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Qu'est-ce que le troisième Ciel dont parle Saint Paul en 2 Co 12,2 ? Bannie10

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Qu'est-ce que le troisième Ciel dont parle Saint Paul en 2 Co 12,2 ?

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Qu'est-ce que le troisième Ciel dont parle Saint Paul en 2 Co 12,2 ? Empty Qu'est-ce que le troisième Ciel dont parle Saint Paul en 2 Co 12,2 ?

Message par Joannes Maria Lun 30 Sep 2019 - 17:09

Joannes Maria
Joannes Maria
Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ

Masculin Messages : 4097
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Qu'est-ce que le troisième Ciel dont parle Saint Paul en 2 Co 12,2 ? Empty Re: Qu'est-ce que le troisième Ciel dont parle Saint Paul en 2 Co 12,2 ?

Message par Joannes Maria Lun 30 Sep 2019 - 17:10

Qu'est-ce que le troisième Ciel dont parle Saint Paul en 2 Co 12,2 ?
 
Qu'est-ce que le troisième Ciel dont parle Saint Paul en 2 Co 12,2 ? Ciel
 
1. Fondement biblique


2 Co 12,2 :

« 1 Faut-il se vanter ? Ce n’est pas utile. J’en viendrai pourtant aux visions et aux révélations reçues du Seigneur.
2 Je sais qu’un fidèle du Christ, voici quatorze ans, a été emporté jusqu’au troisième ciel – est-ce dans son corps ? je ne sais pas ; est-ce hors de son corps ? je ne sais pas ; Dieu le sait – ;
3 mais je sais que cet homme dans cet état-là – est-ce dans son corps, est-ce sans son corps ? je ne sais pas, Dieu le sait –
4 cet homme-là a été emporté au paradis et il a entendu des paroles ineffables, qu’un homme ne doit pas redire.
5 D’un tel homme, je peux me vanter, mais pour moi-même, je ne me vanterai que de mes faiblesses.
6 En fait, si je voulais me vanter, ce ne serait pas folie, car je ne dirais que la vérité. Mais j’évite de le faire, pour qu’on n’ait pas de moi une idée plus favorable qu’en me voyant ou en m’écoutant ».


2. Catéchisme de l’Église Catholique


II. Le Ciel
§ 1023 : « Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, et qui sont parfaitement purifiées, vivent pour toujours avec le Christ. Ils sont pour toujours semblables à Dieu, parce qu’ils le voient " tel qu’il est " (1 Jn 3, 2), face à face (cf. 1 Co 13, 12 ; Ap 22, 4) :
De notre autorité apostolique nous définissons que, d’après la disposition générale de Dieu, les âmes de tous les saints (...) et de tous les autres fidèles morts après avoir reçu le saint Baptême du Christ, en qui il n’y a rien eu à purifier lorsqu’ils sont morts, (...) ou encore, s’il y a eu ou qu’il y a quelque chose à purifier, lorsque, après leur mort, elles auront achevé de le faire, (...) avant même la résurrection dans leur corps et le Jugement général, et cela depuis l’Ascension du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ au ciel, ont été, sont et seront au ciel, au Royaume des cieux et au Paradis céleste avec le Christ, admis dans la société des saints anges. Depuis la passion et la mort de notre Seigneur Jésus-Christ, elles ont vu et voient l’essence divine d’une vision intuitive et même face à face, sans la médiation d’aucune créature (Benoît XII : DS 1000 ; cf. LG 49) ».
§ 1024 : Cette vie parfaite avec la Très Sainte Trinité, cette communion de vie et d’amour avec Elle, avec la Vierge Marie, les anges et tous les bienheureux est appelée " le ciel ". Le ciel est la fin ultime et la réalisation des aspirations les plus profondes de l’homme, l’état de bonheur suprême et définitif ».
§ 1025 :Vivre au ciel c’est " être avec le Christ " (cf. Jn 14, 3 ; Ph 1, 23 ; 1 Th 4, 17). Les élus vivent " en Lui ", mais ils y gardent, mieux, ils y trouvent leur vraie identité, leur propre nom (cf. Ap 2, 17) :
Car la vie c’est d’être avec le Christ : là où est le Christ, là est la vie, là est le royaume. (S. Ambroise, Luc. 10, 121: PL 15, 1834A).
§ 1026 : Par sa mort et sa Résurrection Jésus-Christ nous a " ouvert " le ciel. La vie des bienheureux consiste dans la possession en plénitude des fruits de la rédemption opérée par le Christ qui associe à sa glorification céleste ceux qui ont cru en Lui et qui sont demeurés fidèles à sa volonté. Le ciel est la communauté bienheureuse de tous ceux qui sont parfaitement incorporés à Lui ».
§ 1027 : Ce mystère de communion bienheureuse avec Dieu et avec tous ceux qui sont dans le Christ dépasse toute compréhension et toute représentation. L’Écriture nous en parle en images : vie, lumière, paix, festin de noces, vin du royaume, maison du Père, Jérusalem céleste, paradis : " Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment " (1 Co 2, 9)».
§ 1028 : A cause de sa transcendance, Dieu ne peut être vu tel qu’Il est que lorsqu’il ouvre lui-même son mystère à la contemplation immédiate de l’homme et qu’Il lui en donne la capacité. Cette contemplation de Dieu dans sa gloire céleste est appelée par l’Église " la vision béatifique " :
Quelle ne sera pas ta gloire et ton bonheur : être admis à voir Dieu, avoir l’honneur de participer aux joies du salut et de la lumière éternelle dans la compagnie du Christ le Seigneur ton Dieu, (...) jouir au Royaume des cieux dans la compagnie des justes et des amis de Dieu, les joies de l’immortalité acquise (S. Cyprien, ep. 56, 10, 1 : PL 4, 357B).
§ 1029 : Dans la gloire du ciel, les bienheureux continuent d’accomplir avec joie la volonté de Dieu par rapport aux autres hommes et à la création toute entière. Déjà ils règnent avec le Christ ; avec Lui " ils régneront pour les siècles des siècles " (Ap 22, 5 ; cf. Mt 25, 21. 23) ».
3. Abrégé du Catéchisme de l’Eglise Catholique
§ 209. Qu’entend-on par « ciel »?
1023-1026
1053
On entend par « ciel » l’état de bonheur suprême et définitif. Ceux qui meurent dans la grâce de Dieu et qui n’ont besoin d’aucune purification ultérieure sont réunis autour de Jésus et de Marie, des anges et des saints. Ils forment ainsi l’Église du ciel, où ils voient Dieu « face à face » (1 Co 13,12) ; ils vivent en communion d’amour avec la Sainte Trinité et ils intercèdent pour nous.
« La vie subsistante et vraie, c’est le Père qui, par le Fils et l’Esprit Saint, déverse sur tous sans exception les dons célestes. Grâce à sa miséricorde, nous aussi, hommes, nous avons reçu la promesse indéfectible de la vie éternelle » (saint Cyrille de Jérusalem).


4.Saint Thomas d'Aquin


I, question 68,article 4


Objections : 1. Le ciel est divisé par opposition à la terre, dans ces paroles : "Au commencement Dieu créa le ciel et la terre." Or il n'y a qu'une seule terre; donc il n'y a qu'un seul ciel.
2. Tout ce qui a subsistance par sa matière n'est qu'une seule réalité. Or tel est le cas du ciel, comme le prouve Aristote.
3. Tout ce que l'on attribue univoquement à plusieurs sujets leur est attribué selon une raison commune. Or, s'il y a plusieurs ciels, le mot "ciel" est attribué univoquement à plusieurs; car, si l'attribution était équivoque, ce ne serait pas en propriété de termes que l'on parlerait de plusieurs ciels. Si l'on parle de plusieurs ciels, il faut donc qu'il y ait une raison commune selon laquelle on dit que ces réalités sont des ciels. Mais on ne peut préciser cette raison. Il ne faut donc pas dire qu'il y a plusieurs ciels.
En sens contraire, il est dit dans le Psaume (Ps 148,4): "Louez-le, cieux des cieux !".
Réponse : Sur ce sujet on constate une différence entre S. Basile et S. Jean Chrysostome. S. Jean Chrysostome dit qu'il n'y a qu'un seul ciel, et que si l'on a au pluriel l'expression "cieux des cieux" c'est à cause d'un hébraïsme. Car l'hébreu a coutume de ne désigner le ciel qu'au pluriel, tout comme en latin beaucoup de mots n'ont pas de singulier. S. Basile, suivi par S. Jean Damascène affirme au contraire qu'il y a plusieurs ciels. - En fait, cette divergence est plus dans les mots que dans la réalité. Car S. Jean Chrysostome désigne comme un seul ciel la totalité des corps qui est au-dessus de la terre et de l'eau; c'est même pour cette raison que les oiseaux qui volent dans l'air sont appelés "oiseaux du ciel". Cependant dans ce corps il y a beaucoup de distinctions, et c'est pour cela que S. Basile suppose qu'il y a plusieurs ciels.
Pour arriver à saisir la distinction qu'il y a entre les ciels, il faut considérer que le mot "ciel" est employé en trois sens différents dans l'Écriture.

1. Au sens propre et naturel. Et alors le ciel désigne un certain corps de haute altitude, lumineux en acte ou en puissance, et incorruptible par nature. De ce point de vue on admet qu'ilexiste trois ciels : un premier entièrement lumineux, nommé "empyrée"; un deuxième entièrement diaphane, nommé "ciel aqueux" ou "cristallin"; un troisième, partiellement diaphane et partiellement lumineux, nommé "ciel sidéral", lequel est encore divisé en huit sphères, savoir la sphère des étoiles fixes et les sept sphères des planètes, qui peuvent être dites huit ciels.
2. Le mot "ciel" est employé pour ce qui participe de certaines propriétés des corps célestes savoir l'altitude et la luminosité, en acte ou en puissance. Et selon cette acception, de tout cet espace qui va des eaux jusqu'à l'orbe de la lune, S. Jean Damascène fait un ciel unique qu'il appelle "ciel de l'air". En ce sens, il y aurait donc selon lui trois ciels : le ciel de l'air, le ciel des étoiles et un autre ciel supérieur; ce dernier étant à entendre de celui dont on lit (2Co 12,2) que l'Apôtre "fut ravi jusqu'au troisième ciel".
Mais cet espace contient deux éléments : le feu et l'air, et en l'un et l'autre on parle d'une région supérieure et d'une région inférieure. C'est pourquoi Raban Maur distingue ce ciel en quatre. Il appelle la région la plus haute du feu "ciel igné", et la plus basse "ciel olympien" (d'après l'altitude d'une montagne qui s'appelle l'Olympe); d'autre part, il nomme "ciel de l'éther" la partie supérieure de la région de l'air, à cause de son état d'inflammation, et la partie inférieure "ciel de l'air". Et comme ces quatre ciels sont à compter avec les trois ciels supérieurs, selon Raban Maur, cela fait au total sept ciels corporels.
3. Le mot "ciel" est dit métaphoriquement. Ainsi quelquefois la sainte Trinité est appelée ciel en raison de sa sublimité et de sa lumière spirituelles. C'est de ce ciel qu'il est expliqué que le diable a dit (Is 14,13) : "Je monterai jusqu'au ciel", c'est-à-dire jusqu'à l'égalité avec Dieu. Quelquefois les biens spirituels en lesquels consiste la récompense des saints sont appelés également des cieux, en raison de leur sublimité. Ainsi, comme l'expose S. Augustin, là ou il est dit (Mt 5,12) : "Votre récompense est grande dans les cieux." Quelquefois, les trois genres de visions surnaturelles, c'est-à-dire la vision corporelle, la vision imaginative, la vision intellectuelle, sont nommées trois ciels. S. Augustin explique ainsi que S. Paul fut ravi jusqu'au troisième ciel.
Solutions :
1. La terre se rapporte au ciel comme le centre à la circonférence. Or, par rapport à un seul centre il peut y avoir plusieurs circonférences. Ainsi, pour une seule terre, suppose-t-on plusieurs ciels.
2. Cet argument est tiré du ciel pour autant qu'il implique l'universalité des créatures corporelles. Et de ce point de vue il n'y a qu'un seul ciel.
3. On trouve en commun dans tous les ciels l'altitude et une certaine luminosité, comme il ressort de ce qui a été dit.


5. Sainte Françoise Romaine


La réponse nous est donné dans le Traité sur l'Enfer de Sainte Françoise Romaine en sa quatorzième vision :
Source : http://voiemystique.free.fr/francoise_romaine_traite_enfer_1.htm

Dans la vision quatorzième, elle raconte le ciel : celui-ci est divisé en ciel étoilé, ciel cristallin et ciel empyrée. Le ciel des astres est très lumineux ; le cristallin l'est encore davantage, mais ces lumières ne sont rien en comparaison de celles qui éclairent le ciel empyrée : ce sont les plaies de Jésus qui illuminent ce troisième ciel.


6. Sainte Catherine de Sienne


Dans le Dialogue au chapitre 52, § 83 :

Comment Saint Paul, après avoir été ravi dans la gloire des bienheureux, désirait d'être délivré de son corps. Et ainsi font ceux qui sont parvenus à ce troisième et à ce quatrième état.
Paul avait vu et goûté ce bonheur, quand je l'élevai au troisième ciel, c'est-à-dire dans la profondeur de la Trinité. C'est là qu'il avait goûté et connu ma Vérité et reçu pleinement l'Esprit-Saint, là qu'il avait appris la doctrine de ma Vérité le Verbe incarné. La son âme, par sentiment et par union, s'était revêtue de moi Père éternel, comme les bienheureux de la vie durable, sans que toutefois son âme fut séparée de son corps. Mais comme il plut à ma Bonté de faire de lui un vase d'élection dans l'abîme de ma Trinité, je le dépouillai de moi, parce qu'en moi l'on ne peut souffrir et que je voulais qu'il souffrît pour mon nom. Je proposai donc désormais comme objet au regard de son intelligence le Christ crucifié, en le revêtant de sa doctrine, en le liant et en l'enchaînant par la clémence de l'Esprit-Saint qui est le feu de la Charité. Et lui, comme un vase d'argile, se laissa façonner et reformer par ma Bonté, sans aucune résistance. Quand (285) je le frappai, il n'eut de parole que pour dire: Seigneur, que voulez-vous que je fasse? Dites-moi ce qu'il vous plaît que je fasse et je le ferai! Je l'enseignai donc, en proposant à ses regards le Christ crucifié, en le revêtant de la doctrine de ma Vérité; je l'éclairai parfaitement par la lumière d'un véritable repentir fondé sur mon amour qui effaça son péché.
Dès lors, il ne connut plus d'autre doctrine que celle du Christ crucifié. Il s'y attacha si étroitement que rien désormais ne l'en put séparer, ni les assauts du démon, ni les tentations de la chair auxquelles il demeurait en butte par une permission de ma bonté, qui par ces combats voulait le faire grandir encore en mérite et en grâce et le conserver dans l'humilité, après l'avoir fait jouir de sublimité de ma Trinité. Jamais plus il ne dépouilla ce vêtement, jamais il ne s'en sépara ne fût-ce qu'un instant. Persécutions, supplices, tribulations, il endura tout plutôt que de renoncer à la doctrine de la Croix. Il se l'était si bien incorporée qu'il sacrifia sa vie plutôt que de s'en dépouiller et que c'est avec ce vêtement qu'il retourna à moi, le Père éternel.
Paul avait goûté ce que c'est que de jouir de moi sans être appesanti par le poids de son corps. Car je lui avais donné cette jouissance par le sentiment (285) de l'union, sans toutefois le séparer tout à fait de son corps. Quand il fut revenu à lui, revêtu de ce vêtement de Jésus-Christ crucifié, il lui sembla qu'il n'aimait plus que d'un amour imparfait, en comparaison de ce parfait amour qu'il avait goûté en moi et qu'il avait vu dans les Bienheureux séparés de leur corps. Le poids de son propre corps n'était plus à ses yeux qu'un obstacle à ce complet rassasiement du désir, que trouve l'âme après la mort. Si imparfaite et si faible lui paraissait sa mémoire! Elle ne lui permettait pas de me retenir, de me recevoir, de me goûter avec cette plénitude que possèdent les saints séparés de leur corps!
Tant qu'il demeurait en ce corps mortel, tout dans ce corps lui semblait une loi mauvaise en lutte contre l'esprit. Cette opposition n'était pas celle du péché puisque je l'avais rassuré de ce côté quand je lui avais dit: "Paul ma grâce te suffit (2Co 12,9) ". C'était cet obstacle apporté à la perfection de l'esprit, laquelle consiste à pouvoir me contempler dans mon essence. L'appesantissement du corps empêchant cette vision, Paul s'écriait donc: " O malheureux homme que je suis! Qui me délivrera de ce corps mortel. Car dans tous mes membres je sens une loi qui m'enchaîne et qui est en opposition avec la loi de mon esprit (Rm 7,23) " ?
C'est l'exacte vérité. La mémoire, dépendante du corps, est amoindrie par cette servitude; l'intelligence, entravée par son poids, ne peut me contempler (286) tel que je suis dans mon essence: la volonté, comme enchaînée, ne peut s'unir à moi pour me goûter sans souffrance, comme je te l'ai l'ait comprendre. C'est donc bien avec raison que Paul se lamentait: " J'ai dans mon corps une loi en révolte contre la loi de mon esprit."
Pareils sont mes serviteurs, ceux que je t'ai montrés parvenus au troisième et au quatrième état de l'union parfaite qu'ils ont contractée avec moi. Eux aussi, ils crient leur désir d'être délivrés de leur corps, et de sentir enfin leurs liens brisés.
Pour ces fidèles voués à mon service, la séparation du corps est sans angoisse, la mort sans amertume. Ils l'appellent de tout leur désir. Armés d'une sainte haine, c'est sans répit qu'ils ont mené rude guerre contre la chair, et ils ont perdu cette tendresse instinctive que l'âme éprouve pour son corps; cet amour naturel ils l'ont vaincu par la haine de la vie corporelle, et leur amour pour moi leur fait demander à mourir: " Qui me délivrera, disent-ils, de ce corps de mort ? Je souhaite tant d'en être affranchi pour être avec le Christ!" Avec l'Apôtre ils s'écrient: " Mourir est ma grande ambition! c'est par patience que je consens à vivre." Une fois élevée à cette parfaite union, l'âme n'a plus de désir que de me voir et de contempler ma gloire réalisée en toutes choses (287).
 

Conclusion : le troisième Ciel est le Ciel empyrée, le Paradis, demeure de Dieu et de tous les esprits bienheureux, dans les profondeurs de la Très Sainte Trinité.

Joannes Maria
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