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Jésus le Galiléen et nos racines grecs.

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Message par Monsieur Soucolline Lun 26 Déc 2011 - 15:35


Quelle population habitait la Palestine au premier siècle? Il est impossible de répondre à cette question sans remonter jusqu'au temps de l'exil et sans connaître les migrations des peuples qui se firent à cette époque. La nation fut presque tout entière emmenée en captivité, et, pendant l'exil, la Palestine ne fut, pour ainsi dire, habitée que par des païens. Ceux des Israélites qui revinrent plus tard, appartenaient exclusivement à la caste des prêtres et des lévites et aux tribus de Judas et de Benjamin (1). Ils trouvèrent dans le pays quelques restes épars des dix tribus qui avaient échappé à l'exil et qui se joignirent immédiatement à eux, « voulant s'éloigner de l'impureté des païens » (2) Quant aux dix tribus elles-mêmes, elles restèrent à Babylone, Josèphe l'affirme en propres termes (3), et au temps d'Aquiba, on se demandait s'il ne fallait pas attendre toujours le retour des dix tribus (4).
Les habitants de la Palestine furent donc à partir d'Esdras les descendants des seules tribus de Judas et de Benjamin, aussi reçurent-ils le nom de Juifs à la place de celui d'Hébreux qui servait autrefois à les désigner, mais ces Juifs étaient inégalement répartis sur le territoire de la Terre Sainte. Le plus grand nombre d'entre eux se rencontrait à Jérusalem même et en Judée. C'est là que leurs pères avaient vécu, c'est là qu'Esdras et Néhémie avaient accompli la grande oeuvre de la restauration nationale, c'est la que l'insurrection macchabéenne avait laissé les traces les plus profondes, c'est là que les Scribes et les Docteurs de la Loi avaient leurs écoles, c'est là, enfin, qu'était le Temple, le centre de l'activité religieuse, la forteresse imprenable du Judaïsme. Plus on s'éloignait de Jérusalem plus ou rencontrait de païens, Dans la ville même et dans toute la Judée, il n'y en avait pour ainsi dire pas. En Galilée, au contraire, on en trouvait beaucoup. La population galiléenne était fort mélangée; le vieux sang hébreu ne s'y était pas conservé pur et les Galiléens différaient beaucoup des Judéens. Le contraste des deux peuples était aussi frappant que celui des deux pays. Ici, une nature tour à tour riante et grandiose et une population à la foi simple et profonde, aux idées neuves et hardies; là, un sol aride et désolé et un peuple attaché à ses traditions, ne voulant connaître que la lettre de la Loi. En Galilée les esprits s'ouvraient volontiers aux croyances nouvelles; en Judée toute innovation venait se heurter à l'absurde orgueil du « Sofer » qui savait sa « Thora » par coeur. Le paysan galiléen, moins instruit que l'habitant des villes, pouvait cependant faire preuve de beaucoup plus d'indépendance dans les idées et d'un véritable esprit de liberté. Chez les bourgeois de Jérusalem, on ne trouvait au contraire que routine et préjugés. La Galilée a été le berceau du christianisme : c'est à Nazareth que Jésus a grandi. La Judée ne pouvait donner naissance qu'à un pharisaïsme étroit et à un saducéisme sans avenir.

La foi antique s'y pétrifiait. Elle est entrée au premier siècle et à Jérusalem dans le moule que lui avaient fabriqué les Scribes et dont elle n'est pas sortie depuis. Nous l'y voyons encore enfermée aujourd'hui. Les Galiléens étaient laborieux (5) et n'étaient point rêveurs. Leur idéal messianique devait être peu élevé. Sans doute l'élément juif dominait en Galilée. Ses habitants faisaient partie du peuple élu, mais il n'était pas rare de rencontrer des Galiléens d'origine phénicienne, syriaque, arabe et même d'origine grecque. Tout ce que nous savons des Galiléens par les Talmuds est de nature à nous les faire aimer. Ils disent bien qu'ils étaient querelleurs (6); mais, dans plusieurs passages, ils nous les montrent, au contraire, charitables et bienveillants : « Dans un endroit de la Galilée supérieure, on avait soin de faire servir tous les jours à un pauvre vieillard une portion de volaille, parce qu'il avait l'habitude de prendre cette nourriture aux jours de sa prospérité » (7). Les Galiléens étaient plus soucieux de l'honneur que de l'argent (Cool. Ils étaient superstitieux; les Syriens leur avaient appris à craindre les démons; du reste, leurs moeurs étaient très pures et ils payaient fort exactement l'impôt. Aussi Antipas était-il fort riche. Sa tétrarchie lui rapportait deux cents talents (9).

Le caractère doux et conciliant des Galiléens, la largeur de leurs idées, leurs fréquents contacts avec les païens, les faisaient mal voir en Judée. Le Galiléen qui montait au Temple pour les fêtes était regardé de haut en bas par les fervents et orgueilleux jérusalémites. Sa dévotion ardente était tournée en ridicule par les prêtres. On se moquait de sa prononciation vicieuse (10), et puis il passait pour ignorant; il ne savait pas la Loi; il n'était pas d'une orthodoxie correcte et on l'appelait volontiers « sot Galiléen » (11). Il était convenu qu'aucun homme sérieux ne pouvait sortir de la Galilée et en particulier de Nazareth (12). Rien ne justifiait un tel mépris, car le patriotisme du Galiléen était aussi ardent que celui du Judéen. En l'an 66, la jeunesse de Galilée fût la première à se lever et à montrer sa haine de l'étranger (13). Josèphe dit (les Galiléens; ils sont belliqueux () Si les Judéens et eux s'aimaient peu, cependant ils n'éprouvaient les tins contre les autres rien qui ressemblât à de la haine. Ils étaient trop voisins pour que leur jalousie mutuelle ne s'éveillât pas, mais leur rivalité portait toujours sur des points de détail, et, dans les grandes questions religieuses et patriotiques, ils savaient être profondément unis. On pourrait comparer ces deux petits peuples aux Genevois et aux Vaudois, qui ne perdent jamais une occasion de se critiquer, de se jalouser, de se tourner réciproquement en ridicule et qui, cependant, sont absolument unis dans toute question où les intérêts généraux de la Suisse se trouvent engagés.

Entre la Judée et la Galilée se trouvait la Samarie. Elle était habitée par une population qui était, de la part de tous les autres Palestiniens, l'objet d'une haine aveugle, implacable, mortelle. On ne peut l'expliquer qu'en rappelant l'origine des Samaritains.

Après la ruine du royaume d'Israël, le roi Salmanasar avait cherché à repeupler le pays et il y avait envoyé des colons venus des provinces de Babel, de Cuthra, d'Ava, de Hamath et de ; ceux de Cuthra furent les plus nombreux et, Sapharvaïm (14) ; plus tard, les Juifs, refusant de reconnaître les Samaritains pour leurs frères, les appelaient Cuthéens (15). Ils avaient un peu raison, car les habitants de la Samarie avaient beau se faire passer pour Israélites, ils étaient, en très grande majorité, d'origine étrangère. Cependant, païens de naissance, ils ne l'étaient plus de religion. Ils avaient adopté les croyances des Israélites restés dans le pays, et avaient fait du Pentateuque leur code sacré. Mais ils en étaient restés là; ils n'avaient voulu accepter ni l'autorité des livres des prophètes, ni les traditions chères aux Pharisiens ; à Jérusalem on les considérait comme de dangereux hérétiques. Adorant le même Dieu que le reste des Juifs, lisant avec une égale vénération les mêmes Ecritures, voyant comme eux en Moïse leur législateur suprême et l'envoyé de Jéhovah,ils étaient cependant plus détestés que les païens. L'hérétique est toujours plus redouté que l'infidèle ; et, en religion, une nuance crée d'ordinaire une scission plus grave qu'une opposition tranchée.
La haine, profonde dès le premier jour, alla toujours en augmentant, envenimée par les moindres événements auxquels le préjugé et la légende donnaient des proportions formidables. Elle éclata pour la première fois quand les exilés revinrent, conduits par Zorobabel et Josué (16). Elle augmenta encore quand Esdras et Néhémie arrivèrent en Palestine (17). Rien ne devait plus l'arrêter. La tradition finit par enseigner qu'Esdras, Zorobabel et Josué avaient solennellement anathématisé et excommunié les Samaritains au nom de Jéhovah (18). Sous Alexandre le Grand, il se passa un fait très grave qui rompit définitivement les relations des deux peuples (19). Manassé, frère du grand prêtre Jaddua, avait épousé la fille du gouverneur de Samarie ; jaloux de son frère, avide de pouvoir, il obtint d'Alexandre la permission de bâtir sur le mont Garizim un temple rival de celui de Jérusalem (20). Il en fut le grand prêtre, y attira des sacrificateurs et des lévites, les laissa épouser des femmes étrangères et le scandale de ces unions illicites et de ce culte nouveau mit le comble à l'indignation des Judéens (21).

Ce mélange de judaïsme et de paganisme leur apparut comme une abomination. Les vieilles traditions de haine du royaume de Juda contre le royaume d'Israël se réveillèrent aussi vives qu'autrefois (22). Au premier siècle, les rapports des Juifs et des Samaritains étaient pires que jamais (23). Les Galiléens qui se hasardaient à traverser leur province pour se rendre à Jérusalem couraient de vrais dangers (24). Mais il ne leur était pas défendu de tenter l'aventure. « La terre samaritaine est pure, l'eau y est pure, les habitations pures et les chemins purs » dit un des Talmuds (25). On comprend cette parole: la Samarie faisait partie de la « Terre Sainte », on ne courait donc aucun risque de contracter une souillure en la traversant. Seulement il fallait se résigner d'avance à y être insulté par les habitants et on ne pouvait se permettre aucune relation avec eux. Les Juifs évitaient même de demander à manger aux Samaritains : « un morceau de pain d'un Samaritain, disait-on, est de la chair de porc (26). » Il est vrai que Jésus traversant un jour leur pays, les disciples vont acheter des vivres à Sichem (27). Mais Jésus ne traitait pas les Samaritains comme le faisaient ses compatriotes. Ceux-ci, du reste, furent quelquefois plus larges : Rabbi Jacob bar Acha disait : « La nourriture des Cuthéens est permise pourvu qu'il n'y soit mêlé ni vin ni vinaigre » (28), et ailleurs nous lisons encore ce passage : « les azymes des Cuthéens sont permis et avec eux on peut remplir ses devoirs à la Pâque (29). »
Cependant une telle tolérance ne devait guère être de mise au premier siècle. Le Pharisien de ce temps-là évitait de prononcer même le mot de Samaritain, c'était un vilain terme, une expression grossière. Il ne se la permettait que lorsqu'il voulait faire à son adversaire une mortelle injure ; appeler un homme : Samaritain ! était la dernière des insultes. Le Juif ne la disait qu'après avoir épuisé son vocabulaire de gros mots. Dans la parabole du Bon Samaritain, lorsque Jésus dit au Scribe: « Lequel des trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les mains des voleurs? » Le Scribe évite de répondre : c'est le Samaritain ; il emploie une périphrase : « c'est celui qui a exercé la miséricorde envers lui ». Il faut dire qu'un fait récent avait encore monté les esprits contre les Samaritains. Sous le procurateur Coponius, un des prédécesseurs de Pilate, quelques-uns d'entre eux se glissèrent dans le Temple au milieu de la nuit pendant les fêtes de Pâque; ils y répandirent des ossements et souillèrent le Lieu Saint. Le lendemain les prêtres ne purent y entrer pour officier (30). Du reste, la haine religieuse avait éteint dans leur coeur l'amour de la patrie. Ils furent favorables aux Séleucides et plus tard aux Romains. Le grand soulèvement de l'an 66 les laissa complètement indifférents. Ils y gagnèrent de ne pas être dispersés ou détruits comme les Juifs et, après l'effroyable catastrophe de l'an 70, ils continuèrent d'habiter la Samarie, et, fait étrange, ils y ont vécu jusqu'à nos jours.
Ce petit peuple existe encore ; il a survécu plus de dix-huit cents ans aux terribles bouleversements dont la Palestine a été le constant théâtre. Les Samaritains montrent au voyageur qui les visite un vieux manuscrit du Pentateuque qu'ils conservent avec soin, et ils n'ont nullement perdu leurs coutumes religieuses, car ils possèdent sur le mont Garizim un petit édifice, un temple, où ils célèbrent la Pâque, en immolant l'agneau pascal, ainsi que la Pentecôte, les Tabernacles et la fête des Expiations. Tout cela sera bientôt fini; ils étaient encore 150 il y a trente ans ; il y en a une centaine aujourd'hui. Leur nombre décline rapidement. Le XXe siècle verra sans doute mourir le dernier des Samaritains.

Nous venons de caractériser les habitants des trois plus importantes provinces de la Palestine, la Judée, la Galilée et la Samarie. Nous avons constaté chez les Galiléens et surtout chez les Samaritains une très forte proportion de païens. Essayons, de préciser cette influence de l'élément étranger et, en particulier, de l'élément grec dans la population.

La langue grecque, nous le montrerons plus loin, était parlée dans certains milieux. On l'avait subie, tout en la détestant; il l'avait bien fallu. Or, en acceptant la langue d'un peuple, on accepte plus ou moins ses idées. La connaissance d'une langue entraîne presque forcément celle des notions philosophiques et religieuses du peuple qui la parle. Le fait s'était produit d'autant plus facilement pour la Palestine, qu'elle était entourée d'un véritable cercle de villes grecques. La Décapole, en particulier, était grecque. Les bons Juifs gémissaient d'un si déplorable état de choses. Les Macchabées ne s'étaient révoltés que pour détruire l'influence hellénique et les Pharisiens, au premier siècle, continuaient la lutte avec courage, mais la force des événements l'emportait. Aristobule I avait été l'ami des Grecs; Hérode le Grand le fut davantage encore. Il profita de ce que la Samarie était fort peu attachée au Judaïsme pour changer le nom de sa capitale en celui de Sébaste, pour y faire frapper des monnaies grecques et y faire bâtir un temple à Auguste (31). Les dieux païens étaient donc adorés en Samarie. Ils l'étaient aussi à Tibériade, capitale de la Galilée; nous savons quels cultes étaient célébrés à Gaza, à Askalon, à Césarée; on y adorait à la fois des divinités locales et les grands dieux de la Grèce (32). Entre ces villes, qui faisaient partie de la Palestine, et celles qui étaient au delà des frontières, il n'y avait, au point de vue religieux, qu'une différence : la présence dans celles-là du parti pharisien toujours remuant et dominateur, parvenant parfois à obtenir la majorité et à faire la loi. Sauf ce détail, le paganisme était aussi florissant dans certaines parties de la Palestine qu'il pouvait l'être dans le reste de la Syrie et dans toute l'Asie Mineure. On comprend alors l'inquiétude du parti pharisien, la crainte qu'il éprouvait de voir le paganisme s'étendre et on se rend mieux compte de la persistance et de l'acharnement de la haine qu'il nourrissait contre les païens.

Cette haine était profonde de part et d'autre. Le Pharisien était le type du Juif hostile, raide, intransigeant. Il voulait faire de son peuple une nation séparée, distincte de toutes les autres. Il la sentait perdue si elle pactisait avec le paganisme. En effet, elle était trop petite pour ne pas être purement et simplement anéantie dans l'immense empire. Le seul moyen de la préserver était de lui conserver son existence à part. Il avait fallu accepter le gouvernement romain, se soumettre aux mille exigences du vainqueur, mais celui-ci n'avait pas touché au culte et l'espoir du Pharisien était là. Il cherchait à fonder la perpétuité du culte de la synagogue, et, par là, à assurer la perpétuité de sa religion et même de sa nationalité. Il faut avouer qu'il y a admirablement réussi, puisque le Judaïsme subsiste encore
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Jésus le Galiléen et nos racines grecs. Empty béthléem en Galilée et non pas en Judée...( pour le moins original! )

Message par Monsieur Soucolline Lun 26 Déc 2011 - 17:02



Ce débat est toujours en cours chez les historiens. Du fait, surtout des mentions contradictoires dans les Quatre évangiles. Ceux-ci ont été écrit entre 64 et 135, dans des contextes différents, et pour défendre une expression de la foi de leurs communautés différente. Dans ces conditions, on peut se demander si Jésus est bien né à Bethléem, la cité du Roi David ?

1. Jésus est-il bien né à Bethléem ?

La question mérite d'être posé tant les évangiles sont contradictoires sur le lieu d'origine de Jésus.

a) Une tradition ancienne

C'est les évangélistes Luc et Matthieu, entre 80 et 90, qui situe la naissance de Jésus à Bethléem. L'ancienneté de la tradition est attestée par Justin le Martyr, dans son Dialogue avec Tryphon (155-161), qui relate que le lieu de naissance de Jésus était une grotte, en dehors de la ville. Origène, en 247, nous signale que la population considérait une grotte comme le lieu de naissance de Jésus. Peut-être la même que celle de l'apologiste Justin. D'après Jérôme de Stridon (Epistola, 58, 3), qui vécut à Bethléem à la fin du IVe siècle, la grotte de Bethléem aurait été un lieu de culte déjà à l'époque de l'empereur Hadrien (117-138), qui l'aurait transformé en lieu de culte à Adonis, un dieu phénicien de la fertilité, après la fin de la deuxième Guerre Juive, en 135. Le but en était d'empêcher tout nouveau soulèvement, en éliminant toute forme de messianisme, même modéré de Judée, tel la vénération du Messie Jésus par les communautés judéo-chrétiennes.

Toutefois, dans les récits des évangélistes Luc et Matthieu, il y a des contradictions flagrantes.

b) Des contradictions ?

Dans le chapitre 1 de Matthieu, Jésus est né à Bethléem, car c'est le lieu de résidence habituel du couple, comme le montre le verset 11 : " dans le logis ". Dans le chapitre 2 de Luc, le couple habite Nazareth et ne vient dans la ville de Bethléem que suite au recensement de Quirinius. Deux faits inconciliables. Ainsi, la fin des récits de l'enfance de Matthieu, fait aller opportunément Joseph à Nazareth pour y réaliser une prophétie biblique inconnue. On peut faire valoir le même argument pour le recensement de Quirinius. Le fait de se faire enregistrer sur la terre de ses ancêtres n'était pas une pratique de l'administration fiscale romaine, et Marie n'aurait pas été obligée d'accompagner Joseph, qui était le seul membre imposable du couple. Le seul élément qui soit en commun dans les deux récits est la naissance en Bethléem de Juda.

c) Une origine galiléenne

Cependant, cette naissance à Bethléem ne semble pas aller de soit dans l'évangile de Jean ( 7, 42), où la foule se pose la question des origines de Jésus : " Est-ce de la Galilée que le Christ doit venir ? L'Écriture n'a-t-elle pas dit que c'est de la descendance de David et de Bethléem, le village où était David, que doit venir le Christ ? ". Pour ses contemporains, Jésus était originaire de Galilée, et non de Judée. Ce fait semble confirmé par les recherches archéologiques menées par l'archéologue israélien Aviram Oshri, qui démontre que le site de Bethléem semble inoccupée lors de la naissance de Jésus.

2. Des candidates galiléennes ?

Jésus serait alors né en Galilée. Deux hypothèses sont alors possible dans le contexte galiléen :

b) Deux hypothèses possibles : Bethléem de Galilée et Nazareth

1. - Le même archéologue israélien, Aviram Oshri a découvert un village homonyme à celui de Bethléem de Juda, alors inoccupée, en Galilée, à à peine 6 kilomètres de Nazareth. Deux campagnes de fouilles y ont révélées des traces de populations contemporaine de Jésus, et au VIème siècle, les signes d'une importante communauté chrétienne sur ce site. La présence d'un important centre de pèlerinage, constituée d'une basilique byzantin, d'un monastère et d'une hôtellerie à cette même période, serait le signe d'une vénération particulière dont le site était l'objet. cette découverte confirmerait l'hypothèse de l'existence d'une Bethléem de Zéboulôn ( Josué 19, 10, 15), où serait mort le juge Ibtsân (Juges 12, 10), déjà évoqué dans le Jésus de Charles Guignebert, en 1933. Cette localisation d'un Bethléem, située en Galilée, serait plus prudente pour une femme sur le point d'accoucher, comme le signale le récit de Luc (2, 6) : " Or il advint, comme ils étaient là, que les jours furent accomplis où elle devait enfanter. "
2. - Le village de Nazareth. Les allusions au fait que Jésus en était originaire parsèment les évangiles synoptiques et celui de Jean :
" Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. " (Luc 1, 26-27)
" Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth,... " (Luc 2, 4)
" ... ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. " (Luc 2, 39)
" Philippe rencontre Nathanaèl et lui dit : " Celui dont Moïse a écrit dans la Loi, ainsi que les prophètes, nous l'avons trouvé : Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth. " Nathanaël lui dit : " De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ? " (Jean 1, 45-46)
" Il vint à Nazara où il avait été élevé,... " (Luc 4, 16)
" Étant sorti de là, il se rend dans sa patrie,... " Et ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? " ... " Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie, dans sa parenté et dans sa maison. " (Marc 6, 1, 3,4).
" Quand il entra dans Jérusalem, toute la ville fut agitée. " Qui est-ce ? " disait-on, et les foules disaient : " C'est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. " ( Matthieu 21, 10-11)

b) Nazareth, une invitation à la prudence

Pourtant, il faut rester prudent, car contrairement à Bethléem, Nazareth est inconnu des sources juives de l'époque. Flavius Josèphe nomme ainsi 45 villes de Galilée, mais pas Nazareth. De même le Talmud, qui évoque 63 villes de Galilée, n'en fait pas mention. Il en est de même pour les géographes païens. Origène, lui-même, n'a pas réussi à retrouver le site de Nazareth. Ce qui lui a fait penser que Nazara était une allégorie.
Nazareth pourrait alors être dû aux deux termes désignant Jésus dans les évangiles et les Actes des Apôtres, " Nazôréen " et " Nazarénien ". Selon les spécialistes, le terme de Nazôréen, désignait une secte baptiste que l'on retrouve dans les années 50 en Syrie ( Pline l'Ancien). Jésus en aurait été un des représentant, de même que Jean le Baptiste. Selon les écrits Mandéens, celui-ci est désigné en temps que chef des nazôréens. Cette secte pratiquait un ascétisme particulier, le naziréat et Nazara pourrait donc désigner la communauté où Jésus aurait été instruit. Le terme Nazarénien serait un terme plus générique pour désigner la ville de Nazara, comme celui de Géraséniens dans l'évangile de Marc (5, 1) si l'on se réfère au texte grec de cet évangile. Mais la référence de Pline au terme "nazirénien " nous invite à la prudence, car le terme nazir, désignant ceux qui faisait le voeux de naziréat, aurait les deux occurences "naziréen" et " nazérénien ". D'autres étymologies sont aussi possibles, celui de branche, " netzer " un terme associé à la maison de David par le Prophète Isaïe (Isaïe 11, 1), ou sinon au mot " ntsyry ", signifiant " sauver " ou " restaurer Israël " dans Isaïe 49,6.

c) Nazareth, lieu d'origine probable

L'archéologue britanique Michael Grant( 1914-2004) préfèrait conclure l'inverse : " Son lieu de naissance le plus probable est Nazareth, en Galilée, ou éventuellement une autre petite ville de la région. " Des faits plaident en faveur de cette localisation à Nazareth :
1. - Comme nous l'avons déjà évoqué plus haut, les allusions à Nazareth sont nombreuses tout au long de sa vie d'adulte au sein des quatre évangiles pour attester de la force de cette tradition ;
2. - Nazareth n'est identifiée par aucune prophétie biblique, à part celle contestable de Matthieu 2, 23 : " Il sera appelé Nazôréen ", que l'on retrouve que dans cet évangile;
3. - Le professeur honoraire de Genève, François Bovon, dans son livre L'évangile selon Luc (1, 1-9, 50), paru en 1991, signale que le récit de l'annonciation à Marie en Luc 1, 26-28 peut s'enchaîner sans interruption sur celui de la circoncision en Luc 2, 21. Ce qui faisait naître dans la tradition primitive judéo-chrétienne Jésus à Nazareth.
4. - Conon, jardinier à Magydus en Pamphylie, dans ses Actes de martyr sous l'empereur Decius, nous apprend que des membres de la parenté de Jésus demeurait encore à Nazareth au milieu du IIIème siècle : “Je suis de la ville de Nazareh en Galilée; je suis de la famille du Christ dont j'ai hérité du culte par mes ancêtres“ (Martyr de Conon, 4, 2);
5. - En 1962, l'archéologue israélien Avi Jonah, a retrouvé lors des fouilles de la ville de Césarée Maritime, une plaque gravée en hébreu du IIIème, présentant une liste de villes refuges des familles rabbiniques pendant la Deuxième Guerre Juive. La ville de Nazareth y figurait, prouvant ainsi son existence en 135.
6. - Enfin, le site de Nazareth, selon les recherches archéologiques, fut réoccupé à partir du IIème siècle avant Jésus-Christ. C'était un simple village agricole, qui ne devait pas avoir plus de 200 habitants, dont le nom, venu de l'étymologie nsr, aurait signifié garder, cacher. On comprend dès lors qu'il n'ait intéressé ni les historiens ni les géographes de l'Antiquité et la remarque de Nathanaël en Jean 1, 46.

Ainsi, pour la plupart des historiens actuels, Jésus serait donc né en Galilée, probablement à Nazareth. En effet, Il faut rester prudent au sujet de l'hypothèse de Bethléem en Galilée, car rien ne nous dit que le village n'ait pas profité lui -même de l'homonymie avec Bethléem de Juda.
Au Ier siècle, '' être né à Bethléem ", en référence à la '' descendance de David, pourrait également avoir signifier dans le contexte juif que l'on était susceptible de devenir le ''roi des Juifs ", le Messie. Les communautés ayant écrit les évangiles de Luc et de Matthieu, éloignées de ce contexte palestinien, aurait pris le terme dans un sens littéral et aurait voulu démontrer que Jésus était né à Bethléem de Juda, la " ville de David " ( Luc 2, 4), sans doute en référence au verset 11 du chapitre 5 du livre de Michée : " Et toi Bethléem , Éphrata, le moindre des clans de Juda, c'est de toi que me naîtra celui qui doit régner sur Israël; ses origines remontent au temps jadis, aux jours antiques ", ainsi que le démontre le chapitre 2 de l'évangile de Matthieu aux versets 5 et 6. Cette référence à Michée semble toutefois avoir été minoritaire au sein du Judaïsme du Ier siècle, car des hommes pieux ont reçu la dénomination de " fils de David ", tel le rabbi pharisien Hillel, bien que ce dernier fut originaire de la Diaspora juive de Babylonie.


( j' ai trouvé ce second texte qui est à lire avec beaucoup de prudence, n' étant pas historien je n' ai pas les outils d' études suffisants pour me permettre une interprétation quelconque.) Mr Soucolline

ps : nous devons nous référer aux saintes écritures.La bible est l' oeuvre du Saint-Esprit!


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Jésus le Galiléen et nos racines grecs. Empty Re: Jésus le Galiléen et nos racines grecs.

Message par Monsieur Soucolline Lun 26 Déc 2011 - 17:11

La Galilée au temps de Jésus



Au temps de Jésus, la Galilée, région du nord d'Israël, est souvent méprisée des habitants de Jérusalem.



Mais il faut se rappeler que la ville de Safed (Galilée) est le lieu où résidaient les Rabbis du Nord, en particulier ceux venant de Babylonie comme Hillel puis Gamaliel. La première terre hébraïque en venant de Damas et de Mésopotamie avait reçu le surnom de "Galilée des nations" à cause de son lien avec la Diaspora. On se destinait souvent dans cette province frontière au commerce international d'où les noms ou surnoms grecs donnés à des enfants hébreux : Jean-Marcus, Philippe, Andreos...



Pour le peuple élu, fier de vivre en Judée, la Galilée n'est qu'en bordure de la terre promise, au nord, en cette province que déjà Isaïe le prophète décrivait comme un "carrefour des nations" (Isaïe, 8, 23b).



Montagneuse et verdoyante, baignée par le Jourdain et bordée par le lac de Tibériade, sa population à l'époque du Christ était faite de pécheurs, d'éleveurs de troupeaux, de vignerons et autres cultivateurs d'oliviers, de fruits, de céréales...



Une région plus calme que la capitale, soumise comme aussi les autres provinces palestiniennes de l'époque, telles la Judée, la Samarie, l'Idumée à la domination de Rome.



C'est le tétrarque Hérode Antipas (celui-là même qui fera emprisonner puis décapiter Jean le Baptiste) qui administre la Galilée à l'époque de Jésus et avant le début de la vie publique du Christ, nous n'avons pas d'élément pour juger si des révoltes vinrent troubler son administration de la province. En tout cas la révolte de Judas le Galiléen reprendra lors de la révolte de 68, mais sera plus rapidement apaisée qu'à Jérusalem, en particulier grâce à la sagesse de son gouverneur, le jeune Josèphe (l'auteur des mémoires sur la "guerre des Judéens" (et non des Hébreux).



Nazareth "retraite de princes déchus"...?


La tentative de réunir le royaume du Nord, historiquement attaché à la forteresse royale de Mugido plus qu'à la ville de Samarie, ne réussit pas lors des luttes entre les sectes impies de Seleucus et le pouvoir passa aux Maccabées, hors de la lignée royale de David qu'avaient pourtant tenté de réunifier autour de la dynastie du Nord les aïeux de la Sainte Famille.



C'est à la suite de cet échec politique que les descendants de David (branche du Nord, dont les ancêtres de saint Joseph), se retirèrent dans la région de Nazareth. Ainsi l'humble bourgade de Galilée (mais néanmoins retraite princière) était-elle considérée comme aussi peu capable de donner naissance à un prince apte à restaurer la dynastie davidique que la retraite du Coeur volant, à côté de Louveciennes (famille des Orléans), à donner naissance à un prince héritier de la Couronne de France!

D'où la réflexion de Nathanaël qui ne met pas en doute la légitimité de Jésus mais sa capacité à relever la dynastie royale :


"De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon?" (Jn 1, 46)


C'est pourtant bien là que va commencer directement l'histoire du Salut du monde, par l'incarnation du Fils de Dieu lui-même, dans le sein d'une jeune vierge, Mariam -nom qui signifie "la princesse"-, de la dynastie royale réunifiée en Galilée, dans sa retraite de Nazareth.



Or par cette Incarnation de Son Verbe, Dieu pourra sceller bientôt, à l'heure de la Croix, une Nouvelle Alliance entre Lui et les hommes...



Quant à toutes ces modestes bourgades galiléennes, Cana, Capharnaum, Magdala, Naïm, ne sont-elles pas devenues, à l'instar de Nazareth, célèbres dans l'univers entier parce que leur nom est inscrit pour toujours dans le grand Livre de l'Evangile qui rapporte la vie du Christ parmi les hommes ?



C'est bien en effet là, en Galilée, qu'eut lieu l'Incarnation de Jésus, que se déroula la majeure partie de son enfance et de son adolescence, puis que débuta, à Cana, par un repas de noces où Il accomplit son premier miracle en changeant l'eau en vin pour annoncer la Nouvelle Alliance, la vie publique du Sauveur du monde !


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Message par Monsieur Soucolline Lun 26 Déc 2011 - 17:13

Pourquoi avoir choisi l'humble Galilée?



Le Sinaï (mont situé dans le désert du Néguev où pérégrina 40 ans le peuple élu avant d'entrer en terre de Canaan), comme le faisaient déjà remarquer certains auteurs du judaïsme antique, est situé en dehors de la Terre promise de Palestine.



Bien qu’il ne s’élève pas en Terre sainte, Dieu choisit cette montagne pour offrir à Israël son don le plus grand, qui est la Torah, donnée à Moïse. Par contre le Carmel près de Haïfa est la montagne prophétique du prophète du Nord, Elie.



Pour quelle raison Dieu a-t-il employé une telle stratégie ?

Parce que le Seigneur destinait sa Loi non seulement à Israël, mais aussi à tous les autres peuples, par l’intermédiaire d’Israël.



De même Nazareth, retraite proche du Carmel, sera le lieu qui gardera loin des troubles de la capitale la vie cachée de la Sainte Famille.

La Galilée, terre ouverte aux étrangers


La Galilée est la terre ouverte aux étrangers (Is 8, 23 dans la Septante et Mt 4, 15), car à la frontière des routes de la mer (vers Tyr et Sydon d'où l'on va vite par la mer à Antioche, la capitale régionale romaine) et de la terre (vers Damas et les monts du Nord et du Centre de la Mésopotamie).



On observe en effet, que dans la géographie des Evangiles, la Galilée devient synonyme d’universalité :


- Jésus, nouveau Moïse, y prononce son discours inaugural des Béatitudes (Mt 5s);

- Il y opère le premier miracle, (à Cana) prototype de tous les signes (Jn 2,1-12).

- Il y apparaît entre Moïse et Elie sur la montagne de la Transfiguration d'abord aux trois apôtres en annonçant sa passion-Résurrection, puis aux 500 après la Résurrection.

- Il y ordonne aux Apôtres au milieu des 500, de prêcher l’Evangile à toutes les nations (Mt 28,16-20).
Et c’est à Nazareth en Galilée (terre de nations diverses) que le Verbe s’est fait chair...



(in "Myriam, fille de Sion", Médiaspaul 1999)

http://www.mariedenazareth.com/106.0.html?L=0
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