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Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise

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Message par Invité Jeu 22 Aoû 2013 - 1:25

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise 1/6

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise  87354710

Premier Dimanche

Considération


Jésus-Christ à voulu rendre Saint François d'Assise son imitateur parfait. Abandonnant tous les biens de la terre, pour suivre de plus près Jésus-Christ, son Divin Maître, François avait marché rapidement dans les sentiers de la perfection évangélique. Dans l'Evangile il avait trouvé sa forme de vie ; dans les exemples du Sauveur il avait trouvé le plus parfait modèle à suivre, et marchant avec intrépidité dans les voies ouvertes devant lui, ce géant de la sainteté était parvenu bientôt aux plus sublimes sommets de la perfection. Profonde était son humilité, rigoureuse était sa pénitence stricte était sa pauvreté, aveugle son obéissance, intacte sa pureté, brûlant son amour de Dieu et des âmes.

Cette vie tout évangélique avait trouvé des imitateurs. Les foules accouraient à François, les hommes épris de la pauvreté demandaient à lui être associés ; les femmes demandaient à être enfermées avec Claire d'Assise, pour vivre comme elle dans la solitude et la prière ; ceux que les liens de la famille retenaient dans le monde demandaient à se mettre sous la Règle du Tiers Ordre que François avait composé pour eux. Le Pauvre d'Assise avait fondé trois Ordres et son œuvre, basée uniquement sur l'Evangile devait traverser les siècles et donner à l'Eglise de Dieu d'innombrables phalanges de Saints.

Dieu pourtant voulu montrer à la terre, en la personne du Bienheureux François, une merveille de son amour. Il voulait l'honorer des Sacrés Stigmate de sa Passion. L'Alverne allait devenir le Calvaire franciscain.

Entre Arezzo et Florence, dans les Apennins, s'élève une roche abrupte baignée à sa base par le Tibre et l'Arno. C'est la montagne de l'Alverne. Elle appartenait au comte Orlando, ami de Saint François, qui la donna au Séraphique Patriarche pour en faire son lieu de retraite. François l'aimait, car dans sa sauvage solitude, elle lui offrait un asile tranquille et sûr pour s'élever à Dieu dans la contemplation de cette nature qui le ravissait.

Il y fit plusieurs séjours et y reçu du Ciel des grâces signalées. Dieu plusieurs fois s'y manifesta a son serviteur et lui fit les plus magnifiques promesses, mais la plus grande de ces faveurs fut sans contredit la stigmatisation.



Élévation

« Qu'ils sont beaux, sur les montagnes, les pieds de celui qui annonce et qui prêche la paix, qui annonce et qui prêche le Salut, de celui qui dit à Sion : « Ton Dieu régnera » (Isaïe,52, 7).

O François, mon Séraphique Père, qu'ils sont beaux vos pieds d'apôtre, qu'ils sont beaux encore vos, pieds stigmatisés !

Eclairé du ciel, inspiré par Dieu même, un noble vieillard étendait sous vos pas, dans les rues d'Assise, le manteau qui couvrait ses épaules, il semblait prévoir déjà la gloire de ces pieds, qui alors foulaient pourtant les sentiers fleuris de la gloire mondaine ; il prévoyait qu'un jour, suivant le précepte évangélique le fils de Pierre Bernardone, rejetant toute chaussure, irait pieds nus à travers le monde prêchant comme son divin Sauveur la pénitence et l'amour. Je vous vois, ô mon Père, parcourant les villes et les bourgades de l'Ombrie, de l'Italie tout entière, je vous vois passer les Alpes, aller même jusqu'en Egypte, toujours pieds nus, pour porter aux barbares comme aux peuples fidèles la lumière de l'Evangile et de la foi ; à tous vous annoncez la paix et le salut. Oh ! Qu'ils sont beaux vos pieds !

Ah ! Laissez-moi me prosterner devant vous, permettez-moi de baiser avec amour ces pieds augustes qui ont porté aux Nations la Bonne Nouvelle de l'Evangile ! Et puisque Dieu les a honorés de ses Stigmates, permettez-moi, ô mon Père, d'honorer vos Stigmates de mes baisers et de mes larmes.


Pratique : Marchons résolument dans la voie de l'humilité et du renoncement ; le chemin royal de la Croix, c'est le chemin du Ciel.


Prière

Antienne : La voix de la Croix lui parle, lui disant par trois fois : « Prépare-toi : va, François, et répare ma maison qui tome en ruine ».

V. Priez pour nous, Bienheureux Père Saint François.

R. Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.



Oraison

(Extraite de la Liturgie Franciscaine)

Dieu qui avez de maintes façons fait éclater les admirables mystères de votre Croix en votre très dévot confesseur le Bienheureux François ; accordez à vos serviteurs de suivre toujours ses exemples et de se fortifier par la méditation assidue de la Croix. Par Notre Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise  87354712


Dernière édition par Lumen le Mar 8 Oct 2013 - 13:58, édité 2 fois (Raison : Correction dans le titre)

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Message par Invité Lun 26 Aoû 2013 - 6:07

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise 2/6

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise  87355010

Deuxième Dimanche


Considération


Plusieurs fois déjà François avait fait de l'Alverne le théâtre de ses pénitences autant que de son repos spirituel. Orlando son ami y avait fait construire une cabane de branches et, dès la première fois que François y avait paru, les oiseaux en grand nombres y étaient venus le saluer par leurs chants joyeux, leurs gazouillements et leur familiarité.

Au mois d'août 1224, François, déjà exténué par ses macérations, ses jeûnes et ses veilles, se sentit inspiré d'aller faire sur l'Alverne le jeûne de Saint Michel. Prenant avec lui deux compagnons, les Frères Léon et Ruffin, il gravit de nouveau les petites escarpes de la montagne. Il faisait sans le savoir l'ascension de son calvaire. Il se fixa dans la grotte la plus solitaire et la plus sauvage qu'il put découvrir, résolu d'y passer les quarante jours de son jeûne, dans la plus entière séparation du monde, uniquement occupé du Dieu de son amour. C'est de là que connaissant par révélation divine la tentation de son cher Frère Léon, qu'il se plaisait à appeler la « Petite Brebis du Bon Dieu », il lui envoya, écrite de sa main, une bénédiction qui le délivra d'une obsession diabolique. C'est là qu'un ange descendant du Ciel, vint s'asseoir sur la pierre qui lui servait de table et converser familièrement avec ce nouveau Séraphin de la terre.

L'Ange, entre autres secrets divins, fit à François ces trois promesses : « L'ordre subsistera jusqu'à la fin des temps, dégagé des scories des scandaleux qui n'y pourront persévérer. Les persécuteurs de l'Ordre ne vivront pas longtemps. De ceux qui l'aimeront sincèrement aucun ne sera damné ».

Là encore, Léon vit son Père s'entretenant avec un Etre mystérieux, lui répétant de temps à autre : « Qui êtes-Vous, Seigneur, et qui suis-je ? » Puis, il le vit mettre la main dans son sein, à trois reprises différentes, et l'étendre à chaque fois vers une flamme mystique, offrant ainsi au Seigneur qui lui apparaissait, trois pièces d'or miraculeusement formées dans son sein, figure des trois Ordres religieux éclos dans son âme brûlante, et qu'il offrait de bon cœur à Celui qui en est le seul véritable Auteur et Maître. Cependant François, dans les méditations de sa solitude se sentait de plus en plus porté vers la souffrance et vers la Croix. Un Ange l'avertit de rechercher dans l'Evangile ce que Dieu voulait de lui ; il ouvrit par trois fois le Livre Saint et tomba chaque fois sur la Passion du Sauveur. Il comprit alors que la Croix devait être sa vie. Il s'écria aussitôt : « Mon cœur est prêt Seigneur, mon cœur est prêt ! »

Jésus avait mis la dernière main à la préparation immédiate de son serviteur. Il n'avait plus qu'a imprimer Ses Stigmates sacrés dans ce corps virginal, le cœur de François était prêt !




Evélation



Comme les pieds du Divin Pasteur, les vôtres, ô mon Séraphique Père, ont couru après la brebis perdue, ils se sont meurtris aux pierres aiguës du chemin, mais heureux d'avoir trouvé la pauvre égarée, vous l'avez porté sur vos épaules jusque dans le bercail. Pieds bénis qui avez tant de fois marchés sur les traces du Sauveur des hommes, le suivant pas à pas, dans les conseils évangéliques, vous posant exactement dans cette empreinte visible que garde toujours le Saint Evangile ! Pieds bénis de notre Père, qui nous avez frayé à tous le sentier du devoir, de la vertu, du bonheur et du Ciel, nous vous suivons, non seulement au parfum de vos aromates, mais encore à a chaude trace de votre sang. Vos pieds stigmatisés, ô Père bien-aimé, ont laissé derrière vous un sillon sanglant pour nous dire que si nous voulons marcher après vous, nous devons porter notre croix, souffrir et mourir pour sauver nos âmes, et vous suivre ainsi jusqu'au Calvaire. Ô mon Père, puisque le sang de vos Stigmates nous marque le chemin du Ciel, faites que nous le suivions toujours sans jamais dévier vers des sentiers qui nous perdraient.


Pratique : Ayons un grand désir du Salut des âmes : prions pour les missionnaires, aidons à l'œuvre des missions selon notre pouvoir.



Prière


Antienne : Ô martyr de désir, François, avec quel zèle, plein de compassion ne suiviez-vous pas celui que, en ouvrant les Saints Livres, vous trouviez toujours dans Sa Passion ! Contemplant dans les airs le Séraphin crucifié, dès lors vous portiez dans vos pieds, dans vos mains et dans votre coté les manques visibles des plaies du Christ. Ah ! Veillez sur votre troupeau, vous dont la chair tout à l'heure encore amaigrie et livide, s'est trouvée après votre bienheureux trépas revêtue de toutes les apparences dune chair déjà glorifiée.



V. L'humble et pauvre François entre au Ciel chargé de richesses.

R. Il est célébré par les hymnes célestes.



Oraison

(Extraite de l'Office de la Translation)



O Dieu qui avez orné le corps de notre Bienheureux Père Saint François dans Stigmates de la Passion de Votre Fils et qui avez admirablement élevé son âme dans le Ciel, accordez-nous, nous Vous en prions, qu'en célébrant sa mémoire, nous puissions crucifier notre chair et ses vices et parvenir à la Céleste Patrie. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.



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Message par Invité Sam 31 Aoû 2013 - 23:07

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise 3/6

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Troisième Dimanche
 
Considération
 

A l'aube du jour, vers la Fête de de l'Exaltation de la Sainte Croix, l'angélique François était en prière sur le penchant de la montagne. Tout à coup il vit descendre des hauteurs du Ciel un Séraphin aux six ailes de feu, éblouissantes de clarté. L'Ange vola d'un vol rapide tout près de lui et demeura suspendu dans les airs, et alors apparut entre ses ailes, l'image de Jésus Crucifié. A cette vue, l'âme de François fut saisie d'une stupeur indicible. La joie et la douleur le remplissaient tour à tour : la joie, parce qu'il avait en face de lui le Dieu de son amour, le Dieu d'amour sous la forme d'un Séraphin ; la douleur, parce que c'était Jésus souffrant, les mains et les pieds attachés à la croix et le Cœur percé de la lance. Il avait sous les yeux un mystère insondable et on étonnement était extrême, car, comment concilier les humiliations du Calvaire avec les gloires de la vision béatifique ? Enfin il découvrit à la lumière céleste, le sens caché de cette vision et il comprit que ce n'était point par le martyre du corps, mais bien par le feu de l'amour qu'il devait se transformer entièrement à la ressemblance de son Bien-aimé.
La vision disparut, mais elle laissa dans son cœur une ardeur merveilleuse et dans sa chair, la trace, non moins merveilleuse, de l'empreinte divine. Tout aussitôt en effet, apparurent les cinq plaies qu'il venait d'adorer dans la céleste vision. Ses mains et ses pieds étaient transpercés par de gros clous, dont la tête noire et ronde était très visible, et dont la pointe longue et comme rabattue dépassait le dessus des mains et de la plante des pieds. La blessure du côté, marge et béante, laissait voir une plaie de couleur Vermeille, d'où fréquemment le sang découlait sur les vêtements du Saint. Il portait donc les Sacrés Stigmates visiblement imprimés dans sa chair.
Quelle ne fut pas la surprise, la reconnaissance, l'humilité profonde de François en se voyant ainsi orné de ces douloureux Stigmates ! Qui pourrait nous décrire le combat qui se livra dans cette âme où l'humilité imposait le silence, tandis que la reconnaissance demandait impérieusement la publication du bienfait ? Dieu qui voulait donner à son Eglise une nouvelle preuve de la fécondité et de la diversité de ses opérations dans les Saints, se chargera lui-même de publier dans l'univers entier la merveille qu'il vient d'opérer dans le corps de François son très humble et très aimant serviteur. Un jour viendra on l'Eglise entière connaîtra et vénérera les Stigmates de Saint François.


Elévation


O mon Séraphique Père, c'est bien en effet ce que je viens faire aujourd'hui devant vous : vénérer vos Stigmates sacrés. Ne vous opposez point A la volonté de notre divin Maître, et laissez-moi en toute liberté vénérer vos mains bénies. Ces mains qui ont si largement distribué l'aumône aux pauvres qui venaient frapper a la porte de Pica votre mère ; ces mains qui ont rebâti trois églises pour obéir à la voix du Crucifix miraculeux, ces mains qui, après avoir dépensé l'argent avec prodigalité, présentèrent humblement l'écuelle, de porte en porte, dans la Cité Ombrienne qui avait admiré vos talents, ces mains, qui avec tant d'amour, ont soigné les pauvres lépreux et les ont guéris. Ah ! laissez-moi vénérer ces mains bienfaisantes ! Elles ont revêtu de bure les premiers compagnons de votre vie évangélique ; elle, ont coupé les cheveux à la Bienheureuse Claire et à sa sœur Agnès ; elles ont imposé le voile de la Virginité sur leur tête et ceint leur, reins de la corde symbolique. Ô merveilleuses mains, vous avez aussi distillé dans l'Eglise la myrrhe de la plus pure mortification. mon Père, permettez-moi de les baiser, maintenant surtout qu'elles sont ornées des Stigmates du Christ.
 
Pratique : ne refusons pas l'aumône au pauvre qui nous la demande ; la main qu'il tend vers nous, c'est le Christ Lui-même.


Prière


Antienne : Ô stupeur, ô joie ! Ô homme juge des esprits, vous le char et le conducteur de notre milice, vos frères vous ont vu transfiguré en leur présence et transporté sur un char de feu comme un Soleil. Sur vous s'est reposé le double esprit des prophètes éclairant le monde par des prodiges et l'étonnant par la prédiction des événements futurs.

Ô François, notre Père, assistez vos pauvres enfants, car les gémissements de vos ouailles augmentent de plus en plus.
 
V. Mes mains ont distillé la myrrhe
R. Et mes doigts sont remplis de cette myrrhe très pure.

 
Oraison
(De la fête, 4 octobre)
 
[size=14]O Dieu qui par les mérites de notre Bienheureux Père Saint François avez enrichi votre Eglise d'une nouvelle famille religieuse, accordez-nous de mépriser comme lui les biens de la terre et de nous réjouir éternellement dans la participation des dons célestes. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.[/size]

 
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Message par Invité Mer 11 Sep 2013 - 15:15

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise 4/6
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Quatrième Dimanche
 
Considération
 

Au départ du Séraphin, François s'était trouvé portant dans son corps le signe du Dieu vivant. Il appréhendait de publier le secret de son Roi, et pourtant, ces marques visibles, il ne pouvait les dérober aux regards de ses compagnons. Il consulta le Frère Illuminé, un de ses disciples, comme s'il se fût agi d'un autre ; mais son émotion le trahissait. Frère Illuminé lui répondit donc : « Frère, sachez que ce n'est pas pou vous seul, mais aussi pour le prochain, que les mystères du Ciel vous sont dévoilés. Si vous les gardez exclusivement pour vous, vous aurez tout lieu de craindre, ce me semble, que Dieu vous demande compte du talent enfoui ». Touché de cette raison, François raconta la merveilleuse vision, mais il retint pour lui seul les secrets que l'Ange du Seigneur lui axait révélés.
Son carême était fini, il devait descendre de la montagne et retourner vers ses frères, pour reprendre ses travaux apostoliques. Nouveau Moïse, il descendait de ce face a Face avec Dieu, non plus seulement avec les splendeurs de la lumière divine, mais portant en son corps les plaies du Crucifié. Deux ans encore il devait vivre dans martyre perpétuel, endurant d'indicibles souffrances en union avec Celui qui était mort pour lui. Comme le grand A Apôtre et avec plus de raison que lui, il pouvait dire : « Avec le Christ je suis attaché à la Croix. Je porte dans mon corps les Stigmates de Notre-Seigneur Jésus-Christ ». (Gal. 2, 19 ; 6, 17).
François avait beau tenir ses mains toujours couvertes et marcher avec des chaussures, il ne pouvait parvenir à celer entièrement les trésors du Ciel. Un grand nombre de Frères, plusieurs cardinaux et le pape Alexandre IV lui-même ont affirmés sous la foi du serment, avoir vu de leurs propres yeux les vénérables Stigmates du saint, pendant qu'il vivait encore. A sa mort, plus de cinquante Frères, l'illustre vierge Claire et ses Sœurs, et d'innombrables séculiers les ont touchés de leurs mains et ils y ont pieusement collé leurs lèvres, afin que rien ne manquât a la force de leur témoignage. « Quant à la blessure du côté, François la cacha si bien que de son vivant, nul ne put la voir qu'a la dérobée ». (Saint Bonaventure ch. 13).
Pendant ces deux dernières années de sa vie vivant crucifix, il continua, tant que ses forces le lui permirent, à parcourir les villages de l'Ombrie. Chacun voulut voir et honorer cet homme merveilleux, portant ainsi en sa chair l'image vivante du divin Crucifié ; on eût voulu baiser ses mains, mais il les tenait enveloppées avec soin, son humilité les mettait a l'abri de ces pieuses démonstrations. Cependant des ruses innocentes trompaient parfois sa vigilance et permettaient aux heureux qui l'approchaient et le servaient d'entrevoir un instant ces Stigmates sacrés.

 
Élévation
 

Aveugle et mourant, Jacob étendit sur ses enfants ses mains défaillantes, pour attirer sur eux les bénédictions du Ciel. Ô Père Séraphique, vous aussi, sur le point de rendre votre âme a son Créateur, vous avez étendu vos mains stigmatisées sur ceux qui vous entouraient, d'avance vous les avez étendues sur ceux qui devaient les suivre de génération en génération et perpétuer votre famille et votre genre de vie, vous les avez donc étendues sur nous. Ô mon Père, croisez entre vos mains perforées des clous du calvaire, croisez-les sur nos têtes !
Que des rayons lumineux sortent de ces plaies pour éclairer les œuvres de nos mains, qu'une chaleur bienfaisante s'en échappe, pour leur donner une vie plus active et plus sainte. Bénissez-nous de ces mains qui se sont levées souvent vers Dieu dans la supplication de la prière, et du haut du Ciel levez-vous toujours vers Dieu, le conjurant pour vos pauvres enfants encore exilés. Plus puissantes que les mains de Moïse, elles nous donneront la victoire, à nous qui combattons dans la plaine. Le Seigneur qui vous a stigmatisé se laissera toucher à la vue de vos plaies si semblables aux siennes !
 
Pratique : Souvenons-nous que le travail nous est ordonné par Dieu ; il est à la fois une punition et une gloire ; que nos mains ne s'y refusent pas, que notre travail suit toujours digne d'être offert à Dieu.

 


Prière

Antienne : O homme admirable en merveilles et en prodiges, qui chassez toutes sortes de langueurs, devant qui les démons s'enfuient, qui faites entendre la parole de votre prédication même aux oreilles des oiseaux champêtres. Ô vie recommandable, qui a tant exalte notre foi ! Vous qui même après votre trépas rendez les morts à la vie : faites, François, que nous entrions dans la société des citoyens de l'éternelle Patrie auxquels vous êtes réuni.



V. Vous m'avez transpercé de vos flèches.
R. Et votre main s'est affermie sur moi.

Oraison


(Extraite de la Liturgie Franciscaine)



O Dieu d'ineffable puissance, dont la Providence gouverne chacun des instants de notre vie, soyez propice aux prières de vos serviteurs, et accordez-leur qu'en vénérant la mémoire de votre très glorieux confesseur, notre Père Saint François, ils obtiennent par ces grands mérites de contempler avec bonheur l'éclatante Majesté de votre Fils unique qui vit avec Vous dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


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Message par Invité Dim 15 Sep 2013 - 19:35

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Cinquième Dimanche 
Considération


 Saint François mourut le 3 octobre 1226. Toujours fidèle au Dieu qui m'avait stigmatisé, toujours amant passionné de la croix, il avait voulu qu'on l'étendit à terre dans la cendre et qu'on l'y laissât, les bras en croix, pour ressembler au Divin Sauveur mort sur le Calvaire pour le salut du monde. Dans ce corps inanimé, que l'âme venait de quitter en chantant l'hymne de la délivrance, étaient restées les marques indubitables de la prédestination.
Rien désormais n'empêchait de contempler ces plaies miraculeuses, que sur l'Alverne Jésus avait imprimées dans le corps de son serviteur. Dans les mains et dans les pieds de François on voyait les clous divinement formés de sa chair et tellement adhérentes, que poussée d'un côté, ils ressortaient de l'autre. Rien surtout, n'empêchait de contempler cette plaie du côté que son humilité avait tenue cachée avec tant de soin durant sa vie. Sur l'albâtre de sa chair virginale, rendue plus blanche par la mort, cette plaie se détachait comme une rose fraîchement éclose sous les gouttelettes de la rosée du matin. Les clous étaient d'une couleur grisâtre de fer. comme Jésus, François eût son incrédule Thomas. Le chevalier Jérôme voulut examiner de plus près : il toucha les clous, mit son doigt dans la blessure sanglante du côté ; il put rendre plus tard un témoignage incontestable sur la réalité du miracle.
Le 4 octobre, jour des funérailles, le cortège triomphal s'avança au monastère des Clarisses et ces admirables Vierges, qui avaient tout laissé à la voix de François, purent contempler à leur tour, pour la dernière fois, leur Père stigmatisé. Claire, à la tête de ses tilles, le cœur plein de douleur d'avoir perdu le père de son âme, vient avec les plus douloureuses effusions, baiser les plaies miraculeuses. qui disaient assez par elle, mêmes la sainteté de François. Elle essaya, mais en vain, d'arracher des mains du Père bien-aimé un des clous sacrés, afin de le conserver comme une relique ; toutefois sa filiale piété ne fut pas entièrement déçue, elle put tremper des linges dans le sang qui découlait de ses blessures.
L'authenticité des Stigmates, de Saint François a été constatée non feulement sur le témoignage de témoin, oculaire., mais encore par la sanction de l'Eglise elle-même. Grégoire IX et après lui Alexandre IV ont promulgué des bulles, où après mûre délibération et après des examens défiant toute critique, ils ont affirmé la vérité de ce miracle. Benoît XI ordonna à toutes les maisons de l'Ordre de Saint François de célébrer la Fête des Stigmates le 17 septembre, et Paul V étendit cette fête à l'Eglise universelle.


Élévation

Ô mon Père, si j'ai pu me prosterner à vos pieds et les baiser amoureusement, si j'ai pu recevoir de vos mains stigmatisées cette féconde bénédiction apportant avec elle la lumière et la grâce, ah ! laissez-moi surtout vénérer votre cœur, percé comme celui de Jésus ; laissez-moi, ô mon Père, appliquer mes lèvres sur cette plaie bénie qui me conduit au sanctuaire de vos affections. Vous avez tant aimé la nature créée qui loue et chante Dieu, vous avez tant aimé les âmes rachetées par le sang rédempteur du Christ Jésus, vous avez tant aimé Marie, Mère de Dieu et la nôtre, surtout vous avez tant aimé Jésus ! Père Séraphique, c'est le nom une vous a mérité l'amour, faites que j'aime tout ce que vous avez aimé : Donnez-moi ces flammes brûlantes qui s'échappent de votre cœur embrasé, de la divine charité, dans ces chants où vous allez au combat contre l'Amour même qui vous terrasse et vous blesse, vous fait son prisonnier et sa victime. L'amour divin vous condamne à vous consumer dans ses flammes ; et sous son fer qui torture votre cœur, il ne vous permet plus de vivre que de cette amoureuse torture. Communiquez à tous vos enfants le feu inextinguible de cet amour de séraphin, afin qu'ils imitent vos séraphiques ardeurs.
Pratique : Détachons notre cœur de tout amour terrestre pour ne plus aimer que Jésus notre bien suprême. Notre cœur n'est fait que pour Dieu.

Prière


Antienne : Saint, Bienheureux Père, gloire de votre Patrie, modèle des Frères Mineurs, miroir de la vertu, voie de la Justice, règle des mœurs ; de cet exil charnel conduisez-nous au Royaume des Cieux.
 V. Ma chair et mon cœur,
R. Se sont réjouis dans le Dieu vivant.


 Oraison
(Extraite de l'Office du Transitus) 

 O Dieu qui avez donné à l'âme de notre Bienheureux Père François les récompenses de la Béatitude éternelle, accordez à nos prières, qu'en célébrant dans les sentiments de notre piété filiale la mémoire de son trépas, nous méritions, nous aussi, d'arriver heureusement aux récompenses de la même béatitude. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.
 
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Message par Invité Jeu 3 Oct 2013 - 16:51

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Fête des Stigmates de Saint François

17 septembre
 
Considération
 
La mort du Séraphique Patriarche n'arrêta pas l'action bienfaisante de ses Stigmates. Un rayonnement de grâces continue à se projeter de ces plaies, sur les dévote serviteurs de François, qui l'invoquent avec confiance. Ce sentiment de filiale confiance naît, tout naturellement, du pouvoir que Dieu a donné au ciel à son fidèle serviteur. Ce crédit, le Christ lui-même l'assura comme un héritage au Patriarche des Pauvres, le jour de la stigmatisation ; et c'est là un secret que François ne révéla qu'après sa mort.
Un saint Frère, lisant dans la vie de St François le chapitre des Stigmates, se demanda quelles pouvaient bien être les paroles et les choses secrètes dites par le Séraphin, dans sa glorieuse apparition. Il se disait donc à lui-même : « Ces paroles, Saint François ne voulait les redire à personne pendant sa vie, mais maintenant, après sa mort, peut-être les dirait-il, s'il en était dévotement prié ». Dès lors il pria Dieu et Saint François de lui faire cette révélation, pour la consolation de ses enfants. Le Frère persévéra huit ans dans sa prière.

Un jour, qu'il priait plus dévotement qu'à l'ordinaire, il fut appelé par un Frère qui lui demanda de sortir en ville avec lui. Comme il sortait avec le mérite de l'obéissance, il rencontra à la porte deux Frères Mineurs, paraissant venir d'un long voyage. Avec la permission du Supérieur, il s'offrit aussitôt pour laver les pieds des voyageurs. Pendant qu'à genoux, le saint Frère lavait les pieds du plus âgé, sous la boue qui les couvrait, il vit les Sacrés Stigmates, il s'écria dans sa joie : « Ou vous êtes le Christ, ou vous êtes Saint François ! ». Alors le Séraphique Patriarche lui révéla ce qu'il désirait savoir depuis si longtemps :

« Sache, mon très cher Frère, qu'étant sur la montagne de l'Alverne, tout absorbé dans le souvenir de la Passion du Christ, je fus, par le Christ Lui-même, ainsi stigmatisé sur mon corps, dans cette apparition séraphique. Et alors le Christ me dit : « Sais-tu ce que Je viens de te faire ? Je t'ai donné les marques de Ma Passion, pour que tu sois Mon gonfalouier. Au jour de Ma mort Je suis descendu dans les limbes, et toutes les âmes que J'y ai trouvées, Je les ai, en vertu de Mes stigmates, retirées et conduites en Paradis ; de même Je t'accorde dès maintenant pour que tu sois semblable à Moi dans la mort, comme tu l'as été dans la vie, que tous les ans, après que tu auras passé de cette vie, tu ailles en Purgatoire le jour de ta mort. Là, toutes les âmes que tu trouveras de ceux qui auront fait partie de tes trois Ordres, Frères Mineurs, Sœurs et Pénitents, et en outre, les âmes de tous ceux qui auront eu de la dévotion pour toi, tu pourras les tirer du Purgatoire en vertu des Stigmates que je t'ai donnés et les conduire au Paradis ». Ces paroles je ne les ai jamais répétées tant que j'ai vécu dans le monde ».

Huit Frères entouraient alors le religieux qui lavait les pieds à son Séraphique Père, ils entendirent la révélation et en rendirent témoignage.
 
Élévation
 
O mon Père,qu'elle est grande votre puissance au Ciel ! Je vous vois sur le trône de gloire que dut un jour déserter Lucifer l'orgueilleux, ce trône fut réservé à votre humilité. Je vois la ravissante clarté qui vous environne ; dans cette éblouissante lumière brillent surtout vos Stigmates sacrés, joyaux dont le Christ orna votre chair virginale, que de fois, prosterné devant le trône de la Divine Majesté, n'avez-vous pas arrêté la colère divine justement irritée contre les hommes. Pour les pécheurs vous demandez le pardon, pour les religieux tièdes vous demandez la ferveur, pour les fervents vous demandez un redoublement de générosité, vous offrant à être leur guide dans les voies de l'Amour Divin. Le Cœur de Jésus lui-même vous donne à ses élus comme le plus parfait modèle de l'amour qui lui est dû.
Et n'ai-je pas moi-même éprouvé bien souvent les effets de votre puissante intercession ? Ô mon Séraphique Père, Christ de l'Ombrie, Stigmatisé de l'Alverne, je viens encore à vous, implorant votre assistance, vous recommandant mes pressantes nécessités. Je suis votre enfant. Présentez-vous de nouveau devant le Trône de la grâce et par les mérites de vos Stigmates, demandez pour moi le pardon, la ferveur et l'amour. A mon heure dernière, venez éclairer les ténèbres de la mort du rayonnement de vos bienheureuses plaies et introduisez-moi près de vous dans la Céleste Patrie.
 
Pratique : Soyons fidèles dans les plus petites choses afin d'éviter le Purgatoire et de ne point contrister le Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ.
 
Prière
 
Antienne : La splendeur des cieux s'est illuminée, un nouvel astre a brillé, Saint François a paru, lui à qui un Séraphin s'est montré, le marquant de divines blessures aux mains et aux pieds et au côté, pendant qu'il veut porter l'image de la Croix dans son cœur, sur ses lèvres et dans ses œuvres.
 
V. Seigneur, vous avez marqué votre serviteur François,
R. Du sceau de notre Rédemption
 
Oraison
(De la Fête)
 
O Seigneur Jésus-Christ, qui, lorsque le monde sa refroidissait, avez renouvelé les Stigmates de votre Passion dans la chair de notre très bienheureux Père Saint François afin d'embraser nos cœurs du feu de votre amour, daignez nous accorder en vertu de ses mérites et de ses prières, de porter la croix avec persévérance et de produire de dignes fruits de pénitence. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
 
Fin des 5 dimanches des Stigmates des Saint François

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Message par Invité Mar 8 Oct 2013 - 13:00

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise  87357591_p
Messe de la Fête des Stigmates de Saint François (Extrait du Missel Franciscain, Editions Franciscaines, Paris, 2000)
Sur le Mont Alverne, au cours du Carême préparatoire à la Saint Michel, vers la Fête de la Sainte Croix 1224, François est en prière : « Mon Seigneur Jésus-Christ, je Te prie de m'accorder deux grâces avant que je meure : la première est que, durant ma vie, je sente dans mon âme et dans mon corps, autant qu'il est possible, cette douleur que Toi, ô Doux Jésus, Tu as endurée à l'heure de Ta cruelle Passion ; la seconde est que je sente dans mon cœur, autant qu'il est possible, cet Amour sans mesure dont Toi, Fils de Dieu, tu étais embrasé et qui Te conduisais à endurer volontiers une telle Passion pour nous pécheurs » (3e considération sur les Stigmates).

Tout ce qui s'est passé ensuite est la réponse de Dieu à cette prière. Comparant François à Moïse, Saint Bonaventure achève ainsi le récit bien connu de la Stigmatisation : « François, l'homme évangélique, descendit de la montagne portant l'image du Crucifié non point sculptée sur des tables de pierre, mais reproduites en sa propre chair par le doigt du Dieu vivant (Légenda Minor 6, 4). Il importe d'aller toujours jusqu'au cœur du mystère : « Si les Stigmates s'étaient ouverts dans sa chair, c'est que la Croix s'était implantée au plus profond de son âme ». (Vita Seconda de Thomas de Celano, 211).


Antienne d'ouverture : « Que la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ soit ma seule fierté ; par elle le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde ». (Galates 6, 14).

Prière d'ouverture : Pour raviver dans nos cœurs le feu de Ton Amour, Tu as renouvelé, Seigneur, dans le corps de notre Père Saint François, les Stigmates de la Passion de Ton Fils. À sa prière, accorde-nous d'être unis à la mort de Ton Fils et de participer ainsi à Sa résurrection. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.


Première Lecture « Je porte dans mon corps la marque des souffrances de Jésus »
Lecture de la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates (6, 4-18):

Frères, que la Croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil. Par elle, le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde. Ce qui compte, ce n'est pas d'avoir ou de ne pas avoir la circoncision, c'est la création nouvelle. Pour tous ceux qui suivent cette règle de vie et pour le véritable Israël de Dieu, paix et miséricorde. Dès lors, que personne ne vienne me tourmenter. Car moi, je porte dans mon corps la marque des souffrances de Jésus. Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit. Amen.

Psaume(141, 2-3, 6-7, 8.)

R. Avec le Christ, je suis fixé à la Croix
A pleine voix, je crie vers le Seigneur !
A pleine voix, je supplie le Seigneur !
Je répands devant lui ma plainte,
Devant lui, je dis ma détresse.
J'ai crié vers toi, Seigneur !
J'ai dit : « Tu es mon abri,
ma part, sur la terre des vivants. »
Sois attentif à mes appels.
Tire-moi de la prison où je suis,
Que je rende grâce à ton nom.
Autour de moi, les justes feront cercle
Pour le bien que tu m'as fait.

Evangile


« Celui qui veut marcher à Ma suite, qu'il prenne sa croix »
Alléluia, Alléluia. « Avec le Christ, je suis fixé à la Croix : je vis, mais ce n'est plus moi. C'est le Christ qui vit en moi » (Galates 2, 19-20). Alléluia.

Evangile de Jésus-Christ selon Saint Luc (9, 23-26)

Jésus disait à la foule : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera. Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c'est en se perdant lui-même et en le payant de sa propre existence ? Si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles, le Fils de l'homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des anges.


Prière sur les offrandes : A l'humble prière de notre Père Saint François, accorde-nous, Seigneur, par cette offrande, de ressentir les bienfaits de la Passion de Ton Fils. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

Antienne de la Communion : 
« Voici en quoi nous pouvons nous glorifier : c'est de nos infirmités, et de porter chaque jour la Sainte Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ » (Admonition 5).

Prière après la Communion : Dans la personne de notre Père Saint François, Tu as révélé, Seigneur, la richesse du Mystère de la Croix. Fais qu'en suivant son exemple, nous soyons réconfortés par la contemplation de la Croix du Sauveur. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.


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Message par Invité Mar 8 Oct 2013 - 13:36


Liturgie des Heures pour la Fête des Stigmates de Saint François
Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise  87356869_p
Liturgie des heures
Extrait du « Sanctoral Franciscain », Editions Franciscaines, Paris, 1999
 
En septembre 1224, François d'Assise fut gratifié sur le Mon Alverne de la vision d'un séraphin ailé et crucifié en réponse à sa demande instante : « Que je sente dans mon âme et dans mon corps ce que Tu as ressenti toi-même : la souffrance de la Passion et l'Amour sans mesure dont Tu étais embrasé 3e Considération sur les Stigmates). Cette prière et cette réponse sont l'aboutissement d'une longue route : François, en vrai chevalier, veut servir le seul et vrai Seigneur. Il a découvert son modèle en Jésus. Il veut l'imiter, être à ses côtés et, avec Lui, comme Lui, combattre et remporter la victoire. C'est sa manière de suivre les traces du Christ (Admonition 6, 2), et cette manière fut agréée par Dieu en ce mois de septembre 1224 : les Stigmates de la Passion du Christ dont il resta marqué sont la confirmation divine de son combat et de sa vie.
 
Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise  87356902_p
Office des Lectures
 
Invitatoire
 
Pour le premier office du jour
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche publiera ta louange,
Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,
Au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia
 
Psaume 94
 
Venez, crions de joie pour le Seigneur,
acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu'à lui en rendant grâce,
par nos hymnes de fête acclamons-le !
 
Oui, le grand Dieu, c'est le Seigneur,
le grand roi au-dessus de tous les dieux :
il tient en main les profondeurs de la terre,
et les sommets des montagnes sont à lui ;
à lui la mer, c'est lui qui l'a faite,
et les terres, car ses mains les ont pétries.
 
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,
adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ; +
nous sommes le peuple qu'il conduit,
le troupeau guidé par sa main.
 
Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ? +
« Ne fermez pas votre coeur comme au désert,
comme au jour de tentation et de défi,
où vos pères m'ont tenté et provoqué,
et pourtant ils avaient vu mon exploit.
 
« Quarante ans leur génération m'a déçu, +
et j'ai dit : Ce peuple a le coeur égaré,
il n'a pas connu mes chemins.
Dans ma colère, j'en ai fait le serment :
Jamais ils n'entreront dans mon repos. »
 
Rendons Gloire au Père Tout-Puissant,
A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,
A l'Esprit qui habite en nos cœurs
Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.
 
Hymne
 
Ceci est mon corps...
Pourquoi ces mots, toujours...
répétés nuit et jour ?
Pourquoi ce pain et ce vin,
ce rocher trois fois saint ?
Pourquoi cette montagne
surplombant la campagne ?
Et pourquoi tous ces gens
de partout accourant ?
 
Ceci est mon corps...
Un petit homme brun,
le corps et l'âme à jeûn,
s'est laissé consacrer
sur cette pierre, ancré
par les rayons ardents
d'un Séraphin brûlant,
et contemplant son Dieu,
aveuglé de ce feu,
est devenu sans prix
un autre Jésus-Christ.
 
Ceci est mon corps...
O terre qui frémit
quand fut jeté ce cri :
« Père, entre tes mains
je remets mon esprit ».
Profondeur souterraine,
dure couche sans laine,
silencieux sous-bois,
mousse dessous nos pas,
dites-nous le secret :
François stigmatisé.
 
Ceci est mon corps...
C'est au creux de la nuit
une flûte adoucie.
 
Psaume 2
Dieu donne la royauté au Messie
 
Antienne
A. « La main du Seigneur fut sur moi : il me conduit sur une haute montagne ».
B. « Sur la montagne aujourd'hui, François entre dans la Nuée ; la main du Seigneur est sur lui ».
 
Pourquoi ce tumulte des nations,
ce vain murmure des peuples ?
Les rois de la terre se dressent,
les grands se liguent entre eux
contre le Seigneur et son messie :
« Faisons sauter nos chaînes,
rejetons ces entraves ! »
 
Celui qui règne dans les cieux s'en amuse,
le Seigneur les tourne en dérision ;
puis il leur parle avec fureur ,
et sa colère les épouvante :
« Moi, j'ai sacré mon roi
sur Sion, ma sainte montagne. »
Je proclame le décret du Seigneur ! +
 
Il m'a dit : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.
Demande, et je te donne en héritage les nations,
pour domaine la terre tout entière.
Tu les détruiras de ton sceptre de fer,
tu les briseras comme un vase de potier. »
 
Maintenant, rois, comprenez,
reprenez-vous, juges de la terre.
Servez le Seigneur avec crainte,
rendez-lui votre hommage en tremblant.
Qu'il s'irrite et vous êtes perdus :
soudain sa colère éclatera.
 
Heureux qui trouve en lui son refuge !
 
Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,
Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.
 
Psaume 8
Majesté de Dieu et dignité de l'homme
 
Antienne
A. « J'ai contemplé une grande vision et je fus transfiguré ».
B. « Comme un ami parle avec son ami, François interroge : « Qui es-tu Seigneur, et qui suis-je ? Et le Seigneur passe dans le vent de l'Esprit.
 
R. O Seigneur notre Dieu, qu'il est grand Ton Nom par toute la terre.
 
Jusqu'aux cieux ta splendeur est chantée
par la bouche des enfants, des tout-petits :
rempart que tu opposes à l'adversaire,
où l'ennemi se brise en sa révolte.
 
A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui,
le fils d'un homme, que tu en prennes souci ?
 
Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu,
le couronnant de gloire et d'honneur ;
tu l'établis sur les oeuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds :
 
les troupeaux de boeufs et de brebis,
et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
tout ce qui va son chemin dans les eaux.
 
R. O Seigneur, notre Dieu, qu'il est grand ton nom par toute la terre !
 
Rendons Gloire au Père Tout-Puissant,
A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,
A l'Esprit qui habite en nos cœurs
Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.
 
Psaume 95
Dieu, Roi et Juge de l'univers
Antienne
A. « La gloire du Seigneur était comme un feu ardent au sommet de la montagne ».
B. « François a tenu caché le secret de Dieu ; mais son plus beau chant d'amour éclate dans sa chair brûlée au sceau du roi ».
 
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
 
De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
 
Il est grand, le Seigneur, hautement loué,
redoutable au-dessus de tous les dieux :
néant, tous les dieux des nations !
 
Lui, le Seigneur, a fait les cieux :
devant lui, splendeur et majesté,
dans son sanctuaire, puissance et beauté.
 
Rendez au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.
 
Apportez votre offrande, entrez dans ses parvis,
adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté :
tremblez devant lui, terre entière.
 
Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »
Le monde, inébranlable, tient bon.
Il gouverne les peuples avec droiture.
 
Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.
 
Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.
 
Il jugera le monde avec justice, *
et les peuples selon sa vérité !
 
Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,
Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.
 
V. Tu as marqué, Seigneur, ton serviteur François, des signes de notre Rédemption.
 
De la Lettre aux Galates (5, 24-26 ; 6, 2-5, 7...18)
 
Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses tendances égoïstes. Puisque l'Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l'Esprit. Ne cédons pas à la vanité : pas de provocation entre nous, pas de rivalité.
Portez les fardeaux les uns des autres : ainsi vous accomplirez la loi du Christ. Si quelqu'un pense être quelque chose alors qu'il n'est rien, il se fait illusion sur lui-même. Que chacun examine sa propre action ; ainsi il trouvera ses motifs d'orgueil en lui-même et non pas en se comparant aux autres. Chacun doit porter le poids de sa propre existence.
Ne vous égarez pas : Dieu ne se laisse pas narguer. Ce que l'on a semé, on le récoltera : des semailles purement humaines aboutissent à une récolte purement humaine, la dégradation définitive ; des semailles spirituelles aboutissent à une récolte spirituelle, la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien, car, le moment venu, nous récolterons si nous ne nous décourageons pas. Puisque nous tenons le bon moment, travaillons au bien de tous, spécialement dans la famille des croyants. Que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil. Par elle, le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde. Ce qui compte, ce n'est pas d'avoir ou de ne pas avoir la circoncision, c'est la création nouvelle. Pour tous ceux qui suivent cette règle de vie et pour le véritable Israël de Dieu, paix et miséricorde. Dès lors, que personne ne vienne me tourmenter. Car moi, je porte dans mon corps la marque des souffrances de Jésus. Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit. Amen.
 
R. Je sais en qui j'ai foi,
je connais sa puissance,
Lui me gardera dans sa présence.
 
Crucifié avec le Christ,
Ce n'est plus moi qui vis,
C'est le Christ qui vit en moi.
Sa grâce fut puissante.
 
Ce que je vis maintenant dans ma chair,
Je le vis dans la Foi au Fils de Dieu.
Il s'est livré Lui-même pour moi.
 
Oubliant le chemin parcouru,
Je cours tout droit vers le Christ
Afin de pouvoir le saisir,
Déjà saisi par Lui-même.
 
Récit de Saint Bonaventure sur les stigmates
François, image du Crucifié
 
Deux ans avant de rendre son âme au Ciel, le fidèle serviteur du Christ, François, se rendit en un lieu écarté et très élevé, appelé Mont Alverne, pour y faire un Carême en l'honneur de l'Archange Saint Michel. Bientôt, il se sentit, plus abondamment encore que de coutume, envahi par la douceur de la contemplation divine, par le feu ardent des désirs célestes, par l'infusion des dons d'en-haut.
Tandis qu'il se sentait soulevé vers Dieu par l'ardeur des désirs séraphiques, un certain matin, vers la Fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, étant en prières sur le flanc de la montagne, il vit descendre vers lui du haut du Ciel comme la vision d'un séraphin muni de six ailes brillantes comme le feu. Cet être s'approcha d'un vol rapide jusqu'au dessus de lui... il lui apparut non seulement ailé, mais aussi crucifié. À cette vue il fut saisi d'une violente stupeur. Son âme fut parcourue e joie mêlée de douleur. Le gracieux visage du Christ sous un aspect si familier lui faisait concevoir une joie extrême. Mais en le voyant cruellement fixé à la croix, il était tout transi à la fois de compassion et de joie.
La vision disparut, après un entretien secret et familier. Intérieurement son âme était embrasée d'ardeur séraphique. Mais sa chair aussi était devenue extérieurement conforme au Crucifié : elle en portait le signe et l'effigie, comme la marque d'un sceau brûlant imprimé sur la cire. Aussitôt commencèrent à apparaître dans ses mains et dans ses pieds les marques des clous. La tête de ces clous était visible dans la paume des mains et le dessus des pieds, et les pointes de ces clous saillaient de l'autre côté. Au côté droit comme entr'ouvert par une lance, s'étendait une cicatrice rouge d'où coulait souvent un sang précieux.
François, l'homme nouveau, en vertu d'un nouveau et stupéfiant miracle, par un singulier privilège, jamais accordé dans les siècles passés, apparut ainsi marqué des saints stigmates. Il redescendit de la montagne portant l'image du Crucifié, non point gravé sur la pierre ou le bois par la main d'un artiste, mais écrite sur ses membres de chair par la main du Dieu vivant.
 
R. L'amour n'est pas aimé.
 
L'amour n'est pas aimé,
le sel n'est plus salé,
le feu ne brûle plus...
L'Amour n'est pas aimé,
ton corps est crucifié,
montre-le moi, Jésus !
 
Donne-moi de connaître
au profond de mon cœur
le Sang brûlant de ton amour ;
et donne-moi, ô Maître,
de vivre dans mon corps
les plaies qui
t'ont donné la mort...
 
En voici que ton ange
en ouvrant son trésor
fit naître la Croix
dans mon corps,
imprima son image
de lumière et de feu :
il me montra le cœur de Dieu !
 
Et Dieu refait le monde,
Il y plante un jardin
qui fleurit aux pieds
et aux mains,
Et de sa plaie profondeur
Le cœur donne la vie
Comme une source
au fond du puits.
Oraison
 
Pour raviver dans nos cœurs le feu de Ton Amour, Tu as renouvelé, Seigneur, dans le corps de notre Père Saint François, les Stigmates de la Passion de Ton Fils. À sa prière, accorde-nous d'être unis à la mort de Ton Fils et de participer ainsi à Sa résurrection. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.
 
Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise  87356977_p
Matin
 
Si ce n'est pas le premier office du jour :
Dieu, viens à mon aide,
Seigneur, à notre secours,
Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.
Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.
 
Hymne
R. O Dieu, mon Dieu, qui es-tu ? Ton Nom est un vertige... O Dieu, mon Dieu, qui est-tu ? Et moi, ô Dieu, qui suis-je ?
Seigneur, Dieu de mon salut,
Je crie le jour et la nuit devant Toi.
C'est Toi qui m'as fait naître,
Toi mon espoir dès le premier jour.
Dès le sein de ma mère, mon Dieu c'est Toi,
Ne t'éloigne jamais de moi...

De toute ma voix je crie vers Dieu.
Devant Lui, j'expose ma détresse.
Sur la route où je marche ils m'ont tendu un piège.
Leur fouet s'est abattu sur moi, et moi j'ai pardonné.
Tu es mon Père, le Très Saint, le Très-Haut,
Vite à mon aide, ô Dieu mon sauveur.
 
Ils ont percé mes mains, mes pieds,
Ils ont compté tous mes os.
Ils ont ouvert la bouche et hurlé contre moi.
Mon cœur s'est amolli comme la cire,
Ma force se dessèche comme terre cuite au four.
Ils m'ont couché dans la poussière de la mort.
 
Je me suis endormi mais je suis ressuscité.
Père Saint, Tu m'as pris par la main droite,
Quelle est ma récompense dans le Ciel, sinon Toi ?
Et sur la terre que pis-je vouloir d'autre que toi ?
Voyez, voyez, « Je suis Dieu », dit le Seigneur,
Je serai exalté parmi les peuples !
 
Psaume 62
« L'eau que Je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle » (Jean 4, 14).
Antienne
A. « Je suis crucifié avec le Christ, ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi ».
B. « J'ai levé les mains vers Toi, et Tu m'as abrité de Tes ailes ; Tu es fort, Tu es grand, et toute ma douceur ! »
 
Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.
 
Je t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !
 
Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.
 
Dans la nuit, je me souviens de toi
et je reste des heures à te parler.
Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l'ombre de tes ailes.
Mon âme s'attache à toi,
ta main droite me soutient.
 
Rendons Gloire au Père Tout-Puissant,
A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,
A l'Esprit qui habite en nos cœurs
Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.
 
Cantique des Trois Enfants (Daniel 3)
Hymne de l'Univers
« La création aspire de toutes ses forces à voir la révélation des fils de Dieu » (Romains 8, 19).
Antienne
A. « J'ai été saisi par le Christ afin de le connaître : montagnes et collines, bénissez le Seigneur ».
B. « Le flanc du rocher s'est ouvert, toute la terre accueille avec François le Salut de Dieu ».
Toutes les oeuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur :
À lui, haute gloire, louange éternelle !

Vous, les anges du Seigneur, bénissez le Seigneur :
À lui, haute gloire, louange éternelle !

Vous, les cieux, bénissez le Seigneur,
et vous, les eaux par-dessus le ciel, bénissez le Seigneur,
et toutes les puissances du Seigneur, bénissez le Seigneur !

Et vous, le soleil et la lune, bénissez le Seigneur,
et vous, les astres du ciel, bénissez le Seigneur,
vous toutes, pluies et rosées, bénissez le Seigneur !
 
Vous tous, souffles et vents, bénissez le Seigneur,
et vous, le feu et la chaleur, bénissez le Seigneur,
et vous, la fraîcheur et le froid, bénissez le Seigneur !
 
Et vous, le givre et la rosée, bénissez le Seigneur,
et vous, le gel et le froid, bénissez le Seigneur,
et vous, la glace et la neige, bénissez le Seigneur !

Et vous, les nuits et les jours, bénissez le Seigneur,
et vous, la lumière et les ténèbres, bénissez le Seigneur,
et vous, les éclairs, les nuées, bénissez le Seigneur :
À lui, haute gloire, louange éternelle !
Que la terre bénisse le Seigneur :
À lui, haute gloire, louange éternelle !

Et vous, montagnes et collines, bénissez le Seigneur,
et vous, les plantes de la terre, bénissez le Seigneur,
et vous, sources et fontaines, bénissez le Seigneur !

Et vous, océans et rivières, bénissez le Seigneur,
baleines et bêtes de la mer, bénissez le Seigneur,
vous tous, les oiseaux dans le ciel, bénissez le Seigneur,
vous tous, fauves et troupeaux, bénissez le Seigneur :
À lui, haute gloire, louange éternelle !

Et vous, les enfants des hommes, bénissez le Seigneur :
À lui, haute gloire, louange éternelle !
 
Toi, Israël,bénis le Seigneur !
Et vous, les prêtres, bénissez le Seigneur,
vous, ses serviteurs, bénissez le Seigneur !

Les esprits et les âmes des justes, bénissez le Seigneur,
les saints et les humbles de cœur, bénissez le Seigneur,
Anias, Azarias et Misaël, bénissez le Seigneur :
À lui, haute gloire, louange éternelle !

Bénissons le Père, le Fils et l'Esprit saint :
À lui, haute gloire, louange éternelle !
Bénis sois-u, Seigneur, au firmament du Ciel :
A Toi, haute gloire, louange éternelle !

Psaume 149
Louange à Dieu par les chants de victoire
« Le vainqueur, celui qui restera fidèle à Mon service jusqu'à la fin, Je lui donnerai pouvoir sur les Nations » (Apocalypse 2, 26).
 
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
louez-le dans l'assemblée de ses fidèles !
En Israël, joie pour son créateur ;
dans Sion, allégresse pour son Roi !
Dansez à la louange de son nom,
jouez pour lui, tambourins et cithares !
 
Car le Seigneur aime son peuple,
il donne aux humbles l'éclat de la victoire.
Que les fidèles exultent, glorieux,
criant leur joie à l'heure du triomphe.
Qu'ils proclament les éloges de Dieu,
tenant en main l'épée à deux tranchants.
 
Tirer vengeance des nations,
infliger aux peuples un châtiment,
charger de chaînes les rois,
jeter les princes dans les fers,
leurs appliquer la sentence écrite,
c'est la fierté de ses fidèles.

Rendons Gloire au Père Tout-Puissant,
A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,
A l'Esprit qui habite en nos cœurs
Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.
La Parole de Dieu
De la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates (6, 14, 17-18)
Que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil. Par elle, le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde. Dès lors, que personne ne vienne me tourmenter. Car moi, je porte dans mon corps la marque des souffrances de Jésus. Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit. Amen.
 
R. Nous l'avons vu transpercé, sans beauté ni éclat !
V. Méprisé et souffrant, gage de notre paix. R.
V. Comme un agneau muet, il n'ouvrait pas la bouche. R.
V. Dans le sang de ses blessures se trouvait notre guérison. R.
V. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. R.
 
Cantique de Zacharie
Antienne
A. « François, tendu vers le martyre, l'astre d'en-haut t'a visité, il a marqué ton corps des Stigmates de la Passion ».
B. « La terre a tressailli devant Ta gloire, ô Christ, et le chant de Ta Pâque a devancé l'aurore. Ton immense tendresse a visité François ».
 
Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël
qui visite et rachète son peuple.
Il a fait surgir la force qui nous sauve
dans la maison de David son serviteur,

Comme il l'avait dit par la bouche des Saints,
Par ses prophètes, depuis les temps anciens :

Salut qui nous arrache à l'ennemi
à la main de tous nos oppresseurs.
Amour qu'il montre envers nos pères,
mémoire de son alliance sainte,
Serment juré à notre père Abraham
de nous rendre sans crainte,
afin que délivrés de la main de nos ennemis, +
nous le servions dans la justice et la sainteté,
en sa présence tout au long de nos jours.

Et toi, petit enfant, tu seras appelé
prophète du Très-Haut,
Tu marcheras devant, à la face du Seigneur,
et tu prépareras ses chemins,
pour donner à son peuple de connaître le salut
par la rémission de ses péchés.

Grâce à la tendresse, à l'amour de notre Dieu :
quand nous visite l'astre d'en-haut.
Pour illuminer ceux qui habitent ténèbres et l'ombre de la mort,
pour conduire nos pas au chemin de la paix.
Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,
Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.
 
Louange et intercession
 
Célébrons Dieu qui prend le chemin de l'humble amour pour venir jusqu'à nous/
R. Tu es pour nous, Seigneur, vie et Salut !
Dieu, notre Père, Tu révèles Ton Mystère aux humbles et aux petits :
Sois béni d'avoir associé François au mystère de la Pâque de Ton Fils et d'avoir marqué sa chair du signe de la Croix.
Tu baptises l'Eglise dans la mort et la Résurrection de Jésus :
Sois béni de révéler en elle le mystère de fécondité qui traverse la souffrance et la mort des hommes.
Tu accompagnes l'homme en son chemin vers Ta Gloire :
Sois béni de nous convertir à Toi, de nous façonner à l'image et à la ressemblance du Fils de Ton Amour et de nous conformer à Sa Passion/
 
La Croix de Jésus éclaire nos nuits comme un brasier d'amour :
Sois béni par tous ceux qui consentent à se laisser transformer par l'Amour pour que vive Ta présene en notre terre.
 
Intentions libres.
Notre Père
Oraison
Pour raviver dans nos cœurs le feu de Ton Amour, Tu as renouvelé, Seigneur, dans le corps de notre Père Saint François, les Stigmates de la Passion de Ton Fils. À sa prière, accorde-nous d'être unis à la mort de Ton Fils et de participer ainsi à Sa résurrection. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.
 
Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise  87357027_p


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Message par Invité Mar 8 Oct 2013 - 14:41

Liturgie des Heures pour la Fête des Stigmates de Saint François 2/2

Liturgie des Heures pour la Fête des Stigmates de Saint François
 
Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise  87356399_p
Milieu du jour
 
Dieu, viens à mon aide,
Seigneur, à notre secours,
Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.
Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.
 
Les Psaumes sont ceux du jour de la semaine
 
Antienne : « Dieu l'a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié ».

La Parole de Dieu

De la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains (6, 4-6)

Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts. Car, si nous sommes déjà en communion avec lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons : l'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix.

Ou 
De la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates ( 2, 20-21)

Je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd'hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi. Il n'est pas question pour moi de rejeter la grâce de Dieu. En effet, si c'était par la Loi qu'on devient juste, alors le Christ serait mort pour rien.

Ou
De la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains 6, 8, 11)

Si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. De même vous aussi : pensez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus Christ.

V. Nous T'adorons Seigneur Jésus-Christ, Tu as racheté le monde par Ta Croix.
 
Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise  87356446_p
Soir
 Dieu, viens à mon aide,
Seigneur, à notre secours,
Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.
Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.
 
Hymne
Frère François
qui parles de la joie parfaite
en parfait dénuement,
que rien n'arrête notre élan vers le partage,
le pur courage et la transperce du cœur
jusqu'au jour du Seigneur.
 
R. Ta prière nous garde
et nous aide à prier.
Ton amour nous regarde :
Il nous aide à prier.
 
Frère François
les clous de la croix pesante
son entrés dans ton corps !
Que chacun tente son effort jusqu'à l'usure
de sa mesure et souffre l'entière douleur
pour l'amour du Seigneur.
 
Frère François
qui chantes Ta Foi sereine
à la face du Ciel,
que nous entraîne l'éternel don de lumière
à cette terre dans l'universelle ferveur :
bénissons le Seigneur !
 
Frère François,
quand il reviendra en gloire
celui qui t'a choisi,
pour qu'il s'empare de tes fils, mets à l'avance
ta ressemblance dans leur âme
offerte à l'ardeur
de l'Esprit du Seigneur.
Psaume 11
Eloge de la crainte de Dieu

Antienne
A. Dieu a manifesté en François le mystère de Son Fils Crucifié.
B. Illuminé par la vision du Séraphin, François a éprouvé la puissance de la Résurrection ; et blessé par la douceur du Crucifié, il s'est écrié : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ».

Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté !
Sa lignée sera puissante sur la terre ;
la race des justes est bénie.
 
Les richesses affluent dans sa maison :
à jamais se maintiendra sa justice.
Lumière des cœurs droits, il s'est levé dans les ténèbres,
homme de justice, de tendresse et de pitié.
 
L'homme de bien a pitié, il partage ;
il mène ses affaires avec droiture.
Cet homme jamais ne tombera ;
toujours on fera mémoire du juste.
 
Il ne craint pas l'annonce d'un malheur :
le cœur ferme, il s'appuie sur le Seigneur.
Son cœur est confiant, il ne craint pas :
il verra ce que valaient ses oppresseurs.
 
A pleines mains, il donne au pauvre ; +
à jamais se maintiendra sa justice,
sa puissance grandira, et sa gloire !
 
L'impie le voit et s'irrite ; +
il grince des dents et se détruit.
L'ambition des impies se perdra.
 
Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,
Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.
 
Psaume 115
Action de grâce pour une guérison
 
Antienne
A. Je n'ai voulu savoir parmi vous que Jésus, le Crucifié.
B. François, le Seigneur t'a parlé, et tu lui as répondu. Maintenant, de tes yeux, tu connais le Mystère ; comment rendre à ton Dieu tout le bien qu'Il t'a fait ?
 
Je crois, et je parlerai,
moi qui ai beaucoup souffert,
moi qui ai dit dans mon trouble :
« L'homme n'est que mensonge. »
 
Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu'il m'a fait ?
J'élèverai la coupe du salut,
j'invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple !
 
Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
ton serviteur, le fils de ta servante, *
moi, dont tu brisas les chaînes ?
 
Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce,
j'invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple,
à l'entrée de la maison du Seigneur,
au milieu de Jérusalem !
 
Rendons Gloire au Père Tout-Puissant,
A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,
A l'Esprit qui habite en nos cœurs
Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.
 
Cantique de Saint Pierre (1 Pierre 2)
 
Antienne : Mis à mort selon la chair, Christ a été vivifié par l'Esprit.
 
C'est pour nous que le Christ à souffert ; +
il nous a marqué le chemin*
pour que nous allions sur ses traces.
 
R. Par ses blessures, nous sommes guéris.
 
Il n'a pas commis le péché ;
dans sa bouche, on n'a pu trouver de mensonge.
 
Insulté, sans rendre l'insulte, +
maltraité, sans proférer de menace, *
il s'en remettait à Celui qui juge avec justice.
 
C'était nos péchés qu'il portait, dans son corps, sur le bois, +
afin que morts à nos péchés *
nous vivions pour la justice.
 
Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,
Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

La Parole de Dieu (Galates 2, 19b-20)

Avec le Christ, je suis fixé à la croix : je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd'hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi.
R. Portons sa croix dans nos vies et suivons-le jusqu'à la fin !
V. Dans Ta Volonté, Seigneur, Tu m'as conduit et Tu m'a emporté dans la gloire. R.
V. Par Ton propre Sang, Tu as racheté mon âme. R.
V. Sainte Marie, prie pour nous le Roi, Ton Fils, livré à la mort. R.
V. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. R.
Cantique de Marie
Antienne
A. Je suis mort au monde. Ma vie est cachée avec le Christ en Dieu.
B. Réjouis-toi, montagne inaccessible ! Réjouis-toi, buisson non consumé ! Dame Sainte, Servante du Seigneur, intercède pour nous.
Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu mon sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante,
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras
Il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
Il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il élève Israël son serviteur,
Il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit
pour les siècles des siècles. Amen.
Intercession
Marqués de la Croix, prions avec confiance le Fils Bien-aimé du Père :
R. Par Ta Croix, Seigneur, sauve-nous.
Christ Jésus, Tu nous as aimé le premier en prenant le chemin de la Croix :
Que Ta grâce ne manque jamais à ceux qui vivent aujourd'hui Ta Passion.
Tu as posé sur François les signes de Ta pâque :
Que naissent au creux de notre pauvreté les marques de Ta vie qui passe la mort.
 
Tu plonges dans le feu de l'amour ceux qui acceptent de te suivre :
Que ta seule présence convertisse nos cœurs et féconde nos vies.
 
Tu offres la surabondance de Ta Vie à l'homme qui se dépouille de tout pour ne vivre que de Toi :
Accueille dans Ta demeure ceux qui ont quitté cette terre dans l'abandon confiant à Ta Grâce.
 
Intentions libres.
 
Notre Père
Oraison
 
Pour raviver dans nos cœurs le feu de Ton Amour, Tu as renouvelé, Seigneur, dans le corps de notre Père Saint François, les Stigmates de la Passion de Ton Fils. À sa prière, accorde-nous d'être unis à la mort de Ton Fils et de participer ainsi à Sa résurrection. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.
 
Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise  87356499_p

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Message par Invité Mar 8 Oct 2013 - 14:48

Le Cantique de frère soleil de saint François d'Assise

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise  Images16

CANTIQUE DE FRÈRE SOLEIL OU DES CREATURES.

1. Très haut, tout puissant et bon Seigneur,
à toi louange, gloire, honneur,
et toute bénédiction ;
2. à toi seul ils conviennent, ô Très-Haut,
et nul homme n’est digne de te nommer.
3. Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement messire frère Soleil.
par qui tu nous donnes le jour, la lumière :
4. il est beau, rayonnant d’une grande splendeur,
et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole.
5. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Lune et les étoiles :
dans le ciel tu les as formées,
claires, précieuses et belles.
6. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent,
et pour l’air et pour les nuages,
pour l’azur calme et tous les temps :
grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.
7. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Eau.
qui est très utile et très humble,
précieuse et chaste.
8. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur notre mère la Terre,
qui nous porte et nous nourrit,
qui produit la diversité des fruits,
avec les fleurs diaprées et les herbes.
9. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux
qui pardonnent par amour pour toi ;
qui supportent épreuves et maladies :
10. heureux s’ils conservent la paix
car par toi, le Très-Haut, ils seront couronnés.
11. Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour notre soeur la Mort corporelle
à qui nul homme vivant ne peut échapper.
12. Malheur à ceux qui meurent  en péché mortel ;
heureux ceux qu’elle surprendra faisant ta volonté,
car la seconde mort ne pourra leur nuire.
13. Louez et bénissez mon Seigneur,
rendez-lui grâce et servez-le
en toute humilité !


Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise  Francois_creation

Le Cantique de frère soleil de saint François d'Assise, ou Cantique des créatures, est considéré comme un des premiers joyaux de la littérature italienne naissante. Depuis son origine, il a permis à de nombreux auditeurs de vivre une pacification profonde de leur être dans le monde, par la redécouverte du sens profond de celui-ci. Nous voulons l'étudier ici comme oeuvre poétique, dans le cadre de la philosophie de l'art, en cherchant à travers lui à quelle forme de réconciliation peut porter une oeuvre d'art. Dans cette démarche, nous nous appuierons essentiellement sur la philosophie de l'être développée par Martin Heidegger.

Une première lecture linéaire du texte nous permettra d'en dégager la structure littéraire, et nous reconnaîtrons, après un premier ensemble d'une grande cohérence narrative, l'irruption d'éléments dramatiques. Cette rupture au sein du texte appellera une relecture de son commencement. Dans une seconde partie, des éléments inaperçus dans l’œuvre apparaîtront donc sous un jour nouveau, comme marqués du sceau d'une absence insoupçonnée au premier abord. A travers la thématique du pardon, nous explorerons enfin le sens profond de l'humain signifié par le texte, comme acceptation de l'espace pour la volonté d'un absent, celui "que nous ne sommes pas dignes de nommer" (v.2). Cela fera en définitive apparaître l'ouverture et le risque pour l'homme - la bénédiction et la malédiction - que l'oeuvre d'art véritable contient.

A la lecture de ce poème, les versets 1 à 9 apparaissent immédiatement former un premier ensemble cohérent, et celui-ci a effectivement constitué sa version initiale. François d'Assise l'aurait composé en 1225, soit environ un an avant sa mort, au terme de son itinéraire spirituel, alors qu'il souffrait déjà profondément dans tout son corps : il était stigmatisé, avait de multiples maladies et était presque aveugle. Dans le début de ce cantique, pourtant, rien de cette souffrance ne semble transparaître au premier regard. Les éléments de notre environnement naturel immédiat y trouvent leur place et leurs qualités au sein d'une forme poétique d'une grande unité narrative. Leurs qualificatifs sont variés : l'un offre un symbole, d'autres sont beaux simplement en eux-mêmes, d'autres enfin gouvernent, soutiennent d'autres créatures ou produisent des fruits. Ce ne sont pas d'abord leurs actions qui leur donnent une cohérence d'ensemble, mais bien l'appel commun à la louange, et l'alternance réglée des qualificatifs de frère et de sœur attribués aux créatures considérées. La première impression qui se dégage est une forme d'harmonie, qui donne aussi sa première autonomie au texte. Les éléments décrits n'ont pas de relations unifiées entre eux, mais trouvent leur raison d'être commune dans l'appel du poète.

Cependant, cette harmonie primordiale laisse insatisfait, parce qu'elle débouche non pas sur une conclusion de paix universelle des éléments, paix immanente à la nature et qui ne demanderait qu'à être reçue, mais sur une rupture forte, avec le verset 10. Il y a dans ce verset l'irruption dramatique de la condition humaine, dans toute sa fragilité morale et corporelle. Sans avoir le caractère propre à la tragédie, telle que la décrit Aristote dans sa Poétique, on peut dire que l'on passe à cet endroit du cantique d'une unité narrative à une unité d'action : les versets 10 à 14 n'ont plus le rythme régulier des précédents, mais reçoivent leur unité de l'ensemble des actions décrites, qui engagent directement la condition humaine : pardonner, supporter les maladies, être dans les très saintes volontés du Très-Haut ou dans le péché mortel, etc.

Cette nouvelle perspective, aux deux-tiers du poème, introduit donc la question des relations aux semblables, à la création, et enfin à Dieu, qui n'est cependant jamais nommé comme tel. Sans l'analyser plus avant pour l'instant, disons déjà que cette irruption d'éléments dramatiques fut liée à des évènements historiques. François, ayant entendu parler d'une dispute séparant l'évêque du podestat de la ville d'Assise, ajouta à son cantique les versets 10 et 11, et demanda à ses frères de le chanter devant eux dans le but de les réconcilier, ce qui fut fait. Peu avant de mourir, François ajouta enfin les versets 12 et 13, et l'on peut dire que le système d'action reçoit sa cohérence de
"sœur notre mort corporelle". En effet, en ouvrant l'alternative entre la vie avec "le Très-Haut" et la seconde mort, celle-ci engendre un espace irréductible pour la liberté morale, non contraint par la condition mortelle de l'homme.

Le cantique se termine par une interpellation directe du lecteur, une invitation personnelle à la louange, qui rappelle le ton des premiers versets, et le surprend à nouveau après cette irruption d'un choix existentiel au sein du texte. Par cela, cette oeuvre apparaît comme volontairement inachevée, au sens où elle appelle le lecteur à poursuivre la louange. Cette ouverture finale, après le moment de rupture, suggère au lecteur de revenir aux premiers versets pour en découvrir leur véritable profondeur. Celle-ci était restée presque nécessairement inaperçue à la première lecture, car l'appellation de frères et sœurs ramène les éléments cosmiques, démesurés pour l'homme, à la mesure humaine, le non-humain au fraternel, l'inconnu de la matière au connu symboliquement par le langage.

Une seconde écoute du cantique s'impose donc parce que, à l'instar de la tragédie, il
demande à vivre, à se poursuivre dans l'auditeur. Dans ce second temps, l'impression initiale d'harmonie a été brisée par l'image finale de la mort. Le poème commence à résonner autrement, et apparaît maintenant non plus construit comme autour de la plénitude d'une relation à la nature, mais au contraire autour d'une absence, d'un vide, d'une parole désirée et imprononçable : "nul homme n'est digne de te nommer". Les éléments naturels apparaissent également non pas comme maîtrisés par la parole qui les nomme, mais précisément comme nous échappant par cette parole même qui les tourne vers un autre que nous, par l'appel à la louange, vers un autre que nous ne pouvons
nommer.

S'il approfondit authentiquement le sens des qualificatifs des créatures, celui qui avait cru percevoir dans un premier temps le monde s'animer autour de lui doit peu à peu reconnaître que cette lumière ne vient pas de lui : il doit se reconnaître aveugle. Ces créatures frères dont il croyait commencer à éclairer le sens profond sont précisément celles qui l'éclairent: le soleil lui donne le jour, le feu illumine sa nuit, et l'air, si léger et invisible, lui donne soutien. De la même manière, les créatures sœurs, "précieuses" comme un trésor, le restituent à sa pauvreté, à mesure qu'il découvre qu'elles se retirent en se donnant : les étoiles sont claires, l'eau est chaste, et la terre, après les fruits et les fleurs, ne donne que l'herbe, que ni la bouche ni les yeux ne peuvent goûter. Ce faisant, il est comme appelé à "élever les objets perçus à la dignité de chose" (cf. Lacan).

Dans une perspective heideggerienne, on pourrait dire que le cantique met en oeuvre la
Terre, qui est "le sein dans lequel l'épanouissement reprend, en tant que tel, tout ce qui s'épanouit (Chemins qui ne mènent nulle part, p.32). Dans ce mouvement, c'est "l'avènement de la vérité qui est à l'oeuvre" (id. p.31). Le cantique vient rompre l'idée intuitive de la vérité comme accord de la pensée et de la chose : il soustrait "à son retrait (dans la parole qui le nomme) l'étant dont il est parlé et le fait voir comme non retiré".(cf Etre et temps §7). Le vrai est "au sens grec, et certes plus originairement que le logos cité, l'aisthêsis, l'accueil pur et simple, sensible de quelque chose." (ibid.) La vérité est alethêia, dé-retrait, déclosion de l'être dans l'œuvre d'art.

Cette vérité n'est pas innocente. En nous invitant à cet accueil, le poème qui semblait d'abord permettre de nous enraciner nous-mêmes dans un cosmos plein de sens devient vecteur de déracinement. La nature décrite est celle où l'homme "ne peut planter son mât de propriétaire. (...) Même le corps n'est exalté que par le biais de la mort : il n'est pas notre propriété." (B. Forthomme, Le chant de la création, p.9) Le cantique, en "installant" un monde, au sens de Heidegger de lieu des décisions et des possibles (cf De l'origine de l'oeuvre d'art), monde qui n'est pas le nôtre, déracine l'homme de ses repères habituels, liés à son propre pouvoir d'installation. Il se révèle alors non plus comme le cantique d'un homme qui chante parce que la nature consent à ses désirs, à ses aspirations profondes, mais comme celui d'un homme que l'air soutient, que la terre gouverne, le cantique d'un homme non pas précieux comme les étoiles ou fort comme le feu, mais un homme fragile, pris par la maladie et le péché, et que la création elle-même désire - avec plus de vérité que lui - installer dans la louange.

A ce titre, il faut noter que le pardon dont parle François n'est pas d'abord lié explicitement aux conflits humains, mais précisément au conflit de l'homme avec la création, qui se marque dans son corps par la maladie et les tribulations qui s'en suivent. L'homme attendait la plénitude à travers la création, et le voici plein d'infirmités. Il attendait la joie, et son cœur ne saisit que la nuit. Pour  l'homme dont le désir s'inscrit dans la création, celle-ci est toujours endettée : elle lui doit quelque  
chose qu'elle ne pourra jamais donner, puisqu'elle si elle ouvre un monde, elle se retire aussi, se referme dans son don même : elle est Terre, au sens de Heidegger. Que faut-il donc pardonner, par amour pour Dieu, sinon le retrait de la création dans le don qu'elle nous fait ? Le cantique est d'abord une invitation à consentir l'absence que la création laisse: il met en oeuvre la Terre. Celui qui l'accepte en paix sera couronné par celui qu'il n'est pas digne de nommer (v.11).

Pour décrire le phénomène du pouvoir engendrant la guerre, Simone Weil reprenait
Thucydide, qui mit cette phrase dans la bouche des Athéniens, après l'ultimatum posé aux Méliens : "Nous avons à l'égard des dieux la croyance, à l'égard des hommes la certitude, que toujours, par une nécessité de nature, chacun commande partout où il en a le pouvoir" (S. Weil, Oeuvres, p. 721). La puissance réelle de réconciliation que le texte a porté et porte encore apparaît maintenant plus clairement. A travers son cantique, François nous révèle précisément que la tentation du pouvoir ne commence pas dans la relation à l'autre, mais dans la relation à la nature qui nous entoure, dès lors
que nous la voulons comme une harmonie qui comble nos désirs profonds, et refusons comme ultime sœur "notre mort corporelle". Nous avons alors tendance à exercer sur elle tout notre pouvoir, sans lui laisser l'espace d'être réellement fraternelle. Si nous n'allons pas jusqu'au bout du cantique, les mots de frères et sœurs deviennent un pur jeu de langage, un vrai mensonge. Au contraire, si nous l'accueillons avec sa dimension tragique, avec la rupture qu'elle nous offre, cette oeuvre permet de ne pas nous installer dans le monde, mais de nous laisser installer par lui, grâce à la juste distance qu'elle institue dans un langage symbolique. Consentir à cette distance, accepter
que la nature ne nous comble pas comme nous le voudrions, nécessite une forme de pardon envers elle. Cette acceptation d'un déséquilibre, pour Simone Weil comme pour François, ne peut être vécue sans l'accueil d'un "poids" surnaturel équivalent, qui est l'amour (v.10).

Ce pardon nécessaire et impossible envers la création, inévident à la première lecture du cantique, met finalement en jeu le sens même de l'être humain. En effet, on attendrait peut-être, après l'énumération des créatures, la mention des frères et sœurs les humains, mais rien ne vient. On pourrait peut-être recevoir la mention de "ceux qui pardonnent par amour pour toi" (v.10) comme une parole qui dit sans le dire qui est véritablement humain. Mais la louange de Dieu ne peut être proclamée par les humains "en général", par une nature humaine, précisément parce que la liberté existentielle de chacun prime sur tout, et que le cantique la dévoile et la respecte comme telle. Il ne peut proposer qu'un appel direct du lecteur à louange, en lui signifiant sa liberté par la présentation de la bénédiction et de la malédiction.

Quel est le lieu de l'homme ? Où allons-nous demeurer, si la terre n'est pas seulement une mère qui nous porte, mais aussi une sœur à nos côtés ? A quoi bon demeurer, si "nul homme vivant ne peut échapper" à la mort (v.12) ? La personnification des créatures, à travers leur qualification de frères et sœurs, les a mises à distance de l'homme, et l'acceptation de "sœur notre mort" a assuré cette distance de n'être pas une projection passagère et illusoire de nos désirs. Mais la mort va aussi dévoiler la demeure profonde de la vie humaine : elle se situe "dans les très saintes volontés (v.12) de celui que nous ne sommes pas dignes de nommer. A cette profondeur de vie, la maladie comme la mort ne sont plus les lieux ambigus de la peur et de la compassion, mais le lieu d'une décision morale qui engage tout notre être. L'invitation de François est claire : le chemin de vie n'est pas lié à une forme de pouvoir, mais de pauvreté, car il est toujours reçu d'un autre. Le malheur de ceux qui "mourront dans les péchés mortels" (v.13) est le refus constamment renouvelé de ne pas exercer
tout le pouvoir dont ils disposent, pour laisser une place à l'autre. La seconde mort leur sera toujours douloureuse, car personne d'entre nous n'a le dernier mot. Mais si douleur il y a, ne sera-t-elle pas en ce cas le signe de l'ouverture ultime à un Autre ? Le cantique ne répond pas: il laisse la porte ouverte.

En guise d'ouverture, nous pourrions dire que ce cantique de saint François, après le goût de miel des premiers versets, a le caractère d'un glaive à double tranchant. Cette non-innocence de l'œuvre d'art, qui lance ici bénédiction et malédiction, n'apparaît pas dans les textes cités de Heidegger, mais en constitue pourtant une dimension essentielle. Le cantique veut nous conduire là où nous ne voudrions pas, en nous demandant d'accepter un espace, une distance de pauvreté, de non-pouvoir, entre soi et les créatures, par le monde même qu'il installe et qui comprend "soeur notre mort corporelle". Nous pouvons refuser d'entendre cet appel jusqu'au bout, et nous chercherons alors à nous installer dans un monde à l'image de nos désirs, monde qui nous permettra de compenser, de combler, et en définitive de supprimer l'image de la mort, au lieu de nous laisser installer dans l'humilité par la vérité ainsi mise en œuvre, dans l'humilité comme l'humus où jaillira la louange.

La vie de l'homme ne peut se dire que dans un langage d'exode: elle est de chanter celui qu'elle ne peut nommer, de vivre avec joie dans la volonté d'un autre, de lui rendre grâce pour tout (v.14) parce qu'elle reconnaît qu'elle a tout reçu de lui. On pourrait parler, avec Heidegger, de ce cantique comme d'une pédagogie - risquée - de la vie dans l'être-ouvert-du-là, dans une nature aux chemins qui ne mènent nulle part, parce qu'ils se tracent à mesure que nous avançons dans l'ouverture à la vérité que la Terre offre et cache tout à la fois. Ouvert à cette parole, le Dasein, qui est ontologiquement ouverture à la question de l'être et en définitive être-pour-la-mort, pourrait bien être encore, au-delà de la mort, être pour la vie. Ne serait-ce pas là l'ultime réconciliation ?

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise  Images?q=tbn:ANd9GcQGCQ-bG0VMaZLog--PuueOHZp3em-kWkgnX668xnxVYau09MRRFA


Frère Pierre GUY

http://franciscainstoulouse.fr/franclaire/etudes/Le%20Cantique%20des%20cr%E9atures[/center]



"Bénissez le seigneur"


Dernière édition par Lumen le Dim 10 Avr 2016 - 23:45, édité 1 fois

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