Marie Lataste
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Marie Lataste
LIVRE DEUXIÈME, chapitre 4
Un jour de l’octave de l’Épiphanie, j'étais venue rendre mes devoirs d’adoration à Jésus dans le sacrement de l’autel. J’assistai à la sainte messe. À l’élévation, le Sauveur Jésus m’apparut sur l’autel. L'autel devint semblable à un trône immense d’or massif et tout éclatant de pierres précieuses. Au milieu se trouvait un fauteuil garni d’une étoffe qui ressemblait à du velours blanc; ce velours n’était pas tissé; je ne saurais dire comment il était, et ne puis mieux me faire comprendre qu’en affirmant qu'il paraissait à mes yeux comme des feuilles de roses blanches attachées les unes aux autres, et conservant inaltérable leur fraîcheur et leur beauté, alors même qu'on s’asseoit dessus. Le Sauveur Jésus était sur ce fauteuil, qui ne reposait pas sur l’autel, mais était retenu en l’air par les mains des anges qui entouraient Jésus. Enfin une couronne magnifique ceignait le front de Jésus; c’était une couronne d’épines, et ces épines ressemblaient à du cristal dans lequel sont concentrés les rayons du soleil.
Je regardai longtemps le Sauveur Jésus; il me semblait qu'il allait me parler. Je le désirais beaucoup; néanmoins je renonçai volontiers à la satisfaction de ce désir, et je dis à Jésus : Mon doux Sauveur, que votre volonté soit faite et non la mienne.
Le Sauveur Jésus m’appela vers lui après la sainte messe et me dit :
« Ma fille, vous désirez entendre ma parole, je veux vous satisfaire et vous parler de ma royauté. Je suis roi parce que je suis Dieu. Je suis roi et n’ai pas besoin de sujets, mon royaume c'est moi-même. Ma royauté, du sein de la Divinité s’étend sur la création, sur les anges qui sont au ciel et que Dieu a créés non par nécessité, mais par bonté et pour qu'ils célébrassent sa gloire, et sur les hommes qui sont sur la terre et qui m’appartiennent à titre de Dieu créateur. Cette royauté est inhérente à l’essence même des choses; par cela seul qu'il y a des créatures, celui qui les a créées en est et doit en être le maître.
« Je suis roi aussi à un autre titre, parce que je suis Sauveur.
« Le monde existait depuis quatre mille ans, et depuis quatre mille ans l'homme était dans l’esclavage. Il avait méconnu la royauté de son Créateur qui l'avait fait libre, et était tombé sous le joug de Satan. Rien de plus affreux que l'esclavage de l'homme. La lumière avait disparue pour lui, et les ténèbres dans lesquelles il marchait étaient des ténèbres de mort. La force de l'homme n’était que faiblesse, sa vigueur n’était qu’impuissance. Jamais il n’eût secoué le joug. La miséricorde de Dieu jeta un grand cri vers moi et je vins au secours de l'homme. Je vins l’arracher à son souverain pour me mettre moi-même à la place; je lui montrai ce qu'il avait perdu en s’éloignant de Dieu, en lui montrant ce que je venais lui apporter, non plus comme Créateur, mais comme Sauveur.
« Je dis à l'homme : Tu m’as appelé parce que tu as vu ta misère, je suis venu. La miséricorde de Dieu m’a envoyé vers toi, je suis venu. Ma charité m’a attiré vers toi, je suis venu. Tu n’as que les ténèbres de l'enfer; je suis la lumière véritable, marche à la clarté de cette lumière. Depuis le commencement, tu n’as que le trouble, la discorde, la souffrance, les fers. Voici la paix, le calme, le bonheur, la liberté. Satan était ton roi, il faut que tu t’élèves avec moi contre Satan et que tu lui voues une haine éternelle. Tu avais rejeté ma souveraineté de Créateur, il faut que tu l’acceptes de nouveau et que tu me reconnaisses roi en tant que Dieu créateur et Dieu libérateur.
« Je suis roi, et ma royauté ne ressemble pas aux royautés de ce monde. Je ne règne pas seulement sur les corps, je règne sur les âmes, les volontés, les cœurs. Je suis roi, et un roi conquérant dont les conquêtes ne sont ni les cités ni les empires de la terre, mais les âmes et les cœurs des hommes. Je suis roi, et j’impose un tribut; mais il n'est point d’or et d’argent, je ne demande que les vœux, les prières, les adorations des hommes. Je suis roi, et j’ai donné un code à mes sujets; il renferme mes lois. Leur nombre n'est pas considérable; elles sont contenues en deux articles : le premier c'est l’amour de Dieu, le second l'amour du prochain. J'ai donné liberté pour tout le reste, pourvu qu'on aime Dieu et le prochain. Je suis roi, et j’ai un sceptre entre les mains et une couronne sur mon front. Mon sceptre, vous le voyez, ma fille, c'est ma croix sur laquelle je suis mort pour sauver mes sujets; ma couronne, vous la voyez, c'est une couronne d’épines qui me rappelle tout ce que j’ai souffert pour acquérir ma royauté sur les âmes. Je suis roi, et j'ai des serviteurs et des soldats. Tous mes sujets sont serviteurs et soldats à la fois; ils sont mes serviteurs, en conservant la dignité de chrétiens que je leur ai donnée; ils sont mes soldats, en luttant contre le péché et les démons. Je suis roi, et j'ai des récompenses pour tous ceux de mon royaume. Je suis roi éternel, et la récompense que je donne est la participation de ma royauté.
« Ma fille, voyez combien est grande et glorieuse ma royauté. En est-il, peut-il en être une autre semblable?
« Je viens au monde, mais je n’ai point paru dans le monde et déjà on annonce ma royauté. Un ange vient du ciel annonçant que je règnerai éternellement sur la maison de David. Avant lui, les prophètes avaient fait entendre au monde leurs oracles, et ils proclamaient mille fois ma royauté; ainsi la terre et le ciel me proclamaient roi avant ma naissance.
« Je nais, et les anges du ciel chantent : Gloire à Dieu, et ils annoncent un libérateur aux hommes. Gloire à Dieu, dont je suis le Fils et dont je viens reconstituer le royaume; paix aux hommes qui l’avaient perdue et qui la retrouveront dans ma royauté.
« Je nais, et un nouvel astre apparaît dans les airs, et sa clarté appelle les rois de l’orient à mon berceau. Ces rois accourent et se prosternent devant moi pour me reconnaître comme leur souverain.
« Je nais, et les rois tremblent déjà devant mon autorité; ils me poursuivent, je déjoue leurs desseins; ils tombent, je reste debout.
« Je me manifeste au monde, et, sans que le monde me connaisse, je lui donne ma loi.
« Je travaille au salut du monde, je rachète le monde, je lui donne ma vie, je meurs sur la croix; mais en donnant ma vie, je ne perds pas ma royauté, je l’établis sur un fondement inébranlable. Voyez le titre immortel que porte la croix : Jésus de Nazareth, roi des Juifs.
« Alors, ma fille, je pus me dire avec vérité roi du monde que j’avais sauvé. Alors je pus m’appeler roi, et roi des rois. Alors j’entrevis tous les peuples, toutes les nations et leurs rois venir fléchir le genou devant ma royauté.
« Heureux qui me reconnaîtra pour roi, qui se soumettra à ma loi, qui me paiera le tribut que je lui demande, qui mourra les armes à la main proclamant qu'il n’a d’autre roi que le Fils de l'homme; car je lui donnerai une récompense éternelle, qui sera la participation de ma royauté.
« Malheureux au contraire qui me méconnaîtra comme roi, qui transgressera ma loi, qui me refusera son tribut, qui mourra les armes à la main contre moi et reniant ma royauté; il recevra une éternelle damnation, et n’aura d’autre trône que celui de Satan, construit et bâti au souffle de la malédiction de Dieu.
Un jour de l’octave de l’Épiphanie, j'étais venue rendre mes devoirs d’adoration à Jésus dans le sacrement de l’autel. J’assistai à la sainte messe. À l’élévation, le Sauveur Jésus m’apparut sur l’autel. L'autel devint semblable à un trône immense d’or massif et tout éclatant de pierres précieuses. Au milieu se trouvait un fauteuil garni d’une étoffe qui ressemblait à du velours blanc; ce velours n’était pas tissé; je ne saurais dire comment il était, et ne puis mieux me faire comprendre qu’en affirmant qu'il paraissait à mes yeux comme des feuilles de roses blanches attachées les unes aux autres, et conservant inaltérable leur fraîcheur et leur beauté, alors même qu'on s’asseoit dessus. Le Sauveur Jésus était sur ce fauteuil, qui ne reposait pas sur l’autel, mais était retenu en l’air par les mains des anges qui entouraient Jésus. Enfin une couronne magnifique ceignait le front de Jésus; c’était une couronne d’épines, et ces épines ressemblaient à du cristal dans lequel sont concentrés les rayons du soleil.
Je regardai longtemps le Sauveur Jésus; il me semblait qu'il allait me parler. Je le désirais beaucoup; néanmoins je renonçai volontiers à la satisfaction de ce désir, et je dis à Jésus : Mon doux Sauveur, que votre volonté soit faite et non la mienne.
Le Sauveur Jésus m’appela vers lui après la sainte messe et me dit :
« Ma fille, vous désirez entendre ma parole, je veux vous satisfaire et vous parler de ma royauté. Je suis roi parce que je suis Dieu. Je suis roi et n’ai pas besoin de sujets, mon royaume c'est moi-même. Ma royauté, du sein de la Divinité s’étend sur la création, sur les anges qui sont au ciel et que Dieu a créés non par nécessité, mais par bonté et pour qu'ils célébrassent sa gloire, et sur les hommes qui sont sur la terre et qui m’appartiennent à titre de Dieu créateur. Cette royauté est inhérente à l’essence même des choses; par cela seul qu'il y a des créatures, celui qui les a créées en est et doit en être le maître.
« Je suis roi aussi à un autre titre, parce que je suis Sauveur.
« Le monde existait depuis quatre mille ans, et depuis quatre mille ans l'homme était dans l’esclavage. Il avait méconnu la royauté de son Créateur qui l'avait fait libre, et était tombé sous le joug de Satan. Rien de plus affreux que l'esclavage de l'homme. La lumière avait disparue pour lui, et les ténèbres dans lesquelles il marchait étaient des ténèbres de mort. La force de l'homme n’était que faiblesse, sa vigueur n’était qu’impuissance. Jamais il n’eût secoué le joug. La miséricorde de Dieu jeta un grand cri vers moi et je vins au secours de l'homme. Je vins l’arracher à son souverain pour me mettre moi-même à la place; je lui montrai ce qu'il avait perdu en s’éloignant de Dieu, en lui montrant ce que je venais lui apporter, non plus comme Créateur, mais comme Sauveur.
« Je dis à l'homme : Tu m’as appelé parce que tu as vu ta misère, je suis venu. La miséricorde de Dieu m’a envoyé vers toi, je suis venu. Ma charité m’a attiré vers toi, je suis venu. Tu n’as que les ténèbres de l'enfer; je suis la lumière véritable, marche à la clarté de cette lumière. Depuis le commencement, tu n’as que le trouble, la discorde, la souffrance, les fers. Voici la paix, le calme, le bonheur, la liberté. Satan était ton roi, il faut que tu t’élèves avec moi contre Satan et que tu lui voues une haine éternelle. Tu avais rejeté ma souveraineté de Créateur, il faut que tu l’acceptes de nouveau et que tu me reconnaisses roi en tant que Dieu créateur et Dieu libérateur.
« Je suis roi, et ma royauté ne ressemble pas aux royautés de ce monde. Je ne règne pas seulement sur les corps, je règne sur les âmes, les volontés, les cœurs. Je suis roi, et un roi conquérant dont les conquêtes ne sont ni les cités ni les empires de la terre, mais les âmes et les cœurs des hommes. Je suis roi, et j’impose un tribut; mais il n'est point d’or et d’argent, je ne demande que les vœux, les prières, les adorations des hommes. Je suis roi, et j’ai donné un code à mes sujets; il renferme mes lois. Leur nombre n'est pas considérable; elles sont contenues en deux articles : le premier c'est l’amour de Dieu, le second l'amour du prochain. J'ai donné liberté pour tout le reste, pourvu qu'on aime Dieu et le prochain. Je suis roi, et j’ai un sceptre entre les mains et une couronne sur mon front. Mon sceptre, vous le voyez, ma fille, c'est ma croix sur laquelle je suis mort pour sauver mes sujets; ma couronne, vous la voyez, c'est une couronne d’épines qui me rappelle tout ce que j’ai souffert pour acquérir ma royauté sur les âmes. Je suis roi, et j'ai des serviteurs et des soldats. Tous mes sujets sont serviteurs et soldats à la fois; ils sont mes serviteurs, en conservant la dignité de chrétiens que je leur ai donnée; ils sont mes soldats, en luttant contre le péché et les démons. Je suis roi, et j'ai des récompenses pour tous ceux de mon royaume. Je suis roi éternel, et la récompense que je donne est la participation de ma royauté.
« Ma fille, voyez combien est grande et glorieuse ma royauté. En est-il, peut-il en être une autre semblable?
« Je viens au monde, mais je n’ai point paru dans le monde et déjà on annonce ma royauté. Un ange vient du ciel annonçant que je règnerai éternellement sur la maison de David. Avant lui, les prophètes avaient fait entendre au monde leurs oracles, et ils proclamaient mille fois ma royauté; ainsi la terre et le ciel me proclamaient roi avant ma naissance.
« Je nais, et les anges du ciel chantent : Gloire à Dieu, et ils annoncent un libérateur aux hommes. Gloire à Dieu, dont je suis le Fils et dont je viens reconstituer le royaume; paix aux hommes qui l’avaient perdue et qui la retrouveront dans ma royauté.
« Je nais, et un nouvel astre apparaît dans les airs, et sa clarté appelle les rois de l’orient à mon berceau. Ces rois accourent et se prosternent devant moi pour me reconnaître comme leur souverain.
« Je nais, et les rois tremblent déjà devant mon autorité; ils me poursuivent, je déjoue leurs desseins; ils tombent, je reste debout.
« Je me manifeste au monde, et, sans que le monde me connaisse, je lui donne ma loi.
« Je travaille au salut du monde, je rachète le monde, je lui donne ma vie, je meurs sur la croix; mais en donnant ma vie, je ne perds pas ma royauté, je l’établis sur un fondement inébranlable. Voyez le titre immortel que porte la croix : Jésus de Nazareth, roi des Juifs.
« Alors, ma fille, je pus me dire avec vérité roi du monde que j’avais sauvé. Alors je pus m’appeler roi, et roi des rois. Alors j’entrevis tous les peuples, toutes les nations et leurs rois venir fléchir le genou devant ma royauté.
« Heureux qui me reconnaîtra pour roi, qui se soumettra à ma loi, qui me paiera le tribut que je lui demande, qui mourra les armes à la main proclamant qu'il n’a d’autre roi que le Fils de l'homme; car je lui donnerai une récompense éternelle, qui sera la participation de ma royauté.
« Malheureux au contraire qui me méconnaîtra comme roi, qui transgressera ma loi, qui me refusera son tribut, qui mourra les armes à la main contre moi et reniant ma royauté; il recevra une éternelle damnation, et n’aura d’autre trône que celui de Satan, construit et bâti au souffle de la malédiction de Dieu.
Dousig- Aime le Rosaire
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Re: Marie Lataste
Sœur Marie Lataste
(1847-05-10)
Marie Lataste, mystique française, est née le 21 février 1822, à la ferme du Grand Cassou (du grand chêne) à Mimbaste, dans les Landes, à 10 km à l’est de Dax. Une trentaine d’années avant sa naissance, durant la Grande Révolution, sa famille avait aménagé au centre de la ferme familiale du Grand Cassou une pièce secrète, un couloir de 1 mètre de large par 4 de long, sans porte ni fenêtre, et dans laquelle on accédait en y descendant depuis le grenier, par une trappe cachée sous la paille.
Durant la Terreur révolutionnaire, la famille y cacha un prêtre réfractaire, religieux barnabite de Dax et curé du lieu, le Père Joseph Sentetz. Comme il avait prêté serment à la Constitution Civile du Clergé, le district de Dax le nomma curé de Mimbaste et Saugnac, où était curé M. Domec, prêtre insermenté ? C’était peut-être par délicatesse qu’il n’avait pas apparu dans ses paroisses. Un peu plus tard, le Père Sentetz vint à Dax à un rassemblement de prêtre jureurs. M. Domec alla le voir à Dax et l’invita à se rétracter. Il le fit solennellement devant le Père Laurensan, prémontré, prieur de l’abbaye de Divielle, vicaire-général et insermenté. Il répéta cette rétractation à Mimbaste, le jour de Notre Dame du 15 Août 1795, et le dimanche suivant à Saugnac, pendant la messe. Il édifia par là et toucha jusqu’aux larmes beaucoup de ses paroissiens. Dénoncé et arrêté par les "patriotes", il fut conduit le 22 mars 1880, à la citadelle de Saint-Martin de Ré. Mais, dès le mois suivant, il s’évada. Et l’on ne retrouve plus trace lui, nulle part.
La famille Lataste conserve encore aujourd’hui de ce saint prêtre, une précieuse relique : le verre à pied qui servait de vase sacré pour les célébrations clandestines de l’Eucharistie au grand Cassou.
C’est sûrement grâce à la sainteté de ce prêtre martyr, que le Seigneur favorisa de grâces exceptionnelles la jeune Marie, une enfant de la maison.
Marie Lataste est née de paysans très pieux. Selon ses indications, elle nous dit qu'ils étaient modestes. Son savoir ainsi que celui de ses deux soeurs se limitait à lire, écrire, coudre et filer. Leur maman leur avait également légué la foi chrétienne et ses vertus. Jésus-Christ avait décidé de lui révéler son enseignement afin de le transmettre à tous. La communion faite à l'âge de 12 ans a été un tournant de sa vie. Un an plus tard, il lui semblera voir sur l'autel, au moment de l'élévation une lumière brillante.
Avant même d’être entrée en religion, Marie Lataste fut gratifiée de visions, surtout lors de ses visites au Saint-Sacrement de l’église paroissiale où elle eut de fréquentes rencontres mystiques avec le Christ. Sur ordre de son directeur spirituel, Monsieur l’Abbé Darbins, curé de Mimbaste, elle écrivit ses mémoires. Ses locutions ne sont pas sans rappeler les célèbres "Dialogues" de sainte Catherine de Sienne, sont une suite de révélations dont nous avons de nombreux témoignages établis à partir de sa correspondance. Ils témoignent d'une ferveur spirituelle tout à fait exceptionnelle :
« Fervente, tant dans l'explication du dogme que de la morale, cette paysanne illettrée à l'origine, par sa piété, et son don de l’écriture s'est élevée à la hauteur de la littérature théologale hors du commun. »
A la lutte incessante contre les tentations dont Marie était soumise, la jeune fille redoublait de vigilance. Puis à l'âge de 17 ans, les tentations disparurent :
« Le tabernacle de Jésus est le lieu où j'aime à me retirer, à me cacher, à prendre mon repos. J'y trouve une vie que je ne saurais définir, une joie que je ne puis faire comprendre, une paix telle qu'on n'en trouve pas sous les toits hospitaliers des meilleurs amis... »
A la fin de l'année 1839, alors qu'elle entrait dans l'église de Mimbaste, Notre-Seigneur lui apparut sur l'autel. "Il était environné de ses anges, mais comme voilé par un nuage lumineux qui empêchait de le distinguer parfaitement".
Au cours des différentes rencontres, Jésus l'instruisit des divers mystères, des souffrances de sa passion, lui présenta la très Sainte Vierge. Jésus la soutenait, l'aidait mais également la dirigeait, et à l’occasion la réprimandait avec sévérité :
« Je vis alors, dit-elle son visage devenir sérieux et ses yeux me regarder fixement. Il s'arrêta, et me dit d'un ton irrité : "Qui es-tu pour recevoir avec tant de négligence les paroles que Je t'adresse ? Fille pleine d'orgueil, te connais-tu bien toi-même ? Tu n'es que néant, péché et corruption, et c'est ainsi que tu prêtes l'oreille à ma voix ? Penses-tu que ce soit à cause de tes mérites que Je viens converser avec toi ? C'est par un effet de ma Miséricorde que Je viens t'instruire. Cette instruction ne t'est point due. Garde-toi de la mépriser, garde-toi de t'enorgueillir, garde-toi de t'élever pour cela au-dessus d'autrui. Ma parole ne te sauvera pas seule, il faut ta coopération. Ma parole ne te donnera pas de mérite, ton mérite sera de correspondre à ce qu'elle te dira... »
Son confesseur, homme de grande sagesse et curé de la paroisse, la guida durant les premières années, M. l'abbé DARBOS, puis ce fut M. l'abbé Pierre DARBINS qui vient le remplacer. Jésus avait recommandé à Marie de ne rien cacher au directeur qu'il lui avait choisi. Il soumit Marie Lataste à différentes épreuves d'obéissance et d'humiliation.
L'abbé Darbins sollicita le directeur et professeur de théologie au grand séminaire de Dax. Ils lui demandèrent de mettre par écrit tout ce qu'elle avait vu et entendu par le passé et de tout ce qu'elle verrait, entendrait et éprouverait à l'avenir.
Malgré cette tâche très difficile pour une jeune fille sachant à peine écrire, mais avec le soutient de Jésus Christ, Marie Lataste, relata en dehors de son travail à la ferme, d’une très belle écrite sur des cahiers qui ont permis à M. l'Abbé Darbins de publier, avec l'accord de Monseigneur l'Évêque d'Aire et de Dax. Elle aimait à écrire à l’ombre d’une fraîche tonnelle de laurier qui existe encore aujourd’hui. L’hiver, Marie rédigeait ses cahiers dans sa chambre où elle fut aussi favorisée d’apparitions du Sacré-Cœur.
A l'âge de 22 ans, elle confia différents manuscrits à son curé, l'abbé Darbins. Les révélations reçues y étaient consignées. Ses écrits furent publiés en même temps que son journal et sa correspondance, entre 1862 et 1872, "La vie et des oeuvres de Marie Lataste".
Des difficultés, des doutes, des épreuves nombreuses ont jalonné le chemin de Marie Lataste. Mais, Jésus était présent pour l'aider :
« Les paroles que vous entendez ne sont pas de vous, elles m'appartiennent ; vous ne faites que les écrire. Vous n'êtes rien, vous ne pouvez rien par vous-même ; mais je suis tout, je puis tout, je règle tout, je prends soin de tout, et les plus grandes choses comme les plus petites entrent dans les desseins et l'économie de ma sagesse, de ma providence et de ma miséricorde... »
Le 21 février 1844, Marie Lataste donne la propriété pleine et entière de ses écrits à son directeur l'abbé Darbins :
« C'est à vous, disait-elle le même jour à son directeur, de juger comment, de quelle manière et en quel temps vous pourrez vous servir de mes cahiers pour faire le bien ou s'il ne vaut pas mieux les détruire. »
Jésus lui a dit qu’elle devait se faire religieuse dans la Société du Sacré Cœur de Sainte Sophie Barat. Marie savait par Jésus qu'elle n'atteindra pas son 26ème anniversaire. Après beaucoup de retard, elle a obtenu la permission de partir pour Paris le 21 avril 1844. Ce fût pour elle une grande joie : l'aboutissement de sa vocation voulue par Jésus-Christ.
On peut résumer sa nouvelle vie toute en : obéissance, humilité, modestie, recueillement, patience, charité. Elle ne laissera auprès des autres soeurs que de profonds souvenirs de respect et d'admiration.
En dehors de celle qui la dirigeait, personne ne savait les grâces exceptionnelles qu'elle avait obtenues et qu’elle continuait de recevoir jusqu’à sa mort.
Admise à Paris rue de Varennes, elle ira ensuite à Conflans-Ste-Honorine puis à Rennes dans l'espoir qu'un changement d'air améliorerait sa santé.
Le 9 mai, devenue soudainement très malade, Marie Lataste reçu l'autorisation de prononcer ses voeux. Le 10 mai 1847 elle décède à Rennes à l'âge de 25 ans.
Sa cause fut introduite à Rome, mais ayant demandé à Jésus de rester inconnue après sa mort :
« Ce que je demande au bon Dieu, c'est d'être oubliée des hommes après ma mort, comme pendant ma vie. »
Cette demande fut accordée en tous points, et sa cause pour la reconnaissance de ses vertus héroïques, connue de nombreuses péripéties par différents curieux évènements, tel la perte de l’emplacement de sa tombe à Rennes durant de nombreuses années, jusqu’à l’ouverture de sa cause, ou encore l’exil de sa communauté pour l’Angleterre, suite aux lois contre les communautés religieuses et à l’expulsion des congrégations sous le gouvernement Combes. Ses reliques reposent aujourd’hui sous l’autel dans le silence de la chapelle du Sacré-Cœur dans sa communauté de Roehampton, dans le Sud-ouest de la banlieue de Londres, oubliée de tous, car Sœur Marie Lataste reste inconnue des Anglais, car son œuvre n’a jamais été traduite en anglais, ce qui devrait se faire très prochainement. Ne doutons pas qu’au jour choisi, le Seigneur relèvera Marie Lataste de son vœu d’incognito post-mortem, et que ses restes seront ramenés en triomphe vers son Eglise de Mimbaste.
Durant la guerre, toute la zone avait été presque entièrement détruite sauf la chapelle du Sacré-Cœur qui fut miraculeusement préservée des bombardements nazis.
Nous devons rendre hommage au Père Emile Marlas, du diocèse d’Agen, un grand dévot de Marie Lataste, grâce auquel les Œuvres ont pu être rééditées depuis trente ans.
Notre-Seigneur parle à Marie Lataste de son Amour et de celui de son Père pour chacun de ceux qui l’interroge :
« Dites à celui qui m'interroge que je l'aime et qu'il est aimé par mon Père.... »
Notre-Seigneur, au cours de ses longs colloques avec Marie Lataste, fait l’éloge de Marie, sa Mère et Notre mère, et évoque ainsi son rôle dans le plan de Dieu, pour le Salut du monde, par mission de sauver l’humanité à la Fin des Temps :
« Je suis comme la source immense de la réparation du monde, comme la source infinie des grâces données au monde. Mais cette source ne coule pas directement sur le monde, elle passe par Marie, et ma mère est cette créature que j'ai choisie en union avec Dieu le Père et Dieu le Saint-Esprit, pour répandre tous les biens du ciel sur la terre. »
« Oui, ma fille, tout vient de moi pour le bonheur et la sanctification des hommes, mais tout passe par Marie ; je n'accorde rien que ce qu'accorde Marie ; et jusqu'à la fin des temps, je bénirai, je rachèterai, je sauverai les hommes parce que Marie les bénira, les rachètera, les sauvera par moi. »
« Pour être Fils de l'homme, pour être Sauveur, il fallait ma volonté, il faillait aussi la volonté de Marie ; pour rendre les hommes fils de Dieu, frères du Sauveur, il fallait aussi la volonté de Marie ; elle a donné son consentement à Nazareth, elle l'a donné sur le Calvaire, et ce consentement dure encore dans le ciel. »
« Voilà donc ce à quoi Marie était éternellement destinée par Dieu : à opérer, par moi et par elle, le salut du monde. »
« La paix reviendra visiter la terre. La Sainte Vierge calmera les orages. Son nom sera loué et béni pour toujours. Les prisonniers et les esclaves seront remis en liberté. Les exilés rentreront chez eux, et les malheureux retrouveront la paix et le bonheur. »
« Entre la Très Auguste Vierge Marie et ses fidèles enfants, s’écoulera un flot mutuel de grâces. De l’Orient à l’Occident, comme du Septentrion au Midi, tous proclameront le Saint Nom de marie, Ô Marie conçue sans péché, Ô Marie Reine du ciel et de la terre. Amen. »
Elle eut aussi des révélations sur le rôle des Anges, nos plus précieux alliés en ces temps difficiles, et leurs relations avec les hommes :
« Je veux vous parler de deux choses que produisent les Anges sur les hommes. La première, c'est l'illumination de l'intelligence, la seconde le mouvement de la volonté (...). Les Anges, ma fille, éclairent les hommes de trois manières : en leur annonçant les divins mystères, en les instruisant, en les exhortant ; ils les éclairent en se manifestant à eux visiblement ou invisiblement (...) Invisiblement, lorsqu'ils ne se servent d'aucun objet sensible pour se manifester à l'homme, quand ils agissent directement avec l'âme sur l'âme, quand ils lui parlent comme un esprit à un esprit, comme un Ange à un Ange ; et cela, soit que celui à qui ils s'adressent soit éveillé, soit qu'il soit endormi, comme ils s'adressent à tous ceux à qui ils portent un intérêt et qui leur sont confiés en leur inspirant de bonnes pensées. (...) Ce mouvement ne ressemble pourtant pas à un mouvement, comme celui par exemple que vous communiqueriez à un objet quelconque ; non, ma fille, car la volonté demeure toujours libre, et comme libre, ni les Anges, ni Dieu ne peuvent lui donner mouvement vers le bien si elle ne veut pas. Ce mouvement est une disposition vers le bien, une aptitude, une facilité à faire le bien. A cet effet, les Anges enlèvent, font disparaître ou diminuent les obstacles qui empêcheraient la volonté et l'arrêteraient, et en ce sens, ils lui donnent encore le mouvement.
Ma fille, Dieu gouverne, dirige et mène tout immédiatement par sa providence. Rien ne Lui échappe, comme Il a tout créé, ainsi Il conserve tout, ainsi Il veille sur tout et porte ses yeux sur toutes choses. Néanmoins, Il lui a plu de confier l'exécution des actes de sa providence à des ministres qu'Il s'est donné. Ces ministres sont les Anges. [...] Il a fait le monde et l'a confié à ses Anges, Il a fait l'homme et Il le leur a confié aussi. Ils sont toujours à ses côtés, ils sont toujours avec lui, ils veillent sur lui, ils le gardent, et c'est pour cela qu'ils sont appelés Anges gardiens. Tous les hommes ont un Ange gardien [...] car telle est la volonté de mon Père du ciel, faisant tout pour le bien et le salut de l'homme. Les Anges gardiens n'ont point été seulement donnés aux hommes depuis ma venue en ce monde, mais depuis le commencement, tous les hommes ont reçu de Dieu un Ange pour veiller sur eux.
Voici ce que fait pour vous l'Ange gardien et ce que vous devez faire pour lui. L'Ange gardien éloigne de vous les maux du corps et de l'âme ; il lutte contre vos ennemis, il vous excite à faire le bien ; il porte à Dieu vos prières et inscrit sur le livre de vie vos bonnes œuvres ; il prie pour vous, il vous suit jusqu'à la mort, et vous portera dans le sein de Dieu, si vous vivez dans la justice pendant que vous serez sur terre. [...] Un rien peut affliger notre corps pour jamais, un accident peut pour jamais aussi vous ravir la vie de votre âme. Vous n'êtes point assez avisée pour écarter et éloigner tous les dangers ; et quand vous le seriez assez, souvent vous ne le pourriez pas vous-même. Ce que vous ne voyez pas, votre Ange gardien le peut pour vous, et il protège votre corps et votre âme en éloignant tout ce qui pourrait lui être préjudiciable ; il le fait sans que vous vous en aperceviez. Si quelque fois vous y réfléchissiez, et que vous vous demandassiez comment vous avez échappé à tel accident, à tel malheur, vous toucheriez du doigt l'action de votre bon Ange. [...] Enfin, ma fille, votre Ange gardien vous suivra partout ; il vous suivra tous les jours de votre vie, et quand Dieu vous retirera de ce monde, il vous présentera à Lui. »
(1847-05-10)
Marie Lataste, mystique française, est née le 21 février 1822, à la ferme du Grand Cassou (du grand chêne) à Mimbaste, dans les Landes, à 10 km à l’est de Dax. Une trentaine d’années avant sa naissance, durant la Grande Révolution, sa famille avait aménagé au centre de la ferme familiale du Grand Cassou une pièce secrète, un couloir de 1 mètre de large par 4 de long, sans porte ni fenêtre, et dans laquelle on accédait en y descendant depuis le grenier, par une trappe cachée sous la paille.
Durant la Terreur révolutionnaire, la famille y cacha un prêtre réfractaire, religieux barnabite de Dax et curé du lieu, le Père Joseph Sentetz. Comme il avait prêté serment à la Constitution Civile du Clergé, le district de Dax le nomma curé de Mimbaste et Saugnac, où était curé M. Domec, prêtre insermenté ? C’était peut-être par délicatesse qu’il n’avait pas apparu dans ses paroisses. Un peu plus tard, le Père Sentetz vint à Dax à un rassemblement de prêtre jureurs. M. Domec alla le voir à Dax et l’invita à se rétracter. Il le fit solennellement devant le Père Laurensan, prémontré, prieur de l’abbaye de Divielle, vicaire-général et insermenté. Il répéta cette rétractation à Mimbaste, le jour de Notre Dame du 15 Août 1795, et le dimanche suivant à Saugnac, pendant la messe. Il édifia par là et toucha jusqu’aux larmes beaucoup de ses paroissiens. Dénoncé et arrêté par les "patriotes", il fut conduit le 22 mars 1880, à la citadelle de Saint-Martin de Ré. Mais, dès le mois suivant, il s’évada. Et l’on ne retrouve plus trace lui, nulle part.
La famille Lataste conserve encore aujourd’hui de ce saint prêtre, une précieuse relique : le verre à pied qui servait de vase sacré pour les célébrations clandestines de l’Eucharistie au grand Cassou.
C’est sûrement grâce à la sainteté de ce prêtre martyr, que le Seigneur favorisa de grâces exceptionnelles la jeune Marie, une enfant de la maison.
Marie Lataste est née de paysans très pieux. Selon ses indications, elle nous dit qu'ils étaient modestes. Son savoir ainsi que celui de ses deux soeurs se limitait à lire, écrire, coudre et filer. Leur maman leur avait également légué la foi chrétienne et ses vertus. Jésus-Christ avait décidé de lui révéler son enseignement afin de le transmettre à tous. La communion faite à l'âge de 12 ans a été un tournant de sa vie. Un an plus tard, il lui semblera voir sur l'autel, au moment de l'élévation une lumière brillante.
Avant même d’être entrée en religion, Marie Lataste fut gratifiée de visions, surtout lors de ses visites au Saint-Sacrement de l’église paroissiale où elle eut de fréquentes rencontres mystiques avec le Christ. Sur ordre de son directeur spirituel, Monsieur l’Abbé Darbins, curé de Mimbaste, elle écrivit ses mémoires. Ses locutions ne sont pas sans rappeler les célèbres "Dialogues" de sainte Catherine de Sienne, sont une suite de révélations dont nous avons de nombreux témoignages établis à partir de sa correspondance. Ils témoignent d'une ferveur spirituelle tout à fait exceptionnelle :
« Fervente, tant dans l'explication du dogme que de la morale, cette paysanne illettrée à l'origine, par sa piété, et son don de l’écriture s'est élevée à la hauteur de la littérature théologale hors du commun. »
A la lutte incessante contre les tentations dont Marie était soumise, la jeune fille redoublait de vigilance. Puis à l'âge de 17 ans, les tentations disparurent :
« Le tabernacle de Jésus est le lieu où j'aime à me retirer, à me cacher, à prendre mon repos. J'y trouve une vie que je ne saurais définir, une joie que je ne puis faire comprendre, une paix telle qu'on n'en trouve pas sous les toits hospitaliers des meilleurs amis... »
A la fin de l'année 1839, alors qu'elle entrait dans l'église de Mimbaste, Notre-Seigneur lui apparut sur l'autel. "Il était environné de ses anges, mais comme voilé par un nuage lumineux qui empêchait de le distinguer parfaitement".
Au cours des différentes rencontres, Jésus l'instruisit des divers mystères, des souffrances de sa passion, lui présenta la très Sainte Vierge. Jésus la soutenait, l'aidait mais également la dirigeait, et à l’occasion la réprimandait avec sévérité :
« Je vis alors, dit-elle son visage devenir sérieux et ses yeux me regarder fixement. Il s'arrêta, et me dit d'un ton irrité : "Qui es-tu pour recevoir avec tant de négligence les paroles que Je t'adresse ? Fille pleine d'orgueil, te connais-tu bien toi-même ? Tu n'es que néant, péché et corruption, et c'est ainsi que tu prêtes l'oreille à ma voix ? Penses-tu que ce soit à cause de tes mérites que Je viens converser avec toi ? C'est par un effet de ma Miséricorde que Je viens t'instruire. Cette instruction ne t'est point due. Garde-toi de la mépriser, garde-toi de t'enorgueillir, garde-toi de t'élever pour cela au-dessus d'autrui. Ma parole ne te sauvera pas seule, il faut ta coopération. Ma parole ne te donnera pas de mérite, ton mérite sera de correspondre à ce qu'elle te dira... »
Son confesseur, homme de grande sagesse et curé de la paroisse, la guida durant les premières années, M. l'abbé DARBOS, puis ce fut M. l'abbé Pierre DARBINS qui vient le remplacer. Jésus avait recommandé à Marie de ne rien cacher au directeur qu'il lui avait choisi. Il soumit Marie Lataste à différentes épreuves d'obéissance et d'humiliation.
L'abbé Darbins sollicita le directeur et professeur de théologie au grand séminaire de Dax. Ils lui demandèrent de mettre par écrit tout ce qu'elle avait vu et entendu par le passé et de tout ce qu'elle verrait, entendrait et éprouverait à l'avenir.
Malgré cette tâche très difficile pour une jeune fille sachant à peine écrire, mais avec le soutient de Jésus Christ, Marie Lataste, relata en dehors de son travail à la ferme, d’une très belle écrite sur des cahiers qui ont permis à M. l'Abbé Darbins de publier, avec l'accord de Monseigneur l'Évêque d'Aire et de Dax. Elle aimait à écrire à l’ombre d’une fraîche tonnelle de laurier qui existe encore aujourd’hui. L’hiver, Marie rédigeait ses cahiers dans sa chambre où elle fut aussi favorisée d’apparitions du Sacré-Cœur.
A l'âge de 22 ans, elle confia différents manuscrits à son curé, l'abbé Darbins. Les révélations reçues y étaient consignées. Ses écrits furent publiés en même temps que son journal et sa correspondance, entre 1862 et 1872, "La vie et des oeuvres de Marie Lataste".
Des difficultés, des doutes, des épreuves nombreuses ont jalonné le chemin de Marie Lataste. Mais, Jésus était présent pour l'aider :
« Les paroles que vous entendez ne sont pas de vous, elles m'appartiennent ; vous ne faites que les écrire. Vous n'êtes rien, vous ne pouvez rien par vous-même ; mais je suis tout, je puis tout, je règle tout, je prends soin de tout, et les plus grandes choses comme les plus petites entrent dans les desseins et l'économie de ma sagesse, de ma providence et de ma miséricorde... »
Le 21 février 1844, Marie Lataste donne la propriété pleine et entière de ses écrits à son directeur l'abbé Darbins :
« C'est à vous, disait-elle le même jour à son directeur, de juger comment, de quelle manière et en quel temps vous pourrez vous servir de mes cahiers pour faire le bien ou s'il ne vaut pas mieux les détruire. »
Jésus lui a dit qu’elle devait se faire religieuse dans la Société du Sacré Cœur de Sainte Sophie Barat. Marie savait par Jésus qu'elle n'atteindra pas son 26ème anniversaire. Après beaucoup de retard, elle a obtenu la permission de partir pour Paris le 21 avril 1844. Ce fût pour elle une grande joie : l'aboutissement de sa vocation voulue par Jésus-Christ.
On peut résumer sa nouvelle vie toute en : obéissance, humilité, modestie, recueillement, patience, charité. Elle ne laissera auprès des autres soeurs que de profonds souvenirs de respect et d'admiration.
En dehors de celle qui la dirigeait, personne ne savait les grâces exceptionnelles qu'elle avait obtenues et qu’elle continuait de recevoir jusqu’à sa mort.
Admise à Paris rue de Varennes, elle ira ensuite à Conflans-Ste-Honorine puis à Rennes dans l'espoir qu'un changement d'air améliorerait sa santé.
Le 9 mai, devenue soudainement très malade, Marie Lataste reçu l'autorisation de prononcer ses voeux. Le 10 mai 1847 elle décède à Rennes à l'âge de 25 ans.
Sa cause fut introduite à Rome, mais ayant demandé à Jésus de rester inconnue après sa mort :
« Ce que je demande au bon Dieu, c'est d'être oubliée des hommes après ma mort, comme pendant ma vie. »
Cette demande fut accordée en tous points, et sa cause pour la reconnaissance de ses vertus héroïques, connue de nombreuses péripéties par différents curieux évènements, tel la perte de l’emplacement de sa tombe à Rennes durant de nombreuses années, jusqu’à l’ouverture de sa cause, ou encore l’exil de sa communauté pour l’Angleterre, suite aux lois contre les communautés religieuses et à l’expulsion des congrégations sous le gouvernement Combes. Ses reliques reposent aujourd’hui sous l’autel dans le silence de la chapelle du Sacré-Cœur dans sa communauté de Roehampton, dans le Sud-ouest de la banlieue de Londres, oubliée de tous, car Sœur Marie Lataste reste inconnue des Anglais, car son œuvre n’a jamais été traduite en anglais, ce qui devrait se faire très prochainement. Ne doutons pas qu’au jour choisi, le Seigneur relèvera Marie Lataste de son vœu d’incognito post-mortem, et que ses restes seront ramenés en triomphe vers son Eglise de Mimbaste.
Durant la guerre, toute la zone avait été presque entièrement détruite sauf la chapelle du Sacré-Cœur qui fut miraculeusement préservée des bombardements nazis.
Nous devons rendre hommage au Père Emile Marlas, du diocèse d’Agen, un grand dévot de Marie Lataste, grâce auquel les Œuvres ont pu être rééditées depuis trente ans.
Notre-Seigneur parle à Marie Lataste de son Amour et de celui de son Père pour chacun de ceux qui l’interroge :
« Dites à celui qui m'interroge que je l'aime et qu'il est aimé par mon Père.... »
Notre-Seigneur, au cours de ses longs colloques avec Marie Lataste, fait l’éloge de Marie, sa Mère et Notre mère, et évoque ainsi son rôle dans le plan de Dieu, pour le Salut du monde, par mission de sauver l’humanité à la Fin des Temps :
« Je suis comme la source immense de la réparation du monde, comme la source infinie des grâces données au monde. Mais cette source ne coule pas directement sur le monde, elle passe par Marie, et ma mère est cette créature que j'ai choisie en union avec Dieu le Père et Dieu le Saint-Esprit, pour répandre tous les biens du ciel sur la terre. »
« Oui, ma fille, tout vient de moi pour le bonheur et la sanctification des hommes, mais tout passe par Marie ; je n'accorde rien que ce qu'accorde Marie ; et jusqu'à la fin des temps, je bénirai, je rachèterai, je sauverai les hommes parce que Marie les bénira, les rachètera, les sauvera par moi. »
« Pour être Fils de l'homme, pour être Sauveur, il fallait ma volonté, il faillait aussi la volonté de Marie ; pour rendre les hommes fils de Dieu, frères du Sauveur, il fallait aussi la volonté de Marie ; elle a donné son consentement à Nazareth, elle l'a donné sur le Calvaire, et ce consentement dure encore dans le ciel. »
« Voilà donc ce à quoi Marie était éternellement destinée par Dieu : à opérer, par moi et par elle, le salut du monde. »
« La paix reviendra visiter la terre. La Sainte Vierge calmera les orages. Son nom sera loué et béni pour toujours. Les prisonniers et les esclaves seront remis en liberté. Les exilés rentreront chez eux, et les malheureux retrouveront la paix et le bonheur. »
« Entre la Très Auguste Vierge Marie et ses fidèles enfants, s’écoulera un flot mutuel de grâces. De l’Orient à l’Occident, comme du Septentrion au Midi, tous proclameront le Saint Nom de marie, Ô Marie conçue sans péché, Ô Marie Reine du ciel et de la terre. Amen. »
Elle eut aussi des révélations sur le rôle des Anges, nos plus précieux alliés en ces temps difficiles, et leurs relations avec les hommes :
« Je veux vous parler de deux choses que produisent les Anges sur les hommes. La première, c'est l'illumination de l'intelligence, la seconde le mouvement de la volonté (...). Les Anges, ma fille, éclairent les hommes de trois manières : en leur annonçant les divins mystères, en les instruisant, en les exhortant ; ils les éclairent en se manifestant à eux visiblement ou invisiblement (...) Invisiblement, lorsqu'ils ne se servent d'aucun objet sensible pour se manifester à l'homme, quand ils agissent directement avec l'âme sur l'âme, quand ils lui parlent comme un esprit à un esprit, comme un Ange à un Ange ; et cela, soit que celui à qui ils s'adressent soit éveillé, soit qu'il soit endormi, comme ils s'adressent à tous ceux à qui ils portent un intérêt et qui leur sont confiés en leur inspirant de bonnes pensées. (...) Ce mouvement ne ressemble pourtant pas à un mouvement, comme celui par exemple que vous communiqueriez à un objet quelconque ; non, ma fille, car la volonté demeure toujours libre, et comme libre, ni les Anges, ni Dieu ne peuvent lui donner mouvement vers le bien si elle ne veut pas. Ce mouvement est une disposition vers le bien, une aptitude, une facilité à faire le bien. A cet effet, les Anges enlèvent, font disparaître ou diminuent les obstacles qui empêcheraient la volonté et l'arrêteraient, et en ce sens, ils lui donnent encore le mouvement.
Ma fille, Dieu gouverne, dirige et mène tout immédiatement par sa providence. Rien ne Lui échappe, comme Il a tout créé, ainsi Il conserve tout, ainsi Il veille sur tout et porte ses yeux sur toutes choses. Néanmoins, Il lui a plu de confier l'exécution des actes de sa providence à des ministres qu'Il s'est donné. Ces ministres sont les Anges. [...] Il a fait le monde et l'a confié à ses Anges, Il a fait l'homme et Il le leur a confié aussi. Ils sont toujours à ses côtés, ils sont toujours avec lui, ils veillent sur lui, ils le gardent, et c'est pour cela qu'ils sont appelés Anges gardiens. Tous les hommes ont un Ange gardien [...] car telle est la volonté de mon Père du ciel, faisant tout pour le bien et le salut de l'homme. Les Anges gardiens n'ont point été seulement donnés aux hommes depuis ma venue en ce monde, mais depuis le commencement, tous les hommes ont reçu de Dieu un Ange pour veiller sur eux.
Voici ce que fait pour vous l'Ange gardien et ce que vous devez faire pour lui. L'Ange gardien éloigne de vous les maux du corps et de l'âme ; il lutte contre vos ennemis, il vous excite à faire le bien ; il porte à Dieu vos prières et inscrit sur le livre de vie vos bonnes œuvres ; il prie pour vous, il vous suit jusqu'à la mort, et vous portera dans le sein de Dieu, si vous vivez dans la justice pendant que vous serez sur terre. [...] Un rien peut affliger notre corps pour jamais, un accident peut pour jamais aussi vous ravir la vie de votre âme. Vous n'êtes point assez avisée pour écarter et éloigner tous les dangers ; et quand vous le seriez assez, souvent vous ne le pourriez pas vous-même. Ce que vous ne voyez pas, votre Ange gardien le peut pour vous, et il protège votre corps et votre âme en éloignant tout ce qui pourrait lui être préjudiciable ; il le fait sans que vous vous en aperceviez. Si quelque fois vous y réfléchissiez, et que vous vous demandassiez comment vous avez échappé à tel accident, à tel malheur, vous toucheriez du doigt l'action de votre bon Ange. [...] Enfin, ma fille, votre Ange gardien vous suivra partout ; il vous suivra tous les jours de votre vie, et quand Dieu vous retirera de ce monde, il vous présentera à Lui. »
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Re: Marie Lataste
Sœur Marie Lataste (Suite du texte).
(1847-05-10)
Notre-Seigneur fait l’éloge de Marie Lataste. Il manifeste aussi sa volonté de faire connaître au monde entier, les écrits et la valeur doctrinale de l’ensemble de l’œuvre de Marie Lataste ; enfin, Il promet sa sanctification :
« Donnez toujours vos soins à Marie, vous ne savez point à qui vous les donnez. Marie sera un jour la mère spirituelle des pauvres pécheurs, Marie sera la consolatrice des affligés et la lumière des ignorants.
La voix de Marie retentira comme la voix d'un grand docteur et sa voix combattra les ennemis de ma religion sainte. Marie, comme une étoile brillante, sortira de dessous les nuages qui la couvent et sera donnée en spectacle à sa patrie et aux contrées lointaines.
Les nuages qui recouvrent son œuvre seront un jour levés, …
Les habitants du ciel la regarderont et seront éblouis de sa beauté. Marie deviendra la terreur des démons, et un objet de haine et de confusion pour les ennemis de ma doctrine. Marie sera persécutée, elle éprouvera toutes sortes de déboires ; mais tout tournera à sa sanctification. Elle est à la veille d'entrer dans la retraite profonde que je lui destine.... »
Notre-Seigneur parle à Marie Lataste de sa colère contre l’humanité corrompue et pécheresse :
« Je l'avais entendu le dimanche précédent ; sa voix, au lieu d'être douce, bonne et toute paternelle, me semblait être la voix de Dieu irrité contre les pécheurs. Sa bouche était pleine de menaces, il s'exprima à peu près ainsi : "Mon peuple, je viens vous faire entendra ma voix et vous reprocher vos iniquités. La terre n'est qu'un foyer de corruption. J'ai regardé à droite et je n'ai vu que vanité et mensonge ; j'ai regardé à gauche et je n'ai vu que turpitudes et infamies qui font horreur. J'ai regardé dans le passé, et l'histoire des siècles n'est qu'un long mémoire de cruautés affreuses ; je regarde le présent et je vois tous les hommes s'élever contre Dieu, blasphémer son nom et violer ses lois. Mais je m'élèverai contre ces superbes pécheurs, je ferai gronder mon tonnerre au dessus de leur tête et ma foudre ébranlera la terre sous leurs pieds. J'éclairerai leurs yeux du feu de mes éclairs et les envelopperai dans le brouillard impénétrable de mes nuages. Ainsi je jetterai la consternation parmi eux. Hommes vindicatifs, sachez-le bien, la main de Dieu seul doit s'armer pour la vengeance. Si vous avez reçu une injure, plaignez-vous à Dieu. Périssent votre or et votre argent, hommes avares ; et si vous demeurez attachés à vos richesses, vous périrez comme elles. Hommes voluptueux, quelle vie est la vôtre ? ne savez-vous donc pas que rien d'impur n'entrera jamais dans le royaume des cieux ? Hommes superbes, qui êtes-vous devant le fils de Dieu qui s'est fait humble jusqu'à la mort de la croix ? Mon Père, si ma voix n'est pas écoutée par les hommes, exterminez tous ceux qui vient et qui on les mains souillées de sang, le coeur rempli d'iniquités, l'âme esclave de Satan. Mon Père, créez-moi un peuple nouveau, et que ce peuple glorifie votre nom dans le temps et dans l'éternité."
La voix du Sauveur Jésus était terrible et me glaçait d'effroi ; mais au moment de la bénédiction je me remis un peu, car je vis sa figure reprendre son air habituel de douceur et de bonté. »
Notre-Seigneur parle à Marie Lataste des pécheurs et de la France punie à cause du péché :
« Ah ! les pécheurs n'y font point attention, ma fille. Ils continuent à vivre dans le péché, à commettre le péché. Ils s’efforcent de rendre inutiles les mérites et la vertu de mon incarnation et de ma passion. Malheur à eux, malheur à eux ! »
« Voyez comme Dieu a puni le péché des anges, comme il a puni le péché d’Adam, comme dans tous les temps il a puni les péchés des peuples par des fléaux terribles. Voyez comme dans un temps bien rapproché de vous il a puni les crimes de votre France par des guerres qui l’ont désolée, et quels malheurs encore sont près de fondre sur elle. Dieu punira également le péché mortel dans chacun des pécheurs, s'ils ne se convertissent pas, pour vivre de la vie véritable, il les condamnera au feu de l’enfer et les privera du bonheur du ciel. »
Notre-Seigneur parle à Marie Lataste de la France :
« Ma fille, je vous le dis en vérité, il est quelquefois assez d’une âme qui se présente devant Dieu dans la crainte et le tremblement, et qui lui adresse ses supplications, pour arrêter son bras vengeur déjà levé contre une nation tout entière. »
« Priez, ma fille, priez beaucoup pour la France : le nombre de ses iniquités s’accroît de jour en jour; priez pour elle, et désarmez le courroux de mon Père. Joignez-vous aux âmes pieuses et saintes qui lui adressent leurs incessantes supplications. Si Dieu veille sur la France et la protège malgré ses iniquités, ce n'est qu’en vue des prières et des supplications nombreuses qui lui sont adressées, et qui montent jusqu’à lui pour le fléchir. »
« …Puis le Sauveur Jésus ajouta : "Mon fils, priez pour la France ; je l'ai déjà dit et je me plais à vous le répéter, si les coups de la justice de mon Père ne sont point tombés sur elle, c'est Marie, la Reine du Ciel, qui les a arrêtés. Satan rugit de rage au fond des enfers contre un royaume qui lui a porté, à la vérité, de rudes coups ; il frémit de rage en voyant le bien qui se fait dans cette contrée ; il fait tous ses efforts pour augmenter le mal et irriter davantage la vengeance divine.
« Mais une chaîne qu'il ne peut briser le captive ; car ma Mère a un droit spécial sur la France qui lui est consacrée, et, par ce droit, elle arrête le bras courroucé de Dieu et répand sur ce pays, qui lui est voué, les bénédictions du ciel pour le faire croître dans le bien. C'est pourquoi je ne cesse d'avertir pour prévenir d'immenses calamités.
« O France ! ta gloire s'étendra au loin ; tes enfants la porteront au-delà de la vaste étendue des mers, et ceux qui ne te connaîtront que de nom prieront pour ta conservation et ta prospérité.
« Mon fils, je viens de vous parler avec la familiarité d'un ami et la bonté d'un père. Ne vous étonnez pas si je vous ai ainsi entretenu sans que vous vous attendissiez aux paroles que je vous ai adressées ; souvent les confidences d'un ami renferment des choses qu'on n'aurait point devinées.
« Écoutez maintenant mes recommandations : Chaque fois que vous célébrerez la sainte messe, priez pour le bien et la conservation de la France. Recevez avec patience et soumission toutes les épreuves qu'il me plaira de vous envoyer. Détachez-vous de plus en plus des créatures et faites-vous de moi l'ami le plus intime... Mimbaste, 22 novembre 1843 »
Marie Lataste, vit un jour L'Ange Exterminateur planer sur la Grande Ville, Paris :
« Il me semble être dans une grande place de Paris. Au milieu de cette place, je vis un jeune homme sur une petite colonne. Il était revêtu d'une robe rouge, il portait un diadème sur la tête ; il tenait son sabre dans le fourreau et un arc entre les mains. Ses regards étaient foudroyants et sa bouche prête à lancer des menaces. Je vis inscrit au-dessus de sa tête en caractères de feu : l'Ange exterminateur.
Paris, ville exécrable, depuis longtemps tu mérites mon indignation, et si je n'ai point fait tomber sur toi les flots de ma colère, c'est par un effet de ma Miséricorde. J'ai arrêté mon bras vengeur déjà prêt à s'appesantir sur toi. J'ai épargné la multitude innombrable des pécheurs pour ne point frapper les justes. Tes habitants te maudiront un jour, parce que tu les auras saturés de ton air empesté, et ceux à qui tu as donné asile te jetteront leurs malédiction, parce qu’ils ont trouvés la mort en ton sein. »
Marie Lataste eut aussi des révélations sur Rome, la ville éternelle, et sur le Saint-Père :
« Pendant plus de trois ans, cette ville où règnera un pontife âgé, semblera perdue. »
« Or, l’affliction viendra sur la terre, l’oppression règnera dans la cité que j’aime et où j’ai laissé mon cœur. Elle sera dans la tristesse et la désolation ; elle sera environnée d’ennemis de tous côtés, comme un oiseau pris dans les filets. Cette cité paraîtra succomber pendant trois ans et un peu de temps encore après ces trois ans. Mais ma Mère descendra dans cette cité ; Elle prendra les mains du vieillard qui siège sur le trône, et lui dira : "Voici l’heure, lève-toi. Regarde tes ennemis, je les fais disparaître les uns après les autres, et ils disparaissent pour toujours. Tu m’as rendu gloire au ciel et sur la terre, je veux te rendre gloire au ciel et sur la terre. Vois les hommes, ils sont en vénération devant ton nom, en vénération devant ton courage, en vénération devant ta puissance. Tu vivras et Je vivrai avec toi. Vieillard, sèche tes larmes. Je te bénis." »
Notre Seigneur révèle à Marie Lataste ces paroles dans lesquelles la raison et la théologie n’ont rien à reprendre :
« La guerre aura été une miséricorde. On le reconnaîtra plus tard et ceux qui auront souffert seront dans la joie d’avoir contribuer à faire une France nouvelle en laquelle « Dieu prendra ses complaisances ». Une fois que la France aura payé sa dette, elle sera récompensée par une telle abondance de grâces et de bénédictions qu’en peu de temps, elle aura tout oublié de ses douleurs. Pour les puissances qui auront à combattre avec tant de générosité, de courage et d’intrépidité, elles recevront de la France la plus grande récompense, celle de venir prendre place au sein de l’Eglise catholique, apostolique et romaine. « Et l’Eglise, elle-même, sortira de ce baptême de sang, rajeunie et renouvelée. Je vais mettre fin au règne de l’impiété, je vais briser tous les obstacles et renverser tous les projets de ceux qui empêchent la lumière de se faire. »
La France sera sauvée par des moyens en dehors de toute connaissance, Dieu s’en réservant le secret jusqu’au dernier moment. « Je me joue des projets des hommes, ma Droite prépare des merveilles, mon nom sera glorifié par toute la terre ; je me plairai à confondre l’orgueil des impies et plus le monde sera hostile au surnaturel, plus merveilleux et extraordinaires seront les faits qui confondront cette négation du surnaturel.
A la place du trône de la Bête s’élèveront deux trônes glorieux : celui du Sacré Cœur de Jésus et celui du Cœur immaculé. Il sera reconnu que ce ne sera ni la force des hommes, ni la puissance des canons, ni le génie des industriels qui mettra fin à cette guerre. Mais elle se terminera que lorsque l’expiation sera achevée ; ayant hâte d’en finir avec l’impiété et de voir la France telle que la désire, j’abrègerai la durée par l’intensité !...
Prenez courage et soyez convaincu qu’une fois la France victorieuse, je ne la laisserai pas au pouvoir des impies ; le règne de Dieu est proche. Il va s’ouvrir par un fait aussi éclatant qu’inattendu. »
(1847-05-10)
Notre-Seigneur fait l’éloge de Marie Lataste. Il manifeste aussi sa volonté de faire connaître au monde entier, les écrits et la valeur doctrinale de l’ensemble de l’œuvre de Marie Lataste ; enfin, Il promet sa sanctification :
« Donnez toujours vos soins à Marie, vous ne savez point à qui vous les donnez. Marie sera un jour la mère spirituelle des pauvres pécheurs, Marie sera la consolatrice des affligés et la lumière des ignorants.
La voix de Marie retentira comme la voix d'un grand docteur et sa voix combattra les ennemis de ma religion sainte. Marie, comme une étoile brillante, sortira de dessous les nuages qui la couvent et sera donnée en spectacle à sa patrie et aux contrées lointaines.
Les nuages qui recouvrent son œuvre seront un jour levés, …
Les habitants du ciel la regarderont et seront éblouis de sa beauté. Marie deviendra la terreur des démons, et un objet de haine et de confusion pour les ennemis de ma doctrine. Marie sera persécutée, elle éprouvera toutes sortes de déboires ; mais tout tournera à sa sanctification. Elle est à la veille d'entrer dans la retraite profonde que je lui destine.... »
Notre-Seigneur parle à Marie Lataste de sa colère contre l’humanité corrompue et pécheresse :
« Je l'avais entendu le dimanche précédent ; sa voix, au lieu d'être douce, bonne et toute paternelle, me semblait être la voix de Dieu irrité contre les pécheurs. Sa bouche était pleine de menaces, il s'exprima à peu près ainsi : "Mon peuple, je viens vous faire entendra ma voix et vous reprocher vos iniquités. La terre n'est qu'un foyer de corruption. J'ai regardé à droite et je n'ai vu que vanité et mensonge ; j'ai regardé à gauche et je n'ai vu que turpitudes et infamies qui font horreur. J'ai regardé dans le passé, et l'histoire des siècles n'est qu'un long mémoire de cruautés affreuses ; je regarde le présent et je vois tous les hommes s'élever contre Dieu, blasphémer son nom et violer ses lois. Mais je m'élèverai contre ces superbes pécheurs, je ferai gronder mon tonnerre au dessus de leur tête et ma foudre ébranlera la terre sous leurs pieds. J'éclairerai leurs yeux du feu de mes éclairs et les envelopperai dans le brouillard impénétrable de mes nuages. Ainsi je jetterai la consternation parmi eux. Hommes vindicatifs, sachez-le bien, la main de Dieu seul doit s'armer pour la vengeance. Si vous avez reçu une injure, plaignez-vous à Dieu. Périssent votre or et votre argent, hommes avares ; et si vous demeurez attachés à vos richesses, vous périrez comme elles. Hommes voluptueux, quelle vie est la vôtre ? ne savez-vous donc pas que rien d'impur n'entrera jamais dans le royaume des cieux ? Hommes superbes, qui êtes-vous devant le fils de Dieu qui s'est fait humble jusqu'à la mort de la croix ? Mon Père, si ma voix n'est pas écoutée par les hommes, exterminez tous ceux qui vient et qui on les mains souillées de sang, le coeur rempli d'iniquités, l'âme esclave de Satan. Mon Père, créez-moi un peuple nouveau, et que ce peuple glorifie votre nom dans le temps et dans l'éternité."
La voix du Sauveur Jésus était terrible et me glaçait d'effroi ; mais au moment de la bénédiction je me remis un peu, car je vis sa figure reprendre son air habituel de douceur et de bonté. »
Notre-Seigneur parle à Marie Lataste des pécheurs et de la France punie à cause du péché :
« Ah ! les pécheurs n'y font point attention, ma fille. Ils continuent à vivre dans le péché, à commettre le péché. Ils s’efforcent de rendre inutiles les mérites et la vertu de mon incarnation et de ma passion. Malheur à eux, malheur à eux ! »
« Voyez comme Dieu a puni le péché des anges, comme il a puni le péché d’Adam, comme dans tous les temps il a puni les péchés des peuples par des fléaux terribles. Voyez comme dans un temps bien rapproché de vous il a puni les crimes de votre France par des guerres qui l’ont désolée, et quels malheurs encore sont près de fondre sur elle. Dieu punira également le péché mortel dans chacun des pécheurs, s'ils ne se convertissent pas, pour vivre de la vie véritable, il les condamnera au feu de l’enfer et les privera du bonheur du ciel. »
Notre-Seigneur parle à Marie Lataste de la France :
« Ma fille, je vous le dis en vérité, il est quelquefois assez d’une âme qui se présente devant Dieu dans la crainte et le tremblement, et qui lui adresse ses supplications, pour arrêter son bras vengeur déjà levé contre une nation tout entière. »
« Priez, ma fille, priez beaucoup pour la France : le nombre de ses iniquités s’accroît de jour en jour; priez pour elle, et désarmez le courroux de mon Père. Joignez-vous aux âmes pieuses et saintes qui lui adressent leurs incessantes supplications. Si Dieu veille sur la France et la protège malgré ses iniquités, ce n'est qu’en vue des prières et des supplications nombreuses qui lui sont adressées, et qui montent jusqu’à lui pour le fléchir. »
« …Puis le Sauveur Jésus ajouta : "Mon fils, priez pour la France ; je l'ai déjà dit et je me plais à vous le répéter, si les coups de la justice de mon Père ne sont point tombés sur elle, c'est Marie, la Reine du Ciel, qui les a arrêtés. Satan rugit de rage au fond des enfers contre un royaume qui lui a porté, à la vérité, de rudes coups ; il frémit de rage en voyant le bien qui se fait dans cette contrée ; il fait tous ses efforts pour augmenter le mal et irriter davantage la vengeance divine.
« Mais une chaîne qu'il ne peut briser le captive ; car ma Mère a un droit spécial sur la France qui lui est consacrée, et, par ce droit, elle arrête le bras courroucé de Dieu et répand sur ce pays, qui lui est voué, les bénédictions du ciel pour le faire croître dans le bien. C'est pourquoi je ne cesse d'avertir pour prévenir d'immenses calamités.
« O France ! ta gloire s'étendra au loin ; tes enfants la porteront au-delà de la vaste étendue des mers, et ceux qui ne te connaîtront que de nom prieront pour ta conservation et ta prospérité.
« Mon fils, je viens de vous parler avec la familiarité d'un ami et la bonté d'un père. Ne vous étonnez pas si je vous ai ainsi entretenu sans que vous vous attendissiez aux paroles que je vous ai adressées ; souvent les confidences d'un ami renferment des choses qu'on n'aurait point devinées.
« Écoutez maintenant mes recommandations : Chaque fois que vous célébrerez la sainte messe, priez pour le bien et la conservation de la France. Recevez avec patience et soumission toutes les épreuves qu'il me plaira de vous envoyer. Détachez-vous de plus en plus des créatures et faites-vous de moi l'ami le plus intime... Mimbaste, 22 novembre 1843 »
Marie Lataste, vit un jour L'Ange Exterminateur planer sur la Grande Ville, Paris :
« Il me semble être dans une grande place de Paris. Au milieu de cette place, je vis un jeune homme sur une petite colonne. Il était revêtu d'une robe rouge, il portait un diadème sur la tête ; il tenait son sabre dans le fourreau et un arc entre les mains. Ses regards étaient foudroyants et sa bouche prête à lancer des menaces. Je vis inscrit au-dessus de sa tête en caractères de feu : l'Ange exterminateur.
Paris, ville exécrable, depuis longtemps tu mérites mon indignation, et si je n'ai point fait tomber sur toi les flots de ma colère, c'est par un effet de ma Miséricorde. J'ai arrêté mon bras vengeur déjà prêt à s'appesantir sur toi. J'ai épargné la multitude innombrable des pécheurs pour ne point frapper les justes. Tes habitants te maudiront un jour, parce que tu les auras saturés de ton air empesté, et ceux à qui tu as donné asile te jetteront leurs malédiction, parce qu’ils ont trouvés la mort en ton sein. »
Marie Lataste eut aussi des révélations sur Rome, la ville éternelle, et sur le Saint-Père :
« Pendant plus de trois ans, cette ville où règnera un pontife âgé, semblera perdue. »
« Or, l’affliction viendra sur la terre, l’oppression règnera dans la cité que j’aime et où j’ai laissé mon cœur. Elle sera dans la tristesse et la désolation ; elle sera environnée d’ennemis de tous côtés, comme un oiseau pris dans les filets. Cette cité paraîtra succomber pendant trois ans et un peu de temps encore après ces trois ans. Mais ma Mère descendra dans cette cité ; Elle prendra les mains du vieillard qui siège sur le trône, et lui dira : "Voici l’heure, lève-toi. Regarde tes ennemis, je les fais disparaître les uns après les autres, et ils disparaissent pour toujours. Tu m’as rendu gloire au ciel et sur la terre, je veux te rendre gloire au ciel et sur la terre. Vois les hommes, ils sont en vénération devant ton nom, en vénération devant ton courage, en vénération devant ta puissance. Tu vivras et Je vivrai avec toi. Vieillard, sèche tes larmes. Je te bénis." »
Notre Seigneur révèle à Marie Lataste ces paroles dans lesquelles la raison et la théologie n’ont rien à reprendre :
« La guerre aura été une miséricorde. On le reconnaîtra plus tard et ceux qui auront souffert seront dans la joie d’avoir contribuer à faire une France nouvelle en laquelle « Dieu prendra ses complaisances ». Une fois que la France aura payé sa dette, elle sera récompensée par une telle abondance de grâces et de bénédictions qu’en peu de temps, elle aura tout oublié de ses douleurs. Pour les puissances qui auront à combattre avec tant de générosité, de courage et d’intrépidité, elles recevront de la France la plus grande récompense, celle de venir prendre place au sein de l’Eglise catholique, apostolique et romaine. « Et l’Eglise, elle-même, sortira de ce baptême de sang, rajeunie et renouvelée. Je vais mettre fin au règne de l’impiété, je vais briser tous les obstacles et renverser tous les projets de ceux qui empêchent la lumière de se faire. »
La France sera sauvée par des moyens en dehors de toute connaissance, Dieu s’en réservant le secret jusqu’au dernier moment. « Je me joue des projets des hommes, ma Droite prépare des merveilles, mon nom sera glorifié par toute la terre ; je me plairai à confondre l’orgueil des impies et plus le monde sera hostile au surnaturel, plus merveilleux et extraordinaires seront les faits qui confondront cette négation du surnaturel.
A la place du trône de la Bête s’élèveront deux trônes glorieux : celui du Sacré Cœur de Jésus et celui du Cœur immaculé. Il sera reconnu que ce ne sera ni la force des hommes, ni la puissance des canons, ni le génie des industriels qui mettra fin à cette guerre. Mais elle se terminera que lorsque l’expiation sera achevée ; ayant hâte d’en finir avec l’impiété et de voir la France telle que la désire, j’abrègerai la durée par l’intensité !...
Prenez courage et soyez convaincu qu’une fois la France victorieuse, je ne la laisserai pas au pouvoir des impies ; le règne de Dieu est proche. Il va s’ouvrir par un fait aussi éclatant qu’inattendu. »
Her- En adoration
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Re: Marie Lataste
Très bon texte.
Merci beaucoup Hercule.
Merci beaucoup Hercule.
Dousig- Aime le Rosaire
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Re: Marie Lataste
LIVRE PREMIER, Dieu, la Sainte Trinité.
Gloire et louange, amour et reconnaissance soient à jamais rendus à Jésus au saint sacrement de l’autel, au Père et au Saint-Esprit dans tous les siècles des siècles, Amen.
chapitre 1
Le Sauveur Jésus m’a ainsi parlé de la divinité : « Dieu est un en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Les trois personnes sont Dieu et ne forment pourtant qu’un seul Dieu. Le Père est le principe du Fils et du Saint-Esprit, mais non leur créateur, parce qu’ils sont éternels comme le Père et qu’ils n’ont jamais eu de commencement. De toute éternité, le Père engendre son fils par la connaissance qu’il a de lui-même. Le Père se comprend, et cette intelligence de Dieu le Père, c'est Dieu le Fils. Le Saint-Esprit n’est point engendré par le Père et le Fils, mais il procède de l’un et de l’autre. Dieu le Père se comprend, et se plaît dans son intelligence qu'il aime et dans laquelle il trouve son repos : cet amour du Père pour son intelligence, c'est le Saint-Esprit, union du Père et du Fils.
« Le Père est souverainement parfait et communique ses perfections au Fils, qui les communique avec le Père au Saint-Esprit. Ainsi le Fils est semblable au Père, le Saint-Esprit au Père et au Fils, les trois personnes semblables entre elles. Le Père est distinct du Fils, le Saint-Esprit distinct du Père et du Fils. Le Père est la première personne de la Trinité ou la personne sans principe autre qu’elle-même; le Fils est l’intelligence du Père ou la deuxième personne; le Saint-Esprit, l’union amoureuse du Père et du Fils, ou la troisième personne; et ces trois personnes ne font qu’un seul Dieu parce qu’elles n’ont qu’une même nature divine.
« Le Père est éternel, le Fils est éternel, le Saint-Esprit est éternel, et cette trinité d’éternités ne forme qu’une éternité, l’éternité de Dieu.
« Le Père est saint, le Fils est saint, le Saint-Esprit est saint, et cette trinité de saintetés ne forme qu’une sainteté, la sainteté de Dieu.
« Le Père est infiniment sage, le Fils infiniment sage, le Saint-Esprit infiniment sage, et cette trinité de sagesses ne forme qu’une sagesse, la sagesse de Dieu.
« Le Père est tout-puissant, le Fils tout-puissant, le Saint-Esprit tout-puissant, et cette trinité de toutes-puissances ne forme qu’une toute-puissance, la toute-puissance de Dieu.
« Le Père est miséricordieux, le Fils miséricordieux, le Saint-Esprit miséricordieux, et cette trinité de miséricordes ne forme qu’une miséricorde, la miséricorde de Dieu.
« Le Père est juste, le Fils juste, le Saint-Esprit juste, et cette trinité de justices, ne forme qu’une justice, la justice de Dieu.
« Le Père a une volonté, le Fils une volonté, le Saint-Esprit une volonté, et cette trinité de volontés ne forme qu’une volonté, la volonté de Dieu.
« Quant le Père veut une chose, le Fils et le Saint-Esprit la veulent aussi, et chacune des trois personnes divines coopère à toute action de la Divinité.
« Il n’y a point de lieu ni d’espace pour les trois personnes divines : elles occupent l’immensité. Elles sont partout au ciel et sur la terre; mais elles manifestent plus particulièrement dans le ciel leur gloire et leur majesté aux êtres intelligents et raisonnables qu’elles ont créés. »
Gloire et louange, amour et reconnaissance soient à jamais rendus à Jésus au saint sacrement de l’autel, au Père et au Saint-Esprit dans tous les siècles des siècles, Amen.
chapitre 1
Le Sauveur Jésus m’a ainsi parlé de la divinité : « Dieu est un en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Les trois personnes sont Dieu et ne forment pourtant qu’un seul Dieu. Le Père est le principe du Fils et du Saint-Esprit, mais non leur créateur, parce qu’ils sont éternels comme le Père et qu’ils n’ont jamais eu de commencement. De toute éternité, le Père engendre son fils par la connaissance qu’il a de lui-même. Le Père se comprend, et cette intelligence de Dieu le Père, c'est Dieu le Fils. Le Saint-Esprit n’est point engendré par le Père et le Fils, mais il procède de l’un et de l’autre. Dieu le Père se comprend, et se plaît dans son intelligence qu'il aime et dans laquelle il trouve son repos : cet amour du Père pour son intelligence, c'est le Saint-Esprit, union du Père et du Fils.
« Le Père est souverainement parfait et communique ses perfections au Fils, qui les communique avec le Père au Saint-Esprit. Ainsi le Fils est semblable au Père, le Saint-Esprit au Père et au Fils, les trois personnes semblables entre elles. Le Père est distinct du Fils, le Saint-Esprit distinct du Père et du Fils. Le Père est la première personne de la Trinité ou la personne sans principe autre qu’elle-même; le Fils est l’intelligence du Père ou la deuxième personne; le Saint-Esprit, l’union amoureuse du Père et du Fils, ou la troisième personne; et ces trois personnes ne font qu’un seul Dieu parce qu’elles n’ont qu’une même nature divine.
« Le Père est éternel, le Fils est éternel, le Saint-Esprit est éternel, et cette trinité d’éternités ne forme qu’une éternité, l’éternité de Dieu.
« Le Père est saint, le Fils est saint, le Saint-Esprit est saint, et cette trinité de saintetés ne forme qu’une sainteté, la sainteté de Dieu.
« Le Père est infiniment sage, le Fils infiniment sage, le Saint-Esprit infiniment sage, et cette trinité de sagesses ne forme qu’une sagesse, la sagesse de Dieu.
« Le Père est tout-puissant, le Fils tout-puissant, le Saint-Esprit tout-puissant, et cette trinité de toutes-puissances ne forme qu’une toute-puissance, la toute-puissance de Dieu.
« Le Père est miséricordieux, le Fils miséricordieux, le Saint-Esprit miséricordieux, et cette trinité de miséricordes ne forme qu’une miséricorde, la miséricorde de Dieu.
« Le Père est juste, le Fils juste, le Saint-Esprit juste, et cette trinité de justices, ne forme qu’une justice, la justice de Dieu.
« Le Père a une volonté, le Fils une volonté, le Saint-Esprit une volonté, et cette trinité de volontés ne forme qu’une volonté, la volonté de Dieu.
« Quant le Père veut une chose, le Fils et le Saint-Esprit la veulent aussi, et chacune des trois personnes divines coopère à toute action de la Divinité.
« Il n’y a point de lieu ni d’espace pour les trois personnes divines : elles occupent l’immensité. Elles sont partout au ciel et sur la terre; mais elles manifestent plus particulièrement dans le ciel leur gloire et leur majesté aux êtres intelligents et raisonnables qu’elles ont créés. »
Dousig- Aime le Rosaire
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Re: Marie Lataste
LIVRE PREMIER, chapitre 2
« Le Père est le principe du Fils et du Saint-Esprit, il est aussi le principe de tout ce qui a été fait, il doit en être, il en est aussi la fin.
« L’âme humaine vient de ce principe; elle doit se le proposer pour dernière fin, diriger par conséquent vers lui ses pensées, ses désirs, ses affections, ses actions, ses prières, et ne rien désirer dans toutes ses œuvres que le parfait accomplissement de la volonté de Dieu le Père. En agissant ainsi, l'âme rend hommage au Père, au Fils et au Saint-Esprit, parce qu’en faisant la volonté du Père, elle fait aussi la volonté du Fils et du Saint-Esprit. »
Ces dernières paroles firent impression sur mon esprit qui cherchait, mais inutilement, à en connaître le sens. Le Sauveur Jésus s’en aperçut, et voyant ce qui se passait en moi, il ajouta :
« Après le péché de l'homme, Dieu envoya son Fils au monde pour le sauver. Le Fils, pendant sa vie, accomplit en tout la volonté du Père. Le Père veut que l'homme suive l’exemple de son Fils et qu'il lui rende hommage en l’imitant. Le Fils veut que l'homme suive la volonté du Père, comme il l’a suivie lui-même, et se trouve honoré de ce que l'homme marche sur ses traces quand il était sur la terre. Le Saint-Esprit, premier opérateur du bien dans les âmes, donne le mouvement à la volonté, éclaire l’esprit par ses lumières, et désire que l'homme corresponde à tout ce qu'il fait pour lui, en suivant l’exemple du Fils et se soumettant à la volonté du Père, par l’observation de ses commandements. Il se trouve honoré de ce que l'homme ne résiste pas à ce qu'il opère en lui. C'est ainsi que les trois volontés du Père, du Fils et du Saint-Esprit ne forment qu’une volonté, et en accomplissant celle du Père, on accomplit aussi celle du Fils et du Saint-Esprit. »
Telles sont les pensées qui, de la bouche du Sauveur Jésus, sont venues en mon esprit; je les ai conservées par le souvenir; mais je dois faire remarquer dès ce commencement que je ne puis exprimer tout ce qu'il m’a dit, tout ce qu'il lui a plu de me montrer, tout ce qu'il a voulu me faire sentir. Jésus est vraiment la parole de Dieu, et tout est parole en lui. Ce n’est point seulement quand il parle que je l’entends; je l’entends aussi et le comprends dans son regard, dans son maintien, dans ses marques d’affection, de près, de loin, au ciel, sur la terre, dans mon cœur, partout. Cette parole n’est point comme la parole de l'homme; voilà pourquoi la parole des hommes est insuffisante pour exprimer la parole de Jésus; je tacherai pourtant de l’exprimer de mon mieux et aussi bien qu'il me le permettra.
LIVRE PREMIER, chapitre 3
J’entendis un jour sa voix. Elle s’exprimait avec force et vigueur : « Laissez tous le secret de vos maisons. Accourez, enfants et vieillards, jeunes gens et hommes faits, princes et sujets, riches et pauvres, savants et illettrés, grands et petits, venez reconnaître et admirer les perfections de votre Dieu dans ses œuvres. Les œuvres de Dieu sont parfaites, parce qu'il est parfait lui-même, parce que ses jugements sont parfaits et que ses vues sont parfaites aussi. Les vues des hommes, leurs pensées, leurs intentions, leurs jugements, sont loin de ressembler aux vues, aux pensées, aux intentions, aux jugements de Dieu. Car il est écrit que la justice et la vérité éclatent dans les œuvres du Très-Haut, tandis que le cœur de l'homme est endurci, qu'il chérit la vanité et cherche le mensonge. L'homme voudrait pénétrer les perfections intimes de Dieu. L’insensé! Ne voit-il donc pas que son esprit est trop borné, et que ses connaissances ont des limites trop étroites? Que serait Dieu, si l'homme pouvait le comprendre? Que serait l’infini, s’il était pénétré par le fini? Que serait le Créateur, si la créature était à son niveau? C’est par bonté pour l'homme que Dieu a fait le monde; c'est par bonté qu'il y conserve l’ordre, l’harmonie; par bonté pour l'homme qu’il a fait tout ce qui a été fait, et l'homme méconnaît cette bonté pour scruter les desseins de Dieu qu'il ne scrutera jamais. C'est par sa toute-puissance que Dieu a fait le monde et le conserve, par sa providence et sa sagesse qu'il le fait marcher d'une manière si admirable, et l'homme méconnaît cette bonté, cette providence, cette sagesse, pour se perdre en de vains raisonnements qui l’éloignent de Dieu ou le lui font oublier. Cette perfection dans la création inanimée, animée, raisonnable, ne proclame-t-elle pas un créateur parfait au-dessus de la créature? Contentez-vous donc de reconnaître Dieu, enfants des hommes, amis ne cherchez pas à le comprendre. Car, chercher à comprendre Dieu, c'est le comble de la présomption ou la preuve assurée de la plus grande incrédulité. C'est le comble de la présomption de vouloir renfermer Dieu en l'homme, l’éternel dans le temporel, l’infini dans le fini; c'est la preuve assurée de la plus grande incrédulité, car c'est dire que Dieu ne peut pas plus que l'homme, puisque la puissance de Dieu consiste dans l’intelligence qu'il a de lui-même, et que l'homme comprend Dieu autant que s’il était Dieu.
« Hommes présomptueux et incrédules, sachez qu’il est écrit que Dieu résiste aux superbes, et qu’il donne sa grâce aux humbles, que celui qui s’abaisse sera élevé, et que celui qui s’élève sera abaissé. Sachez que j’ai dit, lorsque j’étais sur la terre, que celui qui observe ma parole et croit à Celui qui m’a envoyé, sera sauvé. Il ne suffit pas de savoir, il faut croire.
« JE NE CONDAMNE PAS L’EXAMEN DES CHOSES POUR CONSOLIDER LA FOI, AFIN QUE CETTE FOI SOIT UNE FOI PLEINE DE CONVICTION. QU’ON CHERCHE LA SOLUTION AUX DIFFICULTÉS QUI SE PRÉSENTENT À L’ESPRIT, ON LE PEUT; QU’ON ESSAIE DE FAIRE DISPARAÎTRE UN DOUTE POUR CROIRE ENSUITE PLUS FERMEMENT, C'EST PRUDENCE ET SAGESSE; MAIS IL FAUT FAIRE CELA AVEC UN CŒUR DROIT, AVEC BONNE VOLONTÉ ET UN DÉSIR SINCÈRE DE TROUVER LA VÉRITÉ POUR S’Y ATTACHER. AUJOURD'HUI ON VEUT TOUT COMPRENDRE QUAND IL S’AGIT DE DIEU. PAUVRES ESPRITS, QUI VOUDRAIENT UNE LUMIÈRE DONT L'ÉCLAT LES RENVERSERAIT; QUI VOUDRAIENT COMPRENDRE DIEU ET NE SE COMPRENNENT PAS EUX-MÊMES! QUELLE FIERTÉ REPOUSSANTE DANS CES HOMMES, QUEL SOT ORGUEIL, QUELLES FOLLES PRÉTENTIONS! ILS SE CROIENT SAVANTS ET SONT DES IGNORANTS. LA VRAIE SCIENCE A FUI LOIN D’EUX POUR SE RETIRER PARMI LES HOMMES SIMPLES QUI ADORENT SANS VOIR ET CROIENT SANS COMPRENDRE. LA SCIENCE N’EST POINT L’APPUI DU JUSTE. LE JUSTE RENONCE VOLONTIERS À LA SCIENCE POUR S’APPUYER SUR LA VÉRITÉ ET LA JUSTICE DE DIEU, QUI PARAISSENT DANS SES ŒUVRES. AUSSI SON CŒUR EST TRANQUILLE; IL MET SON ESPÉRANCE DANS LE SEIGNEUR, ET ATTEND LE MOMENT OÙ IL SERA EXALTÉ AU-DESSUS DE SES ENNEMIS. »
« Le Père est le principe du Fils et du Saint-Esprit, il est aussi le principe de tout ce qui a été fait, il doit en être, il en est aussi la fin.
« L’âme humaine vient de ce principe; elle doit se le proposer pour dernière fin, diriger par conséquent vers lui ses pensées, ses désirs, ses affections, ses actions, ses prières, et ne rien désirer dans toutes ses œuvres que le parfait accomplissement de la volonté de Dieu le Père. En agissant ainsi, l'âme rend hommage au Père, au Fils et au Saint-Esprit, parce qu’en faisant la volonté du Père, elle fait aussi la volonté du Fils et du Saint-Esprit. »
Ces dernières paroles firent impression sur mon esprit qui cherchait, mais inutilement, à en connaître le sens. Le Sauveur Jésus s’en aperçut, et voyant ce qui se passait en moi, il ajouta :
« Après le péché de l'homme, Dieu envoya son Fils au monde pour le sauver. Le Fils, pendant sa vie, accomplit en tout la volonté du Père. Le Père veut que l'homme suive l’exemple de son Fils et qu'il lui rende hommage en l’imitant. Le Fils veut que l'homme suive la volonté du Père, comme il l’a suivie lui-même, et se trouve honoré de ce que l'homme marche sur ses traces quand il était sur la terre. Le Saint-Esprit, premier opérateur du bien dans les âmes, donne le mouvement à la volonté, éclaire l’esprit par ses lumières, et désire que l'homme corresponde à tout ce qu'il fait pour lui, en suivant l’exemple du Fils et se soumettant à la volonté du Père, par l’observation de ses commandements. Il se trouve honoré de ce que l'homme ne résiste pas à ce qu'il opère en lui. C'est ainsi que les trois volontés du Père, du Fils et du Saint-Esprit ne forment qu’une volonté, et en accomplissant celle du Père, on accomplit aussi celle du Fils et du Saint-Esprit. »
Telles sont les pensées qui, de la bouche du Sauveur Jésus, sont venues en mon esprit; je les ai conservées par le souvenir; mais je dois faire remarquer dès ce commencement que je ne puis exprimer tout ce qu'il m’a dit, tout ce qu'il lui a plu de me montrer, tout ce qu'il a voulu me faire sentir. Jésus est vraiment la parole de Dieu, et tout est parole en lui. Ce n’est point seulement quand il parle que je l’entends; je l’entends aussi et le comprends dans son regard, dans son maintien, dans ses marques d’affection, de près, de loin, au ciel, sur la terre, dans mon cœur, partout. Cette parole n’est point comme la parole de l'homme; voilà pourquoi la parole des hommes est insuffisante pour exprimer la parole de Jésus; je tacherai pourtant de l’exprimer de mon mieux et aussi bien qu'il me le permettra.
LIVRE PREMIER, chapitre 3
J’entendis un jour sa voix. Elle s’exprimait avec force et vigueur : « Laissez tous le secret de vos maisons. Accourez, enfants et vieillards, jeunes gens et hommes faits, princes et sujets, riches et pauvres, savants et illettrés, grands et petits, venez reconnaître et admirer les perfections de votre Dieu dans ses œuvres. Les œuvres de Dieu sont parfaites, parce qu'il est parfait lui-même, parce que ses jugements sont parfaits et que ses vues sont parfaites aussi. Les vues des hommes, leurs pensées, leurs intentions, leurs jugements, sont loin de ressembler aux vues, aux pensées, aux intentions, aux jugements de Dieu. Car il est écrit que la justice et la vérité éclatent dans les œuvres du Très-Haut, tandis que le cœur de l'homme est endurci, qu'il chérit la vanité et cherche le mensonge. L'homme voudrait pénétrer les perfections intimes de Dieu. L’insensé! Ne voit-il donc pas que son esprit est trop borné, et que ses connaissances ont des limites trop étroites? Que serait Dieu, si l'homme pouvait le comprendre? Que serait l’infini, s’il était pénétré par le fini? Que serait le Créateur, si la créature était à son niveau? C’est par bonté pour l'homme que Dieu a fait le monde; c'est par bonté qu'il y conserve l’ordre, l’harmonie; par bonté pour l'homme qu’il a fait tout ce qui a été fait, et l'homme méconnaît cette bonté pour scruter les desseins de Dieu qu'il ne scrutera jamais. C'est par sa toute-puissance que Dieu a fait le monde et le conserve, par sa providence et sa sagesse qu'il le fait marcher d'une manière si admirable, et l'homme méconnaît cette bonté, cette providence, cette sagesse, pour se perdre en de vains raisonnements qui l’éloignent de Dieu ou le lui font oublier. Cette perfection dans la création inanimée, animée, raisonnable, ne proclame-t-elle pas un créateur parfait au-dessus de la créature? Contentez-vous donc de reconnaître Dieu, enfants des hommes, amis ne cherchez pas à le comprendre. Car, chercher à comprendre Dieu, c'est le comble de la présomption ou la preuve assurée de la plus grande incrédulité. C'est le comble de la présomption de vouloir renfermer Dieu en l'homme, l’éternel dans le temporel, l’infini dans le fini; c'est la preuve assurée de la plus grande incrédulité, car c'est dire que Dieu ne peut pas plus que l'homme, puisque la puissance de Dieu consiste dans l’intelligence qu'il a de lui-même, et que l'homme comprend Dieu autant que s’il était Dieu.
« Hommes présomptueux et incrédules, sachez qu’il est écrit que Dieu résiste aux superbes, et qu’il donne sa grâce aux humbles, que celui qui s’abaisse sera élevé, et que celui qui s’élève sera abaissé. Sachez que j’ai dit, lorsque j’étais sur la terre, que celui qui observe ma parole et croit à Celui qui m’a envoyé, sera sauvé. Il ne suffit pas de savoir, il faut croire.
« JE NE CONDAMNE PAS L’EXAMEN DES CHOSES POUR CONSOLIDER LA FOI, AFIN QUE CETTE FOI SOIT UNE FOI PLEINE DE CONVICTION. QU’ON CHERCHE LA SOLUTION AUX DIFFICULTÉS QUI SE PRÉSENTENT À L’ESPRIT, ON LE PEUT; QU’ON ESSAIE DE FAIRE DISPARAÎTRE UN DOUTE POUR CROIRE ENSUITE PLUS FERMEMENT, C'EST PRUDENCE ET SAGESSE; MAIS IL FAUT FAIRE CELA AVEC UN CŒUR DROIT, AVEC BONNE VOLONTÉ ET UN DÉSIR SINCÈRE DE TROUVER LA VÉRITÉ POUR S’Y ATTACHER. AUJOURD'HUI ON VEUT TOUT COMPRENDRE QUAND IL S’AGIT DE DIEU. PAUVRES ESPRITS, QUI VOUDRAIENT UNE LUMIÈRE DONT L'ÉCLAT LES RENVERSERAIT; QUI VOUDRAIENT COMPRENDRE DIEU ET NE SE COMPRENNENT PAS EUX-MÊMES! QUELLE FIERTÉ REPOUSSANTE DANS CES HOMMES, QUEL SOT ORGUEIL, QUELLES FOLLES PRÉTENTIONS! ILS SE CROIENT SAVANTS ET SONT DES IGNORANTS. LA VRAIE SCIENCE A FUI LOIN D’EUX POUR SE RETIRER PARMI LES HOMMES SIMPLES QUI ADORENT SANS VOIR ET CROIENT SANS COMPRENDRE. LA SCIENCE N’EST POINT L’APPUI DU JUSTE. LE JUSTE RENONCE VOLONTIERS À LA SCIENCE POUR S’APPUYER SUR LA VÉRITÉ ET LA JUSTICE DE DIEU, QUI PARAISSENT DANS SES ŒUVRES. AUSSI SON CŒUR EST TRANQUILLE; IL MET SON ESPÉRANCE DANS LE SEIGNEUR, ET ATTEND LE MOMENT OÙ IL SERA EXALTÉ AU-DESSUS DE SES ENNEMIS. »
Dousig- Aime le Rosaire
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