Vivons-nous une nouvelle guerre de religion ?
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Vivons-nous une nouvelle guerre de religion ?
Les masques de la belle laïcité à la Française tant vantée par certains de nos évêques sont en train de tomber
Extrait d'une tribune de Guillaume Bernard, maître de conférences :
"Apparemment, les mesures gouvernementales annoncées pour le vendredi 24 avril ne devraient pas changer grand-chose à la situation depuis le début du confinement général. Les lieux de cultes sont autorisés à rester ouverts mais avec interdiction d’y tenir des réunions, hormis le cas des funérailles ne pouvant rassembler qu’un maximum de vingt personnes.
L’incohérence (pour le moins), l’indécence (en fait) des dispositions de l’Exécutif durent depuis le commencement de cette mesure – inédite, semble-t-il, dans l’histoire de l’humanité – de surveillance administrative systématisée. Car, il est incompréhensible que des rassemblements jusqu’à cent personnes soient possibles, mais pas la célébration de la messe. Est-ce à dire que le coronavirus serait plus susceptible de se propager dans une église que dans les queues à l’entrée et aux caisses des supermarchés?
[...]
En fait, cette intolérable atteinte à la liberté du culte permet une triple révélation (pouvant être salvatrice) : sur l’idéologie du pouvoir, le ressort du lien social et l’état interne de l’Église.
La politique gouvernementale montre à quel point la laïcité est impropre à assurer des relations paisibles entre le spirituel et le temporel, à réaliser la concorde entre l’Église et l’État.
[…]
Outre qu’il [le gouvernement] ne comprend pas (ou se refuse à comprendre) que la messe n’est pas un culte parmi d’autres parce qu’elle est le renouvellement non-sanglant du sacrifice du Christ et qu’elle met en présence le célébrant (configuré au Christ) et les fidèles en présence de Dieu, réellement présent dans l’hostie consacrée, le fait que le Gouvernement ait considéré que la pratique du culte n’était pas indispensable, vitale pour les hommes, illustre clairement – si tant est qu’il était besoin d’en avoir la preuve – le matérialisme sous-jacent à l’actuel régime.
Or, ses limites sont désormais palpables : d’une part, sa tolérance (vis-à-vis de la spiritualité) n’est que de façade et, d’autre part, son incapacité à répondre au besoin d’un homme complet fait d’un corps et d’une âme (dont les chrétiens pensent qu’elle est immortelle) est concrètement constatable. Le matérialisme ne remplit pas le vide qu’il entraîne en prétendant évincer le religieux. Et la nature humaine a horreur du vide !
[...]
...contrairement à ce qui pourrait être pensé, la ligne de démarcation ne passe pas entre « traditionnalistes » et « conciliaires » (on trouve des ecclésiastiques et des fidèles… dociles… au sein des deux tendances liturgiques) mais entre catholiques convaincus et mondains, entre catholiques « zélés » et « politiques » (pour reprendre la distinction qui avait cours au second XVIe siècle) entre prêtres « réfractaires » et « jureurs » (pour faire allusion aux événements révolutionnaires).
Les tenants du régime doivent bien se rendre compte que les mesures qu’ils prennent sont en train d’ouvertement réactiver une offensive (qui était devenue larvée mais n’en était pas moins toujours bien réelle) menée par le laïcisme, le matérialisme et le légalisme contre le catholicisme. Et, dans ce nouvel épisode des guerres de religion(s), il y a bien un agresseur et un agressé."
https://www.lesalonbeige.fr/une-nouvelle-guerre-de-religion/
Extrait d'une tribune de Guillaume Bernard, maître de conférences :
"Apparemment, les mesures gouvernementales annoncées pour le vendredi 24 avril ne devraient pas changer grand-chose à la situation depuis le début du confinement général. Les lieux de cultes sont autorisés à rester ouverts mais avec interdiction d’y tenir des réunions, hormis le cas des funérailles ne pouvant rassembler qu’un maximum de vingt personnes.
L’incohérence (pour le moins), l’indécence (en fait) des dispositions de l’Exécutif durent depuis le commencement de cette mesure – inédite, semble-t-il, dans l’histoire de l’humanité – de surveillance administrative systématisée. Car, il est incompréhensible que des rassemblements jusqu’à cent personnes soient possibles, mais pas la célébration de la messe. Est-ce à dire que le coronavirus serait plus susceptible de se propager dans une église que dans les queues à l’entrée et aux caisses des supermarchés?
[...]
En fait, cette intolérable atteinte à la liberté du culte permet une triple révélation (pouvant être salvatrice) : sur l’idéologie du pouvoir, le ressort du lien social et l’état interne de l’Église.
La politique gouvernementale montre à quel point la laïcité est impropre à assurer des relations paisibles entre le spirituel et le temporel, à réaliser la concorde entre l’Église et l’État.
[…]
Outre qu’il [le gouvernement] ne comprend pas (ou se refuse à comprendre) que la messe n’est pas un culte parmi d’autres parce qu’elle est le renouvellement non-sanglant du sacrifice du Christ et qu’elle met en présence le célébrant (configuré au Christ) et les fidèles en présence de Dieu, réellement présent dans l’hostie consacrée, le fait que le Gouvernement ait considéré que la pratique du culte n’était pas indispensable, vitale pour les hommes, illustre clairement – si tant est qu’il était besoin d’en avoir la preuve – le matérialisme sous-jacent à l’actuel régime.
Or, ses limites sont désormais palpables : d’une part, sa tolérance (vis-à-vis de la spiritualité) n’est que de façade et, d’autre part, son incapacité à répondre au besoin d’un homme complet fait d’un corps et d’une âme (dont les chrétiens pensent qu’elle est immortelle) est concrètement constatable. Le matérialisme ne remplit pas le vide qu’il entraîne en prétendant évincer le religieux. Et la nature humaine a horreur du vide !
[...]
...contrairement à ce qui pourrait être pensé, la ligne de démarcation ne passe pas entre « traditionnalistes » et « conciliaires » (on trouve des ecclésiastiques et des fidèles… dociles… au sein des deux tendances liturgiques) mais entre catholiques convaincus et mondains, entre catholiques « zélés » et « politiques » (pour reprendre la distinction qui avait cours au second XVIe siècle) entre prêtres « réfractaires » et « jureurs » (pour faire allusion aux événements révolutionnaires).
Les tenants du régime doivent bien se rendre compte que les mesures qu’ils prennent sont en train d’ouvertement réactiver une offensive (qui était devenue larvée mais n’en était pas moins toujours bien réelle) menée par le laïcisme, le matérialisme et le légalisme contre le catholicisme. Et, dans ce nouvel épisode des guerres de religion(s), il y a bien un agresseur et un agressé."
https://www.lesalonbeige.fr/une-nouvelle-guerre-de-religion/
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Vivons-nous une nouvelle guerre de religion ?
Et parallèlement au mépris du spirituel, les magasins dits non-essentiels vont rouvrir, si ce n'est pas déjà le cas pour certains:
https://www.bfmtv.com/economie/coronavirus-un-decret-autorise-les-magasins-de-tissu-a-rouvrir-1899851.html
https://www.businessinsider.fr/certains-magasins-leroy-merlin-ont-decide-de-rouvrir-leurs-portes-184381
https://www.lindependant.fr/2020/04/23/brico-depot-weldom-tridome-leroy-merlin-ces-magasins-de-bricolage-qui-rouvrent-au-public-dans-laude-et-les-p-o,8859700.php
C'est vraiment deux poids, deux mesures...
https://www.bfmtv.com/economie/coronavirus-un-decret-autorise-les-magasins-de-tissu-a-rouvrir-1899851.html
https://www.businessinsider.fr/certains-magasins-leroy-merlin-ont-decide-de-rouvrir-leurs-portes-184381
https://www.lindependant.fr/2020/04/23/brico-depot-weldom-tridome-leroy-merlin-ces-magasins-de-bricolage-qui-rouvrent-au-public-dans-laude-et-les-p-o,8859700.php
C'est vraiment deux poids, deux mesures...
Scala-Coeli- MEDIATRICE
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Inscription : 04/07/2007
Re: Vivons-nous une nouvelle guerre de religion ?
Scala-Coeli a écrit:Et parallèlement au mépris du spirituel, les magasins dits non-essentiels vont rouvrir, si ce n'est pas déjà le cas pour certains:
https://www.bfmtv.com/economie/coronavirus-un-decret-autorise-les-magasins-de-tissu-a-rouvrir-1899851.html
https://www.businessinsider.fr/certains-magasins-leroy-merlin-ont-decide-de-rouvrir-leurs-portes-184381
https://www.lindependant.fr/2020/04/23/brico-depot-weldom-tridome-leroy-merlin-ces-magasins-de-bricolage-qui-rouvrent-au-public-dans-laude-et-les-p-o,8859700.php
C'est vraiment deux poids, deux mesures...
Mais on dirait que nos évêques montent au créneau, peut-être à force d'être harcelés par les plaintes des fidèles !
https://www.lesalonbeige.fr/les-eveques-disent-combien-il-est-essentiel-que-la-vie-ecclesiale-puisse-retrouver-son-caractere-communautaire-a-partir-du-11-mai/
De Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre. Sur Radio Notre-Dame :
"La réalité est simple. Si les établissements scolaires reprennent une partie de leurs activités le 11 mai, tout comme un certain nombre de réalités économiques, il n’y a aucune raison pour que les églises ne puissent pas accueillir à nouveau des fidèles, avec évidemment des précautions sanitaires adaptées. S’opposer à cela serait une remise en cause inacceptable de la liberté religieuse, qui fait partie du socle fondamental de notre droit commun."
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
- Messages : 8746
Localisation : France
Inscription : 15/07/2016
Re: Vivons-nous une nouvelle guerre de religion ?
Autre point positif, s'il est avéré : le fait que le regard des médias sur l'Eglise ne serait plus tout à fait le même, et que l'épidémie de coronavirus y serait pour quelque chose
https://www.france-catholique.fr/Un-nouveau-regard-sur-l-Eglise.html
https://www.france-catholique.fr/Un-nouveau-regard-sur-l-Eglise.html
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
- Messages : 8746
Localisation : France
Inscription : 15/07/2016
Re: Vivons-nous une nouvelle guerre de religion ?
je pense que l'on aurait pu ouvrir les églises en prenant certaines précautions;
Faire des messes étalées sur plusieurs heures de la journée. On aurait pu demander aux personnes de s'asseoir espacées les unes des autres.
peut-être ouvrir qu'une seule église quand il y en a plusieurs aux alentours.
prendre les précautions d'hygiène, masque nettoyage des mains, gants etc etc... Autrefois gamine j'allais à la messe avec des gants blancs.
Hier en début d'après midi, je suis allée dans un magasin avec mon mari ! on a été faire quelques courses avec notre caddy. j'avais mon masque. J'ai mis du produit désinfectant sur les mains. Mon mari avait oublié son masque. Je n'ai pas pensé lui dire, ne rentre pas dans le magasin. Dans les rayons, on croise un gars qui se met à tousser assez fort sans mettre la main devant la bouche;
Je dis à mon mari, on s'en va de là, tu n'as pas de masque et voilà que le gars qui tousse sans se retenir. Ensuite je l'ai vu vers les légumes; Il m'a certainement entendu, il s'est retourné, il avait un grand sourire, et il me regardait comme amusé !
voilà une forme d'irrespect que l'on aurait pas vu dans une église !
et s'il y a bien un endroit où il faut être précautionneux, c'est bien dans un commerce alimentaire.
Il y a des personnes qui peuvent avoir un humour décalé. Je ne sais si il y était vraiment malade, où s'il s'est mis à tousser en me voyant avec le masque.
La encore on aurait pas eu cela dans une église, le genre pervers qui s'amuse du malheur des autres, n'a pas sa place.
Faire des messes étalées sur plusieurs heures de la journée. On aurait pu demander aux personnes de s'asseoir espacées les unes des autres.
peut-être ouvrir qu'une seule église quand il y en a plusieurs aux alentours.
prendre les précautions d'hygiène, masque nettoyage des mains, gants etc etc... Autrefois gamine j'allais à la messe avec des gants blancs.
Hier en début d'après midi, je suis allée dans un magasin avec mon mari ! on a été faire quelques courses avec notre caddy. j'avais mon masque. J'ai mis du produit désinfectant sur les mains. Mon mari avait oublié son masque. Je n'ai pas pensé lui dire, ne rentre pas dans le magasin. Dans les rayons, on croise un gars qui se met à tousser assez fort sans mettre la main devant la bouche;
Je dis à mon mari, on s'en va de là, tu n'as pas de masque et voilà que le gars qui tousse sans se retenir. Ensuite je l'ai vu vers les légumes; Il m'a certainement entendu, il s'est retourné, il avait un grand sourire, et il me regardait comme amusé !
voilà une forme d'irrespect que l'on aurait pas vu dans une église !
et s'il y a bien un endroit où il faut être précautionneux, c'est bien dans un commerce alimentaire.
Il y a des personnes qui peuvent avoir un humour décalé. Je ne sais si il y était vraiment malade, où s'il s'est mis à tousser en me voyant avec le masque.
La encore on aurait pas eu cela dans une église, le genre pervers qui s'amuse du malheur des autres, n'a pas sa place.
granny- Contemplatif
- Messages : 1755
Localisation : aux portes du Médoc
Inscription : 23/04/2016
Re: Vivons-nous une nouvelle guerre de religion ?
Chez nous malheureusement dans les campagnes nos pauvres prêtres de 70,80et 90 ne pourraient pas assurer autant de messes, déjà elles avaient été ramenées qu'à une le dimanche pour toute la paroisse.
famalice- Avec Sainte Therese de l'Enfant Jésus
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Age : 58
Inscription : 04/11/2011
Re: Vivons-nous une nouvelle guerre de religion ?
oui c'est vrai qu'ils ont du travail !!
je connais des personnes qui vont s'asseoir dans une église pour prier, méditer, se retrouver avec eux-mêmes;
c'est dommage, mais comment tout cela aurait-il pu s'organiser.
Il faut se dire que les rencontres se feront avec d'autant plus de plaisir.
je connais des personnes qui vont s'asseoir dans une église pour prier, méditer, se retrouver avec eux-mêmes;
c'est dommage, mais comment tout cela aurait-il pu s'organiser.
Il faut se dire que les rencontres se feront avec d'autant plus de plaisir.
granny- Contemplatif
- Messages : 1755
Localisation : aux portes du Médoc
Inscription : 23/04/2016
Re: Vivons-nous une nouvelle guerre de religion ?
Oui. Ce que je fais c'est que je trouve une messe en direct, souvent le laus et depuis deux semaines le plus jeune de nos prêtres et je vais la vivre dans l'église ouverte le plus près de chez moi. Ensuite être seule dans l'église un peu permets de réfléchir, de reprendre de l'énergie
famalice- Avec Sainte Therese de l'Enfant Jésus
- Messages : 169
Age : 58
Inscription : 04/11/2011
Re: Vivons-nous une nouvelle guerre de religion ?
Je pense que cela nous permets de ressentir le manque, qui de nous n'a pas au moins une fois été à la messe sans être vraiment là, sans vraiment apprécier cette chance. On va dire que c'est une sorte de pénitence pour nos péchés. Nous sommes tous pêcheurs et nous chrétiens le sommes d'autant plus que nous savons ce que nous devons faire et que nous ne le faisons pas toujours. Nous ne sommes que des êtres humains et aimer l'autre, être toujours amour, en ce qui me concerne il m'arrive très souvent de déraper. De douter aussi. Tout ceci en plein careme comme l'année dernière dernière avec l'incendie de notre dame, disons que notre careme doit durer plus longtemps pour qu'on s'améliore, pour prier pour avoir plus de foi, plus d'amour, pour pouvoir ensuite prier pour la conversion des pêcheurs. Bizarrement je suis allée au laus juste avant le confinement, j'ai reçu le sacrement des malades et au lieu de me sentir bien j'ai passée une semaine horrible, à la limite du rejet de tout comme si je n'étais pas digne. Je ne me sens toujours pas digne. Tant que la moindre petite cellule de notre esprit ne sera pas remplie d'amour nous ne serons pas dignes. Encore une fois je pense que cette absence de messe et surtout de communion n'est pas là pour rien. Sommes nous dignes de le recevoir dans nos cœurs ? Je pense qu'à la reprise des messes beaucoup d'entre nous devront mieux se préparer, arriver tôt, se recueillir avant le début et prier pour que l'esprit saint nous aide à être de tout notre cœur à cette messe
famalice- Avec Sainte Therese de l'Enfant Jésus
- Messages : 169
Age : 58
Inscription : 04/11/2011
Re: Vivons-nous une nouvelle guerre de religion ?
Extrait d'un entretien de l'abbé Michel Viot :
Pour le 11 mai, et pour mettre fin (avec prudence) à la situation actuelle, un passage de l’homélie de Notre Saint Père François de ce 17 avril dernier à Sainte Marthe m’a beaucoup touché, et j’y reviens. Il concernait la familiarité des chrétiens avec leur Seigneur.
« Une familiarité sans communauté, une familiarité sans le Pain, une familiarité sans Église – disons le gnostique – une familiarité seulement pour moi, détache du peuple de Dieu ».
Puis plus loin, à propos des retransmissions par les ondes
« Attention à ne pas virtualiser l’Eglise, à ne pas virtualiser les sacrements. Le peuple de Dieu est concret. C’est vrai qu’en ce moment nous devons user de cette familiarité avec le Seigneur de cette façon, mais pour sortir du tunnel, pas pour y rester ».
Je trouverais judicieux de faire connaître à nos fidèles et aux autorités politiques ce texte papal. Car, en fin de compte, vous savez que c’est le Saint Siège qui est le vis-à-vis naturel du gouvernement de la République française.
Cette pensée aurait elle inspirée notre président de la République, quand il s’est mis en scène télévisuelle pour un début de conversation téléphonique avec le Pape François ? J’avoue que j’ai peine à y croire, car l’Elysée faisait ensuite savoir qu’il y avait identité de vues entre le Saint Siège et le Président (seulement en politique étrangère), que dans la foulée, le même Président s’entretenait en conférence à distance avec les représentants des religions en France pour s’entretenir de la reprise des cérémonies religieuses publiques.
Le fait qu’il faille sortir du tunnel pour la distribution des sacrements constitue donc pour tout catholique, une obligation non négociable. Les modalités le sont, tant sur le plan sanitaire que pour l’ordre public. L’évêque est maître dans son diocèse, vous le savez bien. Et pour ce qui concerne le national, c’est l’instance de Matignon, co-présidée par le Premier Ministre et le Nonce Apostolique (où siègent entre autres, le président de la CEF, et l’Archevêque de Paris) qui doit trancher s’il y a problème.
Beaucoup d’éléments montraient qu’il ne devait y en avoir. Aussi la Conférence des évêques de France a-t’elle proposé au gouvernement un plan de sortie de déconfinement progressif qui peut commencer le 11 mai ou au plus tard le dimanche 17 mai. Cette proposition, tant dans son fond que dans sa forme répond aux besoins religieux catholiques, sans menacer la sécurité sanitaire des français. Le Premier Ministre va y réfléchir, soit ! Mais du côté de l’Elysée, on fait courir le bruit, selon une méthode bien connue que le Président n’accepterait de rendre la liberté de culte aux français catholiques qu’à la mi-juin.
Personnellement je crois que c’est un abus de pouvoir qui doit rendre fort suspect aux yeux des catholiques l’homme qui envisage une pareille décision ! Le spot télévisé avec le Saint Père au téléphone n’aurait-il été qu’une bande annonce ? Un ou des experts sanitaires auraient-ils conseillé le Chef de l’Etat, dans ce sens, les mêmes qui n’ont pas su prévoir la pandémie et qui la gèrent de la façon qu’on sait ? Et l’on pourrait se poser d’autres questions…
Surtout si on réfléchit bien à ce que représente l’Eglise catholique pour l’actuel Chef de l’Etat.
(...)
C’est pourquoi, si le Pouvoir persévérait dans une telle mauvaise volonté, il me semble que la Conférence des évêques de France, s’appuyant sur la doctrine traditionnelle de l’Eglise, serait en droit de dire au gouvernement qu’elle maintient ce qu’elle a proposé et que chaque évêque, dans son diocèse décidera ce qu’il y a lieu de faire. Et que c’est à lui, et à lui seul, qu’en matière de célébrations liturgiques chaque prêtre obéira.
Par ailleurs, je crois qu’il ne serait pas inutile pour les responsables catholiques de consulter une ou des sommités médicales afin d’obtenir des recommandations pertinentes, et scientifiquement inattaquables sur la dangerosité du virus dans le cas de réunion d’une assemblée, forcément réduite pour respecter les espaces entre les personnes, et il pourrait aussi se prononcer sur la question du dépôt de l’hostie sur la langue (et non pas dans la bouche) ou sur la main.
L'intégralité :
https://www.lesalonbeige.fr/la-conference-des-eveques-de-france-est-en-droit-de-dire-au-gouvernement-que-chaque-eveque-decidera-ce-quil-y-a-lieu-de-faire-dans-son-diocese/
Pour le 11 mai, et pour mettre fin (avec prudence) à la situation actuelle, un passage de l’homélie de Notre Saint Père François de ce 17 avril dernier à Sainte Marthe m’a beaucoup touché, et j’y reviens. Il concernait la familiarité des chrétiens avec leur Seigneur.
« Une familiarité sans communauté, une familiarité sans le Pain, une familiarité sans Église – disons le gnostique – une familiarité seulement pour moi, détache du peuple de Dieu ».
Puis plus loin, à propos des retransmissions par les ondes
« Attention à ne pas virtualiser l’Eglise, à ne pas virtualiser les sacrements. Le peuple de Dieu est concret. C’est vrai qu’en ce moment nous devons user de cette familiarité avec le Seigneur de cette façon, mais pour sortir du tunnel, pas pour y rester ».
Je trouverais judicieux de faire connaître à nos fidèles et aux autorités politiques ce texte papal. Car, en fin de compte, vous savez que c’est le Saint Siège qui est le vis-à-vis naturel du gouvernement de la République française.
Cette pensée aurait elle inspirée notre président de la République, quand il s’est mis en scène télévisuelle pour un début de conversation téléphonique avec le Pape François ? J’avoue que j’ai peine à y croire, car l’Elysée faisait ensuite savoir qu’il y avait identité de vues entre le Saint Siège et le Président (seulement en politique étrangère), que dans la foulée, le même Président s’entretenait en conférence à distance avec les représentants des religions en France pour s’entretenir de la reprise des cérémonies religieuses publiques.
Le fait qu’il faille sortir du tunnel pour la distribution des sacrements constitue donc pour tout catholique, une obligation non négociable. Les modalités le sont, tant sur le plan sanitaire que pour l’ordre public. L’évêque est maître dans son diocèse, vous le savez bien. Et pour ce qui concerne le national, c’est l’instance de Matignon, co-présidée par le Premier Ministre et le Nonce Apostolique (où siègent entre autres, le président de la CEF, et l’Archevêque de Paris) qui doit trancher s’il y a problème.
Beaucoup d’éléments montraient qu’il ne devait y en avoir. Aussi la Conférence des évêques de France a-t’elle proposé au gouvernement un plan de sortie de déconfinement progressif qui peut commencer le 11 mai ou au plus tard le dimanche 17 mai. Cette proposition, tant dans son fond que dans sa forme répond aux besoins religieux catholiques, sans menacer la sécurité sanitaire des français. Le Premier Ministre va y réfléchir, soit ! Mais du côté de l’Elysée, on fait courir le bruit, selon une méthode bien connue que le Président n’accepterait de rendre la liberté de culte aux français catholiques qu’à la mi-juin.
Personnellement je crois que c’est un abus de pouvoir qui doit rendre fort suspect aux yeux des catholiques l’homme qui envisage une pareille décision ! Le spot télévisé avec le Saint Père au téléphone n’aurait-il été qu’une bande annonce ? Un ou des experts sanitaires auraient-ils conseillé le Chef de l’Etat, dans ce sens, les mêmes qui n’ont pas su prévoir la pandémie et qui la gèrent de la façon qu’on sait ? Et l’on pourrait se poser d’autres questions…
Surtout si on réfléchit bien à ce que représente l’Eglise catholique pour l’actuel Chef de l’Etat.
(...)
C’est pourquoi, si le Pouvoir persévérait dans une telle mauvaise volonté, il me semble que la Conférence des évêques de France, s’appuyant sur la doctrine traditionnelle de l’Eglise, serait en droit de dire au gouvernement qu’elle maintient ce qu’elle a proposé et que chaque évêque, dans son diocèse décidera ce qu’il y a lieu de faire. Et que c’est à lui, et à lui seul, qu’en matière de célébrations liturgiques chaque prêtre obéira.
Par ailleurs, je crois qu’il ne serait pas inutile pour les responsables catholiques de consulter une ou des sommités médicales afin d’obtenir des recommandations pertinentes, et scientifiquement inattaquables sur la dangerosité du virus dans le cas de réunion d’une assemblée, forcément réduite pour respecter les espaces entre les personnes, et il pourrait aussi se prononcer sur la question du dépôt de l’hostie sur la langue (et non pas dans la bouche) ou sur la main.
L'intégralité :
https://www.lesalonbeige.fr/la-conference-des-eveques-de-france-est-en-droit-de-dire-au-gouvernement-que-chaque-eveque-decidera-ce-quil-y-a-lieu-de-faire-dans-son-diocese/
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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