Stop à la course aux honneurs !

Bonjour,

c'est la quatrième fois en 10 ans que je fais le citron pressé dans la vie associative/bénévole
et j'ai décidé d'y mettre fin.
Cela m'amène à une réflexion critique du féminisme de façon indirecte.
En effet l'homme occidental vit par/pour sa vie extérieure, il est tenu pour responsable de sa situation.
Son travail, ses relations, honneurs, pouvoir....cela apporterait la "réalisation de soi". Course à la reconnaissance externe où les femmes, à partir des années 60 ou 70, se sont mises à entrer. Externe cela ne veut pas dire pécunière : le bénévolat recueille toutes elles qui courent après une reconnaissance sociale/intellectuelle sans rapport avec leur emploi rémunéré et toutes celles qui n'ont pas d'emploi.
L'"important" pour une femme (autrefois vouée en priorité à l'intérieur) c'est l'extérieur.
Or cela me parait néfaste pour plusieurs raisons :
1 Plus personne pour s'occuper de l'intérieur
2 Mater certissima, pater semper incertus. Le versant basique de la vie, la "mère" avec son domaine (la maison, la stabilité), est dévalorisé, au bénéfice du versant "mobile et incertain" de la vie : les activités masculines qui sont plus du ressort de la conquête (guerre, campagnes, guerre économique) que de la sécurité/sédentarité. Et qui demandent une reconnaissajce, une "pub".
3 Avec la pillule/l'ivg, les femmes sont détournée du foyer, mises sur un mode de vie externe et "masculin" et leur sexualité tend à se viriliser
4 La pillule/l'ivg détachent le sexe de la responsabilité amoureuse et familiale ce qui a pour effet de laminer les qualités masculines nobles et paternelles : responsabilité, fidélité, engagement. Les femmes trouvent donc des compagnons mais de plus en plus réticents à s'engager définitivement.
5 La vie familiale, mariage et enfants, sont réduits à des "choix privés" ne donnant plus lieu à une reconnaissance sociale. Cette reconbaissance n'est accordée à la femme que si elle y ajoute de surcroit une activité externe (payée ou bénévole).

Ce qui m'a poussée, en raison du mépris dont les femmes au foyer sont l'objet, à faire du bénévolat : un collectif (je donnais des cours bénévolement + aide aux devoirs),
une assoc (paperasse, démarches, tractages, organisation de conférences, journal local, rédaction d'articles...) un petit parti (conférences sur des sujets de société), un petit collectif (où je me suis laissée peu à peu mettre toujours plus de travaux sur les bras sans aucun ménagement).
Chaque fois je constate :
zéro merci, pas de reconnaissance, on n'en fait jamais assez;
souvent on se fait "exclure" par le noyau interne;
on utilise votre travail et on vous le vole;
l'exploitation "pour la bonne cause" finit par dévorer votre vie familiale;
les gens croient en général qu'une femme qui n'est "que" mère ne fait "rien" et que son temps est à leur disposition.

D'où l'intérêt de ne pas se soucier de ce que pensent les autres de nous. Seul ce que Dieu pense de nous est important ma douce Philon, laissez comme vous dites la course aux honneurs( très joliment cités ceci dit ) aux autres, je gage que vous vous sentirez plus légère. L'ex de mon frère m'a dit un jour: je ne pourrais pas faire comme toi à rester sans rien faire avec tes 5 gosses à la maison  
Mais je suis fière de ce que Dieu a fait de moi. Une mère qui s'oublie pour sa famille

Maintenant je comprends vraiment pourquoi l'orgueil est un péché : je faisais tout ça par orgueil, histoire de "montrer" mes compétences.
Alors j'ai décidé d'arrêter. C'est en courrant après la reconnaissance par les humains ("dadadère, m'as-tu vue comme je fais une conférence intéressante", etc) qu'on se blesse parce que les humains "voient" rarement ce qu'on fait pour eux.
J'aurais pu/dû faire tout ça pour Dieu.

Philon a écrit:Maintenant je comprends vraiment pourquoi l'orgueil est un péché : je faisais tout ça par orgueil, histoire de "montrer" mes compétences.
Alors j'ai décidé d'arrêter. C'est en courrant après la reconnaissance par les humains ("dadadère, m'as-tu vue comme je fais une conférence intéressante", etc) qu'on se blesse parce que les humains "voient" rarement ce qu'on fait pour eux.
J'aurais pu/dû faire tout ça pour Dieu.

on fait tous plus ou moins cela, c'est la nature humaine, le plus dur c'est de s'oublier en Dieu

Maintenant je vois que les gens reviennent vers Dieu, il y a eu des baptêmes, beaucoups de baptêmes durant les fêtes pascales; dans les églises on recommence à venir adorer le Saint Sacrement , ce qui était tombé en "désuétude" dans les années 60_70.
On s'aperçoit que notre monde moderne va dans le mur. Un mouvement critique du féminisme s'esquisse.
En nous recentrant sur La Famille (au singulier) depuis 2012_2013, en la défendant, nous redécouvrirons forcément la valeur du travail gratuit, du métier de femme au foyer.
Le Japon est un des pays les plus propres du monde.
Mme Loreau qui y vit dit que les Japonais consacrent beaucoup de temps au ménage, aux rituels domestiques.
C'est intéressant de constater que les salaires masculins y sont parmi les plus élevés : l'épouse peut se consacrer à sa maison.
Mon histoire personnelle est jalonnée de blessures infligées par les femmes actives s'appuyant sur l'idéologie féministe_libération sexuelle (y compris psychiatres et psychanalystes), erreurs d'orientations, conseils malavisés...et par un retour aux bons choix (à la sagesse) inspiré par l'exemple discret (très discret) des femmes au foyer croyantes de la partie traditionnelle de ma famille élargie. La Vérité n'a pas besoin de publicité !

Soral a écrit un bouquin sur l'origine du féminisme et son existence.

Merci !
Je suis d'accord avec ce que dit Soral.
Dans mes années précaires j'ai travaillé pour ces femmes actives (chirurgienne, avocate...), repassant, gardant les enfants, faisant courses et ménages.
Avec cet emploi du temps et ce que je gagnais, je n'aurais pu élever des enfants.

Il existe nombre d'idées fausses à propos des mères au foyer ;

1 Elles ne feraient "rien"
2 Leurs tâches seraient moins importantes que toute activité externe (activités professionnelle, associatives, de enfants, loisirs, amis...)
3 Leur situation serait aliénante.
4 Elles seraient peu séduisantes, sentiraient l'eau de javel, seraient peu féminines ("mégère avec un balai")
5 Elles seraient incultes et stupides
6 Elles seraient "dépendantes"
7 Elles feraient culpabiliser les autres membres de la famille
8 L'absence d'un second salaire priverait les enfants de ce à quoi ils ont "droit" (portable, télé, loisirs, vacances)
9 Elles transmettraient des "stéréotypes" à leurs filles
1O Elles seraient un fardeau, "à la charge" du mari.

Philon a écrit:Il existe nombre d'idées fausses à propos des mères au foyer ;

1 Elles ne feraient "rien"
2 Leurs tâches seraient moins importantes que toute activité externe (activités professionnelle, associatives, de enfants, loisirs, amis...)
3 Leur situation serait aliénante.
4 Elles seraient peu séduisantes, sentiraient l'eau de javel, seraient peu féminines ("mégère avec un balai")
5 Elles seraient incultes et stupides
6 Elles seraient "dépendantes"
7 Elles feraient culpabiliser les autres membres de la famille
8 L'absence d'un second salaire priverait les enfants de ce à quoi ils ont "droit" (portable, télé, loisirs, vacances)
9 Elles transmettraient des "stéréotypes" à leurs filles
1O Elles seraient un fardeau, "à la charge" du mari.

oui on me l'a souvent dit, mais j'aime tellement être diffêrente des autres mères "purs produits de société" si je puis me permettre que cela me rend fière au contraire (et puis mon conjoint ne me trouve pas peu seduisante loll il m'aime comme je suis )

Le pire c'est ceux qui disent que les femmes font plein d'enfants pour avoir les allocations familiales et rien faire de leur vie. C'est vrai mais pas pour tout le monde. Certaines le font par envie d'amour et pas par envie d'argent.

Tibelle07 a écrit:Le pire c'est ceux qui disent que les femmes font plein d'enfants pour avoir les allocations familiales et rien faire de leur vie. C'est vrai mais pas pour tout le monde. Certaines le font par envie d'amour et pas par envie d'argent.

J'ai 5 enfants et je peut te confirmer que c'est pas avec ce qu'on touche de la CAF qu'on fait des folies

Je connais ici dans ma ville une paroissienne remarquable qui fait le caté. Elle a onze enfants ! L'autre jour je la croise qui fait ses courses au discount et je me dis : c'est Mère Courage !

Pour en revenir à Soral, j'ai lu (et approuvé) son petit essai critique du féminisme, malgré son ton parfois (volontairement) vulgaire et provocateur. Sur le fond il est lucide.
Il a contribué à me décomplexer !

Philon a écrit:Pour en revenir à Soral, j'ai lu (et approuvé) son petit essai critique du féminisme, malgré son ton parfois (volontairement) vulgaire et provocateur. Sur le fond il est lucide.
Il a contribué à me décomplexer !

certains vont encore plus loin que Soral sur le féminisme, et comble de l'ironie, ce n'est pas la thèse d'un farfelue de l’extrême droite comme la société veut nous le faire croire, c'est le constat d'un catholique très observateur.

Merci Guillaumec
Le Dr. Vincent Dussol évoque les mêmes thématiques dans un essai "La domination féminine". Il rappelle qu'aux origines de la vie il n'y a qu'un sexe, le féminin, la reproduction des organismes très simples se fait par scissiparité (division), la reproduction est donc à l'identique.
Avec une modification génétique survenue ultérieurement apparait l'élément masculin qui permettra plusieurs modifications d'importance :
1 la reproduction sexuée par l'union mâle-femelle.
2 La reproduction ne reproduit plus à l'identique mais une combinaison des codes génétiques des 2 parents différents va créer un nouvel individu, un peu différent d'eux.
3 D'où l'évolution possible au fil du temps des espèces qui vont vers plus de complexité jusqu'à l'apparition finale des mammifères et de l'humain.
4 Au total l'écoulement du temps vers une direction, la notion de chemin "vers" un plan divin.
5 Mais aussi la mort des individus qui n'occuperont qu'un temps LIMITE de la vie, d'où la corrélation entre le masculin et la notion de limite (dans la reproduction par division, quand il n'y a qu'un sexe, le féminin, les organismes simples sont "immortels").
Evidemment nos sociétés qui dénigrent le masculin sont logiquement éloignées de Dieu et dans le déni des limites ("il est interdit d'interdire").