De la déification de l'homme

L’esprit du péché va devenir de plus en plus proéminent au cours des prochains mois, et, donc, beaucoup plus apparent. On peut comparer ce phénomène à un ballon de baudruche que l’on gonflerait progressivement. Au départ, la petite excroissance est à peine visible, puis, lorsque l’air fait grossir l’objet, celui-ci devient de plus en plus visible au point de pouvoir être contemplé par tous les spectateurs présents dans la salle. Du point de départ initial jusqu’à l’explosion du ballon, il faut patienter un certain moment. Par conséquent, c’est le temps qui permet de révéler l’objet pleinement gonflé, juste avant son inévitable explosion.

L’esprit du péché est actuellement en train de remplir le ballon de l’humanité. De plus en plus d’individus seront tentés par le mal. Des pulsions homicides, sadiques, malsaines animeront ceux qui sont spirituellement vides, c’est-à-dire remplis d’un esprit avide de consommation. À travers cette fausse liberté se faufilent les forces maléfiques de l’air. Ceux qui se seront laissés subjuguer par ces mauvais esprits agiront comme des êtres demeurés : ricanements, meurtres, luxure, excitation, perversité, rancœur, colère, manque de discernement, inintelligence, etc… Ces individus sont incapables de faire le bien puisque leurs pulsions violentes les dominent. La tentation du mal a pris le contrôle de leur esprit.

Nous pouvons maintenant aborder le thème de cet article : la déification de l’homme. Pour un esprit matérialiste, l’homme divinisé est une machine, bardée d’électronique, reliée à l’internet. Nous sommes pleinement dans une conception païenne puisque cette fausse divinité peut être contemplée avec des yeux de chair. L’homme biologique se trouve alors forcé d’adorer le concept fallacieux de l’humain technologique. Nous sommes à des années lumières de la déification de l’homme vue par les Pères, c’est-à-dire les saints chrétiens.

Pour comprendre ce sage concept, il est indispensable de prendre conscience de la majesté de Dieu, esprit immaculé et omnipotent. Sa grandeur, Sa Miséricorde, Sa magnificence sont infinies. Notre esprit fortement limité, le travail de sape des médias contemporains et le développement exponentiel de la technologie nous empêchent désormais de prendre conscience de Son existence. Dieu nous semble lent : et, parce qu’Il est situé en-dehors du temps, et, parce que nous sommes soumis à cette contrainte physique. L’homme sage vit au rythme de Dieu : il s’est émancipé de l’agitation du temps, de l’excitation des sens et de la satisfaction de ses moindres désirs. Dieu, Créateur du ciel et de la terre, est infiniment miséricordieux.

Le système contemporain a saccagé le travail constructif de nos ancêtres chrétiens puisque celui-ci cherche à nous imposer un rythme technologique mais non plus biologique afin de soumettre l’humanité au joug du transhumanisme. L’argent est devenu le moteur essentiel à cette civilisation déconnectée du Saint-Esprit. Dieu a créé gratuitement la vie. Tout ce que Sa miséricorde engendre est offert. Le monde ne provient ni de l’argent, ni de la précipitation, ni du péché, mais, bien au contraire, de la gratuité, du rythme lent des saisons et de la vertu. Les individus se sont laissé illusionner par des inventions grossières et maladroitement humaines. Ils se sont pliés à la volonté d’une caste qui souhaite contrôler nos moindres faits et gestes pour finir par se substituer complètement à l’esprit de Dieu.

Cependant, comme nous l’avons vu, leur œuvre maléfique est comparable au gonflement d’un ballon de baudruche. Ce qui ne se voit pas encore actuellement va bientôt devenir outrancièrement visible. L’esprit du péché va prendre des proportions dramatiques avec la destruction par la guerre, le piétinement des plus faibles, la haine décuplée envers la création divine (faune, flore et humanité). Le rythme de leur production maléfique va s’accélérer : le ballon de baudruche pourrait même quadrupler de volume d’ici à la fin de l’année 2016. L’esprit de péché va se ressentir jusque dans les lois humaines : injustices criantes, arrestations des victimes, encouragement à la débauche, incitation à l’enrichissement au détriment des individus, dépouillement des populations, etc…

Le mal est destructeur par nature : il s’insinue dans l’âme et la retourne complètement. Lorsque son œuvre d’anéantissement est réalisée, les survivants prennent conscience de l’horreur de ces actes passés. C’est la prise de conscience de l’existence du bien et du mal qui libère l’homme. Lorsque celui-ci contemple ses erreurs, ses mauvais agissements envers lui-même et les autres, il décide de changer profondément. Sans une action intense du mal, l’homme illusionné est incapable de prendre conscience du bien. Cependant, il est faux de dire que le mal est utile : il est nuisible, destructeur, menteur et inique par nature. Il ne sert qu’à prouver le manque de bien, tout comme les ténèbres soulignent l’absence de lumière.

Par conséquent, la déification de l’homme n’est pas matérielle, mais, foncièrement spirituelle. L’homme qui cultive la charité ressent de l’amour, pratique les bonnes œuvres et diffuse autour de lui la Paix de Dieu afin de se transformer en homme de bonne volonté. L’individu qui s’identifie à Dieu élève son âme, tout comme le prêtre, face à la Croix, présente la Sainte Hostie avant de la consacrer afin de se rendre semblable à Jésus-Christ, agneau et Fils de Dieu. L’homme qui accepte de ressembler à Dieu effectue un transfert de Ses qualités plénières : l’amour de tout étant la première à s’affirmer. De la charité découle toutes les autres vertus. Sans amour, il n’y a pas de création, pas de partage, pas de joie, pas de travail bien fait, pas de vertu, pas de paix, pas de faune, pas de flore, pas d’humanité, etc… Lorsque l’amour est absent, ce sont les ténèbres de l’âme qui dominent le monde.

Nous sommes actuellement à l’époque du mal qui gonfle outrancièrement jusqu’au point d’éclater. Lorsque le ballon du malheur explosera violemment, les fléaux de Dieu s’abattront sur terre afin que les hommes prennent conscience de l’absence de lumière qui rend le monde chaotique et destructeur. Les aveugles retrouveront la vue : ils auront soif de vertus cardinales et théologales. Si aujourd’hui les individus sont trop illusionnés pour prendre conscience de tout ceci, d’ici peu de temps, ils seront de plus en plus nombreux à retourner au vrai Dieu Vivant, Créateur du ciel et de la terre. Tout ceci n’est qu’une question de temps.

Le monde passera, mais, les paroles de Jésus-Christ resteront gravées dans l’éternité. Le temps anéantira toutes les civilisations, surtout les orgueilleuses comme la nôtre. L’homme qui croit être immortel en modelant son ADN, s’habillant de métal et absorbant toutes les connaissances du monde finira, comme les autres, dans un cercueil puisque l’action du temps exerce son influence sur chaque chose : il est impossible d’échapper à cette loi physique. Les montagnes finissent par s’éroder, les continents se séparent, la terre se déchire pour faire apparaître d’immenses canyons, les océans remplissent le moindre interstice. Ce qu’il faut comprendre c’est que le temps agirait même sur un colosse supposé indestructible : Dieu créé et défait selon Sa volonté. L’homme-machine est donc une utopie anecdotique, une chimère d’adolescent rêveur et enragé. L’industrie financière, avec ses milliards de dollars, n’est qu’un grain de sable à l’échelle de la planète. L’esprit grandiloquent touche à sa fin : l’orgueil des nations va bientôt céder la place à l’humilité bienheureuse, à la joie bienveillante, à la foi en un Dieu miséricordieux, à l’espérance en un monde juste et à la charité rédemptrice.

Spoiler: