- 2 Les conditions d’accès à la communion.

Accédée à la table eucharistique est un privilège. Ainsi, la diminution du recours à la communion dès le 4èmè siècle s’explique par une multiplication des conditions requises.
Ainsi les Évêques ont exclu de la communion plusieurs catégories de chrétien, soit en raison de leur statut soit du fait d’un comportement incompatible avec la discipline chrétienne, soit aussi pour impureté physique.
Les canons qu’ils ont promulgué précisaient à qu’elle préparation le fidèle devait se soumettre pour approcher de l’autel, ainsi que la liste des péchés entrain à l’excommunication du pécheur.
Cette multiplication des règles visait à souligner le caractère sacré de l’eucharistie, encourageant les fidèles à la révérence à l’égard du Saint Corps. Ces règles et les interdits ont été les même dans l’église d’Orient et d’Occident.

1) Un chrétien engagé pour approcher de l’autel
Il fallait être un fidèle à part entière, authentiquement convertie à la fois chrétienne (avec l’attestation de garants si la conversion au Christ s’était produite à l’âge adulte) et baptisé, pour être reçu à la communion.
L’engagement des chrétiens connaissait des degrés : catéchumène- néophyte- clerc.
Par ailleurs, la fermeture progressive de l’accès à la célébration est liée aux persécutions : il était important de n’y admettre que des chrétiens pour éviter d’être de nom, « le sous-diacre se tiendront près de la porte des hommes et la diaconesse près des portes des femmes pour que personne ne sorte et qu’on n’ouvre pas la porte, même pour laisser entrer un fidèle, pendant le temps de l’oblation ».r
Par ailleurs, lorsque de nouveaux venus arrivaient dans une communauté Chrétienne ils devaient produire une lettre de leur évêque, attestant leur statut et leur orthodoxie.
L’exclusion des hérétiques était sévère. Ainsi le patriarche d’Antioche vers 780 déclare que les prêtres qui donnent la communion aux hérétiques est excommunié, un père qui donne sa fille en mariage à un païen ou nestorien n’aura plus le droit de pénétrer dans une église ni recevoir l’eucharistie ; de même une femme épousant un païen ou un musulman

2) Le problème de l’impureté physique.
Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur, mais ce qui sort de sa bouche, voila ce qui rend l’homme impur (Mat 15.10)
Même si ce verset de l’évangile avait été compris comme la nécessité d’une pureté morale de l’homme, les traditions hébraïques .toujours présentes ont conduit les évêques, malgré de nombreux débats contradictoires à privilégier l’impureté physique pour exclure de l’Eucharistie.
Cette impureté physique a touché en premier lieu les femmes (feu de l’antiquité et moyen Age).
Les femmes sont potentiellement impure en raison de la menstruation et des accouchements (on attribuait au sang menstruel un pouvoir maléfique. Dons durant la période en cause, les femmes devait rester cher elles car elles pouvaient contaminer et rendre impur tout ce qu’elle pouvait toucher.

Seules les femmes ménopausées avaient en fait un statut privilégié à l’église. pour un accouchement interdiction d’entrée pendant 40 jours si : (naissance d’un garçon et 80 jours si ( naissance d’une fille).
L’église latine a été moins sévère que l’église d’orient sur ce fait Grégoire le Grand autorisait les femmes à entrer à l’Église toutefois sans ce communié « par révérence pour l’eucharistie.
Mais Théodore de Tarse, évêque de Canterbury (7è siècle) donnait des pénitences si les femmes communiaient pendant la période menstruelle (3 semaine de jeûne) ou post accouchement 40 jours de jeûne.

Le problème de l’impureté a touché aussi les hommes et en particulier les moines.
Le sperme rendant rituellement impur, les relations sexuelles étaient à exclure la veille de la communion.
Par ailleurs pour les moines en cas de pollution nocturne, l’exclusion de la communion était de deux jours, « ceux qui ont part à la célébration des très saints phantasmes qui encombrent leur âmes et célébrer les mystères divine aussi proches que possible de la pureté même de ces mystère. (Pseudo Denys).
Toutes ces restrictions ont eu pour conséquence une fréquence moindre e la célébration eucharistique et un éloignement progressif des fidèles au profit d’autres formes de dévotion plus accessibles (pèlerinage).