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La reine Marie Antoinette assassinée le 16 octobre 1793

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La reine Marie Antoinette assassinée le 16 octobre 1793 Empty La reine Marie Antoinette assassinée le 16 octobre 1793

Message par territoire en héritage Dim 16 Oct 2022 - 21:05

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Il y a 229 ans le 16 octobre 1793 Marie Antoinette reine de France est assassinée en haine de la foi

https://jeune-nation.com/kultur/histoire/16-octobre-1793-assassinat-de-la-reine-marie-antoinette-dautriche
...

Marie-Antoinette d’Autriche est archiduchesse d’Autriche, princesse impériale, princesse royale de Hongrie et de Bohême, dauphine de France, reine de France et de Navarre jusqu’à l’abolition de la monarchie le 22 septembre 1792.

Son assassinat est l’application de la pseudo-condamnation à mort par guillotine prononcée par le prétendu Tribunal révolutionnaire le 16 octobre 1793, à quatre heures et demie du matin, après un simulacre de procès qui a duré deux jours.

Depuis sa fuite et son arrestation à Varennes en juin 1791, le sort de la famille royale était en suspens. La journée insurrectionnelle du 10 août 1792 allait sceller tragiquement son avenir.
Louis XVI, reconnu coupable d’intelligence avec les puissances étrangères, est assassiné le 21 janvier 1793. Enfermée à la prison du Temple avec ses enfants et sa belle-sœur, Marie-Antoinette redoute ce qui l’attend, même si pendant le procès du roi le sort des autres membres de la famille royale n’a pas été envisagé.
 ...
Le 3 octobre, la Convention décide de la traduire devant le Tribunal révolutionnaire pour collusion avec l’étranger, inceste et haute trahison. Elle se défend avec énergie et jusqu’au bout reste reine.

Le 15, au terme de ce simulacre de procès et même si le dossier à charge contre elle ne contient pas de preuves, elle est condamnée à la peine de mort.

L’horreur de sa captivité, la séparation d’avec ses enfants, la monstruosité de l’accusation d’inceste au cours de son procès la grandissent.

Le mercredi 16 octobre à 11 heures, Marie-Antoinette franchit la grille de la Conciergerie emmenée par le bourreau Henri Sanson (fils de Charles-Henri Sanson qui guillotina son époux Louis XVI), et se dirige vers la cour de Mai où l’attend une charrette.

Un prêtre constitutionnel désigné par le Tribunal révolutionnaire l’accompagne en tant que confesseur, il s’agit de l’abbé Girard, curé de Saint-Landry. Le bourreau se place derrière la reine, son aide est assis au fond de la charrette. Sortie de la cour de Mai, la charrette roule lentement au travers d’une multitude qui se précipite sur son passage, sans cris, sans murmures, sans insultes. 30 000 hommes de troupe forment une haie tout au long du parcours.

Marie-Antoinette se présente devant l’échafaud. Sans aucune aide, Marie-Antoinette gravit l’échelle, perdant l’un de ses souliers (qui aujourd’hui fait partie de la collection du musée des Beaux-Arts de Caen).

On prétend qu’elle aurait marché sur le pied du bourreau et que ses dernières paroles auraient été : « Monsieur, je vous demande excuse, je ne l’ai pas fait exprès »
Les aides l’attachent sur la planche. Elle bascule. La lunette de bois se referme. Le couperet tombe. À midi et quart, tout est consommé.

Marie-Antoinette fut inhumée au cimetière de la Madeleine auprès de son mari Louis XVI, on répandit sur elle de la chaux vive. Le 21 janvier 1815, ses restes furent déposés à la basilique Saint-Denis.

En 1816, Louis XVIII fit élever un monument funéraire dans la basilique réalisé par Pierre Pétiot. Au cimetière, Louis XVIII fit construire une chapelle (la chapelle expiatoire) qui fut érigée par Le Bas et Fontaine en 1826. La chapelle est ornée de deux figures sculptées représentant Louis XVI et Marie-Antoinette. Le cimetière de la Madeleine se nomme aujourd’hui le square Louis XVI.

La dernière lettre de Marie-Antoinette à Madame Elisabeth soeur de Louis XVI :

https://clio-texte.clionautes.org/derniere-lettre-de-marie-antoinette.html
...

ce 16 octobre à 4 h ½ du matin

C’est à vous, ma Sœur, que j’écris pour la dernière fois.

Je viens d’être condamnée non pas à une mort honteuse, elle ne l’est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère ; comme lui innocente, j’espère montrer la même fermeté que lui dans ces derniers moments.

Je suis calme comme on l’est quand la consience[sic]ne reproche rien, j’ai un profond regret d’abandonner mes pauvres enfants ; vous savez que je n’existois que pour eux, et vous, ma bonne et tendre Sœur : vous qui avez par votre amitié tout sacrifié pour être avec nous ; dans quelle position je vous laisse !

J’ai appris par le plaidoyer même du procès que ma fille étoit séparée de vous.

Hélas ! la pauvre enfant, je n’ose pas lui écrire, elle ne recevroit pas ma lettre je ne sais même pas si celle-ci vous parviendra, recevez pour eux deux ici, ma bénédiction.

J’espère qu’un jour, lorsqu’ils seront plus grands, ils pourront se réunir avec vous, et jouir en entier de vos tendres soins.

Qu’ils pensent tous deux à ce que je n’ai cessé de leur inspirer, que les principes, et l’exécution exacte de ses devoirs sont la première base de la vie ; que leur amitié et leur confiance mutuelle, en feront le bonheur ; que ma fille sente qu’à l’âge qu’elle a, elle doit toujours aider son frère pour les conseils que[rature]l’expérience qu’elle aura de plus que lui et son amitié pourront lui inspirer ; que mon fils à son tour, rende à sa sœur, tous les soins, les services que l’amitié peut inspirer ; qu’ils sentent enfin tous deux que, dans quelque position où ils pourront se trouver, ils ne seront vraiment heureux que par leur union.

Qu’ils prennent exemple de nous, combien dans nos malheurs, notre amitié nous a donné de consolations, et dans le bonheur on jouit doublement quand on peut le partager avec un ami ; et où en trouver de plus tendre, de plus cher que dans sa propre famille ? Que mon fils n’oublie jamais les derniers mots de son père, que je lui répète expressément : qu’il ne cherche jamais à venger notre mort.

J’ai à vous parler d’une chose bien pénible à mon cœur. Je sais combien cet enfant, doit vous avoir fait de la peine ; pardonnez-lui, ma chère Sœur ; pensez à l’âge qu’il a, et combien il est facile de faire dire a[sic]un enfant ce qu’on veut, et même ce qu’il ne comprend pas, un jour viendra, j’espère, où il ne sentira que mieux tout le prix de vos bontés et de votre tendresse pour tous deux il me reste à vous confier encore mes dernières pensées. J’aurois voulu les écrire dès le commencement du procès ; mais, outre qu’on ne me laissoit pas écrire, la marche en a été si rapide, que je n’en aurois réellement pas eu le tem.

Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle de mes pères, dans celle où j’ai été élevée, et que j’ai toujours professée, n’ayant aucune consolation spirituelle à attendre, ne sachant pas s’il existe encore ici des prêtres de cette religion, et même le lieu où je suis les exposeroit trop, si ils[sic]y entroient une fois.

Je demande sincèrement pardon à Dieu de toutes les fautes que j’ai pu commettre depuis que j’existe. J’espère que dans sa bonté il voudra bien recevoir mes derniers vœux, ainsi que ceux que je fais depuis longtems pour qu’il veuille bien recevoir mon âme dans sa miséricorde et sa bonté.

Je demande pardon à tout ceux que je connois, et à vous, ma Sœur, en particulier, de toutes les peines que, sans le vouloir, j’aurois pu vous causer.

Je pardonne à tous mes ennemis le mal qu’ils m’ont fait. Je dis ici adieu à mes tantes[rature]et à tous mes frères et sœurs. J’avois des amis, l’idée d’en être séparée pour jamais et leurs peines sont un des plus grands regrets que j’emporte en mourant, qu’ils sachent, du moins, que jusqu’à mon dernier moment, j’ai pensé à eux.

Adieu, ma bonne et tendre Sœur ; puisse cette lettre vous arriver ! pensez toujours à moi ; je vous embrasse de tout mon cœur, ainsi que ces pauvres et chers enfants ; mon Dieu ! qu’il est déchirant de les quitter pour toujours. Adieu, adieu ! je ne vais plus m’occuper que de mes devoirs spirituels.

Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on m’amènera peut-être, un prêtre, mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un mot, et que je le traiterai comme un être absolument étranger.

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Pour la Paix

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