Avortement, eugénisme, destruction de la famille. Le Pape s'exprime
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Avortement, eugénisme, destruction de la famille. Le Pape s'exprime
"J'ai entendu dire qu'il est à la mode, ou au moins habituel, de faire au cours des premiers mois de grossesse des examens pour voir si l'enfant ne va pas bien ou s'il naîtra avec quelque chose (un problème, ndlr), le premier choix étant de s'en débarrasser", a déclaré le pape en recevant au Vatican des représentants d'associations familiales.
"Au siècle dernier, tout le monde était scandalisé par ce que faisaient les nazis pour veiller à la pureté de la race. Aujourd'hui nous faisons la même chose en gants blancs", a déclaré le pontife argentin.
Le pape s'est aussi interrogé:
"Pourquoi ne voit-on plus de nains dans les rues ? Parce que le protocole de nombreux médecins dit: il va naître avec une anomalie, on s'en débarrasse".
S'exprimant sur la question de la famille, le pape a observé :
"Aujourd'hui on parle de familles diversifiées, de divers types de familles. Oui c'est vrai: famille est un seul et même mot, on dit aussi la famille des étoiles, la famille des animaux". "Mais la famille, à l'image de Dieu, homme et femme, il n'y en a qu'une seule", a poursuivi Jorge Bergoglio.
"La famille est une belle aventure et aujourd'hui, c'est une souffrance que de le dire, on observe que souvent on pense à fonder une famille, à se marier, comme s'il s'agissait d'une loterie. Si ça va, ça va et si ça ne va pas, on efface tout et on recommence", a déploré le pape.
http://www.lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
"Au siècle dernier, tout le monde était scandalisé par ce que faisaient les nazis pour veiller à la pureté de la race. Aujourd'hui nous faisons la même chose en gants blancs", a déclaré le pontife argentin.
Le pape s'est aussi interrogé:
"Pourquoi ne voit-on plus de nains dans les rues ? Parce que le protocole de nombreux médecins dit: il va naître avec une anomalie, on s'en débarrasse".
S'exprimant sur la question de la famille, le pape a observé :
"Aujourd'hui on parle de familles diversifiées, de divers types de familles. Oui c'est vrai: famille est un seul et même mot, on dit aussi la famille des étoiles, la famille des animaux". "Mais la famille, à l'image de Dieu, homme et femme, il n'y en a qu'une seule", a poursuivi Jorge Bergoglio.
"La famille est une belle aventure et aujourd'hui, c'est une souffrance que de le dire, on observe que souvent on pense à fonder une famille, à se marier, comme s'il s'agissait d'une loterie. Si ça va, ça va et si ça ne va pas, on efface tout et on recommence", a déploré le pape.
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Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Avortement, eugénisme, destruction de la famille. Le Pape s'exprime
Une anecdote racontée par une petite soeur de l'Agneau. Elle se trouvait avec des enfants en train de dessiner, une petite était trisomique. Sa voisine de table se penche sur son dessin et lui dit avec une grimace et la franchise caractéristique des enfants : "Ce qu'il est laid!"
La petite à son tour regarde le dessin de sa voisine, et avec un large sourire s'exclame : "Qu'est-ce qu'il est beau !"
Heureux les pauvres de coeur ! Le Royaume des Cieux est en eux !
Ce sont de tels enfants purs et innocents, qui n'ont que de l'affection à donner, que la médecine massacre par milliers, systématiquement dans le sein de leur mère, alors même qu'elle leur permet aujourd'hui de vivre plutôt confortablement et longtemps, de déployer leurs talents et participer à la société.
Une société aussi impitoyable pour les faibles, aux deux extrémités les plus fragiles de la vie, par l'avortement à la naissance et l'élimination (euthanasie) des "inutiles", "improductifs", ou qui coûtent trop chers à la sécurité sociale, comme l'écrivait en toutes lettres * Attali, le conseiller noir de la République, avec le parfait cynisme qu'on lui connaît ; comment cela s'appelle ?
La présence de la Trinité est devenue insupportable à ceux qui ont pris l'habitude de respirer un autre air, et c'est bien pourquoi il faut qu'Elle disparaisse du sein des familles, qu'il y ait de moins en moins d'enfants, et que les purs n'aient plus leur place !
*"Dès qu’il dépasse 60/65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. Je crois que dans la logique même de la société industrielle, l’objectif ne va plus être d’allonger l’espérance de vie, mais de faire en sorte qu’à l’intérieur même d’une vie déterminée, l’homme vive le mieux possible mais de telle sorte que les dépenses de santé soient les plus réduites possible en termes de coût pour la collectivité. Il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle se détériore progressivement. L’euthanasie sera un instrument essentiel de nos sociétés futures."
in: L'Avenir de la vie, Ed. Seghers, 1981
La petite à son tour regarde le dessin de sa voisine, et avec un large sourire s'exclame : "Qu'est-ce qu'il est beau !"
Heureux les pauvres de coeur ! Le Royaume des Cieux est en eux !
Ce sont de tels enfants purs et innocents, qui n'ont que de l'affection à donner, que la médecine massacre par milliers, systématiquement dans le sein de leur mère, alors même qu'elle leur permet aujourd'hui de vivre plutôt confortablement et longtemps, de déployer leurs talents et participer à la société.
Une société aussi impitoyable pour les faibles, aux deux extrémités les plus fragiles de la vie, par l'avortement à la naissance et l'élimination (euthanasie) des "inutiles", "improductifs", ou qui coûtent trop chers à la sécurité sociale, comme l'écrivait en toutes lettres * Attali, le conseiller noir de la République, avec le parfait cynisme qu'on lui connaît ; comment cela s'appelle ?
La présence de la Trinité est devenue insupportable à ceux qui ont pris l'habitude de respirer un autre air, et c'est bien pourquoi il faut qu'Elle disparaisse du sein des familles, qu'il y ait de moins en moins d'enfants, et que les purs n'aient plus leur place !
*"Dès qu’il dépasse 60/65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. Je crois que dans la logique même de la société industrielle, l’objectif ne va plus être d’allonger l’espérance de vie, mais de faire en sorte qu’à l’intérieur même d’une vie déterminée, l’homme vive le mieux possible mais de telle sorte que les dépenses de santé soient les plus réduites possible en termes de coût pour la collectivité. Il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle se détériore progressivement. L’euthanasie sera un instrument essentiel de nos sociétés futures."
in: L'Avenir de la vie, Ed. Seghers, 1981
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Avortement, eugénisme, destruction de la famille. Le Pape s'exprime
Eugénisme : des médecins condamnés pour n'avoir pas diagnostiqué la trisomie 21 ...
Le Salon Beige
11 mai 2018
Lu ici :
Images-8"Ne pas chercher à savoir constitue une faute
Une jeune femme de 26 ans donne naissance en 2000 à un enfant trisomique. La jeune femme était suivie par sa gynécologue qui, lors de la visite du 3e mois, a prescrit un test sanguin destiné notamment à déceler un risque de trisomie 21. Un laboratoire privé effectue le prélèvement et le transmet au laboratoire du centre hospitalier de Mamao. Celui-ci n'étant pas équipé du logiciel adéquat, l'adresse à un laboratoire à Paris. Les résultats du test mettent en évidence un risque accru de 1/110 de donner naissance à un enfant atteint de trisomie 21 ; pour autant, ces résultats ne sont transmis ni au médecin du laboratoire du centre hospitalier de Mamao, ni à la gynécologue, ni à la patiente. À compter de la 33e semaine de grossesse, la jeune femme est suivie par un gynécologue obstétricien, en vue de son accouchement.
Les parents, agissant en leur nom personnel et en qualité de représentants légaux de leur enfant, assignent les deux gynécologues en responsabilité et indemnisation, soutenant que l’absence de diagnostic de la trisomie 21 les avaient privés de la possibilité de demander une interruption médicale de grossesse. La cour d'appel de Papeete a rejeté leur demande pour deux raisons :
la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 (dite "loi anti-Perruche") est applicable dès lors que l'action au fond a été engagée après son entrée en vigueur ;
le préjudice moral n'est pas réparable en l'absence de faute caractérisée établie à l'encontre des deux praticiens (CA Papeete, 12 mai 2011).
La Cour de cassation censure cette décision : l'application de la loi de 2002 était subordonnée à la survenance du dommage, en l'espèce, antérieur à l'entrée en vigueur de cette loi (Cass. 1re civ., 31 oct. 2012, n° 11-22.756 : JurisData n°2012-024421).
La cour d'appel de Papeete, cour de renvoi autrement composée, retient la responsabilité des deux praticiens, qui condamnés in solidum, forment le pourvoi soumis à la Cour de cassation (CA Papeete, 7 juill. 2016). Ils invoquent :
d'une part, la simple obligation de moyens du médecin, qui doit à son patient des soins attentifs, consciencieux, conformes aux données acquises de la science ;
d'autre part, une obligation information loyale, claire et appropriée, sur les risques graves afférents aux investigations et soins proposés, obligation disparaissant en cas d’impossibilité de délivrer l’information.
Ils estiment que la patiente, âgée de 26 ans ne présentait aucun antécédent, dans sa famille, d’enfant atteint d’une malformation congénitale, et que tous les examens étaient normaux. Il existait, entre le praticien et le laboratoire effectuant l’analyse, un usage selon lequel seuls des résultats démontrant une trisomie 21 étaient transmis ; il n'existait donc aucun élément médical, biologique ou échographique faisant ressortir un risque de trisomie 21. Le gynécologue obstétricien intervenant en fin de grossesse et succédant à sa consœur n'avait ainsi pas de raison de suspecter une trisomie 21, ni de vérifier auprès du laboratoire le résultat de l’examen prescrit par un autre confrère. On ne pouvait donc lui reprocher de ne pas s'être inquiété de l’absence de résultat au dossier de la patiente lorsqu'il la prend en charge. Pour la gynécologue ayant suivi le début de la grossesse, si le laboratoire, qui avait pris l'habitude de délivrer l'information relative à l'existence d'un risque de trisomie 21, n'avait en l'espèce délivré aucune information, c'est donc qu'il n'y avait aucun risque.
La Cour de cassation confirme en tous points l'appréciation des juges du fond. Il n’existait dans ce dossier aucun élément médical, biologique ou échographique autre que ce test permettant de suspecter un risque de trisomie 21.
Sur la responsabilité du premier gynécologue :
"l'usage" en vigueur entre la gynécologue et le laboratoire de biochimie du centre hospitalier de Mamao - requalifié de "dysfonctionnements des laboratoires" a eu comme conséquence un défaut de prescription d’une amniocentèse ;
la praticienne, prescripteur de l’examen, devait être en mesure d’informer elle-même sa patiente quant à son résultat, sans dépendre des aléas d’une communication par les laboratoires ;
l’intervention des médecins biologistes des laboratoires chargés du test ne pouvait la dispenser d’en demander le résultat.
La Cour estime qu'elle a donc commis une faute en ne sollicitant pas le résultat de cet examen.
Sur la responsabilité du gynécologue-obstétricien :
le dossier médical de la patiente, tel que transmis à ce praticien ne contenait pas de réponse au praticien ;
il ne pouvait fonder son diagnostic sur le défaut de réponse des laboratoires.
La Cour estime qu'il a donc également commis une faute en ne s’assurant pas du résultat de ce test."
Posté le 11 mai 2018 à 13h12 par Michel Janva
Le Salon Beige
11 mai 2018
Lu ici :
Images-8"Ne pas chercher à savoir constitue une faute
Une jeune femme de 26 ans donne naissance en 2000 à un enfant trisomique. La jeune femme était suivie par sa gynécologue qui, lors de la visite du 3e mois, a prescrit un test sanguin destiné notamment à déceler un risque de trisomie 21. Un laboratoire privé effectue le prélèvement et le transmet au laboratoire du centre hospitalier de Mamao. Celui-ci n'étant pas équipé du logiciel adéquat, l'adresse à un laboratoire à Paris. Les résultats du test mettent en évidence un risque accru de 1/110 de donner naissance à un enfant atteint de trisomie 21 ; pour autant, ces résultats ne sont transmis ni au médecin du laboratoire du centre hospitalier de Mamao, ni à la gynécologue, ni à la patiente. À compter de la 33e semaine de grossesse, la jeune femme est suivie par un gynécologue obstétricien, en vue de son accouchement.
Les parents, agissant en leur nom personnel et en qualité de représentants légaux de leur enfant, assignent les deux gynécologues en responsabilité et indemnisation, soutenant que l’absence de diagnostic de la trisomie 21 les avaient privés de la possibilité de demander une interruption médicale de grossesse. La cour d'appel de Papeete a rejeté leur demande pour deux raisons :
la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 (dite "loi anti-Perruche") est applicable dès lors que l'action au fond a été engagée après son entrée en vigueur ;
le préjudice moral n'est pas réparable en l'absence de faute caractérisée établie à l'encontre des deux praticiens (CA Papeete, 12 mai 2011).
La Cour de cassation censure cette décision : l'application de la loi de 2002 était subordonnée à la survenance du dommage, en l'espèce, antérieur à l'entrée en vigueur de cette loi (Cass. 1re civ., 31 oct. 2012, n° 11-22.756 : JurisData n°2012-024421).
La cour d'appel de Papeete, cour de renvoi autrement composée, retient la responsabilité des deux praticiens, qui condamnés in solidum, forment le pourvoi soumis à la Cour de cassation (CA Papeete, 7 juill. 2016). Ils invoquent :
d'une part, la simple obligation de moyens du médecin, qui doit à son patient des soins attentifs, consciencieux, conformes aux données acquises de la science ;
d'autre part, une obligation information loyale, claire et appropriée, sur les risques graves afférents aux investigations et soins proposés, obligation disparaissant en cas d’impossibilité de délivrer l’information.
Ils estiment que la patiente, âgée de 26 ans ne présentait aucun antécédent, dans sa famille, d’enfant atteint d’une malformation congénitale, et que tous les examens étaient normaux. Il existait, entre le praticien et le laboratoire effectuant l’analyse, un usage selon lequel seuls des résultats démontrant une trisomie 21 étaient transmis ; il n'existait donc aucun élément médical, biologique ou échographique faisant ressortir un risque de trisomie 21. Le gynécologue obstétricien intervenant en fin de grossesse et succédant à sa consœur n'avait ainsi pas de raison de suspecter une trisomie 21, ni de vérifier auprès du laboratoire le résultat de l’examen prescrit par un autre confrère. On ne pouvait donc lui reprocher de ne pas s'être inquiété de l’absence de résultat au dossier de la patiente lorsqu'il la prend en charge. Pour la gynécologue ayant suivi le début de la grossesse, si le laboratoire, qui avait pris l'habitude de délivrer l'information relative à l'existence d'un risque de trisomie 21, n'avait en l'espèce délivré aucune information, c'est donc qu'il n'y avait aucun risque.
La Cour de cassation confirme en tous points l'appréciation des juges du fond. Il n’existait dans ce dossier aucun élément médical, biologique ou échographique autre que ce test permettant de suspecter un risque de trisomie 21.
Sur la responsabilité du premier gynécologue :
"l'usage" en vigueur entre la gynécologue et le laboratoire de biochimie du centre hospitalier de Mamao - requalifié de "dysfonctionnements des laboratoires" a eu comme conséquence un défaut de prescription d’une amniocentèse ;
la praticienne, prescripteur de l’examen, devait être en mesure d’informer elle-même sa patiente quant à son résultat, sans dépendre des aléas d’une communication par les laboratoires ;
l’intervention des médecins biologistes des laboratoires chargés du test ne pouvait la dispenser d’en demander le résultat.
La Cour estime qu'elle a donc commis une faute en ne sollicitant pas le résultat de cet examen.
Sur la responsabilité du gynécologue-obstétricien :
le dossier médical de la patiente, tel que transmis à ce praticien ne contenait pas de réponse au praticien ;
il ne pouvait fonder son diagnostic sur le défaut de réponse des laboratoires.
La Cour estime qu'il a donc également commis une faute en ne s’assurant pas du résultat de ce test."
Posté le 11 mai 2018 à 13h12 par Michel Janva
azais- MEDIATEUR
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Re: Avortement, eugénisme, destruction de la famille. Le Pape s'exprime
azais a écrit:Eugénisme : des médecins condamnés pour n'avoir pas diagnostiqué la trisomie 21 ...
Le Salon Beige
11 mai 2018
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Une jeune femme de 26 ans donne naissance en 2000 à un enfant trisomique. La jeune femme était suivie par sa gynécologue qui, lors de la visite du 3e mois, a prescrit un test sanguin destiné notamment à déceler un risque de trisomie 21. Un laboratoire privé effectue le prélèvement et le transmet au laboratoire du centre hospitalier de Mamao. Celui-ci n'étant pas équipé du logiciel adéquat, l'adresse à un laboratoire à Paris. Les résultats du test mettent en évidence un risque accru de 1/110 de donner naissance à un enfant atteint de trisomie 21 ; pour autant, ces résultats ne sont transmis ni au médecin du laboratoire du centre hospitalier de Mamao, ni à la gynécologue, ni à la patiente. À compter de la 33e semaine de grossesse, la jeune femme est suivie par un gynécologue obstétricien, en vue de son accouchement.
Les parents, agissant en leur nom personnel et en qualité de représentants légaux de leur enfant, assignent les deux gynécologues en responsabilité et indemnisation, soutenant que l’absence de diagnostic de la trisomie 21 les avaient privés de la possibilité de demander une interruption médicale de grossesse. La cour d'appel de Papeete a rejeté leur demande pour deux raisons :
la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 (dite "loi anti-Perruche") est applicable dès lors que l'action au fond a été engagée après son entrée en vigueur ;
le préjudice moral n'est pas réparable en l'absence de faute caractérisée établie à l'encontre des deux praticiens (CA Papeete, 12 mai 2011).
La Cour de cassation censure cette décision : l'application de la loi de 2002 était subordonnée à la survenance du dommage, en l'espèce, antérieur à l'entrée en vigueur de cette loi (Cass. 1re civ., 31 oct. 2012, n° 11-22.756 : JurisData n°2012-024421).
La cour d'appel de Papeete, cour de renvoi autrement composée, retient la responsabilité des deux praticiens, qui condamnés in solidum, forment le pourvoi soumis à la Cour de cassation (CA Papeete, 7 juill. 2016). Ils invoquent :
d'une part, la simple obligation de moyens du médecin, qui doit à son patient des soins attentifs, consciencieux, conformes aux données acquises de la science ;
d'autre part, une obligation information loyale, claire et appropriée, sur les risques graves afférents aux investigations et soins proposés, obligation disparaissant en cas d’impossibilité de délivrer l’information.
Ils estiment que la patiente, âgée de 26 ans ne présentait aucun antécédent, dans sa famille, d’enfant atteint d’une malformation congénitale, et que tous les examens étaient normaux. Il existait, entre le praticien et le laboratoire effectuant l’analyse, un usage selon lequel seuls des résultats démontrant une trisomie 21 étaient transmis ; il n'existait donc aucun élément médical, biologique ou échographique faisant ressortir un risque de trisomie 21. Le gynécologue obstétricien intervenant en fin de grossesse et succédant à sa consœur n'avait ainsi pas de raison de suspecter une trisomie 21, ni de vérifier auprès du laboratoire le résultat de l’examen prescrit par un autre confrère. On ne pouvait donc lui reprocher de ne pas s'être inquiété de l’absence de résultat au dossier de la patiente lorsqu'il la prend en charge. Pour la gynécologue ayant suivi le début de la grossesse, si le laboratoire, qui avait pris l'habitude de délivrer l'information relative à l'existence d'un risque de trisomie 21, n'avait en l'espèce délivré aucune information, c'est donc qu'il n'y avait aucun risque.
La Cour de cassation confirme en tous points l'appréciation des juges du fond. Il n’existait dans ce dossier aucun élément médical, biologique ou échographique autre que ce test permettant de suspecter un risque de trisomie 21.
Sur la responsabilité du premier gynécologue :
"l'usage" en vigueur entre la gynécologue et le laboratoire de biochimie du centre hospitalier de Mamao - requalifié de "dysfonctionnements des laboratoires" a eu comme conséquence un défaut de prescription d’une amniocentèse ;
la praticienne, prescripteur de l’examen, devait être en mesure d’informer elle-même sa patiente quant à son résultat, sans dépendre des aléas d’une communication par les laboratoires ;
l’intervention des médecins biologistes des laboratoires chargés du test ne pouvait la dispenser d’en demander le résultat.
La Cour estime qu'elle a donc commis une faute en ne sollicitant pas le résultat de cet examen.
Sur la responsabilité du gynécologue-obstétricien :
le dossier médical de la patiente, tel que transmis à ce praticien ne contenait pas de réponse au praticien ;
il ne pouvait fonder son diagnostic sur le défaut de réponse des laboratoires.
La Cour estime qu'il a donc également commis une faute en ne s’assurant pas du résultat de ce test."
Posté le 11 mai 2018 à 13h12 par Michel Janva
Azais a écrit:Eugénisme : des médecins condamnés pour n'avoir pas diagnostiqué la trisomie 21 …
Le médecin est-il un eugéniste ? Son rôle est-il de sélectionner les embryons "viables" ou non viables ? et sur quels critères, définis par qui ?
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Avortement, eugénisme, destruction de la famille. Le Pape s'exprime
c'est clair : la loi exige de depistage trisomie si il y a risque pour ouvrir droit à l'IMG ... les parents réclament indemnité pour non respect de ce droit ( ici par faute d'avoir communiqué des resultats qu'ils n'vaient pas reçu ...)
on voit que la loi oblige donc les medecins à prescrire et donner tous les éléments portant à l'eugenisme des malades embryonnaires detectés par Amniosynthèse ( ou DPN apres l'implantation ) .Les parents decident du sort de leur enfant ensuite . Le personnel medical fait le reste
C'est donc la LOI qui est , premièrement criminelle , et évidemment les parents , puis les medecins ou infirmièresières ou gynecologues executants en 3 è lieu .
Reste le principe de l'objection de conscience ... au risque de perdre son emploi médical
on voit que la loi oblige donc les medecins à prescrire et donner tous les éléments portant à l'eugenisme des malades embryonnaires detectés par Amniosynthèse ( ou DPN apres l'implantation ) .Les parents decident du sort de leur enfant ensuite . Le personnel medical fait le reste
C'est donc la LOI qui est , premièrement criminelle , et évidemment les parents , puis les medecins ou infirmièresières ou gynecologues executants en 3 è lieu .
Reste le principe de l'objection de conscience ... au risque de perdre son emploi médical
azais- MEDIATEUR
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Re: Avortement, eugénisme, destruction de la famille. Le Pape s'exprime
azais a écrit:c'est clair : la loi exige de depistage trisomie si il y a risque pour ouvrir droit à l'IMG ... les parents réclament indemnité pour non respect de ce droit ( ici par faute d'avoir communiqué des resultats qu'ils n'vaient pas reçu ...)
on voit que la loi oblige donc les medecins à prescrire et donner tous les éléments portant à l'eugenisme des malades embryonnaires detectés par Amniosynthèse ( ou DPN apres l'implantation ) .Les parents decident du sort de leur enfant ensuite . Le personnel medical fait le reste
C'est donc la LOI qui est , premièrement criminelle , et évidemment les parents , puis les medecins ou infirmièresières ou gynecologues executants en 3 è lieu .
Reste le principe de l'objection de conscience ... au risque de perdre son emploi médical
Bien triste
Merci @Azais de ce rappel. Au moins le médecin qui a découvert le gène responsable, comme nous savons Jérôme Lejeune, pensait que cela permettrait de soigner la trisomie, et non de les éliminer.
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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