le suaire de TURIN
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diskdur77- Avec Saint Thomas d'Aquin
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Re: le suaire de TURIN
http://www.medias-presse.info/nouvelle-confirmation-de-lauthenticite-du-saint-suaire-de-turin/73490/
Dans l’Antiquité, la coutume des Juifs était de mettre une pièce de monnaie dans l’orbite des personnes qui étaient ensevelies. Depuis 1978, l’analyse du Saint Suaire montrait que le corps de Jésus le crucifié avait bénéficié de cette coutume. Par l’image tridimensionnelle il a été déterminé que la pièce de monnaie déposée sur l’œil gauche portait ces lettres écrites en grec : TIBERIOY KAICAPOC (Tiberius Caesar).
Le 18 avril dernier sur la radio belge RCF, un numismate spécialiste en monnaie ancienne, le Dr Agostino Sferrazza a expliqué ses recherches afférentes à l’image de l’œil droit. Il l’a rapprochée d’une monnaie romaine gravée d’une crosse ressemblant à un point d’interrogation correspondant aux caractéristiques découvertes sur le Suaire. Chez les Étrusques, le lituus était un bâton terminé par une crosse qui servait pour les rites sacrés ; notamment pour le bornage des temples et déterminer les augures. De là proviendrait la crosse des évêques et le mot de « liturgie ». Mais surtout sur cette monnaie est inscrit le nom de Lentulus. C’était un consul romain qui était en Palestine vers les 26 après Jésus Christ. Ponce Pilate était gouverneur de Judée entre l’an 26 et 36. Le Christ a été crucifié en l’an 33. Cette pièce de monnaie en cuivre est un lepton de peu de valeur à l’époque ; il était en usage du temps du Christ en Palestine. L’expert en date la confection vers l’an 29 après J.C et déclare avoir a fait cette découverte le Vendredi saint dernier.
Jean-Pierre Dickès
Vous pouvez retrouver tous les articles d'actualité religieuse de MPI, augmentés d'une revue de presse au jour le jour sur le site medias-catholique.info
Dans l’Antiquité, la coutume des Juifs était de mettre une pièce de monnaie dans l’orbite des personnes qui étaient ensevelies. Depuis 1978, l’analyse du Saint Suaire montrait que le corps de Jésus le crucifié avait bénéficié de cette coutume. Par l’image tridimensionnelle il a été déterminé que la pièce de monnaie déposée sur l’œil gauche portait ces lettres écrites en grec : TIBERIOY KAICAPOC (Tiberius Caesar).
Le 18 avril dernier sur la radio belge RCF, un numismate spécialiste en monnaie ancienne, le Dr Agostino Sferrazza a expliqué ses recherches afférentes à l’image de l’œil droit. Il l’a rapprochée d’une monnaie romaine gravée d’une crosse ressemblant à un point d’interrogation correspondant aux caractéristiques découvertes sur le Suaire. Chez les Étrusques, le lituus était un bâton terminé par une crosse qui servait pour les rites sacrés ; notamment pour le bornage des temples et déterminer les augures. De là proviendrait la crosse des évêques et le mot de « liturgie ». Mais surtout sur cette monnaie est inscrit le nom de Lentulus. C’était un consul romain qui était en Palestine vers les 26 après Jésus Christ. Ponce Pilate était gouverneur de Judée entre l’an 26 et 36. Le Christ a été crucifié en l’an 33. Cette pièce de monnaie en cuivre est un lepton de peu de valeur à l’époque ; il était en usage du temps du Christ en Palestine. L’expert en date la confection vers l’an 29 après J.C et déclare avoir a fait cette découverte le Vendredi saint dernier.
Jean-Pierre Dickès
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diskdur77- Avec Saint Thomas d'Aquin
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Re: le suaire de TURIN
http://linceuldeturin.info/Pourquoi ce site
Pour LA VERITE SUR LE LINCEUL DE TURIN.
La vérité, clef de voûte de la Civilisation européenne, est actuellement en crise. Le Linceul de Turin, à la charnière du scientifique et du religieux, est le révélateur hautement significatif de cette situation de fuite devant l’exigence de vérité. Lire la suite...
Le linceul de Turin - Arnaud-Aaron Upinsky, scientifique témoigne
« La thèse de la « fausse relique » n'est maintenant plus sérieuse chez les scientifiques / Le linceul n'est pas reproductible même au 21e siècle / Une pièce unique dont toutes les disciplines sont représentées / 150,000 heures par des chimistes pour essayer de comprendre l'image monochrome / Quel aurait été l'intérêt d'un faussaire ? »
Pour LA VERITE SUR LE LINCEUL DE TURIN.
La vérité, clef de voûte de la Civilisation européenne, est actuellement en crise. Le Linceul de Turin, à la charnière du scientifique et du religieux, est le révélateur hautement significatif de cette situation de fuite devant l’exigence de vérité. Lire la suite...
Le linceul de Turin - Arnaud-Aaron Upinsky, scientifique témoigne
« La thèse de la « fausse relique » n'est maintenant plus sérieuse chez les scientifiques / Le linceul n'est pas reproductible même au 21e siècle / Une pièce unique dont toutes les disciplines sont représentées / 150,000 heures par des chimistes pour essayer de comprendre l'image monochrome / Quel aurait été l'intérêt d'un faussaire ? »
L’heure de Vérité du Pape François et
du Linceul de Turin !
du Linceul de Turin !
Conférence de presse de Turin du 19 juin 2015
L'heure de Vérité du Pape François et du Linceul de Turin !
L'heure de Vérité du Pape François et du Linceul de Turin !
Lors de son face-à-face du 21 juin va-t-il le vénérer ou l'adorer ?
diskdur77- Avec Saint Thomas d'Aquin
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Re: le suaire de TURIN
diskdur77 a écrit:http://www.medias-presse.info/nouvelle-confirmation-de-lauthenticite-du-saint-suaire-de-turin/73490/
Dans l’Antiquité, la coutume des Juifs était de mettre une pièce de monnaie dans l’orbite des personnes qui étaient ensevelies. Depuis 1978, l’analyse du Saint Suaire montrait que le corps de Jésus le crucifié avait bénéficié de cette coutume. Par l’image tridimensionnelle il a été déterminé que la pièce de monnaie déposée sur l’œil gauche portait ces lettres écrites en grec : TIBERIOY KAICAPOC (Tiberius Caesar).
Le 18 avril dernier sur la radio belge RCF, un numismate spécialiste en monnaie ancienne, le Dr Agostino Sferrazza a expliqué ses recherches afférentes à l’image de l’œil droit. Il l’a rapprochée d’une monnaie romaine gravée d’une crosse ressemblant à un point d’interrogation correspondant aux caractéristiques découvertes sur le Suaire. Chez les Étrusques, le lituus était un bâton terminé par une crosse qui servait pour les rites sacrés ; notamment pour le bornage des temples et déterminer les augures. De là proviendrait la crosse des évêques et le mot de « liturgie ». Mais surtout sur cette monnaie est inscrit le nom de Lentulus. C’était un consul romain qui était en Palestine vers les 26 après Jésus Christ. Ponce Pilate était gouverneur de Judée entre l’an 26 et 36. Le Christ a été crucifié en l’an 33. Cette pièce de monnaie en cuivre est un lepton de peu de valeur à l’époque ; il était en usage du temps du Christ en Palestine. L’expert en date la confection vers l’an 29 après J.C et déclare avoir a fait cette découverte le Vendredi saint dernier.
Jean-Pierre Dickès
Vous pouvez retrouver tous les articles d'actualité religieuse de MPI, augmentés d'une revue de presse au jour le jour sur le site medias-catholique.info
Merci
Il nous serait agréable comme dit par Charles-Edouard hier de recopier le texte
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: le suaire de TURIN
désolé j ai pas trouvé interessant l article qui parle que de la piece de monnaie alors j ai pas recopié
diskdur77- Avec Saint Thomas d'Aquin
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Re: le suaire de TURIN
diskdur77 a écrit:désolé j ai pas trouvé interessant l article qui parle que de la piece de monnaie alors j ai pas recopié
Ah ok, bon c'est pas grave
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: le suaire de TURIN
Tenez il y a pas mal d'info ici: http://crc-resurrection.org/toute-notre-doctrine/contre-reforme-catholique/st-suaire-turin/
Yeshoua- Avec Saint Joseph
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Re: le suaire de TURIN
je met ici les articles tiré du site que yeshoua a donné a l instant
La Passion du Christ selon le Saint Suaire de Turin
Silhouette dorsale
La flagellation du Seigneur, personne ne l’avait imaginée dans toute son ignominie, telle que nous la voyons ici représentée. Peut-être le laconisme des Évangélistes s’explique-t-il par l’horreur que leur inspirait le souvenir de ce supplice infligé à Jésus (Mc 15, 15; Mt 27, 26; Jn 19, 1). Selon les témoignages littéraires, le condamné était entièrement dévêtu et attaché à une colonne. C’est pourquoi on parle traditionnellement de “ la colonne de la flagellation ”. Mais si Jésus avait eu ainsi les bras élevés, attachés au sommet d’un fût de colonne, il aurait eu au moins la poitrine à l’abri des coups. Ici nous voyons les coups pleuvoir sur les épaules, sur le dos, les reins, les cuisses, les mollets ; mais aussi par-devant : nous en comptons les traces sur la poitrine et sur la face antérieure des jambes.
Le flagrum, un manche avec deux ou trois lanières lestées de petites haltères en plomb, était manié par un bourreau qui tournait autour de sa victime, ou bien par deux bourreaux, dont l’un frappait à revers. Jésus a perdu beaucoup de Sang, pour une raison que saint Luc est le seul à mentionner, « avec une précision de clinicien tout à fait indépassable », écrit le docteur Barbet ; peut-être parce qu’il avait interrogé saint Jean, le disciple bien-aimé qui ne dormait pas au mont des Oliviers :
« Entré en agonie, il priait de façon plus instante, et sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre. » (Lc 22, 44)
Barbet reconnaissait les symptômes de l’hématidrose, phénomène clinique rare, mais bien connu des médecins, causé par un profond ébranlement moral, précisément celui dans lequel nous voyons Notre-Seigneur plongé au cours de l’agonie de Gethsémani, lorsqu’Il prévoit d’avance, dans le détail, les souffrances qui L’attendent ; et surtout lorsqu’Il se remémore la masse effroyable de NOS péchés, et qu’Il s’en revêt en présence de son Père, les prenant sur Lui pour les expier. Une agonie morale, un combat mortel entraîne ce symptôme physiologique d’une hémorragie sous-cutanée : le sang se mêle à la sueur et forme avec elle des petites boules sortant par les pores de la peau et roulant littéralement sur l’ensemble du corps, « roulant jusque par terre », écrit saint Luc.
Ainsi préparée par ces millions de petites hémorragies intradermiques, la peau devient beaucoup plus fragile et sensible aux coups qui vont venir ensuite. Infiltrée de sang, attendrie, elle se fend sous les coups des balles de plomb et commence à se détacher et à pendre en lambeaux. Tandis que les lanières proprement dites laissent de longues traces livides, bleus d’ecchymoses sous-cutanées que l’on observe avec émotion aux ultraviolets. Impossibles à dénombrer, elles marquent l’ensemble du corps.
La flagellation a entraîné la plus grave hémorragie subie par Jésus, elle-même cause de toutes les autres ; lorsque les soldats Lui retirent cette chlamyde de dérision qu’ils ont jetée sur ses épaules après la flagellation, pour Lui remettre ses vêtements, et lorsqu’ils le dépouillent de nouveau au pied de la Croix : chaque fois, le sang ruisselle !
Ils n’ont pas eu de peine à se procurer « un fagot de bourrée, de ces arbrisseaux qui foisonnent dans les buissons de la banlieue » de Jérusalem, écrit Barbet ; « c’est souple et ça porte de longues épines, beaucoup plus longues, plus aiguës et plus dures que l’acacia ». Ils en ont tressé « une espèce de fond de panier », qu’ils Lui appliquent sur le chef en rabattant les bords et en serrant le tout avec un bandeau de joncs tordus. Voilà toute la tête prisonnière, enserrée de la nuque au front dans ce casque, et les épines pénètrent dans le cuir chevelu qui saigne abondamment. De longs ruisseaux de sang ont coulé sur le front, et les traces qu’ils ont laissées sur le Suaire montrent qu’ils ont rencontré l’obstacle du bandeau de joncs. […]
Le “ bandeau de jonc ” est actuellement conservé à Notre-Dame de Paris sous le nom de “ Couronne d’épines ”. Il reçoit de cette étude une preuve d’authenticité très certaine. En effet, il est remarquable que cette relique ne porte pas d’épines ; si c’était un faux fabriqué au Moyen Âge, le faussaire lui aurait certainement mis des épines.
Depuis la forteresse Antonia jusqu’au sommet du mont Calvaire, le chemin à parcourir était de six cents mètres environ. Jésus les a parcourus pieds nus. Le sol est raboteux, semé de cailloux, très accidenté, même à l’intérieur des remparts. En 1978, des scientifiques américains ont brusquement rencontré le douloureux cortège, sur ce chemin du Calvaire, lorsqu’ils ont retrouvé de la boue incrustée entre les fibres au niveau des genoux et à l’extrémité du nez, comme on pouvait s’y attendre. Jésus mettant péniblement un pied devant l’autre s’est effondré plusieurs fois, tombant sur ses genoux qui ne sont plus qu’une plaie. Enfin, Jésus s’est encore étalé de tout son long, absolument épuisé, et sans pouvoir Se protéger le Visage du contact brutal avec le sol. […]
Ce sont les plaies d’un crucifié cloué aux mains et aux pieds comme d’innombrables condamnés de l’Antiquité, du moins jusqu’à Constantin exclusivement. La vérité oblige à dire que nous ne savons rien sur ce supplice aboli depuis le IVe siècle, rien d’autre que ce que les travaux de Barbet ont découvert sur le Saint Suaire. […]
En effet, l’empereur Constantin abolit, en l’honneur de Notre-Seigneur, ce supplice affreux, réservé aux droits communs, aux esclaves, aux prisonniers politiques, tel ce Yehohanan ben Hagqôl, dont les archéologues israéliens ont retrouvé en 1968, aux environs de Jérusalem, le talon transpercé d’un clou. L’homme avait été crucifié en l’an 70 ap. J.-C., pendant la Guerre juive, donc quarante ans après Jésus, sans doute parmi les centaines de ces malheureux juifs « soumis, avant de mourir, à toutes sortes de tortures, puis crucifiés face au rempart », qui apitoyaient Titus lui-même au dire de Flavius Josèphe (Guerre juive 5, 449-451).
Jésus, lui, ne nous a pas laissé son squelette, mais son Linceul taché de son Précieux Sang. Cette magnifique pièce de lin atteste qu’après avoir été exécuté comme un brigand, il a été enseveli comme un prince ! […]
Jésus a d’abord été dépouillé de ses vêtements. Supplice atroce : « Avez-vous jamais enlevé un premier pansement mis sur une large plaie contuse et desséché sur elle ? Ou avez-vous subi vous-même cette épreuve qui nécessite parfois l’anesthésie générale ? Si oui, vous pouvez savoir un peu de quoi il s’agit. Chaque fil de laine est collé à la surface dénudée, et, quand on le soulève, il arrache une des innombrables terminaisons nerveuses mises à nu dans la plaie. Ces milliers de chocs douloureux s’additionnent et se multiplient, chacun augmentant pour la suite la sensibilité du système nerveux. Or, il ne s’agit pas ici d’une lésion locale, mais de toute la surface du corps, et surtout de ce dos lamentable ! Les bourreaux pressés y vont rudement. Peut-être cela vaut-il mieux, mais comment cette douleur aiguë, atroce, n’entraîne-t-elle pas la syncope ? Comme il est évident que, d’un bout à l’autre, Il domine, Il dirige Sa Passion ! »
Couvert de sang et de blessures, Jésus est étendu à terre, les épaules couchées sur le patibulum. Les plaies de son dos, des cuisses, des mollets s’incrustent de poussière et de menus graviers.
« Un seul coup de son gros marteau : le clou est déjà fiché dans le bois, où quelques coups énergiques le fixent solidement. Jésus n’a pas crié. » Mais son Visage s’est contracté et son pouce, d’un mouvement violent, impérieux, s’est fermé dans la paume, comme Barbet l’a vu sur les bras fraîchement amputés, et donc encore vivants, de la salle de dissection de l’hôpital Saint-Joseph. De fait, chacune des deux mains, si belles et fines, paraît ne compter que quatre doigts, d’ailleurs admirablement reportés sur le Linge. Les pouces sont en opposition, cachés dans les paumes. Barbet l’a compris en disséquant : « Son nerf médian a été touché. Mais, alors, je ressens ce qu’Il a éprouvé : une douleur indicible, fulgurante, qui s’est éparpillée dans Ses doigts, a jailli, comme un trait de feu, jusqu’à Son épaule et éclaté dans Son cerveau. C’est la douleur la plus insupportable qu’un homme puisse éprouver, celle que donne la blessure des gros troncs nerveux. Presque toujours, elle entraîne la syncope et c’est heureux. Jésus n’a pas voulu perdre connaissance. Encore, si le nerf était entièrement coupé. Mais non, j’en ai l’expérience, il n’est que partiellement détruit ; la plaie du tronc nerveux reste en contact avec ce clou ; et sur lui, tout à l’heure, quand le corps sera suspendu, il sera fortement tendu comme une corde à violon sur son chevalet. Et il vibrera à chaque secousse, à chaque mouvement, réveillant la douleur horrible. »
« L’autre bras est tiré par l’aide ; les mêmes gestes se répètent, et les mêmes douleurs. Mais cette fois, songez-y bien, Il sait ce qui L’attend. Il est maintenant fixé sur le patibulum, qu’Il suit étroitement des deux épaules et des deux bras.
« “ Allons, debout ! ” Le bourreau et son aide empoignent les bouts de la poutre et redressent le condamné, assis d’abord, puis debout. Et puis, Le reculant, L’adossent au poteau », le pieu vertical, stipes crucis (gibet de la croix), d’avance planté sur les lieux d’exécution. « Mais c’est, hélas, en tiraillant sur Ses deux mains clouées et en exacerbant la douleur des médians. D’un grand effort, à bout de bras, mais le stipes n’est pas très haut, rapidement, car c’est bien lourd, ils accrochent d’un geste adroit le patibulum en haut du stipes. À son sommet, quelques clous fixent le titulus écrit en trois langues.
« Le corps, pendant, n’est soutenu que par les clous plantés dans les deux carpes. Il pourrait tenir sans rien d’autre. Le corps ne se déplace pas en avant. Mais la règle est de fixer les pieds. » […]
« En utilisant un clou de vingt centimètres, à section carrée de huit millimètres de côté, écrit le docteur Pierre Mérat, nous avons cherché ce passage à la main, dans la partie saillante du dos du pied, sans marteau afin de ne briser aucun os, conformément à l’Écriture (Jn 19, 36). En vain.
« C’est alors que songeant à la position de contrainte probablement infligée par les bourreaux à ces pieds qu’ils voulaient appliquer solidement sur le bois, nous avons fléchi le pied de notre sujet de dissection, et nous avons alors senti le clou s’enfoncer assez facilement, au point que deux coups de marteau ont suffi pour le faire apparaître à la plante. Nous avons reporté la pointe du pied sur la même région de l’autre pied, qui fut traversé de la même façon. La dissection a montré le passage du clou entre le deuxième et le troisième os cunéiforme du tarse, en avant du scaphoïde, à l’emplacement visible sur un calque radio. Les os n’étaient pas brisés, tout au plus légèrement marqués par le passage du clou sur le cartilage ». […]
Avec la permission de notre ami, nous avons aussitôt dénommé « espace de Mérat » l’espace anatomique découvert par lui à l’école du Saint Suaire. La conclusion de Barbet reçoit de cette nouvelle preuve expérimentale une éclatante confirmation, sans réplique possible :
« Toutes les images sanguines coïncident, sans exception, et d’une façon étonnamment précise, avec la réalité anatomique. C’est cet ensemble serré, disons même cette unanimité de véracité, qui constitue une présomption de vérité équivalant à une certitude. S’il y avait une seule exception, je pourrais hésiter et ne pas accorder au Linceul une confiance, qui est allée en augmentant au fur et à mesure de mes expériences. Et cette confiance s’affermit encore, lorsque je vois le caillot du poignet, au lieu d’évoquer une seule coulée verticale, en démontrer nettement deux, séparées qu’elles sont par une distance angulaire. Ceci coïncide manifestement avec ce que nous savons expérimentalement, hélas ! de la mort par asphyxie et des efforts de redressement faits par le Crucifié. Il faudrait se crever les yeux, pour ne pas voir dans toutes ces images sanguines le pur effet de la réalité. »
Après tant de tortures, pour ce Corps épuisé, l’immobilité semble presque un repos. Ses traits sont tirés, sa figure hâve est sillonnée de sang qui se coagule partout. Il a soif ! Il le dira tout à l’heure, non pas pour se plaindre mais « pour accomplir l’Écriture », note saint Jean (Jn 19, 28). « Mon palais est sec comme un tesson, et ma langue, collée à la mâchoire. » (Ps 22, 16)
Sa bouche est entrouverte et sa lèvre inférieure déjà commence à pendre ! Un peu de salive coule dans sa barbe, mêlée au sang qui coule de son nez. Sa gorge est sèche et embrasée ; Il ne peut même plus déglutir le peu de salive qui Lui reste ! Il n’a rien mangé ni bu depuis… combien de temps ? Et perdu tant de Sang…
Soudain, le voici saisi de crampes ! De proche en proche, une tétanie généralisée contracte tous les muscles de son Corps, diagnostiquée par le regard exercé du médecin : la tête est penchée en avant, comme nous la voyons sur la silhouette faciale, parce que les muscles inspirateurs sont contractés par cette tétanie dans laquelle Jésus est mort finalement. Les filets de sang, le long des bras, dessinent, en les contournant, les contractures des muscles des bras et des avant-bras. Les cuisses elles-mêmes sont déformées par les mêmes saillies monstrueuses, rigides. Les muscles du ventre se raidissent en vagues figées ; puis les intercostaux, puis les muscles du cou et les muscles respiratoires.
Les deux grands pectoraux, qui sont les plus puissants muscles respiratoires, sont en contraction forcée, élargis et remontés vers les clavicules et vers les bras. Toute la cage thoracique est elle-même remontée et fortement distendue en inspiration forcée, le creux de l’estomac est enfoncé, déprimé par cette élévation et par cette distension du thorax en avant et en dehors. Toute la masse abdominale est refoulée vers le bas par le diaphragme : voyez, au-dessus de ses mains croisées, saillir le bas-ventre.
Tels sont les symptômes indubitables de la tétanisation et de l’asphyxie : « L’air entre en sifflant mais ne sort presque plus. Il respire tout en haut, inspire un peu, ne peut plus expirer. Il a soif d’air. C’est comme un emphysémateux en pleine crise d’asthme. Sa figure pâle a peu à peu rougi ; elle passe au violet pourpre et puis au bleu. Il asphyxie. Ses poumons gorgés d’air ne peuvent plus se vider. Son front se couvre de sueur, ses yeux exorbités chavirent. Quelle atroce douleur doit marteler son crâne ! Il va mourir. »
Eh bien ! non, ni la soif, ni l’hémorragie, ni l’asphyxie, ni la douleur n’auront raison de ce corps athlétique d’un Dieu Sauveur ! Et s’Il meurt avec ces symptômes, Il ne mourra vraiment que parce qu’Il Le veut bien, ayant ce pouvoir, comme Il L’avait annoncé, de « déposer sa vie et de la reprendre ». C’est précisément cette mort volontaire qui fera proclamer tout à l’heure par le centurion qui observe un peu à part avec une attention déjà respectueuse : « Cet Homme est vraiment le Fils de Dieu. » (Mt 27, 54)
En effet, à quoi ont-ils assisté, lui et son escouade, avec Marie, la Mère de Jésus qui se tient là debout, et saint Jean et les saintes femmes ? Nous voyons la scène comme si nous y étions : lentement, d’un effort surhumain, Il a pris appui sur le clou de ses pieds ; les cous-de-pied et les genoux s’étendent peu à peu, et le corps par à-coups remonte, soulageant la traction des bras, mais au prix de douleurs effroyables car les nerfs médians frottent sur le clou. Du coup la tétanie régresse, les muscles se détendent, tout au moins ceux de la poitrine, les poumons se dégorgent de l’air vicié qui les remplissait et bientôt la pauvre figure tuméfiée, toute sanglante et déformée a retrouvé sa pâleur ordinaire. Surtout, Il a retrouvé son souffle ! Pour quoi faire ? Pour parler. Pour articuler quelques paroles d’une voix mourante : « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ! » (Lc 23, 34)
Et puis, à peine cela dit dans un effort surhumain, son corps commence à redescendre, et la tétanie reprend. À sept reprises, Il se dresse et il parle, entre deux asphyxies, au prix de douleurs indicibles, car chaque mouvement retentit dans ses mains, irritant les nerfs médians. Ces mouvements successifs d’affaissement et de surrection ont laissé une trace visible sur le Linceul : ce sont ces deux filets de sang qui font un angle aigu de quelques degrés sur le poignet gauche. Un côté correspond à l’écoulement du sang en position d’affaissement, le bras faisant alors un angle de 65 degrés avec la verticale ; l’autre correspond à l’écoulement du sang en position de surrection, le bras faisant alors un angle de 70 degrés avec la verticale. Ces redressements et abandons successifs, « c’est l’asphyxie périodique du malheureux qu’on étrangle et qu’on laisse reprendre vie, pour l’étouffer plusieurs fois. »
Il faut ajouter à la soif, aux crampes, à l’asphyxie, aux vibrations insupportables des deux nerfs médians, l’infection des plaies, et ces mouches affreuses, de grosses mouches vertes et bleues qui tourbillonnent autour de son Corps et brusquement s’abattent sur l’une ou l’autre plaie, pour en pomper le suc et y pondre leurs oeufs. Elles s’acharnent au Visage ; impossible de les chasser !
Et pas une plainte, sinon à son Père doucement : « Eli, Eli, lamma sabactani.Mon Père, Mon Père, pourquoi m’avez-Vous abandonné ? » (Mc 15, 34)
Et soudain, sachant que « tout est consommé » (Jn 19, 30), il poussa de nouveau un grand cri : « Mon Père, Je remets mon âme entre vos mains ! » (Lc 23, 46) Enfin, « inclinant la tête, Il a rendu l’Esprit. » (Jn 19, 30) […]
Sa tête s’est penchée, droit devant Lui, le menton sur le sternum, comme nous le voyons sur la silhouette faciale : la tête nettement fixée en inclinaison antérieure, « visage détendu, rasséréné, que malgré tant d’affreux stigmates illumine la majesté très douce de Dieu qui est toujours là ».
Jésus est mort quand Il l’a voulu. Il est mort dans un miracle, et c’est bien ce qui arrache au centurion sa profession de foi : « Oui, vraiment cet Homme était Fils de Dieu ! » (Mt 27, 54)
Dernière révélation d’une souffrance que nous ne soupçonnions pas, qu’il faut donc ajouter rétrospectivement à toutes les autres. Les soldats brisent avec une masse de fer les cuisses des larrons. Ils pendent maintenant lamentablement et, comme ils ne peuvent plus se soulever sur leurs pieds, la tétanie et l’asphyxie les auront bientôt achevés. « Mais venant à Jésus, écrit saint Jean, seul témoin oculaire de la scène ,comme ils virent qu’Il était déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes, mais l’un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l’eau. » (Jn 19, 33-34)
Barbet voit en praticien le « geste tragique et précis » : « Il a levé la hampe de la lance et d’un seul coup oblique au côté droit, il l’enfonce profondément. » Lui-même a répété l’expérience sur plusieurs corps d’autopsie, puis il a disséqué : « Jean l’a bien vu et moi aussi, et nous ne saurions mentir : un large flot de sang liquide et noir, qui a jailli sur le soldat et peu à peu coule en bavant sur la poitrine, en se coagulant par couches successives. Mais en même temps, surtout visible sur les bords, a coulé un liquide clair et limpide comme de l’eau. Voyons, la plaie est au-dessous et en dehors du mamelon (5e espace), le coup oblique. C’est donc le sang de l’oreillette droite et l’eau sort de son péricarde. Mais alors, mon pauvre Jésus, votre Cœur était comprimé par ce liquide et Vous aviez, en plus de tout, cette douleur angoissante et cruelle du cœur serré dans un étau. »
En bouquet spirituel, une parole sublime de sainte Thérèse de la Sainte-Face inspirera notre prière : « Ô Jésus, laisse-moi Te dire que Tu as fait des folies pour ta petite épouse. » Songeant que toutes ces souffrances, ces douleurs effroyables, Jésus les a, toute sa vie durant, prévues, préméditées, voulues par amour pour elle, pour la sauver, l’âme prédestinée est envahie de cette charité qui embrasa le cœur de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus à l’âge de treize ans, pour la consumer entièrement en quelques années.
« Un dimanche, en regardant une photographie (sic !) de Notre-Seigneur en Croix, je fus frappée par le Sang qui tombait d’une de ses mains divines, j’éprouvais une grande peine en pensant que ce Sang tombait à terre sans que personne ne s’empresse de Le recueillir, et je résolus de me tenir en esprit au pied de la Croix pour recevoir la divine rosée qui en découlait, comprenant qu’il me faudrait ensuite la répandre sur les âmes… Le cri de Jésus sur la Croix retentissait aussi continuellement dans mon cœur : “ J’ai soif. ” Ces paroles allumaient en moi une ardeur inconnue et très vive. Je voulais donner à boire à mon Bien-Aimé, et je me sentais moi-même dévorée de la soif des âmes. » […]
Frère Bruno de Jésus
Extrait de la CRC n° 332, Pâques 1997
La Passion du Christ selon le Saint Suaire de Turin
LES PLAIES DU CHRIST
« Pilate prit Jésus et Le fit flageller. » (Jn 19, 1)
Silhouette dorsale
La flagellation du Seigneur, personne ne l’avait imaginée dans toute son ignominie, telle que nous la voyons ici représentée. Peut-être le laconisme des Évangélistes s’explique-t-il par l’horreur que leur inspirait le souvenir de ce supplice infligé à Jésus (Mc 15, 15; Mt 27, 26; Jn 19, 1). Selon les témoignages littéraires, le condamné était entièrement dévêtu et attaché à une colonne. C’est pourquoi on parle traditionnellement de “ la colonne de la flagellation ”. Mais si Jésus avait eu ainsi les bras élevés, attachés au sommet d’un fût de colonne, il aurait eu au moins la poitrine à l’abri des coups. Ici nous voyons les coups pleuvoir sur les épaules, sur le dos, les reins, les cuisses, les mollets ; mais aussi par-devant : nous en comptons les traces sur la poitrine et sur la face antérieure des jambes.
Le flagrum, un manche avec deux ou trois lanières lestées de petites haltères en plomb, était manié par un bourreau qui tournait autour de sa victime, ou bien par deux bourreaux, dont l’un frappait à revers. Jésus a perdu beaucoup de Sang, pour une raison que saint Luc est le seul à mentionner, « avec une précision de clinicien tout à fait indépassable », écrit le docteur Barbet ; peut-être parce qu’il avait interrogé saint Jean, le disciple bien-aimé qui ne dormait pas au mont des Oliviers :
« Entré en agonie, il priait de façon plus instante, et sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre. » (Lc 22, 44)
Barbet reconnaissait les symptômes de l’hématidrose, phénomène clinique rare, mais bien connu des médecins, causé par un profond ébranlement moral, précisément celui dans lequel nous voyons Notre-Seigneur plongé au cours de l’agonie de Gethsémani, lorsqu’Il prévoit d’avance, dans le détail, les souffrances qui L’attendent ; et surtout lorsqu’Il se remémore la masse effroyable de NOS péchés, et qu’Il s’en revêt en présence de son Père, les prenant sur Lui pour les expier. Une agonie morale, un combat mortel entraîne ce symptôme physiologique d’une hémorragie sous-cutanée : le sang se mêle à la sueur et forme avec elle des petites boules sortant par les pores de la peau et roulant littéralement sur l’ensemble du corps, « roulant jusque par terre », écrit saint Luc.
Ainsi préparée par ces millions de petites hémorragies intradermiques, la peau devient beaucoup plus fragile et sensible aux coups qui vont venir ensuite. Infiltrée de sang, attendrie, elle se fend sous les coups des balles de plomb et commence à se détacher et à pendre en lambeaux. Tandis que les lanières proprement dites laissent de longues traces livides, bleus d’ecchymoses sous-cutanées que l’on observe avec émotion aux ultraviolets. Impossibles à dénombrer, elles marquent l’ensemble du corps.
La flagellation a entraîné la plus grave hémorragie subie par Jésus, elle-même cause de toutes les autres ; lorsque les soldats Lui retirent cette chlamyde de dérision qu’ils ont jetée sur ses épaules après la flagellation, pour Lui remettre ses vêtements, et lorsqu’ils le dépouillent de nouveau au pied de la Croix : chaque fois, le sang ruisselle !
« Voici votre roi. » (Jn 19, 14)
Il est manifeste que Jésus a été coiffé par une sorte de bonnet d’épines. Ce traitement, unique dans tous les témoignages que nous pouvons avoir sur la crucifixion dans l’Antiquité, est l’écho direct du dialogue de Pilate avec Jésus revendiquant hautement sa Royauté messianique. Les soldats chargés de Le flageller l’avaient entendu répondre : « Tu le dis : je suis roi. » (Jn 18, 37) Ils en témoignent de cette cruelle façon.Ils n’ont pas eu de peine à se procurer « un fagot de bourrée, de ces arbrisseaux qui foisonnent dans les buissons de la banlieue » de Jérusalem, écrit Barbet ; « c’est souple et ça porte de longues épines, beaucoup plus longues, plus aiguës et plus dures que l’acacia ». Ils en ont tressé « une espèce de fond de panier », qu’ils Lui appliquent sur le chef en rabattant les bords et en serrant le tout avec un bandeau de joncs tordus. Voilà toute la tête prisonnière, enserrée de la nuque au front dans ce casque, et les épines pénètrent dans le cuir chevelu qui saigne abondamment. De longs ruisseaux de sang ont coulé sur le front, et les traces qu’ils ont laissées sur le Suaire montrent qu’ils ont rencontré l’obstacle du bandeau de joncs. […]
Le “ bandeau de jonc ” est actuellement conservé à Notre-Dame de Paris sous le nom de “ Couronne d’épines ”. Il reçoit de cette étude une preuve d’authenticité très certaine. En effet, il est remarquable que cette relique ne porte pas d’épines ; si c’était un faux fabriqué au Moyen Âge, le faussaire lui aurait certainement mis des épines.
« Portant sa Croix. » (Jn 19, 17)
Par-dessus les blessures de la flagellation, on observe les traces de l’abrasion d’un fardeau qui a pesé sur les omoplates : vestige du portement de Croix que personne n’avait imaginé de cette façon. Jésus n’a pas porté la Croix tout entière, comme le représentent généralement les artistes. Les lieux d’exécution étaient plantés par avance du poteau vertical, appelé stipes crucis, et la poutre horizontale, appelée patibulum, était chargée sur les épaules du condamné. Écrasant fardeau. Jésus trouve dans l’amour qu’Il nous porte et sa volonté de nous sauver l’énergie de le charger sur ses épaules déjà meurtries par une flagellation qui aurait dû le tuer.Depuis la forteresse Antonia jusqu’au sommet du mont Calvaire, le chemin à parcourir était de six cents mètres environ. Jésus les a parcourus pieds nus. Le sol est raboteux, semé de cailloux, très accidenté, même à l’intérieur des remparts. En 1978, des scientifiques américains ont brusquement rencontré le douloureux cortège, sur ce chemin du Calvaire, lorsqu’ils ont retrouvé de la boue incrustée entre les fibres au niveau des genoux et à l’extrémité du nez, comme on pouvait s’y attendre. Jésus mettant péniblement un pied devant l’autre s’est effondré plusieurs fois, tombant sur ses genoux qui ne sont plus qu’une plaie. Enfin, Jésus s’est encore étalé de tout son long, absolument épuisé, et sans pouvoir Se protéger le Visage du contact brutal avec le sol. […]
« Ils le crucifièrent. » (Jn 19, 18)
Arrivé au sommet du mont Calvaire, Jésus est mis en croix. Comment imaginer une telle scène ? Par l’étude attentive des “ Cinq Plaies ” « creusées », comme dit le Psaume 22, selon la version grecque des Septante, aux mains et aux pieds de Jésus, ainsi qu’à son Cœur. Sur son Linceul, nous n’en voyons que quatre, parce que celle du poignet droit est cachée sous le poignet gauche.Ce sont les plaies d’un crucifié cloué aux mains et aux pieds comme d’innombrables condamnés de l’Antiquité, du moins jusqu’à Constantin exclusivement. La vérité oblige à dire que nous ne savons rien sur ce supplice aboli depuis le IVe siècle, rien d’autre que ce que les travaux de Barbet ont découvert sur le Saint Suaire. […]
En effet, l’empereur Constantin abolit, en l’honneur de Notre-Seigneur, ce supplice affreux, réservé aux droits communs, aux esclaves, aux prisonniers politiques, tel ce Yehohanan ben Hagqôl, dont les archéologues israéliens ont retrouvé en 1968, aux environs de Jérusalem, le talon transpercé d’un clou. L’homme avait été crucifié en l’an 70 ap. J.-C., pendant la Guerre juive, donc quarante ans après Jésus, sans doute parmi les centaines de ces malheureux juifs « soumis, avant de mourir, à toutes sortes de tortures, puis crucifiés face au rempart », qui apitoyaient Titus lui-même au dire de Flavius Josèphe (Guerre juive 5, 449-451).
Jésus, lui, ne nous a pas laissé son squelette, mais son Linceul taché de son Précieux Sang. Cette magnifique pièce de lin atteste qu’après avoir été exécuté comme un brigand, il a été enseveli comme un prince ! […]
« Ils ont percé mes mains et mes pieds. » (Ps 22, 17)
Jésus a d’abord été dépouillé de ses vêtements. Supplice atroce : « Avez-vous jamais enlevé un premier pansement mis sur une large plaie contuse et desséché sur elle ? Ou avez-vous subi vous-même cette épreuve qui nécessite parfois l’anesthésie générale ? Si oui, vous pouvez savoir un peu de quoi il s’agit. Chaque fil de laine est collé à la surface dénudée, et, quand on le soulève, il arrache une des innombrables terminaisons nerveuses mises à nu dans la plaie. Ces milliers de chocs douloureux s’additionnent et se multiplient, chacun augmentant pour la suite la sensibilité du système nerveux. Or, il ne s’agit pas ici d’une lésion locale, mais de toute la surface du corps, et surtout de ce dos lamentable ! Les bourreaux pressés y vont rudement. Peut-être cela vaut-il mieux, mais comment cette douleur aiguë, atroce, n’entraîne-t-elle pas la syncope ? Comme il est évident que, d’un bout à l’autre, Il domine, Il dirige Sa Passion ! »
Couvert de sang et de blessures, Jésus est étendu à terre, les épaules couchées sur le patibulum. Les plaies de son dos, des cuisses, des mollets s’incrustent de poussière et de menus graviers.
« Porte ton doigt ici et vois mes mains. » (Jn 20, 27)
« Les bourreaux prennent les mesures. Un coup de tarière, pour amorcer les trous des clous dans la poutre. Les mains, ils le savent, seront faciles à percer, mais les clous entrent moins facilement dans le bois. » Puis « l’horrible chose commence. Un aide allonge l’un des bras, le bourreau prend son clou », un long clou pointu et carré, un “ clou de la Passion ”, de huit millimètres de côté près de sa grosse tête : « Il le pique sur le poignet, dans ce pli antérieur, qu’il connaît d’expérience. » […]« Un seul coup de son gros marteau : le clou est déjà fiché dans le bois, où quelques coups énergiques le fixent solidement. Jésus n’a pas crié. » Mais son Visage s’est contracté et son pouce, d’un mouvement violent, impérieux, s’est fermé dans la paume, comme Barbet l’a vu sur les bras fraîchement amputés, et donc encore vivants, de la salle de dissection de l’hôpital Saint-Joseph. De fait, chacune des deux mains, si belles et fines, paraît ne compter que quatre doigts, d’ailleurs admirablement reportés sur le Linge. Les pouces sont en opposition, cachés dans les paumes. Barbet l’a compris en disséquant : « Son nerf médian a été touché. Mais, alors, je ressens ce qu’Il a éprouvé : une douleur indicible, fulgurante, qui s’est éparpillée dans Ses doigts, a jailli, comme un trait de feu, jusqu’à Son épaule et éclaté dans Son cerveau. C’est la douleur la plus insupportable qu’un homme puisse éprouver, celle que donne la blessure des gros troncs nerveux. Presque toujours, elle entraîne la syncope et c’est heureux. Jésus n’a pas voulu perdre connaissance. Encore, si le nerf était entièrement coupé. Mais non, j’en ai l’expérience, il n’est que partiellement détruit ; la plaie du tronc nerveux reste en contact avec ce clou ; et sur lui, tout à l’heure, quand le corps sera suspendu, il sera fortement tendu comme une corde à violon sur son chevalet. Et il vibrera à chaque secousse, à chaque mouvement, réveillant la douleur horrible. »
« L’autre bras est tiré par l’aide ; les mêmes gestes se répètent, et les mêmes douleurs. Mais cette fois, songez-y bien, Il sait ce qui L’attend. Il est maintenant fixé sur le patibulum, qu’Il suit étroitement des deux épaules et des deux bras.
« “ Allons, debout ! ” Le bourreau et son aide empoignent les bouts de la poutre et redressent le condamné, assis d’abord, puis debout. Et puis, Le reculant, L’adossent au poteau », le pieu vertical, stipes crucis (gibet de la croix), d’avance planté sur les lieux d’exécution. « Mais c’est, hélas, en tiraillant sur Ses deux mains clouées et en exacerbant la douleur des médians. D’un grand effort, à bout de bras, mais le stipes n’est pas très haut, rapidement, car c’est bien lourd, ils accrochent d’un geste adroit le patibulum en haut du stipes. À son sommet, quelques clous fixent le titulus écrit en trois langues.
« Le corps, pendant, n’est soutenu que par les clous plantés dans les deux carpes. Il pourrait tenir sans rien d’autre. Le corps ne se déplace pas en avant. Mais la règle est de fixer les pieds. » […]
« En utilisant un clou de vingt centimètres, à section carrée de huit millimètres de côté, écrit le docteur Pierre Mérat, nous avons cherché ce passage à la main, dans la partie saillante du dos du pied, sans marteau afin de ne briser aucun os, conformément à l’Écriture (Jn 19, 36). En vain.
« C’est alors que songeant à la position de contrainte probablement infligée par les bourreaux à ces pieds qu’ils voulaient appliquer solidement sur le bois, nous avons fléchi le pied de notre sujet de dissection, et nous avons alors senti le clou s’enfoncer assez facilement, au point que deux coups de marteau ont suffi pour le faire apparaître à la plante. Nous avons reporté la pointe du pied sur la même région de l’autre pied, qui fut traversé de la même façon. La dissection a montré le passage du clou entre le deuxième et le troisième os cunéiforme du tarse, en avant du scaphoïde, à l’emplacement visible sur un calque radio. Les os n’étaient pas brisés, tout au plus légèrement marqués par le passage du clou sur le cartilage ». […]
Avec la permission de notre ami, nous avons aussitôt dénommé « espace de Mérat » l’espace anatomique découvert par lui à l’école du Saint Suaire. La conclusion de Barbet reçoit de cette nouvelle preuve expérimentale une éclatante confirmation, sans réplique possible :
« Toutes les images sanguines coïncident, sans exception, et d’une façon étonnamment précise, avec la réalité anatomique. C’est cet ensemble serré, disons même cette unanimité de véracité, qui constitue une présomption de vérité équivalant à une certitude. S’il y avait une seule exception, je pourrais hésiter et ne pas accorder au Linceul une confiance, qui est allée en augmentant au fur et à mesure de mes expériences. Et cette confiance s’affermit encore, lorsque je vois le caillot du poignet, au lieu d’évoquer une seule coulée verticale, en démontrer nettement deux, séparées qu’elles sont par une distance angulaire. Ceci coïncide manifestement avec ce que nous savons expérimentalement, hélas ! de la mort par asphyxie et des efforts de redressement faits par le Crucifié. Il faudrait se crever les yeux, pour ne pas voir dans toutes ces images sanguines le pur effet de la réalité. »
« J’ai soif ! » (Jn 19, 28)
Hissé sur son gibet, Jésus s’est affaissé, tirant sur ses bras qui s’allongent, les omoplates raclant douloureusement sur le bois, la nuque heurtant le patibulum. Dans ce mouvement, les pointes acérées de sa couronne d’épines ont déchiré un peu plus le cuir chevelu. Ce “ chapeau ” l’empêche de reposer sa pauvre Tête sur le bois ; elle penche donc en avant, et chaque fois qu’Il la redresse, Il réveille les cruelles déchirures.Après tant de tortures, pour ce Corps épuisé, l’immobilité semble presque un repos. Ses traits sont tirés, sa figure hâve est sillonnée de sang qui se coagule partout. Il a soif ! Il le dira tout à l’heure, non pas pour se plaindre mais « pour accomplir l’Écriture », note saint Jean (Jn 19, 28). « Mon palais est sec comme un tesson, et ma langue, collée à la mâchoire. » (Ps 22, 16)
Sa bouche est entrouverte et sa lèvre inférieure déjà commence à pendre ! Un peu de salive coule dans sa barbe, mêlée au sang qui coule de son nez. Sa gorge est sèche et embrasée ; Il ne peut même plus déglutir le peu de salive qui Lui reste ! Il n’a rien mangé ni bu depuis… combien de temps ? Et perdu tant de Sang…
Soudain, le voici saisi de crampes ! De proche en proche, une tétanie généralisée contracte tous les muscles de son Corps, diagnostiquée par le regard exercé du médecin : la tête est penchée en avant, comme nous la voyons sur la silhouette faciale, parce que les muscles inspirateurs sont contractés par cette tétanie dans laquelle Jésus est mort finalement. Les filets de sang, le long des bras, dessinent, en les contournant, les contractures des muscles des bras et des avant-bras. Les cuisses elles-mêmes sont déformées par les mêmes saillies monstrueuses, rigides. Les muscles du ventre se raidissent en vagues figées ; puis les intercostaux, puis les muscles du cou et les muscles respiratoires.
Les deux grands pectoraux, qui sont les plus puissants muscles respiratoires, sont en contraction forcée, élargis et remontés vers les clavicules et vers les bras. Toute la cage thoracique est elle-même remontée et fortement distendue en inspiration forcée, le creux de l’estomac est enfoncé, déprimé par cette élévation et par cette distension du thorax en avant et en dehors. Toute la masse abdominale est refoulée vers le bas par le diaphragme : voyez, au-dessus de ses mains croisées, saillir le bas-ventre.
Tels sont les symptômes indubitables de la tétanisation et de l’asphyxie : « L’air entre en sifflant mais ne sort presque plus. Il respire tout en haut, inspire un peu, ne peut plus expirer. Il a soif d’air. C’est comme un emphysémateux en pleine crise d’asthme. Sa figure pâle a peu à peu rougi ; elle passe au violet pourpre et puis au bleu. Il asphyxie. Ses poumons gorgés d’air ne peuvent plus se vider. Son front se couvre de sueur, ses yeux exorbités chavirent. Quelle atroce douleur doit marteler son crâne ! Il va mourir. »
Eh bien ! non, ni la soif, ni l’hémorragie, ni l’asphyxie, ni la douleur n’auront raison de ce corps athlétique d’un Dieu Sauveur ! Et s’Il meurt avec ces symptômes, Il ne mourra vraiment que parce qu’Il Le veut bien, ayant ce pouvoir, comme Il L’avait annoncé, de « déposer sa vie et de la reprendre ». C’est précisément cette mort volontaire qui fera proclamer tout à l’heure par le centurion qui observe un peu à part avec une attention déjà respectueuse : « Cet Homme est vraiment le Fils de Dieu. » (Mt 27, 54)
En effet, à quoi ont-ils assisté, lui et son escouade, avec Marie, la Mère de Jésus qui se tient là debout, et saint Jean et les saintes femmes ? Nous voyons la scène comme si nous y étions : lentement, d’un effort surhumain, Il a pris appui sur le clou de ses pieds ; les cous-de-pied et les genoux s’étendent peu à peu, et le corps par à-coups remonte, soulageant la traction des bras, mais au prix de douleurs effroyables car les nerfs médians frottent sur le clou. Du coup la tétanie régresse, les muscles se détendent, tout au moins ceux de la poitrine, les poumons se dégorgent de l’air vicié qui les remplissait et bientôt la pauvre figure tuméfiée, toute sanglante et déformée a retrouvé sa pâleur ordinaire. Surtout, Il a retrouvé son souffle ! Pour quoi faire ? Pour parler. Pour articuler quelques paroles d’une voix mourante : « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ! » (Lc 23, 34)
Et puis, à peine cela dit dans un effort surhumain, son corps commence à redescendre, et la tétanie reprend. À sept reprises, Il se dresse et il parle, entre deux asphyxies, au prix de douleurs indicibles, car chaque mouvement retentit dans ses mains, irritant les nerfs médians. Ces mouvements successifs d’affaissement et de surrection ont laissé une trace visible sur le Linceul : ce sont ces deux filets de sang qui font un angle aigu de quelques degrés sur le poignet gauche. Un côté correspond à l’écoulement du sang en position d’affaissement, le bras faisant alors un angle de 65 degrés avec la verticale ; l’autre correspond à l’écoulement du sang en position de surrection, le bras faisant alors un angle de 70 degrés avec la verticale. Ces redressements et abandons successifs, « c’est l’asphyxie périodique du malheureux qu’on étrangle et qu’on laisse reprendre vie, pour l’étouffer plusieurs fois. »
Il faut ajouter à la soif, aux crampes, à l’asphyxie, aux vibrations insupportables des deux nerfs médians, l’infection des plaies, et ces mouches affreuses, de grosses mouches vertes et bleues qui tourbillonnent autour de son Corps et brusquement s’abattent sur l’une ou l’autre plaie, pour en pomper le suc et y pondre leurs oeufs. Elles s’acharnent au Visage ; impossible de les chasser !
Et pas une plainte, sinon à son Père doucement : « Eli, Eli, lamma sabactani.Mon Père, Mon Père, pourquoi m’avez-Vous abandonné ? » (Mc 15, 34)
Et soudain, sachant que « tout est consommé » (Jn 19, 30), il poussa de nouveau un grand cri : « Mon Père, Je remets mon âme entre vos mains ! » (Lc 23, 46) Enfin, « inclinant la tête, Il a rendu l’Esprit. » (Jn 19, 30) […]
Sa tête s’est penchée, droit devant Lui, le menton sur le sternum, comme nous le voyons sur la silhouette faciale : la tête nettement fixée en inclinaison antérieure, « visage détendu, rasséréné, que malgré tant d’affreux stigmates illumine la majesté très douce de Dieu qui est toujours là ».
Jésus est mort quand Il l’a voulu. Il est mort dans un miracle, et c’est bien ce qui arrache au centurion sa profession de foi : « Oui, vraiment cet Homme était Fils de Dieu ! » (Mt 27, 54)
« Du sang et de l’eau. » (Jn 19, 34)
Dernière révélation d’une souffrance que nous ne soupçonnions pas, qu’il faut donc ajouter rétrospectivement à toutes les autres. Les soldats brisent avec une masse de fer les cuisses des larrons. Ils pendent maintenant lamentablement et, comme ils ne peuvent plus se soulever sur leurs pieds, la tétanie et l’asphyxie les auront bientôt achevés. « Mais venant à Jésus, écrit saint Jean, seul témoin oculaire de la scène ,comme ils virent qu’Il était déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes, mais l’un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l’eau. » (Jn 19, 33-34)
Barbet voit en praticien le « geste tragique et précis » : « Il a levé la hampe de la lance et d’un seul coup oblique au côté droit, il l’enfonce profondément. » Lui-même a répété l’expérience sur plusieurs corps d’autopsie, puis il a disséqué : « Jean l’a bien vu et moi aussi, et nous ne saurions mentir : un large flot de sang liquide et noir, qui a jailli sur le soldat et peu à peu coule en bavant sur la poitrine, en se coagulant par couches successives. Mais en même temps, surtout visible sur les bords, a coulé un liquide clair et limpide comme de l’eau. Voyons, la plaie est au-dessous et en dehors du mamelon (5e espace), le coup oblique. C’est donc le sang de l’oreillette droite et l’eau sort de son péricarde. Mais alors, mon pauvre Jésus, votre Cœur était comprimé par ce liquide et Vous aviez, en plus de tout, cette douleur angoissante et cruelle du cœur serré dans un étau. »
En bouquet spirituel, une parole sublime de sainte Thérèse de la Sainte-Face inspirera notre prière : « Ô Jésus, laisse-moi Te dire que Tu as fait des folies pour ta petite épouse. » Songeant que toutes ces souffrances, ces douleurs effroyables, Jésus les a, toute sa vie durant, prévues, préméditées, voulues par amour pour elle, pour la sauver, l’âme prédestinée est envahie de cette charité qui embrasa le cœur de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus à l’âge de treize ans, pour la consumer entièrement en quelques années.
« Un dimanche, en regardant une photographie (sic !) de Notre-Seigneur en Croix, je fus frappée par le Sang qui tombait d’une de ses mains divines, j’éprouvais une grande peine en pensant que ce Sang tombait à terre sans que personne ne s’empresse de Le recueillir, et je résolus de me tenir en esprit au pied de la Croix pour recevoir la divine rosée qui en découlait, comprenant qu’il me faudrait ensuite la répandre sur les âmes… Le cri de Jésus sur la Croix retentissait aussi continuellement dans mon cœur : “ J’ai soif. ” Ces paroles allumaient en moi une ardeur inconnue et très vive. Je voulais donner à boire à mon Bien-Aimé, et je me sentais moi-même dévorée de la soif des âmes. » […]
Frère Bruno de Jésus
Extrait de la CRC n° 332, Pâques 1997
Dernière édition par diskdur77 le Mar 13 Fév 2018 - 20:16, édité 1 fois
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Re: le suaire de TURIN
Science et dévotion à l’Homme du Suaire, le Seigneur de Gloire !
Du vivant de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, le Saint Suaire était demeuré caché comme elle, méconnu, oublié, relégué, enseveli dans son « sépulcre », si bien nommé, au-dessus de l’autel de Bertola, dans la chapelle de Guarini.
C’est une Exposition d’art sacré qui l’en fit sortir au mois de mai 1898, et la photographie le révéla au monde. Pourtant, il ne sort de son silence pour une « vie publique » qu’à l’occasion de l’ostension de 1978. […]
Frère Bruno Bonnet-Eymard
et l’abbé Georges de Nantes
Comme le dira l’abbé de Nantes : « Cet objet de science, nous l’avons examiné par les yeux exercés des médecins ; nous l’avons écouté avec les oreilles de frère Bruno, oyant le bruit de sa renommée, de lieu en lieu, à travers les siècles. Nous l’avons adoré et goûté par les analyses des biochimistes du STURP qui en ont isolé tous les composants jusqu’aux moindres. Nous l’avons touché, palpé par les mains et les appareils des physiciens et experts qui en ont ainsi reconstitué tous les avatars. Enfin, mariant les unes aux autres ces multiples données empiriques, nous avons fait un recensement pour ainsi dire exhaustif des caractéristiques de l’Objet. »
Ce linge n’a pas été peint par quelqu’un de très très habile, non. Mais il a été en contact avec le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Cette bouleversante certitude résulte d’abord de la présence de sang véritable.
« Un Mort couvert de plaies est resté quelques heures dans ce Linceul. Rien ne nous expliquera comment il en est sorti, en laissant intactes et belles, sur ce Linceul, l’empreinte de son corps et les traces de ses saignements. »
S’il n’y a pas d’explication du “ comment ”, du moins un fait historique bien attesté fournit la raison du “ pourquoi ”. Nous savons avec certitude, par le témoignage des quatre Évangélistes et de saint Paul, que le Corps de Jésus n’a pas connu la corruption, mais qu’il est ressuscité d’entre les morts le troisième jour, selon les Écritures. […]
Après la mort, écrit le docteur Barbet, toutes les cellules du corps « continuent à vivre, chacune pour son compte, celles de la peau comme les autres, et meurent individuellement après des temps différents. Si les cellules nobles, les cellules nerveuses, sont les plus fragiles, les autres survivent assez longtemps ; la mort totale ne commence qu’avec la putréfaction. » Or, saint Pierre le proclame dès son premier kérygme, le jour de la Pentecôte : ce corps n’a pas connu la corruption (Ac 2, 31); il reste uni à la divinité, en attente de la résurrection. Cette vérité théologique n’est pas sans appui biologique.
Là-dessus, Barbet est absolument génial. Il fait appel aux notions les plus simples de son expérience quotidienne. Représentons-nous que « toutes les plaies, toutes les excoriations dont le corps était couvert continuaient à suinter une lymphe plus ou moins infectée comme sur le vivant, mais liquide ».
Quand on a décalqué un caillot sur un linge et qu’on décolle ensuite celui-ci, une partie seulement du caillot demeure fixée sur le linge : « Sa forme est grossière et elle s’écaille très facilement lorsqu’on manipule le tissu ». Tandis que les décalques du Linceul sont parfaitement intacts, entiers, reproduisant l’image familière d’un caillot normal. Voilà ce qui demeure inexplicable !
« Il est bien certain que ce corps, ressuscité glorieux, pouvait aussi facilement s’évader de ce Linceul, qu’entrer dans le Cénacle “ les portes restant fermées ”. Cette difficulté ultime nous fait toucher du doigt, humainement parlant, une quasi-impossibilité matérielle. La science ici n’a plus qu’à se taire, car ce n’est plus de son domaine. Mais le savant, lui, peut au moins y entrevoir une preuve palpable de la Résurrection. »
Que dire alors des empreintes corporelles ? Du « mystère de cette roussissure, cette légère carbonisation du linge, par radiation thermique probablement. Mystère aussi de ces imprégnations ou dépôts chimiquement analysables, qui témoignent de contacts corporels : sang, sérum, taches de boue. » Comment se concilient les deux actions, par rayonnement à distance et par contact ? Cela demeure absolument inexplicable par la science, selon la conclusion très officielle du STURP. « Aucune méthode chimique ou physique connue ne peut rendre compte de la totalité de l’image, aucune combinaison de circonstances physiques, chimiques, biologiques ou médicales ne peut non plus expliquer adéquatement l’image. »
« Deuxième seuil d’improbabilité, constate l’abbé de Nantes, qui équivaut à la certitude positive d’une impossibilité de fait : il est impossible que l’homme réalise jamais pareille chose. Or cette chose existe sous nos yeux. C’est ce qu’on appelle une énigme, et quand cette énigme a un rapport très évident avec la révélation de Dieu, on l’appelle un miracle. »
Or, cela n’a rien d’étonnant aux yeux de notre foi catholique. Tout en demeurant objet de science, l’image constitue en elle-même un miracle dont le Christ est l’auteur.
II. UNE DÉVOTION TOUTE DE VÉRITÉ SCIENTIFIQUE
Voilà donc un miracle, l’image empreinte sur le Saint Suaire, qui témoigne d’un autre miracle : celui de la Résurrection du Seigneur, dont il est le document permanent, l’« enregistrement » quasi photographique.
Ainsi le Saint Suaire est-il l’image de la résurrection de Celui dont le corps est l’image de Dieu. « Disons, pour simplifier, une photographie, la photo de Jésus, faite par Lui-même. “ Le portrait du peintre par lui-même ” ! C’est bien Lui dans son être essentiel, mais avec l’expression de son choix, comme s’il s’était recréé lui-même.
Or, dans le cas du Saint Suaire, l’image qu’il porte est mieux qu’une créature témoignant de la grandeur et de la beauté de Dieu, mieux qu’une création artistique exprimant une certaine conception de l’objet représenté. Ici, “ l’artiste peint par lui-même ” s’est engagé dans cette œuvre. L’artiste, c’est le Fils de Dieu fait homme, qui s’était déjà créé un corps dans le sein de la Vierge Marie, à dessein d’en faire l’image de la divinité, l’image de Dieu son Père. L’image qu’il crée sur le Saint Suaire est donc l’image de l’image de Dieu. De ce Corps qui s’était montré à ses contemporains dans sa condition terrestre comme l’image de Dieu, Lui, le Fils de Dieu a pris un “ instantané ” correspondant à l’état qu’il voulait nous laisser en véritable image de son mystère. » Charité du Seigneur Jésus pour nous prémunir contre l’immanentisme moderniste et nous aider à garder la foi dans nos temps d’apostasie, car l’image dont est empreint son Saint Suaire publie la formule indélébile de la foi catholique reçue des Apôtres.
De cette théologie de l’image du Saint Suaire, toute dépendante du mystère de l’Incarnation, naît aussi une sublime et émouvante contemplation : « Non seulement c’est Lui, mais c’est Lui tel qu’Il a voulu que nous le connaissions ! »
« Que voyons-nous sur cette image ? laideur du Serviteur souffrant (Is 53), ou beauté du plus beau des enfants des hommes (Ps 45) ?
« Nous avons là un homme d’une grande beauté physique. Haute taille, forte carrure, musculature, virilité athlétique manifestent la pleine forme de cet être parfaitement développé. Encore faut-il supprimer les défauts du linge pour voir cette taille élancée, ce magnifique port de tête. Si on s’applique au détail, on remarque la finesse des attaches, les poignets, l’élégance des mains dont la longueur est encore accentuée par la rétraction du pouce à l’intérieur de la main.
« La Face est magnifique : d’une immense sérénité, d’une majesté douce et humble. Le front est large et dégagé. Les arcades sourcilières sont très fermement dessinées, le nez est imposant, la tête est dolichocéphale.
« Ce Corps et cette Face sont ceux d’un Chef. Et cependant il a choisi de nous laisser cette photo de sa laideur, image de « Celui qui nous cachait sa Face » (Is 53, 3), qui est comme un ver de terre (Ps 22), dans l’acte de sa Passion : nudité de ce corps écartelé, poitrine exhaussée, visage tuméfié, lèvres gonflées, serrées, comme éclatées.
« Mais c’est une laideur qui est belle parce qu’elle parle de vertus, de sacrifices, d’héroïsme, de souffrances voulues par amour pour nous, pour notre rédemption. Esthétique dramatique des mystères douloureux.
« Bien plus, pour celui qui ne se laisse pas rebuter par cette laideur et passe outre dans un vigoureux acte de foi, voici que se dévoile le comble de la beauté : « C’est beau comme une dissonance qui évoque des choses de l’au-delà. Esthétique hyperbolique des mystères glorieux : « Cette Sainte Face brille soudain d’une bonté qui ruisselle de la plissure des paupières. Le front très noble et très lumineux, très ouvert, l’emporte sur la défaillance du bas du visage et l’éclatement des lèvres. Il resplendit de la gloire de Dieu. La douceur très belle d’un appel à l’amour tombe de ces lèvres qui s’offrent au baiser. Ecce sponsus, “ Voici l’Époux ”. Ainsi Dieu a aimé.
« Or, voici la plus criante illustration du message de la Sainte Face : un jour, il s’est trouvé que dans mon bréviaire mes deux images de sainte Thérèse sur son lit de mort et du Christ se sont rencontrées. Choc, message soudain véhément : c’était le double sommeil de deux gisants, morts l’un pour l’autre. Sommeil d’amour, d’une mort par amour, d’une mort d’amour, en plein acte d’amour parfait. L’image de l’Époux rapprochée de celle de l’épouse qui a donné silencieusement sa vie par amour pour Lui, ce sont deux solitudes qui se rencontrent, deux visages, deux corps en attente de la résurrection pour leurs noces éternelles.
« Pour Lui, elle est déjà accomplie : cette Face est celle du Christ ressuscité dans la gloire. Pour elle, l’heure ne tardera pas… Gloire à Dieu, au Fils de Dieu dans le Ciel et paix sur la terre aux saints corps qui attendent leur résurrection pour aller s’unir à Lui dans la Vie éternelle. » […] (CRC n° 127 de mars 1978, CRC n° 224 de juillet 1986)
« C’est du sein de la gloire qu’il nous a obtenu cette douce consolation de comprendre que dix ans avant notre grande épreuve le Bon Dieu nous la montrait déjà, comme un père fait entrevoir à ses enfants l’avenir glorieux qu’il leur prépare et se complaît à considérer d’avance les richesses sans prix qui doivent être leur partage… »
Parvenu à ce point, notre Père n’hésite pas à prolonger, à la lumière du message de Thérèse, jusqu’à notre temps d’apostasie : cet homme voilé dont elle a vu l’image vivante en la personne de son papa chéri, c’est Dieu le Père, notre très chéri Père céleste, c’est notre Roi singulièrement humilié par la grande apostasie qui submerge le monde et semble devoir vaincre les saints eux-mêmes. La Face de Dieu est outragée. Mais il appartient aux enfants de Marie au Cœur Immaculé de le « consoler ».
Du vivant de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, le Saint Suaire était demeuré caché comme elle, méconnu, oublié, relégué, enseveli dans son « sépulcre », si bien nommé, au-dessus de l’autel de Bertola, dans la chapelle de Guarini.
C’est une Exposition d’art sacré qui l’en fit sortir au mois de mai 1898, et la photographie le révéla au monde. Pourtant, il ne sort de son silence pour une « vie publique » qu’à l’occasion de l’ostension de 1978. […]
I. LA SCIENCE CONFRONTÉE À LA PREUVE PALPABLE DE LA RÉSURRECTION
Frère Bruno Bonnet-Eymard
et l’abbé Georges de Nantes
Comme le dira l’abbé de Nantes : « Cet objet de science, nous l’avons examiné par les yeux exercés des médecins ; nous l’avons écouté avec les oreilles de frère Bruno, oyant le bruit de sa renommée, de lieu en lieu, à travers les siècles. Nous l’avons adoré et goûté par les analyses des biochimistes du STURP qui en ont isolé tous les composants jusqu’aux moindres. Nous l’avons touché, palpé par les mains et les appareils des physiciens et experts qui en ont ainsi reconstitué tous les avatars. Enfin, mariant les unes aux autres ces multiples données empiriques, nous avons fait un recensement pour ainsi dire exhaustif des caractéristiques de l’Objet. »
Ce linge n’a pas été peint par quelqu’un de très très habile, non. Mais il a été en contact avec le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Cette bouleversante certitude résulte d’abord de la présence de sang véritable.
« Un Mort couvert de plaies est resté quelques heures dans ce Linceul. Rien ne nous expliquera comment il en est sorti, en laissant intactes et belles, sur ce Linceul, l’empreinte de son corps et les traces de ses saignements. »
S’il n’y a pas d’explication du “ comment ”, du moins un fait historique bien attesté fournit la raison du “ pourquoi ”. Nous savons avec certitude, par le témoignage des quatre Évangélistes et de saint Paul, que le Corps de Jésus n’a pas connu la corruption, mais qu’il est ressuscité d’entre les morts le troisième jour, selon les Écritures. […]
LE TROISIÈME JOUR, RESSUSCITÉ D’ENTRE LES MORTS.
Après la mort, écrit le docteur Barbet, toutes les cellules du corps « continuent à vivre, chacune pour son compte, celles de la peau comme les autres, et meurent individuellement après des temps différents. Si les cellules nobles, les cellules nerveuses, sont les plus fragiles, les autres survivent assez longtemps ; la mort totale ne commence qu’avec la putréfaction. » Or, saint Pierre le proclame dès son premier kérygme, le jour de la Pentecôte : ce corps n’a pas connu la corruption (Ac 2, 31); il reste uni à la divinité, en attente de la résurrection. Cette vérité théologique n’est pas sans appui biologique.
Là-dessus, Barbet est absolument génial. Il fait appel aux notions les plus simples de son expérience quotidienne. Représentons-nous que « toutes les plaies, toutes les excoriations dont le corps était couvert continuaient à suinter une lymphe plus ou moins infectée comme sur le vivant, mais liquide ».
Quand on a décalqué un caillot sur un linge et qu’on décolle ensuite celui-ci, une partie seulement du caillot demeure fixée sur le linge : « Sa forme est grossière et elle s’écaille très facilement lorsqu’on manipule le tissu ». Tandis que les décalques du Linceul sont parfaitement intacts, entiers, reproduisant l’image familière d’un caillot normal. Voilà ce qui demeure inexplicable !
« Il est bien certain que ce corps, ressuscité glorieux, pouvait aussi facilement s’évader de ce Linceul, qu’entrer dans le Cénacle “ les portes restant fermées ”. Cette difficulté ultime nous fait toucher du doigt, humainement parlant, une quasi-impossibilité matérielle. La science ici n’a plus qu’à se taire, car ce n’est plus de son domaine. Mais le savant, lui, peut au moins y entrevoir une preuve palpable de la Résurrection. »
Que dire alors des empreintes corporelles ? Du « mystère de cette roussissure, cette légère carbonisation du linge, par radiation thermique probablement. Mystère aussi de ces imprégnations ou dépôts chimiquement analysables, qui témoignent de contacts corporels : sang, sérum, taches de boue. » Comment se concilient les deux actions, par rayonnement à distance et par contact ? Cela demeure absolument inexplicable par la science, selon la conclusion très officielle du STURP. « Aucune méthode chimique ou physique connue ne peut rendre compte de la totalité de l’image, aucune combinaison de circonstances physiques, chimiques, biologiques ou médicales ne peut non plus expliquer adéquatement l’image. »
« Deuxième seuil d’improbabilité, constate l’abbé de Nantes, qui équivaut à la certitude positive d’une impossibilité de fait : il est impossible que l’homme réalise jamais pareille chose. Or cette chose existe sous nos yeux. C’est ce qu’on appelle une énigme, et quand cette énigme a un rapport très évident avec la révélation de Dieu, on l’appelle un miracle. »
Or, cela n’a rien d’étonnant aux yeux de notre foi catholique. Tout en demeurant objet de science, l’image constitue en elle-même un miracle dont le Christ est l’auteur.
II. UNE DÉVOTION TOUTE DE VÉRITÉ SCIENTIFIQUE
ET DE CHARITÉ CATHOLIQUE
Voilà donc un miracle, l’image empreinte sur le Saint Suaire, qui témoigne d’un autre miracle : celui de la Résurrection du Seigneur, dont il est le document permanent, l’« enregistrement » quasi photographique.FILS DE DIEU FAIT HOMME
Ainsi le Saint Suaire est-il l’image de la résurrection de Celui dont le corps est l’image de Dieu. « Disons, pour simplifier, une photographie, la photo de Jésus, faite par Lui-même. “ Le portrait du peintre par lui-même ” ! C’est bien Lui dans son être essentiel, mais avec l’expression de son choix, comme s’il s’était recréé lui-même.
Or, dans le cas du Saint Suaire, l’image qu’il porte est mieux qu’une créature témoignant de la grandeur et de la beauté de Dieu, mieux qu’une création artistique exprimant une certaine conception de l’objet représenté. Ici, “ l’artiste peint par lui-même ” s’est engagé dans cette œuvre. L’artiste, c’est le Fils de Dieu fait homme, qui s’était déjà créé un corps dans le sein de la Vierge Marie, à dessein d’en faire l’image de la divinité, l’image de Dieu son Père. L’image qu’il crée sur le Saint Suaire est donc l’image de l’image de Dieu. De ce Corps qui s’était montré à ses contemporains dans sa condition terrestre comme l’image de Dieu, Lui, le Fils de Dieu a pris un “ instantané ” correspondant à l’état qu’il voulait nous laisser en véritable image de son mystère. » Charité du Seigneur Jésus pour nous prémunir contre l’immanentisme moderniste et nous aider à garder la foi dans nos temps d’apostasie, car l’image dont est empreint son Saint Suaire publie la formule indélébile de la foi catholique reçue des Apôtres.
De cette théologie de l’image du Saint Suaire, toute dépendante du mystère de l’Incarnation, naît aussi une sublime et émouvante contemplation : « Non seulement c’est Lui, mais c’est Lui tel qu’Il a voulu que nous le connaissions ! »
ÉPOUX RÉDEMPTEUR
L’abbé de Nantes élève alors sur ce fondement une admirable esthétique du Saint Suaire, pénétrant dans la profondeur du mystère de la Rédemption :« Que voyons-nous sur cette image ? laideur du Serviteur souffrant (Is 53), ou beauté du plus beau des enfants des hommes (Ps 45) ?
« Nous avons là un homme d’une grande beauté physique. Haute taille, forte carrure, musculature, virilité athlétique manifestent la pleine forme de cet être parfaitement développé. Encore faut-il supprimer les défauts du linge pour voir cette taille élancée, ce magnifique port de tête. Si on s’applique au détail, on remarque la finesse des attaches, les poignets, l’élégance des mains dont la longueur est encore accentuée par la rétraction du pouce à l’intérieur de la main.
« La Face est magnifique : d’une immense sérénité, d’une majesté douce et humble. Le front est large et dégagé. Les arcades sourcilières sont très fermement dessinées, le nez est imposant, la tête est dolichocéphale.
« Ce Corps et cette Face sont ceux d’un Chef. Et cependant il a choisi de nous laisser cette photo de sa laideur, image de « Celui qui nous cachait sa Face » (Is 53, 3), qui est comme un ver de terre (Ps 22), dans l’acte de sa Passion : nudité de ce corps écartelé, poitrine exhaussée, visage tuméfié, lèvres gonflées, serrées, comme éclatées.
« Mais c’est une laideur qui est belle parce qu’elle parle de vertus, de sacrifices, d’héroïsme, de souffrances voulues par amour pour nous, pour notre rédemption. Esthétique dramatique des mystères douloureux.
« Bien plus, pour celui qui ne se laisse pas rebuter par cette laideur et passe outre dans un vigoureux acte de foi, voici que se dévoile le comble de la beauté : « C’est beau comme une dissonance qui évoque des choses de l’au-delà. Esthétique hyperbolique des mystères glorieux : « Cette Sainte Face brille soudain d’une bonté qui ruisselle de la plissure des paupières. Le front très noble et très lumineux, très ouvert, l’emporte sur la défaillance du bas du visage et l’éclatement des lèvres. Il resplendit de la gloire de Dieu. La douceur très belle d’un appel à l’amour tombe de ces lèvres qui s’offrent au baiser. Ecce sponsus, “ Voici l’Époux ”. Ainsi Dieu a aimé.
« Or, voici la plus criante illustration du message de la Sainte Face : un jour, il s’est trouvé que dans mon bréviaire mes deux images de sainte Thérèse sur son lit de mort et du Christ se sont rencontrées. Choc, message soudain véhément : c’était le double sommeil de deux gisants, morts l’un pour l’autre. Sommeil d’amour, d’une mort par amour, d’une mort d’amour, en plein acte d’amour parfait. L’image de l’Époux rapprochée de celle de l’épouse qui a donné silencieusement sa vie par amour pour Lui, ce sont deux solitudes qui se rencontrent, deux visages, deux corps en attente de la résurrection pour leurs noces éternelles.
« Pour Lui, elle est déjà accomplie : cette Face est celle du Christ ressuscité dans la gloire. Pour elle, l’heure ne tardera pas… Gloire à Dieu, au Fils de Dieu dans le Ciel et paix sur la terre aux saints corps qui attendent leur résurrection pour aller s’unir à Lui dans la Vie éternelle. » […] (CRC n° 127 de mars 1978, CRC n° 224 de juillet 1986)
LE CHRIST RESSUSCITÉ NE MEURT PLUS
Une question se pose alors, angoissante, “ au seuil du troisième millénaire ” : Comment a-t-il pu se laisser condamner à mort une seconde fois le 13 octobre 1988 ? Pour entrer dans ce mystère, il nous faut encore nous mettre à l’école de « la plus grande sainte des temps modernes ». Un jour, son père étant en voyage, la petite Thérèse Martin eut une vision prophétique : elle vit son Père chéri, son « Roi de France et de Navarre », traverser le jardin, courbé, la tête couverte d’une espèce de tablier qui lui voilait le visage. C’est seulement quatorze ans plus tard, en se remémorant ces événements avec sœur Marie du Sacré-Cœur, qu’elles en comprirent le sens : « C’était bien papa que j’avais vu, s’avançant, courbé par l’âge… C’était bien lui, portant sur son visage vénérable, sur sa tête blanchie, le signe de la glorieuse épreuve… Comme la Face Adorable de Jésus qui fut voilée pendant sa Passion, ainsi la face de son fidèle serviteur devait être voilée aux jours de ses douleurs, afin de pouvoir rayonner dans la céleste Patrie auprès de son Seigneur, le Verbe éternel !« C’est du sein de la gloire qu’il nous a obtenu cette douce consolation de comprendre que dix ans avant notre grande épreuve le Bon Dieu nous la montrait déjà, comme un père fait entrevoir à ses enfants l’avenir glorieux qu’il leur prépare et se complaît à considérer d’avance les richesses sans prix qui doivent être leur partage… »
Parvenu à ce point, notre Père n’hésite pas à prolonger, à la lumière du message de Thérèse, jusqu’à notre temps d’apostasie : cet homme voilé dont elle a vu l’image vivante en la personne de son papa chéri, c’est Dieu le Père, notre très chéri Père céleste, c’est notre Roi singulièrement humilié par la grande apostasie qui submerge le monde et semble devoir vaincre les saints eux-mêmes. La Face de Dieu est outragée. Mais il appartient aux enfants de Marie au Cœur Immaculé de le « consoler ».
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Re: le suaire de TURIN
La nature de l'image est une roussissure sans aucun pigment.
On obtient un effet semblable en mettant une tranche de pain bien levé sur une plaque chauffante.Les parties en contact de la plaque sont noires et les plus éloignées sont pales.Et le degré de brûlure est proportionnel à la distance de la plaque.
Le flash de la Résurrection a été très intense et très bref pour ne pas brûler le tissu.
On obtient un effet semblable en mettant une tranche de pain bien levé sur une plaque chauffante.Les parties en contact de la plaque sont noires et les plus éloignées sont pales.Et le degré de brûlure est proportionnel à la distance de la plaque.
Le flash de la Résurrection a été très intense et très bref pour ne pas brûler le tissu.
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