Saint François d'Assise et le Sultan

Il est difficile de trouver un plus bel exemple de confiance en Dieu que lorsque saint François a tenté de convertir le sultan musulman.

Il existe plusieurs versions de cette histoire qui disent à peu près la même chose. J'ai retenu la version d'un saint:

du livre "Vie de Saint François", de Saint Bonaventure, docteur de l'Église, chapitre IX:

(...)
Dans la 13e année de sa vie religieuse, François se rendit en Syrie où il surmonta courageusement tous les dangers pour aller rencontrer le sultan d'Égypte. À ce moment, de violents combats avaient lieu entre les chrétiens et les musulmans. Les 2 armées étaient établies proches l'une de l'autre et il n'y avait pas moyen de circuler en sécurité. Le sultan avait décrété que quiconque lui apportait la tête d'un chrétien recevrait une pièce d'or. Cependant, François, le chevalier du Christ, ne se laissait pas intimider et avait de grands espoirs qu'il réaliserait bientôt son ambition. L'idée de la mort l'attirait, au lieu de lui faire peur, et il décida de faire le voyage. Il priait et Dieu lui donnait de la force, et il chantait les mots du psalmiste: "même si je marche dans un ravin d'ombre et de mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi" (Ps 23, 4).

François prit avec lui pour compagnon un moine nommé "Illuminé" qui était un homme éclairé et de grande vertue. (...) En route, ils rencontrèrent des soldats de l'armée du sultan qui se saisirent d'eux violemment. Ils les maltraitèrent et les insultèrent, les battèrent en plus de les enchaîner. Puis, par la Providence, ils furent emmenés devant le sultan, comme François le souhaitait.

Le sultan leur demanda par qui et pourquoi il avaient été envoyés et comment ils étaient arrivés là. François répliqua qu'ils avaient été envoyés par Dieu, et non par les hommes, pour lui montrer à lui et à ses sujets la voie du Salut et proclamer la vérité de l'Évangile. Il proclama alors le Dieu trine et Jésus Christ, sauveur de tous, avec tant de constance et de courage que c'était évident que la promesse de l'Évangile était réalisée en lui : "car moi je vous donnerai un langage et une sagesse que ne pourront contrarier ni contredire aucun de ceux qui seront contre vous" (Lc 21, 15).

Quand le sultan vit son enthousiasme et son courage, il l'écouta volontiers et lui demanda de rester avec lui. François, cependant, fut inspiré par Dieu de répliquer: "si vous voulez vous convertir à Jésus, vous et votre peuple, je serais heureux de rester avec vous, par amour du Christ. Mais si vous ne voulez pas abandonner la loi de Mahomet pour l'amour du Christ, alors allumez un grand feu et je vais entrer dedans avec vos prêtres. Cela vous montrera quelle foi est la plus sûre et la plus sainte. Le sultan répliqua: "je ne pense pas qu'aucun de mes prêtres veuillent s'exposer à des flammes juste pour défendre sa foi, ou souffrir n'importe quelle genre de torture." Alors François continua, "Si vous me promettez que vous et votre peuple aller embrasser la religion chrétienne, si je sors du feu sans blessures, alors je vais y entrer seul. Mais si je suis brûlé, vous devez l'attribuer à mes péchés; d'un autre côté, si Dieu me sauve, vous devez admettre 'Jésus la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu (1 Cor 1, 24) comme le vrai Dieu, le Seigneur et sauveur de tous. Le sultan répliqua qu'il ne pouvait accepter un tel choix, par peur de révolte parmi son peuple.

(...) François réalisa qu'il n'y avait pas d'espoir de convertir les musulmans et qu'il ne pourrait pas gagner la couronne du martyre, et donc par inspiration divine il retourna au camp chrétien.

pour la version originale anglaise (la traduction est de moi) : http://www.spiritdaily.net/francisandmoslems.htm

François