*Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
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*Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
Jour 1 : Dans un échange d’amour…
Laissons-nous prendre dans un échange d’amour, Bernadette avec Marie, à l’image des Personnes divines, qui se donnent l’une à l’autre, et vont jusqu’à livrer sur la Croix du Fils bien-aimé l’Esprit qui les anime.
RÉCIT
La Grotte de Lourdes est le lieu où se vit le Mystère de la Rencontre. « Il n’est pas bon que l’homme soit seul », reconnaît Dieu dès la création de l’homme. Nous sommes faits pour vivre en relation, nous nous recevons dans le regard d’une personne qui nous aime, ou alors nous sommes renvoyés à l’insignifiance et au découragement.
Bernadette vit déjà, dans la pauvreté du cachot (l’ancienne prison de la ville, misérable pièce sombre et humide dans laquelle vit la famille Soubirous), le bonheur de l’amour en famille, une famille qui se retrouve pour prier ensemble chaque soir. Dans le trou noir de la Grotte, bloquée par son asthme qui l’empêche de traverser l’eau froide du canal, elle découvre une présence qui habite déjà sa vie de tous les jours : « Une petite Dame, aussi jeune et aussi petite que moi », 1, 40 m à 14 ans !
Le geste « chasse-mouche », qu’elle fait instinctivement pour éloigner la peur ou l’illusion, doit se transformer, à l’imitation de la Dame, en un beau signe de Croix : « Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. » Elle est plongée au cœur de ce Dieu qui éternellement vit dans un échange d’amour et qui veut y faire entrer sa créature. Ce Dieu ira jusqu’à se donner dans la mort sur une Croix. L’instrument du plus horrible supplice devient le signe d’un Amour qui fait vivre.
Ce mystère est révélé aux pauvres et aux petits, qui savent avoir besoin de plus grand et de plus fort qu’eux. Bernadette, dont la vie est humainement sans horizon, entend « un bruit comme un coup de vent » et découvre une lumière. Elle voit et elle entend, car elle a dû s’arrêter dans sa course. Et ensuite, elle est rendue capable de traverser l’eau, « aussi chaude que de l’eau de vaisselle » !
MÉDITATION
Avec Bernadette, le Seigneur veut nous délivrer. Il nous rejoint dans nos impasses. Arrêtons de nous agiter, laissons-nous faire, accueillons le visage lumineux de Marie : elle nous ressemble, elle veut chasser nos peurs et nous faire entrer dans la compagnie de ce Dieu qui nous aime comme un Père, jusqu’à nous donner son Fils, son Fils unique, jusqu’à nous ouvrir son Cœur et nous livrer son Esprit.
PRIÈRES
Nous faisons, nous aussi, un beau signe de Croix. Nous entrons dans la prière que Jésus nous a laissée :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen.
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen.
Nous laissons ce Père murmurer en nous la joie de reconnaître sa créature disponible, la petite part mariale qui habite nos cœurs :
Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen.
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen.
Et nous entrons dans la louange :
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit,
comme il était au commencement, maintenant
et toujours, dans les siècles des siècles.
comme il était au commencement, maintenant
et toujours, dans les siècles des siècles.
Qu’au long du jour, nous sachions reprendre ce signe et ces paroles. Laissons-nous habiter par la Présence. Bernadette, prie pour nous, que nous soyons ouverts à la rencontre !
Dernière édition par Lumen le Mer 10 Fév 2021 - 13:27, édité 1 fois (Raison : poste édité remanié et corrigé en ce moment)
Invité- Invité
Re: *Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
laissons-nous faire, accueillons le visage lumineux de Marie :elle veut nous faire entrer dans la compagnie de ce Dieu qui nous aime comme un Père, nous donne son Fils unique, nous ouvre son Cœur, nous livre son Esprit:
Nous laissons ce Père murmurer en nous la joie de reconnaître la petite part mariale qui habite nos cœurs :
entrons dans la louange :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen.
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen.
Nous laissons ce Père murmurer en nous la joie de reconnaître la petite part mariale qui habite nos cœurs :
Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen.
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen.
entrons dans la louange :
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit,
comme il était au commencement, maintenant
et toujours, dans les siècles des siècles.
comme il était au commencement, maintenant
et toujours, dans les siècles des siècles.
azais- MEDIATEUR
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Re: *Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
Jour 2 : « Seigneur, donne-nous un cœur de pauvre ! »
Dieu veut nous faire un cœur de pauvre, un cœur confiant. C’est à partir de notre petitesse qu’il opérera son œuvre de sanctification et de Salut. Il ne s’appuie pas sur nos états de service, il veut que nous soyons ouverts à sa Miséricorde.
RÉCIT
Bernadette n’attirait pas les regards. Elle aurait pu disparaître de Lourdes sans que beaucoup s’en inquiètent. Et après les apparitions, à Nevers, on ne la remarquait pas. « Bernadette, ce n’est que ça ! » pouvait s’exclamer une jeune fille nouvellement arrivée au couvent Saint-Gildard. Au bout de plusieurs jours, elle ne l’avait pas encore remarquée, pas plus que le vicaire de Lourdes quand finalement elle avait pu se rendre au catéchisme : « Je dus faire l’appel, et quand elle se leva, à l’appel de son nom, alors je connus Bernadette Soubirous. » Il ne l’avait pas vue, elle ne lui était pas apparue.
Bernadette ne s’explique pas, elle attire. Elle s’est sentie aimée à la Grotte, elle rayonne de la lumière et de l’amour reçus. Mais il faut savoir ouvrir son cœur, seul capable de voir ce qui reste invisible aux yeux, ce qui n’est plus du domaine de l’apparence superficielle. Ainsi, Bernadette nous déstabilise. Ainsi, les gens de Nazareth, dans l’Évangile, n’avaient pas noté en Marie, en Jésus, quelque chose de particulier. D’ailleurs, « Que peut-il sortir de bon de Nazareth ? », s’interrogeait Nathanaël (Jean 1, 46).
Les gens de Nazareth n’arrivent pas à reconnaître en Jésus un prophète : « N’est-il pas le fils du charpentier ? Nous connaissons son père et sa mère… D’où lui vient cette sagesse ? » (Matthieu 13, 54-55). La puissance de Dieu est d’un autre ordre que l’efficacité de l’homme. Dieu n’est pas un surhomme ; il est un homme, un homme vrai, à la différence de nous autres pécheurs. Il ne renie pas son appartenance à notre nature, mais il la restitue dans sa vérité.
Le mystère de Bernadette échappe à sa supérieure. « C’est une religieuse ordinaire », dira d’elle Mère Marie-Thérèse. « J’avais au noviciat des novices devant lesquelles je me serais mise à genoux plutôt que devant Bernadette… Je ne comprends pas que la Sainte Vierge se soit montrée à Bernadette. Il y a tant d’autres âmes, si délicates et si élevées… Enfin ! » Sa simplicité est, de fait, beaucoup plus utile à son témoignage que des phrases ou des attitudes extraordinaires qui étonneraient mais ne toucheraient pas notre cœur.
Bernadette se laisse regarder par Marie de Nazareth qui recherche sa compagnie à la Grotte, elle se laissera toucher par les plus pauvres, par ceux qui ont besoin d’être aimés.
« Et l’Église, qui aime et préfère ce que Jésus a aimé et préféré, ne peut être en repos tant qu’elle n’a pas rejoint tous ceux qui connaissent le rejet, l’exclusion et qui ne comptent pour personne. Au cœur de l’Église, vous nous permettez de rencontrer Jésus, car vous nous parlez de lui, non pas tant par les mots, mais par toute votre vie. Et vous témoignez de l’importance des petits gestes, à la portée de chacun, qui contribuent à édifier la paix, rappelant que nous sommes frères et que Dieu est notre Père à tous. »
Dans son discours du 6 juillet 2016, le pape François rappelle ainsi le choix qui s’impose à l’Église, quand elle se veut fidèle à la richesse de la vie que Jésus lui propose. En cette neuvaine, nous sommes donc invités à ouvrir les yeux de notre cœur. Nous risquons de nous laisser prendre au piège du scintillement d’apparences trompeuses et de passer à côté de la vérité des êtres et des choses, nous risquons de manquer l’essentiel de notre vie. Demandons la grâce de laisser apparaître à notre regard la beauté de l’âme des pauvres que Dieu a placés à nos côtés, demandons la grâce d’entendre leur appel : c’est Dieu lui-même qui nous invite à nous laisser transfigurer par lui.
MÉDITATION
« Tu as un cœur de pauvre… si tu sais écouter Bernadette, qui relaye pour nous la voix de Jésus dans l’Évangile. Elle nous conduit sur la route des Béatitudes, spécialement cette première balise sur le chemin du bonheur : "Heureux vous les pauvres…"
Tu es pauvre si tu acceptes de recevoir, si tu acceptes d’avoir besoin des autres, d’avoir besoin de Dieu… si tu veux essayer d’avoir un regard qui ne juge ni ne condamne, mais qui appelle et qui espère, un regard qui donne le goût de vivre et invite à aller de l’avant.
Tu es pauvre de cœur si tu n’as pas réponse à tout, et si tu acceptes de ne pas avoir toujours raison.
Tu es pauvre si tu es attentif aux autres sans les accabler de conseils, sans dire toujours : "À ta place je ferais comme cela." Tu es pauvre quand tu acceptes de rester à ta place, conscient qu’il est impossible de se mettre vraiment à la place des autres.
Tu es pauvre si tu sais que le temps de se taire est le temps où l’autre veut parler.
C’est parce que nous nous savons nous-mêmes pauvres que nous avons accès au cœur des pauvres, et Dieu peut réaliser, avec notre pauvreté, des choses admirables. » (Extrait du livret des catéchèses de Lourdes, 2019.)
PRIÈRES
Que Marie se fasse le relais de notre désir, qu’elle fasse de notre maison aujourd’hui une arche de Salut pour les pauvres et les petits. Qu’elle guide nos pas et dessille nos yeux. Notre humble Nazareth doit devenir demeure de Dieu.« Ô Marie, garde-nous dans ton Cœur immaculé.
Fais de notre maison un foyer, un refuge pour les pauvres et les petits,
pour qu’ils y trouvent la source de toute vie,
un refuge pour ceux qui sont éprouvés,
afin qu’ils soient infiniment consolés.
Ô Marie, donne-nous des cœurs attentifs, humbles et doux,
pour accueillir avec tendresse et compassion
tous les pauvres que tu envoies vers nous.
Donne-nous des cœurs pleins de miséricorde
pour les aimer, les servir,
éteindre toute discorde
et voir en nos frères souffrants et brisés
l’humble présence de Jésus vivant.
Seigneur, bénis-nous de la main de tes pauvres
Seigneur, souris-nous dans le regard de tes pauvres
Seigneur, reçois-nous un jour dans l’heureuse compagnie de tes pauvres.
Amen ! »
Invité- Invité
Re: *Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
Jour 2
Marie sois le relais de mon désir, fait de notre maison aujourd’hui une arche de Salut pour les pauvres et les petits. Guide mes pas et dessille mes yeux. Notre humble Nazareth doit devenir demeure de Dieu.
Marie sois le relais de mon désir, fait de notre maison aujourd’hui une arche de Salut pour les pauvres et les petits. Guide mes pas et dessille mes yeux. Notre humble Nazareth doit devenir demeure de Dieu.
« Ô Marie, garde-nous dans ton Cœur immaculé.
Fais de notre maison un foyer, un refuge pour les pauvres et les petits,
pour qu’ils y trouvent la source de toute vie,
un refuge pour ceux qui sont éprouvés,
afin qu’ils soient infiniment consolés.
Ô Marie, donne-nous des cœurs attentifs, humbles et doux,
pour accueillir avec tendresse et compassion
tous les pauvres que tu envoies vers nous.
Donne-nous des cœurs pleins de miséricorde
pour les aimer, les servir,
éteindre toute discorde
et voir en nos frères souffrants et brisés
l’humble présence de Jésus vivant.
Seigneur, bénis-nous de la main de tes pauvres
Seigneur, souris-nous dans le regard de tes pauvres
Seigneur, reçois-nous un jour dans l’heureuse compagnie de tes pauvres.
Amen ! »
Fais de notre maison un foyer, un refuge pour les pauvres et les petits,
pour qu’ils y trouvent la source de toute vie,
un refuge pour ceux qui sont éprouvés,
afin qu’ils soient infiniment consolés.
Ô Marie, donne-nous des cœurs attentifs, humbles et doux,
pour accueillir avec tendresse et compassion
tous les pauvres que tu envoies vers nous.
Donne-nous des cœurs pleins de miséricorde
pour les aimer, les servir,
éteindre toute discorde
et voir en nos frères souffrants et brisés
l’humble présence de Jésus vivant.
Seigneur, bénis-nous de la main de tes pauvres
Seigneur, souris-nous dans le regard de tes pauvres
Seigneur, reçois-nous un jour dans l’heureuse compagnie de tes pauvres.
Amen ! »
azais- MEDIATEUR
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Re: *Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
Jour 3 : « Pourvu qu’ils ne s’enrichissent pas ! »
Un des aspects de la pauvreté « divine », c’est l’humilité, la joie de se retrouver derrière la porte, comme un balai qui a fini de servir. Bernadette a peur de la prétention des orgueilleux, et elle fait dire à sa famille : « Pourvu qu’ils ne s’enrichissent pas ! »
RÉCIT
Aimer et servir les pauvres ne peut se faire qu’avec un cœur de pauvre. Bernadette ne s’est jamais laissé impressionner par l’engouement dont elle est l’objet. Tout à l’image de Marie, elle ne se tourne aucunement vers elle-même, elle s’offre à la lumière qu’elle reçoit, au moment des apparitions certes mais plus encore dans l’ordinaire des jours.
La jeune fille de Nazareth ne se laisse pas aller un seul instant à une quelconque introspection, elle n’existe que dans le dialogue avec son Seigneur et dans l’offrande de tout son être. Une fois reçu le message de l’Ange au jour de l’Annonciation, Marie n’a qu’une hâte, laisser déborder la grâce reçue, par les gestes du service : elle part chez sa cousine Élisabeth âgée et enceinte, elle l’accompagne jusqu’à l’accouchement. L’Esprit Saint déborde de son Cœur à peine entrée chez elle pour la saluer. Écoutons Georges Bernanos, quand il met dans la bouche de son « curé de campagne » son admiration pour l’humilité de Marie :
« La Sainte Vierge n'a eu ni triomphe ni miracles. Son Fils n'a pas permis que la gloire humaine l'effleurât, même du plus fin bout de sa grande aile sauvage. Personne n'a vécu, n'a souffert, n'est mort aussi simplement et dans une ignorance aussi profonde de sa propre dignité, d'une dignité qui la met pourtant au-dessus des Anges. Car enfin, elle était née sans péché, quelle solitude étonnante ! Une source si pure, si limpide, si limpide et si pure, qu’elle ne pouvait même pas y voir refléter sa propre image, faite pour la seule joie du Père […]. La Vierge était l’Innocence. […] Le regard de la Vierge est le seul regard vraiment enfantin, le seul vrai regard d'enfant qui se soit jamais levé sur notre honte et notre malheur. » La pureté originelle de Marie témoigne donc que notre monde comporte en son sein une part immaculée. Nous ne pouvons plus dire : « Tous pourris ! » Dans le Cœur de Marie, ce n’est pas le péché, la recherche de soi, qui l’emporte, mais une humble disponibilité à l’œuvre de Dieu.
Nous pouvons émettre l’hypothèse qu’un des secrets confiés à Bernadette concerne cette première Béatitude. Son choix de la pauvreté est radical et concerne la source même de l’envie, de la possession. Elle ne supporte pas la moindre compromission avec l’argent ou la vanité. « Une dame étrangère, aux manières distinguées, vient frapper à notre porte pour nous demander à voir [Bernadette]… Nous lui donnons accès dans la maison. Elle se confondit en remerciements, fit parler [la voyante] et demeura plus d’une heure suspendue à ses lèvres. Quand l’étrangère se disposa à partir, avec la délicatesse de ceux qui savent donner, elle embrassa l’enfant et lui glissa furtivement un rouleau sous les plis du tablier. Comme si un charbon était tombé sur elle, Bernadette se leva d’un bond et laissa tomber le cadeau de la dame. Confuse de son mouvement, elle ramassa le rouleau d’or et le remit gentiment à la charitable étrangère. Aucune supplication ne put la décider à prendre ce trésor. » (Témoignage de la mère de Bernadette)
La mère de Bernadette avouait : « Nous serions dans l’aisance si ma fille avait voulu accepter les rouleaux d’or qui lui ont été offerts, souvent, et avec insistance. »
À un évêque qui voulait lui offrir son chapelet en or, et recevoir le sien en échange, elle aurait répondu : « La Sainte Vierge n’aime pas la vanité. »
Un journaliste reconnaît aussi : « Elle se présente sans timidité, comme sans forfanterie, et la curiosité dont elle est l’objet ne paraît pas l’embarrasser le moins du monde.
– Il paraît, lui ai-je dit, que l’on s’occupe beaucoup de vous dans le pays. J’en ai entendu parler à Bagnères, le savez-vous ?
– On me l’a dit.
– … Cela vous fait plaisir ? – Ça m’est égal… J’ai essayé de l’éblouir par la perspective de la richesse :
– Écoutez, Bernadette… Il faut venir à Paris avec moi et dans trois semaines vous serez riche… Je me charge de votre fortune.
– Oh ! Non, non. Je veux rester pauvre. » (R. Laurentin, Bernadette vous parle, I, p. 168-173-189.)
MÉDITATION
Bernadette se savait au service d’une mission qui lui était donnée. Elle-même ne pouvait en tirer aucun parti, aucun avantage. Bernadette n’est rien par elle-même, elle n’appartient qu’à Dieu, qui fera d’elle ce qu’il voudra. Ainsi propose-t-elle à l’une de ses Sœurs à Nevers une image pittoresque :
« – Que fait-on d’un balai lorsqu’on a fini de balayer ?...
Étonnée, je lui réponds : – Quelle question me faites-vous là ?
– Oui, je vous demande où on le place quand on a fini.
– … Dans un petit coin, derrière la porte.
Alors, tout heureuse… elle me dit : – Eh bien, j’ai servi de manche à balai à la Sainte Vierge ; lorsqu’elle n’a plus eu besoin de moi, elle m’a mise à ma place qui est derrière la porte.
Et en frappant des mains, elle ajouta : – J’y suis, j’y reste.
Le ton et le geste étaient très joyeux », insiste le témoin.
Nous constatons que cette pauvreté, cette humilité la rendent heureuse. La pauvreté assumée, choisie, par un cœur disponible à l’amour offert, voilà un chemin assuré du vrai bonheur.
PRIÈRES
Marie de même se veut « l’humble servante du Seigneur ». Elle est la première disciple du « Serviteur de Dieu ». Notre prière se joint à celle des premiers chrétiens méditant le choix de leur Maître et Seigneur, qui se met à genoux devant ses disciples pour leur laver les pieds, comme un esclave.
« Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la Croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au Ciel, sur Terre et aux enfers, et que toute langue proclame : "Jésus Christ est Seigneur" à la gloire de Dieu le Père. » (Épître aux Philippiens 2, 5-11.)
Le Christ, Marie, Bernadette, chacun de nous, nous sommes de ces petits que Dieu aime.
Invité- Invité
Re: *Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
trop bien :
« La Sainte Vierge n'a eu ni triomphe ni miracles. Son Fils n'a pas permis que la gloire humaine l'effleurât, même du plus fin bout de sa grande aile sauvage. Personne n'a vécu, n'a souffert, n'est mort aussi simplement et dans une ignorance aussi profonde de sa propre dignité, d'une dignité qui la met pourtant au-dessus des Anges. Car enfin, elle était née sans péché, quelle solitude étonnante ! Une source si pure, si limpide, si limpide et si pure, qu’elle ne pouvait même pas y voir refléter sa propre image, faite pour la seule joie du Père […]. La Vierge était l’Innocence. […] Le regard de la Vierge est le seul regard vraiment enfantin, le seul vrai regard d'enfant qui se soit jamais levé sur notre honte et notre malheur. »
La pureté originelle de Marie témoigne donc que notre monde comporte en son sein une part immaculée. Nous ne pouvons plus dire : « Tous pourris ! » Dans le Cœur de Marie, ce n’est pas le péché, la recherche de soi, qui l’emporte, mais une humble disponibilité à l’œuvre de Dieu.
azais- MEDIATEUR
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jacques58fan aime ce message
Re: *Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
Jour 4 : « Pour les pécheurs ! »
La pauvreté n’est pas recherchée pour elle-même. Mais le cœur doit se laisser libérer par la pénitence, « pour les pécheurs » ! La pauvreté vécue par amour ouvre un chemin de réconciliation pour les hommes esclaves de la peur de perdre et du désir d’avoir.
RÉCIT
Nous sommes ici au cœur du message, au cœur de la mission du Christ lui-même. « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : Je veux la Miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » (Évangile de Matthieu 9, 12-13.)
C’est en effet au cœur de la quinzaine des apparitions, durant le Carême, que Bernadette est amenée à faire des gestes déroutants : manger de l’herbe et boire de la boue, baiser la terre. « La Dame était si triste. On aurait dit qu’elle portait sur elle toute la misère du monde. Elle m’a dit d’aller boire à la fontaine et de m’y laver. » Il n’y avait pas de fontaine à la Grotte ; il a fallu que Bernadette gratte dans la boue pour faire jaillir une flaque d’eau sale, pour s’en barbouiller et manger quelques touffes d’herbe sauvage. La Dame disait : « Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Pour les pécheurs ! »
Comme les prophètes de la Bible, Bernadette mime la condition des gens à qui elle s’adresse, ces pécheurs qui ont échangé la belle station debout de l’homme sous le regard de Dieu pour la position à quatre pattes des bêtes dont le museau est tourné vers la terre. « Ils ont échangé ma gloire, à moi, le Dieu vivant, contre celle du bœuf, du mangeur d’herbe » (Ps 106, 20). Ils ont idolâtré le veau d’or.
La grâce, pour atteindre nos cœurs de pécheurs, doit traverser toutes les couches de l’égoïsme et du refus d’aimer. Nous sommes invités à vivre le sacrement de Réconciliation, qui nous fait retrouver la fraîcheur de notre baptême. Nous entendons « Je te pardonne » comme nous avons entendu « Je te baptise ». Un Dieu Père ne se résigne pas à la misère de ses enfants, il frappe à la porte de leur cœur, jusqu’à ce qu’enfin ils lui donnent la permission d’entrer.
Cette permission, il l’obtient de la créature qui s’est laissé entièrement pénétrer par la Miséricorde, avant même d’avoir péché. Marie immaculée, qui appartient tout entière au Règne de l’Amour et du Pardon, peut comprendre la misère d’un cœur qui refuse d’aimer. Elle accueille le Don parfait d’un Dieu qui ne se laisse pas arrêter par le Mal. Il ne vient pas le supprimer d’un coup de baguette magique, mais il le pénètre de l’intérieur, le prend sur lui et l’enlève en le clouant à la Croix.
Les disciples du Crucifié ne peuvent suivre un autre chemin. Bernadette, guidée par Marie, a tracé sur elle le signe de la Croix au jour de la première apparition. C’est encore le Crucifix qu’elle voudra garder dans son lit de malade, sa « chapelle blanche », après avoir fait enlever toutes les images pieuses : « Celui-là me suffit ! » Elle mourra à l’infirmerie Sainte-Croix le mercredi de Pâques… C’était le mercredi de Pâques que, lors de l’avant-dernière apparition, elle avait laissé la flamme du cierge lui traverser les doigts : elle devenait cierge pascal, lumière qui brûle et qui éclaire en y passant sa vie.
MÉDITATION
Nous pourrions aujourd’hui offrir un cierge au Seigneur et à sa Mère Marie, en signe de l’offrande de tout notre être que nous avons vécue au baptême. Nous-même, ou notre parrain, avons reçu un cierge ce jour-là, pour signifier la lumière que le Seigneur nous confiait.
Lui seul peut dire, en effet : « Je suis la Lumière du monde » (Jean 8, 12), et pourtant dans son discours sur la montagne, il nous dit aussi : « Vous êtes la lumière du monde. » (Matthieu 5, 14.)
Comme Marie, comme Bernadette, nous sommes appelés à laisser traverser notre pauvre vie pécheresse par la lumière du Pardon et de la Miséricorde. Nous devenons nous-mêmes messagers de l’Amour toujours offert. Nous transmettons une lumière qui ne nous appartient pas, et qui doit mystérieusement nous brûler et nous traverser pour éclairer et réchauffer ce monde.
PRIÈRE (qui peut nous aider à préparer notre confession)
Au jour de notre baptême, Seigneur, tu nous as plongés dans l’eau vive d’une nouvelle naissance, tu as illuminé notre cœur de la lumière de ton Ciel. Mais nous avons eu peur de faire confiance à ta lumière. Nous nous sommes laissé aller aux fantaisies de nos rêves, nous nous sommes perdus dans nos raisonnements enténébrés. Nous avons perdu Ta lumière.
Mais tu es venu sur nos chemins, tu as posé sur nous ton regard, et du haut de ta Croix tu nous donnes de nous voir dans tes yeux qui nous aiment et nous recréent. Nous voulons à nouveau nous plonger avec confiance dans la source qui jaillit de ton Cœur. Nous voulons vivre de ton pardon et de ta grâce, nous voulons en rayonner pour le bonheur de nos frères.
« En toi, la source de la Vie, par ta lumière nous voyons la lumière. » (Psaume 36, 10.)
Invité- Invité
Re: *Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
Jour 5 : « Je suis l’Immaculée Conception »
Le péché n’est pas un plus que l’homme pourrait acquérir. Il abîme notre humanité et nous rend pires que les bêtes. Seul le cœur pur peut accueillir la lumière divine, la grâce de la Vie. Bernadette entend la Dame dire son nom : « Je suis l’Immaculée Conception. » Elle découvre qui elle est et qui nous sommes.
RÉCIT
Ce ne sont pas les pécheurs qui comprennent le mieux les pécheurs. Le péché isole et enferme, il instaure la compétition, la peur, le rejet, plus que la compréhension et l’accueil. Bernadette est invitée à entrer dans ces sentiments de compassion qui occupent tout le Cœur de Marie. Elle découvre peu à peu que la jeune Dame, son interlocutrice, est la toute lumineuse au fond de ce trou noir du rocher, elle enfante le jaillissement d’une source pure au fond de cette boue qu’il s’agit de creuser pour s’ouvrir à l’espérance.
Marie reste cette jeune Maman qui ne cesse d’espérer en son enfant, parce qu’elle ne vit elle-même que de la Miséricorde de son Créateur et Sauveur. À l’image du Fils bien-aimé qui l’a choisie pour Mère, elle ne revendique aucun droit sur Jésus. Elle garde en son Cœur les paroles mystérieuses entendues dès sa petite enfance et sa jeunesse : « Un glaive transpercera ton âme »(Luc 2, 35), « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas que je dois être chez mon Père ? » (Luc 2, 49) Marie a présenté Jésus au Temple, elle sait qu’il vit seulement de la volonté d’Amour de son Père du Ciel. Elle sait que, si Jésus est soumis à ses parents dans le quotidien de la vie à Nazareth, c’est pour obéir à son Père qui le veut amoureusement enfoui dans l’ordinaire de la vie des hommes.
Marie est transparente du Mystère qui l’habite, Mystère d’une vie toute façonnée par l’écoute obéissante aux initiatives de l’Amour. Le don de Dieu se fait chair en elle, et elle le met au monde : à Bethléem pour inaugurer sa vie parmi les hommes, à Cana pour opérer au milieu des hommes les signes de la tendresse de Dieu, à la Croix, où il va livrer l’Esprit, l’eau et le sang, d’où jaillit la vie nouvelle.
Bernadette est invitée à prendre sa part dans cette mission. Elle, petite et pauvre, peut justement se glisser dans cette transparence lumineuse, elle n’a rien à sauvegarder, elle est toute à ce qu’on lui demande. Elle se laisse choisir et envoyer là où Dieu a besoin d’elle. Quand elle pousse la porte du presbytère au matin du 25 mars, en s’écriant, « Que soy era Immaculada Councepciou », elle exprime le secret de son être, le fond de son cœur tel que Dieu le voit. Elle est transparente du Message, et elle le porte à ce monde qui doit en vivre.
MÉDITATION
Le privilège de Marie immaculée n’est pas une propriété privée, il est le support d’une mission : il s’agit pour Marie d’accueillir et de porter le Don de Dieu. Elle doit pour cela être entièrement libre de toute compromission avec le mal et le péché. Elle peut alors indiquer à ceux qui se laissent enfanter par son Cœur croyant ce qui sera aussi le secret de leur être et de leur mission. Saint Paul l’exprime aux premiers chrétiens :
« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au Ciel, dans le Christ. Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’Amour. Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. » (Épître aux Ephésiens 1, 3-5.)
PRIÈRES
Nous sommes, nous aussi, invités à accueillir notre vocation d’enfants de Dieu, chargés à notre tour de partager sa Vie. Pour cela, confions-nous à Marie, entrons dans la foi de son Cœur.
« Béni sois-tu, Dieu notre Père,
D’avoir créé Marie si belle,
Et de nous l’avoir donnée pour Mère
Au pied de la Croix de Jésus.
Béni sois-tu de nous avoir appelés,
Comme Bernadette,
À voir Marie dans ta lumière
Et à boire à la source de ton Cœur.
Marie, tu connais la misère et les péchés
De nos vies et de la vie du monde.
Nous voulons nous confier à toi aujourd’hui
Totalement et sans réserve ;
De toi nous renaîtrons chaque jour
Par la puissance de l’Esprit,
Nous vivrons de la vie de Jésus
Comme des petits serviteurs de nos frères.
Apprends-nous, Marie,
À porter la vie du Seigneur.
Apprends-nous le "oui" de ton Cœur. »
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Re: *Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
@Lumen Merci beaucoup!.N'y avait-il pas également une prière nommée"Dans mes sabots" dédiée à Sainte-Bernadette? Je ne la retrouve plus..Lumen a écrit:Jour 1 : Dans un échange d’amour…
Laissons-nous prendre dans un échange d’amour, Bernadette avec Marie, à l’image des Personnes divines, qui se donnent l’une à l’autre, et vont jusqu’à livrer sur la Croix du Fils bien-aimé l’Esprit qui les anime.
RÉCIT
La Grotte de Lourdes est le lieu où se vit le Mystère de la Rencontre. « Il n’est pas bon que l’homme soit seul », reconnaît Dieu dès la création de l’homme. Nous sommes faits pour vivre en relation, nous nous recevons dans le regard d’une personne qui nous aime, ou alors nous sommes renvoyés à l’insignifiance et au découragement.
Bernadette vit déjà, dans la pauvreté du cachot (l’ancienne prison de la ville, misérable pièce sombre et humide dans laquelle vit la famille Soubirous), le bonheur de l’amour en famille, une famille qui se retrouve pour prier ensemble chaque soir. Dans le trou noir de la Grotte, bloquée par son asthme qui l’empêche de traverser l’eau froide du canal, elle découvre une présence qui habite déjà sa vie de tous les jours : « Une petite Dame, aussi jeune et aussi petite que moi », 1, 40 m à 14 ans !
Le geste « chasse-mouche », qu’elle fait instinctivement pour éloigner la peur ou l’illusion, doit se transformer, à l’imitation de la Dame, en un beau signe de Croix : « Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. » Elle est plongée au cœur de ce Dieu qui éternellement vit dans un échange d’amour et qui veut y faire entrer sa créature. Ce Dieu ira jusqu’à se donner dans la mort sur une Croix. L’instrument du plus horrible supplice devient le signe d’un Amour qui fait vivre.
Ce mystère est révélé aux pauvres et aux petits, qui savent avoir besoin de plus grand et de plus fort qu’eux. Bernadette, dont la vie est humainement sans horizon, entend « un bruit comme un coup de vent » et découvre une lumière. Elle voit et elle entend, car elle a dû s’arrêter dans sa course. Et ensuite, elle est rendue capable de traverser l’eau, « aussi chaude que de l’eau de vaisselle » !
MÉDITATION
Avec Bernadette, le Seigneur veut nous délivrer. Il nous rejoint dans nos impasses. Arrêtons de nous agiter, laissons-nous faire, accueillons le visage lumineux de Marie : elle nous ressemble, elle veut chasser nos peurs et nous faire entrer dans la compagnie de ce Dieu qui nous aime comme un Père, jusqu’à nous donner son Fils, son Fils unique, jusqu’à nous ouvrir son Cœur et nous livrer son Esprit.
PRIÈRES
Nous faisons, nous aussi, un beau signe de Croix. Nous entrons dans la prière que Jésus nous a laissée :Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen.
Nous laissons ce Père murmurer en nous la joie de reconnaître sa créature disponible, la petite part mariale qui habite nos cœurs :Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen.
Et nous entrons dans la louange :Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit,
comme il était au commencement, maintenant
et toujours, dans les siècles des siècles.
Qu’au long du jour, nous sachions reprendre ce signe et ces paroles. Laissons-nous habiter par la Présence. Bernadette, prie pour nous, que nous soyons ouverts à la rencontre !
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: *Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
@Lumen Merci beaucoup!.N'y avait-il pas également une prière nommée"Dans mes sabots" dédiée à Sainte-Bernadette? Je ne la retrouve plus..
Désolée Jacques, pas le temps ... Je ne suis pas un encyclopédie de prières vous savez
cherchez encore cher frère Il y a des tas de moteurs de recherche et avec
de la persévérance vous trouverez, entrez les mots clefs. Bonne chance, et merci de la poster ici
s'il vous plaît
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Re: *Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
Jour 6 : « Il suffit d'aimer ! »
« Il suffit d’aimer ! » C’est tellement simple, même si ce n’est pas facile pour nos cœurs craintifs ou endurcis. Ce sera le programme, la vocation de Bernadette tout au long de sa vie. C’est ainsi qu’elle devient « sainte Bernadette ».
RÉCIT
La sainteté de Bernadette ne repose pas sur les expériences extraordinaires qu’elle a vécues à la Grotte de Massabielle, mais sur l’obéissance de son cœur dans l’ordinaire des jours. On a pu lui dire que l’on connaissait son secret :
« C’est que tu dois te faire religieuse.
– Oh ! répond-elle, c’est bien plus sérieux que cela ! »
Bernadette commence par aller à l’école et cherche son chemin de vie. L’école est aussi un hospice pour les pauvres. Bernadette n’est pas étrangère à ce voisinage. « La vocation des Sœurs de Nevers est précieuse, car elle fait aimer les pauvres… Ce sont les amis de Dieu. » Aussi a-t-elle voulu les rejoindre, grâce à l’expérience du soin des plus délaissés. « Elle s’exerça à soigner quelques vieux bien dégoûtants, précise l’abbé Pomian. Elle s’y appliqua avec charité. Le goût lui vint. » Il s’agit donc bien d’un attrait. Bernadette ne s’approchera pas des malades en se bouchant le nez. Et elle sait que cette proximité libère de l’égoïsme et du vrai malheur, de la pire des prisons, qui nous enferme en nous-mêmes.
Bernadette nous révèle la véritable histoire de notre monde et de nos vies, celle que les manuels ni les médias ne racontent, ce pays de l’âme et ce pays des pauvres qui nous découvrent déjà comme un coin du Ciel, un peu du visage et du Cœur de notre Dieu. Seul le réalisme de l’Amour bien concret peut nous découvrir ce pays de l’intérieur du cœur, à travers les gestes d’un quotidien qui se laisse provoquer à aimer l’invisible. N’attendons pas alors le récit d’une étonnante expérience mystique : l’anecdote rapportée par Julie Garros, une ancienne compagne de Bernadette à Lourdes, rentrée comme elle à Nevers, nous fait découvrir le Ciel au plus creux de la terre.
« Un jour, Bernadette me chargea de promener Mère Anne-Marie Lescure, qui était aveugle.
Elle me dit : – "Tu en auras soin comme si c’était le Bon Dieu." Je réponds :
– "Ah ! Il y a bien de la différence." Je lui demandai pourquoi cette malade n’avait pas tout son costume religieux.
Elle me dit : – "Tu viendras voir ce soir".
J’y allai et je vis la plaie de cette malade, peuplée de vers que Bernadette recevait dans un plat. Je ne pus supporter le spectacle.
Bernadette me dit : – "Quelle Sœur de Charité tu feras ! Tu as peu de foi." »
MÉDITATION
Nous devinons peut-être alors d’où vient cette joie mystérieuse éprouvée quand notre cœur devient capable de s’ouvrir au spectacle de la faiblesse et du dénuement. Ce spectacle nous provoque à agrandir notre âme aux dimensions mêmes du Cœur de ce Dieu qui crée à partir de rien, et qui aime ce qui n’est pas aimable, qui se donne à qui le refuse. Nous participons au jaillissement de la vie.
Est-ce que, par hasard, tout doucement, nous ne nous sommes pas habitués à l’injustice, à la souffrance et au malheur ? Est-ce que nous réagissons seulement avec colère ? La révolte ne vaut sans doute pas mieux que la résignation : nous ne construisons pas davantage cet autre monde que nous voulons.
Bernadette nous invite, avec l’Évangile, à dire oui à ce que Dieu permet, même la souffrance : en vérité, avec Bernadette, nous disons oui alors à ce Dieu qui manifeste encore sa présence, jusque dans la souffrance et dans la mort. Et il nous partage sa puissance de Vie. Il ne nous installe pas dans notre pauvreté, il nous la fait vivre avec dignité et il la transfigure de l’intérieur. Dans ce partage, cet échange d’amour, la vie et la mort sont transformées : les pauvres découvrent un nouveau compagnon de route qui est Dieu lui-même. Ils sont alors les acteurs d’un monde nouveau en train de naître.
Voulons-nous en être ?
PRIÈRES
Comme Bernadette a simplement agi comme cela lui était demandé, sans attendre pour elle une faveur quelconque, – elle a agi simplement en aimant –, ainsi Marie sa Mère et son modèle s’est laissé conduire sur les pas de l’Amour incarné en son Fils. Elle a accepté d’être séparée de lui pour que les pécheurs que nous sommes entrent dans l’espace ouvert par son sacrifice. Elle nous unit à Jésus dans son offrande d’amour, dans le Don total qu’elle fait d’elle-même. Aujourd’hui, nous nous laissons entraîner avec Bernadette et la petite Thérèse dans cette aventure mariale qui a le goût du Ciel.
« Tu nous aimes, Marie, comme Jésus nous aime
Et tu consens pour nous à t’éloigner de lui.
Aimer c’est tout donner et se donner soi-même
Tu voulus le prouver en restant notre appui.
Le Sauveur connaissait ton immense tendresse
Il savait les secrets de ton Cœur maternel,
Refuge des pécheurs, c’est à toi qu’il nous laisse
Quand il quitte la Croix pour nous attendre au Ciel. »
Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen.
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jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: *Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
Bravo Jacques MERCI
Dommage que vous ne l'ayez postée vous même cette belle prière. La voici !
« S’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots » :
Bernadette,« Pour mettre dans tes pas mes pas trop hésitants,S’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots !Ils sont pour moi symbole, à la fois de bon sens, d’esprit de pauvreté et de simplicité.Tu sais bien, hélas, que tout cela me manque,S’il te plaît, Bernadette, prête moi tes sabots !Tu allais ramasser le bois qui fait la flamme et réunit les hommes en les réconfortant.Pour que je puisse aussi réchauffer ceux qui cherchent,Ou silence, ou parole, ou sourire, ou soutien,S’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots !Et s’ils sont trop petits, qu’ils me gardent modestes.Que j’avance en sachant que je suis limité, avec des petits pas, des chutes, des relèves,S’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots !Pour aller vers Marie avec plus de confiance,Pour découvrir l’eau vive offerte aux assoiffés,Pour se rendre au repas donné par grâce,S’il te plait, Bernadette, prête-moi tes sabotsPour monter vers le Père qui m’attend et qui m’aime,Pour entrer dans la fête tout au bout du chemin,Après avoir marché, portant mes joies mes peines,Tout en te demandant de me donner la main,S’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots.
Voici une autre belle prière que ma maman disait aussi :
« Ô sainte Bernadette, ô cœur d'enfant pur comme une source, vrai miroir de l'Immaculée » :
« Ô sainte Bernadette, ô cœur d'enfant pur comme une source, vrai miroir de l'Immaculée ! N'êtes-vous pas le chef-d'œuvre de Marie, sa confidente et son plus beau miracle ? Depuis que l'Église vous a proposée à notre affectueuse vénération, pouvons-nous désormais rendre un culte à la Mère de Dieu sans nous souvenir qu'elle-même vous a formée et façonnée pour être notre modèle ? Obtenez-nous, chère sainte, d'être comptés au nombre des âmes qui sont comme vous captivées et ravies par la beauté de la Vierge Immaculée, se mettent à son école, suivent ses traces, écoutent ses conseils. Apprenez-nous à travailler dans l'espérance du ciel, à ne chercher que la Volonté de Dieu au sein d'une vie humble et cachée, acceptant de mourir, comme le grain tombé en terre dont parle l'Évangile, afin de produire du fruit. Débarrassez-nous de ce personnage important que nous sommes ; faites-nous accepter nos limites, rire de nos échecs, embrasser la croix et boire joyeusement à la coupe des humiliations. Obtenez-nous la grâce de travailler comme le serviteur inutile et d'être traités comme le balai qu'on remise derrière la porte après s'en être servi, image sous laquelle vous avez voulu vous dépeindre vous-même. Apprenez-nous à travailler à quelque grand dessein qui nous dépasse, à labourer dans l'ignorance des fruits, à porter dans le cœur de vastes intentions, et à les réaliser dans la perfection du détail caché et vulgairement quotidien. Apprenez-nous à réciter le chapelet et, de chapelet en chapelet, à gravir les marches du trône, jusqu'aux pieds de l'Immaculée où pour la dernière marche, n'est-ce pas, vous nous tendrez la main ! Ainsi soit-il. »
Dom Gérard Calvet (1927-2008)
Invité- Invité
Re: *Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
Jour 7 : « Femme eucharistique ! »
« Moulue comme un grain de blé » sur son lit de souffrance, Bernadette devient, comme Marie, une « femme eucharistique ». Elle rejoint Jésus dans le bonheur de son offrande.
RÉCIT
Marie s’est faite à Lourdes la catéchiste de Bernadette, elle l’a préparée à sa première communion. Il ne s’agit évidemment pas d’un geste rituel séparé de la vie courante. Tout en Marie est unifié : elle est la Mère de Jésus, attentive aux besoins des hommes, du commencement de la mission à Cana jusqu’à son accomplissement sur la Croix. Bernadette grandira en même temps dans le service des plus pauvres et dans l’amour de Jésus.
À l’automne 1857, Bernadette, qui souffre trop de son asthme, part à Bartrès chez Marie Laguës, qui avait été sa nourrice. Marie Laguës, malgré ses promesses, laisse de côté le soin du catéchisme, car à la ferme, le travail n’attend pas. Elle essaiera bien de faire apprendre à Bernadette quelques formules du livre, mais son élève n’y comprend rien : « Tu es trop bête, tu ne feras jamais ta première communion !... Ma pauvre fille, tu ne vaux même pas le pain que tu nous coûtes ! »
Sa marraine, la tante Bernarde, témoigne : « Elle a beaucoup souffert de ne pas aller à l’école et de ne pas pouvoir se préparer convenablement à la première communion. » Alors Bernadette décide de rentrer à Lourdes. Un matin de janvier, elle confie à son amie Jeanne Marie : « Dis à mes parents que je désire revenir à Lourdes pour me préparer à communier. » Peu importent la puanteur du Cachot, les maigres rations dans l’assiette, peu importent les privations ou même ce que diront les propriétaires de la ferme, ici, à Bartrès… Bernadette a pris sa décision ! Quand elle fera ses adieux à Bartrès, le jeudi 21 janvier, elle dira avec assurance : « Monsieur le curé veut me faire faire ma première communion. » Elle en a le sentiment et la certitude.
Trois semaines après, le jeudi 11 février, aura lieu la première des rencontres avec la petite Dame, qui, de jeudi en jeudi, va lui faire découvrir le Mystère de la foi, au long d’un chemin pascal : tout d’abord la joie de se savoir aimée et reconnue, « comme une personne qui parle à une autre personne », dans une série de rendez-vous à partir du jeudi 18 février… C’est ensuite l’épreuve de la souffrance devant la condition des pécheurs, pour qui jaillira la source de la guérison et du pardon, le jeudi 25 février. Le jeudi 4 mars conclura ces trois semaines d’apparitions ; et il faudra encore trois semaines de silence avant que la Dame ne révèle son nom, le jeudi 25 mars, jour de l’Annonciation.
Bernadette est ainsi conduite amoureusement jusqu’au jeudi de la Fête-Dieu, le 3 juin, où elle fera sa première communion, ayant bien conscience que le cadeau de Dieu est là, plus que dans ces visites à la Grotte, qui ne se renouvelleront plus. « Je n’étais rien, et de ce rien, Dieu a fait une grande chose, oui, puisqu’il a fait en quelque sorte un Dieu par la Sainte Communion. » Bernadette ne tire pas sa gloire d’être la voyante de Lourdes, elle est bienheureuse d’être enfant de Dieu, de ne faire plus qu’un avec Dieu par le Don qu’il fait de lui-même, chair et sang.
Dès lors, toute la vie de Bernadette est une vie eucharistique, une vie consumée dans l’amour à chaque instant. Elle sait reconnaître dans les pauvres le corps abîmé de Jésus, elle-même se voit bientôt, « moulue comme un grain de blé » sur son lit de malade, où la souffrance mystérieusement ne fait pas obstacle au bonheur : « Je suis plus heureuse sur mon lit de douleurs, avec mon Crucifix, qu’une reine sur son trône. » Bernadette n’est pas masochiste, mais sa souffrance est transfigurée de l’intérieur par la présence de Celui qu’elle aime.
MÉDITATION
« Mon Jésus ! Oh que je l’aime ! » Est-ce que cette invocation pourra devenir notre prière de chaque instant ? Alors nous deviendrons nous aussi homme ou femme eucharistique. Voilà notre identité la plus profonde. Nous devenons nous-mêmes en nous laissant prendre dans l’offrande de Jésus, en devenant nous aussi nourriture et source de joie pour nos frères, un bon pain livré, du bon vin versé pour la vie du monde.
PRIÈRES
Laissons-nous aujourd’hui habiter par ces paroles du disciple que Jésus aimait :
« Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque a de la haine contre son frère est un meurtrier, et vous savez que pas un meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui. Voici comment nous avons reconnu l’amour : lui, Jésus, a donné sa vie pour nous. Nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères. Celui qui a de quoi vivre en ce monde, s’il voit son frère dans le besoin sans faire preuve de compassion, comment l’Amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ? Petits enfants, n’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » (1ère Épître de Jean 3, 14-18.)
Saurons-nous saisir l’occasion de nous préparer à une vraie communion par une bonne confession, par la joie d’un acte de charité ? Que Marie nous aide comme elle a aidé Bernadette à lui ressembler.« S’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots » :
« Pour mettre dans tes pas mes pas trop hésitants,
s’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots !
Ils sont pour moi symbole de bon sens, d’esprit d’humilité et de simplicité.
Et tu sais bien, hélas, que tout cela me manque.
S’il te plaît Bernadette, prête-moi tes sabots !
Tu allais ramasser le bois qui fait la flamme
et réunit les hommes en les réconfortant,
pour que je puisse aussi réchauffer ceux qui ont froid
et éclairer ceux qui ont besoin d’un sourire,
s’il te plaît Bernadette, prête-moi tes sabots.
Peut-être tes sabots seront-ils trop petits pour moi.
Ce sera très bien ainsi ! Cela me rappellera que je suis limité,
que je ne connais pas tout, que je peux tomber et me relever…
S’il te plaît Bernadette, prête-moi tes sabots.
Pour aller vers Marie avec plus de confiance,
pour découvrir l’eau vive offerte aux assoiffés,
pour accueillir le Pain que Dieu nous donne,
s’il te plaît Bernadette, prête-moi tes sabots.
Pour monter vers le Père qui m’attend et qui m’aime,
pour marcher sur la route avec mes joies et mes peines,
pour entrer dans la fête tout au bout du chemin,
tout en te demandant de me donner la main,
s’il te plaît Bernadette, donne-moi tes sabots ! Ainsi soit-il. »« Ô sainte Bernadette, ô cœur d'enfant pur comme une source, vrai miroir de l'Immaculée » :
« Ô sainte Bernadette, ô cœur d'enfant pur comme une source, vrai miroir de l'Immaculée ! N'êtes-vous pas le chef-d'œuvre de Marie, sa confidente et son plus beau miracle ? Depuis que l'Église vous a proposée à notre affectueuse vénération, pouvons-nous désormais rendre un culte à la Mère de Dieu sans nous souvenir qu'elle-même vous a formée et façonnée pour être notre modèle ? Obtenez-nous, chère sainte, d'être comptés au nombre des âmes qui sont comme vous captivées et ravies par la beauté de la Vierge Immaculée, se mettent à son école, suivent ses traces, écoutent ses conseils. Apprenez-nous à travailler dans l'espérance du ciel, à ne chercher que la Volonté de Dieu au sein d'une vie humble et cachée, acceptant de mourir, comme le grain tombé en terre dont parle l'Évangile, afin de produire du fruit. Débarrassez-nous de ce personnage important que nous sommes ; faites-nous accepter nos limites, rire de nos échecs, embrasser la croix et boire joyeusement à la coupe des humiliations. Obtenez-nous la grâce de travailler comme le serviteur inutile et d'être traités comme le balai qu'on remise derrière la porte après s'en être servi, image sous laquelle vous avez voulu vous dépeindre vous-même. Apprenez-nous à travailler à quelque grand dessein qui nous dépasse, à labourer dans l'ignorance des fruits, à porter dans le cœur de vastes intentions, et à les réaliser dans la perfection du détail caché et vulgairement quotidien. Apprenez-nous à réciter le chapelet et, de chapelet en chapelet, à gravir les marches du trône, jusqu'aux pieds de l'Immaculée où pour la dernière marche, n'est-ce pas, vous nous tendrez la main ! Ainsi soit-il. »
Dom Gérard Calvet (1927-2008)
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Re: *Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
Jour 8 : « J’aime ce qui est petit ! »
Nous sommes conviés à penser et bâtir le monde à partir des plus petits. Sans cela, nous construisons une machine à broyer les plus faibles d’abord et tous les autres ensuite. Le service mutuel, comme l’Hospitalité à Lourdes, nous fait grandir en humanité.
RÉCIT
« J’aime ce qui est petit. » Bernadette disait cela à propos des agneaux qu’on lui donnait à garder à Bartrès. Il ne s’agit pas de sentiment seulement, mais de la conscience qu’elle-même fait partie de ces personnes qui ne comptent guère aux yeux du monde. « C’est parce que j’étais la plus ignorante que le Sainte Vierge m’a choisie. » Elle sait qu’elle n’est « bonne à rien ». Elle sait aussi qu’il faut « beaucoup d’humiliations pour faire un peu d’humilité ». Mais nous l’avons vu, Bernadette ne s’attriste pas de ne pas faire partie des « importants ». Au contraire, elle a compris que notre importance vraie nous est donnée par le regard d’amour qui est posé sur nous.
MÉDITATION
Notre existence n’est pas assurée en nous-mêmes, nous dépendons des autres, de ceux à qui nous devons la vie, de tous ceux et celles à qui nous pouvons tendre la main sur la route. Quand nous croyons pouvoir nous suffire à nous-mêmes, alors nous nous coupons de ce qui nous fait vivre : nous sommes gonflés d’orgueil, ou nous sombrons dans le découragement.
« À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : "Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ?" Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux et il déclara : "Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi." » (Matthieu 18, 1-5.)
L’enfant n’est pas montré en exemple parce qu’il serait plus pur ou innocent que les adultes, mais simplement parce qu’il ne peut pas se passer des autres, il n’est pas « autosuffisant ». Ainsi, il ressemble à Jésus, qui est Dieu, certes, mais comme Fils : il se reçoit de toujours à toujours, du regard d’amour de son Père, et il dépend en tout de lui, il existe dans un va-et-vient d’amour, qui n’est autre que l’Esprit Saint : « Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. » (Jean 5, 19-20.)
Il en sera de même des chrétiens : « Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien : parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance. Au contraire, ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est pas, voilà ce que Dieu a choisi, pour réduire à rien ce qui est ; ainsi aucun être de chair ne pourra s’enorgueillir devant Dieu. C’est grâce à Dieu, en effet, que vous êtes dans le Christ Jésus, lui qui est devenu pour nous sagesse venant de Dieu, justice, sanctification, rédemption. Ainsi, comme il est écrit : Celui qui veut être fier, qu’il mette sa fierté dans le Seigneur. » (1ère Épître aux Corinthiens 1, 26-31.)
Ce passage de saint Paul a été choisi comme première lecture de la messe de sainte Bernadette. La grande leçon de Lourdes, à travers ces deux petites femmes qui avaient rendez-vous à la Grotte de Massabielle, à l’écart de la ville, et loin des lieux de décision, à travers les foules qui ont répondu à l’invitation de Marie, est une leçon d’humanité, une leçon d’humilité, une leçon de vérité. C’est l’Évangile qui nous est rendu.
PRIÈRES
Pourrions-nous aujourd’hui laisser remonter à nos cœurs ces moments de notre existence où nous nous sommes sentis humiliés, méprisés peut-être, comptés pour rien ? Nous sommes peut-être restés amers… Nous avons peut-être gardé quelque rancœur… Voudrions-nous rejoindre Marie et Bernadette, et Jésus lui-même ? Il nous fait signe :
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » (Matthieu 11, 28-30.).« S’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots » :
« Pour mettre dans tes pas mes pas trop hésitants,
s’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots !
Ils sont pour moi symbole de bon sens, d’esprit d’humilité et de simplicité.
Et tu sais bien, hélas, que tout cela me manque.
S’il te plaît Bernadette, prête-moi tes sabots !
Tu allais ramasser le bois qui fait la flamme
et réunit les hommes en les réconfortant,
pour que je puisse aussi réchauffer ceux qui ont froid
et éclairer ceux qui ont besoin d’un sourire,
s’il te plaît Bernadette, prête-moi tes sabots.
Peut-être tes sabots seront-ils trop petits pour moi.
Ce sera très bien ainsi ! Cela me rappellera que je suis limité,
que je ne connais pas tout, que je peux tomber et me relever…
S’il te plaît Bernadette, prête-moi tes sabots.
Pour aller vers Marie avec plus de confiance,
pour découvrir l’eau vive offerte aux assoiffés,
pour accueillir le Pain que Dieu nous donne,
s’il te plaît Bernadette, prête-moi tes sabots.
Pour monter vers le Père qui m’attend et qui m’aime,
pour marcher sur la route avec mes joies et mes peines,
pour entrer dans la fête tout au bout du chemin,
tout en te demandant de me donner la main,
s’il te plaît Bernadette, donne-moi tes sabots ! Ainsi soit-il. »« Ô sainte Bernadette, ô cœur d'enfant pur comme une source, vrai miroir de l'Immaculée » :
« Ô sainte Bernadette, ô cœur d'enfant pur comme une source, vrai miroir de l'Immaculée ! N'êtes-vous pas le chef-d'œuvre de Marie, sa confidente et son plus beau miracle ? Depuis que l'Église vous a proposée à notre affectueuse vénération, pouvons-nous désormais rendre un culte à la Mère de Dieu sans nous souvenir qu'elle-même vous a formée et façonnée pour être notre modèle ? Obtenez-nous, chère sainte, d'être comptés au nombre des âmes qui sont comme vous captivées et ravies par la beauté de la Vierge Immaculée, se mettent à son école, suivent ses traces, écoutent ses conseils. Apprenez-nous à travailler dans l'espérance du ciel, à ne chercher que la Volonté de Dieu au sein d'une vie humble et cachée, acceptant de mourir, comme le grain tombé en terre dont parle l'Évangile, afin de produire du fruit. Débarrassez-nous de ce personnage important que nous sommes ; faites-nous accepter nos limites, rire de nos échecs, embrasser la croix et boire joyeusement à la coupe des humiliations. Obtenez-nous la grâce de travailler comme le serviteur inutile et d'être traités comme le balai qu'on remise derrière la porte après s'en être servi, image sous laquelle vous avez voulu vous dépeindre vous-même. Apprenez-nous à travailler à quelque grand dessein qui nous dépasse, à labourer dans l'ignorance des fruits, à porter dans le cœur de vastes intentions, et à les réaliser dans la perfection du détail caché et vulgairement quotidien. Apprenez-nous à réciter le chapelet et, de chapelet en chapelet, à gravir les marches du trône, jusqu'aux pieds de l'Immaculée où pour la dernière marche, n'est-ce pas, vous nous tendrez la main ! Ainsi soit-il. »
Dom Gérard Calvet (1927-2008)
Invité- Invité
Re: *Neuvaine à sainte Bernadette pour redire « Oui » à Dieu avec Marie* - 9 au 17 février 2021
Jour 9 : L’autre monde de Bernadette
L’autre monde promis par Marie à Bernadette nous est ouvert maintenant : c’est le monde du Magnificat, où s’accomplit la Promesse faite à Israël. Les derniers sont les premiers, dans la joie du Royaume, où tous peuvent se reconnaître et s’aimer comme des frères.
RÉCIT
« Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre. » Telle était l’issue du « contrat » adopté par les deux petites femmes au seuil de la « quinzaine des apparitions ». Bernadette avait demandé à la Dame son nom : « Madame, voulez-vous avoir la bonté de mettre votre nom par écrit ? » La Dame sourit devant cette enfant illettrée et lui fait à son tour une demande, dans ce style étonnant qu’on avait appris à Bernadette : « Voulez-vous avoir la grâce de venir ici pendant quinze jours ? » Bernadette est ravie de promettre, et c’est alors que la Dame aussi promet à Bernadette de lui ouvrir la porte du « bonheur de l’autre monde ». Non pas qu’elle lui dise de patienter dans les souffrances d’ici-bas pour être récompensée dans l’Invisible. Mais elle veut la faire entrer dès ce moment dans la pure joie de l’Amour partagé : le Ciel ![/size]
MÉDITATION
Cette neuvaine nous conduit jusqu’en ce jour du 18 février, qu’on a choisi en France pour faire mémoire de notre petite sainte. Ailleurs, on a gardé le 16 avril, jour de sa mort. Ces deux dates s’accompagnent. Le 16 avril 1879 était un mercredi de Pâques, ce jour qui, en 1858 à la Grotte, avait été marqué par le miracle du cierge : Bernadette avait dans les mains la flamme, sans se brûler ; elle était devenue cierge pascal, buisson ardent de l’Amour. Sa mort l’a fait ainsi passer dans la Lumière. Le 18 février 1858, au début du Carême, la Dame lui fait inaugurer son chemin de mort et de Résurrection.
Tout au long de sa vie, à Lourdes et à Nevers, Bernadette se laisse consumer dans l’offrande. La lumière des apparitions de Lourdes se vérifie dans la vie cachée au couvent de Nevers. Nous sommes invités, nous aussi, à entrer dans les sentiments qui furent ceux du Christ Jésus, qui s’est humilié dans la pauvreté de notre chair pour nous rejoindre, et nous dire qui il est et qui nous sommes : fils dans le Fils, serviteurs à l’image du Serviteur. C’est le chemin de Marie, l’humble servante sur laquelle le Seigneur s’est penché : il s’est reconnu en elle ; et Marie se reconnaît en Bernadette. Puisse-t-elle se reconnaître en nous, au terme de cette neuvaine.
Nous devons alors nous laisser guider au quotidien vers cet ailleurs, où nous attend le Seigneur Serviteur. À Lourdes, il a éclairé de sa lumière la grotte noire et le cachot insalubre. Il a révélé en ces bas-fonds sa création transfigurée dans le visage de Marie et de Bernadette. Le même chemin nous est proposé à nous, en tant que personne et en tant que société. Les pauvres seront nos guides, comme nous l’indique le P. Joseph Wresinski, fondateur d’ATD-Quart Monde :
« Le changement demandé est d'assumer pleinement la dignité des pauvres, de prendre leur pensée comme repère pour toutes nos politiques, leur espérance comme repère de toute action. Cette révolution-là dans la pensée et dans le regard sur l'homme, cette société s'identifiant tout entière à la demande des plus pauvres dérangent tout le monde. Rencontrer à tout instant, à chaque tournant de la route la question : "Qu'avez-vous fait de moi ?", cela détruit toutes les sécurités intellectuelles et matérielles. Il faudrait bâtir sur des sécurités d'une autre nature. C'est cela, le renversement des priorités. » (Les pauvres sont l’Église, p. 209-210.)
Et si nous avions à faire le deuil de nos désirs, de nos projets ? Ce pourrait être alors l'occasion de découvrir en nous un autre besoin de guérison, s’il est vrai que nous ne parvenons pas à accueillir tout autre comme un frère, une sœur. Pensons à ce président diocésain du Secours Catholique qui reconnaissait : « J'ai fait une expérience extraordinaire : je suis parti une semaine avec tout un groupe de personnes en grande précarité. Quand je suis parti, j'étais “président”, quand je suis revenu, j'étais un frère pour ces hommes et ces femmes. » N'est-ce pas là une guérison de première importance ?
Demandons la grâce de nous laisser convertir au visage et au cœur des pauvres : c’est là que nous attend notre Dieu. « Ne sous-traitons pas la fraternité », en comptant sur des associations caritatives pour suppléer notre indigence d’amour. Laissons-nous prendre au quotidien par cette apparition que Dieu nous réserve, ce prochain en qui il attend d’être reconnu, aimé et servi.
La compassion du Bon Samaritain est une marque distinctive des enfants de Dieu. « Qui est mon prochain ? », demande un scribe à Jésus. Et Jésus retourne la question : « Qui s’est fait le prochain de l’homme tombé entre les mains des bandits ? » Certainement pas le prêtre et le lévite qui sont passés de l’autre côté pour éviter le contact avec l’homme blessé. Mais bien cet étranger considéré comme impur par les Juifs : c’est lui qui a su ouvrir son cœur et sa bourse pour prendre soin de l’inconnu. En fait, les croyants au Dieu unique s’éloignent de la foi quand ils s’éloignent de leurs frères ; et leurs frères sont les hommes et les femmes que Dieu leur désigne, non pas ceux qu’ils reconnaissent spontanément comme tels.
PRIÈRES
L’Évangile n’a pas fini de convertir les chrétiens eux-mêmes à l’Amour universel de Dieu le Père de tous.
Faisons nôtre le Magnificat de Marie :
« Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
Sa Miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »
(Évangile selon saint Luc 1, 46-55.)
Je ne ferai plus de commentaire sur les personnes qui éditent mes postes et que parmi eux il y a particulièrement un pervers narcissique qui fait une fixation malsaine sur moi. Vous le savez maintenant. c'est l'épine planté dans ma chair....
selon Saint Paul que j'aime.
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Invité- Invité
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