Santé mentale de Trump, le débat sans fin !
3 participants
Page 1 sur 1
Santé mentale de Trump, le débat sans fin !
Selon plusieurs observateurs, l’attitude du président Donald Trump, imprévisible et peu coordonnée, peut s’avérer problématique et dangereuse.
Diagnostiquer d’éventuels troubles psychiatriques chez le président américain n’a de sens que si cela est suivi d’effets. Or le 25e amendement de la Constitution n’a que peu de chances d’être appliqué dans le contexte politique actuel.
Narcissisme malfaisant, accès colériques incontrôlés, empathie déficiente ou syndrome de la persécution : Donald Trump, qui se définit lui-même comme un « génie très stable », souffre-t-il vraiment de troubles mentaux ? À chaque nouveau brûlot, le débat reprend de plus belle. Les psychiatres se volent dans les plumes, s’attaquent, se contredisent, et se justifient. Une nouvelle vague d’interrogations émerge alors que le président américain s’apprête à subir ce vendredi sa visite médicale annuelle, dont les résultats seront rendus publics. Mais ses plus féroces détracteurs seront déçus : l’examen ne révélera rien sur son état psychique. Il y sera avant tout question de pression artérielle, de taux de cholestérol et d’indice de masse corporelle.
Le débat qui agite les psychiatres tourne notamment autour d’une question : des experts du corps médical peuvent-ils se permettre de poser un diagnostic au sujet d’un patient sans le consulter ? Allusion est faite à la « règle Goldwater » datant de 1973, qui voulait, à l’origine, qu’un avis sur la santé mentale d’un personnage public ne puisse se faire sans son consentement et sans l’avoir examiné.
Mercredi, la psychiatre Bandy X. Lee s’est fendue, avec un collègue, d’une opinion dans Politico. Elle se défend d’avoir violé cette règle, elle qui a rencontré le mois dernier une douzaine de membres du Congrès, tous des démocrates sauf un. « Nous ne nous intéressons pas aux problèmes personnels de Trump, qui relèvent de la sphère privée. Mais uniquement aux traits de caractère liés à son rôle public pour avertir l’opinion de tout danger potentiel », écrivent les auteurs. Avec 25 autres experts, Bandy X. Lee a cosigné le livre The Dangerous Case of Donald Trump.
Photo: Alastair Grant Associated Press Les termes «Fire and Fury», aujourd’hui connus comme le titre du brûlot sur la Maison-Blanche signé par le journaliste Michael Wolff, tirent leur origine dans un «tweet» enragé que le président a adressé à son homologue nord-coréen.
Mais dans cette course aux qualificatifs les plus adéquats en sondant à distance les bas-fonds du cerveau présidentiel, une question se révèle bien plus cruciale : à quoi rime finalement tout ce cirque ? Diagnostiquer des déficiences ou troubles mentaux à Donald Trump est une chose, encore faudrait-il que cela ne reste pas sans effets. Et permette — puisque c’est le but recherché par ceux qui s’échinent à lui trouver des maux — de remettre en question sa capacité de gouverner et de l’écarter du pouvoir.
Le rôle du vice-président
Le 25e amendement de la Constitution américaine, ratifié en 1967, quatre ans après l’assassinat de John F. Kennedy, évoque la problématique de l’incapacité à gouverner. Il prévoit plusieurs cas de figure. D’abord, le président peut lui-même adresser une déclaration écrite aux présidents des deux chambres du Congrès pour signifier son inaptitude. Cela paraît improbable avec Donald Trump. Deuxième possibilité : le vice-président ainsi qu’une « majorité des principaux fonctionnaires des départements exécutifs ou d’un organisme désigné par une loi promulguée par le Congrès [une telle commission n’existe pas encore] » peuvent adresser une telle déclaration aux présidents du Congrès. Le vice-président deviendrait alors président, précise la section 4.
Le fidèle et loyal Mike Pence peine probablement à l’heure actuelle ne serait-ce qu’à imaginer cette possibilité. Dans un tel scénario, le président a par ailleurs le droit de contester cette incapacité à gouverner. Le vice-président et les autres signataires de la première déclaration devraient alors déposer un recours, et ce serait au Congrès de décider, dans les 21 jours et par un vote avalisé par les deux tiers des membres des deux chambres aujourd’hui à majorité républicaine, si le président est capable ou non de gouverner. Un tel scénario, dans le contexte politique actuel, n’a quasiment aucune chance de se concrétiser.
Les motivations psychologiques de Donald Trump sont trop évidentes pour être intéressantes, et les analyser ne mettra pas un terme à sa conquête irréfléchie du pouvoir
Allen Frances, psychiatre
« Le mien est plus gros que le tien »
Surtout, il n’y a finalement pas besoin de psychiatres pour constater que l’attitude du président américain, imprévisible et peu coordonnée, peut s’avérer problématique, dangereuse, voire irresponsable. C’est par exemple le cas quand il réagit de façon épidermique à coups de tweets intempestifs. Le récent message concernant le bouton nucléaire adressé au leader nord-coréen Kim Jong-un sur le mode « le mien est plus gros que le tien » en est un des exemples les plus flagrants.
Il fait craindre le pire, sachant que le président est en mesure de déclencher à lui tout seul une guerre nucléaire. On se souvient aussi du « feu et fureur » promis au même Kim Jong-un, une expression que Michael Wolff a reprise comme titre de son brûlot. Ou de la vidéo diffusée par Trump dans laquelle il se met en scène en train de frapper Hillary Clinton avec une balle de golf. Les exemples sont nombreux. La façon dont il réagit à la moindre critique ou contestation, sur un mode de vengeance et sans filtre, démontre sa difficile adaptation à l’importance de sa fonction.
Le psychiatre Allen Frances résumait très bien le problème dans une lettre de lecteur parue en février 2017 déjà dans le New York Times : « Les motivations psychologiques de Donald Trump sont trop évidentes pour être intéressantes, et les analyser ne mettra pas un terme à sa conquête irréfléchie du pouvoir. L’antidote à un Moyen Âge trumpien dystopique sera politique, pas psychologique. » Le 10 janvier, le quotidien est parvenu aux mêmes conclusions dans un éditorial : « Le problème réside dans la tentative de situer l’essence de l’inaptitude de Donald Trump dans les limites inconnues de son esprit, par opposition à ce que nous pouvons tous voir ouvertement et aborder en termes politiques. »
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25726
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Re: Santé mentale de Trump, le débat sans fin !
Bonsoir Gilles,
Je vais être franche avec toi en lisant les actualités quotidiennes il n'y a pas un seul jour où on ne parle pas de lui!!
Je me pose la question si vraiment c'est un homme normal
Amitiés
Je vais être franche avec toi en lisant les actualités quotidiennes il n'y a pas un seul jour où on ne parle pas de lui!!
Je me pose la question si vraiment c'est un homme normal
Amitiés
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 69
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Santé mentale de Trump, le débat sans fin !
je trouve qu'il fait beaucoup dans la provocation.
Ce n'est pas sain comme attitude. Maintenant jusqu'où ira sa grande estime de lui même. Avec la grande réussite qu'est la sienne, ne va t-il pas finir par complètement perdre tout contrôle ?
Ce n'est pas sain comme attitude. Maintenant jusqu'où ira sa grande estime de lui même. Avec la grande réussite qu'est la sienne, ne va t-il pas finir par complètement perdre tout contrôle ?
granny- Contemplatif
- Messages : 1755
Localisation : aux portes du Médoc
Inscription : 23/04/2016
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 69
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Santé mentale de Trump, le débat sans fin !
Je pense tout-à-fait comme toi chère Amie !Marie du 65 a écrit:Bonsoir Gilles,
Je vais être franche avec toi en lisant les actualités quotidiennes il n'y a pas un seul jour où on ne parle pas de lui!!
Je me pose la question si vraiment c'est un homme normal
Amitiés
Mais qui pourra le destituer avant qu'il ne commette l'irréparable ? Selon la Constitution Américaine, il faut de sérieuses raisons pour destituer un président !
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25726
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Re: Santé mentale de Trump, le débat sans fin !
Gilles a écrit:Je pense tout-à-fait comme toi chère Amie !Marie du 65 a écrit:Bonsoir Gilles,
Je vais être franche avec toi en lisant les actualités quotidiennes il n'y a pas un seul jour où on ne parle pas de lui!!
Je me pose la question si vraiment c'est un homme normal
Amitiés
Mais qui pourra le destituer avant qu'il ne commette l'irréparable ? Selon la Constitution Américaine, il faut de sérieuses raisons pour destituer un président !
Je comprends Gilles
Peut-être va t-il se bonifier avec l'âge comme le bon vin!!
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 69
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Santé mentale de Trump, le débat sans fin !
16 janvier 2018
Donald Trump, ou la mise en en abyme psychiatrique de soi-même
Un livre et deux tweets relancent la polémique: le président des États-Unis est-il un malade mental ?
Tout, ou presque, a déjà été dit, écrit, commenté, sur Donald Trump, 71 ans, président des États-Unis depuis un an. Et beaucoup l’a été par l'intéressé lui-même, addict aux tweets assurant le succès planétaire de sa propre mise en scène. Cette étrange dynamique prend aujourd’hui une nouvelle dimension avec un ouvrage détonant, signé de Michael Wolff: Fire and the Fury, Inside the Trump White House. Le livre relance le débat sur la potentielle psychopathologie du dirigeant de la première puissance mondiale –ainsi que ses possibles conséquences politiques et diplomatiques, si elle était avérée.
Suite de cet excellent article : Donald Trump, ou la mise en en abyme psychiatrique de soi-même ...
Donald Trump, ou la mise en en abyme psychiatrique de soi-même
Un livre et deux tweets relancent la polémique: le président des États-Unis est-il un malade mental ?
Tout, ou presque, a déjà été dit, écrit, commenté, sur Donald Trump, 71 ans, président des États-Unis depuis un an. Et beaucoup l’a été par l'intéressé lui-même, addict aux tweets assurant le succès planétaire de sa propre mise en scène. Cette étrange dynamique prend aujourd’hui une nouvelle dimension avec un ouvrage détonant, signé de Michael Wolff: Fire and the Fury, Inside the Trump White House. Le livre relance le débat sur la potentielle psychopathologie du dirigeant de la première puissance mondiale –ainsi que ses possibles conséquences politiques et diplomatiques, si elle était avérée.
Suite de cet excellent article : Donald Trump, ou la mise en en abyme psychiatrique de soi-même ...
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25726
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25726
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25726
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Re: Santé mentale de Trump, le débat sans fin !
en tout cas il aurait pu faire du cinéma !! du théâtre parce qu'alors que de mises en scènes.
granny- Contemplatif
- Messages : 1755
Localisation : aux portes du Médoc
Inscription : 23/04/2016
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25726
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum