Petit lexique des objets religieux et liturgiques.
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Petit lexique des objets religieux et liturgiques.
Parce qu'on ne sait pas tout et que l'on est curieux...
Tiré du Thesaurus des objets religieux du culte catholique
orchidz- Avec le Pape François
- Messages : 943
Inscription : 21/01/2011
Re: Petit lexique des objets religieux et liturgiques.
Merci orchidz pour ces " précieux renseignements
car comme tu dis
car comme tu dis
Parce qu'on ne sait pas tout et que l'on est curieux...
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: Petit lexique des objets religieux et liturgiques.
LES CHAPELETS
La petite histoire du Chapelet :
Depuis l’antiquité, le chapelet est utilisé comme procédé mnémonique, son usage serait peut-être aussi ancien que celui de la prière vocale elle-même. On le trouve un peu partout :
En Inde cette forme de dévotion serait pratiquée depuis le 5ème siècle avant Jésus-Christ. Le plus souvent porté en collier, sa forme et sa matière changeant suivant les sectes qui l’emploient. Les chapelets que le Ramanayâ nomme "djepian", du mot "djepa", prière se fabriquaient avec de l’or, de l’argent, des bois précieux, et les plus communs étaient en ivoire. On en faisaient avec des fleurs qui se flétrissaient au toucher et ne pouvaient servir qu’une fois.
Le Chapelet Brahmanique , le chapelet (mâla " guirlande " et japa-mâla " guirlande de prières " a été en usage en Inde logtemps avant qu’il fut connu en occident. Il incitait les ascètes à ne pas s’égarer dans les litanies.
Le Chapelet Bouddhique , emprunté au Brahmanique, la signification des grains est souvent symbolique.
Un chapelet de 108 grains permet encore de nos jour de réciter les mantras.
En Afrique, les mahométans se servent aussi de chapelets; ils prononcent le nom des attributs d’Allah en faisant glisser les grains entre leurs doigts. Ils considèrent que la prière est dite automatiquement quand le grain de chapelet file entre les doigts ( ils en font couler ainsi 6666; néanmoins, ils récitent souvent une formule à chaque passage d’un grain " Dieu est grand ".
En orient, les anachorètes chrétiens se servaient de petits globules de pierre ou de bois pour compter le nombre de leurs prières vocales. L’historien Palladius nous parle d’un solitaire nommé Paul qui avait coutume de tenir dans son sein trois cents petits cailloux et en jetait un chaque fois qu’il avait récité une prière. Ce même historien nous parle également de deux autres ascètes dont l’un récitait 700, l’autre 100 prières par jour et tenaient compte des prières récitées.
En Occident, les moines ne tardèrent pas à utiliser des grains percés d’un trou et enfilés sur un cordon comme l’avaient fait les disciples de Vishnu, Civa ou Brahma. Les Anglais disent que le vénérable Bède (moine et historien - 672-735) répandit cet usage, dont le chapelet actuel n’est qu’une copie perfectionnée. Les chrétiens disent systématiquement une prière par grain de chapelet et le but primitif de l’utilisation du chapelet semble être de compter les répétitions de l’Oraison dominicale. En effet, dans les " anciennes coutumes de cluny " par Udalric (1086) , quand on apportait le rouleau des morts annonçant le décès d’un frère étranger, les religieux récitaient alors cinquante psaumes ou cinquante fois l’Oraison Dominicale. Les Chevaliers du Temple, empêchés d’assister au choeur, et dont la règle fut rédigée vers 1028, devaient dire l’Oraison dominicale 57 fois en tout et pour un frère défunt, ils avaient a réciter 100 Pater par jour durant une semaine.
C’est Sainte Brigitte (VIème siècle) patronne de l’Irlande, qui aurait organisé sur ces grains la récitation des prières les plus courantes : le Pater et l’Ave. Sa pratique fut répandue avec les croisades, comme prière mariale (XIème siècle).
Origine du mot chapelet : ( chaplet en anglais, Schapel ou Schappel en allemand)
Ce mot désigna d’abord une couronne de fleurs. An moyen Age, on s’en couvrait la tête dans les réceptions solennelles et dans les processions. Des miniatures du XVe S (Bourges) montrent, à la fête-Dieu, les notabilités, tous les membres du clergé, même les prêtres qui portent la civière de la monstrance, les porteurs du dais ou des cierges, les trompettes et les sergents la tête ornée de chapels de roses, de marjolaines et de violettes. Les dévots de la Vierge offraient tout naturellement à ses STATUES des chapelets fleuris.
Un jour vint où le mot fut appliqué non seulement à ces couronnes de roses mais au couronnes de grains représentant les Ave qu’on dédiait à Marie.
Le mot Rosaire vient de ce qu’on a assimilé cette prière à une guirlande de rose dont on ornait les statues de la vierge.
Appelé aussi " Paternoster " puis " Patenôtre " il donna son nom au fabriquant de chapelet. Vers 1273, un patenôtre composé de 9 petits grains et d’un plus gros était utilisé par les chevaliers du Temple.
Les matériaux utilisés :
Les chapelets (et Rosaires) doivent être de matière solide et durable : étain, plomb, bois ( buis, olivier, ...), fer, acier, ivoire, corail, perles, agate, cornaline,ambre, émail, albâtre, marbre, verre ou cristal solide. Il est défendu d’indulgencier des chapelets de verre soufflé, de plâtre ou d’autres substances semblables.
Arbre à chapelet : Non usuel commun à deux arbres :
- Aburs précatorius de la famille des papillonacés dont les graines rouges et noires servent à faire des chapelets.
- Melia azedarah de la famille des méliacées dont le noyau des fruits sert au même usage.
Les Patenôtriers, nom donné aux fabricant de chapelet formaient plusieurs corporations
- les Patenôtriers d’or et d’argent
- les Patenôtriers de Corail et de coquille
- les Patenôtriers d’ambre et de gest (jais)
(A Saumur vers 1880 on en fabriquait 3 millions par an.)
Les bénédictions et les indulgences :
En 1838 Léon XII autorise la bénédiction de chapelets de cinq, de dix ou de quinze dizaines. Les chapelets bénits par le Pape ou du moins par un prêtre autorisé à le faire en son nom son nommé " chapelets apostoliques ". La plupart des chapelets sont bénits et indulgenciés par un membre de l’ordre religieux qui les propage; c’est au supérieur de cet ordre que les prêtres qui le désirent doivent demander la permission de bénir et indulgencier de même.
Un chapelet ne cesse pas d’être bénit ou indulgencié si on le prête, si on le donne, s’il est reçu en héritage; mais seulement si on le vend ou s’il est tellement brisé qu’il soit hors d’usage.
Si donc quelqu’un achète des chapelets et qu’il les fasse bénir, il ne peut pas les distribuer ensuite et en recevoir le prix; il doit les distribuer gratuitement. Rien n’empêche pourtant de recevoir le prix d’un chapelet après qu’il a été bénit, si sa vente a été antérieure à sa bénédiction. Un chapelet qui n’a perdu que quatre ou cinq grains reste bénit. (Manière de dire le chapelet en 1871)
à suivre, les différents chapelets....
En Inde cette forme de dévotion serait pratiquée depuis le 5ème siècle avant Jésus-Christ. Le plus souvent porté en collier, sa forme et sa matière changeant suivant les sectes qui l’emploient. Les chapelets que le Ramanayâ nomme "djepian", du mot "djepa", prière se fabriquaient avec de l’or, de l’argent, des bois précieux, et les plus communs étaient en ivoire. On en faisaient avec des fleurs qui se flétrissaient au toucher et ne pouvaient servir qu’une fois.
Le Chapelet Brahmanique , le chapelet (mâla " guirlande " et japa-mâla " guirlande de prières " a été en usage en Inde logtemps avant qu’il fut connu en occident. Il incitait les ascètes à ne pas s’égarer dans les litanies.
Le Chapelet Bouddhique , emprunté au Brahmanique, la signification des grains est souvent symbolique.
Un chapelet de 108 grains permet encore de nos jour de réciter les mantras.
En Afrique, les mahométans se servent aussi de chapelets; ils prononcent le nom des attributs d’Allah en faisant glisser les grains entre leurs doigts. Ils considèrent que la prière est dite automatiquement quand le grain de chapelet file entre les doigts ( ils en font couler ainsi 6666; néanmoins, ils récitent souvent une formule à chaque passage d’un grain " Dieu est grand ".
En orient, les anachorètes chrétiens se servaient de petits globules de pierre ou de bois pour compter le nombre de leurs prières vocales. L’historien Palladius nous parle d’un solitaire nommé Paul qui avait coutume de tenir dans son sein trois cents petits cailloux et en jetait un chaque fois qu’il avait récité une prière. Ce même historien nous parle également de deux autres ascètes dont l’un récitait 700, l’autre 100 prières par jour et tenaient compte des prières récitées.
En Occident, les moines ne tardèrent pas à utiliser des grains percés d’un trou et enfilés sur un cordon comme l’avaient fait les disciples de Vishnu, Civa ou Brahma. Les Anglais disent que le vénérable Bède (moine et historien - 672-735) répandit cet usage, dont le chapelet actuel n’est qu’une copie perfectionnée. Les chrétiens disent systématiquement une prière par grain de chapelet et le but primitif de l’utilisation du chapelet semble être de compter les répétitions de l’Oraison dominicale. En effet, dans les " anciennes coutumes de cluny " par Udalric (1086) , quand on apportait le rouleau des morts annonçant le décès d’un frère étranger, les religieux récitaient alors cinquante psaumes ou cinquante fois l’Oraison Dominicale. Les Chevaliers du Temple, empêchés d’assister au choeur, et dont la règle fut rédigée vers 1028, devaient dire l’Oraison dominicale 57 fois en tout et pour un frère défunt, ils avaient a réciter 100 Pater par jour durant une semaine.
C’est Sainte Brigitte (VIème siècle) patronne de l’Irlande, qui aurait organisé sur ces grains la récitation des prières les plus courantes : le Pater et l’Ave. Sa pratique fut répandue avec les croisades, comme prière mariale (XIème siècle).
Origine du mot chapelet : ( chaplet en anglais, Schapel ou Schappel en allemand)
Ce mot désigna d’abord une couronne de fleurs. An moyen Age, on s’en couvrait la tête dans les réceptions solennelles et dans les processions. Des miniatures du XVe S (Bourges) montrent, à la fête-Dieu, les notabilités, tous les membres du clergé, même les prêtres qui portent la civière de la monstrance, les porteurs du dais ou des cierges, les trompettes et les sergents la tête ornée de chapels de roses, de marjolaines et de violettes. Les dévots de la Vierge offraient tout naturellement à ses STATUES des chapelets fleuris.
Un jour vint où le mot fut appliqué non seulement à ces couronnes de roses mais au couronnes de grains représentant les Ave qu’on dédiait à Marie.
Le mot Rosaire vient de ce qu’on a assimilé cette prière à une guirlande de rose dont on ornait les statues de la vierge.
Appelé aussi " Paternoster " puis " Patenôtre " il donna son nom au fabriquant de chapelet. Vers 1273, un patenôtre composé de 9 petits grains et d’un plus gros était utilisé par les chevaliers du Temple.
Les matériaux utilisés :
Les chapelets (et Rosaires) doivent être de matière solide et durable : étain, plomb, bois ( buis, olivier, ...), fer, acier, ivoire, corail, perles, agate, cornaline,ambre, émail, albâtre, marbre, verre ou cristal solide. Il est défendu d’indulgencier des chapelets de verre soufflé, de plâtre ou d’autres substances semblables.
Arbre à chapelet : Non usuel commun à deux arbres :
- Aburs précatorius de la famille des papillonacés dont les graines rouges et noires servent à faire des chapelets.
- Melia azedarah de la famille des méliacées dont le noyau des fruits sert au même usage.
Les Patenôtriers, nom donné aux fabricant de chapelet formaient plusieurs corporations
- les Patenôtriers d’or et d’argent
- les Patenôtriers de Corail et de coquille
- les Patenôtriers d’ambre et de gest (jais)
(A Saumur vers 1880 on en fabriquait 3 millions par an.)
Les bénédictions et les indulgences :
En 1838 Léon XII autorise la bénédiction de chapelets de cinq, de dix ou de quinze dizaines. Les chapelets bénits par le Pape ou du moins par un prêtre autorisé à le faire en son nom son nommé " chapelets apostoliques ". La plupart des chapelets sont bénits et indulgenciés par un membre de l’ordre religieux qui les propage; c’est au supérieur de cet ordre que les prêtres qui le désirent doivent demander la permission de bénir et indulgencier de même.
Un chapelet ne cesse pas d’être bénit ou indulgencié si on le prête, si on le donne, s’il est reçu en héritage; mais seulement si on le vend ou s’il est tellement brisé qu’il soit hors d’usage.
Si donc quelqu’un achète des chapelets et qu’il les fasse bénir, il ne peut pas les distribuer ensuite et en recevoir le prix; il doit les distribuer gratuitement. Rien n’empêche pourtant de recevoir le prix d’un chapelet après qu’il a été bénit, si sa vente a été antérieure à sa bénédiction. Un chapelet qui n’a perdu que quatre ou cinq grains reste bénit. (Manière de dire le chapelet en 1871)
à suivre, les différents chapelets....
orchidz- Avec le Pape François
- Messages : 943
Inscription : 21/01/2011
Re: Petit lexique des objets religieux et liturgiques.
Merci pour ces renseignements orchidz
Elmalina- Aime le Rosaire
- Messages : 740
Age : 43
Localisation : Gard
Inscription : 30/06/2014
Re: Petit lexique des objets religieux et liturgiques.
merçi pour ces explications sur le chapelet Orchidz
mireille-mathieu- Près de Jésus Christ
- Messages : 24
Inscription : 22/07/2014
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