L'exorciste

Revu le film hier soir. Ce qui fut un moment pénible. Une scène m'a provoqué un frisson incontrôlable de tout le corps pendant une dizaine de secondes, c'était assez étonnant.
En tant que membre du corps du Christ, je ressens que le contenu est véridique et le démon véritablement abject, effrayant.
La scène de lévitation m'a renvoyé à une émission où témoigne Joachim Bouflet qui a vu ce type de lévitation démoniaque en Italie.
Le personnage du père Damien Karras, formé à la psychiatrie est totalement désarçonné et anéanti par ce qu'il observe. Toutes ses croyances mises par terre.
Il y a des choses intéressantes dans ce film mais difficile à soutenir quand on sait qu'il s'agit d'une réalité.

Hier soir, je me faisais cette étrange réflexion. Imaginons qu'à la place de la petite fille du film, il s'était agi d'un homme possédé du démon et que cet homme déverse sa semence dans le corps d'une femme.

L'enfant à naître serait-il fils du diable ? Pour quelle raison, l'esprit immonde prend-il possession d'un homme ou d'une femme ? quel est l'enjeu ?

Autres questions :  1)  Pourquoi les prêtres ayant pratiqué des exorcismes sur Anneliese n'ont ils pas réussi à déloger les démons de son corps ?

2) Les rituels d'exorcisme modifiés après le concile étaient-ils inefficaces ?

3) Dieu a-t-il permis que cette jeune fille sauve des âmes par les supplices qu'elle aura supportés, les souffrances qu'elle aura offertes ?

4) Dieu a-t-il permis ces supplices pour que notre génération prenne conscience de l'existence des démons ?

5) Et enfin, nous qui fréquentons ce forum, quelle est notre combat contre Satan et ses suppôts ?
Prions-nous régulièrement St Michel et de quelle manière ?

Desiderius Ulixes a écrit:Hier soir, je me faisais cette étrange réflexion. Imaginons qu'à la place de la petite fille du film, il s'était agi d'un homme possédé du démon et que cet homme déverse sa semence dans le corps d'une femme.

L'enfant à naître serait-il fils du diable ? Pour quelle raison, l'esprit immonde prend-il possession d'un homme ou d'une femme ? quel est l'enjeu ?

Un homme possédé n'aura guère le cœur de s'unir à sa femme; il songera avant tout à être délivré du démon.
Dans le cas d'un viol commis par un homme possédé, rien ne laisse croire que cette possession puisse se transmettre de cette manière. Le traumatisme subi par la personne violée serait déjà une peine bien lourde.

Habituellement, un démon prend possession d'une personne pratiquant des sciences occultes. Dans le cas d'Anneliese, il n'y a rien de tel. Cela reste une zone d'ombre non élucidée.

...

Personnellement je ne crois pas. Les fils des ténèbres cherchent à étendre leur empire : ce qui paraît tout à fait logique.

Desiderius Ulixes a écrit:
Personnellement je ne crois pas. Les fils des ténèbres cherchent à étendre leur empire : ce qui paraît tout à fait logique.

 A quoi correspond exactement cette réponse partielle ?

Le film de 1973 avait fait un tabac à l'époque. Ai souvenir de la réception dans le publique même si j'étais trop jeune pour le voir en salle. Il m'aura fallu attendre quelques années avant de pouvoir le visionner. Je peux dire que c'est l'oeuvre qui m'aura le plus épouvanté au cinéma. 

Avec le recul, je peux dire que le casting du film était excellent. Ce que j'aime : les prêtres ne sont jamais caricaturaux, présentés avec sérieux et sous un éclairage globalement bienveillant. Ce ne sont pas des personnages de cartoon ou tels des comploteurs maléfiques comme on va nous les dépeindre dans le cinéma d'aujourd'hui (Da Vinci Code, etc.) 

L'idée de génie d'avoir confié le rôle du père Merrin à Max van Sydow. Et ce moment fort du film quand la mère désespérée en vient à devoir conjurer le père Karras de bien vouloir faire son boulot de prêtre. Le film soutient bien l'épreuve du temps parce qu'il aborde plusieurs facettes du mal et en particulier celui du désespoir, la solitude, la désolation, le délitement de la foi et compris jusque dans le clergé. Des thèmes encore plus d'actualité aujourd'hui qu'ils pouvaient l'être à l'époque, je dirais, dans les jungles modernes de nos grandes villes. 

Puis ...

Le aidez-moi découvert sur le corps de la fillette.

On sent que le scénario du film n'était pas gratuit et qu'il reste habité en arrière-plan par une réflexion sérieuse sur notre monde. Peut-être à cause de William Peter Blatty, un chrétien d'Orient, l'auteur du roman sur lequel le film est construit et qui est resté responsable de sa transposition cinématographique. Il y a un cachet dans cette oeuvre.

Enfant du Père a écrit:

Desiderius Ulixes a écrit:
Personnellement je ne crois pas. Les fils des ténèbres cherchent à étendre leur empire : ce qui paraît tout à fait logique.

 A quoi correspond exactement cette réponse partielle ?

Qu'il est évident que d'autres que moi se sont posé la question de la transmission, génération sous l'angle diabolique.

Cinci a écrit:Le film de 1973 avait fait un tabac à l'époque. Ai souvenir de la réception dans le publique même si j'étais trop jeune pour le voir en salle. Il m'aura fallu attendre quelques années avant de pouvoir le visionner. Je peux dire que c'est l'oeuvre qui m'aura le plus épouvanté au cinéma. 

Avec le recul, je peux dire que le casting du film était excellent. Ce que j'aime : les prêtres ne sont jamais caricaturaux, présentés avec sérieux et sous un éclairage globalement bienveillant. Ce ne sont pas des personnages de cartoon ou tels des comploteurs maléfiques comme on va nous les dépeindre dans le cinéma d'aujourd'hui (Da Vinci Code, etc.) 

L'idée de génie d'avoir confié le rôle du père Merrin à Max van Sydow. Et ce moment fort du film quand la mère désespérée en vient à devoir conjurer le père Karras de bien vouloir faire son boulot de prêtre. Le film soutient bien l'épreuve du temps parce qu'il aborde plusieurs facettes du mal et en particulier celui du désespoir, la solitude, la désolation, le délitement de la foi et compris jusque dans le clergé. Des thèmes encore plus d'actualité aujourd'hui qu'ils pouvaient l'être à l'époque, je dirais, dans les jungles modernes de nos grandes villes. 

Puis ...

Le aidez-moi découvert sur le corps de la fillette.

On sent que le scénario du film n'était pas gratuit et qu'il reste habité en arrière-plan par une réflexion sérieuse sur notre monde. Peut-être à cause de William Peter Blatty, un chrétien d'Orient, l'auteur du roman sur lequel le film est construit et qui est resté responsable de sa transposition cinématographique. Il y a un cachet dans cette œuvre.

Oui. Et je pense que ce film peut édifier. Ce qui n'est pas si fréquent.
L'attitude de la fillette qui se moque des codes susceptibles d'identifier la possession est bien vue je trouve : le coup de l'eau bénite, et le "my taylor is rich" moqueur.

J'ai dû voir ce film quand j'avais 19 ans je pense autour de 1980... il a 50 ans !
Là, j'ai dû scinder le film sur plusieurs jours tant j'avais de la répulsion à le revoir. Ce qui n'était pas le cas il y a quelques années en arrière.

Sinon, pour moi, l'autre film horrible qui concerne cette fois la violence est Funny Games.
Une autre forme de l'esprit du diable.

Desiderius Ulixes a écrit:

J'ai dû voir ce film quand j'avais 19 ans je pense autour de 1980... il a 50 ans !

Je l'ai vu à 18-19 ans en 1982 ou 83, euh enfin disons j'en aurai vu un morceau...
Partis à 3 ou 4 amis voir ce film que nous considérions comme "fantastique" ou "d'horreur", je suis sorti de la salle réellement apeuré et j'ai attendu mes amis dans le hall du cinéma; ces courageux qui l'avaient regardé jusqu'à la fin.
A l'époque, je ne connaissais rien du diable et je n'ai pas du comprendre ce que pouvait être une possession de démons.
J'ai longtemps hésité à retourner voir un film fantastique. Finalement, j'avais été emballé par les Poltergeist 2 et 3, plus softs mais irréels.

Enfant du Père a écrit:

Desiderius Ulixes a écrit:

J'ai dû voir ce film quand j'avais 19 ans je pense autour de 1980... il a 50 ans !

Je l'ai vu à 18-19 ans en 1982 ou 83, euh enfin disons j'en aurai vu un morceau...
Partis à 3 ou 4 amis voir ce film que nous considérions comme "fantastique" ou "d'horreur", je suis sorti de la salle réellement apeuré et j'ai attendu mes amis dans le hall du cinéma; ces courageux qui l'avaient regardé jusqu'à la fin.
A l'époque, je ne connaissais rien du diable et je n'ai pas du comprendre ce que pouvait être une possession de démons.
J'ai longtemps hésité à retourner voir un film fantastique. Finalement, j'avais été emballé par les Poltergeist 2 et 3, plus softs mais irréels.

Effectivement... le film qui fait sortir les personnes de la salle est Funny Games. C'est un malaise sans fin.
Une vraie torture

Sans doute déjà sur le forum, mais il est utile de rappeler quelques notions à  toutes fins utiles en ces temps troublés et incertains.

@ Desiderius Ulixes


Merci de rendre hommage au père Morand qui connaissait bien tout ce qui peut se passer dans le monde des ténèbres. Il était éclairé et expérimenté et avec lui, on pouvait parler vrai. Il n'avait pas la langue de bois. Paix à son âme, qu'il repose en paix