Comment réagir en Chrétien ?

Bonjour,
question délicate : comment réagir comme un Chrétien face aux infidélités des conjoints volages ?
Vaste question que je pose parce qu'on est alors confronté à beaucoup d'impasses :

le courant individualiste sociétal, relayé par les psychothérapeutes, tend à faire porter le fardeau au conjoint trompé : "inconsciemment" il ou elle aurait choisi "exprès" Carmen ou Dom Juan pour remettre en scène un manque d'amour dans l'enfance.
Et l'infidèle, lui, s'en tire à bon compte. C'est faire bon marché des capacités de dissimulations HALLUCINANTES dont certains volages usent pour entourlouper leur petit monde.(mais le psy dira que vous avez "bien voulu" le croire).
Autre avis possible du docteur : il y aurait un "problème de relation", donc forcément le trompé y serait pour quelque chose : aspect négligé, dominance, mauvais caractère, n'avoir pas été assez aimant etc.
Mais pour autant face à des aspects relationnels qui nous déplaisent, l'adultère n'est ni l'unique réaction possible ni la panacée ("Carmen" pouvait tout aussi bien inciter son époux à se mettre au sport ou à aller au resto en amoureux).

L'autre impasse est celle du "pardon à tout vat" : surtout si le volage n'est pas croyant, ben il dispose d'une personne plutôt confortable qui pardonne, ne divorce pas, se soucie des gosses...et se sent même coupable ne ne pas lui faire assez confiance ou pis (selon un discours naturaliste) de ne pas accepter "les différences de l'autre sexe tel qu'il est". Ainsi un monsieur très volage (style Yves Montand) accusait-il sa femme trompée de "ne pas accepter les hommes" et d'avoir "des attentes irréalistes vis à vis du mariage" quand ce n'était pas de "l'empêcher de vivre sa liberté sexuelle".
Pour ces volages-là, c'est parfois la "complaisance" du trompé ou son "manque de confiance" qui justifient les écarts !

Comment le Chrétien trompé doit-il réagir au plus proche de ses convictions et dans le plus de respect possible ?(de la Volonté de Dieu, de l'autre et de soi)
La séparation est-elle une panacée ?
Et quand le volage se ferme à toute discussion, s'enferme dans le déni ("Jules n'est qu'un collègue, c'est toi qui es parano") ? Se révèle un menteur chronique ?

J'ajoute que ces situations sont typiques pour constater combien "le monde" ne nous aime pas, nous voit comme des bêtes curieuses (au mieux), des "réacs" empêcheurs de jouir en rond, dans la majorité des cas.
Est-ce que les trompés "méritent" leur sort ? Pis, sont-ils ces pauvres moutons ou ces moralisateurs aigris qu'on essaie d'en faire ?

C'est aussi une question sur l'adultère :
est-ce une donnée "naturelle", intrinsèque à un sexe ?
Un idéal irréalisable ?
Un "choix de vie" qu'il ne faut pas juger ?
Nous le considérons comme un péché selon les Commandements dont découlent pas mal de lois humaines (sur le meurtre, le vol...) alors comment se fait-il que nos sociétés soient devenues si bienveillantes avec les adultères quand on sait les dégâts que ça peut faire sur le lien social, les enfants, la famille ?

Après, on peut effectivement invoquer des saints qui ont eux-mêmes enduré ce genre de supplice mais gardé foi et ils pourront vous protéger, vous consoler. En connaissez-vous à part Sainte Monique ?

Question subsidiaire : dans le cas d'une personne qui n'a JAMAIS connu de copain/ine, compagnon/gne, époux/se loyal et fidèle, (qui soit dans la réciprocité et non dans le cynisme), qui n'a aucune raison "humaine" de croire à la fidélité ni même au bonheur, faut-il adhérer à l'interprétation "psy" : ce patient "ne s'aime pas assez" et "répète un schema inconscient" ou "ne quitte pas vraiment ses père et mère"(en tombant "exprès" sur un conjoint déloyal) ?
N'y a-t-il pas plus loin un "sens" une "mission" qui germera ? Dans un leitmotiv douloureux de vie, c'est peut-être une épreuve ? Le Seigneur nous éprouve ou permet que ça nous arrive "immanquablement" parce qu'Il a un plan ?
Certaines personnes ont d'ABORD été blessées, horrifiées, souventes fois par quelque chose d'inexplicablement récurrent dans leur vie, et puis elles se sont levées pour opposer une résistance à cela, combattre l'ennemi, protéger et défendre ceux qui en souffraient aussi.

Je ne vois pas comment le conjoint trompé (je veux dire chroniquement, pas un dérapage épisodique) peut se sortir de ce dilemme s'il est chrétien :
refuser d'endurer une situation indigne et se séparer.
Bon, mais cela ajoute de la souffrance et aggrave la situation, notamment s'il y a des gosses qui eux n'y sont pour rien.
Et parfois, le volage cherche à pousser le trompé à cette solution sans toutefois assumer le rôle du "salaud qui plante là conjoint et enfants". Il peut même se présenter au "nouveau" comme pov'victime de la personne qui l' a "mis à la porte".

Autre alternative : endurer.
Là, tout le monde dira qu'on est complice et qu'on n'a pas à se plaindre. Certains psys peuvent même dire que rester et endurer "pour les enfants" (ce qui n'est pas si bête) fait culpabiliser ceux-ci, leur donne une image dégradée du sexe auquel appartient le conjoint qui essaie de tenir bon (c'est un pauvre Charbovari ou une pov femme "dépendante" etc.).

à PHILON

dans nos pays laiques , surtout la France l'adultère est banalisée , il n'est plus retenu comme motif de divorce .....satan , lui sait qu'en détruisant les familles , il peut détruire la société ....

l'adultère ou tromperie est très douloureux pour le conjoint victime ....
, j'ai une amie qui a été trompée dès le début du mariage avec un enfant ,elle souffrait , restait fidèle et pardonnait , quinze ans après la situation s'est calmée et ils ont eu un deuxième enfant , le monsieur est devenu fidèle .......il a fallu beaucoup de prières de plusieurs membres de la famille ....aujourdhui lors des rencontres , c'est un beau couple uni ...
je pense qu'a la base du couple il faut un amour vrai et non seulement une attirance sexuelle.....

Merci Bénédicte,
ce témoignage très beau montre que la prière est préférable aux moyens "du monde" qu'on se voit souvent, hélas, proposer : les gens se séparent ou ils se disputent violemment. Les "psys" pensent qu'une personne volage le reste, est déterminée à le rester, et qu'un travail sur soi amènera éventuellement la victime des adultères à partir...seulement voilà, quand on est marié devant Dieu, qu'on a des enfants, qu'on a un emploi précaire, que la jeunesse est un lointain souvenir, on se dit que cela fera plus de mal que de bien et qu'on ne doit pas répondre à une forme de rupture par "encore plus de rupture".
A la limite, faute de connaitre l'amour vrai, on peut essayer quand même de se rapprocher de la lumière de la vérité par la prière.

Au risque de choquer des internautes, j'affirme que dans le domaine de l'amour, le féminisme et la "révolution sexuelle" (contraceptifs, ivg) ne vont pas dans l'intérêt des femmes et représentent une régression sociétale.
On a séparé sexualité et procréation avec des méthodes aujourd'hui banales : il n'est plus nécessaire de se marier pour avoir accès au corps de la femme.
C'est donc les défauts masculins et non les qualités masculines qui sont implicitement encouragés : la dispersion, l'inconséquence, la tendance à la polygamie et à cause du choix élargie des femmes "disponibles", plus d'hésitation à s'engager et moins d'investissement dans une vie de couple et de famille qu'on peut plus facilement "jeter" pour du neuf.
Ca ce sont les égarements du monde moderne qui encourage aussi des défauts féminins (impudicité, surinvestissement de l'enfant par déception ou rancoeur).

BENEDICTE 2 a écrit:à PHILON

dans  nos  pays  laiques , surtout  la France  l'adultère  est banalisée , il n'est  plus  retenu  comme  motif  de  divorce .....satan  , lui  sait  qu'en  détruisant  les  familles , il  peut  détruire  la  société  ....

l'adultère  ou  tromperie  est  très  douloureux  pour  le  conjoint  victime ....
, j'ai  une amie  qui a été trompée  dès le début  du mariage avec un enfant  ,elle  souffrait  , restait  fidèle  et  pardonnait , quinze ans après  la  situation s'est  calmée  et  ils ont  eu  un  deuxième  enfant , le  monsieur  est  devenu  fidèle .......il  a  fallu  beaucoup  de prières  de  plusieurs  membres de la  famille ....aujourdhui lors  des  rencontres , c'est un beau couple uni ...
je pense qu'a la base  du  couple  il  faut  un  amour  vrai et  non  seulement  une  attirance  sexuelle.....

Merci pour ce beau temoignage, comme quoi il est vraiment utile de prier pour les couples

Oui,
et même souvent on pense qu'il faut être fou pour y croire !
Mais les autres réactions pronées par le monde moderne (divorce, séparation, vengeance, "travail sur soi" pour apprendre à trouver un autre conjoint, le conjoint parfait...) me semble violentes et, au total, irréalistes car cela aggrave les souffrances, l'orgueil, l'emprise de l'imaginaire.
Et ça fait des dégats à tous les niveaux.
Pas les prières, et elles sont entendues !
Une anecdote : une amie dont le mari est volage va avec lui à la piscine. "Evidemment", me raconte-t-elle, il repère aussitôt une jeune et belle nageuse et commence à lui faire la cour, tout en faisant un reproche inopiné à sa femme dont la présence est une gêne.
L'amie n'a pas cherché à dissuader son dragueur de mari : elle est allée nager EN PRIANT.
Elle m'a dit qu'elle pensait à ce moment à Jésus, qu'elle le "sentait" qui l'éloignait du spectacle de voir son époux courtiser une autre femme...et elle a murmuré : Seigneur, j'ai confiance en Vous".
10 minutes après, elle va aux douches et là elle entend la belle nageuse se moquer devant sa copine d'un type qui a voulu la draguer, puis les demoiselles s'en vont en rigolant sur "ces mecs lourds", et l'épouse qui voit le danger éloigné dit "Merci Seigneur".
Ben moi à sa place je n'aurais pas eu un tel sang-froid : soit je serais restée "collée" à mon époux pour surveiller, soit carrément je me serais cachée pour pleurer.

Philon a écrit:Au risque de choquer des internautes, j'affirme que dans le domaine de l'amour, le féminisme et la "révolution sexuelle" (contraceptifs, ivg) ne vont pas dans l'intérêt des femmes et représentent une régression sociétale.

Je pense que vous ne choquez personne ici nous en sommes tous conscients.