L'IRAN EN ROUTE VERS LA DÉMOCRATIE: PEUT-ÊTRE !
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L'IRAN EN ROUTE VERS LA DÉMOCRATIE: PEUT-ÊTRE !
Élections en Iran...
Mise à jour le mardi 16 juin 2009 à 8 h 26
En Iran, le bras de fer qui oppose les partisans du président Mahmoud Ahmadinejad à ceux de son opposant Mir Hossein Mousavi pourrait se poursuivre, mardi, avec deux manifestations concurrentes qui font craindre des affrontements en plein coeur de la capitale, Téhéran.
Les manifestations, susceptibles de rassembler des centaines de milliers de personnes, auront lieu place Vali Asr, à une heure d'intervalle. Les partisans d'Ahmadinejad s'y sont donné rendez-vous à 16 h; ceux de Mir Hossein Mousavi devaient originalement s'y retrouver une heure plus tard.
À quelques heures de ces rassemblements concurrents, Mir Hossein Mousavi a toutefois fait volte-face et demandé à ses partisans de ne pas se rendre à cette manifestation. Un porte-parole a annoncé qu'il voulait ainsi « protéger leurs vies ». Impossible de savoir pour le moment si ce mot d'ordre sera entendu ou suivi.
Les deux rassemblements surviennent au lendemain d'une manifestation-monstre des partisans de Mir Hossein Mousavi, qui contestent les résultats de la présidentielle de vendredi dernier. Le rassemblement a eu lieu malgré le fait qu'il était interdit par le ministère de l'Intérieur.
Selon les médias officiels iraniens, sept personnes ont trouvé la mort à Téhéran au cours de la journée et de nombreuses autres ont été blessées. Des témoins et des médias rapportent que des manifestations pro-Mousavi ont aussi lieu dans d'autres villes iraniennes, dont Machhad, Ispahan, Shiraz et Ahvaz.
Le président Ahmadinejad se trouve pour sa part à l'extérieur du pays. Il participe à un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai, qui réunit la Russie, la Chine et quatre pays d'Asie centrale, qui se tient lieu à Ekaterinbourg, en Russie.
Journalistes tenus à l'écart
Les journalistes étrangers continuent par ailleurs d'être harcelés par le régime. Le ministère de la Culture a émis de nouvelles directives à ce sujet mardi. Selon l'AFP, la presse étrangère n'a plus l'autorisation de couvrir les rassemblements jugés « illégaux » par le gouvernement.
Selon Reuters, toutes les accréditations des journalistes ont en fait été révoquées. Un porte-parole du ministère de la Culture a déclaré à l'agence britannique que les journalistes pouvaient continuer à travailler de leurs bureaux, mais qu'aucun journaliste n'a la permission « de faire des reportages, de filmer ou de prendre des photos » à Téhéran.
Depuis vendredi dernier, plusieurs outils de communication utilisés par l'opposition, qu'il s'agisse des messages texte envoyés par téléphone cellulaire ou de sites Internet comme Facebook, ne sont plus accessibles.
Plusieurs journalistes étrangers ont été empêchés de travailler au cours des derniers jours. Certains ont été tabassés, d'autres ont vu leur matériel être saisi. La chaîne en farsi de la BBC, très suivie dans le pays, a été interdite. La chaîne publique britannique affirme en outre que ses satellites de télécommunications sont brouillés. L'interférence, dit-elle, provient de l'Iran.
Des personnalités associées au camp réformateur continuent en outre d'être arrêtées. Selon diverses sources, deux importants responsables considérés proches de l'ancien président Mohamad Khatami, Saïd Hajarian et Mohammad Ali Abtahi, ont été arrêtés dans la nuit de lundi à mardi.
Possible recomptage
Plus tôt dans la journée, le Conseil des gardiens de la Constitution s'est dit prêt à procéder à un recomptage partiel si cela s'avérait nécessaire. Le Conseil, composé de six religieux nommés par le guide suprême de la République et six juristes élus par le Parlement, a été prié lundi d'examiner attentivement la plainte formelle de Mir Hossein Mousavi par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
« S'il s'avère que des irrégularités comme l'achat de voix ou l'utilisation de fausses cartes d'électeur ont été commises, le Conseil des gardiens de la Constitution ordonnera un nouveau décompte des voix », a affirmé un porte-parole du Conseil, Abbas Ali Kadkhodaï, selon l'agence officielle Irna.
Il est toutefois incertain que cette demande satisfera les opposants à Mahmoud Ahmadinejad. Dans la plainte qu'il a déposée dimanche au Conseil, Mir Hossein Mousavi a demandé l'annulation pure et simple du scrutin. Selon Reuters, un proche de M. Mousavi et de l'autre candidat réformateur à la présidentielle, Mehdi Karoubi, a d'ores et déjà rejeté cette proposition.
Montazeri et Larijani s'en mêlent
Les manifestants ont reçu le soutien du grand ayatollah Hossein Ali Montazeri, figure centrale de la Révolution tombée en disgrâce en 1989, mais qui a néanmoins gardé une influence certaine auprès du camp réformateur. L'ayatollah a appelé « tout le monde et particulièrement la chère jeunesse à réclamer ses droits avec patience et retenue ».
Selon l'AFP, le président du Parlement, Ali Larijani, a soutenu que le ministre de l'Intérieur Sadegh Mahsouli devait assumer la responsabilité d'attaques perpétrées dimanche contre des étudiants de l'Université de Téhéran et des habitants d'un quartier du nord de Téhéran.
« Que signifie qu'on attaque les dortoirs des étudiants dans la nuit ou qu'à 2 h 30 du matin on attaque une cité d'habitation et que l'on perturbe la tranquillité des habitants. Le ministre de l'Intérieur est responsable et doit répondre », a déclaré M. Larijani, réputé influent dans le camp conservateur.
Selon l'agence de presse française, d'autres parlementaires iraniens, dont le vice-président du Parlement, le conservateur Mohammad Hassan Aboutorabi-Fard, ont aussi demandé lundi l'arrestation des responsables de l'attaque de dimanche.
Les bassidjis, sorte de police de la moralité islamique affiliée aux Gardiens de la révolution, sont considérés comme responsables de ces attaques menées à l'Université de Téhéran. Selon diverses sources, la milice est également responsable des coups de feu tirés lundi en direction des manifestants pro-Mousavi.
Radio-Canada.ca avec Associated Press, Agence France Presse et Reuters
Il est fort à souhaiter que ce tyran de AHMADINEJAD soit renversé par la population. On voit que le peuple iranien n'est pas aussi naïf qu'on pourrait le croire !
Espérons cependant que ce réveil à la démocratie ne s'achève pas dans "un bain de sang" au sein de la population.
À bas le despote et fanatique AHMADINEJAD !!!
Gilles. Ville de Québec - Canada :2222:
Mise à jour le mardi 16 juin 2009 à 8 h 26
Photo: AFP/BEHROUZ MEHRI Le candidat réformateur Mir Hossein Mousavi devant ses partisans. |
Les manifestations, susceptibles de rassembler des centaines de milliers de personnes, auront lieu place Vali Asr, à une heure d'intervalle. Les partisans d'Ahmadinejad s'y sont donné rendez-vous à 16 h; ceux de Mir Hossein Mousavi devaient originalement s'y retrouver une heure plus tard.
À quelques heures de ces rassemblements concurrents, Mir Hossein Mousavi a toutefois fait volte-face et demandé à ses partisans de ne pas se rendre à cette manifestation. Un porte-parole a annoncé qu'il voulait ainsi « protéger leurs vies ». Impossible de savoir pour le moment si ce mot d'ordre sera entendu ou suivi.
Les deux rassemblements surviennent au lendemain d'une manifestation-monstre des partisans de Mir Hossein Mousavi, qui contestent les résultats de la présidentielle de vendredi dernier. Le rassemblement a eu lieu malgré le fait qu'il était interdit par le ministère de l'Intérieur.
Selon les médias officiels iraniens, sept personnes ont trouvé la mort à Téhéran au cours de la journée et de nombreuses autres ont été blessées. Des témoins et des médias rapportent que des manifestations pro-Mousavi ont aussi lieu dans d'autres villes iraniennes, dont Machhad, Ispahan, Shiraz et Ahvaz.
Le président Ahmadinejad se trouve pour sa part à l'extérieur du pays. Il participe à un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai, qui réunit la Russie, la Chine et quatre pays d'Asie centrale, qui se tient lieu à Ekaterinbourg, en Russie.
Journalistes tenus à l'écart
Les journalistes étrangers continuent par ailleurs d'être harcelés par le régime. Le ministère de la Culture a émis de nouvelles directives à ce sujet mardi. Selon l'AFP, la presse étrangère n'a plus l'autorisation de couvrir les rassemblements jugés « illégaux » par le gouvernement.
Selon Reuters, toutes les accréditations des journalistes ont en fait été révoquées. Un porte-parole du ministère de la Culture a déclaré à l'agence britannique que les journalistes pouvaient continuer à travailler de leurs bureaux, mais qu'aucun journaliste n'a la permission « de faire des reportages, de filmer ou de prendre des photos » à Téhéran.
Depuis vendredi dernier, plusieurs outils de communication utilisés par l'opposition, qu'il s'agisse des messages texte envoyés par téléphone cellulaire ou de sites Internet comme Facebook, ne sont plus accessibles.
Plusieurs journalistes étrangers ont été empêchés de travailler au cours des derniers jours. Certains ont été tabassés, d'autres ont vu leur matériel être saisi. La chaîne en farsi de la BBC, très suivie dans le pays, a été interdite. La chaîne publique britannique affirme en outre que ses satellites de télécommunications sont brouillés. L'interférence, dit-elle, provient de l'Iran.
Des personnalités associées au camp réformateur continuent en outre d'être arrêtées. Selon diverses sources, deux importants responsables considérés proches de l'ancien président Mohamad Khatami, Saïd Hajarian et Mohammad Ali Abtahi, ont été arrêtés dans la nuit de lundi à mardi.
Possible recomptage
Plus tôt dans la journée, le Conseil des gardiens de la Constitution s'est dit prêt à procéder à un recomptage partiel si cela s'avérait nécessaire. Le Conseil, composé de six religieux nommés par le guide suprême de la République et six juristes élus par le Parlement, a été prié lundi d'examiner attentivement la plainte formelle de Mir Hossein Mousavi par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
« S'il s'avère que des irrégularités comme l'achat de voix ou l'utilisation de fausses cartes d'électeur ont été commises, le Conseil des gardiens de la Constitution ordonnera un nouveau décompte des voix », a affirmé un porte-parole du Conseil, Abbas Ali Kadkhodaï, selon l'agence officielle Irna.
Il est toutefois incertain que cette demande satisfera les opposants à Mahmoud Ahmadinejad. Dans la plainte qu'il a déposée dimanche au Conseil, Mir Hossein Mousavi a demandé l'annulation pure et simple du scrutin. Selon Reuters, un proche de M. Mousavi et de l'autre candidat réformateur à la présidentielle, Mehdi Karoubi, a d'ores et déjà rejeté cette proposition.
Montazeri et Larijani s'en mêlent
Les manifestants ont reçu le soutien du grand ayatollah Hossein Ali Montazeri, figure centrale de la Révolution tombée en disgrâce en 1989, mais qui a néanmoins gardé une influence certaine auprès du camp réformateur. L'ayatollah a appelé « tout le monde et particulièrement la chère jeunesse à réclamer ses droits avec patience et retenue ».
Selon l'AFP, le président du Parlement, Ali Larijani, a soutenu que le ministre de l'Intérieur Sadegh Mahsouli devait assumer la responsabilité d'attaques perpétrées dimanche contre des étudiants de l'Université de Téhéran et des habitants d'un quartier du nord de Téhéran.
« Que signifie qu'on attaque les dortoirs des étudiants dans la nuit ou qu'à 2 h 30 du matin on attaque une cité d'habitation et que l'on perturbe la tranquillité des habitants. Le ministre de l'Intérieur est responsable et doit répondre », a déclaré M. Larijani, réputé influent dans le camp conservateur.
Selon l'agence de presse française, d'autres parlementaires iraniens, dont le vice-président du Parlement, le conservateur Mohammad Hassan Aboutorabi-Fard, ont aussi demandé lundi l'arrestation des responsables de l'attaque de dimanche.
Les bassidjis, sorte de police de la moralité islamique affiliée aux Gardiens de la révolution, sont considérés comme responsables de ces attaques menées à l'Université de Téhéran. Selon diverses sources, la milice est également responsable des coups de feu tirés lundi en direction des manifestants pro-Mousavi.
Radio-Canada.ca avec Associated Press, Agence France Presse et Reuters
Il est fort à souhaiter que ce tyran de AHMADINEJAD soit renversé par la population. On voit que le peuple iranien n'est pas aussi naïf qu'on pourrait le croire !
Espérons cependant que ce réveil à la démocratie ne s'achève pas dans "un bain de sang" au sein de la population.
À bas le despote et fanatique AHMADINEJAD !!!
Gilles. Ville de Québec - Canada :2222:
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Inscription : 25/03/2008
Re: L'IRAN EN ROUTE VERS LA DÉMOCRATIE: PEUT-ÊTRE !
Cher Gilles,
Je ne partage malheureusement pas votre optimisme :
Car vous oubliez de mentionner que les 4 candidats à l'élection présidentielle iranienne sont tous issus du régime islamique et sont donc partie intégrante de ce système.
Enfin vous oubliez de mentionner que Mir Hossein Mousavi fut premier ministre de l'Ayatollah Khomeiny, et que c'est lui-même qui a initié le programme de développement nucléaire par l'acquisition de centrifugeuses destinées à cet effet.
Au mieux ce n'est donc qu'une révolution de palais qui attend Téhéran.....
La démocratie en Iran ce n'est pas pour demain !
Je ne partage malheureusement pas votre optimisme :
Car vous oubliez de mentionner que les 4 candidats à l'élection présidentielle iranienne sont tous issus du régime islamique et sont donc partie intégrante de ce système.
Enfin vous oubliez de mentionner que Mir Hossein Mousavi fut premier ministre de l'Ayatollah Khomeiny, et que c'est lui-même qui a initié le programme de développement nucléaire par l'acquisition de centrifugeuses destinées à cet effet.
Au mieux ce n'est donc qu'une révolution de palais qui attend Téhéran.....
La démocratie en Iran ce n'est pas pour demain !
romu- Hosanna au plus haut des cieux!
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Re: L'IRAN EN ROUTE VERS LA DÉMOCRATIE: PEUT-ÊTRE !
Bonjour "romu" !
Qui sait ? Au moins, le renversement du despote AHMADINEJAD adoucirait les relations de l'Iran avec les autres pays du monde ? À suivre... :roll: :roll: :roll:
Gilles. Ville de Québec - Canada
Qui sait ? Au moins, le renversement du despote AHMADINEJAD adoucirait les relations de l'Iran avec les autres pays du monde ? À suivre... :roll: :roll: :roll:
Gilles. Ville de Québec - Canada
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Inscription : 25/03/2008
Re: L'IRAN EN ROUTE VERS LA DÉMOCRATIE: PEUT-ÊTRE !
Vers un nouveau soulèvement à Téhéran
Mise à jour le mercredi 17 juin 2009 à 7 h 28
Téhéran se prépare mercredi à un nouvel épisode du bras de fer qui oppose les partisans de Mir Hossein Mousavi, candidat officiellement battu à la présidentielle de vendredi dernier, au gouvernement du président déclaré élu, Mahmoud Ahmadinejad.
Le mouvement de protestation est le plus important qu'ait connu la République islamique depuis sa fondation, il y a 30 ans.
Selon l'Agence France-Presse, un nouveau rassemblement doit avoir lieu à 17 h, heure locale (8 h 30 HAE), place Haft-é Tir au coeur de la capitale iranienne, pour protester contre les résultats de la présidentielle, qu'ils jugent frauduleux. De telles manifestations ont lieu depuis samedi dans les rues de Téhéran. Des centaines de milliers de personnes se massent dans les rues, pacifiquement, bravant l'interdiction de manifester décrétée par le régime.
Mir Hossein Mousavi et les réformateurs qui l'entourent ne semblent pas être sur le point de baisser les bras, malgré la répression exercée par le gouvernement. M. Mousavi a d'ores et déjà appelé ses partisans à se rassembler et à marcher dans les rues de la ville, jeudi, dans le cadre d'une journée de deuil à la mémoire des victimes de la manifestation-monstre tenue lundi. Au moins sept personnes sont mortes lorsque des miliciens affiliés aux Gardiens de la révolution ont ouvert le feu sur la foule.
« Comme vous le savez, certains de nos compatriotes sont tombés en martyrs ou ont été blessés dans la répression violente et illégale contre ceux qui critiquent et contestent les résultats de l'élection présidentielle », peut-on lire dans une déclaration de M. Mousavi. « J'offre toute ma sympathie aux familles et appelle tout le monde à exprimer ses condoléances aux familles jeudi après-midi, par tout moyen possible, en se réunissant dans les mosquées ou en tenant des marches pacifiques en montrant des signes de deuil. [...] Je prendrai évidemment part à la cérémonie. »
Médias et opposants muselés
Les manifestations se dérouleront une fois de plus à l'abri des regards des médias du monde. Les journalistes étrangers ont été confinés à leur bureau, mardi, sur ordre du ministère de l'Intérieur. Ceux qui tentent de faire des reportages, de filmer ou de prendre des photos sans avoir eu une permission écrite du gouvernement sont passibles de représailles.
Selon l'AFP, les autorités accusent ouvertement les médias étrangers d'être les « porte-parole » des « émeutiers » et de participer à des « complots ». L'envoyée spéciale de la télévision de Radio-Canada à Téhéran, Alexandra Sazcka, soutient que des propos de la sorte contribuent à échauffer les esprits des partisans du gouvernement et compliquent d'autant la tâche des journalistes étrangers.
Les Gardiens de la révolution, corps d'élite qui relève du guide suprême, ont par ailleurs sommé les sites Internet iraniens de retirer tout matériel susceptible de « créer des tensions », rapporte l'Associated Press. Depuis le début des manifestations, de nombreux sites Internet utilisés par l'opposition ont été bloqués. L'utilisation des messages texte envoyés par téléphone cellulaire est également impossible.
Les politiciens et journalistes iraniens qui gravitent dans l'entourage de M. Mousavi sont également victimes de harcèlement. Selon plusieurs sources, deux personnalités en vue dans le camp réformateur ont été arrêtées au cours des dernières heures, soit le rédacteur en chef du quotidien Sarmayeh, Saïd Laylaz, et l'universitaire et sociologue Hamid Reza Jalaïpour.
Selon Reuters, le procureur général de la province d'Ispahan, où des manifestations des partisans de l'opposition sont aussi tenues, a déclaré à l'intention des « quelques éléments » à l'origine des troubles que « le code pénal islamique prévoit l'exécution pour de tels individus faisant la guerre à Dieu ».
Mardi, le ministre des Renseignements, Gholam Hossein Mohseni Ejeie, avait annoncé l'arrestation d'au moins 25 « agents provocateurs ».
Nouveau scrutin réclamé
Selon le ministère de l'Intérieur, le président Mahmoud Ahmadinejad a obtenu 62,6 % des voix contre 33,7 % pour M. Mousavi, lors de la présidentielle de vendredi. Ces résultats ont été cautionnés le lendemain par le guide suprême de la révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, dont l'autorité est sans appel dans la théocratie iranienne.
Ali Khamenei tente depuis de calmer le jeu. Lundi, il a demandé au Conseil des gardiens de la Constitution d'examiner attentivement la plainte formelle de Mir Hossein Mousavi. Le lendemain, ce Conseil, composé de six religieux nommés par le guide suprême de la République et de six juristes élus par le Parlement, s'est dit prêt à procéder à un recomptage partiel si cela s'avérait nécessaire.
Ces annonces n'ont toutefois pas calmé les partisans de Mir Hossein Mousavi, qui exigent l'annulation pure et simple du scrutin. Plusieurs d'entre eux croient qu'il ne s'agit là que d'une manoeuvre destinée à calmer les tensions actuelles.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Associated Press et Reuters
Gilles. Ville de Québec - Canada :roll:
Mise à jour le mercredi 17 juin 2009 à 7 h 28
Téhéran se prépare mercredi à un nouvel épisode du bras de fer qui oppose les partisans de Mir Hossein Mousavi, candidat officiellement battu à la présidentielle de vendredi dernier, au gouvernement du président déclaré élu, Mahmoud Ahmadinejad.
Le mouvement de protestation est le plus important qu'ait connu la République islamique depuis sa fondation, il y a 30 ans.
Selon l'Agence France-Presse, un nouveau rassemblement doit avoir lieu à 17 h, heure locale (8 h 30 HAE), place Haft-é Tir au coeur de la capitale iranienne, pour protester contre les résultats de la présidentielle, qu'ils jugent frauduleux. De telles manifestations ont lieu depuis samedi dans les rues de Téhéran. Des centaines de milliers de personnes se massent dans les rues, pacifiquement, bravant l'interdiction de manifester décrétée par le régime.
Mir Hossein Mousavi et les réformateurs qui l'entourent ne semblent pas être sur le point de baisser les bras, malgré la répression exercée par le gouvernement. M. Mousavi a d'ores et déjà appelé ses partisans à se rassembler et à marcher dans les rues de la ville, jeudi, dans le cadre d'une journée de deuil à la mémoire des victimes de la manifestation-monstre tenue lundi. Au moins sept personnes sont mortes lorsque des miliciens affiliés aux Gardiens de la révolution ont ouvert le feu sur la foule.
« Comme vous le savez, certains de nos compatriotes sont tombés en martyrs ou ont été blessés dans la répression violente et illégale contre ceux qui critiquent et contestent les résultats de l'élection présidentielle », peut-on lire dans une déclaration de M. Mousavi. « J'offre toute ma sympathie aux familles et appelle tout le monde à exprimer ses condoléances aux familles jeudi après-midi, par tout moyen possible, en se réunissant dans les mosquées ou en tenant des marches pacifiques en montrant des signes de deuil. [...] Je prendrai évidemment part à la cérémonie. »
Médias et opposants muselés
Les manifestations se dérouleront une fois de plus à l'abri des regards des médias du monde. Les journalistes étrangers ont été confinés à leur bureau, mardi, sur ordre du ministère de l'Intérieur. Ceux qui tentent de faire des reportages, de filmer ou de prendre des photos sans avoir eu une permission écrite du gouvernement sont passibles de représailles.
Selon l'AFP, les autorités accusent ouvertement les médias étrangers d'être les « porte-parole » des « émeutiers » et de participer à des « complots ». L'envoyée spéciale de la télévision de Radio-Canada à Téhéran, Alexandra Sazcka, soutient que des propos de la sorte contribuent à échauffer les esprits des partisans du gouvernement et compliquent d'autant la tâche des journalistes étrangers.
Les Gardiens de la révolution, corps d'élite qui relève du guide suprême, ont par ailleurs sommé les sites Internet iraniens de retirer tout matériel susceptible de « créer des tensions », rapporte l'Associated Press. Depuis le début des manifestations, de nombreux sites Internet utilisés par l'opposition ont été bloqués. L'utilisation des messages texte envoyés par téléphone cellulaire est également impossible.
Les politiciens et journalistes iraniens qui gravitent dans l'entourage de M. Mousavi sont également victimes de harcèlement. Selon plusieurs sources, deux personnalités en vue dans le camp réformateur ont été arrêtées au cours des dernières heures, soit le rédacteur en chef du quotidien Sarmayeh, Saïd Laylaz, et l'universitaire et sociologue Hamid Reza Jalaïpour.
Selon Reuters, le procureur général de la province d'Ispahan, où des manifestations des partisans de l'opposition sont aussi tenues, a déclaré à l'intention des « quelques éléments » à l'origine des troubles que « le code pénal islamique prévoit l'exécution pour de tels individus faisant la guerre à Dieu ».
Mardi, le ministre des Renseignements, Gholam Hossein Mohseni Ejeie, avait annoncé l'arrestation d'au moins 25 « agents provocateurs ».
Nouveau scrutin réclamé
Selon le ministère de l'Intérieur, le président Mahmoud Ahmadinejad a obtenu 62,6 % des voix contre 33,7 % pour M. Mousavi, lors de la présidentielle de vendredi. Ces résultats ont été cautionnés le lendemain par le guide suprême de la révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, dont l'autorité est sans appel dans la théocratie iranienne.
Ali Khamenei tente depuis de calmer le jeu. Lundi, il a demandé au Conseil des gardiens de la Constitution d'examiner attentivement la plainte formelle de Mir Hossein Mousavi. Le lendemain, ce Conseil, composé de six religieux nommés par le guide suprême de la République et de six juristes élus par le Parlement, s'est dit prêt à procéder à un recomptage partiel si cela s'avérait nécessaire.
Ces annonces n'ont toutefois pas calmé les partisans de Mir Hossein Mousavi, qui exigent l'annulation pure et simple du scrutin. Plusieurs d'entre eux croient qu'il ne s'agit là que d'une manoeuvre destinée à calmer les tensions actuelles.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Associated Press et Reuters
Gilles. Ville de Québec - Canada :roll:
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: L'IRAN EN ROUTE VERS LA DÉMOCRATIE: PEUT-ÊTRE !
Crise en Iran
L'État se fait intimidant
Mise à jour le samedi 20 juin 2009 à 10 h 31
L'État iranien redouble de fermeté face aux manifestants, au lendemain d'une intervention publique de l'ayatollah Ali Khamenei, venu exprimer son soutien au président déclaré élu Mahmoud Ahmadinejad.
Le guide suprême de la Révolution islamique a dénoncé « certaines puissances étrangères » pour avoir mis en doute les résultats du scrutin et enjoint les partisans du candidat de l'opposition Mir Hossein Moussavi à cesser leurs manifestations.
Il n'est pas clair encore si ce désaveu formel de la plus haute autorité iranienne mettra un terme à la colère populaire. L'interdit de manifester du ministère de l'Intérieur n'a pas empêcher jusqu'ici la contestation populaire dans les rues des partisans des réformistes défaits lors du scrutin présidentiel du 12 juin.
Le parti du réformiste Mehdi Karoubi et l'Association iranienne des religieux combattants ont annoncé qu'ils annulaient finalement leurs actions prévues en journée pour dénoncer les résultats de la présidentielle, mais le principal opposant au pouvoir, Mir Hossein Moussavi, n'a pas encore fait volte-face.
Selon la BBC, sa femme aurait fait savoir tôt en journée que la manifestation prévue place Enghelab, à Téhéran, aurait lieu, malgré l'intention annoncée de la police de la réprimer et d'en arrêter les chefs. Mir Hossein Moussavi devait s'exprimer sous peu pour annoncer ses intentions, mais son message se fait toujours attendre.
Heurts à Téhéran
Entre temps, la situation à Téhéran demeure nébuleuse. En effet, l'expulsion de nombreux journalistes étrangers et les limites imposées par le pouvoir à ceux encore sur place - dont l'interdiction d'approcher des manifestations - obligent les médias internationaux à recourir fortement aux témoignages des acteurs des événements, soit directement, soit en suivant les discussions sur Twitter et Facebook.
Ainsi, selon un témoin cité par Reuters, la police antiémeute déployée place Enghelab aurait fait usage de gaz lacrymogène contre des partisans de M. Moussavi, qui s'y trouveraient encore peu nombreux. L'AFP ajoute, toujours sur la foi de témoins, que des milliers manifestants qui tentaient d'atteindre la place auraient été bloqués par la police. Selon l'Associated Press (AP), des manifestants scandent « mort au dictateur ! », « mort à la dictature ». Environ une soixantaine de protestataires auraient été battus par la police et des membres de milices pro-gouvernementales.
Aussi selon AP, la police antiémeute se serait déployée autour de l'université de Téhéran, près de la place Enghelab. L'AFP ajoute qu'entre 1000 et 2000 manifestants qui s'y trouvent ont essuyé des tirs de canons à eau.
Un autre témoin interrogé par l'AFP faisait état de milliers de manifestants près de la place Azadi, à environ quatre kilomètres de la place Enqelab, avec des heurts avec la police.
CNN rapporte, selon des témoins, que la police a déployé des effectifs dans différents points de la capitale où des manifestations pourraient avoir lieu.
La télévision d'État rapporte qu'un attentat suicide a été commis aux abords du mausolée de l'ayatollah Ruhollah Khomeini, mais aucune source indépendante n'est venue jusqu'ici confirmer l'information.
Téhéran et d'autres villes sont depuis une semaine le théâtre de protestations massives contre la réélection du président Ahmadinejad dans un scrutin dont M. Moussavi en particulier demande l'annulation pour fraude.
L'attribution de 63 % des voix à M. Ahmadinejad, contre 34 % pour son plus proche rival M. Moussavi, a suscité un mouvement de révolte sans précédent depuis la révolution islamique de 1979.
Dans une mesure d'apaisement, le Conseil des gardiens de la révolution s'est dit prêt à recompter 10 % des suffrages, choisis au hasard, de l'élection du 12 juin.
Les candidats réformateurs battus, au premier chef M. Moussavi, n'ont pas répondu à l'invitation du conseil d'assister au recomptage et n'étaient pas présents lors de la session extraordinaire de samedi, au moment de l'annonce.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Reuters et BBC
Portrait d'un pays-clé de la scène politique internationale, au lendemain des présidentiellesPrésidentielles en Iran
Gilles. Ville de Québec - Canada :roll:
L'État se fait intimidant
Mise à jour le samedi 20 juin 2009 à 10 h 31
Photo: AFP/Ghalamnews Mir Hossein Moussavi devant des partisans (archives). |
L'État iranien redouble de fermeté face aux manifestants, au lendemain d'une intervention publique de l'ayatollah Ali Khamenei, venu exprimer son soutien au président déclaré élu Mahmoud Ahmadinejad.
Le guide suprême de la Révolution islamique a dénoncé « certaines puissances étrangères » pour avoir mis en doute les résultats du scrutin et enjoint les partisans du candidat de l'opposition Mir Hossein Moussavi à cesser leurs manifestations.
Il n'est pas clair encore si ce désaveu formel de la plus haute autorité iranienne mettra un terme à la colère populaire. L'interdit de manifester du ministère de l'Intérieur n'a pas empêcher jusqu'ici la contestation populaire dans les rues des partisans des réformistes défaits lors du scrutin présidentiel du 12 juin.
Le parti du réformiste Mehdi Karoubi et l'Association iranienne des religieux combattants ont annoncé qu'ils annulaient finalement leurs actions prévues en journée pour dénoncer les résultats de la présidentielle, mais le principal opposant au pouvoir, Mir Hossein Moussavi, n'a pas encore fait volte-face.
Selon la BBC, sa femme aurait fait savoir tôt en journée que la manifestation prévue place Enghelab, à Téhéran, aurait lieu, malgré l'intention annoncée de la police de la réprimer et d'en arrêter les chefs. Mir Hossein Moussavi devait s'exprimer sous peu pour annoncer ses intentions, mais son message se fait toujours attendre.
Heurts à Téhéran
Entre temps, la situation à Téhéran demeure nébuleuse. En effet, l'expulsion de nombreux journalistes étrangers et les limites imposées par le pouvoir à ceux encore sur place - dont l'interdiction d'approcher des manifestations - obligent les médias internationaux à recourir fortement aux témoignages des acteurs des événements, soit directement, soit en suivant les discussions sur Twitter et Facebook.
Ainsi, selon un témoin cité par Reuters, la police antiémeute déployée place Enghelab aurait fait usage de gaz lacrymogène contre des partisans de M. Moussavi, qui s'y trouveraient encore peu nombreux. L'AFP ajoute, toujours sur la foi de témoins, que des milliers manifestants qui tentaient d'atteindre la place auraient été bloqués par la police. Selon l'Associated Press (AP), des manifestants scandent « mort au dictateur ! », « mort à la dictature ». Environ une soixantaine de protestataires auraient été battus par la police et des membres de milices pro-gouvernementales.
Aussi selon AP, la police antiémeute se serait déployée autour de l'université de Téhéran, près de la place Enghelab. L'AFP ajoute qu'entre 1000 et 2000 manifestants qui s'y trouvent ont essuyé des tirs de canons à eau.
Un autre témoin interrogé par l'AFP faisait état de milliers de manifestants près de la place Azadi, à environ quatre kilomètres de la place Enqelab, avec des heurts avec la police.
CNN rapporte, selon des témoins, que la police a déployé des effectifs dans différents points de la capitale où des manifestations pourraient avoir lieu.
La télévision d'État rapporte qu'un attentat suicide a été commis aux abords du mausolée de l'ayatollah Ruhollah Khomeini, mais aucune source indépendante n'est venue jusqu'ici confirmer l'information.
Téhéran et d'autres villes sont depuis une semaine le théâtre de protestations massives contre la réélection du président Ahmadinejad dans un scrutin dont M. Moussavi en particulier demande l'annulation pour fraude.
L'attribution de 63 % des voix à M. Ahmadinejad, contre 34 % pour son plus proche rival M. Moussavi, a suscité un mouvement de révolte sans précédent depuis la révolution islamique de 1979.
Dans une mesure d'apaisement, le Conseil des gardiens de la révolution s'est dit prêt à recompter 10 % des suffrages, choisis au hasard, de l'élection du 12 juin.
Les candidats réformateurs battus, au premier chef M. Moussavi, n'ont pas répondu à l'invitation du conseil d'assister au recomptage et n'étaient pas présents lors de la session extraordinaire de samedi, au moment de l'annonce.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Reuters et BBC
Portrait d'un pays-clé de la scène politique internationale, au lendemain des présidentiellesPrésidentielles en Iran
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Re: L'IRAN EN ROUTE VERS LA DÉMOCRATIE: PEUT-ÊTRE !
Le peuple iranien s’exprime - (Washington Post)
Le résultat des élections en Iran est peut-être le reflet de la volonté du peuple iranien. De nombreux experts affirment que la marge de victoire du sortant, le Président Mahmoud Ahmadinejad, est le résultat d’une fraude électorale ou d’une manipulation, mais notre sondage de l’opinion publique iranienne effectué dans tout le pays trois semaines avant l’élection a montré qu’Ahmadinejad menait par une marge de 2 contre 1 – plus que celle sortie des urnes vendredi dernier.
Alors que les médias occidentaux signalaient depuis Téhéran, dans les jours qui ont précédé l’élection, une vague d’enthousiasme en faveur de Mir Hossein Mousavi, principal opposant d’Ahmadinejad, notre sondage scientifique effectué dans les 30 provinces du pays révélait une nette avance pour Ahmadinejad.
Les sondages indépendants et non censurés à l’échelle nationale sont rares en Iran. D’une manière générale, les sondages préélectoraux sont effectués ou contrôlés par le gouvernement et sont notoirement indignes de confiance. Par contraste, le sondage effectué par notre ONG du 11 au 20 mai était le troisième d’une série effectuée au cours de ces deux dernières années. Dirigé par téléphone à partir d’un pays voisin, le travail sur le terrain a été effectué en langue Farsi par un institut de sondage dont le travail dans la région pour ABC News et la BBC a reçu un prix Emmy Award. Notre sondage était financé par le Rockefeller Brothers Fund.
L’étendue du soutien à Ahmadinejad était perceptible dans notre enquête préélectorale. Par exemple, pendant la campagne, Mousavi a mis en avant ses origines Azéries, le deuxième groupe ethnique en Iran après les Perses, pour soudoyer les électeurs Azéris. Cependant, notre enquête a montré que les Azéris préféraient Ahmadinejad à Mousavi, à 2 contre 1.
De nombreux commentaires ont présenté la jeunesse iranienne et les internautes comme des partisans du changement dans cette élection. Mais notre sondage a montré que seul un tiers des Iraniens a accès à Internet et que la tranche d’âge des 18-24 ans constituait le groupe le plus favorable à Ahmadinejad parmi toutes les tranches d’âge de la population.
Selon notre sondage, les seuls groupes démographiques favorables à Mousavi ou divisés entre lui et Ahmadinejad étaient les étudiants et les diplômés ainsi que les Iraniens ayant les niveaux de revenus les plus élevés. Lorsque notre sondage fut effectué, presqu’un tiers des Iraniens se déclarait indécis. Néanmoins les chiffres obtenus par notre enquête reflètent les résultats annoncés par les autorités et semblent indiquer qu’il n’y a pas eu de fraude à grande échelle.
Certains pourraient nous opposer que le soutien déclaré à Ahmadinejad que nous avons trouvé n’était que le résultat de la réticence des sondés à répondre honnêtement. Mais l’intégrité de nos résultats est confirmée par les réponses politiquement risquées que les sondés ont bien voulu nous donner. Par exemple, prés de quatre Iraniens sur cinq – y compris une majorité de partisans d’Ahmadinejad – ont déclaré qu’ils souhaitaient un changement du système politique qui leur permettrait d’élire le Guide Suprême, qui n’est pas actuellement élu par suffrage universel. De même, les Iraniens ont déclaré que les élections libres et la liberté de la presse étaient leurs principales priorités pour leur gouvernement, pratiquement à égalité avec l’économie nationale. On ne peut pas dire que ces réponses étaient d’une nature « politiquement correcte » pouvant être exprimées à haute voix et en public dans une société largement autoritaire.
De fait, et cela a été confirmé par les trois enquêtes effectués ces deux dernières années, plus de 70 pour cent des Iraniens ont exprimé leur soutien à une totale liberté d’accès aux inspecteurs en armement et la garantie que l’Iran ne développera pas d’armes nucléaires, en échange d’une aide et des investissements étrangers. Et 77 pour cent des Iraniens se déclarent favorables à une normalisation des relations avec les Etats-Unis, autre résultat confirmé par nos précédents sondages. Les Iraniens considèrent leur soutien à un système plus démocratique et des relations normalisées avec les Etats-Unis est compatible avec leur soutien à Ahmadinejad. Ils ne veulent pas le voir maintenir une ligne dure mais le considèrent plutôt comme leur meilleur négociateur, la personne la mieux placée pour obtenir des conditions favorables – pas comme un Nixon version perse qui se rendrait en Chine.
Les accusations de fraude et de manipulation ne feront qu’isoler l’Iran un peu plus et probablement renforcer sa belligérance et son intransigeance envers le monde extérieur. Avant que des pays, y compris les Etats-Unis, ne tirent des conclusions hâtives sur les élections présidentielles en Iran, avec les graves conséquences que cela pourrait provoquer, ils feraient mieux d’examiner l’information indépendante. Le fait est que le peuple iranien a peut-être tout simplement choisi de réélire le Président Ahmadinejad.
par Ken Ballen et Patrick Doherty
15 Juin, 2009
ARTICLE ORIGINAL
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/06/14/AR2009061401757.html
Le résultat des élections en Iran est peut-être le reflet de la volonté du peuple iranien. De nombreux experts affirment que la marge de victoire du sortant, le Président Mahmoud Ahmadinejad, est le résultat d’une fraude électorale ou d’une manipulation, mais notre sondage de l’opinion publique iranienne effectué dans tout le pays trois semaines avant l’élection a montré qu’Ahmadinejad menait par une marge de 2 contre 1 – plus que celle sortie des urnes vendredi dernier.
Alors que les médias occidentaux signalaient depuis Téhéran, dans les jours qui ont précédé l’élection, une vague d’enthousiasme en faveur de Mir Hossein Mousavi, principal opposant d’Ahmadinejad, notre sondage scientifique effectué dans les 30 provinces du pays révélait une nette avance pour Ahmadinejad.
Les sondages indépendants et non censurés à l’échelle nationale sont rares en Iran. D’une manière générale, les sondages préélectoraux sont effectués ou contrôlés par le gouvernement et sont notoirement indignes de confiance. Par contraste, le sondage effectué par notre ONG du 11 au 20 mai était le troisième d’une série effectuée au cours de ces deux dernières années. Dirigé par téléphone à partir d’un pays voisin, le travail sur le terrain a été effectué en langue Farsi par un institut de sondage dont le travail dans la région pour ABC News et la BBC a reçu un prix Emmy Award. Notre sondage était financé par le Rockefeller Brothers Fund.
L’étendue du soutien à Ahmadinejad était perceptible dans notre enquête préélectorale. Par exemple, pendant la campagne, Mousavi a mis en avant ses origines Azéries, le deuxième groupe ethnique en Iran après les Perses, pour soudoyer les électeurs Azéris. Cependant, notre enquête a montré que les Azéris préféraient Ahmadinejad à Mousavi, à 2 contre 1.
De nombreux commentaires ont présenté la jeunesse iranienne et les internautes comme des partisans du changement dans cette élection. Mais notre sondage a montré que seul un tiers des Iraniens a accès à Internet et que la tranche d’âge des 18-24 ans constituait le groupe le plus favorable à Ahmadinejad parmi toutes les tranches d’âge de la population.
Selon notre sondage, les seuls groupes démographiques favorables à Mousavi ou divisés entre lui et Ahmadinejad étaient les étudiants et les diplômés ainsi que les Iraniens ayant les niveaux de revenus les plus élevés. Lorsque notre sondage fut effectué, presqu’un tiers des Iraniens se déclarait indécis. Néanmoins les chiffres obtenus par notre enquête reflètent les résultats annoncés par les autorités et semblent indiquer qu’il n’y a pas eu de fraude à grande échelle.
Certains pourraient nous opposer que le soutien déclaré à Ahmadinejad que nous avons trouvé n’était que le résultat de la réticence des sondés à répondre honnêtement. Mais l’intégrité de nos résultats est confirmée par les réponses politiquement risquées que les sondés ont bien voulu nous donner. Par exemple, prés de quatre Iraniens sur cinq – y compris une majorité de partisans d’Ahmadinejad – ont déclaré qu’ils souhaitaient un changement du système politique qui leur permettrait d’élire le Guide Suprême, qui n’est pas actuellement élu par suffrage universel. De même, les Iraniens ont déclaré que les élections libres et la liberté de la presse étaient leurs principales priorités pour leur gouvernement, pratiquement à égalité avec l’économie nationale. On ne peut pas dire que ces réponses étaient d’une nature « politiquement correcte » pouvant être exprimées à haute voix et en public dans une société largement autoritaire.
De fait, et cela a été confirmé par les trois enquêtes effectués ces deux dernières années, plus de 70 pour cent des Iraniens ont exprimé leur soutien à une totale liberté d’accès aux inspecteurs en armement et la garantie que l’Iran ne développera pas d’armes nucléaires, en échange d’une aide et des investissements étrangers. Et 77 pour cent des Iraniens se déclarent favorables à une normalisation des relations avec les Etats-Unis, autre résultat confirmé par nos précédents sondages. Les Iraniens considèrent leur soutien à un système plus démocratique et des relations normalisées avec les Etats-Unis est compatible avec leur soutien à Ahmadinejad. Ils ne veulent pas le voir maintenir une ligne dure mais le considèrent plutôt comme leur meilleur négociateur, la personne la mieux placée pour obtenir des conditions favorables – pas comme un Nixon version perse qui se rendrait en Chine.
Les accusations de fraude et de manipulation ne feront qu’isoler l’Iran un peu plus et probablement renforcer sa belligérance et son intransigeance envers le monde extérieur. Avant que des pays, y compris les Etats-Unis, ne tirent des conclusions hâtives sur les élections présidentielles en Iran, avec les graves conséquences que cela pourrait provoquer, ils feraient mieux d’examiner l’information indépendante. Le fait est que le peuple iranien a peut-être tout simplement choisi de réélire le Président Ahmadinejad.
par Ken Ballen et Patrick Doherty
15 Juin, 2009
ARTICLE ORIGINAL
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/06/14/AR2009061401757.html
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Re: L'IRAN EN ROUTE VERS LA DÉMOCRATIE: PEUT-ÊTRE !
Crise en Iran
Un pays déchiré
Mise à jour le dimanche 21 juin 2009 à 8 h 46
Un calme précaire règne dans les rues de Téhéran au lendemain d'une septième journée de manifestations pour l'annulation des élections présidentielles du 12 juin dernier.
Un compte-rendu des événements d'hier est difficile à établir en raison des restrictions qui pèsent sur les déplacements des journalistes étrangers encore autorisés à demeurer au pays( dimanche, le correspondant de la BBC a, à son tour, reçu un avis d'expulsion).
Dix personnes auraient été tuées et une centaine blessée lors de heurts entre policiers et manifestants qui se sont étirés tard dans la nuit, rapporte la télévision d'État, mais aucune source indépendante ne peut confirmer ce bilan. Elle affirme aussi que la fille de l'ex-président Hachemi Rafsandjani, proche des réformateurs, a été arrêtée avec quatre membres de sa famille pour avoir pris part à une manifestation.
L'AFP, Reuters et la BBC affirment, sur la foi de témoins, que les heurts ont été particulièrement brutaux, samedi, entre la population et les forces de police, auxquelles se mêlaient des membres des milices bassidjis et des éléments non identifiés.
Les manifestants auraient été chargés à la matraque, repoussés par des canons à eau et des grenades lacrymogènes. Ils disent aussi avoir subi des tirs à balles réelles. La police affirme de son côté ne pas avoir tiré à balles réelles et accuse plutôt des « voyous » et des « éléments terroristes ».
Le ministère de l'Intérieur, qui a déclaré tout attroupement illégal, avait déployé des unités antiémeutes dans différents points de la ville afin de compliquer les tentatives de rassemblement des manifestants.
Selon Amnesty International, depuis le début des manifestations, le 13 juin, en excluant ce samedi, dix autres manifestants auraient perdu la vie.
Un pays coupé en deux
Dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a critiqué la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne pour leurs déclarations concernant les allégations de fraudes électorales. Il accuse plus précisément Londres d'avoir comploté de longue date pour saboter les élections présidentielles, ce qui a aussitôt été nié.
Peu après, Mahmoud Ahmadinejad a demandé aux États-Unis et à la Grande-Bretagne de cesser leurs « ingérences » dans les affaires intérieures de la République islamique.
Les critiques adressées samedi à l'ayatollah Ali Khamenei par Mir Hossein Moussavi, principal candidat défait des élections et symbole de la contestation, ont accentué le caractère dramatique de la crise politique qui s'étire maintenant depuis une semaine.
Dans une lettre publiée sur son site Internet, il l'a accusé, sans le nommer, de mettre en danger le caractère républicain de la République islamique en ayant validé la réélection du président Ahmadinejad, qu'il affirme due à une fraude massive.
« Nous ne sommes pas contre le système islamique et ses lois, mais contre les mensonges et les dérives. Nous souhaitons sa réforme », fait-il valoir sur son site.
Vendredi, l'ayatollah Khamenei était intervenu publiquement pour défendre le scrutin du 12 juin et appeler à la fin des contestations.
Aucun personnage politique iranien n'avait osé délivrer une telle critique envers l'ayatollah Khamenei depuis qu'il a pris ses fonctions, en 1989.
Le scrutin du 12 juin a vu le président sortant Mahmoud Ahmadinejad obtenir 63 % des voix contre 34 % pour son plus proche rival, Mir Hossein Moussavi, un résultat dénoncé depuis comme frauduleux par les opposants réformistes au régime.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Presse canadienne, Reuters et BBC
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Un pays déchiré
Mise à jour le dimanche 21 juin 2009 à 8 h 46
Photo: AFP/Ali Safari Un manifestant tente de se protéger des gaz lacrymogènes, à Téhéran. |
Un compte-rendu des événements d'hier est difficile à établir en raison des restrictions qui pèsent sur les déplacements des journalistes étrangers encore autorisés à demeurer au pays( dimanche, le correspondant de la BBC a, à son tour, reçu un avis d'expulsion).
Dix personnes auraient été tuées et une centaine blessée lors de heurts entre policiers et manifestants qui se sont étirés tard dans la nuit, rapporte la télévision d'État, mais aucune source indépendante ne peut confirmer ce bilan. Elle affirme aussi que la fille de l'ex-président Hachemi Rafsandjani, proche des réformateurs, a été arrêtée avec quatre membres de sa famille pour avoir pris part à une manifestation.
L'AFP, Reuters et la BBC affirment, sur la foi de témoins, que les heurts ont été particulièrement brutaux, samedi, entre la population et les forces de police, auxquelles se mêlaient des membres des milices bassidjis et des éléments non identifiés.
Les manifestants auraient été chargés à la matraque, repoussés par des canons à eau et des grenades lacrymogènes. Ils disent aussi avoir subi des tirs à balles réelles. La police affirme de son côté ne pas avoir tiré à balles réelles et accuse plutôt des « voyous » et des « éléments terroristes ».
Le ministère de l'Intérieur, qui a déclaré tout attroupement illégal, avait déployé des unités antiémeutes dans différents points de la ville afin de compliquer les tentatives de rassemblement des manifestants.
Selon Amnesty International, depuis le début des manifestations, le 13 juin, en excluant ce samedi, dix autres manifestants auraient perdu la vie.
Un pays coupé en deux
Photo: AFP/DSK Mahmoud Ahmadinejad |
Peu après, Mahmoud Ahmadinejad a demandé aux États-Unis et à la Grande-Bretagne de cesser leurs « ingérences » dans les affaires intérieures de la République islamique.
Les critiques adressées samedi à l'ayatollah Ali Khamenei par Mir Hossein Moussavi, principal candidat défait des élections et symbole de la contestation, ont accentué le caractère dramatique de la crise politique qui s'étire maintenant depuis une semaine.
Dans une lettre publiée sur son site Internet, il l'a accusé, sans le nommer, de mettre en danger le caractère républicain de la République islamique en ayant validé la réélection du président Ahmadinejad, qu'il affirme due à une fraude massive.
« Nous ne sommes pas contre le système islamique et ses lois, mais contre les mensonges et les dérives. Nous souhaitons sa réforme », fait-il valoir sur son site.
Vendredi, l'ayatollah Khamenei était intervenu publiquement pour défendre le scrutin du 12 juin et appeler à la fin des contestations.
Aucun personnage politique iranien n'avait osé délivrer une telle critique envers l'ayatollah Khamenei depuis qu'il a pris ses fonctions, en 1989.
Le scrutin du 12 juin a vu le président sortant Mahmoud Ahmadinejad obtenir 63 % des voix contre 34 % pour son plus proche rival, Mir Hossein Moussavi, un résultat dénoncé depuis comme frauduleux par les opposants réformistes au régime.
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Re: L'IRAN EN ROUTE VERS LA DÉMOCRATIE: PEUT-ÊTRE !
PC / Nouvelles images des affrontements de samedi.
La nouvelle en vidéo
Video 1
Tensions en Iran: explications d'un journaliste en Iran.
Video 2
Tensions en Iran: images amateures (CNN).
Video 3
Iran: entrevue avec Julien Saada.
Avec AFP et AP - La tension monte d’un cran entre l’Iran et la communauté internationale. Il semble toutefois extrêmement difficile de confirmer si les Iraniens anti-Ahmadinejad sont sortis dans les rues aujourd’hui, au lendemain de sanglants affrontements dans la capitale de l’Iran.
Deux versions circulent : l’une avance que les rues de Téhéran sont beaucoup plus calmes que samedi, tandis que l’autre rapporte encore des manifestations violentes.
Selon le second scénario, les opposants au président réélu, Mahmoud Amadinejad, braveraient de nouveau les ordres du régime, après la critique sans précédent lancée par le leader du mouvement réformiste, Mir Hossein Moussavi, contre l’ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité de l'État.
De nouvelles images de la répression violente de samedi continuent à circuler malgré la volonté du régime de ne pas diffuser d'informations sur les événements. Le correspondant de la BBC a été enjoint de quitter le pays dans les 24 heures. Selon Reporters sans frontières, 23 journalistes et cyberdissidents ont été arrêtés depuis l’élection présidentielle du 12 juin.
La télévision d'État iranienne rapporte que 13 personnes ont été tuées et que plus de 100 ont été blessées dans les manifestations d'hier. Elle fait porter la responsabilité des événements sur des agents terroristes.
Par ailleurs, la fille de l'ancien président Hachémi Rafsandjani a été arrêtée samedi soir avec quatre membres de sa famille pour avoir participé aux manifestations.
Réactions diplomatiques
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a demandé à Londres et Washington de cesser leurs «ingérences» dans les affaires intérieures iraniennes.
Ces propos ont été répétés par le ministre iranien des Affaires étrangères, qui a critiqué sévèrement la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne pour leurs déclarations concernant les allégations de fraudes électorales.
Le ministre a déclaré que la Grande-Bretagne complotait contre l'élection depuis plus de deux ans et manipulaient les manifestants, une allégation rejetée catégoriquement par Londres.
Samedi, le président américain Barack Obama a durci le ton, demandant au régime de mettre un terme à sa répression «violente et injuste».
Pour sa part, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé Téhéran à procéder à un nouveau décompte du scrutin présidentiel.
Source: LCN - Nouvelles, vidéos, chroniques, faits divers, LCN en direct
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Re: L'IRAN EN ROUTE VERS LA DÉMOCRATIE: PEUT-ÊTRE !
L’Iran se préparerait à une grève générale mardi
[ 22 juin 2009 19:56 ]
Des tracts appelant à la grève circulent et les Iraniens commencent à stocker denrées alimentaires et médicaments.
Mir Hussein Moussavi avait laissé entendre dimanche que ce pourrait être une option face à la répression.
L’Iran semble se préparer à une grève générale mardi. Le mot d’ordre circule, lundi 22 juin, à Téhéran.
Ainsi, un tract signé des "manifestants de Téhéran, des partisans de Mir Hossein Moussavi, des partisans de Mehdi Karoubi" appelle à la grève mardi. Un autre appelle les commerçants du bazar de Téhéran à fermer leurs boutiques le même jour. "La seule voie de résistance face à la dictature et pour montrer l’opposition à la fraude généralisée est la fermeture du bazar", indique le tract.
Sur twitter, le bruit court que les Iraniens commencent à stocker produits alimentaires et médicaments, une information confirmée entre autre par la correspondante à Téhéran du quotidien américain Huffington Post.
Si Mir Hossein Moussavi, le principal opposant à Mahmoud Ahmadinejad et candidat malheureux de la présidentielle du 12 juin, ne semble pas avoir appelé officiellement à la grève mardi, il a tout du moins laissé entendre dimanche que ce pourrait être une option face à la répression : se disant "toujours aux côtés des Iraniens" pour défendre leurs droits, il a jouté qu’il était "prêt au martyr", et a appelé les Iraniens à faire grève s’il est arrêté.
En 1979, c’est la grève des travailleurs du pétrole qui a avait eu raison du Shah.
Source : /tempsreel.nouvelobs.com/
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Des tracts appelant à la grève circulent et les Iraniens commencent à stocker denrées alimentaires et médicaments.
Mir Hussein Moussavi avait laissé entendre dimanche que ce pourrait être une option face à la répression.
L’Iran semble se préparer à une grève générale mardi. Le mot d’ordre circule, lundi 22 juin, à Téhéran.
Ainsi, un tract signé des "manifestants de Téhéran, des partisans de Mir Hossein Moussavi, des partisans de Mehdi Karoubi" appelle à la grève mardi. Un autre appelle les commerçants du bazar de Téhéran à fermer leurs boutiques le même jour. "La seule voie de résistance face à la dictature et pour montrer l’opposition à la fraude généralisée est la fermeture du bazar", indique le tract.
Sur twitter, le bruit court que les Iraniens commencent à stocker produits alimentaires et médicaments, une information confirmée entre autre par la correspondante à Téhéran du quotidien américain Huffington Post.
Si Mir Hossein Moussavi, le principal opposant à Mahmoud Ahmadinejad et candidat malheureux de la présidentielle du 12 juin, ne semble pas avoir appelé officiellement à la grève mardi, il a tout du moins laissé entendre dimanche que ce pourrait être une option face à la répression : se disant "toujours aux côtés des Iraniens" pour défendre leurs droits, il a jouté qu’il était "prêt au martyr", et a appelé les Iraniens à faire grève s’il est arrêté.
En 1979, c’est la grève des travailleurs du pétrole qui a avait eu raison du Shah.
Source : /tempsreel.nouvelobs.com/
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Re: L'IRAN EN ROUTE VERS LA DÉMOCRATIE: PEUT-ÊTRE !
De nouvelles voix de contestation
Mise à jour le jeudi 25 juin 2009 à 8 h 39
Le grand ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri a mis en garde le pouvoir iranien contre la répression des protestations jeudi.
Si le peuple iranien ne peut pas revendiquer ses droits légitimes dans des manifestations pacifiques et est réprimé, la montée de la frustration pourrait éventuellement détruire les fondations de n'importe quel gouvernement, aussi fort soit-il.
— Le grand ayatollah Hossein Ali Montazeri
M. Montazeri occupe le rang est le plus élevé dans le clergé chiite iranien et il représente une voix dissidente au sein de celui-ci. Il a d'ailleurs appelé ses compatriotes qui contestent la légitimité des résultats du vote à poursuivre leur mouvement.
Il a aussi exprimé sa défiance envers le Conseil des gardiens de la Constitution en demandant l'établissement d'« une commission impartiale ayant toute autorité pour trouver une issue acceptable à l'élection ».
Autres signes de fissures
De leur côté, 105 députés sur les 290 que compte le Madjlis (le parlement iranien) se sont abstenus de participer à la fête de victoire du président Mahmoud Ahmadinejad mercredi, rapporte la BBC qui cite la presse locale.
Une cinquantaine d'entre eux sont des réformistes et n'étaient pas attendus à cette cérémonie. Mais l'absence d'autres députés constitue un indicateur des scissions au sein de la sphère politique iranienne, indique le média anglais.
Le même jour, le maire de Téhéran, Mohammad Baqer Qalibaf - un ancien général des Gardiens de la révolution - a apporté un soutien implicite aux manifestants. Il a noté qu'« une partie de la population se pose des questions sur l'élection et cela doit être pris en compte et ne peut être résolu par la force ».
Mousavi se dit sous pression pour retirer sa plainte
Quant au chef du mouvement de contestation, Mir Hossein Mousavi, il a déclaré jeudi être « sous pression » pour retirer sa demande d'annulation de la présidentielle du 12 juin sur son site Internet.
De récentes pressions visent à me faire renoncer à ma demande d'annulation de l'élection.
— Mir Hossein Mousavi
Le 23 juin, le bureau de campagne de M. Mousavi a déposé un rapport faisant état de fraudes et d'irrégularités présumées commises lors du scrutin. Il réclamait dans la foulée la création d'une « commission-vérité » pour réexaminer le processus électoral.
Mahmoud Ahmadinejad a été officiellement élu avec 63 % des suffrages. Le Conseil des gardiens de la Constitution, chargé de valider ces résultats, s'est donné jusqu'à lundi pour examiner les plaintes de MM. Karoubi et Mousavi sur la régularité du scrutin. Mais il a clairement indiqué que cet examen ne remettrait pas en cause le résultat final.
Des contestataires emprisonnés
De plus, le site Internet de M. Mousavi affirme que 70 universitaires et membres d'associations islamiques d'étudiants ont été arrêtées après avoir rencontré l'ex-candidat mercredi.
Le quotidien iranien Etemaad a de son côté publié une liste de 70 noms de responsables iraniens réformateurs de premier plan, de journalistes et de responsables de la campagne de Mir Hossein Moussavi qui seraient sous les verrous.
Plusieurs médias affirment que cela porte le nombre de dissidents détenus à 140, mais il est impossible de vérifier si certains noms se recoupent entre les deux décomptes. Parmi eux figure le journaliste canadien Maziar Bahari, qui travaillait pour l'hebdomadaire américain Newsweek.
De leur côté, les autorités avaient annoncé l'arrestation de 457 personnes à la suite des manifestations très violentes de samedi dernier dans Téhéran. Ces chiffres demeurent toutefois difficiles à vérifier, étant donné que le pouvoir a bouté tous les journalistes étrangers hors du pays.
Un journaliste de la BBC accusé du meurtre de Neda
Toutefois, selon les données existantes, au moins 17 Iraniens ont été tués dans les manifestations qui ont suivi le vote. Parmi eux figure la jeune Neda, dont une vidéo de sa mort a circulé largement sur Internet et qui a suscité une vague d'indignation mondiale. La presse ultraconservatrice tentait jeudi de disculper les forces iraniennes au sujet de ce meurtre, accusant même un journaliste de la BBC d'avoir embauché un tueur à gages pour l'assassiner.
Pression sur les manifestations
Un autre candidat défait, le réformateur Mehdi Karoubi, a annulé une cérémonie qu'il avait prévue jeudi à la mémoire des manifestants morts depuis le début des troubles, faute d'autorisation.
Il déplore qu'on « ne donne pas un endroit à des dirigeants politiques (...) pour une cérémonie de deuil, pas même une mosquée ».
Dans les rues, la répression continue. Les manifestations de l'opposition qui avaient rassemblé jusqu'à plusieurs centaines de milliers de personnes la semaine dernière ont considérablement perdu de leur ampleur. Mercredi, la forte présence policière a dissuadé quelques centaines d'Iraniens de se rassembler à proximité du Parlement à Téhéran, ont affirmé des témoins.
Quant à Mahmoud Ahmadinejad, il a sommé jeudi son homologue américain Barack Obama de cesser de s'ingérer dans les affaires intérieures iraniennes. Et d'exiger qu'il exprime des regrets, rapporte l'agence de presse semi-officielle Fars. Niant toute ingérence, le président des États-Unis s'était dit « outré et choqué » mardi par la violence de la répression.
Le pouvoir iranien a exclu l'annulation de la présidentielle contestée du 12 juin et annoncé que le nouveau président et son gouvernement allaient être investis entre le 26 juillet et 19 août.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Associated Press, BBC et Reuters
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Mise à jour le jeudi 25 juin 2009 à 8 h 39
Photo: AFP/Atta Kenare Le grand ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri (au centre, archives) |
Si le peuple iranien ne peut pas revendiquer ses droits légitimes dans des manifestations pacifiques et est réprimé, la montée de la frustration pourrait éventuellement détruire les fondations de n'importe quel gouvernement, aussi fort soit-il.
— Le grand ayatollah Hossein Ali Montazeri
M. Montazeri occupe le rang est le plus élevé dans le clergé chiite iranien et il représente une voix dissidente au sein de celui-ci. Il a d'ailleurs appelé ses compatriotes qui contestent la légitimité des résultats du vote à poursuivre leur mouvement.
Il a aussi exprimé sa défiance envers le Conseil des gardiens de la Constitution en demandant l'établissement d'« une commission impartiale ayant toute autorité pour trouver une issue acceptable à l'élection ».
Autres signes de fissures
De leur côté, 105 députés sur les 290 que compte le Madjlis (le parlement iranien) se sont abstenus de participer à la fête de victoire du président Mahmoud Ahmadinejad mercredi, rapporte la BBC qui cite la presse locale.
Une cinquantaine d'entre eux sont des réformistes et n'étaient pas attendus à cette cérémonie. Mais l'absence d'autres députés constitue un indicateur des scissions au sein de la sphère politique iranienne, indique le média anglais.
Le même jour, le maire de Téhéran, Mohammad Baqer Qalibaf - un ancien général des Gardiens de la révolution - a apporté un soutien implicite aux manifestants. Il a noté qu'« une partie de la population se pose des questions sur l'élection et cela doit être pris en compte et ne peut être résolu par la force ».
Mousavi se dit sous pression pour retirer sa plainte
Quant au chef du mouvement de contestation, Mir Hossein Mousavi, il a déclaré jeudi être « sous pression » pour retirer sa demande d'annulation de la présidentielle du 12 juin sur son site Internet.
De récentes pressions visent à me faire renoncer à ma demande d'annulation de l'élection.
— Mir Hossein Mousavi
Le 23 juin, le bureau de campagne de M. Mousavi a déposé un rapport faisant état de fraudes et d'irrégularités présumées commises lors du scrutin. Il réclamait dans la foulée la création d'une « commission-vérité » pour réexaminer le processus électoral.
Mahmoud Ahmadinejad a été officiellement élu avec 63 % des suffrages. Le Conseil des gardiens de la Constitution, chargé de valider ces résultats, s'est donné jusqu'à lundi pour examiner les plaintes de MM. Karoubi et Mousavi sur la régularité du scrutin. Mais il a clairement indiqué que cet examen ne remettrait pas en cause le résultat final.
Des contestataires emprisonnés
De plus, le site Internet de M. Mousavi affirme que 70 universitaires et membres d'associations islamiques d'étudiants ont été arrêtées après avoir rencontré l'ex-candidat mercredi.
Le quotidien iranien Etemaad a de son côté publié une liste de 70 noms de responsables iraniens réformateurs de premier plan, de journalistes et de responsables de la campagne de Mir Hossein Moussavi qui seraient sous les verrous.
Plusieurs médias affirment que cela porte le nombre de dissidents détenus à 140, mais il est impossible de vérifier si certains noms se recoupent entre les deux décomptes. Parmi eux figure le journaliste canadien Maziar Bahari, qui travaillait pour l'hebdomadaire américain Newsweek.
De leur côté, les autorités avaient annoncé l'arrestation de 457 personnes à la suite des manifestations très violentes de samedi dernier dans Téhéran. Ces chiffres demeurent toutefois difficiles à vérifier, étant donné que le pouvoir a bouté tous les journalistes étrangers hors du pays.
Un journaliste de la BBC accusé du meurtre de Neda
Toutefois, selon les données existantes, au moins 17 Iraniens ont été tués dans les manifestations qui ont suivi le vote. Parmi eux figure la jeune Neda, dont une vidéo de sa mort a circulé largement sur Internet et qui a suscité une vague d'indignation mondiale. La presse ultraconservatrice tentait jeudi de disculper les forces iraniennes au sujet de ce meurtre, accusant même un journaliste de la BBC d'avoir embauché un tueur à gages pour l'assassiner.
Un autre candidat défait, le réformateur Mehdi Karoubi, a annulé une cérémonie qu'il avait prévue jeudi à la mémoire des manifestants morts depuis le début des troubles, faute d'autorisation.
Il déplore qu'on « ne donne pas un endroit à des dirigeants politiques (...) pour une cérémonie de deuil, pas même une mosquée ».
Dans les rues, la répression continue. Les manifestations de l'opposition qui avaient rassemblé jusqu'à plusieurs centaines de milliers de personnes la semaine dernière ont considérablement perdu de leur ampleur. Mercredi, la forte présence policière a dissuadé quelques centaines d'Iraniens de se rassembler à proximité du Parlement à Téhéran, ont affirmé des témoins.
Quant à Mahmoud Ahmadinejad, il a sommé jeudi son homologue américain Barack Obama de cesser de s'ingérer dans les affaires intérieures iraniennes. Et d'exiger qu'il exprime des regrets, rapporte l'agence de presse semi-officielle Fars. Niant toute ingérence, le président des États-Unis s'était dit « outré et choqué » mardi par la violence de la répression.
Le pouvoir iranien a exclu l'annulation de la présidentielle contestée du 12 juin et annoncé que le nouveau président et son gouvernement allaient être investis entre le 26 juillet et 19 août.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Associated Press, BBC et Reuters
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