plus de 500000 gardes à vue en France en 2008
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plus de 500000 gardes à vue en France en 2008
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Gardes à vue : à bas l’abus !
Le mardi 24 mars 2009
Une voiture mal garée, un ticket de métro mal oblitéré, des jeunes qui militent ; la police arrive, la mayonnaise monte : insulte à agent, rebellion... et hop, vous voilà en garde à vue !
Un demi-million de Français sont passés par là en 2008, et ce n’est certainement pas l’augmentation de la délinquence qui peut expliquer une hausse de 67% des gardes à vue en 7 ans. Alors pourquoi une telle explosion ?
un reportage de Charlotte Perry
à écouter sur podcast : là bas si j'y suis
l'émission de Daniel Mermet du 24 mars 2009 ( France Inter )
P4572- Dans la prière
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Re: plus de 500000 gardes à vue en France en 2008
Une voiture mal garée, un ticket de métro mal oblitéré, des jeunes qui militent ; la police arrive, la mayonnaise monte : insulte à agent, rebellion... et hop, vous voilà en garde à vue !
Un demi-million de Français sont passés par là en 2008, et ce n’est certainement pas l’augmentation de la délinquence qui peut expliquer une hausse de 67% des gardes à vue en 7 ans. Alors pourquoi une telle explosion ?
un reportage de Charlotte Perry
Un demi-million de Français sont passés par là en 2008, et ce n’est certainement pas l’augmentation de la délinquence qui peut expliquer une hausse de 67% des gardes à vue en 7 ans. Alors pourquoi une telle explosion ?
un reportage de Charlotte Perry
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Re: plus de 500000 gardes à vue en France en 2008
POLÉMIQUE. La phase répressive de la Police nationale face aux infractions des cyclistes bordelais fait débat
Le contexte. Face à la multiplication des infractions et des accidents de deux-roues, la Police nationale opère depuis quelques semaines une campagne répressive. À Bordeaux, les contraventions contre les cyclistes inciviques pleuvent, jusqu'à l'interpellation de 10 d'entre eux, suivie d'une garde à vue la semaine dernière.
_____________________
C'est une femme chic, bordelaise bon genre. Marie S. a 49 ans, elle sort à bicyclette d'une réunion de travail dans le quartier des Chartrons. Il est 1 h 20 du matin, dans la nuit de jeudi à vendredi, et elle croyait rentrer tranquillement chez elle. « Une voiture de police m'a arrêtée, deux policiers m'ont demandé mon identité. Ils m'ont fait souffler dans l'éthylotest. Je leur ai avoué avoir bu deux ou trois verres de vin. Le test était positif, ils m'ont dit d'attacher mon vélo et m'ont embarquée dans la voiture. J'étais sidérée. Un mauvais film. »
« En arrivant à l'Hôtel de police, il y avait beaucoup de monde, d'autres cyclistes, comme moi. On me donnait des ordres en claquant dans les doigts, on m'appelait "ma p'tite dame". J'ai été conduite dans un sous-sol avec des cellules vitrées et on m'a dit : "Passez à la fouille". Là, une policière fatiguée m'a demandé d'enlever mes chaussures, mes lacets, mon soutien-gorge, ma robe. J'étais en culotte. Elle a vidé mon sac, en a fait l'inventaire, elle a compté mes chèques. Une fois rhabillée, sans mon soutien-gorge ni mes lacets, elle m'a placée en cellule, avec une autre femme qui hurlait et tapait contre les murs. On ouvre deux verrous et on vous pousse à l'intérieur. Pas de lumière, seulement les hurlements de cette femme. »
« Je suis restée là, sur un matelas posé au sol, jusqu'à 10 heures du matin. J'ai paniqué, je me disais : "Qu'est ce que j'ai fait ? Ils m'ont oublié ?". À 10 heures, j'ai tapé aux vitres à mon tour. Un policier qui commençait sa journée est venu m'ouvrir. Il était atterré. Il m'a dit : « J'ai honte, tous ces cyclistes cette nuit... ça ne m'étonne pas que les gens détestent la police. » Avant de sortir, il y a eu encore un interrogatoire, l'inspecteur voulait connaître mon statut, mon salaire, mes crédits en cours, si j'étais propriétaire ou locataire... Je n'ai jamais nié l'infraction. Mais cette garde à vue m'a traumatisée. »
Politique de la ville
Marie S., depuis, a écrit au Directeur départemental de la Sécurité publique, Albert Doutre. Alerté les médias. « Comment justifier une telle procédure ? », questionne-t-elle. Le placement des 10 cyclistes émêchés dans la nuit de jeudi à vendredi a été confirmé de source policière.
Albert Doutre signale à cet égard que « 60 % des accidents de circulation corporels sur l'agglomération bordelaise sont causés par des deux-roues ». Certes. Mais le président de l'association Vélo-Cité, pour la promotion et la défense de l'utilisation du vélo, Didier Fénéron, conteste ce point de vue. « Il y a un amalgame entre les deux-roues motorisées et les cyclistes. Les cyclistes ne sont pas les premiers à viser en terme de répression, car ils sont les plus vulnérables. On ne comprend pas cet acharnement. En janvier 2009, nous avons mis en place un partenariat avec la Police nationale. L'objectif était de lutter contre le vol des vélos et assurer la sécurité des cyclistes. Que reste-t-il de nos accords ? Les cyclistes sont une cible facile. Cet excès de répression donne une mauvaise image de la Police nationale, plutôt rétrograde, et qui ne comprend pas les enjeux du développement urbain. »
À la mairie de Bordeaux, Michel Duchène, historiquement à l'origine de la politique du vélo à Bordeaux n'en revient pas. 55 000 déplacements à bicyclette par jour à Bordeaux. « La ville a mené une politique de vélo exemplaire. On a bien sûr aussi constaté l'incivilité de certains cyclistes, alors on a mis en place avant tout le monde un code de la rue qui appelait au respect des règles. Aujourd'hui, les cyclistes bordelais sont perçus comme des délinquants potentiels par la Police nationale. Il existe un vide juridique concernant le statut du cycliste aujourd'hui, certes, mais ils sont bien trop stigmatisés. »
Excès de zèle
En décembre 2005, Pierre Hurmic, adjoint Vert de Bordeaux, avait été interpellé dans la rue, avant d'être placé en garde à vue. Une instruction est toujours en cours. L'avocat se dit « particuièrement sensibilisé » par cette situation. « Les cyclistes dit-il, ne sont pas au-dessus des lois, mais il n'est pas interdit d'appliquer la loi avec discernement. Je suis stupéfait du zèle inouï, de la stigmatisation et de l'absence de discernement dont sont victimes les cyclistes. Cela va à l'encontre des efforts de la ville pour faciliter l'usage du vélo. »
Marie S. sera convoquée devant la justice dans quelques semaines.
Le contexte. Face à la multiplication des infractions et des accidents de deux-roues, la Police nationale opère depuis quelques semaines une campagne répressive. À Bordeaux, les contraventions contre les cyclistes inciviques pleuvent, jusqu'à l'interpellation de 10 d'entre eux, suivie d'une garde à vue la semaine dernière.
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C'est une femme chic, bordelaise bon genre. Marie S. a 49 ans, elle sort à bicyclette d'une réunion de travail dans le quartier des Chartrons. Il est 1 h 20 du matin, dans la nuit de jeudi à vendredi, et elle croyait rentrer tranquillement chez elle. « Une voiture de police m'a arrêtée, deux policiers m'ont demandé mon identité. Ils m'ont fait souffler dans l'éthylotest. Je leur ai avoué avoir bu deux ou trois verres de vin. Le test était positif, ils m'ont dit d'attacher mon vélo et m'ont embarquée dans la voiture. J'étais sidérée. Un mauvais film. »
« En arrivant à l'Hôtel de police, il y avait beaucoup de monde, d'autres cyclistes, comme moi. On me donnait des ordres en claquant dans les doigts, on m'appelait "ma p'tite dame". J'ai été conduite dans un sous-sol avec des cellules vitrées et on m'a dit : "Passez à la fouille". Là, une policière fatiguée m'a demandé d'enlever mes chaussures, mes lacets, mon soutien-gorge, ma robe. J'étais en culotte. Elle a vidé mon sac, en a fait l'inventaire, elle a compté mes chèques. Une fois rhabillée, sans mon soutien-gorge ni mes lacets, elle m'a placée en cellule, avec une autre femme qui hurlait et tapait contre les murs. On ouvre deux verrous et on vous pousse à l'intérieur. Pas de lumière, seulement les hurlements de cette femme. »
« Je suis restée là, sur un matelas posé au sol, jusqu'à 10 heures du matin. J'ai paniqué, je me disais : "Qu'est ce que j'ai fait ? Ils m'ont oublié ?". À 10 heures, j'ai tapé aux vitres à mon tour. Un policier qui commençait sa journée est venu m'ouvrir. Il était atterré. Il m'a dit : « J'ai honte, tous ces cyclistes cette nuit... ça ne m'étonne pas que les gens détestent la police. » Avant de sortir, il y a eu encore un interrogatoire, l'inspecteur voulait connaître mon statut, mon salaire, mes crédits en cours, si j'étais propriétaire ou locataire... Je n'ai jamais nié l'infraction. Mais cette garde à vue m'a traumatisée. »
Politique de la ville
Marie S., depuis, a écrit au Directeur départemental de la Sécurité publique, Albert Doutre. Alerté les médias. « Comment justifier une telle procédure ? », questionne-t-elle. Le placement des 10 cyclistes émêchés dans la nuit de jeudi à vendredi a été confirmé de source policière.
Albert Doutre signale à cet égard que « 60 % des accidents de circulation corporels sur l'agglomération bordelaise sont causés par des deux-roues ». Certes. Mais le président de l'association Vélo-Cité, pour la promotion et la défense de l'utilisation du vélo, Didier Fénéron, conteste ce point de vue. « Il y a un amalgame entre les deux-roues motorisées et les cyclistes. Les cyclistes ne sont pas les premiers à viser en terme de répression, car ils sont les plus vulnérables. On ne comprend pas cet acharnement. En janvier 2009, nous avons mis en place un partenariat avec la Police nationale. L'objectif était de lutter contre le vol des vélos et assurer la sécurité des cyclistes. Que reste-t-il de nos accords ? Les cyclistes sont une cible facile. Cet excès de répression donne une mauvaise image de la Police nationale, plutôt rétrograde, et qui ne comprend pas les enjeux du développement urbain. »
À la mairie de Bordeaux, Michel Duchène, historiquement à l'origine de la politique du vélo à Bordeaux n'en revient pas. 55 000 déplacements à bicyclette par jour à Bordeaux. « La ville a mené une politique de vélo exemplaire. On a bien sûr aussi constaté l'incivilité de certains cyclistes, alors on a mis en place avant tout le monde un code de la rue qui appelait au respect des règles. Aujourd'hui, les cyclistes bordelais sont perçus comme des délinquants potentiels par la Police nationale. Il existe un vide juridique concernant le statut du cycliste aujourd'hui, certes, mais ils sont bien trop stigmatisés. »
Excès de zèle
En décembre 2005, Pierre Hurmic, adjoint Vert de Bordeaux, avait été interpellé dans la rue, avant d'être placé en garde à vue. Une instruction est toujours en cours. L'avocat se dit « particuièrement sensibilisé » par cette situation. « Les cyclistes dit-il, ne sont pas au-dessus des lois, mais il n'est pas interdit d'appliquer la loi avec discernement. Je suis stupéfait du zèle inouï, de la stigmatisation et de l'absence de discernement dont sont victimes les cyclistes. Cela va à l'encontre des efforts de la ville pour faciliter l'usage du vélo. »
Marie S. sera convoquée devant la justice dans quelques semaines.
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Re: plus de 500000 gardes à vue en France en 2008
La bavure du jour !
Ce soir, mardi 12 03 09, au journal de la 3, le fait suivant a été longuement développé, en présence de l'"accusé", d'un témoin et d'un représentant de la police qui s'est plaint des "cadences infernales" imposées par le ministère.
Un piéton d'un âge respectable a franchi un passage piétons alors que le petit bonhomme était rouge. Une gendarmette a surgi d'une voiture banalisée et l'a sévèrement tancé, il a répondu, soutenu par un témoin, qu'il était en tort mais comme il n'y avait pas de circulation ....
Le soir vers 22h30 la police a débarqué à son domicile et l'a embarqué et mis en garde à vue au commissariat où il est resté, en pyjama, jusqu'au lendemain en fin d'après-midi !!!
Le témoin a également été inquiété ...
Au journal de 23h sur la 3 l'information n'a pas été reprise ...
Chirac court toujours, les Tibéri auraient une peine symbolique, Total fait le ménage et Continental renie ses promesses ...
Soyez prudents !
Ce soir, mardi 12 03 09, au journal de la 3, le fait suivant a été longuement développé, en présence de l'"accusé", d'un témoin et d'un représentant de la police qui s'est plaint des "cadences infernales" imposées par le ministère.
Un piéton d'un âge respectable a franchi un passage piétons alors que le petit bonhomme était rouge. Une gendarmette a surgi d'une voiture banalisée et l'a sévèrement tancé, il a répondu, soutenu par un témoin, qu'il était en tort mais comme il n'y avait pas de circulation ....
Le soir vers 22h30 la police a débarqué à son domicile et l'a embarqué et mis en garde à vue au commissariat où il est resté, en pyjama, jusqu'au lendemain en fin d'après-midi !!!
Le témoin a également été inquiété ...
Au journal de 23h sur la 3 l'information n'a pas été reprise ...
Chirac court toujours, les Tibéri auraient une peine symbolique, Total fait le ménage et Continental renie ses promesses ...
Soyez prudents !
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Re: plus de 500000 gardes à vue en France en 2008
La bavure du jour !
Ce soir, mardi 12 03 09, au journal de la 3, le fait suivant a été longuement développé, en présence de l'"accusé", d'un témoin et d'un représentant de la police qui s'est plaint des "cadences infernales" imposées par le ministère.
Un piéton d'un âge respectable a franchi un passage piétons alors que le petit bonhomme était rouge. Une gendarmette a surgi d'une voiture banalisée et l'a sévèrement tancé, il a répondu, soutenu par un témoin, qu'il était en tort mais comme il n'y avait pas de circulation ....
Le soir vers 22h30 la police a débarqué à son domicile et l'a embarqué et mis en garde à vue au commissariat où il est resté, en pyjama, jusqu'au lendemain en fin d'après-midi !!!
Le témoin a également été inquiété ...
Au journal de 23h sur la 3 l'information n'a pas été reprise ...
Chirac court toujours, les Tibéri auraient une peine symbolique, Total fait le ménage et Continental renie ses promesses ...
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