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| Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » | | | Évangile selon saint Matthieu, chapitre 4, verset 41 | |
| | Cette semaine, les détenus des prisons de Lille, accompagnés par le frère Franck et l’aumônerie des prisons, nous donnent leur témoignage.
Tout au long de ma vie, je n’ai pas pu éviter de marcher sur ces pierres, dont était parsemé mon chemin. Hélas, ces pierres étaient de plus en plus glissantes, au point de me faire trébucher et de m’amener jusqu’où je suis aujourd’hui. Les murs de la prison sont des pierres contre lesquelles nous nous heurtons à longueur de journée. Le cœur peut devenir une prison, une vraie pierre qui nous rend égoïste, plein de rancœur. Pourtant, au fond de ma cellule, dans le noir, je suis sûr que j’arriverai à trouver une pierre plus grosse que toutes les autres. Une pierre qui me permettra de m’élever, afin de mieux voir le malheur de chacun ; de m’élever plus près du Seigneur qui me donnera la force de combattre pour apporter un peu de réconfort à chacun, par un sourire, une poignée de main ou par un simple regard chaleureux. Partout on peut en trouver, Il suffit de les éviter. Et pourtant, l’une d’elle peut Retracer un chemin heureux. Remontons le chemin lentement, En avançant vers notre Dieu aimant.
Alors, oui, le désert est un désert de pierres, où le cœur peut s’assécher, se durcir par l’isolement et la rancune. Mais tout désert a ses oasis. Avancer dans le désert que peut être la prison, c’est se diriger peu à peu vers une oasis que le Seigneur a placé intentionnellement sur la route.
Dans cette aride étendue, Existe néanmoins une étoile inattendue. Seul, tu te crois perdu, sans espoir, Elle brillera pour toi, chaque soir. Regarde la briller pourtant, Tu trouveras en elle ton Dieu aimant
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