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Le livre d'Azarias de Maria Valtorta, texte du 7 juillet 1946 Bannie10

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Le livre d'Azarias de Maria Valtorta, texte du 7 juillet 1946

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Le livre d'Azarias de Maria Valtorta, texte du 7 juillet 1946 Empty Le livre d'Azarias de Maria Valtorta, texte du 7 juillet 1946

Message par JeanDendor Ven 12 Oct 2012 - 16:35

Pour les personnes qui ne connaissent pas le « Livre d’Azarias » de Maria Valtorta, je leur propose la lecture d’un passage de ce livre. Car si dans le « Poème de l’Homme-Dieu » c’est le Christ qui dicte, dans celui-ci c’est l’ange gardien de Maria Valtorta qui fait un commentaire théologique et spirituel de 58 messes festives (Messes de saint Pie V).
Et si l’Ange Azarias parle c’est sous l’action du Saint-Esprit donc de Dieu lui-même et si Celui-ci s’adresse à Maria par son ange gardien pour la soutenir dans une période difficile pour elle (1946-1947), à plus forte raison, ces leçons peuvent nous être bénéfiques pour peu que l’on veuille les méditer aussi, et d'en retirer les forces nécessaires pour la sanctification de notre âme.


Maria Valtorta : « Le livre d’Azarias »

Le 7 juillet 1946, 4ème dimanche après la Pentecôte (p 175).

Azarias dit :
« Voici des paroles toutes pour toi, toutes pour toi, mon âme, pour ton réconfort et ta nourriture sapientielle, à la place du Pain qui, vraiment, devait être « quotidien » pour toi, chère âme qui as tout donné pour l’amour de tes frères à l’imitation du Christ et qui n’avais plus que ce soleil dans ta captivité d’isolée par l’Amour qui immole.

Dans les psaumes, il est dit : « Heureux celui qui a l’intelligence du pauvre et de l’indigent. » De la pauvreté sous ses formes les plus diverses. Car le pauvre et l’indigent, ce ne sont pas seulement ceux à qui manquent l’argent et le pain matériel. Dans un sens beaucoup plus élevé, est également pauvre celui qui, par une volonté crucifiante de Dieu, se trouve dans l’impossibilité d’apaiser sa faim du Pain que, par la bouche d’Isaïe, Jésus promet et offre aux pauvres, à ceux qui n’ont pas d’argent, par ces mots : « Vous tous qui avez soif, venez vers l’eau, et vous qui n’avez pas d’argent, venez acheter et manger, venez acheter sans argent. » Dans ces mots, l’on retrouve, amplifiée en puissance, la parole de Jésus dans l’évangile de Jean : « Cherchez à vous procurer non la nourriture qui se perd, mais la nourriture qui demeure en Vie éternelle, celle que le Fils de l’homme vous donnera… C’est mon Père qui vous donne le véritable Pain du ciel… Je suis le Pain de Vie : qui vient à moi n’aura jamais faim, qui croit en moi n’aura jamais soif… Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et celui qui vient à moi, je ne le rejetterai pas, car je suis descendu du ciel pour faire la volonté de mon Père. Or la volonté de mon Père, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés… Je suis le Pain vivant descendu du ciel… Le Pain que je donnerai, c’est ma chair donnée pour que le monde ait la Vie. » Et encore : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive, celui qui croit en moi ! »

La Parole de Dieu est claire. Il veut que son Pain soit donné, et en abondance, à tous ceux qui le demandent, en particulier à ceux qui portent une croix, pour qu’ils soient fortifiés par le Pain des forts.

La charité, que beaucoup trop confondent avec l’aumône, ne connaît pas de limitations dues à l’impossibilité d’aller, de parler, de se défendre, pour pouvoir se procurer nourriture et protection. Au contraire la charité, la véritable charité intelligente et consciente – elle l’est parce que, si elle est véritable, elle possède la perfection d’une chose divine – va promptement là précisément où, pour un ensemble de raisons, il y a impossibilité de venir, de parler, de se procurer nourriture et défense. La charité comprend les besoins matériels et spirituels des pauvres, de cette catégorie spéciale de pauvres qui sont dans l’impossibilité d’aller là où l’on « achète sans argent » le Pain descendu du ciel. C’est la charité la plus élevée, parce que c’est porter Dieu à la créature qui en a faim, et déposer en elle le Consolateur, le Maître, l’Ami, celui qui crie infatigablement : « Venez à moi, vous tous qui souffrez. »

Celui qui ne comprend pas cela n’a pas l’intelligence des pauvretés, du pauvre et de l’indigent, et ne connaît pas les âmes de ses frères, pas plus qu’il ne connaît Dieu. Il ne le connaît pas parce qu’il n’a pas la charité, parce qu’il n’existe pas par elle, et celui qui se trouve dans cet état n’est pas en Dieu.

Et alors ? Que feras-tu, pauvre âme qui n’est pas secourue par ceux qui devraient avoir pitié de ta misère ? Seras-tu « seule » parce qu’ils se retirent ? 1 (1Maria Valtorta note au crayon sur la copie dactylographiée : « Il fait allusion au Père Général (de l’ordre des servites de Marie) qui a interdit qu’on me porte encore la communion. ») Seras-tu désolée à cause de cela ? Devras-tu douter d’être aimée et sauvée par Dieu ? Non, rien de cela. Tu dois au contraire te réjouir, tout comme le Christ qui, après l’heure terrible de Gethsémani dans laquelle tout le doute du monde et des mondains fut mis en œuvre par Satan comme une machine de guerre pour abattre le Fort, se releva avec certitude de sa mission. Il voyait que le Seigneur le consumait dans les souffrances en le chargeant de tout le poids de l’expiation, en l’abandonnant à la haine des ennemis, pour ensuite faire de lui le Triomphateur de la mort et du péché. Alors, au moment de mourir transpercé, frappé, outragé, maudit, le Christ dit en son cœur mourant : « Je suis le Roi et le Rédempteur. C’est en vain, Satan, que tu as voulu me faire douter. Ceci est le signe que je suis dans la grâce du Seigneur, dans sa complaisance, et que j’obtiendrai tout parce que tout est contre moi. L’opposition de Satan et du monde contre quelqu’un qui n’est pas du monde, est le signe le plus sûr que celui qui est persécuté est en toi, mon Père. »

Oui, Maria. Les oppositions sur une œuvre bonne, la persécution d’une âme innocente, c’est le signe probatoire le plus sûr, jamais pris en défaut, que cette œuvre vient de Dieu et que cette âme est au service de Dieu.

Crois-le, crois-le comme une certitude de foi ; tu peux le croire parce qu’un ange ne ment pas, tu peux croire que lorsque quelqu’un est persécuté sans avoir mérité de persécution, que quand il est fait obstacle à une œuvre bonne, c’est que Satan la hait. La haine de Satan est toujours dirigée là où est Dieu.

Réjouis-toi donc d’être persécutée et contredite parce que c’est le signe que tu es en Dieu et que ton œuvre vient de Dieu. Redis à ton âme affligée ces paroles de l’introït : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? »

Oh ! Maria ! Lève le regard de ton esprit pour contempler les habitants des cieux, eux qui, avant d’être des esprits bienheureux dans la contemplation de Dieu, furent des hommes sur terre. Eh bien ? Que vois-tu sur eux ? Les signes par lesquels ils ont conquis leur place. Le signe de la contradiction du monde envers leurs vertus et leur mission ne manque à aucun, sinon aux enfants morts avant de pouvoir se servir de leur raison. C’est le signe du martyre, qu’il soit sanglant ou non. Car le monde hait, persécute et raille celui qui est de Dieu.

De même que le rouge excite un taureau rendu furieux, la splendeur de la charité que répandent les bien-aimés du Seigneur excite les envieux et les négateurs qui s’avancent contre elle pour l’abattre et la détruire. Mais c’est impossible. Chaque coup accroît sa puissance, une puissance telle que, comme le dit l’introït : « Les ennemis trébuchent et tombent. » Laisse-les tomber sans rancœur, sans te réjouir de leur chute. Laisse-les tomber sans être distraite par le bruit de leur chute. Ecoute Dieu et ses voix, et que ton cœur ne tremble pas.

Contente-toi de prier. Prie le Seigneur pour que le cours du monde se déroule tranquillement selon ses ordres, et que l’Eglise connaisse les joies d’une dévotion tranquille. Comprends bien ce que cela signifie.

Selon tout un chacun, le monde n’est pas tranquille. Malheurs, calamités de toutes sortes le tourmentent. Mais tout cela advient encore par la volonté des hommes. Le monde en tant que tel, la terre, la planète suivent tranquillement leurs cours selon la volonté du Créateur qui les a ordonnés. Comme un astre qui accomplit sa trajectoire dans le firmament, la planète qui a pour nom Terre suit son cours qui a commencé par sa création il y a des dizaines de milliers d’années, et qui aurait dû se terminer par sa désagrégation quand sa fin serait venue au temps fixé.

Dans son enfance, elle a été menacée de destruction parce que la corruption des hommes avait conduit le Créateur à se repentir de les avoir créés. Or, de même, cet âge assiste à une corruption qui dépasse toute mesure. On la trouve aussi bien dans les palais que dans les taudis, le lieu sacré lui-même n’en est pas exempt, et l’amour est mort pour faire place à la haine sans même qu’il y ait de raison nationale à cela : c’est la haine pour la haine, la haine de l’humanité et donc la haine de soi-même. Les homes sont, en même temps, suicidaires, homicides et déicides ; ils lèvent des mains armées de rancœur, d’impiété et de découvertes sataniques contre Dieu dans les créatures, contre Dieu en lui-même, contre eux-mêmes et contre tout. Comment ce continuel péché contre la charité, ce nouveau bouillonnement d’orgueil en beaucoup, en trop d’hommes, ne finirait-il pas, pour toutes ces raisons, par provoquer un « fiat » divin qui interrompe le cours du monde et en cause la ruine par de terribles convulsions sous lesquelles les hommes seraient rendus fous de terreur par les guerres, les famines, les massacres, les épidémies et les tremblements de terre, les cyclones, les inondations, la grêle, les feux, la peste, les invasions d’animaux destructeurs, la création de machines et de poisons meurtriers, toute une succession apocalyptique de châtiments ? Il s’ensuivrait que les hommes, dont la vue serait aveuglée par les ténèbres et le cœur par la terreur et l’athéisme, s’en iraient à la mort et puis au terrible jugement avant l’heure.

Souvenez-vous tous que si les prières des justes et de la Pleine de grâce accélèreront de nombreuses années la venue du Christ, ce qui est une grande grâce, cette accélération des temps de la fin du monde, dont les fautes sont innombrables, sera la disgrâce la plus grande dont l’humanité aura à souffrir, parce que c’est la colère du Seigneur qui frappera.

Priez donc, vous qui êtes bons, pour que le monde ne meure qu’à l’heure fixée. Priez pour que Dieu n’envoie pas ses justiciers pour le frapper, comme il fit avec Lucifer et Adam. Car, certes, les décrets de Dieu sont éternels. Mais ils peuvent être modifiés quand sa justice et son honneur imposent à l’Amour de rappeler aux créatures qu’il n’y a qu’un seul Dieu et que personne n’est plus grand que lui. Ceci pour le monde.

Quant à l’Eglise, sais-tu ce que « les joies d’une tranquille dévotion » représentent pour elle, mon âme ? Ce sont celles qui proviennent d’une exacte connaissance, d’une juste application, d’une sainte volonté, de la foi, de l’Evangile et de la charité.

Une exacte connaissance de la foi et une juste application de l’Evangile, dans lequel se trouve portée à sa perfection toute la religion ancienne fondue dans la religion chrétienne, empêchent la création d’hérésies et de sectes, d’exaltation ou de froideur coupables. Car une sainte volonté d’amour détruit de son feu ces plantes vénéneuses que sont les hérésies et les sectes.

C’est l’amour, toujours, qui sauve et conserve. Ce n’est pas l’exaltation fanatique ni la rigueur terrifiante. C’est d’être chrétiens comme le Christ l’a voulu, dans l’Eglise avec toutes ses hiérarchies, parmi les fidèles de toutes conditions. C’est alors d’une Eglise militante, vraiment chrétienne chez tous ses membres, nourrie du Christ comme la plante se nourrit de la sève et en répand la vigueur jusqu’à la dernière feuille de la plus haute branche, que viendra la joie d’une tranquille dévotion ; elle ne connaîtra ni les fièvres de mysticismes stériles ni les obscurcissements par lesquels les ténèbres montent pour envelopper la Lumière, en provoquant des secousses nuisibles aux esprits. Car ceux-ci, loin d’être tous adultes, sont en majeure partie de faibles enfants spirituels, qui ont besoin d’une joie tranquille pour grandir dans le Seigneur, d’une foi constante, d’une chaleureuse charité qui les façonne et les fortifie pour les protéger des pièges de l’Adversaire, du monde et de la chair.

Prie, prie toujours, toi qui es fille de l’Eglise, pour cette Mère qui est tienne ; prie pour tes frères qui, comme toi, sont fils de l’Eglise, peut-être des fils prodigues, parfois séparés ou encore dévoyés, prie pour qu’ils soient avec ta Mère l’Eglise et que cette Mère n’ait que la charité du Christ pour son fidèle troupeau et pour les brebis perdues. Prie pour qu’elle rappelle, exhorte, réconforte, soutienne, materne, materne, materne, pour qu’elle soit sainte et parfaite comme son Chef : notre Seigneur Jésus.

Maintenant lisons Paul. Voici qu’il te réconforte avec une sainte parole. Accepte-la parce qu’elle est vérité. Paul l’a dite sur la terre. Mais maintenant elle descend des cieux, confirmée par l’approbation de celui qui a souffert plus que tous et qui, divinement glorieux, manifeste encore dans son corps qu’il a souffert et qu’il est glorieux non seulement en tant que Dieu, mais aussi en tant qu’homme en raison de la souffrance qu’il a accepté d’endurer : « J’estime que les souffrances du temps présent sont sans proportion avec la gloire qui doit se manifester en nous. »

C’est ainsi. Nombreuses sont les souffrances des vrais fils du vrai Dieu. Mais la gloire future qu’ils auront au ciel est sans commune mesure.

Le Verbe était Dieu. Par conséquent, sa gloire de Dieu était infinie. Mais il se rendait gloire à lui-même. Il s’est fait homme et a souffert dans le temps, atrocement, complètement. Puis il est monté au ciel, et à sa gloire infinie il a uni la gloire de tous les sauvés. Chaque saint accroît la gloire que le Verbe s’est acquise par sa souffrance dans le temps. Qu’auraient été les cieux sans sa souffrance ? La gloire statique de Dieu les aurait remplis, c’est vrai. Mais ils n’auraient pas connu les hosannas des milliers de bienheureux, des cent quarante-quatre mille de chaque tribu. Ils n’auraient pas connu non plus le cantique nouveau accompagné d’un son semblable à une multitude d’eaux et au coup de tonnerre, semblable à un concert de harpistes qui jouent de leurs instruments, le cantique nouveau des vierges qui suivent l’Agneau partout où il va et portent sur le front son nom et celui du Père, le cantique que seuls ceux qui ont été rachetés de la terre, prémices de l’Agneau et de Dieu, peuvent chanter.

Toute cette gloire, qui se multiplie autour de celle du Verbe pour chaque saint, revient au Christ parce qu’il a souffert dans le temps. Ce qu’il était a brillé par ses souffrances et brille en lui pour l’éternité, en son Corps glorifié comme dans son Esprit divin.

« En effet, la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu. » Sois bien attentive, mon âme. Que veut dire cette phrase ? De quelle révélation parle-t-elle ? Je t’ai déjà parlé des deux branches de l’humanité : celle des fils de la femme libre, et celle des fils de la femme esclave. Voilà : cette explication-là t’aide à comprendre cette phrase1. (1Voir la messe du 4ème dimanche de Carême).

La création attend de connaître les fils de Dieu pour les distinguer des fils du péché. Quand les connaîtra-t-elle ? Une fois le temps révolu, lorsque tous les hommes seront passés à la grande revue et que seront séparés les fils de Dieu des fils du péché, selon la justice.

Pour le moment c’est un travail continuel et incessant pour parvenir à cette révélation. Chaque créature doit l’accomplir en elle-même, et l’union de toutes les créatures, la connaissance du travail de chacune, révèlera les fils de Dieu à distinguer de ceux qui ne voulurent pas l’être.

La vie de chaque individu est semblable à chacun des éléments qui composent une mosaïque. Chacun peut donner librement à la mosaïque la couleur qu’il veut. Quand toutes les vies seront réunies à la résurrection finale, alors se composera le grand tableau de l’histoire de l’humanité, de ce côté de la création le plus élu, et, en tant que tel, le plus combattu par l’Adversaire. Dans les premiers parents, c’est toute l’humanité qu’il a assujettie à la vanité, avec la permission de Dieu qui veut éprouver ses enfants et pouvoir récompenser par de multiples mérites la sainteté qu’ils auront obtenue par effort personnel et non par don gratuit de Dieu.

A quel orgueil fatal l’homme serait-il parvenu si, à l’aube de son existence, il n’avait pas connu l’humiliation par une faute doublement heureuse et propice ! Heureuse faute qui a obtenu le Christ, heureuse pour avoir mortifié l’homme avant que des siècles d’immunité ne le rendent orgueilleux comme Lucifer qui, pour être sans faute, se crut semblable à Dieu.

Cette chute de l’humanité est providentielle ! Quelle providence pour l’humanité de mordre la boue ! C’est ainsi qu’elle peut se souvenir qu’elle n’est que de la boue animée par Dieu, que par elle-même elle n’est que fange, que c’est par volonté de Dieu que l’homme existe : esprit infusé dans la boue, pour le sanctifier, pour lui donner l’empreinte, la ressemblance avec l’Inconnu, avec le Parfait, avec l’Esprit, avec l’Eternel ! Providence de Dieu que cette chute de l’humanité à l’aube de son jour, afin que, par une longue expiation, elle puisse remonter toute la route, revenir au ciel depuis l’abîme, y revenir contre la Tentation, par la force qui brise les chaînes de la concupiscence, par la foi, l’espérance, la charité, par l’humilité sainte et la sainte obéissance, pour parvenir à être méritoirement glorieuse et libre de la glorieuse liberté des enfants de Dieu !

Trop souvent, l’homme maudit stérilement le premier péché, il blasphème contre Dieu en l’accusant d’être un imprudent Seigneur qui a soumis l’homme à une tentation plus forte que lui. Mais que serait-il advenu si l’homme, au lieu de céder à la tentation qui l’induisait à croire qu’en mangeant le fruit défendu il serait devenu semblable à Dieu, en était arrivé, sans aucun tentateur, à se croire lui-même dieu parce que sans péché, parce que sans douleur, parce que sans mort ?

Il n’y aurait alors pas eu de rédemption parce que l’homme aurait été un nouveau Lucifer. Cela aurait même été une légion sans nombre de démons car, avec le cours des siècles, l’humanité se serait augmentée par toutes les procréations ; ce ne serait alors pas seulement un homme et une femme, mais tous, qui auraient péché par cette hérésie sacrilège et la race humaine aurait péri tout entière dans un châtiment infernal.

Le Créateur aima la plus belle créature de sa création, celle en qui l’âme bourgeonnait de lumières célestes. Il l’a voulue dans une condition qui permette encore de la sauver. Eh quoi ! L’homme peut-il douter que Dieu puisse empêcher Satan d’entrer dans l’Eden ? Non. Ne croyez pas cela. Mais croyez que l’acte de Dieu fut bon comme chacun de ses actes, et que la raison de son acte infiniment bon fut l’incarnation du Verbe pour le salut de l’homme.

« Nous savons que présentement encore toutes les créatures gémissent dans les douleurs de l’enfantement. » En effet, il revient à chaque créature humaine d’enfanter elle-même « l’éternel soi-même », qui naîtra au ciel ou à l’enfer au moment où la première mort retire l’âme et le souffle ; c’est le premier appel devant celui que l’on ne trompe pas. Les sacrements aident la matière à devenir un instrument de sanctification à condition qu’elle se soumette à l’esprit de justice, d’obéissance, d’humilité envers Dieu et sa Loi. Si c’est le cas, comme le fruit né de la fleur, la matière enfantera par les souffrances et le poids de gestation de toute cette vie, le fils de Dieu, le frère du Christ, co-participant, par promesse divine, de la divinité.

« Vous êtes des dieux », disent l’Ecriture et les lettres de Paul. Jésus n’a pas nié que l’homme qui devient saint par un constant effort vers la perfection, se fait semblable à Dieu son Père dans la juste proportion du fils envers le Père, de l’esprit créé envers l’Esprit Saint incréé.

Mais pour parvenir à cette glorification il faut y aspirer, souffrir avec patience et espérance, avec foi et amour, tout comme une mère doit souffrir et espérer pendant de longs mois, jusqu’à aller volontiers au-devant de la douleur pourvu qu’elle mette au jour sa créature.

Vous voyez comme Dieu est bon ? Il accorde à la matière de procréer, d’être quasiment de petits créateurs. Mais il accorde à tous les esprits de se réjouir, car l’âme donnée par Dieu peut se réjouir, lorsqu’elle atteint la dignité excellente de fils de Dieu qui ont part à la gloire éternelle du Père.

« Nous aussi, qui possédons les prémices de l’Esprit, nous gémissons en nous-mêmes dans l’attente de l’adoption des enfants de Dieu, de la rédemption de notre corps, dans le Christ Jésus notre Seigneur. »

Le fait de posséder des dons extraordinaires ne dispense pas de souffrir pour jouir du ciel. Au contraire, en proportion de la joie qui vous vient du ciel, vous devez savoir souffrir pour arriver à un degré toujours plus élevé de perfection spirituelle. Et avoir « la parole de Dieu » comme tu la possèdes, cela ne signifie-t-il pas posséder les prémices de l’Esprit, mon âme ? Que ta force sait donc proportionnée à cette grâce. Avance, depuis ton refuge, depuis les bras de ton Père qui te réconforte dans tes tourments et te soutient pour compenser le refus des hommes. Reste dans la lumière pour que tes yeux soient toujours illuminés, pour que tu ne t’endormes jamais dans la mort spirituelle, enfin pour que tes ennemis ne puissent jamais dire : « Nous l’avons vaincue ! » Pense que tu dois être vigilante, juste, lumineuse et sage, pour ton âme comme pour l’œuvre de Dieu qui serait dévalorisée par la moindre défection de ta part. Sois sainte pour donner de la joie à Dieu, la paix et la vie éternelle à ton âme, et pour ne pas amoindrir le don de Dieu. Pense que cela ferait le jeu des ennemis. Couronne ta tête d’épines, sois ferme sous la flagellation, et monte sur la croix. Fais en sorte que ceux qui te tourmentent répètent un jour ces mots des bourreaux du calvaire : « C’était un esprit juste », et se battant la poitrine en disant : « Les souffrances que nous lui avons fait subir pèsent sur notre conscience et crient vers Dieu. Nous avons outragé un innocent qui servait Dieu. C’est Dieu que nous avons combattu. »

Viens, viens, mon âme, âme toujours plus aimée. Viens, repose-toi sur le sein de celui qui ne trahit pas ses enfants. Repose-toi sur celui qui t’est donné pour Père.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit."



Dernière édition par JeanDendor le Sam 20 Oct 2012 - 19:15, édité 2 fois

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Message par Emmanuel Ven 12 Oct 2012 - 18:32

Merci JeanDendor,

Le Livre d'Azarias est l'ouvrage le moins connu de la grande oeuvre de Maria Valtorta, mais il n'en est pas moins si riche en enseignements, et en sagesse.

Comme cela est riche, pour l'âme!

Union de prières,

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Le livre d'Azarias de Maria Valtorta, texte du 7 juillet 1946 Empty Re: Le livre d'Azarias de Maria Valtorta, texte du 7 juillet 1946

Message par Maud Ven 12 Oct 2012 - 22:30

Merci Jean pour ce très beau texte de l'Oeuvre de Maria Valtorta

Réjouis-toi donc d’être persécutée et contredite parce que c’est le signe que tu es en Dieu et que ton œuvre vient de Dieu. Redis à ton âme affligée ces paroles de l’introït : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? »
C’est ainsi. Nombreuses sont les souffrances des vrais fils du vrai Dieu. Mais la gloire future qu’ils auront au ciel est sans commune mesure

Que d' espérance !

Amen

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Le livre d'Azarias de Maria Valtorta, texte du 7 juillet 1946 Empty Re: Le livre d'Azarias de Maria Valtorta, texte du 7 juillet 1946

Message par JeanDendor Sam 13 Oct 2012 - 17:45

Zut ! J'ai fait une faute d'orthographe.

JeanDendor a écrit:ces leçons peuvent nous être bénéfiques pour peu que l’on veuille les méditer aussi, et dans retirer les forces nécessaires pour la sanctification de notre âme.

correction : "et d'en retirer les forces"

Désolé Embarassed


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Message par Emmanuel Sam 13 Oct 2012 - 19:22

Smile

Ce n'est pas grave, Jean.

Si vous voulez, cliquez sur Le livre d'Azarias de Maria Valtorta, texte du 7 juillet 1946 Icon_post_edit_fr, au-dessus de votre message, pour apporter la correction.

Amicalement,

Emmanuel
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Message par JeanDendor Dim 14 Oct 2012 - 14:29

Merci Emmanuel pour ce judicieux conseil.

Amicalement,

Jean

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