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L'HISTOIRE VRAIE D'UNE FAUSSE MYSTIQUE QUI EN A BERNER BCP

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Message par p13843 Jeu 5 Juil 2007 - 23:55

Indécision diablo L'HISTOIRE VRAIE D'UNE FAUSSE MYSTIQUE QUI AVAIT DUPÉ BEAUCOUP DE PERSONNES MEME CRÉDIBLE.CA NOUS MONTRE QUE MEME LES VÉNÉRABLES PEUVENT SE TROMPER ET QU'IL FAUT SE MÉFIER DES MYSTIQUES QUI AIMENT LA PUBLICITÉ,QUI VEULENT SE FAIRE VOIR ET CONNAITRE...PATRE– l’histoire de la Sœur Marie de la Visitation de Lisbonne sous le titre Faveur divine, attrape-nigaud ou prestige diabolique ?(A LIRE:TRES INTÉRESSANT)

p13843
Combat l'antechrist

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:29

Voici le texte:
Faveur divine, attrape-nigaud ou prestige diabolique ?
Le Très Révérend Père Sixto Fabri (1541-1594) fut le cinquantième Maître général de l’ordre
dominicain entre 1583 et 1589. Voici un épisode de sa vie raconté par le Père Daniel-Antonin Mortier
dans le cinquième volume (pp. 635-653) de son Histoire des Maîtres généraux des Frères prêcheurs (8
volumes publiés entre 1903 et 1920).
Le principal témoin de cet épisode – fort instructif pour l’objet du présent Dossier Saint-Bernard –
est le Lusitanien Damião de Fonseca (né en 1573) qui, avant d’entrer dans l’ordre dominicain, fut
secrétaire et confident du vénérable Louis de Grenade.
Alors qu’il s’apprêtait à visiter les provinces de l’Espagne et du Portugal, Sixte Fabri s’entendit
annoncer par sainte Catherine de Ricci : « Si vous vous mêlez d’une certaine affaire pendant votre voyage
en Espagne, il vous arrivera les plus grands ennuis ». Dix-huit mois plus tard, le Maître général était
cassé par le Pape Sixte-Quint. Qu’était-il donc arrivé ? La Parole est au Père Mortier.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:29

Or il y avait, au couvent de l’Annonciation de Lisbonne 1, une religieuse dominicaine, Soeur
Marie de la Visitation 2, qui jouissait d’une réputation universelle de sainteté. Elle avait pris le
voile en cette maison le 2 juillet 1563, à l’âge de douze ans ; d’où son nom de Marie de la Visitation.
Cinq ans après, en 1568, elle fit profession. Elle avait dix-sept ans. Dès ses premiers pas dans la vie
religieuse, Soeur Marie de la Visitation se distingua par sa modestie, son recueillement, son amour
du silence et des observances régulières. Sa vertu se fit tellement éminente, que peu à peu elle
conquit une grande influence sur la communauté. Elle paraissait une sainte. On en parlait entre
soeurs, comme d’une merveille, d’un don extraordinaire de Dieu au monastère. En ville, les
louanges de Soeur Marie de la Visitation se répétaient de bouche en bouche : de la grille du
parloir, elles couraient dans la rue. On disait avec révérence : « Il y a une sainte à Lisbonne. » En
1582, elle fut élue Prieure du monastère.
Un jour, qui fut le 7 mars 1584, Soeur Marie de la Visitation déclara aux soeurs que, par une
grâce de la miséricorde de Dieu, elle avait reçu les stigmates du Sauveur aux pieds, aux mains, aux
côtés et à la tête. Le miracle fut accueilli avec admiration. Il n’étonna personne, puisque souvent
Soeur Marie de la Visitation avait eu, ou dans sa cellule, ou devant la communauté, des extases
prodigieuses : elle s’élevait de terre, ravie en Dieu, entourée de lumière. Et comme elle était d’une
merveilleuse beauté, ses traits prenaient dans l’extase quelque chose de divin. Les soeurs la
contemplaient avec une stupeur joyeuse. Les malades affluaient au monastère. Il en venait de
Lisbonne ; il en venait des provinces du Portugal, d’Espagne et de plus loin. À Lisbonne même,
Soeur Marie de la Visitation avait une amie qui ne cessait de publier ses extases et ses miracles, qui
racontait à tout venant les phénomènes douloureux de ses stigmates. C’était une béate, Soeur
Madeleine de la Croix, tertiaire franciscaine. Elle aussi passait pour sainte. On disait qu’elle avait
une croix imprimée dans sa chair, sur le coeur. Les personnes dévotes faisaient appliquer de la cire
sur cette croix et en vénéraient l’empreinte. Cette béate amenait à Soeur Marie de la Visitation les
malades qui avaient foi en elle. Il y eut des guérisons nombreuses, bruyantes, – en apparence du
moins, – qui augmentèrent encore la réputation de la stigmatisée. Quatorze de ces miracles furent

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:30

1 Le monastère de l’Annonciation de Lisbonne fut autorisé en 1515, par un bref de Léon X, et fondé en 1519.
2 Marie de la Visitation avait alors trente et un ans d’âge et quatorze de profession.


déclarés authentiques, d’après l’avis des médecins, par l’Ordinaire et l’Inquisition. Il y en eut
jusqu’à trente-deux 3.
On répandait partout des linges qui avaient touché les stigmates de la sainte et en portaient
l’empreinte. Le Pape Grégoire XIII, Philippe II d’Espagne, des princes, des prélats reçurent
communication des prodiges qui se passaient au monastère de l’Annonciation. Les plus saints
religieux, les hommes les plus versés dans les choses spirituelles vénéraient Soeur Marie de la
Visitation. Le vénérable Père Louis de Grenade, son confesseur, se portait garant de sa sainteté.
Cependant plusieurs religieuses, compagnes de Marie de la Visitation, avaient quelque doute. On
murmurait, tout bas, qu’il serait bon d’examiner à fond le phénomène des stigmates. Ces bruits
fâcheux prirent consistance, si bien que, en octobre 1587, le Vicaire Général de la province de
Portugal, Frère Albert Agayo, se trouvant à Lisbonne, résolut de tirer l’affaire au clair. Il se rendit
au monastère de l’Annonciation. Mais, une fois en la présence de Soeur Marie, Frère Agayo
perdit contenance. Elle lui parla de telle façon que, intimidé et charmé, il se retira sans rien faire.
Soeur Marie toutefois crut prudent de parer à l’orage. Elle supplia le vénérable Père Louis de
Grenade de faire lui-même l’examen des stigmates. Il y consentit volontiers. Mais le saint
homme, déjà âgé, avait la vue très faible, Il fut convaincu, par ce qu’il vit ou crut voir, que les
stigmates étaient authentiques 4. Son affirmation catégorique servit admirablement la réputation
de sainteté de Soeur Marie de la Visitation. Déjà il avait écrit, avant cet examen, à saint Charles
Borromée et au bienheureux Jean de Ribeira, archevêque de Valence, pour les informer des faits
prodigieux qui se passaient à Lisbonne. Jean de Ribeira publia une de ces lettres, datée du 18 mars
1584. Elle fut traduite immédiatement en italien et publiée à deux reprises à Rome, en 1585. Quand
il eut vérifié les stigmates de son mieux, Louis de Grenade continua de plus belle à proclamer la
sainteté de Soeur Marie de la Visitation.
Or, en novembre 1587, lorsque Louis de Grenade s’occupait

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:30

de cette affaire, il avait comme
secrétaire le jeune Damien de Fonseca. Il lui parlait souvent de la prieure stigmatisée, et l’envoyait
presque tous les jours la saluer de sa part, afin que les encouragements de la sainte le portassent à
entrer dans l’ordre de Saint-Dominique. Damien de Fonseca, encore adolescent, était curieux. Il
ne cessa plus de prier Louis de Grenade de l’emmener avec lui, un jour qu’il irait confesser la
sainte : « Vous l’obligerez, disait-il, en vertu de l’obéissance, à me montrer ses plaies ; une seule, si
elle veut. » Le vieillard le promit. Damien de Fonseca, joyeux, part avec lui. Après qu’elle se fut
confessée, Louis de Grenade pria Soeur Marie de la Visitation d’exaucer le pieux désir de son
jeune secrétaire. Confuse, la prieure refusa. Mais, devant l’insistance impérative de son confesseur,
elle retira le linge qui enveloppait sa main gauche et découvrit la plaie… Damien de Fonseca,
ébloui par l’éclat de la souveraine majesté de cette femme et frappé de stupeur devant la blessure
saignante qu’elle lui mettait sous les yeux, pâlit, s’évanouit et tomba dans les bras de Louis de
Grenades.
Maître Sixte Fabri arriva à Lisbonne les premiers jours de ce même mois de novembre 1587. Il
y était certainement le 4, c’est-à-dire trois jours après la vérification des stigmates par Louis de
Grenade. Ni le nom, ni la sainteté de Soeur Marie de la Visitation ne lui étaient inconnus. II avait
eu occasion de s’occuper d’elle comme Maître Général. Le 12 août 1585, Sixte Fabri accordait à
Soeur Marie de la Visitation, prieure de l’Annonciation de Lisbonne, de ne pouvoir être obligée à
converser avec les séculiers, si ce n’est par le provincial de Portugal, et pour affaire grave. Sur sa
demande, il avait également permis que l’on fît en son monastère l’office de saint Thomas, tous
les mercredis libres, comme on le pratiquait dans les maisons d’Études générales.

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:30

3 Il faut se rappeler que, selon la doctrine de saint Thomas, les grâces dites gratis datæ peuvent être accordées même
à des pécheurs. Les malades reçurent la récompense de leur foi, s’ils reçurent quelque chose.
4 Cet examen eut lieu le 1er novembre 1587.

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:31

Les lettres de Louis de Grenade, les rapports des Pères du Portugal avaient singulièrement
répandu la réputation de sainteté de la prieure de l’Annonciation de Lisbonne. Sixte Fabri était à
Rome en 1585, lorsque fut publiée la lettre de Louis de Grenade au bienheureux Jean de Ribeira,
archevêque de Valence. Elle le disposa certainement à être favorable à Soeur Marie de la
Visitation, car Louis de Grenade jouissait d’une autorité incontestée dans les choses de la vie
spirituelle. Aussi Sixte Fabri n’hésita pas à solliciter, du Pape Grégoire XIII, une faveur à laquelle
Soeur Marie de la Visitation tenait grandement. Son priorat allait finir. Avec lui finissaient
également les libertés dont, comme Prieure, elle pouvait user. Étant Prieure, elle avait tout facilité
d’organiser à sa manière l’emploi de son temps, la tenue de sa cellule, et de faire acheter ce dont
elle avait besoin. Personne ne pouvait contrôler ses actes. Mais, en perdant le priorat, elle perdait
ces avantages, précieux pour elle ; car il faut noter au passage que l’impression des stigmates, les
extases avec élévation au-dessus du sol, les irradiations célestes ne commencèrent qu’après son
élection au priorat. Grégoire XIII lui accorda de pouvoir être réélue immédiatement, sans
interstices, de manière à ce que, une fois élue, elle eût l’autorité sans attendre aucune
confirmation. De cette façon, Soeur Marie de la Visitation ne cessait pas d’être prieure, si ce n’est
le temps très court nécessaire à une nouvelle élection. Sixte Fabri lui transmit cette autorisation, le
11 août 1586. Il était alors à Rome. De Madrid, le 9 mai 1587, le Maître proroge les pouvoirs de
Soeur Marie de la Visitation jusqu’après la visite qu’il se proposait de faire au couvent de
l’Annonciation.
Ainsi, Marie de la Visitation demeura Prieure jusqu’à l’arrivée et pendant le séjour de Sixte
Fabri à Lisbonne.
Le Maître s’occupa immédiatement de la sainte stigmatisée. Car, au couvent de
l’Annonciation, quelques religieuses criaient hautement à la supercherie et n’étaient pas satisfaites
de la prorogation des pouvoirs de leur prieure. Sixte Fabri décida de faire lui-même un examen
sévère des stigmates. Nous avons entre les mains le procès-verbal officiel de cet examen, signé de
Maître Fabri.
Il débute en racontant les bruits fâcheux qui couraient sur la prieure de l’Annonciation : « cette
zizanie que l’homme ennemi semait dans le monastère pour déprécier la réputation universelle de
sainteté dont Soeur Marie de la Visitation jouissait dans le monde entier. » Afin de rendre gloire à
Dieu et de prouver son amour de la vérité, Maître Sixte Fabri arriva un jour à l’improviste au
couvent de l’Annonciation (18 novembre 1587).

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:31

II se présenta à la grille donnant dans l’église. Elle lui fut ouverte par une soeur du nom de
Béatrice. Soeur Marie de la Visitation s’approcha. Sixte Fabri lui commanda de lui montrer
l’empreinte de la couronne d’épines qui lui entourait la tête. Il vit de ses yeux, raconte-t-il, les
petites blessures faites par la pointe des épines, du moins sur le front. On distinguait nettement
les trous de la peau. Déjà Sixte Fabri est ému. Il constate que ces piqûres n’ont pu être faites que
par voie surnaturelle. C’est « le céleste époux de cette très sainte mère » qui a imprimé sur son
front les stigmates de sa douloureuse couronne. La cause de la prieure était gagnée. Il se fit
montrer ensuite la plaie du côté gauche. Ce fut Soeur Béatrice qui la découvrit. Elle parut à Sixte
Fabri longue d’un doigt à peu près, et large de moitié. Mais, ce jour-là, elle ne jetait pas de sang.
Le Maître voulut voir les stigmates des pieds. Il distingua clairement, sur le pied droit, la
forme de la tête d’un clou et dessous, sur la plante comme au-dessus du pied gauche, le trou par
où aurait passé ce clou : la couleur de la blessure était noire, et autour comme une couleur de sang.
D’après ce récit, Soeur Marie de la Visitation aurait partagé l’avis de ceux qui pensent que Notre-
Seigneur eut les deux pieds cloués l’un sur l’autre avec un seul clou.
Sixte Fabri se fit montrer les mains de Soeur Marie. L’examen était beaucoup plus facile. Il vit,
– clairement toujours, comme il dit, – le clou comme sur les pieds, avec du sang autour ; mais tout paraissait ne faire qu’un avec la chair elle-même. Lorsqu’on touchait la plaie, Soeur Marie
paraissait cruellement souffrir et se plaignait douloureusement.
Le Maître avait pourtant la louable intention de s’assurer plus complètement de la vérité de ces
stigmates. Ses yeux pouvaient le tromper ; un bon lavage au savon donnerait à l’expérience une
plus grande certitude. Il sortit donc de sa poche un morceau de savon noir et commença le
savonnage. Mais Soeur Marie se pâma de douleur. Au premier contact du savon, elle donna de
tels signes de torture horrible, que le bon Père Général en eut pitié. Il laissa le savonnage. « Du
reste, ajoute-t-il, des pères graves, – il s’agit de Louis de Grenade et de deux autres Pères, – ont
fait la même épreuve et me l’ont affirmé, en vertu du précepte formel que je leur avais fait. » Mais,
pour Louis de Grenade comme pour Maître Fabri, le savonnage avait été arrêté par les cris de
souffrance de Soeur Marie.

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:32

Sixte Fabri ayant appris que tous les vendredis la plaie du côté jetait du sang et formait sur les
linges qu’on y appliquait cinq gouttes de sang en croix, comme on en montrait beaucoup dans la
ville, il se rendit le vendredi suivant, 20 novembre, au monastère de l’Annonciation. II avait fait
avertir Soeur Marie que, sa messe dite, il lui donnerait la sainte communion. À son arrivée, elle lui
fit dire qu’elle désirait d’abord se confesser à lui. Le Maître la confessa, célébra la messe et lui
donna la sainte communion. Elle prit l’ablution au calice 5; puis, selon son ordinaire, elle tomba en
extase, le calice en main. Peu après, Sixte Fabri la fit appeler à la grille par où il lui avait donné la
communion. Toutes les soeurs quittèrent le choeur par son ordre, de sorte qu’il n’y avait plus avec
le Maître que les pères qui étaient dans l’église, mais assez loin pour ne voir ni n’entendre. Il dit à
la Prieure : « C’est vendredi aujourd’hui. Je veux voir l’effet du sang qui coule de la plaie du côté. »
Tout de suite, Soeur Marie répondit : « J’ai précisément mis un petit linge sur la plaie, le voici. » Et
elle le donna à Sixte Fabri. Le Maître ne fut pas satisfait : « C’est bien ; mais, pour la gloire de
Dieu, il faut davantage. J’ai apporté un petit linge, je veux le placer moi-même sur la plaie. » « Elle
découvrit la plaie, que je vis clairement, raconte le Maître ; elle était ouverte et jetait du sang. Je
plaçai le linge dessus. Au bout d’un moment, comme elle sentait le sang couler, la Soeur Marie me
dit : “Il est temps, prenez le linge.” Je le pris et je vis les cinq gouttes de sang en forme de croix
empreintes sur le linge. Seulement, comme je l’avais retiré avec peu de soin, il s’était taché de sang
en d’autres places, et le sang traversait les deux ou trois plis du linge. La soeur m’offrit même une
lumière pour mieux voir. » Maître Sixte Fabri aurait eu besoin d’une bonne chandelle ! Mais sa
conviction était faite.

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:32

Cependant, pour plus de sûreté, le Maître décida qu’un autre examen serait fait, – c’était le
troisième, – par des religieux de Lisbonne, II désigna à cet effet le vénérable Père Louis de
Grenade, le Père Jean de las Cuevas et le Père Gaspard d’Aveiro. Ils étaient tous les trois des
personnages de marque. Le résultat fut le même ; sans doute parce que les procédés furent ceux de
Maître Sixte Fabri.
Il signa le procès-verbal de ces divers examens au couvent de Lisbonne, le 1er décembre 1587, et
y apposa son sceau.
Sixte Fabri, d’après ce document, était pleinement convaincu d’avoir vu une sainte au
monastère de l’Annonciation de Lisbonne ; il était convaincu que la prieure, Soeur Marie de la
Visitation, avait reçu de Notre-Seigneur les stigmates, qu’elle avait des extases surnaturelles. Un
mois après, le 7 janvier 1588, il confirma la réélection de Soeur Marie de la Visitation. D’après son
Registre, elle fut réélue à une grande majorité. Il n’y eut pas toutefois l’unanimité ; car plusieurs
religieuses étaient loin de croire à la sainteté et aux stigmates de Marie de la Visitation, et, au lieu

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:33

5 Il ne s’agit pas de la communion sous les deux espèces, mais d’un usage liturgique réservé à des cas très particuliers
et rares (sacres des rois, par exemple). Note des dsb.


de calmer leurs appréhensions et leurs doutes, la visite de Maître Fabri n’avait fait que les
accroître. Aussi, pour le bien de la paix, se crut-il obligé de défendre aux religieuses de dire pour
qui elles avaient voté. Il leur interdit également de parler de Soeur Marie de la Visitation, de ses
stigmates, à nul autre qu’au Provincial. Une autre ordonnance regarde la politique. Maître Sixte
Fabri ordonne aux soeurs, sous précepte formel, de garder le silence le plus absolu sur les affaires
politiques du Portugal, parce que, dit-il, ces sortes de questions ne regardent pas des religieuses
séparées du monde 6.
Même défense, du reste, est faite aux religieux du Portugal. Pour eux, le Maître va même
beaucoup plus loin. Il leur ordonne de regarder et de vénérer comme leur roi et souverain légitime
indiscutable Philippe II d’Espagne, avec prohibition, sous les peines les plus graves, de ne
s’occuper de cette question que d’une manière favorable à Philippe II.
Les Pères du Portugal, très Patriotes et très attachés à l’ancienne maison régnante, durent
trouver que Sixte Fabri dépassait peut-être les limites de son pouvoir.
Outre ces ordonnances générales, le Maître en fit quelques-unes concernant Soeur Marie de la
Visitation et destinées à sauvegarder sa vie contemplative.
Il lui est défendu de parler avec les personnes du dehors, chaque vendredi, « afin que ce jour-là
elle puisse converser continuellement avec son divin époux, comme elle le désire et l’a demandé
elle-même. » Les jours de communion, avant ou après, elle n’ira jamais à la grille avant de
déjeuner, afin qu’elle ait plus de temps pour contempler les choses divines. Si quelque affaire se
présente, elle la renverra après son déjeuner, ou la fera régler par la Mère sous-prieure.
Soeur Marie de la Visitation ne pourra écrire à aucune personne étrangère à l’Ordre sans la
permission du Provincial ou, en son absence, sans celle du Père Prieur de Saint-Dominique de
Lisbonne. Elle s’abstiendra surtout d’écrire aux rois et aux princes, aux prélats ecclésiastiques. Si
elle obtient cette permission, il lui est interdit, comme à tous les religieux de Portugal, de
s’occuper des affaires du royaume, si ce n’est d’une manière favorable à Philippe II.

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:33

Soeur Marie de la Visitation ne devra parler de ses révélations et visions qu’à son confesseur.
Aucune publication n’en sera faite qu’avec l’autorisation du Provincial, ou du Prieur de Lisbonne,
ou de Louis de Grenade, ou encore de Jean de las Cuevas, confesseur du sérénissime Cardinal
l’archiduc Albert d’Autriche, vice-roi de Portugal.
On ne peut que rendre hommage à ces sages ordonnances. Maître Sixte Fabri prenait, vis-à-vis
de Soeur Marie de la Visitation, toutes les précautions nécessaires à la sainteté de sa vie et à sa
sécurité. Étant donné qu’il fut convaincu de cette sainteté, il ne pouvait faire mieux.
Sa visite en Portugal terminée, Sixte Fabri rentra en Espagne. Le 17 mai 1588, il était à Badajoz.
À cette date, un grand événement se préparait, qui allait être pour l’Espagne un effroyable
désastre. Philippe II, irrité contre la reine d’Angleterre, Elizabeth, qu’il accusait de soutenir en
Portugal les partisans de Don Antoine, résolut de porter la guerre en Angleterre même. Il réunit

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:33

6 La toile de fond de cette histoire est la querelle de la succession portugaise. Le 4 août 1578, le jeune roi Don
Sebastião est tué au cours de la bataille d’Alcacer-Kébir contre les Maures. La couronne du Portugal revient à son
grand-oncle Don Henrique I, Cardinal âgé de soixante-dix-sept ans, qui meurt peu après son couronnement (janvier
1580). Philippe II d’Espagne (fils d’Isabel de Portugal, soeur du roi João III, lui-même grand’père de Don Sebastião)
occupe militairement le Portugal et recueille la succession (sous le nom de Filipe I de Portugal, élu par les Cortes de
Tomar le 16 avril 1581) ; il met en fuite Don António, neveu du Cardinal mais par un mariage morganatique. Philippe
installa à Lisbonne un vice-roi, son neveu le Cardinal Albert d’Autriche. Mais le pays demeure divisé, et le crédit de
Don António continuera jusqu’en mai 1589 : il débarque alors sur les côtes avec les armées anglaises, et espère soulever
la population. Mais celle-ci ne peut supporter de le voir soutenu par les hérétiques et se mobilise contre lui pour le
contraindre à rembarquer précipitamment. Note des dsb.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:34

une flotte considérable, qui comptait cent cinquante vaisseaux, deux mille six cent cinquante
pièces de canon, huit mille matelots, vingt mille soldats, que commandait la noblesse d’Espagne.
On appela cette flotte, énorme pour l’époque, l’Invincible Armada. Pendant son séjour à Lisbonne,
Maître Sixte Fabri nomma Frère Rodrigue Calderon Vicaire des religieux de l’Ordre qui devaient
accompagner l’expédition. Ces religieux pouvaient venir de diverses provinces ; mais tous étaient
soumis à ce Vicaire, qui avait sur eux pleins pouvoirs. On était tellement certain de la victoire, que
Sixte Fabri donne à Rodrigue Calderon toute faculté pour reprendre en Angleterre les couvents
de l’Ordre. C’était aller un peu vite.
Grâce à la visite officielle de Sixte Fabri, grâce à l’estime dont l’entourait plus que jamais le
vénérable Père Louis de Grenade, Soeur Marie de la Visitation était, au mois de mai 1588, à
l’apogée de sa réputation. Le Cardinal Albert d’Autriche, vice-roi de Portugal, la vénérait comme
une sainte ; il la consultait, il lui confiait les secrets les plus graves et ne faisait rien d’important
sans son avis. Cela prouve évidemment qu’à cette date Soeur Marie de la Visitation, quoique
subissant, comme tous les Portugais, la domination espagnole, ne s’était pas montrée ouvertement
hostile au gouvernement de Philippe II. Si elle avait fait contre ce gouvernement quelque
déclaration publique, on ne comprendrait pas les relations d’amitié et de confiance du vice-roi.
Son influence était telle, au contraire, que Philippe II ne voulut pas laisser partir l’Invincible
Armada sans la bénédiction de Soeur Marie de la Visitation. Par son ordre, la flotte vint se ranger
dans le port de Lisbonne, en face le couvent de l’Annonciation. Quelques centaines de pas
séparaient le monastère de la plage. Ce devait être un magnifique spectacle, que ces cent
cinquante vaisseaux, l’amiral marquis de Santa Cruz en tête, se déployant au large devant
Lisbonne. Soeur Marie de la Visitation, la sainte, bénit l’Invincible Armada (27 mai 1588).
Quelques jours après, une horrible tempête dispersait les vaisseaux du roi d’Espagne : douze
allèrent périr sur les côtes d’Angleterre, cinquante sur les côtes de France ; d’autres succombèrent
sous les coups des Anglais. L’Invincible Armada n’existait plus. Cette entreprise coûta à l’Espagne
vingt mille soldats et cent vaisseaux. La défaite de Philippe II était une victoire pour le Portugal.
Un frisson patriotique secoua la nation. Les partisans de don Antoine relevèrent la tête, l’espoir au
coeur. Comment Marie de la Visitation fut-elle amenée à prendre la tête de ce mouvement
national ? Se laissa-t-elle entraîner par des patriotes de ses amis, ou, d’elle-même, voulut-elle
devenir la Judith du Portugal ? Je ne sais ; toujours est-il que, oublieuse des sages ordonnances de Sixte Fabri, Marie de la Visitation se lança dans la politique. Elle se fit la prophétesse inspirée de
la patrie opprimée. Elle disait : « Le royaume de Portugal n’appartient pas à Philippe II, le roi
d’Espagne, mais à la famille de Bragance. Si le roi d’Espagne ne restitue pas le trône qu’il a
injustement usurpé, Dieu le châtiera sévèrement. » Or Soeur Marie de la Visitation, avec les
stigmates qu’elle montrait sur ses mains, ses pieds et son côté, se présentait au peuple portugais
comme une image vivante de la patrie. Car les armes du Portugal portent les cinq plaies du
Sauveur. Marie de la Visitation était l’incarnation des armes nationales. On écoutait avec
enthousiasme ses prédictions patriotiques. Pour Philippe II, cette femme devenait un péril. Il eut
vite fait de le conjurer : « Cette religieuse, disait-il, qui s’occupe de politique et soulève le peuple,
n’est pas une vraie sainte. » Il lui était facile de la faire examiner à ce point de vue ; car le vice-roi
de Portugal, le Cardinal Albert d’Autriche, était en même temps Inquisiteur général. Sa tâche fut
facilitée de ce chef qu’une religieuse de l’Annonciation vint lui dénoncer la prieure, Soeur Marie
de la Visitation. Elle l’avait surprise, en regardant par un trou pratiqué dans la porte de sa cellule,
ravivant ses stigmates avec de la peinture. L’intervention de Philippe II et cette dénonciation
décidèrent le Cardinal à agir. Le 9 août 1588, il ouvrit un procès contre Marie de la Visitation.
L’enquête se fit parmi les soeurs et aussi parmi les religieux de Lisbonne. Afin de leur donner
toute liberté de raconter ce qu’ils savaient, le Cardinal abrogea les ordonnances faites par Maître
Sixte Fabri, qui interdisaient sous des peines graves, de parler des affaires du monastère et de la
visite canoniques.

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:35

Pendant ce procès, qui dura du 9 août jusqu’au 7 décembre, Maître Sixte Fabri était encore en
Espagne. Nous n’avons de lui qu’un acte qui lui soit relatif. Le 10 septembre, à Séville, il institue
Frère Ferdinand de Castro, son Procureur dans la province de Portugal, pour s’occuper, en son
nom, des affaires de l’Ordre, surtout celles qui regardent la prieure de l’Annonciation. Sixte Fabri
dut suivre, avec une certaine angoisse, les péripéties de ce procès. Aucune question politique ne
fut agitée contre Marie de la Visitation. Son procès demeura exclusivement un procès
ecclésiastique d’Inquisition. Pendant trente jours, elle fut sur la sellette. Les séances du tribunal
eurent lieu au monastère même. La grave question, au fond, était de savoir si Marie de la
Visitation avait eu, oui ou non, des rapports avec le diable pour ses stigmates, ses extases, ses
prophéties.
On examina d’abord les stigmates. Le délégué de l’Inquisition ne se laissa pas émouvoir,
comme Sixte Fabri, par les cris de douleur de la sainte. Il avait pris un bon savon, du savon
musqué, dit Fonseca, et, sous le savonnage vigoureux qu’il donna aux mains de Soeur Marie, les
stigmates disparurent. Son savon musqué avait eu plus d’effet que le savon noir de Sixte Fabri !
La prétendue sainte fut bien forcée d’avouer que ses stigmates ne venaient ni du Sauveur ni
d’un Chérubin. Elle les avait peints elle-même, afin de passer pour une sainte et de se servir de
son influence, dit-elle, pour rendre aux Portugais leur liberté.

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:35

Quant aux apparitions divines et angéliques, Soeur Marie répondit qu’elles n’avaient jamais
existé. Elles étaient de son invention personnelle. Elle les avait racontées à Louis de Grenade, son
confesseur, et à la tertiaire franciscaine, Soeur Madeleine, afin que le bruit s’en répandît au dehors
et augmentât sa réputation. Cette pauvre tertiaire, qui n’était qu’une comparse, interrogée à son
tour, fut convaincue d’hypocrisie et fouettée à travers les rues de Lisbonne.
Le délégué de l’Inquisition, qui soupçonnait toujours quelque diablerie, demanda à Soeur
Marie d’où venaient ses extases et ses ravissements au-dessus de terre. On l’avait vue, à plusieurs
reprises, élevée en l’air, sans toucher le sol. « Rien de plus simple, répondit l’accusée. Je m’étais fait
fabriquer une machine en forme de roue, un cric. Je tournais la manivelle de la main gauche, et
ainsi je m’élevais doucement. » Cette manoeuvre pouvait se faire, en effet, sous les amples
vêtements de la religieuse. Les splendeurs dont Soeur Marie apparaissait entourée n’étaient, en
réalité, que des effets de lumière sur des soieries de diverses nuances. Restait la question des
guérisons miraculeuses. À cela Soeur Marie répondit qu’elle n’avait jamais guéri personne. « Je ne
me suis jamais occupée du démon, dit-elle. Si quelques malades se sont trouvés ou crus guéris, ce
n’est pas ma faute. Ou ils se sont trompés, ou Dieu a eu pitié de leur foi. Je n’y suis pour rien. »
Comme on le voit, Soeur Marie eut réponse à tout. Heureusement pour elle ! Ni sorcellerie ni
diablerie, mais seulement de l’hypocrisie et de la fourberie. Son cas ne relevait plus nécessairement
de l’Inquisition, et c’est pourquoi sa condamnation fut douce. Il faut dire que, en dehors de ses
fourberies mystiques, Soeur Marie de la Visitation avait une vie religieuse intègre. On ne pouvait
pas l’attaquer sous ce rapport. Elle évita donc le San-Benito 7. Le 7 décembre 1588, le tribunal de
l’Inquisition la condamna à faire, durant sa vie, une pénitence assez rude et, la cassant de sa
charge de Prieure, la relégua au monastère d’Abrantès 8. Elle y vécut saintement, ayant une cellule

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:35

7 Vêtement que l’Inquisition obligeait les hérétiques à revêtir en signe d’expiation. Cet habit était de la même
forme que celui des bénédictins, c’est pourquoi il porte ce nom. Note des dsb.
8 Voici les peines infligées à Soeur Marie de la Visitation : privation perpétuelle de voix active et passive et de toute
charge ; privation du voile noir ; privation de son rang d’ancienneté ; prison perpétuelle, d’où elle ne sortira que pour
entendre la messe ; jeûne au pain et à l’eau tous les mercredis et vendredis, assise par terre dans le réfectoire ; ces
mêmes jours, discipline au chapitre pendant un Miserere ; pendant les cinq premières années de sa prison, elle ne
communiera qu’aux fêtes de Pâques, Pentecôte et Noël.

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:36

pour prison, jusqu’à sa dernière heure. Elle n’avait, du reste, qu’à changer d’intention. La date de
sa mort est ignorée. Avant de partir pour sa nouvelle destination, Marie de la Visitation, un cierge
à la main, alla du monastère de l’Annonciation à la cathédrale, où elle fit amende honorable. On
la priva du voile monastique.
Cette femme avait montré, dans sa faute même, une trempe de caractère peu commune. Elle
joua son rôle de voyante, de stigmatisée, de thaumaturge et de prophétesse, seule, pendant quatre
ans et plus. Car, chose extraordinaire ! pour une machination si compliquée, Soeur Marie de la
Visitation n’eut pas de complice à l’intérieur. Elle dut organiser, avec ses seules lumières et ses
seuls moyens, l’immense comédie qui nécessitait une attention de tous les instants et des
précautions infinies. Aussi tenait-elle essentiellement à être prieure et à demeurer prieure, comme
nous l’avons vu ; car, ayant l’autorité, elle n’avait rien à redouter de ses compagnes ; elle pouvait
disposer de son temps et de sa cellule à volonté. La cessation du priorat aurait nui
considérablement à ses pratiques secrètes et probablement les eût fait découvrir.
L’effondrement de Marie de la Visitation fit deux victimes : Louis de Grenade et Sixte Fabri.

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:36

Le vénérable Père Louis de Grenade avait quatre-vingt-quatre ans. Son ancien secrétaire,
Damien de Fonseca, alors étudiant au couvent de Valence, raconte que la condamnation de Marie
de la Visitation l’affecta péniblement. Louis de Grenade s’était fait, devant l’Église entière, le
garant de la sainteté de cette femme. Il avait écrit aux rois, aux prélats, les prodiges de ses
stigmates, de ses révélations, de ses ravissements. Ses lettres avaient répandu partout son nom et
sa réputation. Pour le saint homme, le coup était rude. À Lisbonne et partout, il devenait
constant que lui, le Maître vénéré de la vie spirituelle, s’était laissé tromper, pendant plusieurs
années, par les fourberies d’une femme. On savait qu’il était son confesseur.
Au premier moment, Louis de Grenade crut nécessaire et peut-être suffisant d’expliquer au
peuple les raisons supérieures qui portent la Providence divine à permettre les scandales même les
plus bruyants. Ne pouvant plus prêcher, à cause de ses infirmités, il composa un opuscule, sous
forme de sermon, dans lequel il rappelle, en termes très éloquents, que la chute des personnes
religieuses de marque ne doit pas diminuer l’estime que l’on a de la vertu, ni ralentir les bonnes
résolutions des faibles. De nombreux passages de ce discours font allusion au scandale de Marie
de la Visitation. Il fut, du reste, composé immédiatement après sa condamnation, car l’Imprimatur
de l’archevêque de Lisbonne est du 17 décembre 1588.
Mais en réfléchissant sur le rôle qu’il avait joué vis-à-vis de Soeur Marie de la Visitation, lui
son confesseur, Louis de Grenade fut pris d’une invincible tristesse, il tomba malade. Des prières
publiques furent ordonnées pour obtenir de Dieu sa guérison. Elles sont la preuve que personne
ne soupçonnait la bonne foi de l’homme de Dieu, et que la vénération universelle dont l’entourait
le peuple chrétien n’avait reçu aucune atteinte. Mais rien ne put le sauver : ni les remèdes, ni les
prières. Louis de Grenade rendit son âme à Dieu le 31 décembre 1588, trois semaines après la
condamnation de sa pénitente. Sa mort fut un deuil pour le Portugal et l’Espagne, on peut dire
sans exagération pour l’Église entière.


Dernière édition par Charles-Edouard le Mar 13 Déc 2011 - 10:37, édité 1 fois

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:36

Damien de Fonseca, qui nous révèle ces détails précieux et inédits, fut douloureusement
impressionné : « Il ne m’a laissé, écrit-il, pour consolation, que la promesse de me protéger auprès
de Dieu. »
Moins atteint que Louis de Grenade par l’effondrement de Soeur Marie de la Visitation,
Maître Sixte Fabri était cependant touché au vif.
Il avait fait au monastère de l’Annonciation une visite canonique ; il avait lui-même examiné
les stigmates de la Prieure. Il faut avouer, lecture faite du procès-verbal, que Maître Sixte Fabri
s’était contenté d’un examen assez superficiel. Aux premiers cris de douleur de la stigmatisée, il avait mis de côté son savon noir. Et cependant il était averti. Dans la communauté, plusieurs
religieuses criaient à la supercherie. Maître Sixte Fabri leur ferma la bouche en défendant de
parler des stigmates de Soeur Marie. Il la leur imposa une deuxième fois pour Prieure. Sans doute,
pour se mettre à couvert, il avait ordonné un nouvel examen par Louis de Grenade et deux autres
Pères graves, et cette précaution diminue d’autant sa responsabilité. Il pouvait dire qu’en effet
Soeur Marie l’avait trompé, qu’il s’était laissé duper par elle, mais que cependant il s’était laissé
duper en bonne compagnie. Il est certain que l’opinion d’un saint religieux, comme Louis de
Grenade, dut influer puissamment sur l’esprit de Sixte Fabri et peut-être le porter à négliger un
peu trop les moyens les plus propres à savoir la vérité. Il s’est présenté au monastère de
l’Annonciation, déjà prévenu en faveur de Soeur Marie. Et c’est pourquoi, dès qu’elle laissa voir les
piqûres de la couronne d’épines, Sixte Fabri fut ému ; c’est pourquoi aussi il n’osa, par peur de
paraître brutal, donner le coup de savon qui aurait tout révélé.

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:37

Malgré ces circonstances atténuantes, il n’en était pas moins vrai que le Maître Général de
l’Ordre de Saint-Dominique s’était laissé tromper grossièrement par une femme, par une fausse
stigmatisée.
À Rome, l’impression fut déplorable.
Sixte Fabri n’était pas bien vu du Pape Sixte-Quint, encore moins du Cardinal Protecteur de
l’Ordre, Michel Bonelli, qui l’avait écarté, une première fois, du généralat. Aucun prétexte ne
pouvait se présenter plus plausible, pour l’écarter de nouveau, que l’affaire pitoyable de Lisbonne.
Prétexte et non raison ; car, étant donné que des hommes comme Louis de Grenade, comme Jean
de las Cuevas, confesseur du Cardinal vice-roi de Portugal, et le Cardinal lui-même se soient
laissés surprendre par les fourberies de Soeur Marie de la Visitation, la responsabilité de Sixte
Fabri s’atténuait considérablement. Il n’y avait pas crime, il n’y avait pas manque de probité ; on
ne pouvait lui reprocher qu’un examen trop superficiel. Par ailleurs, il avait fait à Soeur Marie les
ordonnances les plus sages. Mais chacun sait que les esprits prévenus voient les choses dans le sens
qui leur est favorable. Sixte-Quint n’aimait pas le Maître des Prêcheurs ; il le cassa. Nous avons,
pour l’affirmer, notre intéressant chroniqueur Damien de Fonseca. Voici ce qu’il écrit : « À cette
époque, c’est-à-dire en novembre 1587, se trouvait à Lisbonne, pour visiter son Ordre et surtout la
susdite religieuse (Soeur Marie de la Visitation), Frère Sixte Fabri, Maître Général. Cette visite
fut cause qu’à son retour à Rome il a été cassé de sa charge par Sixte-Quint. » On voit que
Damien de Fonseca n’hésite pas. Il a connu à Lisbonne Sixte Fabri ; il a été au courant, dans les
plus petits détails, de sa visite à Soeur Marie de la Visitation ; il a appris les suites désastreuses de
cette malheureuse affaire. On peut donc avoir foi entière en son affirmation. Sixte Fabri a été
déposé, non pas, comme disait le Pape, parce qu’il était goutteux, mais parce que son attitude
dans l’affaire de la stigmatisée de Lisbonne avait déplu.

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:37

Le Cardinal Michel Bonelli fut l’instigateur de sa chute. C’est encore Damien de Fonseca qui
nous l’apprend.
Pendant le séjour que fit à Valence le successeur de Sixte Fabri, Hippolyte-Marie Beccaria, le
jeune Damien de Fonseca fut mis à sa disposition. Il plut à Maître Beccaria, comme il avait plu à
Louis de Grenade. Et le Maître s’épanchait volontiers avec lui. Il lui disait ses secrets les plus
intimes. Beccaria lui confia, entre autres choses, qu’il avait laissé à Rome un ennemi très puissant,
c’est-à-dire le Cardinal alexandrin, neveu de Pie V et Protecteur de l’Ordre : « II n’aura de repos,
dit-il à Damien de Fonseca, que s’il parvient à me déposer, comme il a déposé mon prédécesseur
Sixte Fabri. » Aussi, lorsque Maître Beccaria apprit, à Oriol, que le Cardinal Bonelli était mort, il
dit gravement ces paroles : « Maintenant je me sens Maître Général de l’Ordre ! » Damien de
Fonseca était présent. Il put donc apprendre également, de la bouche de Maître Beccaria, toutes
les intrigues qui avaient contribué à faire casser Sixte Fabri.

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Message par Charles-Edouard Mar 13 Déc 2011 - 10:38

Le Cardinal Michel Bonelli voulait être plus que Protecteur de l’Ordre, il voulait en être le
maître absolu. Comme Sixte-Quint avait en lui la confiance la plus illimitée, il fut facile au
Cardinal de profiter de la malheureuse affaire de Lisbonne pour discréditer Sixte Fabri et assurer
sa chute.
La prophétie de sainte Catherine de Ricci était réalisée, Il est assez piquant de voir Sixte Fabri
ne pas croire une véritable stigmatisée et une véritable sainte, qui lui dit de ne pas se mêler d’une
certaine affaire, parce qu’il en retirera beaucoup d’ennuis, et, par contre, croire de tout son coeur
aux stigmates et à la sainteté d’une hypocrite et d’une fourbe comme Marie de la Visitation. Il
confessa lui-même, devant beaucoup de religieux, au couvent de Santa Maria Novella, que sainte
Catherine de Ricci lui avait prédit ce qui lui était arrivé, et il regrettait amèrement de ne pas avoir
cru à sa parole. Cet aveu de Maître Sixte Fabri confirme admirablement l’affirmation de Damien
de Fonseca.
Sixte Fabri garda le silence. On n’a de lui aucune récrimination. Il se retira à Florence, sous la
protection du grand-duc Ferdinand, qui était son ami. Le Grand-Duc lui fit un royal accueil. Il se
chargea de le pourvoir de tout ce qui convenait à sa dignité.

Charles-Edouard
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Message par didi2 Mar 13 Déc 2011 - 22:21

Bonjour Charles-Edouard

Je vous remercie pour cette histoire vraie, cela porte a reflechir.
Merci, Didi2

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