*Notre Mot du Jour*: Deux par deux

Deux par deux

Une pensée particulière pour nos abonné(e)s de Flandre
qui célèbrent aujourd'hui la fête de leur communauté !

Dans la première lecture, le Seigneur choisit comme prophète, Amos, un simple bouvier.

Dans l’Évangile, Jésus choisit ses douze apôtres, des gens simples eux-aussi, sans instruction.
Le Seigneur ne cherche pas des personnes ayant de grandes compétences, des savants, des érudits, de grands orateurs.

Il les envoie en mission. Il leur demande de partir deux par deux.
Deux personnes c’est déjà une communauté en devenir, à deux on est plus fort que seul.

Il leur demande de ne s’encombrer de rien, de partir comme ils sont : pas de sac, pas de pain de réserve, pas de tunique de rechange, pas d’argent, rien que ce qu’ils sont avec juste un bâton pour la marche.
Il faut une confiance aveugle pour répondre à cet appel, à cet envoi.

Les disciples partent proclamer la Bonne Nouvelle. On nous dit qu’ils expulsaient les démons et guérissaient de nombreux malades et proclamaient qu’il fallait se convertir.

À quelle mission Dieu m’appelle-t-il ?
Suis-je digne et assez compétent(e) pour oser annoncer la Bonne Nouvelle ?
Que vais-je emporter et où vais-je aller ?

Dieu appelle chacun d’entre nous. Il nous envoie chacun avec pour mission de témoigner de son Amour auprès de nos Frères.

Certains se sentent appelés à porter la Bonne Nouvelle loin de chez eux, ce sont les missionnaires. Nous en connaissons de très célèbres comme le Père Damien, Mère Teresa ou sœur Emmanuelle. Mais il y a aussi tous ces anonymes, dont nous ne connaissons pas toujours le nom qui n’hésitent pas à tout quitter pour aller aider leurs frères dans des pays lointains.

Missionnaires : c’est-à-dire envoyés en mission. Où, quand ? Pourquoi ?

Chacun de nous est appelé à être missionnaire dans son milieu de vie, que ce soit dans sa paroisse, dans sa famille, au travail, entre amis dans le bénévolat… Saint François de Sales disait : « C’est là où vous êtes plantés que vous devez fleurir. »

Quel est ce bâton de pèlerin que nous pouvons emporter ?
Quel est ce soutien qui va nous permettre d’avancer vers nos Frères ? Qui va nous aider sur ce chemin ?
Peut-être est-ce simplement la confiance en Dieu qui nous aime et qui ne nous veut que du bien.
Avec Lui à nos côtés, nous n’avons pas besoin d’autres bagages (qu’ils soient matériels ou intellectuels). Nous pouvons simplement être nous car c’est comme cela qu’Il nous aime.
Ne nous encombrons pas de nos hésitations, de nos peurs, de notre manque de confiance en nos capacités, laissons-nous porter par l’assurance que Dieu nous considère dignes d’aller l’annoncer autour de nous.

Jésus envoie ses apôtres deux par deux. Ne restons pas seuls dans notre coin, appuyons-nous sur nos Frères. Nous avons la chance de vivre une belle communauté paroissiale. N’hésitons pas à nous lancer de nouveaux défis. Il n’est pas de petites ni de grandes missions, il y a la mission tout simplement.
Chacun possède en lui des talents qui lui sont propres, n’hésitons pas à les mettre aux services de ceux qui nous entourent.

Rien qu’au sein de notre Unité Pastorale, de nombreux services peuvent être rendus, de nombreuses missions sont à pourvoir. Véhiculer une personne âgée pour lui permettre d’assister à la messe, c’est déjà répondre à l’appel du Seigneur. Téléphoner à une personne isolée pour simplement papoter un petit moment avec elle et éclairer ainsi sa journée, c’est répandre l’Amour du Seigneur autour de nous.

Dieu ne nous demande pas de partir en croisade avec un grand étendard et de proclamer haut et fort que nous croyons en Lui. Nous savons tous que les croisades ne génèrent pas que de belles choses. Il nous demande de témoigner par notre façon de vivre qu’Il nous aime tous tels que nous sommes.

Alors, puisque le Seigneur nous juge tous dignes de témoigner de Lui, faisons-Lui confiance et laissons-nous porter par cette confiance pour aller vers nos Frères.

Ginette Collet, sc
Commentaires de l’Évangile Marc (6, 7-13)
à l'occasion d'une ADAL, ce dimanche 11 juillet

L'enfant qui dort est la figure de la vie éternelle abandonnée, confiante, aux mains de Dieu.

Christian Bobin - l'éloignement du monde


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