Fini la référence à Dieu?

N'est pas là l'accélération du phénomène d'apostasie? En effet, le 2 mars à Louvain-la-Neuve, lors d’une assemblée générale, la Fédération des scouts votera les nouveaux textes de Loi et de Promesse.

Les scouts seront toujours solidaires, respectueux des autres et de la nature, persévérants,… mais ne devront plus promettre de chercher Dieu. Du moins si les nouvelles propositions faites autour des dix articles qui fondent la Loi scoute sont votées lors d’une assemblée qui se tiendra le 2 mars à Louvain-la-Neuve.

« Il ne s’agit pas de modifier les valeurs qui sont le fondement du mouvement mais de réfléchir à une nouvelle formulation d’une partie ou de tous les articles qui constituent la Loi, précise Jérôme Walmag, le président de la Fédération des scouts Baden-Powell (anciennement FSC) de Belgique. Les jeunes éprouvent des difficultés à comprendre certaines tournures de phrases un peu désuètes.Si le texte nécessite une trop grande explication pour être compris par des jeunes de 14 ans, c’est qu’il est trop compliqué et doit être adapté».


Plus aucune référence à Dieu

La demande de changement émane des animateurs dont les troupes buttent parfois sur des phrases comme « Le scout rend service et agit pour la justice » ou encore « Le scout cherche Dieu ».

La Fédération établit la Loi qui pose les valeurs auxquelles chaque scout est censé adhérer surtout au moment où il passe sa Promesse vers l’âge de 13 ans. Et chaque unité est plus ou moins libre dans la façon de faire appliquer la Loi. Le changement le plus marquant devrait être l’absence de référence à Dieu. L’article « Le scout se veut frère de tous, il cherche Dieu » pourrait devenir « Le scout est solidaire et est un frère pour tous ».

Le courant dominant du mouvement scout ajoute:

La dimension spirituelle serait-elle elle aussi désuète ? « Spirituel ne rime pas forcément avec catholique, justifie Jérôme Walmag. En 2006, on a enlevé le terme catholique. Le mouvement scout à la base n’est pas catholique puisqu’il a été fondé par Baden-Powell, un Anglican. »
De fait, les dix articles de la loi édifiée par Baden-Powell ne contenaient aucune référence à Dieu. Le scout d’alors « obéit sans discussion à ses parents, à son chef de patrouille et à son chef », dit l’article 7.

Martial