Saint François de Sales, le prophète de l'Amour (1567-1622)
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Saint François de Sales, le prophète de l'Amour (1567-1622)
St François de Sales (1567-1622)
Proclamé Saint le 1er avril 1934,
Docteur de l'Église , déclaré « Docteur de l'Amour »
Savoyard, évêque, homme de lettres et saint, François de Sales (1567 – 1622) a été ordonné prêtre en 1593 et consacré évêque en 1602. Dans une époque marquée par la Réforme, il a sillonné son diocèse pour présenter la foi catholique. Avec Sainte Jeanne de Chantal, il a fondé l’ordre de La Visitation Sainte-Marie en 1610.
1. Jeunesse (1567 – 1593)
1567 :
François de Sales est né le 21 août 1567 dans une famille aristocratique et catholique près d’Annecy. Il est l’aîné de 6 frères et sœurs. Il reçoit le prénom de « François » en vénération pour François d’Assise. Il est éduqué par des nourrices puis par un précepteur avant d’aller au collège.
1578 :
C’est à 11 ans qu’il demande pour la première fois à devenir prêtre. Ses parents le trouvent immature et refusent. Il continue ses études à Paris où il a en même temps une vie de prière et de pénitence importante. Il retire de ce séjour un grand amour pour la France. C’est là qu’il commence à étudier la théologie. Désespéré par les discussions sur la prédestination, il s’est senti libéré en s’agenouillant devant une image de la Vierge. Il fait alors vœu de chasteté et se consacra à Elle.
1588 :
François a 21 ans et son père l’envoie parfaire ses études en Italie. François a le Père jésuite Possevin pour directeur spirituel. Comme il dira à un ami : « j’étudie le droit pour plaire à mon père et la théologie pour me plaire à moi-même ». Il continue, malgré les difficultés, à mener une vie très austère et a bien du mal à défendre sa vertu. Il tombe gravement malade et demande que l’on donne son corps à la science, mais il guérit et reçoit son diplôme de doctorat.
1593 :
De retour en Savoie, son père lui donne des terres et un titre afin qu’il devienne avocat au Sénat de Savoie et pour femme, une noble héritière. François lui fait part de son intention d’embrasser la vie religieuse. Une lutte acharnée s’ensuit entre le père et le fils et c’est Claude de Granier, évêque de Genève qui obtint pour François, la position de prévôt du chapitre de Genève (poste qui dépend du pape). Son père céda et François reçoit les ordres sacrés le 12 juin 1593.
2. François de Sales, prêtre et missionnaire dans le Chablais (1594 – 1602)
Le Chablais
Le Chablais est une ancienne province du Duché de Savoie ayant Thonon-les-Bains pour capitale historique. Cette région est actuellement divisée en trois territoires, le Chablais savoyard, le Chablais valaisan, le Chablais vaudois et dépend de deux pays: la France (département de la Haute-Savoie) et la Suisse (cantons du Valais et de Vaud). Au XIe siècle, le Chablais désignait tout le territoire s'étendant sur les deux rives du Rhône, entre Évian et Vevey et appelé « sommet» ou « tête du Lac ». Ce terme aurait été employé pour la première fois par un fonctionnaire de Louis le Débonnaire en 814. Le nom latin Caput lacus (caput iaci ou caput lago), devint dans la langue vulgaire Capo' lai (lai = lac en romand – franco-provençal). Par le jeu phonétique « p » devient une autre labiale « b », d'où Cab'lai puis Chab'lai.
1594 :
François de Sales a 27 ans et c’est au siège de l’évêché de Genève, transféré à Annecy qu’il se consacra à la prédication, à la confession et aux autres tâches de son ministère. La Réforme protestante s’était répandue à la faveur d’une brève domination bernoise et le Chablais avait conservé la nouvelle religion. Charles-Emmanuel de Savoie voulait faire revenir le catholicisme « par la douceur ou par la violence » et il demande à l’évêque de Granier d’envoyer des missionnaires et François de Sales se propose en 1594.
François de Sales établit son quartier général à la forteresse d’Allinges. Il voyage dans tous le pays et prêche au risque de sa vie. Il fait ses premiers sermons sur l’autorité de l’Eglise catholique et la succession apostolique et sur les points de divergences entre catholiques et protestants. Les protestants refusent d’assister à ses sermons. Il fait imprimer ceux-ci sur des feuilles pour les distribuer à la population. 1
On tente de le tuer mais il refuse toute escorte, voulant rester un apôtre et voulant se différencier de Calvin. Il ne convertit que peu de personnes mais il put, suite à sa renommée en Chablais, discuter avec des ministres de la ville et en public d’arguments de foi. C’est ainsi qu’’il convertit de seigneur d’Avully. Fin 1594, François de Sales reçut du pape Clément VIII l’ordre de discuter avec Théodore de Bèze, appelé le « Patriarche de la réforme ». Ce dernier fut troublé par les arguments de François de Sales mais n’eut pas le courage de franchir le pas.
1598 :
Une grande partie du Chablais était revenu au catholicisme et c’est en 1598 que l’évêque de Granier choisit François de Sales comme coadjuteur. Suite à une visite du futur pape Léon XI, le duc de Savoie organise une fête somptueuse à l’issue de laquelle il y a plus de 2.300 convertis et il décide de restaurer complètement le catholicisme dans le Chablais. Le duc de Savoie fit venir des moines et des jésuites. Les ré- calcitrants devaient soit se convertir, soit s’exiler. Fin 1598, François de Sales est envoyé par l’évêque auprès du pape. Celui-ci, assisté de 3 théologiens, le confirme comme coadjuteur auprès de l’évêque de Genève. Dans les années qui suivirent, François de Sales réorganisa le diocèse.
1600 :
Une partie des biens régionaux furent pris par les calvinistes, mais Henri IV rencontra l’évêque et François de Sales à qui il promit de protéger tout ce qu’il avait fait dans cette région. Au cours d’un voyage à Paris en 1602, il commence à connaître une réelle renommée suite aux prêches qu’il fit à la cour. Le roi de France lui demande de devenir archevêque, mais il refuse. C’est à Paris qu’il rencontre la mystique « Marie de l’Incarnation » et l’aide à introduire en France l’Ordre du Carmel. A son retour, il apprend la mort de l’évêque de Granier.
Le Chablais est une ancienne province du Duché de Savoie ayant Thonon-les-Bains pour capitale historique. Cette région est actuellement divisée en trois territoires, le Chablais savoyard, le Chablais valaisan, le Chablais vaudois et dépend de deux pays: la France (département de la Haute-Savoie) et la Suisse (cantons du Valais et de Vaud). Au XIe siècle, le Chablais désignait tout le territoire s'étendant sur les deux rives du Rhône, entre Évian et Vevey et appelé « sommet» ou « tête du Lac ». Ce terme aurait été employé pour la première fois par un fonctionnaire de Louis le Débonnaire en 814. Le nom latin Caput lacus (caput iaci ou caput lago), devint dans la langue vulgaire Capo' lai (lai = lac en romand – franco-provençal). Par le jeu phonétique « p » devient une autre labiale « b », d'où Cab'lai puis Chab'lai.
1594 :
François de Sales a 27 ans et c’est au siège de l’évêché de Genève, transféré à Annecy qu’il se consacra à la prédication, à la confession et aux autres tâches de son ministère. La Réforme protestante s’était répandue à la faveur d’une brève domination bernoise et le Chablais avait conservé la nouvelle religion. Charles-Emmanuel de Savoie voulait faire revenir le catholicisme « par la douceur ou par la violence » et il demande à l’évêque de Granier d’envoyer des missionnaires et François de Sales se propose en 1594.
François de Sales établit son quartier général à la forteresse d’Allinges. Il voyage dans tous le pays et prêche au risque de sa vie. Il fait ses premiers sermons sur l’autorité de l’Eglise catholique et la succession apostolique et sur les points de divergences entre catholiques et protestants. Les protestants refusent d’assister à ses sermons. Il fait imprimer ceux-ci sur des feuilles pour les distribuer à la population. 1
On tente de le tuer mais il refuse toute escorte, voulant rester un apôtre et voulant se différencier de Calvin. Il ne convertit que peu de personnes mais il put, suite à sa renommée en Chablais, discuter avec des ministres de la ville et en public d’arguments de foi. C’est ainsi qu’’il convertit de seigneur d’Avully. Fin 1594, François de Sales reçut du pape Clément VIII l’ordre de discuter avec Théodore de Bèze, appelé le « Patriarche de la réforme ». Ce dernier fut troublé par les arguments de François de Sales mais n’eut pas le courage de franchir le pas.
1598 :
Une grande partie du Chablais était revenu au catholicisme et c’est en 1598 que l’évêque de Granier choisit François de Sales comme coadjuteur. Suite à une visite du futur pape Léon XI, le duc de Savoie organise une fête somptueuse à l’issue de laquelle il y a plus de 2.300 convertis et il décide de restaurer complètement le catholicisme dans le Chablais. Le duc de Savoie fit venir des moines et des jésuites. Les ré- calcitrants devaient soit se convertir, soit s’exiler. Fin 1598, François de Sales est envoyé par l’évêque auprès du pape. Celui-ci, assisté de 3 théologiens, le confirme comme coadjuteur auprès de l’évêque de Genève. Dans les années qui suivirent, François de Sales réorganisa le diocèse.
1600 :
Une partie des biens régionaux furent pris par les calvinistes, mais Henri IV rencontra l’évêque et François de Sales à qui il promit de protéger tout ce qu’il avait fait dans cette région. Au cours d’un voyage à Paris en 1602, il commence à connaître une réelle renommée suite aux prêches qu’il fit à la cour. Le roi de France lui demande de devenir archevêque, mais il refuse. C’est à Paris qu’il rencontre la mystique « Marie de l’Incarnation » et l’aide à introduire en France l’Ordre du Carmel. A son retour, il apprend la mort de l’évêque de Granier.
Invité- Invité
Re: Saint François de Sales, le prophète de l'Amour (1567-1622)
3. François de Sales, Evêque ( 1602 – 1622 )
3.1. Ordination épiscopale
Le 8 décembre 1602, François de Sales est ordonné évêque de Genève. Il a 35 ans. En tant que nouvel évêque, il institue le catéchisme pour faire connaitre au peuple la foi catholique. C’est pour cette raison que l’Eglise romaine fait de lui le patron des journalistes et des écrivains. Une partie de ses sermons ont été réunis et publiés sous le titre « Les controverses ».
3.2. Direction spirituelle
En 1604, François de Sales rencontre deux de ses plus grandes disciples à Dijon : Jacqueline Coste et Jeanne de Chantal. Il croit reconnaitre en celle-ci la fondatrice d’un nouvel ordre religieux. Une partie de leurs échanges fut publiées. La correspondance entre François de Sales et plusieurs personnes est à l’origine de son ouvrage « Introduction à la vie dévote » poussant avant tout à la charité. Il devient le directeur spirituel de Jeanne de Chantal, lui proposant cette consigne de vie : « Il faut tout faire par amour et rien par force, il faut plus aimer l’obéissance que craindre la désobéissance ».
3.3. Organisation du diocèse
En 1607, François de Sales fonde l’Académie florimontane qui regroupait l’élite intellectuelle et artistique de la région. C’est elle qui, peut-être, inspira la création de l’Académie française par Richelieu, 28 ans plus tard. En 1609, François de Sales rétablit l’ordre de Saint-Benoît dans l’abbaye de Talloires. Il ordonne son ami Jean-Pierre Camus, évêque de Belley. C’est lui qui écrira une des premières biographies « Esprit du Bienheureux François de Sales ».
3.4. « Introduction à la vie dévote »
En 1609, ce premier traité est composé a partir de ses échanges et édité. C’est l’œuvre la plus connue. Elle est née de la correspondance de François de Sales avec sa cousine, Madame de Charmoisy, à qui il prodiguait des conseils spirituels. Celle-ci faisait lire les lettres autour d’elle et un jésuite lui demanda de les publier. Cet ouvrage propose des conseils de prières dans un langage simple, sans citations latines ni grecques. 3 Grand succès pour ce livre qui fut lu à la cour de France et dont un exemplaire fut offert au roi d’Angleterre.
3.5. Fondation de l’Ordre de la Visitation
Entre 1608 et 1610, François de Sales met au point les premiers projets de l’Ordre de la Visitation. François de Sales correspond avec Jeanne de Chantal, veuve, qui souhaite créer un nouvel ordre ; mais François de Sales veut qu’elle ait élevé ses enfants avant tout. Le 6 juin 1610, il fonde l’Ordre de la Visitation avec la baronne Jeanne de Chantal (qui deviendra sainte) et Charlotte de Bréchard. Pour ce nouvel ordre, François de Sales choisit le nom de « filles de la Visitation » parce qu’en visitant les pauvres, elles devraient imiter Marie enceinte quand elle visita Elisabeth.
« Traiter des affaires de la terre avec les yeux fichés au ciel… Tout ce qui se fait pour l’amour est amour… » est une des maximes choisie par François de Sales pour cet ordre voué à la contemplation, à l’aide aux pauvres et au travail ménager.
3.6. Période difficile
De 1610 à 1615, François de Sales connait une période pénible : il lui est interdit de sortir de Savoie car il est soupçonné de comploter avec le roi de France. Plusieurs personnes cherchent à nuire sa réputation. Paradoxalement, durant cette période, François de Sales commence à jouir d’une réputation de sainteté. De nombreux malades venaient le voir espérant une guérison. En 1615, François de Sales écrit un 2ème traité sur la prière : « Traité sur l’Amour de Dieu ». Ce livre est écrit pour les sœurs de la Visitation principalement et traite de la vie spirituelle. Un peu plus tard, il réforme l’Abbaye d’Abondance et remplace les Chanoines par les Feuillants.
3.7. Reconnaissance universelle de sa qualité spirituelle
En 1619, François de Sales est autorisé à prêcher à Paris, après 10 ans d’interdiction. Il donne des conférences et des conseils spirituels. Il devient le père spirituel de l’abbesse de Port-Royal-des Champs. Il connait le futur saint Vincent de Paul qui dira de François de Sales : « la ferveur de ce serviteur brillait dans ses entretiens familiers. Ceux qui y participaient demeuraient suspendus à ses lèvres ». Il contribue à la réforme de l’ordre des Bernardins. Durant cette période, François de Sales rencontra le cardinal de Retz qui lui proposa de devenir son coadjuteur. Il revient à Annecy en 1620 où son frère fut nommé évêque coadjuteur. Cependant, sa santé se fait de plus en plus fragile. Il accompagne le duc de Savoie en visite diplomatique à Paris mais sentant la mort arriver, François de Sales fit son testament et des adieux aux religieux d’Annecy. François de Sales mourut le 28 décembre 1622 à Lyon. Il avait 55 ans. Ses reliques furent rapidement transférées à Annecy et l’on raconte que des guérisons miraculeuses eurent lieu. Sa dépouille funéraire est conservée dans la basilique de la Visitation à Annecy.
3.8. Reconnaissance de l’Eglise catholique
- 1626 : ouverture du procès de béatification de François de Sales.
- 1661 : François de Sales est proclamé Bienheureux.
- 1665 : François de Sales est proclamé Saint.
- 1859 : Jean Bosco fonda un ordre religieux qui a pour saint patron François de Sales et dont les membres portent son nom : les Salésiens.
- 1877 : François de Sales est fait Docteur de l’Eglise.
- 1923 : Le pape Pie XI adresse une encyclique, « RERUM OMNIUM », à tous les évêques pour commémorer le troisième centenaire de la mort de Saint François de Sales, le faisant saint patron des journalistes.
3.9. L’esprit de François de Sales et l’esprit salésien
François de Sales enseigna une piété de la vie quotidienne. Il est parvenu à concilier l’humanisme et la pensée chrétienne. Il a été attentif aussi bien à la formation du clergé qu'à l'enseignement des laïcs de toutes conditions sociales, proposant de nouvelles voies de sainteté ouvertes à tous. François de Sales a su allier de façon originale l’action et la contemplation.
Là où François de Sales se démarqua de ses contemporains, c’est dans son attitude vis-à-vis du protestantisme, ce qui lui valut le qualificatif d'œcuménique. Les armes de François de Sales ne furent jamais les foudres de l'excommunication, ni la conversion par la force, mais uniquement les armes de l'amour. C'est d'ailleurs l'une de ses devises : « Rien par force, tout par amour ». Il fut appelé « Docteur de l’amour » car il a incarné de façon exemplaire les plus hautes vertus évangéliques.
Saint François de Sales fut l’une des figures majeures de la renaissance catholique au début de XVIIème siècle. Il est l’auteur catholique le plus publié dans le monde entier, après la Bible. Son influence se propagea après sa mort, sur de nombreux auteurs spirituels, catholiques et protestants. On trouve des textes de François de Sales dans des anthologies de certains pasteurs protestants de grand renom. Tous les religieux postérieurs le recommandent comme un maître. Il a modelé la piété catholique. François de Sales demeure l'une des hautes figures du catholicisme européen de la période moderne. L'esprit salésien continue d'animer aujourd'hui de nombreuses institutions religieuses. François de Sales est le patron du diocèse d’Annecy, des journalistes et des écrivains.
3.10. Blason de François de Sales
Le blason de François de Sales comporte les éléments « classiques » de tout Evêque. L'insigne héraldique ecclésiastique le plus commun est le chapeau avec sa cordelière. Leur couleur varie généralement de la même manière, suivant la nature de la charge. Le nombre de houppes est d'autant plus grand que la dignité est importante. Les évêques ont un chapeau de sinople accompagné d'une cordelière à six houppes de même longueur.
La mitre est l’insigne des évêques et des abbés ou de certains chapitres privilégiés. C’est une coiffure à deux pointes et deux fanons ou bandes, qui retombent sur les épaules. Les deux pointes et les deux fanons signifient la science des deux Testaments que le pontife doit posséder.
La crosse est un des premiers insignes pontificaux que l'art héraldique ait adoptés comme marque de dignité. Symbole du Bon Pasteur, elle indique la juridiction. La crosse est le plus souvent représentée ouverte à dextre. En France, la crosse des évêques était depuis plusieurs siècles tournée vers l'extérieur du blason, signifiant que leur juridiction s'exerce au niveau de leur diocèse, alors que celle des abbés est tournée vers le milieu, signifiant que leur juridiction ne s'exerce qu'à l'intérieur de leur monastère.
La lune est le symbole de la force « magique », une force qui vient « d’autre part ». A quoi fait allusion ce symbole ? Aucune explication précise à ce jour …
L’étoile est le symbole du chemin à suivre. Il y a deux étoiles, séparées par une ligne. Sans avoir trouvé une explication claire, on peut penser que la spiritualité de François de Sales met « l’homme » et « Dieu » comme deux chemins à suivre, l’homme restant homme et Dieu restant Dieu (ligne de séparation) mais qui s’appellent l’un l’autre, qui se portent l’un l’autre. Serait-ce une allusion avec un passé janséniste que François de Sales avait approché vers l’âge de 19 ans ? Pour ce qui est de la relation homme – Dieu, on trouve une symbolique semblable dans le tableau de Michel-Ange où l’homme et Dieu ne sont séparés que d’une infime distance montrant à la foi l’extrême proximité et la nécessaire distance.
Les couleurs sont combinées selon une règle simple qui les classe tout d’abord en métaux (blanc et jaune) et en émaux (rouge, bleu, vert). La règle dite de “contrariété des couleurs” dit qu’on ne peut jamais combiner émail sur émail et métal sur métal. Si on tient compte du fait que les métaux sont des couleurs claires et les émaux des couleurs intenses, on voit là que cette règle est d’abord une règle de respect des contrastes visant une bonne visibilité.
Enfin, la coutume est très répandue, en particulier parmi les cardinaux et évêques de placer une devise sous le blason. Addition qui n'appartient pas à proprement parler à un blason, elle exprime en raccourci un idéal, un programme de vie et, plus explicitement que le blason, elle manifeste l'esprit de celui qui l'a choisie. Les devises religieuses sont souvent des textes denses de l'Écriture sainte, mais on voit parfois des sentences dévotes. La devise latine « NON EXCIDET » (ou écrite parfois « NUNQUAM EXCIDET ») signifie littéralement : « Il ne défaudra pas (futur simple de défaillir) ». En français plus courant, on pourrait traduire par : « [ Dieu ] ne va pas défaillir, autrement dit : Dieu ne va jamais laisser tomber l’homme. Rappel de la phrase d’Isaïe : « Même si par impossible, une mère abandonne son enfant, MOI Ton DIEU, JE ne t'abandonnerai jamais ! « (Isaïe 49, 14-16)
3.11. Bibliographie
Les livres sur François de Sales sont innombrables. Le présent exposé a puisé ses sources dans :
Le blason de François de Sales comporte les éléments « classiques » de tout Evêque. L'insigne héraldique ecclésiastique le plus commun est le chapeau avec sa cordelière. Leur couleur varie généralement de la même manière, suivant la nature de la charge. Le nombre de houppes est d'autant plus grand que la dignité est importante. Les évêques ont un chapeau de sinople accompagné d'une cordelière à six houppes de même longueur.
La mitre est l’insigne des évêques et des abbés ou de certains chapitres privilégiés. C’est une coiffure à deux pointes et deux fanons ou bandes, qui retombent sur les épaules. Les deux pointes et les deux fanons signifient la science des deux Testaments que le pontife doit posséder.
La crosse est un des premiers insignes pontificaux que l'art héraldique ait adoptés comme marque de dignité. Symbole du Bon Pasteur, elle indique la juridiction. La crosse est le plus souvent représentée ouverte à dextre. En France, la crosse des évêques était depuis plusieurs siècles tournée vers l'extérieur du blason, signifiant que leur juridiction s'exerce au niveau de leur diocèse, alors que celle des abbés est tournée vers le milieu, signifiant que leur juridiction ne s'exerce qu'à l'intérieur de leur monastère.
La lune est le symbole de la force « magique », une force qui vient « d’autre part ». A quoi fait allusion ce symbole ? Aucune explication précise à ce jour …
L’étoile est le symbole du chemin à suivre. Il y a deux étoiles, séparées par une ligne. Sans avoir trouvé une explication claire, on peut penser que la spiritualité de François de Sales met « l’homme » et « Dieu » comme deux chemins à suivre, l’homme restant homme et Dieu restant Dieu (ligne de séparation) mais qui s’appellent l’un l’autre, qui se portent l’un l’autre. Serait-ce une allusion avec un passé janséniste que François de Sales avait approché vers l’âge de 19 ans ? Pour ce qui est de la relation homme – Dieu, on trouve une symbolique semblable dans le tableau de Michel-Ange où l’homme et Dieu ne sont séparés que d’une infime distance montrant à la foi l’extrême proximité et la nécessaire distance.
Les couleurs sont combinées selon une règle simple qui les classe tout d’abord en métaux (blanc et jaune) et en émaux (rouge, bleu, vert). La règle dite de “contrariété des couleurs” dit qu’on ne peut jamais combiner émail sur émail et métal sur métal. Si on tient compte du fait que les métaux sont des couleurs claires et les émaux des couleurs intenses, on voit là que cette règle est d’abord une règle de respect des contrastes visant une bonne visibilité.
Enfin, la coutume est très répandue, en particulier parmi les cardinaux et évêques de placer une devise sous le blason. Addition qui n'appartient pas à proprement parler à un blason, elle exprime en raccourci un idéal, un programme de vie et, plus explicitement que le blason, elle manifeste l'esprit de celui qui l'a choisie. Les devises religieuses sont souvent des textes denses de l'Écriture sainte, mais on voit parfois des sentences dévotes. La devise latine « NON EXCIDET » (ou écrite parfois « NUNQUAM EXCIDET ») signifie littéralement : « Il ne défaudra pas (futur simple de défaillir) ». En français plus courant, on pourrait traduire par : « [ Dieu ] ne va pas défaillir, autrement dit : Dieu ne va jamais laisser tomber l’homme. Rappel de la phrase d’Isaïe : « Même si par impossible, une mère abandonne son enfant, MOI Ton DIEU, JE ne t'abandonnerai jamais ! « (Isaïe 49, 14-16)
3.11. Bibliographie
Les livres sur François de Sales sont innombrables. Le présent exposé a puisé ses sources dans :
- RAVIER André : « François de Sales, un sage et un saint » 1985 – éd. Nouvelle Cité.
- BARBIER Hubert : « Tout par amour » 1999 – éd. Parole et Silence.
- DABIN François : « Saint François de Sales nous parle » 2007 – plaquette.
Père André Penninckx sdb
" Tout par Amour , rien par force "
W-E CoopBelsud – Farnières 2009
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L’Amour de Dieu est la fin, la perfection et l’excellence de l’univers
L’Amour de Dieu est l’Amour sans égal,
parce que la bonté de Dieu est la bonté non pareille
Invité- Invité
Re: Saint François de Sales, le prophète de l'Amour (1567-1622)
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Salle Paul VI
Mercredi 2 mars 2011
Saint François de Sales
AUDIENCE GÉNÉRALE
Salle Paul VI
Mercredi 2 mars 2011
Saint François de Sales
Chers frères et sœurs,
«Dieu est le Dieu du cœur humain» (Traité de l’Amour de Dieu, I, XV): dans ces paroles apparemment simples, nous percevons l’empreinte de la spiritualité d’un grand maître, dont je voudrais vous parler aujourd’hui, saint François de Sale, évêque et docteur de l’Eglise. Né en 1567 dans une région frontalière de France, il était le fils du Seigneur de Boisy, antique et noble famille de Savoie. Ayant vécu à cheval entre deux siècles, le XVIe et le XVIIe, il rassemblait en lui le meilleur des enseignements et des conquêtes culturelles du siècle qui s’achevait, réconciliant l’héritage de l’humanisme et la tension vers l’absolu propre aux courants mystiques. Sa formation fut très complète; à Paris, il suivit ses études supérieures, se consacrant également à la théologie, et à l’Université de Padoue celles de droit, suivant le désir de son père, qu’il conclut brillamment par une maîtrise in utroque iure, droit canonique et droit civil. Dans sa jeunesse équilibrée, réfléchissant sur la pensée de saint Augustin et de saint Thomas d’Aquin, il traversa une crise profonde qui le conduisit à s’interroger sur son salut éternel et sur la prédestination de Dieu à son égard, vivant avec souffrance comme un véritable drame spirituel les questions théologiques de son époque. Il priait intensément, mais le doute le tourmenta si fort que pendant plusieurs semaines, il ne réussit presque plus à manger et à dormir. Au comble de l’épreuve, il se rendit dans l’église des dominicains à Paris, ouvrit son cœur et pria ainsi:
«Quoi qu’il advienne, Seigneur, toi qui détiens tout entre tes mains, et dont les voies sont justice et vérité; quoi que tu aies établi à mon égard...; toi qui es toujours un juge équitable et un Père miséricordieux, je t’aimerai Seigneur (...) je j’aimerai ici, ô mon Dieu, et j’espérerai toujours en ta miséricorde, et je répéterai toujours tes louanges... O Seigneur Jésus, tu seras toujours mon espérance et mon salut dans la terre des vivants» (I Proc. Canon., vol. I, art. 4).
François, âgé de vingt ans, trouva la paix dans la réalité radicale et libératrice de l’amour de Dieu: l’aimer sans rien attendre en retour et placer sa confiance dans l’amour divin; ne plus demander ce que Dieu fera de moi: moi je l’aime simplement, indépendamment de ce qu’il me donne ou pas. Ainsi, il trouva la paix, et la question de la prédestination — sur laquelle on débattait à cette époque — s’en trouva résolue, car il ne cherchait pas plus que ce qu’il pouvait avoir de Dieu; il l’aimait simplement, il s’abandonnait à sa bonté. Et cela sera le secret de sa vie, qui transparaîtra dans son œuvre principale: le Traité de l’amour de Dieu.
pour lire davantange cliquer sur le lien suivant :
http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110302.html#
Cette semaine, La Foi prise au mot vous propose de partir à la découverte d´une haute figure du 17e siècle : Saint François de Sales. Ce que l´on en dit souvent est assez bref. Né en Savoie en 1567, il devint évêque d´Annecy, combattit les Protestants et mourut après avoir fondé l´ordre de la Visitation. Mais que dire de l´Introduction à la vie dévote, l´un des best-sellers de la spiritualité jusqu´au 20e siècle ? Que dire de la spiritualité salésienne ? Pour répondre à ces questions nous recevons Hélène Michon, philosophe, maitre de conférences à l´Université Francois Rabelais de Tours, auteur de « Saint François de Sales. Une nouvelle mystique » aux éditions du Cerf, et Thomas Gueydier qui prépare une thèse, Saint Augustin dans l´oeuvre de François de Sales, dans le cadre de l´Ecole doctorale Sciences de l'Homme et de la Société à Tours.
La Foi prise au Mot du 21/01/2018.
Invité- Invité
Re: Saint François de Sales, le prophète de l'Amour (1567-1622)
LE TRAITÉ DE L’AMOUR DE DIEU
L’Amour de Dieu est la fin, la perfection et l’excellence de l’univers
L’Amour de Dieu est l’Amour sans égal,
parce que la bonté de Dieu est la bonté non pareille
L’Amour de Dieu est l’Amour sans égal,
parce que la bonté de Dieu est la bonté non pareille
Alors que l’”Introduction à la Vie Dévote” est essentiellement un code de vie chrétienne fervente destiné aux personnes vivant dans le monde, le “Traité de l’Amour de Dieu” est d’abord écrit pour les Visitandines et les âmes spirituellement avancées. Les sentiments les plus délicats de l’amour que nous devons avoir pour Dieu et les secrets de la vie mystique sont abordés, mais avec beaucoup de bon sens, de prudence et d’équilibre. Lorsque Saint François de Sales traite des relations intimes entre Dieu et l’âme contemplative, on ne peut manquer d’évoquer Thérèse d’Avila, la bienheureuse mère Thérèse de Jésus dont il fait mention à plusieurs reprises.
Une remarque doit être faite ici: c’est en lisant Saint François de Sales, après avoir déjà rencontré beaucoup d’autres mystiques, certains plus anciens, d’autres plus proches de nous, voire contemporains, que l’on prend conscience, d’une manière presque sensible, de l’unité de pensée, et souvent d’expression, entre tous les mystiques lorsqu’ils parlent de Dieu, de son amour, de son Cœur, voire de leurs relations avec Dieu. Le style devient même comparable, sinon identique, lorsque les mystiques rapportent les paroles de Dieu. Cela paraît d’abord étrange, mais, en fait, c’est plutôt réconfortant car c’est toujours le même Dieu qui parle à ses enfants et se révèle à eux, pour sa Gloire à Lui, et leur salut, à eux.
Le “Traité de l’Amour de Dieu”, qui décrit les relations d’amour entre Dieu et une âme privilégiée, n’est pas à proprement parler un ouvrage de théologie sur l’Amour de Dieu, ni sur le Cœur de Jésus. Saint François de Sales ne parle pas du Cœur de Jésus, ni du Cœur de Dieu, ou exceptionnellement. Le traité de l’Amour de Dieu est comme la réponse d’amour de François à l’amour de Dieu qu’il a connu à plusieurs reprises d’une manière sensible, comme d’ailleurs tous les mystiques, même ceux qui furent comme lui de grands hommes d’action. Cependant, le cœur de François est tellement débordant d’amour: l’Amour de Dieu pour nous, et l’amour de nous pour Dieu, tellement amoureux de Dieu, qu’il est impossible de ne pas découvrir la réalité du Cœur de Dieu, et surtout du Cœur du Fils, tout au long des pages de ce traité, apparemment théologique, mais, en fait, brûlant du feu de l’Amour.
Notons que chez François de Sales, Dieu Amour, Dieu Unique, est le plus souvent considéré dans sa Trinité ou dans les relations Père et Fils.
Avertissements importants
Saint François de Sales est un homme du XVIe siècle, début du XVIIe siècle. La langue française n’a pas encore pris la forme définitive qu’on lui connaîtra bientôt. Aussi le vocabulaire de François nous paraît-il parfois désuet. Il convient donc, avec François de Sales, plus encore qu’avec d’autres écrivains, de se resituer dans la mentalité de son époque. Cette difficulté du vocabulaire, François l’avait peut-être ressentie, puisque, à plusieurs reprises, il prend la peine d’expliquer ses mots, de préciser leur définition. Nous donnerons plus loin des exemples caractéristiques. Dans les citations qui sont rapportées dans cet ouvrage, le style de François de Sales a été, à quelques rares exceptions près, intégralement respecté.
Le traité de l’Amour de Dieu est écrit pour des âmes spirituellement avancées. “Ce traité est fait pour aider l’âme déjà dévote à ce qu’elle puisse avancer en son dessein, et pour cela il m’a été forcé de dire plusieurs choses un peu moins connues au vulgaire et qui, par conséquent, sembleront plus obscures... Il se trouve peu de plongeurs qui veuillent et sachent aller recueillir les perles et autres pierres précieuses dans les entrailles de l’Océan...”
François de Sales s’adresse d’abord à ses Visitandines, notamment à Sainte Jeanne de Chantal, la cofondatrice : “Je parle pour les âmes avancées en la dévotion, car il faut que je te dise, Théotime, que nous avons en cette ville une congrégation de filles et veuves qui, retirées du monde, vivent unanimement au service de Dieu.”
Ces âmes spirituellement avancées connaissent le Saint Amour qui “fait son séjour sur la plus haute et relevée région de l’esprit, où il fait ses sacrifices et holocaustes à la Divinité ... car l’amour n’a point de forçats, ni d’esclaves, mais réduit toutes choses à son obéissance avec une force si délicieuse que, comme rien n’est fort comme l’amour, rien non plus n’est si aimable que sa force.”
QUESTIONS DE VOCABULAIRE
La complaisance
“L’Amour n’est autre chose que le mouvement du cœur qui se fait envers le bien, par le moyen de la complaisance que l’on a en lui, de sorte que la complaisance est le grand motif de l’amour. La volonté apercevant et sentant le bien, par l’entremise de l’entendement qui le lui représente, ressent à même temps une soudaine délectation et complaisance en ce (sic) rencontre qui l’émeut et incline doucement, mais puissamment vers cet objet aimable, afin de s’unir à lui....”
Cette complaisance qui “est le premier ébranlement ou la première émotion que le bien fait en la volonté... Le bien empoigne, saisit et lie par la complaisance; mais par l’amour il l’attire, conduit et amène à soi; par la complaisance il le fait sortir, mais par l’amour, il lui fait faire le chemin et le voyage. La complaisance, c’est le réveil du cœur, mais l’amour en est l’action; la complaisance le fait lever, mais l’amour le fait marcher...”
La dilection
Saint François de Sales n’est pas toujours satisfait du mot “amour” qui, en français, est trop galvaudé. Aussi, est-il tenté, comme l’avait fait avant lui le Concile de Trente, d’utiliser le mot dilection.
“Le céleste commandement d’aimer est exprimé par le mot de “dilection”, plutôt que par celui d’aimer. Car bien que la dilection soit un amour, cependant elle n’est pas un simple amour, mais un amour accompagné de “choix” et “d’élection”, ainsi que la même parole le porte (celle de 1 Cor 15,41) “Ce commandement nous enjoint un amour élu entre mille, comme le Bien-aimé de cet amour est “exquis entre mille”. (Cant 5, 10) “C’est ce que Dieu requiert de nous, qu’entre tous nos amours, le sien soit le plus cordial, dominant sur tout notre cœur; le plus affectionné, occupant toute notre âme; le plus général, employant toutes nos puissances; le plus relevé, remplissant tout notre esprit; et le plus ferme, exerçant toute notre force et vigueur. Et parce que nous choisissons et élisons Dieu pour le souverain objet de notre esprit, c’est un amour de souveraine élection ou une élection de souverain amour... L’Amour de Dieu est l’Amour sans égal, parce que la bonté de Dieu est la bonté non pareille... C’est l’Amour d’excellence ou l’excellence de l’Amour qui est commandé à tous les mortels en général et à chacun d’eux en particulier...”
La dilection est liée à [la beauté de Dieu : “Le beau est appelé beau parce que sa connaissance délecte. Il faut, outre l’union et la distinction, l’intégrité, l’ordre et la convenance de ses parties, qu’il ait beaucoup de splendeur et clarté afin qu’il soit connaissable et visible... “
L’union à Dieu, inhésion ou adhésion
L’union de l’âme avec Dieu est appelée “inhésion ou adhésion, parce que par elle l’âme demeure prise, attachée et collée à la divine Majesté.”
Ou encore, parlant du ravissement : “l’union parvenue à la perfection n’est point différente du ravissement, suspension ou pendement d’esprit.”
La conformité
Par ailleurs, la conformité de notre cœur avec Celui de Dieu se fait “lorsque, par la sainte bienveillance” nous jetons toutes nos affections entre les mains de la Divine Volonté afin qu’elles soient par elle, pliées et maniées à son gré, moulées et formées selon son bon plaisir. Et en ce point consiste la très profonde “obéissance d’amour”.
La compassion
Au sujet de la compassion, Saint François de Sales nous dit : “La compassion, condoléance, commisération ou miséricorde, n’est autre chose qu’une affection qui nous fait participer à la passion et douleur de celui que nous aimons, tirant la misère qu’il souffre dans notre cœur: d’où elle est appelée miséricorde, comme qui dirait une misère de cœur.”
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