Le don des larmes
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Le don des larmes
La Béatitude des Larmes
« Bienheureux ceux qui pleurent,
parce qu'ils seront consolés. »
(Matth, V, 5)
I. – Les larmes bienheureuses
Les larmes qui sont un don du Saint-Esprit ne sont pas les larmes de ceux qui, malheureux, pleurent simplement leur misère. Nous pensons justement que ceux qui pleurent en cette vie recevront de Dieu une compensation; mais encore faut-il qu'ils la méritent, il faut que leurs larmes soient méritoires. Il n'y a pas de brevet de consolation attaché aux larmes en elles-mêmes. Ce peuvent être des larmes de chagrin, de souffrance, de désespoir, d'amour-propre froissé. Ces larmes, aux motifs purement naturels, ne comportent pas de récompense. Il est vrai que, si nous supportons nos peines dans la foi pour Dieu, elles valent auprès de Dieu; mais ces larmes méritoires dans la foi ne sont pas les mêmes que celles qui sont produites par l'activité du don de Science.
La science que nous inspire le Saint-Esprit, à nous qui aimons Dieu, est la science de la petitesse, de l'insuffisance, de la corruption des créatures, Elle est d'abord mouvement de répulsion; puis ce mouvement se tourne, logiquement, vers Dieu. Cette deuxième science, qui nous fait voir le Créateur à travers la créature, est la vraie science des créatures, élevant notre regard perpétuellement vers Dieu. Denys appelle oraison verticale celle que je rattache au don de Science, parce que, nous montrant le reflet de Dieu dans la créature, elle fait monter notre regard en droite ligne vers lui. Il nomme oraison en spirale celle que je rattache à l'Intelligence, et oraison circulaire celle que j'attribue à la Sagesse.
Quand elles ont approfondi l'insuffisance des créatures, en tant qu'elles représentent pour nous des biens trompeurs, certaines âmes sont poussées à savourer sous l'action du Saint-Esprit cette petitesse et cette méchanceté des créatures qui nous détournent de Dieu, à savourer aussi le rapport des créatures avec Dieu, et, par ce chemin, monter « des choses visibles aux invisibles », comme dit saint Paul (conf. Rom., I, 20.).
II. – Béatitude des larmes et don de science
La première démarche de cette science est donc de nous faire expérimenter l'insuffisance des créatures, les maux qu'elles présentent en nous ensorcelant.
Il y a des âmes qui pleurent à cette vue. Telles sont d'abord les larmes des convertis. Par un mouvement du Saint-Esprit, voyant quelles choses infimes les ont captivés et comment ils ont été trompés en y cherchant leur bonheur, ils regrettent leur aberration et pleurent sur leurs égarements. S'ils reviennent de théories fausses, ils éprouvent de l'amertume à l'égard de ces idées, de ces morales sans Dieu, de ces basses doctrines du sensualisme auxquelles ils ont intellectuellement adhéré; on le voit dans leurs écrits, c'est pour eux une source de larmes. Le P. Gratry, faisant le récit de sa conversion, rapporte que quand il vit crouler, lycéen encore, tout ce qui constituait son bonheur, il s'écria avec d'abondantes larmes : « ô Dieu, ô Dieu »... Mais à côté des intellectuels, il y a tous ceux qui se sont laissés prendre par le cœur, qui se sont roulés dans la fange. Quels cris ! Quels pleurs ! à la pensée de la honte où ils sont tombés, des années qu'ils ont perdues et aussi du Dieu qu'ils ont offensé, puisque c'est Dieu qui les inspire. Nous pouvons citer ici les larmes de Madeleine, lesquelles pourtant ont des motifs complexes. Elle a vu le Christ resplendissant de la beauté morale qu'il puisait à la source de la Sainte Trinité, elle si misérable, et elle a pleuré. Saint Pierre, qui avait cédé à la peur, qui avait choisi de sauvegarder sa vie plutôt que de proclamer son Maître, pleurait amèrement à la pensée qu'il s'était préféré à Lui. Tous les pécheurs qui se convertissent versent de telles larmes.
Nous-mêmes, sans avoir eu ces écarts, quand nous voyons que nous avons adhéré à des futilités, que nous sommes tentés d'y adhérer encore, nous éprouvons un sentiment de tristesse qui peut aller jusqu'aux larmes.
Telle est la science de la vanité des faux biens que nous inspire le Saint-Esprit. Il faut rester sous cette influence, ne pas dessécher cette source de larmes, l'entretenir, car elle est salubre, et elle nous éloigne du mal. Pleurons, non pas des larmes matérielles, mais des larmes du cœur, sur nos infidélités, nos futilités, le temps que nous avons perdu... Ce sont là des larmes pures. Elles peuvent faire partie d'une oraison; elles sont l'entrée en matière, le commencement de l'oraison surnaturelle de recueillement : les « larmes » appartiennent à cette phase.
Il y a encore d'autres larmes. Nous pleurons en voyant clairement la brièveté de la vie. C'est à l'occasion d'un malheur qui a écarté la façade brillante dont se voilait la réalité divine, et nous en a montré le néant; c'est à l'occasion d'un deuil: nous considérons cette petite vie qui va finir, nous songeons à la mort; nous éprouvons un sentiment profond du néant que nous sommes, nous pénétrons la fin de tout, et un sentiment de mélancolie, de tristesse profonde s'impose à nous. C'est donc cela la vie, nous écrions-nous; cette personne honorée avait tous les charmes de la jeunesse, de la fortune, de la beauté; tout s'écroule... et demain sera notre tour. Qu'est-ce que je suis? Qu'est-ce donc que l'homme ? C'est Dieu qui inspire ces larmes. Les convertis l'éprouvent: ces larmes les ont ramenés à Dieu. Les âmes ferventes l'éprouvent aussi. Dans cette vue du néant et cette mélancolie qu'elle inspire, elles trouvent un motif de s'écarter du créé et de s'élancer vers Dieu. Larmes des endeuillés, larmes des malheureux; elles sont encore un effet de la science que le Saint-Esprit nous inspire.
Une autre source de larmes naît à la vue de la folle vie du monde. Les âmes qui aiment Dieu, considérant cette poursuite universelle du vide, éprouvent une commisération infinie. Ce sentiment était au cœur de Notre-Seigneur quand il voyait les foules guidées par les Pharisiens. Il en avait pitié comme de brebis sans pasteur : « J'ai pitié de la foule. » (Marc, VIII, 2 ; Matth., IX, 36.) On sent dans ce mot perler une larme. En une autre circonstance, étant sur la montagne des Oliviers, contemplant Jérusalem, il pleura sur elle : « O Jérusalem, toi que j'ai aimée... je voulais rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses tout petits poussins... Il ne sera pas laissé de toi pierre sur pierre (Matth., XXIII, 37.). » Il éprouve ce sentiment devant l'impiété, l'ingratitude de sa patrie.
Ce sont là les larmes des apôtres, des convertisseurs d'âmes. Le désir de faire du bien leur fait comprendre davantage la misère des pauvres hommes. Saint Dominique pleurait souvent; sa physionomie, d'ailleurs douce, était empreinte de mélancolie. Considérant une ville, il pensait aux pécheurs qu'elle abritait, à ceux qui prenaient les biens des créatures pour de vrais biens... Son compagnon Bertrand de Garigue lui aussi pleurait souvent sur ses propres péchés. Saint Dominique lui dit un jour : « C'est assez, pleurez maintenant sur les péchés des autres. » Il pensait que rien n'est fécond comme ces larmes inspirées par la vue du mal qui blesse les âmes; elles sont le signe qu'on a expérimenté à fond ce mal, qu'on a en soi une ardente charité avide de retirer ces pécheurs du bourbier.
Il y a encore les larmes causées par les peines que Dieu nous envoie. Peines physiques ou morales, qui durent parfois longtemps, qui ne nous lâchent pas. Maladies qui nous immobilisent devant le bien à faire, mal de ceux que nous aimons, particulièrement quand ils offensent la loi divine et que nous sommes impuissants à les ramener. Il y a là encore une communication du don de Science. Au contact de nos souffrances, nous palpons la petitesse de notre être, nous voyons comme nous comptons peu et que Dieu n'a pas besoin de nous. Les souffrances des âmes qui nous entourent nous montrent comme elles sont pauvres par elles-mêmes, comme elles dépendent de Dieu. Nous pleurons, et ces larmes font que nous nous tournons vers Dieu pour puiser en lui la consolation; nous sommes impuissants, lui seul pourra tirer de la misère humaine nous et ceux que nous aimons.
Quand nous entrons en oraison, il ne faut pas craindre d'y entrer avec nos expériences personnelles. Le principal sujet d'oraison, c'est Dieu; c'est pourquoi nous prenons un livre qui nous parle de Dieu, nous parcourons l'Évangile pour y entendre ses paroles et y découvrir ses perfections, mais nous-mêmes, notre misère, notre petitesse, la misère des autres, forment aussi d'excellents sujets de méditation. Ces pensées sont un commencement. Nous pouvons entrer par elles dans l'oraison, et les larmes qu'elles nous feront verser se tourneront en joie. Larmes salutaires, qui peuvent nous rapprocher de Dieu, parce qu'elles jaillissent d'un cœur qui sent jusqu'à la douleur la misère des créatures.
Voilà un premier aspect, un aspect essentiel de cette science qui commande la vie purgative, cette phase de l'oraison où l'on se purifie par un sentiment douloureux, par la compréhension de ce qu'est le malheureux attachement aux créatures.
Le Saint-Esprit nous inspire un autre sentiment à l'égard des larmes, et c'est le deuxième aspect du don de Science : il fait transparaître en elles la face de Dieu. A la vue des bienfaits saisis en nous et autour de nous, nous ne pouvons douter que Dieu se cache derrière le voile des choses auxquelles il donne leur splendeur.
Et voilà qui nous captive. Mais si l'âme sent l'influence de Dieu, elle ne peut le voir; elle est attirée par lui, mais ne peut l'atteindre. C'est une nouvelle cause de douleur. L'âme cherche Dieu dans la nuit des sens, elle cherche ses traces comme l'épouse du Cantique soupirant vers son Bien-Aimé. Elle pleure d'angoisse. Où est-il, mon Dieu, que je le voie ! Il y a là une autre sorte d'oraison caractérisée par des larmes, qui ne sont plus des larmes de repentir, mais des larmes angoissées de désir. On le voit, mais incomplètement, on le sent, mais on ne peut le rejoindre. La Sainte Vierge, lorsqu'elle retrouve Notre-Seigneur dans le Temple, lui adresse ce reproche : « Qu'avez-vous fait ?... Votre père et moi, pleurant, nous vous cherchions (Luc, XII, 20). » L'épouse cherche son Dieu comme la Mère cherche son Fils, en pleurant.
Ces larmes de la recherche de Dieu dans les créatures impuissantes à le livrer, quoiqu'elles le trahissent, viennent encore du don de Science. Il nous fait connaître Dieu suffisamment pour nous attacher à lui, sans toutefois le révéler. C'est la première nuit de l'âme. La nuit des sens appartient à cette recherche. L'Epouse cherche son Dieu dans la nuit. Elle a compris que Dieu est derrière ce voile translucide, mais elle reste enfermée comme dans un cercle par l'horizon des créatures, elle est dans la nuit. Le Saint-Esprit lui a inspiré la volonté de ne pas s'attacher au monde; ses sens sont sans emploi; elle voit les créatures, mais elle ne veut sentir que Dieu; elle force ses sens à rester dans la nuit. C'est une situation douloureuse, d'avoir des sens et de ne plus s'en servir. Menteuses créatures, dit-elle, dites-moi où est le Dieu que je cherche... Et elle pleure.
III. – Le don des larmes et l'expérience chrétienne
Ces choses sont élevées, elles ne sont cependant pas absentes de notre vie. Il y a des moments où notre âme a compris, goûté cette science. Les créatures nous faisaient assez voir Dieu pour nous le faire désirer, pas assez pour nous le donner. Nous étions en face d'images impuissantes à calmer nos désirs. Ainsi les Israélites ne voyaient le Messie qu'à travers des figures : l'agneau pascal, la pierre – qui signifiait le Christ – d'où sortait l'eau vive, la grâce... Le Messie était pour eux une grande espérance, mais un voile était entre eux et lui. Les créatures, de même, nous révèlent Dieu et nous le voilent. C'est une excellente oraison que cette recherche accomplie « dans la vallée de larmes » : recherche douloureuse, relevée par l'espérance que le voile se déchirera et que nous posséderons Dieu.
Les larmes se rattachent donc à cette double science :
Nous voyons s'épanouir ces deux sciences dans l'âme de saint Augustin. Déjà converti, mais encore catéchumène, il est assis dans un coin obscur de la cathédrale de Milan et il entend les graves mélodies de saint Ambroise. Il repasse sa vie cachée, il voit les misères dans lesquelles il a vécu, le peuple courant aux faux dieux, et aussi les créatures qui l'ont attiré à Dieu : sa sainte mère, chez laquelle il discerne comme un reflet de la divinité, saint Ambroise, qui lui représente la sainteté de Dieu. Et il se met à pleurer abondamment : « Il faisait bon pour moi, avec ces larmes », nous dit-il. Oraison de recueillement : conduit par l'Esprit-Saint, il commençait sa vie nouvelle en se recueillant dans les larmes; larmes versées sur la petitesse des choses de la terre, sur le malheur qu'il a eu de se donner à elles; larmes de reconnaissance pour les bienfaits de Dieu qui s'est montré à son âme par elles et l'a attiré vers lui. Nous saisissons là le pouvoir de la grâce que nous donne le Saint-Esprit en nous inspirant la science vraie des créatures, qui nous en montre la vanité profonde et leur sens relatif, et par cette lumière nous en détache pour nous conduire au Créateur.
« Bienheureux ceux qui pleurent,
parce qu'ils seront consolés. »
(Matth, V, 5)
I. – Les larmes bienheureuses
Les larmes qui sont un don du Saint-Esprit ne sont pas les larmes de ceux qui, malheureux, pleurent simplement leur misère. Nous pensons justement que ceux qui pleurent en cette vie recevront de Dieu une compensation; mais encore faut-il qu'ils la méritent, il faut que leurs larmes soient méritoires. Il n'y a pas de brevet de consolation attaché aux larmes en elles-mêmes. Ce peuvent être des larmes de chagrin, de souffrance, de désespoir, d'amour-propre froissé. Ces larmes, aux motifs purement naturels, ne comportent pas de récompense. Il est vrai que, si nous supportons nos peines dans la foi pour Dieu, elles valent auprès de Dieu; mais ces larmes méritoires dans la foi ne sont pas les mêmes que celles qui sont produites par l'activité du don de Science.
La science que nous inspire le Saint-Esprit, à nous qui aimons Dieu, est la science de la petitesse, de l'insuffisance, de la corruption des créatures, Elle est d'abord mouvement de répulsion; puis ce mouvement se tourne, logiquement, vers Dieu. Cette deuxième science, qui nous fait voir le Créateur à travers la créature, est la vraie science des créatures, élevant notre regard perpétuellement vers Dieu. Denys appelle oraison verticale celle que je rattache au don de Science, parce que, nous montrant le reflet de Dieu dans la créature, elle fait monter notre regard en droite ligne vers lui. Il nomme oraison en spirale celle que je rattache à l'Intelligence, et oraison circulaire celle que j'attribue à la Sagesse.
Quand elles ont approfondi l'insuffisance des créatures, en tant qu'elles représentent pour nous des biens trompeurs, certaines âmes sont poussées à savourer sous l'action du Saint-Esprit cette petitesse et cette méchanceté des créatures qui nous détournent de Dieu, à savourer aussi le rapport des créatures avec Dieu, et, par ce chemin, monter « des choses visibles aux invisibles », comme dit saint Paul (conf. Rom., I, 20.).
II. – Béatitude des larmes et don de science
La première démarche de cette science est donc de nous faire expérimenter l'insuffisance des créatures, les maux qu'elles présentent en nous ensorcelant.
Il y a des âmes qui pleurent à cette vue. Telles sont d'abord les larmes des convertis. Par un mouvement du Saint-Esprit, voyant quelles choses infimes les ont captivés et comment ils ont été trompés en y cherchant leur bonheur, ils regrettent leur aberration et pleurent sur leurs égarements. S'ils reviennent de théories fausses, ils éprouvent de l'amertume à l'égard de ces idées, de ces morales sans Dieu, de ces basses doctrines du sensualisme auxquelles ils ont intellectuellement adhéré; on le voit dans leurs écrits, c'est pour eux une source de larmes. Le P. Gratry, faisant le récit de sa conversion, rapporte que quand il vit crouler, lycéen encore, tout ce qui constituait son bonheur, il s'écria avec d'abondantes larmes : « ô Dieu, ô Dieu »... Mais à côté des intellectuels, il y a tous ceux qui se sont laissés prendre par le cœur, qui se sont roulés dans la fange. Quels cris ! Quels pleurs ! à la pensée de la honte où ils sont tombés, des années qu'ils ont perdues et aussi du Dieu qu'ils ont offensé, puisque c'est Dieu qui les inspire. Nous pouvons citer ici les larmes de Madeleine, lesquelles pourtant ont des motifs complexes. Elle a vu le Christ resplendissant de la beauté morale qu'il puisait à la source de la Sainte Trinité, elle si misérable, et elle a pleuré. Saint Pierre, qui avait cédé à la peur, qui avait choisi de sauvegarder sa vie plutôt que de proclamer son Maître, pleurait amèrement à la pensée qu'il s'était préféré à Lui. Tous les pécheurs qui se convertissent versent de telles larmes.
Nous-mêmes, sans avoir eu ces écarts, quand nous voyons que nous avons adhéré à des futilités, que nous sommes tentés d'y adhérer encore, nous éprouvons un sentiment de tristesse qui peut aller jusqu'aux larmes.
Telle est la science de la vanité des faux biens que nous inspire le Saint-Esprit. Il faut rester sous cette influence, ne pas dessécher cette source de larmes, l'entretenir, car elle est salubre, et elle nous éloigne du mal. Pleurons, non pas des larmes matérielles, mais des larmes du cœur, sur nos infidélités, nos futilités, le temps que nous avons perdu... Ce sont là des larmes pures. Elles peuvent faire partie d'une oraison; elles sont l'entrée en matière, le commencement de l'oraison surnaturelle de recueillement : les « larmes » appartiennent à cette phase.
Il y a encore d'autres larmes. Nous pleurons en voyant clairement la brièveté de la vie. C'est à l'occasion d'un malheur qui a écarté la façade brillante dont se voilait la réalité divine, et nous en a montré le néant; c'est à l'occasion d'un deuil: nous considérons cette petite vie qui va finir, nous songeons à la mort; nous éprouvons un sentiment profond du néant que nous sommes, nous pénétrons la fin de tout, et un sentiment de mélancolie, de tristesse profonde s'impose à nous. C'est donc cela la vie, nous écrions-nous; cette personne honorée avait tous les charmes de la jeunesse, de la fortune, de la beauté; tout s'écroule... et demain sera notre tour. Qu'est-ce que je suis? Qu'est-ce donc que l'homme ? C'est Dieu qui inspire ces larmes. Les convertis l'éprouvent: ces larmes les ont ramenés à Dieu. Les âmes ferventes l'éprouvent aussi. Dans cette vue du néant et cette mélancolie qu'elle inspire, elles trouvent un motif de s'écarter du créé et de s'élancer vers Dieu. Larmes des endeuillés, larmes des malheureux; elles sont encore un effet de la science que le Saint-Esprit nous inspire.
Une autre source de larmes naît à la vue de la folle vie du monde. Les âmes qui aiment Dieu, considérant cette poursuite universelle du vide, éprouvent une commisération infinie. Ce sentiment était au cœur de Notre-Seigneur quand il voyait les foules guidées par les Pharisiens. Il en avait pitié comme de brebis sans pasteur : « J'ai pitié de la foule. » (Marc, VIII, 2 ; Matth., IX, 36.) On sent dans ce mot perler une larme. En une autre circonstance, étant sur la montagne des Oliviers, contemplant Jérusalem, il pleura sur elle : « O Jérusalem, toi que j'ai aimée... je voulais rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses tout petits poussins... Il ne sera pas laissé de toi pierre sur pierre (Matth., XXIII, 37.). » Il éprouve ce sentiment devant l'impiété, l'ingratitude de sa patrie.
Ce sont là les larmes des apôtres, des convertisseurs d'âmes. Le désir de faire du bien leur fait comprendre davantage la misère des pauvres hommes. Saint Dominique pleurait souvent; sa physionomie, d'ailleurs douce, était empreinte de mélancolie. Considérant une ville, il pensait aux pécheurs qu'elle abritait, à ceux qui prenaient les biens des créatures pour de vrais biens... Son compagnon Bertrand de Garigue lui aussi pleurait souvent sur ses propres péchés. Saint Dominique lui dit un jour : « C'est assez, pleurez maintenant sur les péchés des autres. » Il pensait que rien n'est fécond comme ces larmes inspirées par la vue du mal qui blesse les âmes; elles sont le signe qu'on a expérimenté à fond ce mal, qu'on a en soi une ardente charité avide de retirer ces pécheurs du bourbier.
Il y a encore les larmes causées par les peines que Dieu nous envoie. Peines physiques ou morales, qui durent parfois longtemps, qui ne nous lâchent pas. Maladies qui nous immobilisent devant le bien à faire, mal de ceux que nous aimons, particulièrement quand ils offensent la loi divine et que nous sommes impuissants à les ramener. Il y a là encore une communication du don de Science. Au contact de nos souffrances, nous palpons la petitesse de notre être, nous voyons comme nous comptons peu et que Dieu n'a pas besoin de nous. Les souffrances des âmes qui nous entourent nous montrent comme elles sont pauvres par elles-mêmes, comme elles dépendent de Dieu. Nous pleurons, et ces larmes font que nous nous tournons vers Dieu pour puiser en lui la consolation; nous sommes impuissants, lui seul pourra tirer de la misère humaine nous et ceux que nous aimons.
Quand nous entrons en oraison, il ne faut pas craindre d'y entrer avec nos expériences personnelles. Le principal sujet d'oraison, c'est Dieu; c'est pourquoi nous prenons un livre qui nous parle de Dieu, nous parcourons l'Évangile pour y entendre ses paroles et y découvrir ses perfections, mais nous-mêmes, notre misère, notre petitesse, la misère des autres, forment aussi d'excellents sujets de méditation. Ces pensées sont un commencement. Nous pouvons entrer par elles dans l'oraison, et les larmes qu'elles nous feront verser se tourneront en joie. Larmes salutaires, qui peuvent nous rapprocher de Dieu, parce qu'elles jaillissent d'un cœur qui sent jusqu'à la douleur la misère des créatures.
Voilà un premier aspect, un aspect essentiel de cette science qui commande la vie purgative, cette phase de l'oraison où l'on se purifie par un sentiment douloureux, par la compréhension de ce qu'est le malheureux attachement aux créatures.
Le Saint-Esprit nous inspire un autre sentiment à l'égard des larmes, et c'est le deuxième aspect du don de Science : il fait transparaître en elles la face de Dieu. A la vue des bienfaits saisis en nous et autour de nous, nous ne pouvons douter que Dieu se cache derrière le voile des choses auxquelles il donne leur splendeur.
Et voilà qui nous captive. Mais si l'âme sent l'influence de Dieu, elle ne peut le voir; elle est attirée par lui, mais ne peut l'atteindre. C'est une nouvelle cause de douleur. L'âme cherche Dieu dans la nuit des sens, elle cherche ses traces comme l'épouse du Cantique soupirant vers son Bien-Aimé. Elle pleure d'angoisse. Où est-il, mon Dieu, que je le voie ! Il y a là une autre sorte d'oraison caractérisée par des larmes, qui ne sont plus des larmes de repentir, mais des larmes angoissées de désir. On le voit, mais incomplètement, on le sent, mais on ne peut le rejoindre. La Sainte Vierge, lorsqu'elle retrouve Notre-Seigneur dans le Temple, lui adresse ce reproche : « Qu'avez-vous fait ?... Votre père et moi, pleurant, nous vous cherchions (Luc, XII, 20). » L'épouse cherche son Dieu comme la Mère cherche son Fils, en pleurant.
Ces larmes de la recherche de Dieu dans les créatures impuissantes à le livrer, quoiqu'elles le trahissent, viennent encore du don de Science. Il nous fait connaître Dieu suffisamment pour nous attacher à lui, sans toutefois le révéler. C'est la première nuit de l'âme. La nuit des sens appartient à cette recherche. L'Epouse cherche son Dieu dans la nuit. Elle a compris que Dieu est derrière ce voile translucide, mais elle reste enfermée comme dans un cercle par l'horizon des créatures, elle est dans la nuit. Le Saint-Esprit lui a inspiré la volonté de ne pas s'attacher au monde; ses sens sont sans emploi; elle voit les créatures, mais elle ne veut sentir que Dieu; elle force ses sens à rester dans la nuit. C'est une situation douloureuse, d'avoir des sens et de ne plus s'en servir. Menteuses créatures, dit-elle, dites-moi où est le Dieu que je cherche... Et elle pleure.
III. – Le don des larmes et l'expérience chrétienne
Ces choses sont élevées, elles ne sont cependant pas absentes de notre vie. Il y a des moments où notre âme a compris, goûté cette science. Les créatures nous faisaient assez voir Dieu pour nous le faire désirer, pas assez pour nous le donner. Nous étions en face d'images impuissantes à calmer nos désirs. Ainsi les Israélites ne voyaient le Messie qu'à travers des figures : l'agneau pascal, la pierre – qui signifiait le Christ – d'où sortait l'eau vive, la grâce... Le Messie était pour eux une grande espérance, mais un voile était entre eux et lui. Les créatures, de même, nous révèlent Dieu et nous le voilent. C'est une excellente oraison que cette recherche accomplie « dans la vallée de larmes » : recherche douloureuse, relevée par l'espérance que le voile se déchirera et que nous posséderons Dieu.
Les larmes se rattachent donc à cette double science :
- l'existence éphémère, la vanité, la corruption des créatures.
- la façon dont elles peuvent nous conduire à Dieu.
Nous voyons s'épanouir ces deux sciences dans l'âme de saint Augustin. Déjà converti, mais encore catéchumène, il est assis dans un coin obscur de la cathédrale de Milan et il entend les graves mélodies de saint Ambroise. Il repasse sa vie cachée, il voit les misères dans lesquelles il a vécu, le peuple courant aux faux dieux, et aussi les créatures qui l'ont attiré à Dieu : sa sainte mère, chez laquelle il discerne comme un reflet de la divinité, saint Ambroise, qui lui représente la sainteté de Dieu. Et il se met à pleurer abondamment : « Il faisait bon pour moi, avec ces larmes », nous dit-il. Oraison de recueillement : conduit par l'Esprit-Saint, il commençait sa vie nouvelle en se recueillant dans les larmes; larmes versées sur la petitesse des choses de la terre, sur le malheur qu'il a eu de se donner à elles; larmes de reconnaissance pour les bienfaits de Dieu qui s'est montré à son âme par elles et l'a attiré vers lui. Nous saisissons là le pouvoir de la grâce que nous donne le Saint-Esprit en nous inspirant la science vraie des créatures, qui nous en montre la vanité profonde et leur sens relatif, et par cette lumière nous en détache pour nous conduire au Créateur.
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Le don de larmes
Je ne sais pas si c'est de cela que tu veux parlé, mais pendant 4 ans j'ai pleurée sans cesse et cela exactement depuis qu'il est entré dans ma vie .Maintenant je l'avoue moins , mais avant, que de pleures, que de gémissement, que de regards vers le ciel en sachant que mon amoureux me regardais pendant que je languissait de lui. ça peut faire sourire certains mais c'est la vérité. Saint Augustin à bien dit " Bien tard je t'ai aimée,ô beauté , si ancienne et si nouvelle, bien tard je t'ai aimée ! et tu était au dedans, de moi au dehors et c'est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faite, pauvre disgracié, je me ruais ! Tu étais avec moi, et moi je n'étais pas avec toi; elles me retenaient ces choses qui pourtant, si elles n' existais pas en toi , n'existeraient pas ! "
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Re: Le don des larmes
L'expérience des larmes de repentir est assez courante au début d'une conversion.
Le don des larmes est une grâce formidable où le Chrétien fait l'expérience de son coeur de chair.
Lorsque l'on souffre de voir Jésus si mal aimé et ignoré, lorsque l'on souffre de compassion pour nos frères et lorsqu'on est confondu devant l'infinie misèricorde de Dieu, ce sont toujours avec des larmes que l'on prie et communie.
Soso, votre expérience me fait penser à un poème de Ste Thérèse sur Marie-Madeleine au pied de Jésus : c'est très beau !
Prions et désirons encore et toujours verser ces larmes qui purifient nos coeurs en nous rapprochant du coeur de Dieu " sacré-Coeur ".
Le don des larmes est une grâce formidable où le Chrétien fait l'expérience de son coeur de chair.
Lorsque l'on souffre de voir Jésus si mal aimé et ignoré, lorsque l'on souffre de compassion pour nos frères et lorsqu'on est confondu devant l'infinie misèricorde de Dieu, ce sont toujours avec des larmes que l'on prie et communie.
Soso, votre expérience me fait penser à un poème de Ste Thérèse sur Marie-Madeleine au pied de Jésus : c'est très beau !
Prions et désirons encore et toujours verser ces larmes qui purifient nos coeurs en nous rapprochant du coeur de Dieu " sacré-Coeur ".
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Re: Le don des larmes
Jésus à Béthanie. ( extrait )
Récréation pieuse.
Marie-Madeleine.
O Dieu, mon divin Maître,
Jésus, mon seul amour !
A vos pieds je veux être,
J'y fixe mon séjour.
En vain sur cette terre
J'ai cherché le bonheur.
Une tristesse amère
Seule a rempli mon coeur...
Jésus.
Marie, ô Madeleine !
Je suis ton doux Sauveur !
Oubliant toute peine,
Jouis de ton bonheur.
Tes regrets sont extrêmes,
Et mon Coeur te redit
Je sais bien que tu m'aimes,
Ton amour me suffit !
Marie-Madeleine.
C'en est trop, mon bon Maître,
Je me sens défaillir...
Que ne puis-je renaître
En ce jour, ou mourir !
Comprenez mes alarmes,
O Jésus, mon Sauveur !
J'ai fait couler vos larmes
Quelle immense douleur!
Jésus.
Il est vrai, sur ton âme
J'ai répandu des pleurs;
Mais d'un seul trait de flamme,
Je puis changer les coeurs.
Ton âme, rajeunie
Par mon regard divin,
Dans l'éternelle vie
Me bénira sans fin !
Marie-Madeleine.
Jésus, votre amour même
Vient déchirer mon coeur,
Votre bonté suprême
Augmente ma douleur;
J'ai méconnu vos charmes
Et, dans mon repentir,
Je n'ai plus que des larmes,
Seigneur, à vous offrir !
Jésus.
Ces larmes précieuses
Brillent plus à mes yeux
Que les perles nombreuses
Qui scintillent aux Cieux.
A l'étoile charmante
Rayonnant dans l'azur,
Je préfère l'amante
Au coeur devenu pur.
P4572- Dans la prière
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Re: Le don des larmes
panetier a écrit:Lorsque l'on souffre de voir Jésus si mal aimé et ignoré, lorsque l'on souffre de compassion pour nos frères et lorsqu'on est confondu devant l'infinie misèricorde de Dieu, ce sont toujours avec des larmes que l'on prie et communie.
Salutations cher "panetier" !
Il y a environ quatre ans, j'étais en visite chez un membre de ma famille et le fils de cette personne se mit à vociférer des blasphèmes et des sacres (jurons en France) contre Dieu et les choses saintes suite à une simple réparation effectué !
Cet horrible et insupportable supplice pour mon âme dura quelques secondes ou plusieurs minutes... je n'en sais rien tellement c'était diabolique d'entendre ces paroles blasphématoires.... Chaque mot sortant de sa bouche était comme un "coup de poignard" planté dans mon âme.
Après le repas, je me suis retiré dans la chambre d'ami et je me suis allongé sur le lit, demandant simplement à L'Esprit Saint de nettoyer mon âme, mon esprit et mon corps physique pour avoir entendu autant de haine verbale pour Notre Seigneur.
Croyez-le ou non mais quelques secondes à peine après cette simple prière, je ressentis une grande chaleur dans tout mon être et de grosses larmes coulaient de mes yeux ! J'ai ressentis à ce moment-là une si Grande Paix comme je n'en avais jamais connue.
Je suis persuadé que l'Esprit du Seigneur opérait "le grand nettoyage" de toutes ces saletés entendues par mes oreilles et entrant dans mon âme comme des serpents diaboliques qui attaquaient en même temps le Saint Nom de Jésus.
Je dois vous avouer que je ne pleure pratiquement jamais mais cette fois-là, les larmes qui coulaient me semblaient nettoyer toute mon âme de ces blasphèmes.
Je veux rendre gloire à Notre Seigneur Jésus-Christ pour m'avoir donné ces larmes sans savoir s'il peut s'agir du "don des larmes".
Qu'en pensez-vous cher "panetier" ?
Je vous souhaite un excellent vendredi et que notre Grand Dieu vous bénisse en toutes choses !
Gilles. Ville de Québec - Canada
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Le don des larmes
Oui Gilles, sans aucun doute il s'agît d'une expérience " du don des larmes ".
Ces larmes qui peuvent couler aussi après la confession ou la communion sont comme des expressions de notre âme face à la misèricorde de Dieu et elles nous procurent tant de paix et une paix profonde comme la signature d'un " état de grâce ".
En fait il existe différentes larmes et il faut savoir les distinguer ; c'est très simple à discerner si notre coeur est limpide.
Par exemple, il y a les larmes de colère et de désespoir qui n'ont rien à voir avec celles que nous recevons de Dieu.
Mais le bon Dieu , dans sa puissance d'amour peut transformer des larmes de colère et larmes de repentir puis en larmes de béatitudes.
Pardonnez moi, si je me fais mal comprendre.
J'aimerais tellement parler de tout cela plutôt que l'écrire...
Merci en tout cas Gilles, c'est très beau de nous donner ce témoignage.
C'est un autre Gilles, qu'il nous est permis de voir...
Ne retenez jamais vos larmes, elles sont l'expression de l'amour.
Un homme qui ne pleure jamais risque de faire de son coeur un tombeau.
Ces larmes qui peuvent couler aussi après la confession ou la communion sont comme des expressions de notre âme face à la misèricorde de Dieu et elles nous procurent tant de paix et une paix profonde comme la signature d'un " état de grâce ".
En fait il existe différentes larmes et il faut savoir les distinguer ; c'est très simple à discerner si notre coeur est limpide.
Par exemple, il y a les larmes de colère et de désespoir qui n'ont rien à voir avec celles que nous recevons de Dieu.
Mais le bon Dieu , dans sa puissance d'amour peut transformer des larmes de colère et larmes de repentir puis en larmes de béatitudes.
Pardonnez moi, si je me fais mal comprendre.
J'aimerais tellement parler de tout cela plutôt que l'écrire...
Merci en tout cas Gilles, c'est très beau de nous donner ce témoignage.
C'est un autre Gilles, qu'il nous est permis de voir...
Ne retenez jamais vos larmes, elles sont l'expression de l'amour.
Un homme qui ne pleure jamais risque de faire de son coeur un tombeau.
P4572- Dans la prière
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Re: Le don des larmes
correction :
Mais le bon Dieu , dans sa puissance d'amour peut transformer des larmes de colère en larmes de repentir puis en larmes de béatitude.
Mais le bon Dieu , dans sa puissance d'amour peut transformer des larmes de colère en larmes de repentir puis en larmes de béatitude.
P4572- Dans la prière
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Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Le don des larmes
Moi il m'est arrivé de vivre quelque chose de particulier, cela doit faire environ 5 ans, alors que je pleurais sur ma vie, sur le fait que mes enfants étaient malheureux vu le départ de leur père etc.... et mon mari me manquait affreusement... alors je pleurais et pleurais ce n'était pas nouveau depuis le divorce je pleurais constamment... puis une nuit où je pleurais plus que d'habitude j'ai ressenti une paix si intense que j'ai comme eu à l'esprit comme pensée que j'avais eu la visite du Consolateur. Depuis, il ne m'est plus arrivé de pleurer de cette façon. Et quand je sais que quelqu'un souffre, je demande au Consolateur d'y rendre visite. Quand on a reçu la visite intérieure du Consolateur on ne peut l'oublier.
Je pense que c'est un genre de don des larmes libératrices.
Je pense que c'est un genre de don des larmes libératrices.
Danielle- Enfant de Dieu
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Inscription : 08/11/2006
Re: Le don des larmes
Comme la chaleur qui nous fait transpirer, le feu de Dieu fait couler nos larmes. Quelle joie de fondre d'amour devant le Seigneur!
Philec- Veut-etre un saint/e
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Inscription : 16/10/2011
Re: Le don des larmes
Bonsoir,
Ce qui m'arrive depuis quelques semaines ...
Certains jours, au moment du "partage du signe de Paix" ou du "Notre Père" ou de l' "Eucharistie" ... je suis envahie d'une émotion qui me conduit aux larmes ...
Je ne sais pas pourquoi ?
Ce qui m'arrive depuis quelques semaines ...
Certains jours, au moment du "partage du signe de Paix" ou du "Notre Père" ou de l' "Eucharistie" ... je suis envahie d'une émotion qui me conduit aux larmes ...
Je ne sais pas pourquoi ?
Re: Le don des larmes
Moi j'ai les larmes qui me montent aux yeux parfois quand j'évoque Lourdes..
Mais c'est à Banneux , devant la chapelle que j'ai eu une réelle crise de larme au printemps 96'.. alors que j'allais encore prié pour Julie & Mélissa ( que nous cherchions encore ).. en voyant leurs photos sur l'autel , j'ai craqué , j'étais meme bruyante , j'ai meme senti mon mari gêné , c'était le soir , une seule autre personne s'y trouvait.. Je vais dire encore heureux.
Par la suite, je me suis dit qu'inconsciement , on me faisait savoir qu'elles étaient déjà là haut
Mais c'est à Banneux , devant la chapelle que j'ai eu une réelle crise de larme au printemps 96'.. alors que j'allais encore prié pour Julie & Mélissa ( que nous cherchions encore ).. en voyant leurs photos sur l'autel , j'ai craqué , j'étais meme bruyante , j'ai meme senti mon mari gêné , c'était le soir , une seule autre personne s'y trouvait.. Je vais dire encore heureux.
Par la suite, je me suis dit qu'inconsciement , on me faisait savoir qu'elles étaient déjà là haut
Marieke- Avec Sainte Therese de l'Enfant Jésus
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Age : 61
Inscription : 18/05/2013
Re: Le don des larmes
Ben moi ça m'est arrivée deux fois de pleurer en méditant les mystères douloureux de Jésus pendant le chapelet.
Parce qu' il avait de la compassion et de l'amour pour ses bourreaux malgré les terribles souffrances qu'il subissait et puis l'humiliation, les moqueries qu'il a subit... Pendant le mystère, même si je le savais, j'ai pris conscience à ce moment là qu'il s'est donné par amour pour nous et pour nous racheter.
Parce qu' il avait de la compassion et de l'amour pour ses bourreaux malgré les terribles souffrances qu'il subissait et puis l'humiliation, les moqueries qu'il a subit... Pendant le mystère, même si je le savais, j'ai pris conscience à ce moment là qu'il s'est donné par amour pour nous et pour nous racheter.
Liza2028- Avec Saint Joseph
- Messages : 1366
Inscription : 26/09/2013
Re: Le don des larmes
Le Don des larmes, c'est quand l'Esprit Saint vient vous visiter... Il ouvre le Sanctuaire du Ciel. Il vous montre (l'Esprit Saint) le Père, et là, voyant la magnificence de Dieu, sa beauté et surtout sa douceur infinie, l'âme est tellement ravie par un tel spectacle, qu'elle pleure spontanément et en plus elle prend conscience qu'elle a fait du mal avec sa désobéissance à un être aussi divin et plein de Miséricorde, que ses larmes coulent deux fois plus, accompagnée d'une vraie componction...
Après une si grande grâce, l'âme reste longtemps émerveillée et comme commotion et tiraillée entre bonheur et le regret de ces péchés antérieurs !
Après une si grande grâce, l'âme reste longtemps émerveillée et comme commotion et tiraillée entre bonheur et le regret de ces péchés antérieurs !
Joël2013- Combat l'antechrist
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Inscription : 07/11/2013
Re: Le don des larmes
Gilles a écrit:panetier a écrit:Lorsque l'on souffre de voir Jésus si mal aimé et ignoré, lorsque l'on souffre de compassion pour nos frères et lorsqu'on est confondu devant l'infinie misèricorde de Dieu, ce sont toujours avec des larmes que l'on prie et communie.
Il y a environ quatre ans, j'étais en visite chez un membre de ma famille et le fils de cette personne se mit à vociférer des blasphèmes et des sacres (jurons en France) contre Dieu et les choses saintes suite à une simple réparation effectuée !
Cet horrible et insupportable supplice pour mon âme dura quelques secondes ou plusieurs minutes... je n'en sais rien tellement c'était diabolique d'entendre ces paroles blasphématoires.... Chaque mot sortant de sa bouche était comme un "coup de poignard" planté dans mon âme.
Après le repas, je me suis retiré dans la chambre d'ami et je me suis allongé sur le lit, demandant simplement à L'Esprit Saint de nettoyer mon âme, mon esprit et mon corps physique pour avoir entendu autant de haine verbale pour Notre Seigneur.
Croyez-le ou non mais quelques secondes à peine après cette simple prière, je ressentis une grande chaleur dans tout mon être et de grosses larmes coulaient de mes yeux ! J'ai ressentis à ce moment-là une si Grande Paix comme je n'en avais jamais connue.
Je suis persuadé que l'Esprit du Seigneur opérait "le grand nettoyage" de toutes ces saletés entendues par mes oreilles et entrant dans mon âme comme des serpents diaboliques qui attaquaient en même temps le Saint Nom de Jésus.
Je dois vous avouer que je ne pleure pratiquement jamais mais cette fois-là, les larmes qui coulaient me semblaient nettoyer toute mon âme de ces blasphèmes.
Je veux rendre gloire à Notre Seigneur Jésus-Christ pour m'avoir donné ces larmes sans savoir s'il peut s'agir du "don des larmes".
Gilles. Ville de Québec - Canada
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Le don des larmes
Gilles, tu as dire une prière à l'Esprit Saint qui est très belle, d'ailleurs je la copie tout de suite pour m'en servir dans des cas difficiles !
Joël2013- Combat l'antechrist
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