Dom Augustin Guillerand - Silence cartusien
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Desiderius Ulixes- Enfant de Dieu
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Re: Dom Augustin Guillerand - Silence cartusien
« T’ai-je cité une belle pensée que j’ai copiée il y a de longues années et que je me rappelle bien souvent: «La tristesse, c’est le regard sur soi; la joie, c’est le regard sur Dieu!» Médite-moi ces mots-là, et tu trouveras le secret du bonheur. Les âmes étouffent parce qu’elles sont étroites; et elles sont étroites parce qu’elles restent dans les bornes de leur tout petit moi. C’est tout naturel qu’elles manquent d’air, dans cette prison-là. Il faut en sortir. Nous sommes plus grands que nous: voilà pourquoi nous souffrons en nous. Nous sommes grands comme Dieu, mais à la condition d’entrer en lui. Tout cela paraît bien compliqué et bien mystérieux … Non! ce sont nos mots qui ne sont pas faits pour traduire ces réalités très simples. Alors il faut les multiplier; et malgré leur grand nombre, il sont beaucoup plus des voiles que des lumières. Heureusement nous pouvons nous en passer. La foi les remplace avantageusement. Il faut croire que Dieu est vraiment présent au fond de ton âme, qu’il y vit sa vie éternelle si tu es en état de grâce, que ton âme est donc une église (temple de l’Esprit Saint), un tabernacle, que lorsque tu te tournes vers lui par la confiance et l’amour, tu as avec lui des rapports, que ces rapports c’est la vie éternelle. Tu le fais vivre en toi par ces rapports comme il vit au ciel. Ton âme est donc devenue, uniquement par un acte de foi et de charité, un vrai ciel.
Mais il a fallu sortir de toi, penser à Dieu au lieu de penser à toi, faire sauter la serrure de la prison étroite et sombre, et ainsi entrer dans un horizon immense que la souffrance, la séparation, la mort ne limitent pas. Sortons de nous! Entrons en Dieu! »
(Écrits spirituels, tome 2, page 228 s)Mais il a fallu sortir de toi, penser à Dieu au lieu de penser à toi, faire sauter la serrure de la prison étroite et sombre, et ainsi entrer dans un horizon immense que la souffrance, la séparation, la mort ne limitent pas. Sortons de nous! Entrons en Dieu! »
François Bernon- MEDIATEUR
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Re: Dom Augustin Guillerand - Silence cartusien
Pour les amis de saint Bruno, on trouve les écrits de Dom Guillerand et ceux d'autres moines chartreux dans la boutique en ligne du monastère du Barroux qui réédite tous les titres.
Desiderius Ulixes- Enfant de Dieu
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Re: Dom Augustin Guillerand - Silence cartusien
Au passage... changement de l'équipe d'accueil à Sélignac...
En deuxième partie du reportage, l'accueil à Sélignac (ex...).
En deuxième partie du reportage, l'accueil à Sélignac (ex...).
Desiderius Ulixes- Enfant de Dieu
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Re: Dom Augustin Guillerand - Silence cartusien
Des laïcs en charge de la Chartreuse de Sélignac, pourquoi pas, mais des laïcs qui en révolte publiquement par rapport à l'Eglise et à son enseignement, bof bof ; Le Prieur est-il au moins au courant ? Oui, la réponse en bas de l'article...
la-croix.com
« L’enseignement de l’Église sur la sexualité est inapplicable »
La-Croix.com
11-14 minutes
« En France, il y a trois chartreuses d’hommes, deux de femmes… et nous. » Derrière ce « nous » ne se cache aucun religieux consacré, mais un couple de laïcs, deux grands-parents de 66 et 67 ans venus de Provence. Depuis seize ans, Marika et Bertrand Thomas sont responsables de la chartreuse de Sélignac, tout au nord de l’Ain, à dix kilomètres à peine du Jura.
Il faut les voir déambuler dans le grand cloître de « leur » chartreuse, un trousseau de clés à la main, pour me faire visiter les anciennes cellules des moines – aujourd’hui utilisées pour des retraites spirituelles de huit jours minimum. Chaque cellule a son promenoir, son antichambre, son lit clos, son atelier de travail manuel et même son jardin, soit 200 m² à chaque fois. Vaste écrin de pierre pour une vie de silence et de solitude.
La chartreuse de Sélignac est l’un des seuls monastères de France à être habité par des laïcs tout en restant attaché à son Ordre. / M Le Priol
La chartreuse de Sélignac est l’un des seuls monastères de France à être habité par des laïcs tout en restant attaché à son Ordre. Bertrand et Marika y vivent ainsi « dans l’esprit de chartreuse », priant trois offices quotidiens et respectant le silence qui habite ces lieux depuis le XIIIe siècle. Ils gardent cependant une vie de couple et accueillent ponctuellement leurs enfants et petits-enfants.
On pourrait s’attendre à ce que ces ermites laïcs du XXIe siècle, aussi férus de théologie que d’accompagnement spirituel, se tiennent à distance des révélations successives qui ont secoué l’Église ces derniers mois. Loin s’en faut ! Tous deux affichent leur incompréhension et leur révolte face aux manquements de l’institution sur la question des abus sexuels.
L’Évangile, en revanche, la concerne « absolument », ainsi que les personnes qui se rassemblent autour de lui, et qu’elle choisit d’appeler « l’ecclesia ». C’est pourquoi elle a invité, ce vendredi 3 mai après-midi, quelques catholiques des environs à se joindre à nous à la chartreuse, pour discuter ensemble de ces sujets.
Le C.A.R. est né il y a plus de 25 ans, en conséquence d’un « certain malaise spécifique à notre diocèse de Belley-Ars », comme l’indique son site internet. En cause, principalement, la Société Jean-Marie Vianney et son séminaire d’Ars, que ces chrétiens jugent trop « clérical ».
À la fin mars, ils se sont déjà réunis autour des questions du cléricalisme, et leurs échanges ont débouché sur un document qu’ils comptent remettre à l’évêque, Mgr Pascal Rolland. Parmi leurs revendications : que la formation au séminaire d’Ars ne soit pas faite uniquement par des prêtres, mais aussi par des laïcs, y compris des femmes.
Marie-Hélène Gatineau, également présente à notre rendez-vous, n’a pour sa part jamais voulu adhérer au C.A.R. « Ce n’est pas mon tempérament, ce rapport de force continuel », explique cette infirmière retraitée de 65 ans. « De toute façon la pédophilie existe, ce n’est pas propre à l’Église. Elle a le même comportement que les autres, mais on l’admet moins. »
Vent de désaccord autour de la table. « Il faut mettre fin définitivement au sentiment d’impunité qui règne dans l’Église ! » insiste Bertrand Thomas, qui attend de voir l’institution s’ouvrir « aux réalités de notre XXIe siècle ».
« Cette encyclique, ça a été l’erreur de base ! s’exclame Pierre. Comment peut-on parler d’incarnation quand on vit aussi hors sol ? L’Église prône des choses inapplicables, elle a des paroles hors du temps, hors de l’espace. »
Avec son épouse, ils ont finalement adopté l’attitude de nombreux couples catholiques : « Sur notre sexualité, c’est comme on veut et comme on peut. »
Tous semblent d’accord pour dire qu’il faut « désacraliser » le sacerdoce, voire le réinventer. « Cette culture du sacré et de la relique me fait vomir, tout cela me paraît si factice ! », n’hésite pas à lancer Pierre Perdrix. Même Marie-Hélène Gatineau, pourtant moins virulente, avoue ne pas se sentir à l’aise avec « tout le tralala, les hosties dans le ciboire, la mitre de l’évêque… ».
Je finis par poser à mes interlocuteurs la question qui me brûle les lèvres depuis un moment : « Qu’est-ce qui vous retient dans l’Église catholique ? Ne vous sentez-vous pas plutôt protestants ? »
Germaine Perdrix avoue s’interroger à ce sujet. « Plusieurs amis, me voyant me battre contre des moulins à vent, m’ont dit : fiche le camp ! Mais même si je suis plus à l’aise chez les protestants, j’aime le catholicisme : sans doute par fidélité, par attachement. Je me sens responsable de transmettre l’Évangile au monde d’aujourd’hui. Alors je suis dans l’Église, j’y reste. »
Mélinée Le Priol
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Les chartreux sont au courant des drames actuels qui secouent l'Église et s’associent par la prière à tous ceux qui disent : Plus jamais cela, depuis le pape François jusqu'à ceux qui préfèrent quitter l'Église. Mais ceci ne nous empêche aucunement de continuer à croire à la réalité à la fois humaine et divine d'une Église Corps du Christ, constituée d'hommes réels et donc pécheurs. Il ne nous appartient pas de savoir ce qu'il faut faire pour réparer l'Église, d'autres ont reçu cette mission. La nôtre est de nous réformer nous-mêmes pour que le Corps de l'Église en reçoive le fruit, selon l'adage qui veut que toute âme qui s'élève, élève le monde, et de prier pour que les personnes qui ont des décisions à prendre aient la lumière et le courage pour le faire.
Cela ne justifie pas pour autant d'accepter des accusations sans fondement. Il est faux par exemple de laisser entendre que c'est l'Église qui a fait retirer le documentaire d'Arte. C'est un prêtre allemand qui s'est reconnu dans un des scandales dévoilés et, estimant être reconnaissable, a déposé une plainte devant un tribunal civil qui a pris la décision. L'Église n'y est strictement pour rien.
Nous adhérons totalement au Magistère de l’Eglise, et entre autres à l’enseignement du Pape saint Paul VI dans l’encyclique “Humanae vitae”. Comment peut-on parler de “désacraliser” le sacerdoce quand le mot même de sacerdoce comporte le terme “sacer-sacré” ? Un dernier point qui fait mal est le dernier sous-titre qui associe les mots "ciboire" et "tralala" . Nous sommes blessés par cette manière indigne de parler d’un des plus grands mystères de notre foi, le mystère du don que Jésus nous a fait de son corps et de son sang.
Plus globalement, un telle interview n’aurait jamais dû avoir lieu dans une chartreuse, même s'il ne s'agit plus d'une communauté monastique. Quand saint Bruno fut appelé à Rome par le pape, il y a trouvé une actualité brûlante et importante, il était justement question de réparer l'Église. Il a convaincu le pape que ce n'était pas son rôle et de ce qu'il fit pendant un an à Rome aucune trace n'est restée. De la période italienne de sa vie, l'histoire n'a retenu que sa solitude avec ses frères et son silence.
Grande Chartreuse, le 12 mai 2019.
Dom Dysmas de Lassus, Prieur de Chartreuse"
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« L’enseignement de l’Église sur la sexualité est inapplicable »
La-Croix.com
11-14 minutes
« En France, il y a trois chartreuses d’hommes, deux de femmes… et nous. » Derrière ce « nous » ne se cache aucun religieux consacré, mais un couple de laïcs, deux grands-parents de 66 et 67 ans venus de Provence. Depuis seize ans, Marika et Bertrand Thomas sont responsables de la chartreuse de Sélignac, tout au nord de l’Ain, à dix kilomètres à peine du Jura.
Il faut les voir déambuler dans le grand cloître de « leur » chartreuse, un trousseau de clés à la main, pour me faire visiter les anciennes cellules des moines – aujourd’hui utilisées pour des retraites spirituelles de huit jours minimum. Chaque cellule a son promenoir, son antichambre, son lit clos, son atelier de travail manuel et même son jardin, soit 200 m² à chaque fois. Vaste écrin de pierre pour une vie de silence et de solitude.
Ermites laïcs du XXIe siècle
Au total, ce sont environ 9 000 m² habitables qu’entretiennent ces deux dynamiques retraités, anciens professeurs de musique, depuis qu’ils se sont vus confier le monastère par l’ordre des chartreux en 2003. C’était moins de deux ans après le départ des derniers moines.La chartreuse de Sélignac est l’un des seuls monastères de France à être habité par des laïcs tout en restant attaché à son Ordre. / M Le Priol
La chartreuse de Sélignac est l’un des seuls monastères de France à être habité par des laïcs tout en restant attaché à son Ordre. Bertrand et Marika y vivent ainsi « dans l’esprit de chartreuse », priant trois offices quotidiens et respectant le silence qui habite ces lieux depuis le XIIIe siècle. Ils gardent cependant une vie de couple et accueillent ponctuellement leurs enfants et petits-enfants.
On pourrait s’attendre à ce que ces ermites laïcs du XXIe siècle, aussi férus de théologie que d’accompagnement spirituel, se tiennent à distance des révélations successives qui ont secoué l’Église ces derniers mois. Loin s’en faut ! Tous deux affichent leur incompréhension et leur révolte face aux manquements de l’institution sur la question des abus sexuels.
« L’omerta se poursuit »
« Quand je vois que le documentaire d’Arte a été retiré et que le nonce apostolique, lui, on n’en parle plus, je me dis que l’omerta se poursuit : le ver est dans le fruit, et on nourrit le ver ! s’exclame Marika. Je me sens de moins en moins concernée par les discours de l’Église institutionnelle. »L’Évangile, en revanche, la concerne « absolument », ainsi que les personnes qui se rassemblent autour de lui, et qu’elle choisit d’appeler « l’ecclesia ». C’est pourquoi elle a invité, ce vendredi 3 mai après-midi, quelques catholiques des environs à se joindre à nous à la chartreuse, pour discuter ensemble de ces sujets.
Un séminaire d’Ars trop « clérical »
Germaine et Pierre Perdrix, 72 et 76 ans, anciens patrons d’une entreprise familiale de transformation de matières plastiques, vivent non loin de Simandre-sur-Suran. Outre leurs divers engagements paroissiaux et associatifs, ils sont membres d’un groupe appelé Chrétiens de l’Ain en recherche (le C.A.R.) et constitué d’une centaine d’adhérents, principalement des retraités.Le C.A.R. est né il y a plus de 25 ans, en conséquence d’un « certain malaise spécifique à notre diocèse de Belley-Ars », comme l’indique son site internet. En cause, principalement, la Société Jean-Marie Vianney et son séminaire d’Ars, que ces chrétiens jugent trop « clérical ».
À la fin mars, ils se sont déjà réunis autour des questions du cléricalisme, et leurs échanges ont débouché sur un document qu’ils comptent remettre à l’évêque, Mgr Pascal Rolland. Parmi leurs revendications : que la formation au séminaire d’Ars ne soit pas faite uniquement par des prêtres, mais aussi par des laïcs, y compris des femmes.
« Ce n’est pas propre à l’Église »
« J’ai été très déçue par notre Église », commence Germaine, encore choquée par le refus du pape d’accepter la démission du cardinal Barbarin. « Quand j’ai vu qu’ils mettaient au placard ce prêtre de la Drôme (1), je me suis dit que notre Église se comporte comme une secte ! Dès qu’on s’en prend à un ordonné, c’est comme si on voulait la mort de l’Église. »Marie-Hélène Gatineau, également présente à notre rendez-vous, n’a pour sa part jamais voulu adhérer au C.A.R. « Ce n’est pas mon tempérament, ce rapport de force continuel », explique cette infirmière retraitée de 65 ans. « De toute façon la pédophilie existe, ce n’est pas propre à l’Église. Elle a le même comportement que les autres, mais on l’admet moins. »
Vent de désaccord autour de la table. « Il faut mettre fin définitivement au sentiment d’impunité qui règne dans l’Église ! » insiste Bertrand Thomas, qui attend de voir l’institution s’ouvrir « aux réalités de notre XXIe siècle ».
Humanae vitae, « l’erreur de base »
La conversation glisse bientôt vers la question du discours de l’Église sur la sexualité. Tous ici semblent l’avoir pris avec une certaine distance, à l’instar de Germaine et Pierre Perdrix. Ces retraités se sont mariés en 1967, un an avant la publication de l’encyclique Humanae vitae, proscrivant l’usage de la pilule contraceptive.« Cette encyclique, ça a été l’erreur de base ! s’exclame Pierre. Comment peut-on parler d’incarnation quand on vit aussi hors sol ? L’Église prône des choses inapplicables, elle a des paroles hors du temps, hors de l’espace. »
Avec son épouse, ils ont finalement adopté l’attitude de nombreux couples catholiques : « Sur notre sexualité, c’est comme on veut et comme on peut. »
Ciboire, mitre et « tralala »
Quand on leur parle de « réparer l’Église », ces chrétiens ne semblent pas convaincus. « Le risque, c’est que cela donne quelque chose de "recollé", encore plus fragile et sans intérêt », observe Marika. Elle voit plutôt l’avenir dans les « niches d’Évangile qui surgissent un peu partout » : des initiatives locales et volontiers œcuméniques qui se recentrent sur « le cœur du message ».Tous semblent d’accord pour dire qu’il faut « désacraliser » le sacerdoce, voire le réinventer. « Cette culture du sacré et de la relique me fait vomir, tout cela me paraît si factice ! », n’hésite pas à lancer Pierre Perdrix. Même Marie-Hélène Gatineau, pourtant moins virulente, avoue ne pas se sentir à l’aise avec « tout le tralala, les hosties dans le ciboire, la mitre de l’évêque… ».
Je finis par poser à mes interlocuteurs la question qui me brûle les lèvres depuis un moment : « Qu’est-ce qui vous retient dans l’Église catholique ? Ne vous sentez-vous pas plutôt protestants ? »
Germaine Perdrix avoue s’interroger à ce sujet. « Plusieurs amis, me voyant me battre contre des moulins à vent, m’ont dit : fiche le camp ! Mais même si je suis plus à l’aise chez les protestants, j’aime le catholicisme : sans doute par fidélité, par attachement. Je me sens responsable de transmettre l’Évangile au monde d’aujourd’hui. Alors je suis dans l’Église, j’y reste. »
Mélinée Le Priol
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Une lettre de Dom Dysmas de Lassus, Prieur de Chartreuse
" Nous désapprouvons formellement le contenu de l’article de la Croix paru le 10 mai 2019, contenant une interview de Bertrand et Marika Thomas ainsi que de quelques autres personnes, qui s’est déroulé à la chartreuse de Sélignac, une chartreuse qui n’a plus actuellement de communauté monastique. Les personnes qui s'expriment dans cet article sont seules responsables de leurs propos qui ne reflètent aucunement la pensée de l'Ordre. Cela devrait être évident, mais le début de l’article qui souligne fortement le lieu de la rencontre pourrait laisser entendre que nous partageons leur vision. Pour ne laisser aucun doute, il est de mon devoir de faire savoir que nous désapprouvons ces propos.Les chartreux sont au courant des drames actuels qui secouent l'Église et s’associent par la prière à tous ceux qui disent : Plus jamais cela, depuis le pape François jusqu'à ceux qui préfèrent quitter l'Église. Mais ceci ne nous empêche aucunement de continuer à croire à la réalité à la fois humaine et divine d'une Église Corps du Christ, constituée d'hommes réels et donc pécheurs. Il ne nous appartient pas de savoir ce qu'il faut faire pour réparer l'Église, d'autres ont reçu cette mission. La nôtre est de nous réformer nous-mêmes pour que le Corps de l'Église en reçoive le fruit, selon l'adage qui veut que toute âme qui s'élève, élève le monde, et de prier pour que les personnes qui ont des décisions à prendre aient la lumière et le courage pour le faire.
Cela ne justifie pas pour autant d'accepter des accusations sans fondement. Il est faux par exemple de laisser entendre que c'est l'Église qui a fait retirer le documentaire d'Arte. C'est un prêtre allemand qui s'est reconnu dans un des scandales dévoilés et, estimant être reconnaissable, a déposé une plainte devant un tribunal civil qui a pris la décision. L'Église n'y est strictement pour rien.
Nous adhérons totalement au Magistère de l’Eglise, et entre autres à l’enseignement du Pape saint Paul VI dans l’encyclique “Humanae vitae”. Comment peut-on parler de “désacraliser” le sacerdoce quand le mot même de sacerdoce comporte le terme “sacer-sacré” ? Un dernier point qui fait mal est le dernier sous-titre qui associe les mots "ciboire" et "tralala" . Nous sommes blessés par cette manière indigne de parler d’un des plus grands mystères de notre foi, le mystère du don que Jésus nous a fait de son corps et de son sang.
Plus globalement, un telle interview n’aurait jamais dû avoir lieu dans une chartreuse, même s'il ne s'agit plus d'une communauté monastique. Quand saint Bruno fut appelé à Rome par le pape, il y a trouvé une actualité brûlante et importante, il était justement question de réparer l'Église. Il a convaincu le pape que ce n'était pas son rôle et de ce qu'il fit pendant un an à Rome aucune trace n'est restée. De la période italienne de sa vie, l'histoire n'a retenu que sa solitude avec ses frères et son silence.
Grande Chartreuse, le 12 mai 2019.
Dom Dysmas de Lassus, Prieur de Chartreuse"
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Dernière édition par François Bernon le Dim 8 Déc 2019 - 13:24, édité 1 fois
François Bernon- MEDIATEUR
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Inscription : 23/10/2017
Re: Dom Augustin Guillerand - Silence cartusien
De ce que je comprends, ils sont remplacés....ce qui paraît une évidence.... suite à ce fameux article...
Connu cette Chartreuse du temps des moines, connu aussi du temps de Bertrand et Marika...
C'est une expérience unique... l'accueil devrait reprendre l'été prochain.
C'est une excellente chose que d'initier les laïcs à l'apprentissage du silence.
Connu cette Chartreuse du temps des moines, connu aussi du temps de Bertrand et Marika...
C'est une expérience unique... l'accueil devrait reprendre l'été prochain.
C'est une excellente chose que d'initier les laïcs à l'apprentissage du silence.
Desiderius Ulixes- Enfant de Dieu
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Inscription : 04/04/2019
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