coup d'oeil sur l'Opus Dei
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coup d'oeil sur l'Opus Dei
Famille Chrétienne
04/10/2008 - n°1603
Actualité / L'événement
[url=https://lepeupledelapaix.forumactif.com/javascript: imprime('pageArchive');][/url] Rencontre avec des «opusiens» ordinaires
L’Opus Dei n’est pas seulement une légende. Sa vraie force (98 % des effectifs), ce sont d’abord les surnuméraires : des «vrais gens», mariés pour la plupart. Leurs itinéraires sont à la fois très variés et désespérément «normaux». Avec toutefois un point commun : le désir d’une sainteté vécue au quotidien. Portraits croisés d’opusiens mariés, à Rome et… Napierville.
Samuel Pruvot et Jean-Claude Bésida
Rome, quartier populaire du Tiburtino. Pierluigi Barrolomei a le teint mat et le verbe haut. Cent pour cent italien et opusien. Petit et trapu, ce catho de 47 ans n’est pas vraiment du genre à se laisser marcher sur les pieds.
Heureusement pour lui. Car il dirige une école professionnelle pas comme les autres. Mille élèves en situation précaire qu’il porte à bout de bras : 25 % de ses ouailles sont des réfugiés afghans, les autres ont des parents en prison ou malades du sida… «L’éducation, comme la vie spirituelle, est un gant qui s’adapte à chaque main, explique Pierluigi. Nous taillons des costumes sur mesure !» s’exclame-t-il en roulant ses yeux bleus.
Il est intarissable, ce Pierluigi. Il raconte l’épopée d’un ancien élève qui se prépare au baptême : «Il a fui les talibans enfermé dans un camion, puis il a traversé toute la Cappadoce à pied avant d’échouer à Venise ! Son courage est un exemple pour mes propres enfants».
«Je suis un type modeste»
La légende noire de l’Opus Dei ? Ce solide père de famille nombreuse la pulvérise avec humour : «Je ne suis pas un vieux conservateur plein de fric ! Je suis un type modeste, ancré à gauche depuis sept générations !»
Comment a-t-il pu avoir le coup de foudre pour l’Opus Dei ? Tout simplement en faisant du ski en Calabre. Il s’est lié d’amitié avec un opusien qui l’a entraîné dans un dîner de «cathos». Militant gauchiste à la fac, Pierluigi n’était pas très à l’aise. «Je me suis mis en colère parce qu’une bonne mère de famille s’inquiétait pour sa fille qui sortait le soir sans prendre la pilule… J’ai trouvé ça honteux de sa part ! Je l’ai traitée de folle et j’ai claqué la porte !»
La nuit même, son ami l’a raccompagné jusqu’à Rome. «On a récité le rosaire pendant tout le trajet, se souvient Pierluigi. J’avais la grosse tête, je ne savais même pas ce qu’était un chapelet !» Ils ont parlé de l’Opus. «J’ai compris qu’être chrétien, c’était un truc sérieux.»
Pierluigi, toujours fonceur, a voulu y entrer tout de suite. «Tu n’es pas encore à la hauteur !» lui a-t-on répondu. Pierluigi s’est entêté. Il s’est converti et sa fiancée avec lui. «Nous sommes vraiment heureux maintenant.» Ce couple de choc est désormais un couple Opus Dei.
Pierluigi est un gars atypique. Mais il ressemble à Monsieur Tout-le-monde quand il parle de son petit cinquième : «Il n’a que 6 mois mais il pèse déjà 10 kilos !» Le poids de la grâce.
Marie
Napierville, une résidence tranquille, quelques rosiers, une pelouse un peu clairsemée par les piétinements des grands garçons avec les reliefs habituels d’un mercredi après-midi ensoleillé : haches en bois, balles de ping-pong, trottinette. Marie Pillot, T-shirt grungy et jupe en jean fashion, est une maman comblée. Avec son mari, elle est aussi surnuméraire de l’Œuvre.
Quand elle était étudiante, elle a apprécié les enseignements sur les encycliques donnés par une numéraire dans un centre parisien. Mais elle n’a pas donné suite («Ça me faisait un peu peur»). Après son mariage, elle cherche sa voie avec son époux, Martin, qui est consultant. «Nous étions en quête de quelque chose qui aide vraiment, nous avons fait des sessions… J’ai reçu l’effusion de l’Esprit à Paray-le-Monial, c’était génial, mais même si j’aimais beaucoup la Communauté de l’Emmanuel, j’ai senti que ce n’était pas pour moi.»
Un «programme de vie» conséquent
Sur le conseil d’amis, elle suit des formations spirituelles au centre de la rue des Écoles, à Paris (aujourd’hui fermé). Elle apprécie beaucoup «l’aide à prier et l’encouragement à recevoir les sacrements». L’engagement, en revanche, mettra plus de temps à se décider. «On me l’a proposé, mais je n’étais pas prête. Puis un jour, pendant la messe de la Visitation, en 1996, j’ai su que le moment était venu.»
Super-enthousiaste, elle demande quand même l’autorisation à son mari, qui répond d’un très masculin «OK – mais je garde un droit de regard !» Lui-même suivra son épouse, quelque temps plus tard.
Leur engagement de surnuméraires est à la fois classique et consistant : retraite annuelle, récollection mensuelle, entretien de direction spirituelle chaque quinzaine, formation doctrinale hebdomadaire dans un centre de l’Œuvre. Et, pour rester uni au Seigneur au quotidien, un «programme de vie» conséquent : messe, chapelet, deux demi-heures d’oraison, lecture spirituelle, liste de petits efforts – dont les fameuses mortifications qui font tellement délirer les médias. «Vous voyez, je n’ai pas mon fouet ! Non, sérieusement, c’est quoi les mortifications : c’est arriver à se lever la nuit sans râler quand un enfant crie, c’est une mini-privation ici ou là, c’est ne pas crier quand un des garçons me pousse à bout. Bref, tout ce qui fait que vos petites souffrances ont un sens parce qu’elles sont un lieu d’union à Dieu.»
N’est-ce pas trop avec cinq enfants et qu’on travaille – Marie est prof d’Histoire à mi-temps ? «Je vais être franche avec vous : je n’y arrive pas ! Ou plus exactement, je n’y suis pas arrivée tout de suite. Prenez la demi-heure d’oraison du matin : j’ai toujours eu du mal à me lever et au début cela m’a été très difficile. Mais aujourd’hui, je ne pourrais plus m’en passer.»
Marie, la grande fille, confirme : «Quand on descend à 7 h pour le p’tit-déj, on voit les parents agenouillés. Ils sont trop mignons». Autre exemple : la messe quotidienne : «Bon, la plupart du temps, j’arrive à la caser le matin, avant de filer au collège, mais le jeudi c’est le soir et j’ai des conduites au violon et c’est un peu “short”. Donc je fais mon maximum pour y arriver et si je ne peux pas, je ne vais pas non plus me faire des nœuds au cerveau !»
Avant de laisser Marie à son boulot de mère de famille («M’man, je peux faire mon temps d’ordi ? – Non, d’abord tes devoirs pour demain et après-demain !»), je glisse une dernière question. D’où vient cette mauvaise image de l’Opus Dei ? «C’est un engagement un peu particulier, et puis ce n’est pas une communauté… Pour la venue du pape, vous n’avez pas vu de banderole “Opus Dei”. Mais nous étions tous là !» Et elle conclut : «Au fond, l’Opus Dei, c’est croire que même si vous avez un mari, des enfants et un boulot, on peut vivre sérieusement “Dieu premier servi”. Et ça, c’est exaltant.»
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Certains noms de personnes et de lieux ont été modifiés par souci de confidentialité
04/10/2008 - n°1603
Actualité / L'événement
[url=https://lepeupledelapaix.forumactif.com/javascript: imprime('pageArchive');][/url] Rencontre avec des «opusiens» ordinaires
L’Opus Dei n’est pas seulement une légende. Sa vraie force (98 % des effectifs), ce sont d’abord les surnuméraires : des «vrais gens», mariés pour la plupart. Leurs itinéraires sont à la fois très variés et désespérément «normaux». Avec toutefois un point commun : le désir d’une sainteté vécue au quotidien. Portraits croisés d’opusiens mariés, à Rome et… Napierville.
Samuel Pruvot et Jean-Claude Bésida
Rome, quartier populaire du Tiburtino. Pierluigi Barrolomei a le teint mat et le verbe haut. Cent pour cent italien et opusien. Petit et trapu, ce catho de 47 ans n’est pas vraiment du genre à se laisser marcher sur les pieds.
Heureusement pour lui. Car il dirige une école professionnelle pas comme les autres. Mille élèves en situation précaire qu’il porte à bout de bras : 25 % de ses ouailles sont des réfugiés afghans, les autres ont des parents en prison ou malades du sida… «L’éducation, comme la vie spirituelle, est un gant qui s’adapte à chaque main, explique Pierluigi. Nous taillons des costumes sur mesure !» s’exclame-t-il en roulant ses yeux bleus.
Il est intarissable, ce Pierluigi. Il raconte l’épopée d’un ancien élève qui se prépare au baptême : «Il a fui les talibans enfermé dans un camion, puis il a traversé toute la Cappadoce à pied avant d’échouer à Venise ! Son courage est un exemple pour mes propres enfants».
«Je suis un type modeste»
La légende noire de l’Opus Dei ? Ce solide père de famille nombreuse la pulvérise avec humour : «Je ne suis pas un vieux conservateur plein de fric ! Je suis un type modeste, ancré à gauche depuis sept générations !»
Comment a-t-il pu avoir le coup de foudre pour l’Opus Dei ? Tout simplement en faisant du ski en Calabre. Il s’est lié d’amitié avec un opusien qui l’a entraîné dans un dîner de «cathos». Militant gauchiste à la fac, Pierluigi n’était pas très à l’aise. «Je me suis mis en colère parce qu’une bonne mère de famille s’inquiétait pour sa fille qui sortait le soir sans prendre la pilule… J’ai trouvé ça honteux de sa part ! Je l’ai traitée de folle et j’ai claqué la porte !»
La nuit même, son ami l’a raccompagné jusqu’à Rome. «On a récité le rosaire pendant tout le trajet, se souvient Pierluigi. J’avais la grosse tête, je ne savais même pas ce qu’était un chapelet !» Ils ont parlé de l’Opus. «J’ai compris qu’être chrétien, c’était un truc sérieux.»
Pierluigi, toujours fonceur, a voulu y entrer tout de suite. «Tu n’es pas encore à la hauteur !» lui a-t-on répondu. Pierluigi s’est entêté. Il s’est converti et sa fiancée avec lui. «Nous sommes vraiment heureux maintenant.» Ce couple de choc est désormais un couple Opus Dei.
Pierluigi est un gars atypique. Mais il ressemble à Monsieur Tout-le-monde quand il parle de son petit cinquième : «Il n’a que 6 mois mais il pèse déjà 10 kilos !» Le poids de la grâce.
Marie
Napierville, une résidence tranquille, quelques rosiers, une pelouse un peu clairsemée par les piétinements des grands garçons avec les reliefs habituels d’un mercredi après-midi ensoleillé : haches en bois, balles de ping-pong, trottinette. Marie Pillot, T-shirt grungy et jupe en jean fashion, est une maman comblée. Avec son mari, elle est aussi surnuméraire de l’Œuvre.
Quand elle était étudiante, elle a apprécié les enseignements sur les encycliques donnés par une numéraire dans un centre parisien. Mais elle n’a pas donné suite («Ça me faisait un peu peur»). Après son mariage, elle cherche sa voie avec son époux, Martin, qui est consultant. «Nous étions en quête de quelque chose qui aide vraiment, nous avons fait des sessions… J’ai reçu l’effusion de l’Esprit à Paray-le-Monial, c’était génial, mais même si j’aimais beaucoup la Communauté de l’Emmanuel, j’ai senti que ce n’était pas pour moi.»
Un «programme de vie» conséquent
Sur le conseil d’amis, elle suit des formations spirituelles au centre de la rue des Écoles, à Paris (aujourd’hui fermé). Elle apprécie beaucoup «l’aide à prier et l’encouragement à recevoir les sacrements». L’engagement, en revanche, mettra plus de temps à se décider. «On me l’a proposé, mais je n’étais pas prête. Puis un jour, pendant la messe de la Visitation, en 1996, j’ai su que le moment était venu.»
Super-enthousiaste, elle demande quand même l’autorisation à son mari, qui répond d’un très masculin «OK – mais je garde un droit de regard !» Lui-même suivra son épouse, quelque temps plus tard.
Leur engagement de surnuméraires est à la fois classique et consistant : retraite annuelle, récollection mensuelle, entretien de direction spirituelle chaque quinzaine, formation doctrinale hebdomadaire dans un centre de l’Œuvre. Et, pour rester uni au Seigneur au quotidien, un «programme de vie» conséquent : messe, chapelet, deux demi-heures d’oraison, lecture spirituelle, liste de petits efforts – dont les fameuses mortifications qui font tellement délirer les médias. «Vous voyez, je n’ai pas mon fouet ! Non, sérieusement, c’est quoi les mortifications : c’est arriver à se lever la nuit sans râler quand un enfant crie, c’est une mini-privation ici ou là, c’est ne pas crier quand un des garçons me pousse à bout. Bref, tout ce qui fait que vos petites souffrances ont un sens parce qu’elles sont un lieu d’union à Dieu.»
N’est-ce pas trop avec cinq enfants et qu’on travaille – Marie est prof d’Histoire à mi-temps ? «Je vais être franche avec vous : je n’y arrive pas ! Ou plus exactement, je n’y suis pas arrivée tout de suite. Prenez la demi-heure d’oraison du matin : j’ai toujours eu du mal à me lever et au début cela m’a été très difficile. Mais aujourd’hui, je ne pourrais plus m’en passer.»
Marie, la grande fille, confirme : «Quand on descend à 7 h pour le p’tit-déj, on voit les parents agenouillés. Ils sont trop mignons». Autre exemple : la messe quotidienne : «Bon, la plupart du temps, j’arrive à la caser le matin, avant de filer au collège, mais le jeudi c’est le soir et j’ai des conduites au violon et c’est un peu “short”. Donc je fais mon maximum pour y arriver et si je ne peux pas, je ne vais pas non plus me faire des nœuds au cerveau !»
Avant de laisser Marie à son boulot de mère de famille («M’man, je peux faire mon temps d’ordi ? – Non, d’abord tes devoirs pour demain et après-demain !»), je glisse une dernière question. D’où vient cette mauvaise image de l’Opus Dei ? «C’est un engagement un peu particulier, et puis ce n’est pas une communauté… Pour la venue du pape, vous n’avez pas vu de banderole “Opus Dei”. Mais nous étions tous là !» Et elle conclut : «Au fond, l’Opus Dei, c’est croire que même si vous avez un mari, des enfants et un boulot, on peut vivre sérieusement “Dieu premier servi”. Et ça, c’est exaltant.»
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Certains noms de personnes et de lieux ont été modifiés par souci de confidentialité
P4572- Dans la prière
- Messages : 5078
Inscription : 01/08/2007
Re: coup d'oeil sur l'Opus Dei
Merci pour cet article sur l'Opus Dei car cela conforte l'idée que je m'en faisais et non ce que les médias véhiculent à tout venant et que nous prenons pour du pain bénit.
Continuer à nous donner de belles choses.
Continuer à nous donner de belles choses.
Marie Michel- Avec l'Archange Saint Michel
- Messages : 177
Inscription : 04/12/2006
Re: coup d'oeil sur l'Opus Dei
merci pour ce reportage
en France , on a beaucoup critiqué l'OPUS DEI , ces dernières années ...
je dirai mème qu'on a diabolisé ce mouvement d'église ....
de voir une jeune femme ,bien dans sa peau et avec son temps ,dire qu'elle
fait partie de L OPUS DEI ,lui redonne une fraicheur
en France , on a beaucoup critiqué l'OPUS DEI , ces dernières années ...
je dirai mème qu'on a diabolisé ce mouvement d'église ....
de voir une jeune femme ,bien dans sa peau et avec son temps ,dire qu'elle
fait partie de L OPUS DEI ,lui redonne une fraicheur
BENEDICTE 2- Aime la Divine Volonté
- Messages : 889
Localisation : france
Inscription : 25/11/2013
Re: coup d'oeil sur l'Opus Dei
Enseignements de Saint Josémaria Escriva de Balaguer, fondateur de l'Opus Dei.
(Activer les sous-titres pour avoir la traduction en français)
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Re: coup d'oeil sur l'Opus Dei
De toute façon, si c'est un mouvement spirituel qui demande à s'éloigner du siêcle et de jeûner, prier...il seras critiqué pour fabriquer des associaux.
Si c'est un mouvement prônant la christiannisation de la société, on l'accuseras de faire du prosélytisme et du lobbying.
Si c'est un mouvement prônant la charité, les vertus, la paix, on diras que ledit mouvement fabrique au mieux des bisounours au pire des imbéciles attardés qui n'ont rien compris.
Bref tout mouvement catholique est mis à l'index car "dérangeant" le paradigme actuel.
Si c'est un mouvement prônant la christiannisation de la société, on l'accuseras de faire du prosélytisme et du lobbying.
Si c'est un mouvement prônant la charité, les vertus, la paix, on diras que ledit mouvement fabrique au mieux des bisounours au pire des imbéciles attardés qui n'ont rien compris.
Bref tout mouvement catholique est mis à l'index car "dérangeant" le paradigme actuel.
sainttenma- Pour le roi
- Messages : 667
Localisation : centrale
Inscription : 26/06/2012
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