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Livre des Visions et des Instructions, B.Angèle Foligno

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:28

Livre des Visions et des Instructions
Bienheureuse Angèle de Foligno
(1245-1309)
mystique catholique


LE LIVRE DES VISIONS ET DES INSTRUCTIONS DE LA BIENHEUREUSE ANGÈLE DE FOLIGNO.
TRADUIT PAR ERNEST HELLO

Moi, dit Angèle de Foligno, entrant dans la voie de la pénitence, je fis dix-huit pas avant de connaître l’imperfection de la vie.

PREMIER PAS
ANGÈLE PREND CONNAISSANCE DE SES PÉCHÉS

Je regardai pour la première fois mes péchés, j’en acquis la connaissance ; mon âme entra en crainte ; elle trembla à cause de sa damnation, et je pleurai, je pleurai beaucoup.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:28

DEUXIÈME PAS
LA CONFESSION

Puis je rougis pour la première fois, et telle fut ma honte, que je reculais devant l’aveu. Je ne me confessai pas, je n’osais pas avouer, et (37) j’allai à la sainte table, et ce fut avec mes péchés que je reçus le corps de Jésus-Christ. C’est pourquoi ni jour ni nuit ma conscience ne cessait de gronder. Je priai saint François de me faire trouver le confesseur qu’il me fallait, quelqu’un qui pût comprendre et à qui je pusse parler. La même nuit, le vieillard m’apparut. « Ma soeur, dit-il, si tu m’avais appelé plus tôt, je t’aurais exaucée plus tôt. Ce que tu demandes est fait. »

Le matin, je trouvai dans l’église de Saint Félicien un frère qui prêchait.

Après le sermon, je résolus de me confesser à lui. Je me confessai pleinement ; je reçus l’absolution.. Je ne sentis pas d’amour; l’amertume seulement, la honte et la douleur.

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:39

TROISIÈME PAS
LA SATISFACTION

Je persévérai dans la pénitence qui me fut imposée ; j’essayai de satisfaire la justice, vide de consolation, pleine de douleur. (38)

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:39

QUATRIÈME PAS
CONSIDÉRATION DE LA MISÉRICORDE

Je jetai un premier regard sur la divine miséricorde ; je fis connaissance avec celle qui m’avait retirée de l’enfer, avec celle qui m’avait fait la grâce que je raconte. Je reçus sa première illumination ; la douleur et les pleurs redoublèrent. Je me livrai à une pénitence sévère ; mais je ne veux pas dire laquelle.

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:40

CINQUIÈME PAS
CONNAISSANCE PROFONDE D’ELLE-MÊME

Ainsi éclairée, je n’aperçus en moi que des défauts, je vis avec une certitude pleine que j’avais mérité l’enfer ; je gémissais dans l’amertume, et je prononçai ma condamnation.
Comprenez que tous ces pas ne se suivirent pas sans intervalle. Ayez donc pitié .d’une pauvre âme, qui se meut si lourdement, qui traîne vers Dieu son grand poids, sa grande lourdeur, et qui a fait à peine un petit mouvement. Je me souviens qu’à chaque pas je m’arrêtais pour (39) pleurer, et je ne recevais pas d’autre consolation que celle-ci, le pouvoir de pleurer; c’était la seule, celle-là était amère.

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:42

SIXIÈME PAS
ELLE SE RECONNAIT COUPABLE ENVERS TOUTES LES CRÉATURES

Une illumination me donna la vue de mes péchés dans la profondeur. Ici je compris qu’en offensant le Créateur, j’avais offensé toutes les créatures, qui toutes étaient faites pour moi. Tous mes péchés me revenaient profondément à la mémoire, et dans la confession que je faisais à Dieu, je les pesais très profondément. Par la sainte Vierge et par tous les saints j’invoquais la miséricorde de Dieu, et me sentant morte, je demandais à genoux la vie. Et je suppliais toutes les créatures que je sentais avoir offensées, de ne pas prendre la parole pour m’accuser devant Dieu. Tout à coup je crus sentir sur moi la pitié de toutes les créatures, et la pitié de tous les saints. Et je reçus alors un don : c’était un grand feu d’amour, et la puissance de prier comme jamais je n’avais prié. (40)

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:43

SEPTIÈME PAS
VUE DE LA CROIX

Ici je reçus la grâce spéciale du regard sur la croix sur laquelle je contemplais avec l’oeil du coeur et celui du corps, Jésus-Christ mort pour nous. Mais cette vision était insipide, quoique très douloureuse.

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:43

HUITIÈME PAS
CONNAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST

Je reçus, avec le regard sur la croix, une plus profonde connaissance de la façon dont Jésus-Christ était mort pour nos péchés. J’eus de mes propres péchés un sentiment très cruel, et je m’aperçus que l’auteur du crucifiement c’était moi. Mais l’immensité du bienfait de la croix, je ne m’en doutais pas encore. Mon salut, ma conversion, sa mort, je ne pénétrais pas dans le comment de ces choses. La profondeur de l’intelligence me fut donnée plus tard. Dans le regard que je raconte il n’y avait que du feu, feu d’amour et de regret, feu tel, que, debout au pied de la (41) croix, je me dépouillai de toutes choses par la volonté et m’offris tout entière, et avec tremblement, je fis voeu de chasteté, et accusant mes membres, l’un après l’autre, je promis de les garder sans tache désormais. Et je priais qu’il me gardât fidèle à cette chasteté: d’une part je tremblais de faire cette promesse ; de l’autre le feu me l’arrachait, et il me fut impossible de résister.

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:43

NEUVIÈME PAS
LA VOIE DE LA CROIX

Ici le désir me fut donné de connaître la voie de la croix, afin de savoir me tenir debout à ses pieds, et trouver le refuge, l’universel refuge des pécheurs. La lumière vint, et voici comment me fut montrée la voie. Si tu veux aller à la croix, me dit l’Esprit, dépouille-toi de toutes choses, car il faut être légère et libre. Il fallut pardonner toute offense, me dépouiller de -toute chose terrestre, hommes ou femmes, amis, parents et toute créature ; et de la possession de moi, et enfin de moi-même, et donner mon coeur à Jésus-Christ, de qui je tenais tout bien, et marcher par la voie épineuse, la voie de la tribulation. Je me défis pour la première fois de mes meilleurs (42) vêtements et des aliments les plus délicats, et des coiffures les plus recherchées. Je sentis beau coup de peine, beaucoup de honte, peu d’amour divin. J’étais encore avec mon mari, c’est pour quoi toute injure qui m’était dite ou faite avait un goût amer. Cependant je la portais comme je pouvais. Ce fut alors que Dieu voulut m’enlever ma mère, qui m’était, pour aller à lui, d’un grand empêchement. Mon mari et mes fils moururent aussi en peu de temps. Et parce que étant entrée dans la route, j’avais prié Dieu qu’il me débarrassât d’eux tous, leur mort me fui une grande consolation (Il est bien entendu que ces sentiments exceptionnels tiennent, la voie exceptionnelle par où était conduite Angèle de Foligno Les dernières lignes, du reste, ne laissent aucun doute à cet égard). Ce n’était pas que je fusse exempte de compassion ; mais je pensais qu’après cette grâce, mon coeur et ma volonté seraient toujours dans le coeur de Dieu, le coeur et la volonté de Dieu toujours dans mon cœur.

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:43

DIXIÈME PAS
LARMES

Je demandai à Dieu la chose la plus agréable ses yeux. Alors, dans sa pitié, il m’apparut (43) plusieurs fois dans le sommeil, ou dans la veille, crucifié. « Regarde, disait-il, regarde vers mes plaies. » Et par un procédé étonnant il me montrait comment il avait tout souffert pour moi. Ceci se renouvela plusieurs fois. Il me montrait chaque souffrance l’une après l’autre, en détail, et me disait : « Que peux-tu faire pour moi qui me récompense? » Il m’apparaît plusieurs fois dans le jour. Les visions du jour étaient plus apaisées que celles de la nuit ; toutes avaient l’aspect de la plus horrible douleur. Il me montrait les tortures de, sa tête, les poils de sourcils, les poils de barbe arrachés ! Il comptait les coups de la flagellation, me montrait en détail à quelle place chacun d’eux avait porté, et me disait : « C’est pour toi, pour toi, pour toi. »Alors tous mes péchés m’étant présentés à la mémoire, je compris que l’auteur de la flagellation, c’était moi. Je compris quelle devait être ma douleur. Je sentis celle que jamais je n’avais sentie. Il continuait toujours, étalant sa Passion devant moi, et disant : « Que peux-tu faire qui me récompense? » Je pleurai, je pleurai, je pleurai, je sanglotai à ce point que je vis mes larmes brûler ma chair ; quand je vis que je brûlais, j’allai chercher de l’eau froide. (44)

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:44

0NZIÈME PAS
PÉNITENCE

Je me portai vers une pénitence trop rude pour que je la dise ; et je m’efforçai de la pratiquer. Mais comme elle était incompatible avec les choses du siècle, je résolus de tout quitter pour suivre l’inspiration divine qui me poussait vers la croix. Ce projet fut une grâce étonnante, et voici comment elle me fut donnée. Le désir de la pauvreté me vint, et je craignis de mourir avant d’avoir été pauvre : d’un autre côté, j’étais combattue de mille tentations, j’étais jeune, la mendicité était entourée de périls et de hontes. Il me faudra, disais-je, mourir de faim, mourir de froid et mourir nue personne au monde ne m’approuvera. Enfin Dieu eut pitié, et la lumière se fit dans mon coeur, et l’illumination fut si puissante, que jamais elle ne s’éteindra ; je résolus de persévérer dans mon dessein, dussé-je mourir de faim, de froid, de honte. Je résolus d’aller en avant, eussé-je la certitude de tous les maux possibles. Je sentis qu’au milieu d’eux je mourrais pour Dieu, et je me décidai résolument. (45)

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:44

DOUZIÈME PAS
LA PASSION

Je priai la mère du Christ et son évangéliste saint Jean, par la douleur qu’ils ont supportée, de m’obtenir un signe qui gravât pour l’éternité dans ma mémoire la Passion de Jésus-Christ.

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:44

TREIZIÈME PAS
LE COEUR

Au milieu du désir je fus saisie par un songe où le Coeur du Christ me fut montré, et j’entendis ces paroles : « Voici le lieu sans mensonge, le lieu où tout est vérité. » Il me sembla que cela se rapportait aux paroles d’un certain prédicateur dont je m’étais beaucoup moquée.

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:45

QUATORZIÈME PAS
AGRANDISSEMENT DE LA PÉNITENCE

Comme j’étais debout dans la prière, le Christ se montra à moi et me donna de lui une connaissance plus profonde. Je ne dormais pas. (46)

Il m’appela et me dit de poser mes lèvres sur la plaie de son côté. Il me sembla que j’appuyais mes lèvres, et que je buvais du sang, et dans ce sang encore chaud je compris que j’étais lavée. Je sentis pour la première fois une grande consolation, mêlée à une grande tristesse, car j’avais la Passion sous les yeux. Et je priai le Seigneur de répandre mon sang pour lui comme il avait répandu le sien pour moi. Je désirais pour chacun de mes membres une passion et une mort plus terrible et plus honteuse que la sienne. Je réfléchissais, cherchant quelqu’un qui voulût bien me tuer ; je voulais seulement mourir pour la foi, pour son amour, et puisqu’il était mort sur une croix, je demandais à mourir ailleurs, et par un plus vil instrument. Je me sentais indigne de la mort des martyrs ; j’en voulais une plus vile et plus cruelle. Mais je ne pouvais en imaginer une assez honteuse pour me satisfaire, ni assez différente de la mort des saints, auxquels je me trouvais indigne de ressembler. (47)

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:45

QUINZIÈME PAS
MARIE ET JEAN

Je fixai mon désir sur la Vierge et saint Jean; ils habitaient dans ma mémoire, et je les suppliais par la douleur qu’ils reçurent au jour de la Passion de m’obtenir les douleurs de Jésus-Christ, ou au moins celles qui leur furent données, à eux. Ils m’acquirent et m’obtinrent cette faveur, et saint Jean m’en combla tellement un jour, que ce jour-là compte parmi les plus terribles de ma vie. J’entrevis, dans un moment de lumière, que la compassion de saint Jean en face de Jésus et de Marie fit de lui plus qu’un martyr. De là un nouveau désir de me dépouiller de tout avec une pleine volonté. Le démon s’y opposa ; les hommes aussi, tous ceux de qui je prenais conseil, sans excepter les Frères Mineurs ; mais tous les biens, ni tous les maux du monde réunis n’auraient pu m’empêcher de donner ma fortune aux pauvres, ou du moins de la planter là, si on m’eût ôté les moyens de m’en débarrasser autrement. Je sentis que je ne pouvais rien réserver sans offenser Celui de qui venait l’illumination. Cependant je restais encore dans l’amertume, ne sachant si Dieu (48) agréait mes sacrifices ; mais je pleurais, je criais et je disais « Seigneur, si je suis damnée, je n’en veux pas moins faire pénitence, et me dépouiller et vous servir. » Je restais dans l’amertume du repentir, vide de douceur divine. Voici comment je fus changée.

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:45

SEIZIÈME PAS
L’ORAISON DOMINICALE

Entrée dans une église, je demandai à Dieu une grâce quelconque. Je priai : je disais le Pater; tout à coup Dieu écrivit de sa main le Pater dans mon coeur avec une telle accentuation de sa bonté et de mon indignité, que la parole me manque pour en dire un seul mot. Chacune des paroles du Pater se dilatait dans mon coeur ; je les disais l’une après l’autre avec une grande lenteur et contrition profonde, et malgré les larmes que m’arrachait une connaissance plus vive de mes fautes et de mon indignité, je commençai à goûter quelque chose de la douceur divine. La bonté divine se fit sentir à moi dans le Pater mieux que nulle part ailleurs, et cette impression dure au moment où je parle. Cependant, comme le Pater me (49) rêvélait en même temps mes crimes, mon indignité je n’osais lever les yeux ni vers le ciel, ni vers le crucifix, ni vers rien ; mais je suppliai la Vierge de demander grâce pour moi, et l’amer turne persistait.

O pécheurs ! avec quelle lourdeur l’âme par pour la pénitence ! Que ces chaînes sont pesantes ! Que de mauvais conseillers ! Que d’empêchements ! Le monde, la chair et le démon.

Et à chacun de ces pas, j’étais retardée un certain temps avant de me traîner un pas plu loin tantôt l’arrêt était plus long, tantôt il étai moindre.

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:45

DIX-SEPTIÈME PAS
L’ESPÉRANCE

Il me fut ensuite montré que la Vierge bien heureuse m’avait acquis un privilège par lequel une autre foi me fut donnée que la foi qui est donnée aux hommes. Alors mon ancienne foi me parut morte, et mes anciennes larmes m’apparurent comme de petites choses. Une compassion me fut donnée sur Jésus et sur Marie plus efficace qu’auparavant, et tout ce que je faisais de plus grand m’apparut comme petit, et je (50) conçus le désir d’une pénitence plus énorme. Mon coeur fut enfermé dans. la Passion du Christ, et l’espérance me fut donnée de mon salut par cette Passion. Je reçus pour la première fois la consolation par la voie des songes. Mes songes étaient beaux, et la consolation m’était donnée en eux. La douceur de Dieu me pénétra pour la première fois au dedans dans le coeur, au dehors dans le corps. Èveillée ou endormie, je la sentais continuellement. Mais comme je n’avais pas encore la certitude, l’amertume se mêlait à ma joie ; mon coeur n’était pas en repos, il me fallait autre chose.

Voici un de ces songes, choisi entre beaucoup d’autres. Je m’étais enfermée pendant le carême dans une retraite profonde, j’aimais, je méditais, j’étais arrêtée sur une parole de l’Evangile, parole de miséricorde et d’amour : il y avait un livre à côté de moi, c’était le Missel : j’eus soif de voir écrite la parole qui me tenait fixée. Je m’arrêtai, je me contins, craignant d’agir par amour-propre ; je résistai à la soif excessive, et mes mains n’ouvrirent pas le livre. Je m’endormis dans le désir. Je fus conduite dans le lieu de la vision : et il me fut dit que l’intelligence de l’Ecriture contient de telles délices, que l’homme qui la posséderait oublierait le monde. « En veux-tu la preuve? me dit mon guide. — Oui, (51) oui », répondis-je. Et j’avais soif, j’avais soif. La preuve me fut donnée : je compris, j’oubliai le monde. Mon guide reprit : « Il n’oublierait pas seulement le monde, celui qui goûterait la délectation inouïe de l’intelligence évangélique, il s’oublierait lui-même. » Il parla, et j’éprouvai. Je compris, je sentis, et je demandai à ne plus sortir de là jamais. « Il n’est pas encore temps », dit-il, et il me conduisit. J’ouvris les yeux ; je sentais à la fois la joie immense de la vision donnée, la douleur immense de la vision perdue. Je garde encore aujourd’hui la délectation du 1souvenir. Alors la certitude me vint et me resta ; c’était une lumière, c’était une ardeur dans laquelle je vis, et j’affirme avec une science parfaite que tout ce qu’on prêche sur l’amour de Dieu n’est absolument rien : les prédicateurs ne sont pas capables d’en parler, et ne comprennent seulement pas ce qu’ils disent. Mon guide me l’avait dit pendant la vision. (52)

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:46

DIX-HUITIÈME ET DERNIER PAS
LE SENTIMENT DE DIEU

Ici je commençai à sentir Dieu, et saisie dans la prière par l’immense délectation, je ne me souvenais plus de la nourriture, et j’aurais voulu ne plus manger pour être toujours debout dans la prière. La tentation de ne plus manger se mêla à mon état nouveau, de ne plus manger, ou de manger trop peu ; mais je compris que ceci était une illusion. Tel était le feu dans mon coeur qu’aucune génuflexion ou qu’aucune pénitence ne me fatiguait. Et pourtant je fus conduite vers un plus grand feu et une ardeur plus brûlante. Alors je ne pouvais plus entendre parler de Dieu sans répondre par un cri, et quand j’aurais vu sur ma tête une hache levée, je n’aurais pas pu retenir ce cri. Ceci m’arriva pour la première fois le jour où je vendis mon château pour en donner le prix aux pauvres. C’était la meilleure de mes propriétés.

A partir de ce moment, quand on parlait de Dieu, mon cri m’échappait, même en présence des gens de toute espèce. On me crut possédée. Je ne dis pas le contraire ; c’est une infirmité (54) disais-je ; niais je ne peux pas faire autrement.

Je ne pouvais donner satisfaction à ceux qui détestaient mon cri: cependant une certaine pudeur me gênait. Si je voyais la Passion du Christ représentée par la peinture, je pouvais à peine me soutenir ; la fièvre me prenait et je me trouvais faible ; c’est pourquoi ma compagne me cachait les tableaux de la Passion. A cette époque j’eus plusieurs illuminations, sentiments, visions, consolations, dont quelques-unes seront écrites plus loin. (54)

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:47

DIX-NEUVIÈME CHAPITRE
TENTATIONS ET DOULEUR.

De peur que la grandeur et la multitude des révélations et des visions ne m’enflât, de peur que leur délectation ne m’exaltât, il me fut donné un tentateur à mille formes qui multiplie autour de moi les tentations et les peines : peines du corps et peines de l’âme. D’innombrables tourments déchirent mon corps : ils viennent des démons, qui les excitent de mille manières. Je ne crois pas qu’on puisse exprimer les douleurs de mon corps. Il ne me reste pas un membre qui ne souffre horriblement. Je ne suis jamais sans douleur et sans langueur, toujours débile et fragile, au point de rester couchée, pleine de souffrance. Je n’ai pas un membre qui ne soit frappé, tordu, affligé par les démons. Je suis faible, gonflée, remplie dans tous mes membres d’une sensibilité douloureuse. Je ne me remue qu’avec la plus grande peine ; je suis fatiguée du lit, et je ne peux manger suffisamment (55).
Quant aux tourments de l’âme, sans comparaison plus nombreux et plus terribles, les démons me les. infligent à peu près sans relâche. Je ne peux mieux me comparer qu’à un homme suspendu par le cou qui, les mains liées derrière le dos, et les yeux couverts d’un voile, resterait attaché par une corde à la potence, et vivrait là, sans secours, sans remède, sans appui. Je crois même que ce que je subis de la part des démons est plus cruel et plus désespéré. Les démons ont pendu mon âme : et de même que le pendu n’a pas de soutien, mon âme pend sans appui, et mes puissances sont renversées, au vu et au su de mon esprit. Quand mon âme voit ce renversement et cet abandon de mes puissances sans pouvoir s’y opposer, il se fait une telle souffrance que je peux à peine pleurer, par l’excès de la douleur, de la rage et du désespoir ; quelquefois aussi je pleure sans remède. Quelquefois ma fureur est telle, que c’est beaucoup pour moi de ne pas me mettre en pièces. Quelquefois je ne peux m’empêcher de me frapper horriblement, au point de me gonfler la tête et les membres. Quand mon âme assiste au départ et à la chute de ses puissances, le deuil se fait en elle, et je vocifère à Dieu, et je crie sans relâche : Mon Dieu, mon Dieu, ne m’abandonnez pas ! (56)

Je souffre un autre tourment : c’est le retour, au moins apparent, des anciens vices. Ce n’est pas qu’ils soumettent réellement mon âme à leur empire, mais ils me torturent cruellement. Les vices même que je n’eus jamais viennent en moi, s’allument et me déchirent. Mais ils ne vivent pas toujours, et leur mort me donne une grande joie. Je suis livrée à de nombreux démons qui ressuscitent en moi les vices que j’avais, et en produisent d’autres que je n’eus jamais. Mais quand je me souviens que Dieu fut affligé, méprisé et pauvre, je voudrais voir tous mes maux redoubler.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:47

Quelquefois, il se produit une affreuse et infernale obscurité où disparaît toute espérance, et cette nuit est horrible. Et les vices que je sens morts dans mon âme ressuscitent dans mon corps ; mais les démons les réveillent en dehors de l’âme, et en excitent d’autres qui n’y furent jamais. Je souffre alors particulièrement dans trois endroits du corps : le feu de la concupiscence est tel dans ces moments-là, qu’avant d’en avoir reçu la défense, je me brûlais avec le feu matériel, dans l’espoir d’éteindre l’autre. Ah ! j’aimerais mieux être brûlée vive ! Je crie, j’appelle la mort, la mort quelle qu’elle soit, et je dis à Dieu : « Si je suis damnée, eh bien ! tout de suite : (57) pas de retard; puisque vous m’avez abandonnée, achevez, achevez, et que l’abîme m’engloutisse. » Et, je comprends alors que ces vices ne sont pas dans l’âme, puisqu’elle n’y consent jamais, et que c’est le corps qui souffre violence. L’ennui se joint à la douleur et, si cela durait, le corps n’y tiendrait pas. L’âme se voit dépourvue de ses puissances, et quoiqu’elle ne consente pas aux vices, elle se voit sans force contre eux : elle voit entre Dieu et elle une effroyable contradiction ; elle voit sa chute et sent son martyre. Un vice que je n’eus jamais vient en moi par une permission spéciale: je sens clairement et je connais qu’il y vient par permission. Il surpasse, je crois, tous les autres; la vertu par laquelle je le combats est un don manifeste du Dieu libérateur, et si je doutais de Dieu, dans la ruine de toutes mes croyances, ce don senti me rendrait la foi. Il y a là une espérance assurée, tranquille, et le doute est impossible ; la force l’emporte ; le vice a le dessous ; la force me tient suspendue au-dessus de l’abîme. Telle est cette force et telle est la puissance communiquée par elle, que tous 1es hommes, tous les démons, toutes les ruses de la terre et de l’enfer n peuvent obtenir de moi-même le plus léger mouvement, et c’est elle qui garde la foi. Et pourtant ce vice que je n’ose (58) nommer m’altère si cruellement, que si ‘la force divine se cache un instant et menace de me quitter, aucune puissance comme aucune honte et aucun châtiment ne m’empêcheraient de me ruer sur lui. Mais la force divine survient et me délivre : tous les biens et tous les maux de ce monde ne peuvent plus rien contre lui. Et j’ai souffert ainsi pendant plus de deux ans!

Dans mon âme une certaine humilité et un certain orgueil se combattent douloureusement, et j’ai dégoût de toutes ces choses. Ce genre d’humilité, qui me montre destituée de tout bien, chassée de toute vertu et de toute grâce, qui me montre en moi la multitude des vices et des vides, m’enlève toute espérance et me cache tOute miséricorde. Je me vois alors comme la maison du diable, sa dupe, sa fille et son agent, chassée de toute rectitude, de toute véracité, digne du dernier fond de l’enfer inférieur. Cette misérable humilité n’est pas l’autre, la vraie, celle qui écrase l’âme sous la bonté divine sentie. La fausse humilité entraîne tous les maux. Engloutie en elle, je me vois entourée de démons ; dans mon âme et dans mon corps je ne vois que des défauts : Dieu m’est fermé ; puissance et grâce, tout est caché. Le souvenir même du Seigneur m’est interdit; me voyant damnée, je ne m’inquiète que de mes crimes, que je (59) voudrais n’avoir pas commis au prix de tous les biens et de tous les maux qui peuvent être nommés. Au souvenir de mes crimes, je me raidis tout entière pour combattre le démon et triompher de mes vices. Mais je ne vois, pour me sauver, ni porte, ni fenêtre, et je mesure la profondeur de l’abîme où je suis tombée. L’humilité m’a engloutie comme un Océan sans rivage. Je contemple dans l’abîme la surabondance de mes iniquités ; je cherche inutilement par où les découvrir et les manifester au monde: je voudrais aller nue par les cités et par les places, des viandes et poissons pendus à mon cou, et crier: Voilà la vile créature, pleine de malice et de mensonge ! Voilà la graine de vice, voilà la graine du mal. Je faisais le bien aux yeux des hommes ; je faisais dire : Elle ne mange ni poisson, ni viande. Ecoutez-moi : j’étais gourmande et ivrogne : je faisais semblant de ne vouloir que le nécessaire ; je jouais à la pauvreté extérieure. Mais je me faisais un lit avec des tapis et des couvertures que j’enlevais le matin pour les cacher aux visiteurs. Voyez le démon de mon âme et la malice de mon coeur! Ecoutez bien : je suis l’hypocrisie, fille du diable:

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:47

je me nomme celle qui ment; je me nomme l’abomination de Dieu ! Je me disais fille d’oraison, j’étais fille de colère, et d’enfer et d’orgueil. (60) Je me présentais comme ayant Dieu dans mon âme, et sa joie dans ma cellule, j’avais le diable dans ma cellule, et le diable dans mon âme. Sachez que j’ai passé ma vie à chercher une réputation de sainteté: sachez, en vérité, qu’à force de mentir et de déguiser les infamies de mon coeur, j’ai trompé des nations.

Homicide, voilà mon nom!

Homicide des âmes, homicide de mon âme !

Couchée dans l’abîme, je me roulais aux pieds de mes frères, ceux-là qu’on appelle mes fils, et je leur disais : « Ne me croyez plus ; ne me croyez plus. Est-ce que vous ne voyez pas que je suis possédée? Vous qui vous appelez mes fils, priez la justice de Dieu pour que les démons sortis de mon âme manifestent mes actes dans toute leur horreur, et que Dieu ne soit pas plus longtemps déshonoré par moi. Est-ce que vous ne voyez pas que tout ce que je vous ai dit est mensonge? Est-ce que vous ne voyez pas que si tout à coup le monde devenait vide de malice, je le remplirais toute seule par la surabondance de la mienne? Ne me croyez plus. N’adorez plus cette idole où est caché le diable ; tout ce que je vous ai dit est mensonge, et mensonge diabolique. Suppliez la justice de Dieu pour que l’idole tombe et se brise, pour que ses oeuvres diaboliques soient manifestes ; car je me (61) couvrais d’or avec des paroles divines, pour être honorée et adorée à la place de Dieu. Priez pour que le diable sorte de l’idole, afin que le monde ne soit plus trompé par cette femme. C’est pourquoi je supplie le Fils de Dieu, que je n’ose nommer, que, s’il ne me manifeste pas par lui-même, il me manifeste par la terre qui s’ouvre et m’engloutisse, afin que, posée en spectacle et en exemple, je fasse dire aux hommes et aux femmes : « Oh ! comme elle était dorée, dorée en dedans et dorée au dehors ! » Ah ! que je voudrais avoir au cou un collier ou un lacet, et me faire traîner par les places et par les villes : et les enfants me traîneraient et diraient : « Voilà la misérable qui a menti toute sa vie ! » Et les hommes crieraient, ainsi que I les femmes : « Oh ! voilà le miracle, le miracle qu’a fait Dieu ! La malice cachée de toute sa vie vient d’être manifestée par elle-même ! »

Mais tout cela est peu de chose, et rien ne suffit. Voici un désespoir nouveau, un désespoir inconnu. J’ai absolument désespéré de Dieu et de tous ses biens. C’est fini, c’est réglé, réglé entre lui et moi. J’ai la certitude que dans le monde entier l’enfer n’a pas une proie aussi parfaite que moi-même ; toutes les grâces de Dieu, toutes ses faveurs, tout cela est pour exaspérer mon désespoir et mon enfer! Oh! je vous en (62) supplie, mettez-vous en prière ; que la justice de Dieu fasse sortir les démons de l’idole, que la justice de Dieu manifeste mon coeur; ma tête se fend, mon corps plie, mes yeux sont aveuglés de larmes, mes membres se disjoignent parce que je ne peux pas manifester mes mensonges Sache, toi qui écris, que toutes mes paroles ne sont rien auprès de mes maux, de mes iniquités et des mes mensonges ; j’étais toute petite quand j’ai commencé !

Voilà ce que je suis forcée de dire dans le gouffre de l’abaissement, Et puis l’orgueil arrive !

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:48

Et, je suis faite toute colère, toute superbe, toute tristesse, toute amertume et tout enflure Les biens que m’a faits Dieu se changent dans mon âme en amertume infinie. Ils ne me servent à rien ! Ils ne remédient à rien ! Ils excitent seulement une douloureuse admiration qui ressemble à une insulte faite à mon désespoir! Pourquoi toujours en moi ce vide de vertu? Pourquoi Dieu a-t-il permis cela? Et puis je doute et je me dis : Est-ce qu’il m’aurait trompée? Cette tentation ferme et cache tout bien. Colère, orgueil, tristesse, amertume, enflure et peine, la parole ne peut rien exprimer de tout cela. Quand tous les sages du monde et tous les saints du paradis m’accableraient de leurs consolations et de leurs promesses, et Dieu (63) lui-

même de ses dons, s’il ne me changeait pas moi-même, s’il ne commençait au fond de moi une nouvelle opération, au lieu de me faire du bien, les sages, les saints et Dieu exaspéreraient au delà de toute expression mon désespoir, ma fureur, ma tristesse, ma douleur et mon aveuglement !

Ah ! si je pouvais changer ces tortures contre tous les maux du monde, et prendre toutes les’ infirmités et toutes les douleurs qui sont dans tous les corps des hommes, je croirais tous ceux-ci plus légers et moindres. Je l’ai dit souvent, que mes tourments soient changés contre le martyre, n’importe de quelle espèce !

Mes tourments ont commencé quelque temps avant le pontificat du pape Célestin (1294) ; ils ont duré plus de deux ans, et leurs accès étaient fréquents. Je ne suis pas encore parfaitement guérie, quoique leur atteinte soit maintenant légère, et seulement extérieure. La situation étant changée, je comprends que l’âme, broyée entre l’humilité mauvaise et l’orgueil, subit une immense purgation, par laquelle j’ai acquis l’humilité vraie sans laquelle le salut n’est pas. Et plus grande est l’humilité, plus grande la purgation de l’âme. Entre l’humilité et l’orgueil, mon âme passe par le martyre et passe par le feu. Par la connaissance de ses vides et de ses fautes (64) qu’elle acquiert par cette humilité, l’âme est purgée de l’orgueil et purgée des démons. Plus l’âme est affligée, dépouillée et humiliée profondément, plus elle conquiert, avec la pureté, l’aptitude des hauteurs.

L’élévation dont elle devient capable se mesure à la profondeur de l’abîme où elle a ses racines et ses fondations. (65)

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:48

VINGTIÈME CHAPITRE
PÈLERINAGE

Béni soit Dieu et le Père de Notre-Seigneur Jésus, qui nous console en toute tribulation.
Oui, il a daigné consoler la pécheresse en toute tribulation. Après le dix-huitième pas, où le nom de Dieu me faisait crier, après l’illumination que m’apporta le Pater, je sentis la douceur de Dieu, et voici comment. Je considérai l’union en Jésus-Christ de l’humanité et de la divinité. Absorbée dans cette vue, buvant la contemplation et la délectation, j’obéissais dans mon âme à des inspirations intimées par l’attrait. Ce fut à cette époque la plus grande joie de ma vie. Pendant la plus grande partie du jour je restai debout dans ma cellule, abîmée~ dans la prière, enfermée, seule et stupéfaite. Et mon coeur reçut si fort le coup de la joie que je tombai à terre, incapable de parole. Ma compagne courut à moi, s’agita et me crut morte;’ mais elle m’ennuyait et me faisait obstacle. (66)

Un jour, au milieu des persévérances de la prière, avant d’avoir tout donné, quoiqu’il s’en fallût de fort peu, pendant une oraison du soir, privée de sentiment divin, je me lamentais et je criais à Dieu « Tout ce que je fais, je le fais pour vous trouver. Vous trouverai-je, quand je l’aurai fini?… » La réponse vint. « Que veux-tu? dit-elle. - Ni or, ni argent, ni le monde entier ;vous seul. - Fais donc et hâte-toi quand tu auras terminé, toute la Trinité viendra en toi. » Je reçus beaucoup d’autres promesses ; je fus arrachée à toute douleur, je fus congédiée avec la suavité divine. Puis j’attendis l’exécution. Quand je racontai le fait à ma compagne, je manifestai quelque doute, à cause de la grandeur des promesses t cependant la Suavité de l’adieu entretenait mon espérance.

Ce fut alors que je fis à Assise le pèlerinage de saint François, et ce fut pendant la route que la promesse s’accomplit. Pourtant je n’avais pas tout donné aux pauvres. Peu s’en fallait à la vérité ; mais la mort d’un saint homme, qui s’était chargé de mes affaires, en avait retardé la dernière phase. Cet homme, converti par moi, voulut aussi tout donner; pendant qu’il allait et venait pour cette affaire, il mourut en chemin. Sa sépulture est honorée, et illustrée par des miracles. (67)

Revenons à moi. Je faisais donc mon pèlerinage : je priais en route, je demandais entre autres choses au bienheureux François l’observation fidèle de sa règle, à laquelle je venais de m’astreindre ; je demandais de vivre et d mourir dans la pauvreté.

J’étais déjà allée à Rome pour demander a bienheureux saint Pierre la grâce et la liberté qu’il faut pour être pauvre réellement. Par les mérites de saint Pierre et de saint François, je reçus, avec une certitude sensible, le don de la vraie pauvreté. J’étais arrivée à cette grotte au delà de laquelle on monte à Assise par un étroit sentier. J’étais là, quand j’entendis une voix qui disait : « Tu as prié mon serviteur François mais j’ai voulu t’envoyer un autre missionnaire,. le Saint-Esprit. Je suis le Saint-Esprit, c’est moi qui viens, et je t’apporte la joie inconnue. Je vais entrer au fond de toi, et te conduire près de mon serviteur.

« Je vais te parler pendant toute la route ma parole sera ininterrompue et je te défie d’en écouter une autre, car je t’ai liée, et je ne t lâcherai pas, que tu ne sois revenue ici une seconde fois, et je ne te lâcherai alors que relativement à cette joie d’aujourd’hui ; mais quant au reste, jamais, jamais, si tu m’aimes. Et il me provoquait à l’amour, et il disait (68) : « O ma fille chérie ! ô ma fille et mon temple ô ma fille et ma joie ! Aime-moi ! car je t’aime, beaucoup plus que tu ne m’aimes ! » Et, parmi ces paroles, en voici qui revenaient souvent «O ma fille, ma fille et mon épouse chérie ! »Et puis il ajoutait : « Oh ! je t’aime, je t’aime plus qu’aucune autre personne qui soit dans cette vallée. O ma fille et mon épouse ! Je me suis posé et reposé en toi ; maintenant pose-toi et repose-toi en moi. .l’ai vécu au milieu des apôtres : ils me voyaient avec les yeux du corps et ne me sentaient pas comme tu me sens. Rentrée chez toi, tu sentiras une autre joie, une joie sans exemple. Ce ne sera pas seulement comme à présent le son de ma voix dans l’âme, ce sera moi-même. Tu as prié mon serviteur François espérant obtenir avec lui et par lui. François m’a beaucoup aimé, j’ai beaucoup fait en lui mais si quelque autre personne m’aimait plus que François, je ferais plus en elle. »

Et il se plaignait de la rareté des fidèles et de la rareté de la foi, et il gémissait, et il disait « J’aime d’un amour immense l’âme qui m’aime sans mensonge. Si je rencontrais dans une âme un amour parfait, je lui ferais de plus grandes grâces qu’aux saints des siècles passés, par qui Dieu fit des prodiges qu’on raconte aujourd’hui. Or personne n’a d’excuse, car tout le monde (69) peut aimer; Dieu ne demande à l’âme quo l’amour ; car lui-même aime sans mensonge, et lui-même est l’amour de l’âme. » Pesez ces dernières paroles ; pesez-les. Elles sont profondes.

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:48

Que Dieu soit l’amour de l’âme, il me le lai. sait sentir par une vive représentation de sa passion, et de sa croix qu’il a portée pour nous ; Lui, l’immense ; Lui, le glorieux, il m’expliquait sa passion et tout ce qu’il a fait pour nous, et il ajoutait : « Regarde bien ; trouves-tu en moi quelque chose qui ne soit pas amour? » Et mon âme comprenait avec évidence qu’il n’y a rien en Lui qui ne soit pas amour. Il se plaignait de trouver en ce temps peu de personnes en qui il puisse déposer sa grâce, et il promet. tait de faire à ses nouveaux amis, s’il en trouvait, de plus grandes grâces qu’aux anciens. Et il reprenait : « O ma fille chêne, aime-moi ; cas je t’aime beaucoup plus que tu ne m’aimes. Aime-moi, ma bien-aimée; j’aime d’un amour immense l’âme qui m’aime sans malice. » Et il voulait que l’âme, suivant sa puissance et sa capacité, l’aimât du même amour, de l’amour qu’il a pour elle, lui promettant de se donner si seulement, elle le désire. Et il disait toujours « O ma bien-aimée, ô mon épouse, aime-moi, mange, bois, dors ; toute ta vie me plaira, pourvu que tu m’aimes ! » Il ajouta : « Je ferai (70) en toi de grandes choses en présence des nations, je serai connu en toi, glorifié, clarifié en toi; le nom que je porte en toi sera adoré à la face des nations. » Il ajouta mille autres choses.

Mais moi, pendant que je l’écoutais, considérant mes péchés et mes défauts, je me disais : Tu n’es pas digne de tous ces grands amours. Le doute me prit, et mon âme dit à Celui qui parlait : « Si tu étais le Saint-Esprit, tu ne me dirais pas ces choses inconvenantes ; car je suis fragile et capable d’orgueil. » Il répondit : « Eh bien, essaie ! essaie de tirer vanité de mes paroles, essaie donc ; tâche un peu ; essaie de penser à autre chose. » Je fis tous mes efforts pour concevoir un sentiment d’orgueil ; mais tous mes péchés me revenant à la mémoire, je sentis une humilité telle que jamais dans toute ma vie. Je tâchai d’avoir des distractions ; je regardai curieusement les vignes le long du chemin. Je tâchai d’échapper aux discours qu’on me tenait; mais de quelque côté que s’égarât mon oeil, la voix disait toujours : «Regarde, contemple ; ceci est ma créature. » Et je sentais une douceur, une douceur ineffable.

J’étais tellement aimée, disait la voix, que le Fils de Dieu et de la Vierge Marie s’était incline vers moi pour me parler. Et Jésus-Christ me (71) disait : « Quand le monde entier viendrait à toi, je te défie de parler à un autre qu’à moi mais, puisque me voici, tu possèdes le monde entier. » Et pour me tranquilliser, il me disait : « C’est moi qui ai été crucifié pour toi, moi qui ai souffert pour toi la faim et la soif, moi qui t’ai aimée jusqu’à l’effusion du sang. » Il me racontait sa passion et me disait : « Demande une grâce pour toi, pour tes compagnes, pour qui tu voudras, et prépare-toi à recevoir; car je suis beaucoup plus prêt à donner que toi à recevoir. » Mon âme cria disant: « Je ne veux pas demander, parce que je ne suis pas digne. » Et tous mes péchés me revenaient à la mémoire. Mon âme ajouta : « Si toi qui me parles depuis le commencement, tu étais le Saint-Esprit, tu ne me dirais pas de telles paroles ; d’ailleurs si le Saint-Esprit était en moi, je devrais mourir de joie. » Il répondit : « Est-ce que je ne suis pas le maître? Je te donne la joie que je veux. non pas une autre. Il y a un homme à qui j’en ai donné une moindre. Ses yeux se sont fermés, et il est tombé sans connaissance. Je vais te donner encore ce signe de ma présence. Essaie de parler à tes compagnes, essaie de penser à quelque chose de bon ou de mauvais, n’importe quoi ; je te défie de penser à autre chose qu’à Dieu. Je suis le seul qui puisse lier l’esprit. Je (72) n’agis pas en vue de tes mérites, mais en vue de ma bonté. »

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:49

Pendant qu’il parlait, je me sentais digne de l’enfer, et ce sentiment avait pour la première fois les caractères de l’évidence. Il ajoutait que si mes compagnes de voyage avaient été mal choisies, je n’aurais pas entendu et éprouvé ce que je venais d’entendre et d’éprouver. Quant à elles, elles s’interrogeaient sur la langueur où elles me voyaient ; car j’étais brisée de douceur. J’avais peur d’arriver; j’aurais voulu que la route durât jusqu’à la fin du monde. Quant à la joie que je sentais, je renonce à la dire, surtout quand j’entendis :

« C’est moi, le Saint-Esprit, c’est moi qui suis en toi. » Et la douceur venait avec chaque parole. Il m’accompagna jusqu’au tombeau de saint François, suivant sa parole, et ne me quitta pas, et resta avec moi jusqu’après le dîner, et me suivit dans ma seconde visite au tombeau. Quand j’entrai pour la seconde fois dans l’église, je fléchis le genou, et je vis un tableau qui représentait François serré contre la poitrine de Jésus. Alors il me dit : « Je te tiendrai beaucoup plus serré que cela ; je t’embrasserai d’un embrassement trop serré pour être vu. Voici pourtant l’heure où je vais te quitter, ô ma fille chérie, ô mon temple et mon amour, et ma (73) délectation ; je vais te remplir et te quitter, te quitter quant à cette joie, non, non pas te quitter réellement, pourvu que tu m’aimes ! »

Et bien que cette parole fût amère comme prédiction, elle eut cependant en elle-même une douceur inouïe. Je regardai Celui qui parlait, pour le voir des yeux de l’esprit et des yeux du corps ; je le vis ! Vous me demandez ce que je vis? C’était quelque chose d’absolument vrai, c’était plein de majesté, c’était immense, mais qu’était-ce? Je n’en sais rien ; c’était peut-être le souverain bien. Du moins cela me parut ainsi. Il prononça encore des paroles de douceur ; puis il s’éloigna. Son départ lui-même eut les attitudes de la miséricorde. Il ne s’en alla pas tout à coup ; il se retira lentement, majestueusement, avec une immense douceur. Et il disait encore: « O ma fille chérie, que j’aime plus qu’elle ne m’aime ! tu portes au doigt l’anneau de notre amour, et tu es ma fiancée ! Désormais tu ne me quitteras plus : la bénédiction du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit est en toi et sur ta compagne ! » Et mon âme cria : « Puisque vous ne me quitterez plus, je ne crains plus le pêché mortel ! » Mais là-dessus il ne voulut pas répondre. Et comme, au moment du départ, j’avais demandé une grâce pour ma compagne, il en promit une d’un autre genre. Il (74) se retirait, il se retirait ; je compris qu’il m’empêchait de tomber à terre, et qu’il me forçait rester debout.

Mais, après le départ, lorsque tout fut cor sommé, je tombai assise, et je criai à haut voix, hurlant, vociférant, rugissant sans pudeur et, au milieu des hurlements, je crois que je disais : «Amour, amour, amour, tu me quittes et je n’ai pas eu le temps de faire ta connaissance ! Oh ! pourquoi me quitter? » Mais je ne pouvais plus parler. Et si je voulais articuler au lieu de paroles, il ne venait que des hurlements, et je rugissais, je rugissais ; si j’essayais de dire un mot, il était couvert par un cri ; on cherchait à m’entendre, et on ne pouvait pas. Cela se passait à la porte de l’église de Saint François. Tout le peuple s’assembla, je rugissais en présence du peuple. J’étais assise en criant et j’étais languissante pendant que

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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:49

rugissais. Mes compagnons et mes amis furent pris de honte et s’écartèrent en rougissant. On ne savait pas ce qui m’arrivait ; on se trompa sur la cause. Quant à moi, je disais : « C’est Lui, je ne doute plus, c’est Lui ; j’ai la certitude, c’est Lui, c’est le Seigneur qui m’a parlé. Je hurlais de douceur et de douleur, car c’était Lui, mais il était parti. « La mort, criai-je, lamort ! » Mais, ô douleur ! je ne mourais pas, et (75) je vivais, et il ‘était parti ! mes jointures se séparaient.

Je revins d’Assise, et, chemin faisant, je parlais de Dieu avec une grande douceur, et j’avais grand’peine à me taire. Je me contenais cependant, car je n’étais pas seule. Or, pendant la route, Jésus me parla et me dit: «Moi, Jésus-Christ, qui te parle et qui t’ai parlé, je te donne ce signe que vraiment c’est. Moi ; je te donne la croix et l’amour de Dieu je te les donne pour l’éternité. »

Je sentis dans mon âme la croix de l’amour, et cela rejaillit sur mon corps, et je sentis la croix corporellement, et mon âme fut liquéfiée. Revenue à la maison, je sentais une douceur tranquille, paisible, trop immense pour être exprimée. Alors vint le désir de la mort ; car cette douceur, cette paix, cette délectation au-dessus des paroles me rendait cruelle la vie de ce monde. Ah ! la mort ! la mort ! et je serais parvenue à la substance même de la douceur, dont je sentais de loin quelque chose, et je l’aurais touchée pour toujours, et jamais, jamais perdue ! Ah ! la mort ! la mort ! la vie m’était une douleur au-dessus de la douleur de ma mère et de mes enfants morts, au-dessus de toute douleur qui puisse être conçue. Je tombai à terre languissante, et je restai là huit jours (76) et je criais : « Ah ! Seigneur, Seigneur, ayez pitié de moi ! Enlevez-moi, enlevez-moi. »sentis alors des parfums qui ne sont pas de terre, et des effets inexprimables. Quant à la joie, elle fut au delà des paroles. Bien des paroles m’ont été dites souvent, mais non pas avec une telle lenteur, ni une telle douceur, ni mi telle profondeur. Pendant que j’étais à terre ma compagne, admirable de simplicité, de pureté, de virginité, entendit une voix qui disait :«Le Saint-Esprit est dans cette chambre.» Eh s’approcha de moi, et m’adressa ces paroles « Dis-moi ce que tu as car je viens d’entendre une voix qui m’a dit: Approche-toi d’Angèle. Je lui répondis : « Ce qui t’a été dit ne me plaît pas. »

Et depuis ce jour je lui communiquai quelques-uns de mes secrets. (77)

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 5 Déc 2011 - 14:49

VINGT ET UNIÈME CHAPITRE
LA BEAUTÉ.

Un jour que j’étais en oraison, élevée en esprit, Dieu me parlait dans la paix et dans l’amour. Je regardai et je le vis.
Vous me demanderez ce que je vis? C’était lui-même, et je ne peut dire autre chose. C’était une plénitude, c’était une lumière intérieure et remplissante pour laquelle fi parole ni comparaison ne vaut rien. Je ne vis rien qui eût un corps. Il était ce jour-là sur la terre comme au ciel : la beauté qui ferme les lèvres, la souveraine beauté contenant le souverain bien. L’assemblée des saints se tenait debout, chantant des louanges devant la majesté souverainement belle. Tout cela m’apparut en une seconde. Et Dieu me dit : « O ma fille chérie, très aimante et très aimée, tous les saints ont pour toi un amour spécial, tous les saints et ma Mère, et c’est moi qui t’associerai à eux. »

Malgré l’importance de ces paroles, elles me parurent petites. Ce qu’il me disait de sa Mère et de ses saints me touchait peu. L’immensité (78) de délectation, que je buvais en Lui, en lui-même, dans sa source, me rendait aveugle vis-à-vis des saints et des anges. Toute leur bonté, toute leur beauté était en Lui, était de Lui ; il était le souverain bien ; il était toute beauté. Et mes yeux se fermaient sur la créature, abîmés de joie dans l’essence du beau. Et il me dit : « Je t’aime d’un amour immense, je ne te le montre pas, je te le cache. » Mon âme répondit : « Mais pourquoi donc mon Seigneur place-t-il ainsi sa joie et son amour dans une pécheresse pleine de turpitudes? » Et Dieu répondait : « Je te dis que j’ai placé en toi mon amour. Mes yeux voient tes défauts, mais c’est comme si je ne m’en souvenais plus. J’ai déposé en toi, et j’ai caché mon trésor.

Et ces paroles m’apportaient le sentiment de leur pleine vérité ; et je ne doutais pas, et je sentais, et je voyais que les yeux de Dieu me regardaient ; et mon âme puisa dans son regard la lumière. Qu’un saint descende du paradis, je lui porte le défi d’exprimer ma joie. Et comme il me cachait, disait-il, son amour, à cause de mon impuissance à la porter : « Si vous êtes le Dieu tout-puissant, vous, pouvez me donner la force de porter votre amour. » Il répondit: « Tu aurais alors ton désir, et ta faim diminuerait. Ce que je veux, ton désir, ta faim, ta langueur.» (79)

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Message par Charles-Edouard Lun 12 Déc 2011 - 9:55

VINGT-DEUXIÈME CHAPITRE
LA PUISSANCE

Un jour j’entendis une voix divine qui me disait : « Moi qui te parle, je suis la puissance divine, qui t’apporte une grâce divine. Cette grâce, la voici : je veux que ta vue seule soit utile à ceux qui te verront. Ah ! ce n’est pas tout ! je veux que ta pensée, ton souvenir et ton nom, portent secours et faveur à quiconque s’en servira. Personne ne pensera à toi en vain. Toute âme qui se souviendra de toi recevra une grâce proportionnée à l’union divine qu’elle possédera déjà. »
Je refusai, malgré ma joie, craignant la vaine gloire.

Mais il ajouta:

« Tu n’as rien à tirer de là, rien, quant à la vanité. Cette gloire n’est pas la tienne ; c’est un fardeau que tu porteras, et ce n’est pas autre chose. Garde-le ; porte-le ; et restitue la gloire à son propriétaire. »

Je compris que j’étais en sûreté. « Et (80) cependant, me dit-il, ta crainte ne m’a pas déplu.

J’entrai à l’église et j’entendis une parole qui récréa mon âme. La voix disait : « O ma fille chérie ! mais elle se servit d’un bien autre nom que je n’ose pas écrire; et elle ajouta : « Aucune créature ne peut te donner consolation ; je tiens cela dans mes mains ; je vais te montrer nia puissance. »

Les yeux de l’esprit furent ouverts en moi, je vis une plénitude divine où j’embrassais tout l’univers, en deçà et au delà des mers, et l’Océan, et l’abîme, et toutes choses, et je ne voyais rien nulle part que la puissance divine ; le mode de la vision était absolument inénarrable. Dans un transport d’admiration, je m’écriai : « Mais il est plein de Dieu, il est plein de Dieu, cet univers. » Aussitôt l’univers me sembla petit. Je vis la puissance de Dieu qui ne le remplissait pas seulement, mais qui débordait de tous les côtés.

« Je t’ai montré, dit-il quelque chose de ma puissance. »

Et je compris que, plus tard je pourrais peut. être en recevoir une intelligence plus élevée.

« Je t’ai montré, dit-il, quelque chose de ma puissance ; regarde mon humilité. »

Je vis un abîme épouvantable de profondeur; c’était le mouvement de Dieu vers l’homme et vers toutes choses. (81)

Me souvenant de la puissance inénarrable, et voyant l’abîme de la descente, je sentis ce que j’étais ; c’était le rien, absolument rien, un néant, et dans ce néant rien, rien, excepté l’orgueil ! Je tombai dans un abîme de méditation, et, épouvantée d’être indigne à ce point je me dis : Non, non, je ne veux plus communier.

« Ma fille, dit-il, le point où tu es montée est inaccessible à la créature ! Il faut quelque grâce de Dieu très spéciale pour qu’un être vivant soit transporté là. »

Cependant la messe avançait ; le prêtre élevait l’hostie.

« La puissance, dit la voix, la puissance est sur l’autel ! je suis en toi ; si tu me reçois, tu reçois Celui que déjà tu possèdes. Communie donc au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Moi qui suis digne, je te fais digne. »

Je sentis au fond de l’âme l’inénarrable douceur d’une joie tellement immense, qu’elle remplira ma vie avant de s’épuiser.

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Message par Charles-Edouard Lun 12 Déc 2011 - 9:56

VINGT-TROISIÈME CHAPITRE
LA SAGESSE

Un jour, une personne me demanda de prier Dieu pour obtenir certaines connaissances
qu’elle voulait avoir. J’hésitais, sa demande me paraissait pleine de sottise et d’orgueil.

Pendant que j’étais dans cette pensée, je fus ravie en esprit. Je fus posée dans ce ravissement près d’une table sans commencement ni fin ; je ne voyais pas la table, mais je voyais ce qui était placé sur elle. C’était une plénitude divine, une plénitude inénarrable, qui n’a aucun rapport avec aucune expression; c’était la plénitude, la Sagesse divine et le souverain bien.

Et dans la vision de la divine Sagesse, je voyais qu’il n’est pas permis de l’interroger sur certaines voies futures et secrètes qu’elle choisira dans l’avenir; car il y a un manque de respect à vouloir marcher devant elle. Quand j’aperçois des hommes livrés à ces investigations, leur erreur est visible pour moi. Le (83) mystère que j’aperçus, sous la ressemblance d’un objet étendu sur une table, m’a laissé une intelligence profonde qui discerne, au premier mot que j’entends, les personnes et les choses spirituelles. Je ne juge plus comme autrefois de mon ancien jugement, qui était erreur et péché. Je juge d’un jugement vrai, qui me permet d’entrevoir le défaut de mon ancien jugement. Je ne peu~t pas raconter dette Vision ; car la table est le seul objet sensible dont l’idée où le nom m’ait été présenté à l’esprit. Quant au mystère même de la vision, il échappe à la parole. (84)

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Message par Charles-Edouard Lun 12 Déc 2011 - 9:56

VINGT-QUATRIÈME CHAPITRE
LA JUSTICE
Un jour, j’étais en oraison ; je fis des questions, non pas pour sortir d’un doute, mais parc que je brûlais d’en savoir plus sur Dieu, et je lui dis:
« Pourquoi avez-vous créé l’homme? Pour quoi avez-vous permis sa chute? Pourquoi la passion de votre Fils, quand vous aviez, pour nous racheter, tant d’instruments dans les mains? » Je sentais jusqu’à l’évidence qu’en effet Dieu pouvait nous vivifier et nous sauver autre ment. Je me sentais poussée et forcée à faire des questions. J’aurais voulu dans ce moment me fixer dans la prière pure et simple ; mais Dieu me contraignit à l’interroger. Je restai plusieurs jours ainsi, toujours interrogeant, et cependant la question ne venait pas du doute Je comprenais que Dieu avait choisi la voie la plus appropriée à sa bonté et à nos besoins mais cela ne suffisait pas, car je voyais claire ment qu’il eût pu agir d’une tout autre manière. (85) Il vint un moment où je fus ravie en esprit; je vis alors que le mystère de ses voies est un mystère sans commencement ni fin. Ravie dans l’immense ténèbre, mon âme voulut rétrograder vers elle-même. Impossible ! Elle voulut aller plus avant. Impossible ! Puis, enlevée plus haut, elle aperçut la puissance inénarrable, puis la justice de Dieu, sa volonté, sa bonté, et je découvris au fond d’elles les choses que j’avais cherchées. Tout à coup mon âme fut arrachée à l’immense ténèbre. Pendant qu’elle y avait été abîmée, mon corps était étendu à terre mais quand vint la lumière, je me relevai vivement, me tenant sur l’extrémité de mes doigts de pied. L’agilité de mon corps était inouïe, et je crus sentir que j’étais créée pour la seconde fois. Je plongeai mon regard avec une joie immense dans la volonté de Dieu, dans sa puissance, dans sa justice, et au delà de mes espérances, je buvais avec transport l’intelligence des mystères ; mais leur manifestation est interdite aux paroles, parce qu’ils dépassent la nature.

Je savais bien que Dieu pouvait nous sauver autrement; mais je n’avais jamais compris comment le mode de rédemption qu’il a choisi constitue de lui à nous la plus haute manifestation de sa bonté, et l’union la plus intime, celle qui se fait par la bouche, l’union eucharistique. (86)

Ce jour-là j’arrivai à une telle connaissance de la justice de Dieu et de la rectitude de ses jugements, à une telle satisfaction, à une telle tranquillité, que dans aucune hypothèse, je n’éprouverais ni douleur, ni négligence, ni relâchement dans la prière. Cette vision m’a laissé dans l’âme une paix, un repos, une tranquillité sans exemple, une tranquillité éternelle. Mais je n’ai pas tout dit.

Après avoir contemplé la volonté de Dieu, sa puissance et sa justice, je fus ravie à une plus grande hauteur où je ne vis plus rien de tout cela, et le mode de vision fut changé. Je vis une unité éternelle, inexprimable, dont je ne puis rien dire, sinon qu’elle est le tout bien. Et mon âme, dans le délire de sa joie, ne distinguait plus l’amour et contemplait l’inénarrable. J’étais sortie de ma première vision, j’étais entrée dans l’inénarrable : avec mon corps ou sans mon corps, je l’ignore pleinement. Tous les états que j’avais connus étaient moins grands que celui-ci. Cette vision laissa en moi la mort des vices et la sécurité des vertus. J’aime tous les biens et tous les maux, les bienfaits et les forfaits. Rien ne rompt pour moi l’harmonie. Je suis dans une grande paix, dans une grande vénération des jugements divins. Le matin et le soir, dans mes prières, je dis : (87)

Par votre justice, délivrez-moi, Seigneur ; par vos jugements, délivrez-moi, Seigneur; j’ai la même confiance et la même délectation que quand je dis : Par votre avènement, délivrez-moi, Seigneur ; par votre Nativité, délivrez-moi, Seigneur ; par votre Passion, délivrez-moi, Seigneur. Je ne vois pas mieux la bonté de Dieu dans un saint ou dans tous les saints, que dans un damné ou dans tous les damnés. Mais cet abîme ne me fut montré qu’une fois; le souvenir et la joie qu’il m’a laissés sont éternels. Si, par un malheur impossible, toutes les vérités de la foi m’abandonnaient, il me resterait, dans mon naufrage, une certitude de Dieu, et de ses jugements, et de la justice de ses jugements.

Mais, ô profondeur! ô profondeur! ô profondeur ! ô profondeur ! toute créature sert au salut des prédestinés : C’est pourquoi l’âme, qui, descendue dans l’abîme, a jeté un coup d’oeil sur les justices de Dieu, regardera désormais toutes les créatures , comme les servantes de sa gloire. (88)

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