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carmen humphrey et le Père Tardif

3 participants

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carmen humphrey et le Père Tardif  Empty carmen humphrey et le Père Tardif

Message par f53748 Lun 9 Mai 2011 - 19:43

Je m’appelle Carmen Humphrey et je viens d’un petit village canadien français qui s’appelle St-Isidore-de-Bellevue, en Saskatchewan, et qui se trouve à environ 100 kilomètres de Saskatoon. Je ne vous ennuierai pas avec les détails de ma jeunesse, parce que mes premières années ont été très heureuses. Nous étions pauvres mais nous ne le savions pas. On s'est toujours senti aimés et en sécurité. J’ai fait mes études pour devenir infirmière licenciée et j’ai travaillé à la City Hospital et à l’hôpital Royal University dans la salle d’opérations, dans les salles d’observation, et finalement aux soins intensifs. J’ai également travaillé dans des maisons pour personnes âgées. J’en suis à mon deuxième mariage et je suis très heureuse. Lors de mon premier mariage, j’ai été victime d’abus. Mon premier mariage a été annulé par l'eglise. Mon mari Scott et moi avons deux garçons, Michael qui a 18 ans, et Stéphan qui a 17 ans.

J’ai toujours cru en Dieu. Étant jeune, j’étais fidèle à la pratique religieuse mais, quand je suis partie de la maison, je n’étais plus aussi fidèle à la messe du dimanche. Je croyais en Dieu, mais je pensais parfois qu’il m’avait abandonnée. En 1984, j’ai eu un accident de voiture. Suite à l’accident j’avais de gros maux de tête. J’avais souffert d’un traumatisme cervical et mes maux de tête étaient douloureux à un point tel que je ne pouvais pas travailler. En 1988, ma soeur apprit qu’elle avait le cancer. C’était un cancer rare et elle a beaucoup souffert.

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En juillet 1989, le Père Émilien Tardif est venu en Saskatchewan. Il est décédé maintenant. Il a célébré une messe de guérison à l’église St. Patrick. Il y avait beaucoup de monde: l’église était pleine. Ma mère avait demandé que nous y allions tous pour prier pour ma soeur. Bien que je ne savais pas trop si je croyais aux miracles et aux guérisons, j’y suis allée car, quand notre mère nous demande de faire quelque chose, on le fait! Je me suis mariée en 1988 et je suis devenue enceinte en 1989. J’avais des maux de tête à tous les jours et, souvent, deux fois par jour. Je ne voulais pas aller à cette messe de guérison, mais j’y suis allée quand même. Nous étions en haut, dans le jubé, dans cette vaste église, quand le Père Tardif a commencé à “parler en langues”. Je n’avais jamais entendu ça de ma vie. J’ai pensé: «Mon doux, c’est étrange, mais très touchant.» Et j’ai commencé à pleurer. Je me sentais au Ciel, et comme si j’entendais les anges chanter.

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Quelques minutes plus tard, j’entendis le Père Tardif qui disait: «Quelqu’un est guéri de l’arthrite dans l’épaule gauche» et une personne s’est mise debout. Pendant environ 30 minutes, il a prié en langues et à tout bout de champ, il s’arrêtait pour annoncer: «Quelqu’un est guéri de ceci, quelqu’un est guéri de cela.» Un peu partout dans l’église des personnes se levaient debout. Encore une fois je me suis dit: «Je ne crois pas en tout cela. Ils doivent s’être parlés entre eux avant!» Je ne voulais même pas être là il faisait très chaud dans l’église et j’étais enceinte. Tout à coup, le prêtre a dit: «Quelqu’un qui souffre de beaucoup de maux de tête depuis quelques années ressent maintenant beaucoup de chaleur dans le cou.» Eh bien, je ressentais beaucoup de chaleur dans mon cou, mais je n’étais pas pour me mettre debout et dire: «C’est moi!» Je me suis dit que ça devait être parce que j’étais enceinte, que j’avais les cheveux longs, et que c’était le mois de juillet. Alors, je n’ai rien dit.

Après cette messe de guérison, je n’ai plus jamais eu mal à la tête. Pendant cinq années, j’avais eu ces maux de tête de façon presque constante, et puis, tout à coup, plus de maux de tête! J’ai tout de suite su dans mon coeur que c’était un miracle, car je savais combien mes maux de tête avaient été intenses. Je l’ai dit à personne parce qu’ils auraient pensé que j’étais en train de devenir folle. Vous savez, on ne parle pas de ces choses-là juste comme ça. Je n’ai rien dit à personne. Seul mon mari le savait. Puis, le 15 juillet 1991, ma soeur Juliette est décédée. J’ai commencé à me dire: «Le Seigneur m’a guéri et il ne l’a pas guérie, même si elle était beaucoup plus malade que moi. (Je n’ai pas été aussi reconnaissante pour cette guérison que j’aurais dû l’être.) J’ai commencé à demander à l’Esprit Saint de m’aider, de me rendre plus reconnaissante, de faire de moi une meilleure épouse et une meilleure mère, une meilleure soeur, une meilleure fille et un bon exemple pour tous ceux que je rencontrerais. Je lui ai aussi dit de se servir de moi s’il avait besoin de moi. Je ne voyais vraiment pas comment l’Esprit Saint pourrait se servir de moi, car je suis une mère à la maison, je ne vois jamais personne, je ne fais jamais rien et je ne vais jamais nulle part. Mais faites attention à ce que vous dites quand vous priez, car ça pourrait fort bien vous arriver.

Je me suis mise à lire sur les apparitions de Fatima, Lourdes, Medjugorje et tous les messages. Je me disais: «Oh! mon doux! nous nous dirigeons tout droit vers l’enfer, car personne ne vit tous ces messages, personne! Nous sommes tous devenus indifférents par rapport au Seigneur. Nous vivons sans nous poser de questions sur les conséquences de nos actions. Il est quelqu’un vers qui nous nous tournons quand nous avons un besoin ou quand nous sommes très souffrants, ou lorsque nous sommes vraiment désespérés, à ce moment-là, nous faisons appel à lui.» Je me suis dit: «Je dois commencer à prier pour ma famille, pour mes amis et pour la conversion des pécheurs. Je dois commencer à dire le chapelet.» Le Rosaire était la prière la plus puissante que je connaissais à l’époque. Depuis, j’ai appris que dire un seul Je vous salue Marie avec le coeur peut convertir une âme, sortir une âme du purgatoire et lui permettre d’entrer au Ciel, mettre fin à une guerre ou changer le monde. Voilà la puissance d’un seul Je vous salue Marie. Je me disais donc: «Je dois commencer à réciter le chapelet.» Je n’aime pas dire le chapelet toute seule, car j’ai beaucoup de difficulté à me concentrer. Alors, j’ai commencé à demander à des personnes: «Voudriez-vous que l’on se rencontre une fois par semaine pour réciter le chapelet?» Personne ne voulait réciter le chapelet avec moi. Tout ceci se passait entre 1991 et 1995.

En septembre 1995 avait lieu la levée de fonds annuelle de l’évêque. Une femme merveilleuse et sa fille vinrent chez moi. Pendant notre conversation, j’ai dit, «Savez-vous, je suis à la recherche de quelqu’un avec qui réciter le chapelet et personne ne veut le faire. Jeannette répondit: «Je vais réciter le chapelet avec toi.» J’ai répondu: «C’est merveilleux!» Alors, dès cette semaine-là, nous avons commencé à dire le chapelet ensemble une fois par semaine. Nous allumions une bougie et c’était très calme et paisible. Chaque semaine nous nous rencontrions pour prier le chapelet. Durant le mois de février 1996, le carême a commencé et nous nous sommes dit que nous voudrions faire un petit spécial. Nous avons commencé à nous rencontrer plus souvent, à aller à la messe, à l’adoration et à dire le chapelet jusqu’à cinq fois par semaine. Quand on récite souvent le chapelet, notre vie commence à changer. Nos vies commencèrent à changer. Je ne sais pas comment le décrire mais c’était merveilleux. Et voilà qu’à la fin de 1996, une autre femme vint vers moi. Nous étions à l’adoration et elle vint vers nous et nous invita à son Cénacle marial chaque vendredi à une heure. Nous avons commencé à nous y rendre tous les vendredis après-midi et nous y avons rencontré des personnes merveilleuses.

Puis, en 1997, les choses commencèrent vraiment à débouler. à l’époque, je pensais que c’étaient de simples coïncidences, mais maintenant je me rends compte que c’étaient de petites interventions divines. Le 13 juillet 1997, je suis allée chez la femme chez qui avait lieu le Cénacle. Elle avait une invitée qui habite Vancouver et qui a des visions. Son invitée pria sur moi et me dit: «Dieu a une mission pour toi.» Quand on se fait dire quelque chose comme ça, on ne sait pas trop quoi penser. Je suis revenue à la maison et je me souviens d’avoir dit à ma mère: «Je me demande quel genre de mission le Seigneur a pour moi.» Je me souviens d’avoir discuté de cela avec elle.

Deux jours plus tard, le 15 juillet, un mardi, c’était l’anniversaire du décès de ma soeur. Chaque année, nous allons à Saint-Laurent, au sanctuaire de Duck Lake. Nous y sommes allés avec un groupe de personnes et avons dit le chapelet ensemble. Je suis allée dans une petite boutique et j’ai trouvé une petite médaille de l’Esprit Saint. Je la trouvais si jolie, et je l’ai achetée. J’ai demandé au prêtre, le Père Fioleau, de la bénir. Je l’ai mise sur ma chaîne et je la montrais à tout le monde en disant: «Regardez, j’ai trouvé mon Esprit Saint!» Ils ont dû tous penser que j’étais un peu folle au sujet de cette médaille.

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La dame chez qui avait lieu le Cénacle a pris la médaille dans sa main et a dit: «Elle me brûle la main.» J’ai touché la médaille et elle était chaude mais c’était le mois de juillet et il faisait chaud dehors, mais elle ne me brûlait pas la main. Elle me regarda et me dit: «Tu es remplie de l’Esprit Saint, tu vas recevoir un don de l’Esprit Saint.» Encore une fois, on ne sait pas trop quoi dire ou quoi penser quand on se fait dire quelque chose comme ça. Puis, elle a dit: «Peut-être que tu vas parler en langues.» Je m’étais déjà fait dire ça et je me suis dit: «Peut-être que dans dix ans je vais parler en langues… Je peux vivre avec ça.»

Le lendemain, je suis allée à l’église St. Mary. J’y vais plusieurs fois par semaine. Après la messe, j’ai rencontré une amie sur le perron de l’église.Je lui ai dit: «Hier, je suis allée à Saint-Laurent et nous avons récité le chapelet et fait le Chemin de la Croix. C’était une très belle journée et, regarde, j’ai trouvé mon Esprit Saint!» Comme je lui montrais ma médaille de l’Esprit Saint, elle me dit, «Je viens d’avoir une manifestation de l’Esprit Saint.» Je ne savais pas ce que ça voulait dire. Je ne savais pas que des personnes pouvaient avoir ce genre d’intimité avec l’Esprit Saint. Elle me dit: «Je sens que l’Esprit Saint est ici avec nous.» Je me suis dit: «Bien, nous venons d’aller à la communion, nous sommes à côté de l’église, peut-être qu’il vient nous dire bonjour.» Je ne savais pas. Ce soir-là nous avons eu une heure d’adoration ici à l’église Saint-Jean-Bosco.

Ce soir-là, je suis venue à 9h00 et je me suis assise droit au milieu de l’église. Je me suis dit: «Je vais passer une très belle heure d’adoration parce que j’ai beaucoup de choses pour lesquelles je veux prier.» Je commence toujours avec le Notre Père, mais j’étais incapable de dire le Notre Père, je ne pouvais pas prier du tout. Je me suis dit: «Mon doux, pourquoi est-ce que je ne suis pas capable de me concentrer?» D’habitude, je suis capable de me concentrer quand je prie. J’ai commencé à regarder les murs et à penser à toutes sortes de choses comme, par exemple, ce que j’allais faire pour souper le lendemain soir. Le Saint Sacrement était exposé droit devant moi et je me sentais coupable de ne pas être capable de me concentrer sur la prière. Je me suis dit que je devrais peut-être essayer de lire quelque chose, mais j’étais incapable de me concentrer sur quoi que ce soit. Même si je suis restée une heure entière, je n’ai pas réussi à réciter une seule prière. En m’en retournant à la maison, je me disais que j’avais été bien distraite et que ces heures d’adoration sont rares et qu’on ne devrait pas les gaspiller.

À la maison, j’ai un petit travail qui consiste à faire des épilations à la cire chaude. Le lendemain matin, une dame avait rendez-vous pour son épilation. Elle avait un petit garçon de 5 ans qui était en train de devenir sourd et qui fréquentait l’école pour les sourds. Elle avait emmené son fils avec elle. Lorsqu’elle entra chez nous, j’entendis une voix. Sans doute, vous allez trouver que mon histoire commence à devenir bizarre. La voix disait: «Place ta main sur ce petit garçon et prie pour lui.» Il n’était pas question que j’impose les mains à cet enfant. Je ne connaissais pas assez la femme pour ça. On ne touche pas n’importe qui juste comme ça. J’ai toujours respecté l’espace vital des gens. J’ai prié pour lui dans mon coeur parce que je ressentais de la compassion pour lui, mais je ne lui ai pas imposé les mains. Puis, la femme est partie de chez moi.

Une heure plus tard, ma nièce est venue avec son petit garçon qui avait 11 mois à l’époque. Ce petit enfant était très allergique au lait. Ils sont rentrés chez moi et, à nouveau, j’ai entendu cette voix: «Place ta main sur ce petit garçon et prie pour lui.» La voix était réelle, je l’entendais dans ma tête. J’ai tout de suite pensé que j’avais des hallucinations, même si je n’en avais jamais eu de ma vie. Il n’était toujours pas question que je place mes mains sur son fils, car ma nièce allait croire que j’étais folle de placer mes mains sur cet enfant et de prier pour lui. Je lui dis: «Reste ici avec mes deux garçons et je vais retourner à l’église.» Je voulais reprendre cette heure d’adoration que je n’avais pas réussie le soir précédent.

Je suis entrée dans l’église et j’ai commencé à ressentir une sensation de picotement dans mes mains et comme un engourdissement à l’intérieur de mes mains. Je me suis dit: «Mon doux! je vais faire un ACV! J’ai plus de 40 ans et j’ai quelques livres en trop; je vais mourir. C’est un bel endroit où mourir, juste ici devant le Saint Sacrement… Prends-moi Seigneur, maintenant!» Je n’étais pas en train de mourir et j’ai commencé à me demander ce qui était en train de se passer. Le syndrome du tunnel carpien? C’est ça! Je vais devoir me faire opérer et j’ai plein de vaisselle à laver! Comment vais-je faire le ménage de la maison? Je n’avais aucune idée quelle était la cause de cette sensation d’engourdissement. Je suis une infirmière licenciée et je pensais à tout ce qui pourrait causer cet engourdissement dans mes mains. Je suis restée une heure mais, encore là, je n’ai pas récité une seule prière.

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Quand je suis partie, une dame qui venait des Philippines est sortie en même temps que moi. Elle est venue vers moi et a pris mes mains dans les siennes. Je me suis dit: «Mais qu’est-ce qu’elle fait? On ne va pas vers une personne qu’on ne connaît pas et lui attraper les mains juste comme ça!» Elle me dit: «Est-ce que ça va?» Ça ne paraissait pas que j’étais émue. Je lui ai répondu: «Oui, ça va, mais j’ai comme une sensation de picotement dans les mains.» Elle m’a répondu: «Est-ce que vous le ressentez? L’Esprit Saint est ici présent.» Je me suis dit: «Quelle affaire!» et je lui ai dit «Qu’est-ce que vous voulez dire?» Elle m’a répondu: «Ne le ressentez-vous pas? J’ai répondu: «Non, je ressens tout simplement ce picotement dans mes mains.» Elle m’a répondu: «Est-ce que je peux venir chez vous?» Je me suis dit: «Bon, je suppose qu’elle ne doit pas être un tueur en série puisqu’elle vient de passer une heure devant le Saint Sacrement.» Elle m’a suivie jusqu’à la maison.

Au moment où elle entrait chez nous, elle m’a dit: «Je sens qu’il va y avoir beaucoup de personnes qui vont venir ici et que vous allez prier sur elles. Vous avez le don de guérison. Le Seigneur vous parle. Écoutez-le!» Là, j’ai perdu les pédales et j’ai commencé à pleurer. J’ai dit: «Ça n’est pas possible que tout ceci soit en train d’arriver! Des choses comme ça arrivent à de saintes personnes, sûrement pas à moi.» Je ne voulais plus rien entendre. Les mains me démangeaient vraiment beaucoup. Elle me dit: «Calme toi et soit obéissante», et elle s’en alla chez elle. Ce soir-là, mon mari… Je dois vous dire que mon mari est un homme merveilleux, mais qu’il n’a pas grandi dans la foi. Il ne parle jamais de Dieu. En fait, avant qu’on se marie, la seule chose que je lui ai dite était: «Ne me force jamais à choisir entre toi et le Seigneur, parce que tu vas perdre à chaque fois.» C’est tout ce qui a jamais été dit au sujet du Seigneur entre mon mari et moi. Il me laisse faire tout ce que je veux; il est très tolérant et a dû le devenir de plus en plus avec les années. Il me dit: «Il y a quelque chose qui t’achale, il faut que tu me dises ce qui ne va pas.» Je lui répondis: «Je ne peux pas te parler de ça. Tu ne me croirais jamais.» Il me répondit: «Il faut que tu me dises ce qui ne va pas. Il faut que tu me le dises.» Alors je lui ai dit: «Tu ferais mieux de t’asseoir parce que tu n’en croiras pas tes oreilles.» Je lui racontai ce que les femmes avaient dit au sujet de l’Esprit Saint et au sujet du picotement dans mes mains, et des voix que j’avais entendues… Après un bout de temps, il dit: «Peut-être que le Seigneur veut que tu fasses quelque chose.» Je l’ai regardé en me disant: «Qu’est-ce qui te prends?» Je comprends maintenant que ce n’était pas lui qui avait parlé. Ces paroles ne seraient jamais sorties de sa bouche.

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Ce soir là, j’ai passé une nuit pas mal agitée: tourne d’un bord, tourne de l’autre. à 2h30, quelque chose me poussa à me lever et à écrire quelque chose. Pendant cinq ans, mes enfants, lorsqu’ils étaient petits, m’ont réveillé toutes les nuits aux deux heures et, à chaque fois, je ne voulais jamais me lever. J’ai pris ma couverture et me suis bien emmaillotée dedans en me disant que si je ne bougeais pas, je me rendormirais. Mais, j’ai entendu: «Sois obéissante, sois obéissante!» Ça résonnait tellement fort dans ma tête que j’ai fait revoler la couverture et me suis dit: «D’accord!» Je me suis levée et suis allée dans la cuisine sans savoir ce que je faisais.

J’ai pris un morceau de papier et, en quelques minutes, j’avais écrit une prière incroyablement belle avec des expressions que je n’avais jamais utilisées auparavant dans ma vie. Je l’ai regardée et me suis dit: «C’est tellement beau!» Cette prière était dans ma tête. Je suis retournée me coucher et j’ai prié pour les deux garçons sur lesquels je n’avais pas prié, pour mon père qui était en train de devenir aveugle, pour des personnes qui ont le cancer, pour des personnes qui souffrent d’allergies; j’ai prié jusqu’à 5h30 du matin. Le lendemain avait lieu le Cénacle chez la dame, à 1h00. Je me suis rendue là, et voilà la dame des Phillippines qui m’attendait dehors. Elle n’allait presque jamais là. Elle vint vers moi, me prit les mains et dit: «Étiez-vous debout à 2h30?» Je n’en avais parlé à personne. J’ai dit: «Oui.» Elle me dit: «J’ai récité les quinze dizaines du Rosaire pour toi. Le Seigneur est en train de te parler. Il veut que tu fasses quelque chose. Il faut que tu le fasses. Ne le ressens-tu pas?» Je lui ai répondu: «Non, tout ce que je ressens est un picotement dans les mains et s.v.p. ne me parlez plus de cela.» Elle me répondit: «Allez parler à un prêtre.»

Nous avions un nouveau prêtre ici, l’abbé Denis Phaneuf, et tout ce que je savais à son sujet était qu’il n’était pas du genre à tolérer des histoires qui ne tenaient pas debout. Il était très direct. Il allait probablement me dire que j’étais malade, d’aller consulter quelqu’un, et de ne pas le déranger avec ce genre de choses. En plus, ma soeur arrivait de Montréal et nous nous en allions rendre visite à mon frère à Flin Flon dans le nord du Manitoba. Mon frère travaille comme policier là-bas et nous nous en allions à la pêche, puis nous allions repartir pour aller voir mon autre soeur à Calgary. Je n’avais pas le temps de parler à un prêtre. Je l’ai dit à ma mère et lui ai demandé de garder le plus grand secret à ce sujet.

Dans la voiture, lorsque nous voyageons avec mes parents, nous prions; nous disons un chapelet de la miséricorde, un chapelet ordinaire, un autre chapelet de la miséricorde et un autre ordinaire, un chapelet de la miséricorde et un autre chapelet ordinaire. Puis nous nous arrêtons pour une petit bout de temps, et puis nous récitons plusieurs autres sortes de prières. C’est long jusqu’à Flin Flon et c’est encore plus loin jusqu’à Calgary. à chaque fois que nous priions, je ressentais de nouveau le picotement dans mes mains. Deux semaines se sont passées et je suis allée camper avec mes fils au parc régional de Wakaw. Mon plus jeune est allé dans l’eau dès la première journée et en est ressorti tout tremblotant, faisant de la fièvre et avec le nez qui coulait. Il est très sujet à faire des infections d’oreilles; il en fait facilement 3 ou 4 par année. J’étais fâchée car on venait juste d’arriver et je ne voulais pas être obligée de retourner à Saskatoon aussitôt arrivés. J’ai placé ma main sur lui. Comme il avait seulement 5 ans à l’époque, je ne me suis pas sentie gênée de le faire. J’ai prié. Et, le lendemain, il était comme neuf, sans aucun symptôme de quoi que ce soit. Nous avons passé une semaine merveilleuse. Je trouvais ça pas mal extraordinaire… cependant je me disais que c’était une coïncidence.

Le lundi suivant était le l8 août et c’était le jour de la rentrée à l’école Saint-Dominique. Cette année-là, la rentrée avait lieu plus tôt pour la commission scolaire catholique. Toutes les mères attendaient dans le corridor, leur chéquier à la main, pour payer les frais d’inscription. Par politesse, j’ai demandé à la dame à côté de moi: «Comment allez-vous?» Je ne la connaissais pas très bien à l’époque. Elle me répondit: «Je passe un été réellement difficile; je souffre d’arthrite dans mon épaule gauche. Je ne peux pas porter mon alliance. Ça fait cinq ans que je ne l’ai pas portée. Je ne suis pas capable de faire mon travail de maison. Je passe un été vraiment épouvantable.» Je regrettais de lui avoir posé la question. Sans trop savoir pourquoi, je lui dis tout à coup: «Voudriez-vous que je prie sur vous?» Je ne pouvais croire que j’avais réellement prononcé ces paroles. Je me suis dit: «Mon doux! si elle est d’accord, il va bien falloir que je prie sur elle!» Et j’voulais surtout pas. Elle a dit: «Oui.» Je me suis dit: «Oh non! il y a plein de monde partout! Allons derrière une porte.» Nous sommes allées nous cacher derrière une porte. Ce fut l’un des moments les plus gênants de toute ma vie. J’ai placé ma main sur son épaule gauche et j’ai récité la prière qui m’était venue durant la nuit. Elle m’a dit merci et est partie.

Je me suis dit: «Je ne ferai plus jamais ça! Il faut que j’aille parler à un prêtre.» J’ai appelé le presbytère et il n’était pas là. J’ai laissé mon nom et mon numéro de téléphone. Lorsque l’abbé Denis m’a rappelée, je lui ai dit: «Je m’appelle Carmen Humphrey et j’aimerais vous parler de quelque chose de très important.» Il m’a répondu: «Je n’ai pas le temps de vous parler.» Je me suis dit: «Merci Seigneur!» Je pensais qu’un prêtre parle à tout le monde. J’ai donc conclu que j’avais ma réponse du Seigneur. Tout ceci va s’en aller. Je n’en ai parlé à personne. Tout est sous contrôle. Ma mère m’a promis de garder le secret. Ça va s’en aller… tout ceci va fini par s’en aller. Deux jours plus tard, l’abbé Denis m’appelle et me dit: «Votre nom est ici sur mon bureau. M’avez-vous appelé?» Non, lui dis-je. Il me dit alors: «J’aimerais vous parler.» Je me suis dit: «Y’a pas de problème, il ne peut rien faire de toute façon, il ne peut pas m’enlever mes enfants. Il ne peut pas non plus me congédier. Il ne peut pas me jeter en dehors de l’église. Je vais y aller et tout lui raconter.» Je suis allée au presbytère à 1h00 le 28 août. Ne parlez jamais à l’abbé Denis à 1h00 de l’après-midi, car il pense juste à dormir.

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Je suis entrée dans l’église et me suis assise sur un banc, et je lui ai tout raconté. Je lui ai montré la prière que j’avais écrite, je lui ai parlé au sujet du picotement dans mes mains, je lui ai parlé des voix que j’avais entendues. Je lui ai répété ce que les femmes avaient dit au sujet de l’Esprit Saint. Il bâillait. «Mon Dieu, il doit être tanné», me suis-je dit. Finalement, il m’a dit: «Alors, c’est quoi votre problème? Vous devriez vous mettre à genoux et remercier le Seigneur. Il vous a donné le don de guérison.» Je n’en croyais pas mes oreilles. «Mais, c’est surnaturel?» lui dis-je. «Bien sûr que c’est surnaturel!» qu’il m’a répondu. – «Mais, je ne suis pas une assez bonne personne pour que quelque chose comme ça m’arrive.» – «Bien, qu’est-ce que tu penses de toi?» – «Je pense que je suis une pécheresse!» – «Les pécheurs vont en enfer!» Je commençais à me sentir assez mal à l’aise. Il m’a dit: «Jésus est mort sur la croix pour te rendre digne. Nous sommes tous dignes des dons de l’Esprit Saint. N’essaie pas de comprendre pourquoi le Seigneur t’a choisie pour quelque chose comme cela, car tu ne seras jamais capable de comprendre. Agis tout simplement.»

Je lui demandai alors: «Que signifie le picotement dans mes mains?» Il me répondit: «Oh! c’est l’Esprit Saint qui veut que tu touches les gens, que tu les bénisses et les guérisses. Fais-le, fais-le! Il t’a même donné le mode d’emploi. Alors fais-le!» Je lui répondis: «Je suis juste une mère à la maison. Je ne vais jamais nulle part. Je ne vois jamais personne.» Il me répondit: «Ne t’inquiète pas de ça. Si le Seigneur veut se servir de toi de cette façon, il trouvera bien un moyen.» Il me dit aussi que je pouvais refuser ce don, et que le Seigneur irait tout simplement à la recherche de quelqu’un d’autre, et qu’il m’aimerait tout autant, mais que je devrais quand même essayer de voir ce que le Seigneur peut faire. Puis il m’a donné la combinaison pour l’église en me disant de venir aussi souvent que je le voudrai. Je suis allée à la maison et j’ai appelé ma mère. Nous avons pleuré longtemps au téléphone. Il fallait que je le dise à ma famille. C’est facile pour moi de raconter des choses comme ça à ma famille. Mais j’ai une soeur qui reste ici à Saskatoon; elle est très spirituelle et très intelligente. Elle ne se laisse pas avoir par n’importe quel genre de sensationnalisme. Elle est très sceptique par rapport à ce genre de choses: elle ne me croirait jamais. Elle me connaît très bien depuis notre enfance. Elle ne me croirait pas, mais il fallait que je le lui dise.

Le jour de la fête du travail, je suis allée chez elle. J’ai emmené mon autre soeur avec moi comme soutien moral et je lui ai raconté toute l’histoire. Elle me dit: «C’est merveilleux! C’est le genre de choses qu’on lit, mais on ne pense jamais rencontrer ces personnes. Et, en plus, que cela arrive à quelqu’un que l’on connaît, quelqu’un de la famille à qui on peut avoir accès en tout temps, c’est merveilleux! Tu ne t’en vas pas d’ici avant d’avoir prié sur moi.» Sa réaction était complètement différente de ce que j’avais anticipé. Le lendemain, je me suis réveillée et me suis dit: «Ça ne se peut pas que ce soit vrai, ça doit être mon imagination. Je ne peux pas croire toutes ces histoires.» Je suis venue à Saint-Jean-Bosco, car j’avais la combinaison permettant d’entrer dans l’église. J’étais seule. Je me suis assise devant le Tabernacle et j’ai dit: «Seigneur, je ne peux pas croire que tu m’aurais fait ça… Ce n’est pas que je ne crois pas que tu en sois capable… J’ai besoin d’une preuve. Ça me prend un signe. Je ne veux pas que les gens rient de toi, ni de moi. J’ai besoin d’un signe et il va falloir qu’il soit pas mal gros pour que je ne puisse pas passer à côté. (Qu’est-ce que je connais au sujet des signes? Je suis un peu niaiseuse quand il est question de choses comme ça.)

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Je suis retournée à la maison et, même si je ne fais pas de jardinage, j’ai commencé à arracher des mauvaises herbes dans la cour en arrière. J’ai une statue de la Vierge Marie dans la cour. Pendant que j’arrachais les mauvaises herbes, j’ai trouvé un rosier que je n’avais pas planté, avec les épines et tout. Je me suis dit: «Ça pourrait être un signe.» Qu’est-ce qu’un signe? J’en ai aucune idée... un rosier? Je reste dans un cartier avec des fleurs partout; alors il doit y avoir une explication pour ceci. Je suis entrée dans la maison et j’ai commencé à laver les planchers. J’étais en train de devenir folle. Pendant six semaines, ça m’a trotté dans la tête que j’étais folle et que ça ne pouvait pas être vrai. Je m’étais imaginée tout cela. J’ai arrêté de laver le plancher et j’ai décidé d’aller appeler la dame qui a le Cénacle chez elle, celle qui m’avait dit que j’allais recevoir un cadeau de l’Esprit Saint. Elle me dit: «Viens faire un tour.» Je suis allée chez elle et lui ai dit: «Je ne peux pas croire que le Seigneur m’aurait fait ça.» Elle m’a répondu: «C’est Lucifer qui parle. Tu dois le combattre. Il va te mettre toutes sortes de doutes dans la tête. Il va essayer de t’arrêter d’utiliser ton don. Tu dois le combattre.» Je me suis dit: «Comment est-ce qu’on se bat avec le diable? J’ai besoin d’aide.» J’ai dit: «J’aimerais que tu pries sur moi.» Je me suis mise à genoux devant elle et elle a mis sa main sur ma tête. Je n’écoutais pas ce qu’elle disait. J’ai tout simplement dit: «Esprit Saint, viens dans mon coeur et arrange-le.» Puis je suis tombée dans le repos de l’Esprit. J’ai tombé comme une roche. Pendant que je tombais, je me voyais tomber comme au ralenti, je ressentais la présence de l’Esprit Saint. Je me sentais en paix. Je suis restée par terre environ cinq secondes, et ça m’est passé par la tête que cela pourrait être un signe. Ça aurait en effet pu être un signe, car je ne suis pas du genre à tomber pour rien. Faut me payer cher pour que je tombe par terre pour rien. Je me suis sentie en paix, plus en paix que je ne m’étais sentie pendant tout l’été. Mais ça me picotait encore pas mal fort dans les mains. Je me suis relevée et je me sentais tellement bien. Je me sentais comme si on m’avait enlevé tout le poids du monde entier de sur mes épaules. Je me sentais tellement bien. Je suis retournée à la maison.

Le lendemain était une journée “parents et professeur à l’école”. Je ne voulais pas aller rencontrer le professeur, car je l’avais déjà rencontré. C’était le même professeur que l’an passé et je ne voulais pas y aller. Mon plus jeune me dit: «J’ai fait un dessin, il est sur mon pupitre, et il faut que tu ailles à l’école le chercher.» Me sentant un peu coupable, j’ai donc décidé de me rendre à l’école. J’arrive et la femme qui souffrait d’arthrite était là tout près de la porte. Elle s’en vient vers moi à toute vitesse en me disant: «J’ai essayé de vous appeler. Je suis guérie.» J’ai dit: «Qu’est-ce que vous voulez dire, vous êtes guérie?» Elle levait son bras de haut en bas en me disant de nouveau: «Je suis guérie.» Je me suis dit: «Ça c’est un signe assez évident…» Je lui ai dit: «Remerciez le Seigneur pour votre guérison, car c’est lui qui vous a guérie. Je ne suis pas capable de guérir qui que ce soit. Seulement le Seigneur peut le faire.»

Le lendemain je suis retournée à l’église et j’ai dit: «D’accord, je te crois. Si je ne te crois pas, je suis idiote. Et, je suis d’accord de faire ce que tu me demandes, mais je n’ai aucune idée comment faire. Il va falloir que tu le fasses pour moi, parce que je ne vais pas aller me planter au coin de la rue et imposer les mains aux personnes qui passent.» Pendant quelques mois, j’ai noté les prénoms des personnes sur qui je priais. Au bout de onze mois, j’avais prié sur 1500 personnes et j’avais vu 150 miracles. Par la suite, j’ai décidé de ne plus écrire les noms, car ça concerne le Seigneur et toute la gloire doit lui en être rendue. C’est lui qui agit. J’ai vu tellement de miracles! Je suis certaine que j’avais la mâchoire qui me pendait jusqu’à terre toute la journée tellement j’étais en admiration devant la bonté de Dieu. Il est tellement plein d’amour, et il nous guérit. Je voyais tant de miracles. Pas une semaine ne passait sans que je sois témoin d’un miracle. Une fois, j’ai vu des pieds tout enflés se désenfler devant mes yeux. Ça dépasse tout ce qu’on peut imaginer. Je suis encore toute émerveillée chaque fois que ça arrive.

Au printemps 1998, les choses se sont compliqué un peu. J’ai commencé à avoir des visions. Je pensais que j’étais vraiment devenue folle, car je voyais des choses… (dans ma tête). Ceci se passait toujours lorsque j’étais en prière et que j’avais les yeux fermés. Quand j’ai commencé à avoir des visions, ma mère m’a suggéré de me trouver un conseiller spirituel. J’en ai trouvé un en la personne de Soeur Pauline. Elle est une merveilleuse conseillère. Elle m’expliqua que le Seigneur utilise mon imagination, mes connaissances et mes expériences passées et forme des images dans ma tête. Le Seigneur m’enseigne à travers ces visions et, parfois, il me donne un message pour la personne sur laquelle je prie. L’Esprit Saint me fait comprendre le sens de la vision, même si la plupart vont de soi.

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Je voudrais vous partager trois de ces visions avec vous. J’en ai reçu environ cinquante. J’en ai des copies à l’arrière de l’église, mais je vais en partager trois maintenant. Je reçus l’une d’entre elles pendant la messe à l’église St. Mary au printemps de 1999. La lecture ce jour-là racontait la conversion de Saint Paul. J’aime beaucoup cette lecture et je l’écoutais très attentivement. Tout à coup, l’église m’apparut comme étant immense. Je me suis dit: «Oh! mon doux! je reçois une vision en plein durant la messe!» Je me suis fermé les yeux et l’église continuait de grandir. Elle avait différents niveaux. Elle avait même un cachot et un petit couloir qui s’enfonçait dans la terre et qui se remplissait d’eau. L’eau en surface semblait très limpide. Puis elle s’assombrissait et devenait trouble. Le fond était tout boueux. Toutes les personnes de la terre devinrent des poissons dans cette eau. Les poissons qui se trouvaient en surface, dans l’eau limpide, pouvaient voir Jésus qui les nourrissait. Nous assimilions toute cette nourriture. Pour nous, c’était de la nourriture pour poissons et nous étions comme des poissons affamés.

Ces poissons devinrent très gros et très forts. Ceux qui étaient dans l’eau un peu plus profonde ne voyaient pas toujours la nourriture, alors ils mangeaient seulement de temps en temps. Et quand ils mangeaient, ils grandissaient un petit peu. Ils se perdaient dans l’eau sombre et étaient de plus en plus petits. Ceux qui étaient dans le fond étaient vraiment petits. Ils ne voyaient jamais la nourriture, ne mangeaient jamais et ne grandissaient pas du tout. Je voyais tout cela en couleur avec plein de détails, comme si je regardais un écran de télévision gigantesque. J’étais complètement absorbée par ce que je voyais. Puis, tout à coup, l’eau s’est mise à trembler. Nous nous regardions les uns les autres. Nous avons regardé vers le ciel et nous avons vu un bateau à fond plat. Jésus était debout dans cette barque et il appelait tous les poissons à venir jusqu’au bateau.

Les plus gros poissons, ceux qui étaient en surface, étaient assez forts qu’ils auraient pu sauter tout simplement dans le bateau. Mais Jésus ne voulait pas qu’ils le fassent. Il lança un immense filet dans l’eau. Le filet avait des trous de différentes grosseurs et la Vierge Marie était dans l’eau avec nous. Elle nous dit: «C’est maintenant l’heure pour vous de vous rassembler dans le filet. Avant d’entrer dans le filet, il vous faut aller chercher les petits poissons dans le coin là-bas.» Elle envoyait les gros poissons chercher les petits poissons et les emmener dans le filet. Certains ne voulaient pas être laissés en arrière, alors ils s’agrippaient aux nageoires des plus gros et réussissaient ainsi à entrer dans le filet sans trop de problèmes. Certains prirent peur et partirent dans l’autre direction. La Vierge dit: «Allez chercher ces poissons.» Tous les poissons étaient en train d’être rassemblés. C’était évident que c’était la Vierge qui emmenait tous les poissons dans le filet. Elle dit: «Il faut que vous alliez chercher les petits poissons qui sont dans le fond.» Ils ne voulaient pas venir et nous lançaient des cris menaçants, puis nagèrent de reculons et s’enfouirent dans la boue. Nous avons dit: «Vierge Marie, ils ne veulent pas monter.» «Eh bien, nous dit-elle, allez chercher de plus gros poissons et emmenez-les tous jusqu’en haut.»

Finalement, tous les poissons furent réunis dans le filet et Jésus le souleva. Comme il le soulevait, les poissons qui ne voulaient pas être là se faufilèrent parmi les autres poissons et s’échappèrent par les trous. Les poissons qui ne voulaient pas tomber étaient supportés par les plus gros. Quant aux plus gros, ils ne pouvaient pas tomber car ils étaient plus gros que les trous. Jésus ramassa le filet et le déposa dans la barque. Ce fut la fin de la vision. Quand je revins à moi, j’avais manqué l’Évangile, le sermon, les prières universelles, et le Sanctus. J’entendis: «La nuit où il fut livré, Jésus pris le pain…» Je pouvais voir Jésus qui nous nourrissait comme tantôt. C’était une sensation bizarre, mais c’était une des plus belles visions que j’avais jamais eue. C’était comme une récapitulation de toute la Bible, car Jésus nous nourrit dans les sacrements que sont la Réconciliation et l’Eucharistie. Nous avons tout ce qu’il nous faut pour aller au Ciel. Ceux qui prennent ce dont Jésus nous nourrit deviennent forts, mais ils doivent prier pour ceux qui ne sont pas forts. Marie nous conduit à Jésus et Jésus ne veut pas perdre même la plus petite des âmes. Nous aurons tous la chance d’aller à Jésus, mais nous avons aussi la possibilité de nous esquiver parmi les autres poissons et de sortir par les trous.

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La deuxième vision que je veux partager avec vous est celle-ci: Nous étions au sommet d’une colline et je voyais une vallée à mes pieds. Je voyais qu’on était en train de crucifier Jésus. Je les voyais enfoncer les clous dans ses mains. J’ai tout vu. C’était épeurant, terrible à voir, et je vous dis que j’ai pleuré. Après la mort de Jésus, j’ai vu un gros nuage s’approcher du côté droit. Je voyais des gens éparpillés partout. Il y avait du tonnerre, de la pluie, des éclairs et les gens avaient peur. J’ai vu la silhouette de Dieu le Père. Je l’ai vu tendre la main et ramasser la croix sur laquelle se trouvait encore Jésus. Il la porta à son épaule droite. Je voyais d’immenses crevasses par terre et des gens qui tombaient dans les crevasses. Il y avait du tonnerre et des éclairs. Pendant une fraction de seconde, j’ai ressenti la déception que Dieu ressentait vis-à-vis de sa création, où il a envoyé son Fils unique pour nous sauver. Et nous continuons à l’offenser.

Puis, j’ai vu sa main gauche apparaître. C’était comme une image en 3 dimensions: une grosse main qui apparaît tout à coup. Sa main était fermée; il l’a ouverte et j’ai vu une colombe dans sa main. Il souffla sur la colombe et la laissa s’envoler. La colombe survola la vallée. Chaque fois qu’elle battait de l’aile, je sentais le déplacement d’air sur mon visage. C’était une très belle vision. Voici l’autre vision que j’aimerais partager avec vous. J’ai reçu cette vision pendant l’adoration. Ma mère m’avait appelée pour me demander de prier pour certaines personnes. Il me restait environ 20 minutes de mon heure d’adoration. Je me suis fermé les yeux et j’ai vu une très longue table. Elle faisait environ 60 pieds de long et était recouverte d’une nappe blanche. Jésus était assis à l’autre bout. J’ai dit: «Jésus, tu es si loin. Je sais que je suis toujours en train de te déranger parce que je te demande ceci ou cela. Tu sais, il faudrait qu’on voit des guérisons parce que les gens ne te connaissent plus, ils ont besoin de preuves.» Pendant que je parlais, la table se rapetissait. Elle devint de plus en plus courte et, finalement, elle ne faisait plus qu’un pied de long. Jésus était assis droit devant moi. Il pris mes mains dans les siennes et me regarda dans les yeux. Il me dit: «Ma fille bien-aimée, tu ne me déranges pas. Toutes ces personnes pour lesquelles tu pries sont très précieuses pour moi. Dis-leur combien je les aime. Ne t’inquiète pas quand tu te retrouves dans toutes ces situations. Je te remercie pour ta hardiesse et ton obéissance. Je vais me servir de toi souvent. Je t’aime, ma fille.» Comme vous pouvez le constater, j’ai eu de merveilleuses visions.

J’aimerais vous partager un peu ce à quoi je réfléchis depuis un certain temps… comment nous sommes ici pour rendre gloire à Dieu. Tout ce que nous faisons durant notre vie devrait être dans le but de rendre gloire à Dieu, pas pour nous. Nous sommes très gâtés en tant que société. Quand nous avons faim, nous mangeons. Quand nous avons soif, nous buvons. Quand nous ne nous sentons pas bien, nous prenons quelque chose pour nous sentir mieux. Nous voulons tout avoir, et tout de suite. Nous sommes très gâtés. Nous voulons toujours plus, plus, plus. Il y a tant de souffrance et nous nous demandons pourquoi. C’est le résultat direct du péché. La conséquence du péché est la souffrance. C’est simple comme ça. Si je vous vole 5 dollars, je suis celle qui commet le péché et vous êtes la personne qui souffre. La personne qui commet le péché n’est pas nécessairement celle qui souffre. Étant donnée que nous faisons tous partie du Corps du Christ, nous sommes frères et soeurs en Jésus. Nous sommes ensemble en ce monde et quand nous commettons le péché, ça affecte tout le monde. Le bien que nous faisons affecte également tout le monde.

Nous savons qu’il y a des enfants qui meurent du cancer dans les hôpitaux. Qu’ont-ils fait de mal? à qui la faute? C’est que nous sommes pécheurs. Si nous ne péchions pas autant, il n’y aurait pas autant de souffrance dans le monde. Tout péché doit être réparé et nous sommes tellement pécheurs. Les gens ont des relations sexuelles à gauche et à droite, vivent ensemble sans être mariés. Des avortements sont permis dans notre propre ville. Nous trichons et nous mentons, nous parlons les uns contre les autres, nous regardons toutes sortes d’abominations à la télévision et au cinéma, nous allons à la communion sans être allés à la confession. Certaines personnes disent: «Je ne fais rien de mal. Je me fais seulement du tort à moi-même. Je peux bien aller en enfer si je le veux, c’est mon choix.» Non, nous n’allons jamais en enfer seuls et nous n’allons jamais au Ciel seuls. On en emmène toujours une gang avec nous. Nous sommes tous responsables de la souffrance dans le monde… Si vous péchez et ne demandez pas pardon pour ce péché, et ne faites pas réparation pour ce péché, et n’essayez pas de vous corriger, je vous garantis que quelqu’un va souffrir pour ce péché, soit vous, soit quelqu’un dans votre famille, ou encore un étranger, mais quelqu’un va souffrir pour ce péché. Tout péché doit être réparé, mais nous devons nous rappeler que Jésus est mort pour chacun de nous; sa miséricorde est infinie! Alors, si nous lui demandons pardon, Jésus va nous pardonner. Lorsque nous allons à confesse, nos péchés sont pardonnés, et le boni est qu’avec l’absolution que nous recevons lors du sacrement de réconciliation, nous recevons la grâce, cette merveilleuse grâce. Qu’est-ce que la grâce? C’est une aide invisible de Dieu. Qui n’en a pas besoin?

Que faisons-nous au sujet de l’état terrible dans lequel se trouve le monde? Nous devons devenir les saints que le Seigneur veut que nous soyons. Comment devenons-nous saints? Nous le devenons en priant, en recevant l’Eucharistie, en allant à confesse, en demandant miséricorde pour nos âmes tous les jours (une conversion du coeur quotidienne), en récitant le chapelet tous les jours, en jeûnant, en faisant pénitence, en aimant notre prochain comme Jésus nous aime. En somme, en suivant les commandements! Dans un million d’années, nos âmes seront encore aussi vivantes qu’elles le sont aujourd’hui. Il y a seulement deux endroits où nous pouvons être et c’est maintenant que nous devons choisir où nous voulons être dans un million d’années. Je veux tous vous voir au Ciel.

Mise à jour (mars 2008)

Ma vie continue à être remplie du privilège d’être témoin de la gloire de Dieu et de l’action de l’Esprit Saint presque quotidiennement. On se réunit chez moi tous les mardis pour un Cénacle marial. Ces rencontres sont extraordinaires. De plus en plus de gens les fréquentent; nous avons entre 50 et 60 personnes qui viennent fidèlement à chaque semaine. Je prie avec plusieurs personnes, soit par téléphone ou en personne. J’ai donné plusieurs conférences dans des églises et des salles (dans la région et dans l'est, en Angleterre, en Irelande). Mes enfants grandissent; alors je peux voyager plus facilement et j’irais parler là où je serais invitée. Les arrangements peuvent être faits en communiquant avec moi par l’intermédiaire de ce site web.

Les visions et locutions intérieures de Jésus et de Marie sont pleines d’amour, de miséricorde et d’espérance. Plusieurs personnes sont entrées en communication avec moi à travers ce site web et j’ajoute leurs intentions de prières à mes intentions quotidiennes. Je ressens qu’il existe un réseau souterrain de prières qui est discret mais très puissant. Cela contribuera au triomphe du Coeur Immaculé de Marie.

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Je prie l’Esprit Saint de descendre sur chaque personne de la terre afin que chacune puisse vivre une réelle conversion du coeur.

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Message par pax et bonum Ven 13 Mai 2011 - 9:20

Bouh!Merci;
Mais c'est long!le P.Tardiff était plus bref!
Et avec son humour,il faisait rire la foule.
Ce climat de détente et de sympathie était certainement nécessaire pour laisser libre la main divine dans son oeuvre de guérison...
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Message par pax et bonum Ven 13 Mai 2011 - 9:27

En survolant ce grans texte,on s'aperçoit que le pronom "je" ,chez Carmen Humpfrey,revient un nombre de fois invraisemblable.
A qui va la gloire?
Tel n'était pas la manière du P.Tardiff qui n'a jamais dit "Je" dans ses guérisons,mais Dieu guérit telle personne.
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Message par Gilles Ven 13 Mai 2011 - 22:16

Brève biographie du Père Émilien Tardif, m.s.c. (extrait de la revue Rayo de Luz, juin 2007, No 76, p.1 Dario Taveras, m.s.c. (traduit par Yves Rancourt, ptre.)


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Le Père Émilien Tardif est le neuvième d’une famille de neuf enfants. Le jour de sa naissance, on s’attendait au pire dans la maison, que meurt la mère et que meurt l’enfant. Pour cette raison, à cette occasion, étaient présents deux médecins et aussi le prêtre de la paroisse. Selon le médecin, sa mère madame Anna, ne pouvait plus accoucher. On lui avait conseillé de ne plus donner naissance à des enfants. À la suite de ce conseil, elle aurait dit : « Il vaut mieux mourir en état de grâce que mourir en état de péché. Je préfère me sacrifier et donner naissance à l’enfant. »


Grâce à Dieu, tout alla bien, après la naissance d’Émilien, viendront cinq autres enfants. Quatre enfants de la famille entreront dans la vie religieuse. En 1941, le Père Émilien entre au séminaire des missionnaires du Sacré-Cœur. Motivé par une solide vocation chrétienne qui est reflétée dans sa lettre. Émilien écrit le 3 juillet 1952 au provincial : « Je désire sincèrement, Père, me consacrer à Dieu dans la congrégation des missionnaires du Sacré-Cœur pour servir comme religieux et comme prêtre. Après avoir demandé la lumière de l’Esprit Saint, et avoir réfléchi grandement, je demande, Révérent Père, l’admission aux vœux perpétuels. Mon confesseur me conseille de suivre cette vocation et c’est mon vif désir. »

Il est ordonné le 24 juin 1955. Le 8 décembre de la même année, il écrit une autre lettre : « Dans l’histoire des origines de notre congrégation, il est dit que la fête de l’Immaculée est un jour favorable pour obtenir une grande faveur de Dieu. Il me semble que c’est une occasion favorable de demander, à vous qui est le représentant de Dieu, ceci : Je serais heureux d’aller exercer mon apostolat comme missionnaire à Saint-Domingue. La raison de mon choix, est la grande pauvreté des gens de là, privés des sacrements et aussi parce que là, je pourrais faire mieux fructifier le peu de talents que Dieu m’a donné. Je confie cette demande à Notre-Dame du Sacré-Cœur. »

Le Père Émilien, comme plusieurs fois dans sa vie, reçut une réponse positive. Il arriva le 16 septembre 1956. Le Père Émilien sût joindre la spiritualité au Sacré-Cœur, et l’ardeur missionnaire à la nouvelle évangélisation. Il a fait de la dévotion du Sacré-Cœur et l’ardeur missionnaire à la nouvelle évangélisation. Il a fait de la dévotion au Sacré-Cœur, la spiritualité, sa vie, et de l’amour miséricordieux, sa prédication, présentant un Jésus Vivant, s’efforçant de faire savoir aux pauvres de ce monde qu’ils sont aimés de Dieu, et cela particulièrement aux malades, libre de toutes catégories de maladies. Combien de personnes ont reçu cette invitation d’Émilien : « Au nom de Jésus-Christ lève-toi et marche. »

Il portait des bagages légers sur les routes du monde. Il fût un bon administrateur des dons du Seigneur. Ses collaborateurs, les plus proches s’étonnaient de son hardiesse et son audace à lancer d’avant des œuvres. Il nous répétait cette phrase, une phrase du fondateur de sa congrégation : « Quand Dieu veut une œuvre, les obstacles sont avec. Il ne faut pas se surprendre de rien, alors osons avec autant de persistance que les adversités se présentent. » Le Père Émilien, nous dit à tous : « N’ayez pas peur. Ne vend-t-on pas deux passereaux pour un sous? Et pas un d’entre eux ne tombera au sol à l’insu de votre Père! Soyez donc sans crainte : vous valez mieux vous que tous les passereaux du monde. » Mathieu 10, 28-31

P. Dario Taveras, m.s.c.

Note : Le Père Émilien Tardif est décédé à San Antonio de Arredondo, Cordoba, Argentine, le 8 juin 1999, le jour suivant, commençait une retraite pour les prêtres.


UN TRÈS BEAU SITE À DÉCOUVRIR... Cliquer ici.............

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Message par pax et bonum Sam 14 Mai 2011 - 11:56

Je me souviens qu'il disait que lors de la Cène protestante,le pain et le vin consacré par le pasteur restaient du pain et du vin.
Et il était très sévère contre l'ésotérisme.Il disait que tout ésotérisme,même l'horoscope,vient du démon.
Très charismatique,il n'hésitait pas à encourager à faire des gestes de prière,comme lever les mains en l'air ou crier "Alléluia" à pleine gorge!
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