projet : 890041
Date de début : 1989/07/01
Domaine ou groupe de programme : PB-CORP | Anciens
Sujets : CONTRACEPTION | IMMUNOLOGIE | VACCINS | RECHERCHE MÉDICALE | MISE À L'ÉPREUVE

Région à l'étude : Asie | Asie du Sud | Inde

Type de projet : Projet de recherche
Sous-type de projet : Recherche appliquée
État du projet : Terminé
Entité administrative : Ottawa
Bureau régional : BRASU
Agent responsable : Phillips, Anne
Secteur d'APD : Soins Et Services De Santé De Base
Collaboration canadienne : Non

Durée (mois) : 36
Prorogation (mois) : 0
Date d'achèvement du projet : 1996/03/31
Date de fermeture juridique : 2000/03/26

Financement total : 698150


Résumé

D'APRES LES TAUX DE CROISSANCE DEMOGRAPHIQUES ACTUELS, ON PEUT PREDIRE QUE DANS SIX DECENNIES, L'INDE DEPASSERA LA CHINE COMME PAYS LE PLUS PEUPLE DU MONDE. DE CONCERT AVEC D'AUTRES DONATEURS, LE CRDI APPUIE DEPUIS PLUS DE 12 ANS LA MISE AU POINT, EN INDE, D'UN VACCIN ANTICONCEPTIONNEL sûr, efficace, réversible et pratique. Des progrès remarquables ont été accomplis. AU COURS DES PHASES PRECEDENTES, ON A PROUVE LA FAISABILITE DE LA METHODE CHOISIE ET ON A MIS AU POINT DES PROTOTYPES DE VACCINS DE PREMIERE GENERATION. Au cours de la phase la plus récente, des essais cliniques ont prouvé l'innocuité du vaccin. LA PHASE V CONSISTERA EN ESSAIS SUR L'EFFICACITE DU VACCIN; ON EXPLORERA EGALEMENT DES MOYENS PLUS PRATIQUES DE L'ADMINISTRER. Cette phase sera la plus critique pour l'avenir de cette recherche.

Résumé post-projet

Des phases antérieures de ce projet ont été financées dans le cadre des dossiers 75-0106, 79-0150, 82-0155 et 85- 0261. ON A PROCEDE A DES TESTS D'EFFICACITE DANS TROIS INSTITUTIONS MAJEURES EN INDE : l'Institut des sciences médicales de l'Inde, l'hôpital Safdarjung et le Postgraduate Institute of Medical Education and Research. Suivant en cela les termes du Protocole d'accord fixant les conditions de la subvention (PACS), la méthodologie utilisée au cours des essais, élaborée au cours de cette phase de soutien, a été examinée et approuvée par le CRDI avant sa mise en œuvre. Les essais ont montré que L'IMMUNISATION CONTRE L'HORMONE CHORIO-GONADOTROPHIQUE HUMAINE (HCG) PEUT EFFICACEMENT PREVENIR LA GROSSESSE LORSQUE L'ORGANISME PRODUIT DES ANTICORPS HCG A UN NIVEAU SUFFISANT ET CONSTANT CHEZ LA FEMME FERTILE. Les résultats ont montré qu'avec un titre d'anticorps de 50ng/ml et plus, le vaccin était extrêmement efficace. ÉTANT DONNE QUE LE TITRE DECLINE SI L'ON NE FAIT PAS D'INJECTIONS DE RAPPEL, ON ESTIME QUE LES EFFETS DU VACCIN SONT REVERSIBLES. Les données, disponibles pour une période allant jusqu'à dix ans après l'immunisation, n'étaient pas indicatives d'une quelconque réaction secondaire néfaste sur la progéniture conçue et menée à terme; les descendants étaient normaux du point de vue de leur croissance, de leur développement et de leurs caractéristiques endocrines. Par ailleurs, près de 70 % seulement des femmes avaient réagi positivement au vaccin et l'une d'entre elles a dû être suivie de façon permanente afin de savoir si son taux d'anticorps hCG lui assurait ou non une protection.

On a également fait des travaux afin de mettre au point des microsphères biodégradables composées de copolymères d'acide lactique et glycolique pour contenir le vaccin. La première standardisation du système a été réalisée en utilisant la toxine tétanique comme antigène et on a évalué les préparations standardisées sur des rongeurs. Ces vaccins provoquaient une production d'anticorps de la même façon que l'immunisation par injection multiple. On a donc commencé les travaux avec l'objectif de produire un vaccin hCG en capsule pouvant stimuler la production d'anticorps protecteurs pendant six mois ou un an. Les expériences préliminaires sur des animaux ont permis d'obtenir des résultats encourageants. ON A POURSUIVI LES ETUDES SUR VACCIN RECOMBINANT ACTIF, FABRIQUE A PARTIR DE DEUX RECOMBINANTS DU VIRUS DE LA VARIOLE AVIAIRE FABRIQUES GENETIQUEMENT avec le gène du B-HCG. Enfin, des études préliminaires visant à fabriquer un vaccin peptidique synthétique ont donné des résultats encourageants chez diverses souches de souris.

ON A DEPOSE DES BREVETS DU VACCIN DANS DIX PAYS ET DU VACCIN RECOMBINANT DANS CINQ. POUR DIVERSES RAISONS, dont des questions de responsabilité et de changement de priorités lors de la restructuration du CRDI, ON A DECIDE DE NE PAS POURSUIVRE LES TRAVAUX DE COMMERCIALISATION DU VACCIN. TOUS LES DROITS DE BREVETS ONT ETE TRANSFERES A L'INSTITUT NATIONAL D'IMMUNOLOGIE.

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National Institute of Immunology
Sigle : NII
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Numéro de composante : 001
État de la recherche : Terminé
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Message par invité1 Sam 8 Aoû 2009 - 15:44

Quelle horreur ! ce programme a commencé en effet il y a bien longtemps, déjà sur l'Afrique...
MadameMim


http://www.alterinfo.net/L-arche-de-Noe-vegetale-en-Arctique_a14802.html


Dans les années 90, l'OMS a lancé pour des millions de femmes entre 15 et 45 ans du Nicaragua, du Mexique et des Philippines, une campagne de vaccination soi-disant contre le tétanos, une maladie survenant de choses comme marcher sur un clou rouillé. Les hommes et les garçons n'étaient pas vaccinés, en dépit du fait qu'ils sont vraisemblablement tout aussi susceptibles que les femmes de marcher sur des clous rouillés.

​​​​À cause de cette curieuse anomalie, le Comité Pro Vida de México, une organisation laïque catholique romaine, est devenu méfiant et a fait tester un échantillon du vaccin. Les tests ont révélé que le vaccin antitétanique en train d'être colporté par l'OMS uniquement pour les femmes en âge de porter des enfants, contenait de la Gonadotrophine Chorionique ou hCG, une hormone naturelle qui, combinée à une anatoxine tétanique, activait des anticorps rendant la femme incapable de maintenir sa grossesse. Il a été dit qu'aucune femme n'a été vaccinée.


​​​​Il est apparu plus tard que la Fondation Rockefeller avec le Comité sur la Population de Rockefeller, la Banque Mondiale (qui abrite le CGIAR), et l'Institut National de la Santé des États-Unis, ont été impliqués dans un projet long de 20 ans, commencé en 1972, afin de mettre au point pour l'OMS un agent abortif dissimulé dans un vaccin contre le tétanos. Par ailleurs, le gouvernement de Norvège, l'hôte de l'arche de Noé végétale de Svalbard, a fait un don de 41 millions de dollars pour développer un vaccin antitétanique spécial, ayant la capacité de provoquer l'avortement. (12)

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Message par César Cascabel Dim 9 Aoû 2009 - 12:28

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Madame Mim d' un coup de balaie balaye devant notre porte.

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Message par invité1 Dim 9 Aoû 2009 - 16:04

c'est dimanche ! un peu de repos n'empêche pas l'humour !..

et un grand choix de balais pour César Cascabel sur :
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tranquille...

Ma-madame-Mim !!!

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Message par Michael 7 Dim 9 Aoû 2009 - 19:35

MadameMim a écrit:c'est dimanche ! un peu de repos n'empêche pas l'humour !..

et un grand choix de balais pour César Cascabel sur :
http://www.ipsopresto.com/fournitures-services-generaux/balais-brosse-wc-balayette_BAY.html

tranquille...

Ma-madame-Mim !!!

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Message par isabella Mer 19 Aoû 2009 - 15:23

Une preuve de plus de la soumission de nos gouvernements aux institutions abjectes du nouvel ordre mondial...



VITAL ! HILLARY CLINTON LE RECONNAIT : LE CFR DIT AU GOUVERNEMENT AMERICAIN CE QU’IL DOIT FAIRE !!!



Chers amis,



Nous avions déjà vu que les ministres du gouvernement Obama prenaient leurs ordres QUOTIDIENNEMENT non pas de Barack Obama, mais d’Henry Kissinger (membre du CFR, de la Commission trilatérale et du groupe Bilderberg)… Nous savions donc déjà que l’élite mondiale dirigeait dans les faits les USA, et qu’Obama n’est en réalité qu’une marionnette de plus.

MAIS AUJOURD’HUI, HILLARY CLINTON, LA VIPERE DE NEW YORK DEVENUE SECRETAIRE D’ETAT DU GOUVERNEMENT OBAMA (pour rappel, Obama et elle avaient assisté à la réunion annuelle de Bilderberg en 2008, et on a retrouvé comme par « hasard » Obama à la présidence, et Hillary Clinton comme secrétaire d’Etat. Les Bilderbergers sont souvent connus comme étant des « faiseurs de rois ») EFFECTUE UNE DECLARATION FRACASSANTE, ET QUI NE PEUT PLUS LAISSER DE DOUTE QUANT A LA SOUMISSION SERVILE DU GOUVERNEMENT AMERICAIN AU NOUVEL ORDRE MONDIAL !

Les vendus prétendent souvent que le CFR, la Commission Trilatérale et le groupe Bilderberg ne constituent que des « comités consultatifs qui discutent simplement de la politique de façon libérale mais ne prennent aucune décision et n’ont aucun poids sur les politiciens ». Ce qui suit vous prouve définitivement que cela est absolument faux, et que le CFR, ainsi que d’autres institutions mondialistes du nouvel ordre mondial, donnent leurs ordres au gouvernement américain et lui dictent même la façon dont il doit penser dans sa façon d’envisager le futur ! Ainsi, le diktat de l’élite mondiale sur les gouvernements félons (qui, par couardise, n’osent rien dire ni dénoncer ce fait) est désormais un fait confirmé !

Enfin, vous constaterez l’obsession délirante dans les termes d’Hillary Clinton, et dans lesquels le mot « mondial » (global) revient de façon pratiquement pathologique !

L’article, que j’ai traduit spécialement en français pour vous, ci-dessous…

BONNE REVOLUTION… OU BON ESCLAVAGE, BONNE DICTATURE ET BONNE MORT SOUS LE NOUVEL ORDRE MONDIAL ! Vic.



Source: http://www.prisonplanet.com/hillary-clinton-cfr-tells-government-what-it-should-be-doing.html


HILLARY CLINTON: "LE CFR DIT AU GOUVERNEMENT CE QU'IL DEVRAIT FAIRE"


La secrétaire d'État est heureuse elle n'ait pas à voyager pour recevoir ses ordres


Paul Joseph Watson
Prison Planet.com
Jeudi 16 juillet 2009


L’allocution d'ouverture de la secrétaire d'État Hillary Clinton lors de son discours au Conseil des Relations Etrangères (Council on Foreign Relations ou CFR) hier n'a pas fait grand chose pour amortir les accusations selon lesquelles LE CFR ELITISTE TIRE LES FICELLES DU GOUVERNEMENT AMERICAIN.

CLINTON A EFFECTIVEMENT DIT QU'ELLE ETAIT HEUREUSE QUE LE CFR AIT CREE UN POSTE A WASHINGTON, DC, PARCE QUE CELA SIGNIFIAIT QU'ELLE N'AVAIT PAS A VOYAGER POUR RECEVOIR SES ORDRES.

Voici la citation complète, selon la transcription officielle :

"Je suis ravie d'être ici dans ce nouveau siège. J'ai été souvent, je suppose, le vaisseau-mère à New York City, mais il est bon d'avoir un avant-poste du Conseil juste ici, en bas de la rue, tout près du Département d'État".

"NOUS RECEVONS BEAUCOUP D’AVIS DU CONSEIL, CE QUI SIGNIFIE QUE JE N'AURAI PAS A ALLER TRES LOIN POUR QU’ON ME DISE CE QUE NOUS DEVRIONS FAIRE ET LA FAÇON DONT NOUS DEVRIONS PENSER A L'AVENIR".

L'aveu de Clinton selon lequel le CFR dit au gouvernement ce qu'il devrait faire est une influence un peu plus concrète que le simple rôle superficiel de « boutique parlante » que les apologistes prétendent que le CFR assume.

Comme nous l'avions précédemment rapporté, LA PREMIERE NOMINATION D’HILLARY CLINTON EN TANT QUE SECRETAIRE D'ÉTAT, GEORGE MITCHELL, N’ETAIT PAS SEULEMENT UN MEMBRE DU CFR, MAIS UN ANCIEN DIRECTEUR DE CETTE ORGANISATION MONDIALISTE. MITCHELL A DEBUTE EN POLITIQUE A L'AIDE D'UN AUTRE MEMBRE DU CFR, L’ANCIEN PRESIDENT JIMMY CARTER.

LES PREMIERES NOMINATIONS D’OBAMA FURENT EGALEMENT PRESQUE TOUTES DES MEMBRES DU CFR. Comme nous l'avions écrit à l'époque, "Il semble que la Maison Blanche se prépare à devenir une succursale du CFR et des Bilderbergers, mais ce n'est tout simplement pas comme d'habitude. Pendant des années, le CFR - avec ses membres associés placés dans des unités internationales comme la Commission Trilatérale, le Club de Rome et les Bilderbergers - a infesté non seulement la Maison Blanche, mais aussi le Département d'Etat, le NSC (National Safety Council ou Conseil de la Sécurité Nationale), le Pentagone, et une grande partie du gouvernement fédéral ».

Durant ce discours, Clinton a décrit sa vision de « L'ORDRE DU JOUR MONDIAL » et comment un « CONSENSUS MONDIAL » devrait être formé pour aider à le façonner, au moyen d'une « ARCHITECTURE MONDIALE ».

Regardez un extrait du discours de Clinton ci-dessous (clip: voir sur
http://vodpod.com/watch/1908167-video-clinton-on-smart-power-in-foreign-policy ).

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Message par abbaruah Jeu 3 Sep 2009 - 18:31

Isabella bonjour, seriez vous prêt à accepter un nouvel ordre mondial Spirituel qui s'opposera évidemment au nouvel orde Mondial que les financiers de la planète mettent en place? Puisque les Nations Unis, on le voit bien ne servent à rien. Ma question est certes, trés résumée, mais j'aimerai avoir votre réflexion.
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Message par isabella Jeu 3 Sep 2009 - 18:47

Pour vous répondre directement et franchement, le SEUL et unique "ordre mondial" spirituel (ou religion mondiale) que je serai prêtE à accepter sera celui qui viendra avec le retour de Jésus !

Tout ce qui précède cela au niveau religion mondiale sera de la merde en pot. L'Apocalypse ne nous parle d'ailleurs que du retour du Christ. Avant le Christ, ce sera l'Antéchrist et ses fourberies mielleuses et criminelles. Aucune possibilité donc d'adhérer à quelque religion mondiale que ce soit si ce n'est pas celle qui vient avec le retour du Christ.

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Message par seamus7 Jeu 3 Sep 2009 - 20:35

isabella a écrit:Pour vous répondre directement et franchement, le SEUL et unique "ordre mondial" spirituel (ou religion mondiale) que je serai prêtE à accepter sera celui qui viendra avec le retour de Jésus !

Tout ce qui précède cela au niveau religion mondiale sera de la merde en pot. L'Apocalypse ne nous parle d'ailleurs que du retour du Christ. Avant le Christ, ce sera l'Antéchrist et ses fourberies mielleuses et criminelles. Aucune possibilité donc d'adhérer à quelque religion mondiale que ce soit si ce n'est pas celle qui vient avec le retour du Christ.
Eh bien, vous voyez quand vous voulez ! Applaudissement
Continuez comme ça (non, je ne suis pas sarcastique) ! Wink
Bon, à part le vocabulaire, au lieu de « merde en pot » j’aurais dit « merde en branches », mais sur le fond on est d’accord !
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Message par seamus7 Jeu 3 Sep 2009 - 20:38

C'est incroyable, je viens d’approuver un message d’Isabella, un tel prodige ne peut être que le début de l’Avertissement, tous aux abris ! lol!
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Message par Michael 7 Ven 4 Sep 2009 - 6:29

seamus7 a écrit:C'est incroyable, je viens d’approuver un message d’Isabella, un tel prodige ne peut être que le début de l’Avertissement, tous aux abris ! lol!

Je vous ai battu!!!!mais c'était au tout début Isabella répondant à vous Seamus sur ce fil.
Michael Very Happy
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Message par isabella Ven 30 Oct 2009 - 11:59

Importante déclaration d'une enflure du N.O.M...


LE MILLIARDAIRE GEORGE SOROS : "LA CHINE DIRIGERA LE NOUVEL ORDRE MONDIAL" !!!



Chers amis,


Voici la déclaration de l'abominable milliardaire (= élite mondiale = nouvel ordre mondial) George Soros, ci-dessous...

Ainsi, la Chine dirigerait le nouvel ordre mondial ?

Un pays totalitaire qui se cache sous une apparence faussement "socialiste" (et même faussement communiste), qui possède des camps de concentration (les ignobles "laogai"), qui produit un nombre incalculable de puces implantables et dont l'économie est en plein boom...

Oui, décidément, la Chine était une candidate de choix pour diriger le nouvel ordre mondial !

Soros et les autres crapules ne se cachent même plus... Il serait grand temps que les gens réalisent que le nouvel ordre mondial n'est pas un thème de "conspirationnistes", mais bien une horrible réalité qui, si rien n'est fait, risque fort d'affecter la planète toute entière !

Quant à George Soros, ce répugnant milliardaire qui a pourtant financé la campagne de Barack Hussein Obama, nous voyons qu'il n'hésite pas, pour des raisons purement financères et de pouvoir, à tirer dans les pattes de son ex-protégé... Avec des "amis" pareils, on n'a plus besoin d'ennemis, preuve s'il en est que l'on ne peut absolument pas faire confiance à des crevures de cette espèce !

Le sort des USA semble donc fixé... avec un écroulement économique qui apparaît comme étant de plus en plus certain (et une dictature de facto pour accompagner le tout) !

La monnaie unique mondiale est devenue un but primordial, et qui est ouvertement avoué. Ce qui n'est pas encore dit, c'est que cette monnaie se présentera, in fine, sous forme électronique et à l'aide d'une dangereuse puce implantable...

Vic.



Source : http://www.alterinfo.net/La-Chine-dirigera-le-Nouvel-Ordre-Mondial_a38588.html


LA CHINE DIRIGERA LE NOUVEL ORDRE MONDIAL


Le milliardaire globaliste, George Soros, a déclaré lors d’une interview avec le Financial Times, que la Chine supplantera les Etats-Unis en tant que leader du Nouvel Ordre Mondial et que l'Amérique ne devrait pas résister au déclin du pays alors que le dollar s'affaiblit, le niveau de vie chute, et qu’une nouvelle devise globale est en train d’être introduite.

Interrogé sur quel sujet Obama devrait discuter lors de sa visite en Chine le mois prochain, Soros a affirmé, « Il serait temps parce que je pense que vous avez vraiment besoin d'inclure la Chine dans la création d'un Nouvel Ordre Mondial et d’un ordre financier mondial, » ajoutant que la Chine était un membre réticent du FMI, qui n'a pas assez contribué.

« Je pense que vous avez besoin d’un Nouvel Ordre Mondial que la Chine doit faire partie du processus de sa création et ils doivent en payer le prix, ils doivent le posséder comme les Etats-Unis possèdent… l'ordre actuel, » a déclaré Soros, ajoutant que le G20 était un pas dans cette direction.

Soros a dit qu'il y avait un envol des devises à l’étranger, et c'est pourquoi le prix des produits, notamment l’or et le pétrole, étaient généralement en hausse. Il a également déclaré qu'un déclin orchestré du dollar était « souhaitable » et que le système entier a besoin d’être reconstitué sur une devise globale.

« Vous avez besoin d'un nouveau système de devise et en fin de compte les Special Drawing Rights (SDRs) vous donnent les éléments pour le construire et je pense qu'il est peu réfléchi de la part des Etats-Unis de résister à l'utilisation plus large des Special Drawing Rights, ils pourrait être très utile maintenant quand vous avez un déficit global de la demande, vous pourriez en fin de compte créer à l’international une devise par les Special Drawing Rights, » a dit Soros, expliquant que c'était déjà en cours après que le FMI ait injecté une attribution de Special Drawing Rights (SDRs) équivalents à $250 milliards dans l'économie globale.

http://www.imf.org/external/pubs/ft/survey/so/2009/pol072009a.htm

Soros a également déclaré que les pays plus riches transféraient déjà leur richesse à des pays plus pauvres par l'intermédiaire des SDRs, avec le FMI payant la moitié des coûts de transaction.

Soros a dit que le monde devra passer par « un ajustement douloureux » après le déclin du dollar et l'introduction d'une devise globale. Lisant entre les lignes, il a essentiellement menacé de tuer complètement le dollar si les Etats-Unis n’adhéraient pas à la devise globale.

Soros prédit que la Chine deviendra le nouveau moteur de l'économie globale, remplaçant les États-Unis, et que ceci ralentira la croissance économique et réduira les niveaux de vie. Soros a caractérisé les Etats-Unis comme une entrave à l'économie globale en raison du dollar en baisse.



Voici la video de l’interview de Soros: voir sur http://www.alterinfo.net/La-Chine-dirigera-le-Nouvel-Ordre-Mondial_a38588.html


Traduction Alter Info

http://www.infowars.com/soros-china-will-lead-new-world-order/



Jeudi 29 Octobre 2009

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Message par Patmos Dim 15 Nov 2009 - 1:22

A propos de l'article ci-dessus...

Nous avons vu que l'OMS souhaite prendre le contrôle des gouvernements des 194 pays qui lui sont affiliés...

Or, à la tête de l'OMS, nous retrouvons... une Chinoise, Margaret Chan !

La prédiction de George Soros selon laquelle la Chine dirigerait le N.O.M. est donc déjà réalisée, en quelque sorte.

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Message par Patmos Dim 15 Nov 2009 - 1:25

A nouveau, nous voyons apparaître dans l'article ci-dessous la puissance de l'abominable groupe Bilderberg...


EUROPE : LE PREMIER MINISTRE BELGE HERMAN VAN ROMPUY, CANDIDAT AU POSTE DE PRESIDENT DE L’UNION EUROPEENNE, A ETE AUDITIONNE PAR LE GROUPE BILDERBERG, LORS D’UN DINER A VAL DUCHESSE !!!



Chers amis,


L’article qui suit, publié par les putes des mass médias, doit être pris avec toutes les précautions d’usage face à la déformation habituelle de la vérité.

LES FAITS QUI DEMEURENT CERTAINS SONT CEUX-CI : LE PREMIER MINISTRE BELGE, HERMAN VAN ROMPUY, DONT LE NOM CIRCULE POUR LA PRESIDENCE DE L’UNION EUROPEENNE, A ETE AUDITIONNE A VAL-DUCHESSE PAR LE GROUPE BILDERBERG !!!

L’article date d’aujourd’hui (samedi 14 novembre 2009) mais, bizarrement, l’article de désinformation publié par les putes de RTL (Bertelsmann Group) ne porte pas de date, ne nous dit même pas quand cette réunion devant les Bilderbergers a eu lieu, et ne mentionne aucun nom des membres du Bilderberg ! Silence absolu exigé par le diktat du nouvel ordre mondial, encore une fois…

SOUVENONS-NOUS QUE LES BILDERBERGERS SONT PARFOIS NOMMES LES « FAISEURS DE ROIS », C’EST-A-DIRE QU’ILS PERMETTENT A CEUX QUI SUIVENT LEUR VOLONTE D’ACCEDER AU POUVOIR. Ainsi, durant Bilderberg 2008 aux USA, Obama (alors candidat à la présidence) et Hillary Clinton avaient été les invités non officiels du meeting. Depuis lors, Obama est hélas devenu président des USA, et Hillary Clinton est devenue secrétaire d’Etat.

LE FAIT QUE HERMAN VAN ROMPUY AIT ETE AUDITIONNE PAR LES BILDERBERGERS ANNONCERAIT DONC SA PROBABLE NOMINATION A LA PRESIDENCE DE L’EUROPE…

Nous apprenons dans l’article qui suit QU’UN IMPOT VERT EST EN TRAIN D’ETRE DISCUTE AU NIVEAU EUROPEEN. Van Rompuy en a parlé aux membres du Bilderberg. Or, nous savons que la soi-disant « écologie » sert parfois de bouclier afin de camoufler des projets bien plus néfastes… Voila qui ne nous annonce rien de bon.

Un membre italien du Bilderberg (dont le nom n’est bien entendu pas révélé ) aurait d’ailleurs posé une question « embêtante » à Van Rompuy concernant cet « impôt vert »… Ni cette question, ni la réponse de Van Rompuy ne sont connues. Ce type de journalisme est absolument incomplet, tout juste digne d’incompétents.

PAR AILLEURS, L’ARTICLE CI-DESSOUS NOUS MENT LORSQU’IL DIT QUE LA REUNION ANNUELLE DU BILDERBERG EST « INTERDITE A LA PRESSE ». NON, ELLE N’EST PAS INTERDITE A LA PRESSE ! CERTAINS PATRONS DE GROUPES MEDIATIQUES FONT PARTIE DU GROUPE BILDERBERG, ET CERTAINS EDITORIALISTES Y ASSISTENT PARFOIS. MAIS ON LEUR INTERDIT DE RAPPORTER CE QUI S’Y PASSE ! C’est une fameuse nuance, que les journaleux de RTL n’ont pas cru bon de signaler, tentant de protéger leur statut de journalistes « respectables et professionnels » par un mensonge de plus.

Evidemment, personne chez RTL n’a critiqué le fait que ce groupe Bilderberg tient ses conférences en secret, de façon antidémocratique. Personne chez RTL n’a même signalé que la dernière conférence Bilderberg s’est déroulé en Grèce, à Vouliagmeni, non loin d’Athènes, du 14 au 17 mai 2009, et que les quelques journalistes qui avaient eu les couilles de vouloir réaliser un reportage sur le sujet ont été empêchés et harcelés par un arsenal policier et répressif dans le plus pur style Big Brother !

En comparant l’article publié sur la RTBF (cf. http://www.rtbf.be/info/economie/m-van-rompuy-se-devoile-devant-le-groupe-de-bilderberg-lecho-de-tijd-160590 ), nous pourrons constater que l’article de RTL constitue pratiquement un copier/coller de celui de la RTBF. Autant de pris pour la liberté et la diversité de la presse…

Néanmoins, nous constaterons dans l’article de RTL une addition surprenante (mais de désinformation, bien sûr) : L’EX-PREMIER MINISTRE WILFRIED MARTENS (ANCIEN MEMBRE DE BILDERBERG LUI-MEME, ET ACTUELLEMENT IMPLIQUE, SANS SURPRISE, AU NIVEAU EUROPEEN) VIENT AUTOMATIQUEMENT A LA RESCOUSSE DE VAN ROMPUY, PRETENDANT QUE VAN ROMPUY « N'ACCEPTERA CE POSTE QUE S'IL NE PEUT FAIRE AUTREMENT » (mais oui, bien sûr… ). Il s’agit évidemment d’une manœuvre afin de CALMER LA SITUATION ET RASSURER LES BELGES qui se feraient du souci quant à la façon dont serait mené leur gouvernement (difficilement composé) s’il devait renommer un nouveau premier ministre suite au départ de Van Rompuy pour la présidence européenne.

Alors que l’info foisonne sur le web concernant la malfaisance de Bilderberg et la façon antidémocratique dont ce groupe mondialiste fonctionne, il est étonnant que les gens ne se posent pas de questions et ne souhaitent pas en savoir davantage…

L’article, ci-dessous…

BONNE REVOLUTION… OU BONNE DICTATURE, BON ESCLAVAGE ET BONNE MORT ! Vic.




Source : http://www.rtlinfo.be/info/belgique/politique/286298/


VAN ROMPUY S'EST-IL MIS EN DIFFICULTE DANS LA COURSE A LA PRESIDENCE EUROPEENNE ?


LE PREMIER MINISTRE HERMAN VAN ROMPUY (CD&V), JUSQU'ICI TRES DISCRET SUR SES AMBITIONS EUROPEENNES, A PRESENTE SA VISION SUR L'EUROPE AU GROUPE DE BILDERBERG, QUI REUNIT DES PERSONNALITES DE L'ELITE MONDIALE DE LA POLITIQUE ET DES AFFAIRES, LORS D'UN DINER A VAL-DUCHESSE.

L’information est relayée par les journaux L’Echo et De Tijd. Herman Van Rompuy aurait notamment expliqué, "avec toutes les nuances possibles", devant ce club très "select", que les esprits mûrissaient parmi les dirigeants européens en faveur d'un IMPOT "VERT" PROPRE A L'UNION EUROPEENNE, afin de réduire les contributions financières des Etats-membres. La reprise économique ne suffira pas à réduire les déficits budgétaires "gigantesques" de nombreux pays de l'UE, a ajouté M. Van Rompuy.



"Embêté" par une question


'De Tijd' rapporte également que L'ACTUEL PREMIER MINISTRE BELGE A SEMBLE "EMBETE" PAR UNE QUESTION D'UN PARTICIPANT ITALIEN SUR CE NOUVEL IMPOT "VERT" - alors que la question d'une fiscalité européenne propre reste très délicate. Ses propos circulent désormais dans toutes les capitales européennes, au risque d'hypothéquer ses chances dans la course à la présidence du Conseil de l'Union, à quelques jours du sommet européen extraordinaire du 19 novembre, souligne le journal.

LES DISCRETES CONFERENCES BILDERBERG REUNISSENT DES DECIDEURS ET LEADERS D'OPINION OCCIDENTAUX POUR UNE SORTE DE FORUM DE DAVOS SECRET ET INTERDIT A LA PRESSE. La première a eu lieu en 1954 aux Pays-Bas, dans l'hôtel Bilderberg de Oosterbeek (centre des Pays-Bas), dont elle a gardé le nom.


"Van Rompuy n'acceptera le poste que s'il ne peut faire autrement"

Le Premier ministre Herman Van Rompuy "comprend très bien qu'il entraîne la Belgique dans une nouvelle crise s'il part. Il n'acceptera ce poste que s'il ne peut faire autrement", a affirmé son prédécesseur au 16 rue de la Loi, WILFRIED MARTENS, dans une interview publiée samedi par le journal 'De Tijd'.

Il est évident, selon M. MARTENS - QUI PRESIDE EGALEMENT LE PARTI POPULAIRE EUROPEEN (PPE) - que M. Van Rompuy ne souhaite devenir président permanent du Conseil européen que par consensus. Un vote serait une situation "gênante", souligne l'ancien Premier ministre.

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