USA : le planning létal, c'est pour demain matin !

par **Fabrice Remy** Ven 8 Fév 2013 - 21:54

Paul Krugman, prix Nobel et économiste favori de Barack Obama, l'avoue : le "planning létal", aux Etats-Unis, c'est pour demain matin !

...comme le prouve l'article ci-dessous, tiré du site lifenews.com

L'expression "death panel", (en français : "planning létal") est une formule politique qui a été popularisée par Sarah Palin, ancien gouverneur républicain de l'Alaska à partir d'août 2009.

Durant les débats portant sur la réforme du système fédéral de santé américain, Sarah Palin a accusé le projet de loi ObamaCare de chercher à instaurer un "planning létal", une instance composée de bureaucrates qui auraient pour rôle de décider si tel ou tel américain - personne âgée en fin de vie, accidenté insolvable, nouveau-né handicapé, etc. - est effectivement digne de recevoir des soins médicaux.

L'idée même que puisse être mis en place un "planning létal" a été très largement tournée en dérision par la gauche intellectuelle américaine.

Dans le même esprit, les médias français se sont globalement abstenus de présenter cet aspect de la dernière campagne présidentielle américaine à leurs compatriotes.

De ce fait, la traduction de "death panels" en "planning létal" n'a pas encore été fixée, et est donc susceptible de varier selon les traducteurs : "tribunaux de la mort", "comités de la mort", etc.

D'après : http://en.wikipedia.org/wiki/Death_panel

L'article en question :

Paul Krugman appelle à la mise en place d'un «planning létal» pour réduire le coût des dépenses de santé

La semaine dernière, l'égérie de gauche, économiste et chroniqueur au New York Times, Paul Krugman a officiellement évoqué le «planning létal», une critique-choc du programme ObamaCare popularisée par Sarah Palin et universellement raillée par [la gauche américaine], alors qu'il s'entretenait de la nécessité de réduire le coût des soins de santé.

Le 30 janvier, Krugman a fait un discours à la Synagogue historique Sixth & I de Washington D.C. (Krugman assurait la promotion de l'édition de poche de son ouvrage "Mettre fin à cette crise maintenant !», un hymne à davantage de dépenses fédérales en infrastructures et autres formes de stimuli économiques.)

Au moment du débat, rapporte le journaliste à Breitbart Joel Griffith, Krugman a été interrogé sur l'augmentation de la dette nationale.

Ci-dessous un extrait de sa réponse :

"Nous allons avoir besoin de plus de recettes, nous allons avoir besoin, et probablement au final, sans doute au final, il faudra également instaurer une sorte d'impôt sur la classe moyenne. Encore une fois, nous ne serons pas en mesure de payer pour le genre de société que nous voulons sans une augmentation des impôts, pas une énorme, mais une augmentation des impôts sur la classe moyenne, peut-être une taxe sur la valeur ajoutée... Et nous allons également devoir... pour de bon... prendre des décisions au sujet des soins de santé, et cesser de payer pour les soins de santé qui n'ont pas démontré leurs avantages médicaux. Donc, vous connaissez le ton sarcastique que j'affectionne, pour... je ne devrais même pas le dire, car cela pourrait me causer des ennuis, ...pour le planning létal [death panels, en anglais] et la taxe sur la valeur ajoutée, l'important, c'est de savoir comment nous allons nous y prendre."

Ces affirmations exposent Krugman à être taxé d'hypocrisie, partant du fait qu'il a qualifié le principe d'un «planning létal» d'«accusation diffamatoire» dans une chronique du 22 mars 2010 et d'exemple de la «malhonnêteté» des opposants au programme ObamaCare dans une chronique du 29 juin 2012. Cela signifie-t'il que Krugman accepte l'argument de Sarah Palin selon lequel la stratégie de maîtrise des dépenses d'Obama nécessitera le rationnement des soins de santé ?

Source : http://www.lifenews.com/2013/02/06/paul-krugman-calls-for-death-panels-to-cut-health-care-costs/
Traduction personnelle.

Je reviendrai sur cette question du "planning létal" dans un article ultérieur, qui est déjà très documenté.

Fabrice