Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
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Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Cheminer avec les Saints en terre de France
Chaque lundi
LE RÉSUMÉ
La France est riche des Saints qui ont émaillé sa terre et son histoire.
Plus ou moins connus, certains oubliés, ils nous invitent à cheminer en leur compagnie, à servir et aimer comme eux.
La France est riche des Saints qui ont émaillé sa terre et son histoire.
Plus ou moins connus, certains oubliés, ils nous invitent à cheminer en leur compagnie, à servir et aimer comme eux.
Description
« France, que fais-tu de ton Baptême ? » s’est écrié le pape Saint Jean-Paul II, il y aura bientôt 40 ans.
Plus encore aujourd’hui, nous pouvons être effrayés de la déchristianisation de notre pays.
A la fin du XVIIIe siècle, les coups de boutoir de la Révolution Française n’avaient pas eu raison de la Foi chrétienne si bien ancrée en terre de France.
Mais à présent, celle-ci est ébranlée par l’émergence d’une société de consommation devenue souveraine, par le poids croissant de l’indifférence, par les menaces qui pèsent sur une laïcité bien comprise.
Cependant, la France demeure envers et contre tout la fille aînée de l’Eglise.
Le roi Louis XIII qui professait une grande dévotion à la Vierge Marie la lui avait consacrée.
Il ne faisait, en réalité, que mettre en lumière un attachement que tout le peuple vouait à Notre-Dame, ce peuple qui avait donné à la France une multitude de saints au cours des siècles et qui en suscite encore à l’heure actuelle.
Le défi est grand et il nous appartient de le relever.
Les saints de France, célèbres ou peu connus, parfois oubliés, ont fait face, en leur temps, à des situations similaires.
Ils ont témoigné magnifiquement, en servant de leur mieux, leur attachement aux premier et deuxième commandements : aimer Dieu et Aimer son prochain.
En toute modestie et humilité, ils ont contribué à leur manière au grand renom de la France, aux valeurs qu’elle incarne, à son unité.
Que diriez-vous de les retrouver aujourd’hui ? De faire leur connaissance ?
De les prier pour qu’ils nous aident à rester debout, à transmettre vivante, autour de nous, la foi qui les animait en leur temps ?
Que recevrez-vous ?
Nous proposons de découvrir la vie d’un saint, chaque mois, présentée en quatre séquences hebdomadaires.
Chaque semaine donc, nous ferons avec ce saint un petit bout de chemin et méditerons quelques instants sur ce que nous suggèrent les circonstances de sa vie.
Nous terminerons en récitant un Je Vous Salue Marie, témoignant ainsi de notre attachement à la Vierge, en écho à la ferveur qui fut la leur.
Qui suis-je ?
De formation journalistique, j’ai toujours écrit. J’aime raconter.
Des histoires vécues, des fictions.
Sur le tard, j’ai réalisé le projet qui me tenait à cœur : écrire un roman historique, (2011).
Ensuite, le virus de l’écriture aidant, un autre roman publié en 2013.
Le troisième est en chantier mais, plutôt que d’animer mes personnages, il m’a semblé plus important de faire revivre ceux, bien réels, que le Seigneur a choisis pour son Royaume. Ils ont tant de choses à nous dire !
C’est une belle aventure à laquelle je vous invite de participer.
Et que le Saint-Esprit me prête plume !
Prière de la communauté
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
« France, que fais-tu de ton Baptême ? » s’est écrié le pape Saint Jean-Paul II, il y aura bientôt 40 ans.
Plus encore aujourd’hui, nous pouvons être effrayés de la déchristianisation de notre pays.
A la fin du XVIIIe siècle, les coups de boutoir de la Révolution Française n’avaient pas eu raison de la Foi chrétienne si bien ancrée en terre de France.
Mais à présent, celle-ci est ébranlée par l’émergence d’une société de consommation devenue souveraine, par le poids croissant de l’indifférence, par les menaces qui pèsent sur une laïcité bien comprise.
Cependant, la France demeure envers et contre tout la fille aînée de l’Eglise.
Le roi Louis XIII qui professait une grande dévotion à la Vierge Marie la lui avait consacrée.
Il ne faisait, en réalité, que mettre en lumière un attachement que tout le peuple vouait à Notre-Dame, ce peuple qui avait donné à la France une multitude de saints au cours des siècles et qui en suscite encore à l’heure actuelle.
Le défi est grand et il nous appartient de le relever.
Les saints de France, célèbres ou peu connus, parfois oubliés, ont fait face, en leur temps, à des situations similaires.
Ils ont témoigné magnifiquement, en servant de leur mieux, leur attachement aux premier et deuxième commandements : aimer Dieu et Aimer son prochain.
En toute modestie et humilité, ils ont contribué à leur manière au grand renom de la France, aux valeurs qu’elle incarne, à son unité.
Que diriez-vous de les retrouver aujourd’hui ? De faire leur connaissance ?
De les prier pour qu’ils nous aident à rester debout, à transmettre vivante, autour de nous, la foi qui les animait en leur temps ?
Que recevrez-vous ?
Nous proposons de découvrir la vie d’un saint, chaque mois, présentée en quatre séquences hebdomadaires.
Chaque semaine donc, nous ferons avec ce saint un petit bout de chemin et méditerons quelques instants sur ce que nous suggèrent les circonstances de sa vie.
Nous terminerons en récitant un Je Vous Salue Marie, témoignant ainsi de notre attachement à la Vierge, en écho à la ferveur qui fut la leur.
Qui suis-je ?
De formation journalistique, j’ai toujours écrit. J’aime raconter.
Des histoires vécues, des fictions.
Sur le tard, j’ai réalisé le projet qui me tenait à cœur : écrire un roman historique, (2011).
Ensuite, le virus de l’écriture aidant, un autre roman publié en 2013.
Le troisième est en chantier mais, plutôt que d’animer mes personnages, il m’a semblé plus important de faire revivre ceux, bien réels, que le Seigneur a choisis pour son Royaume. Ils ont tant de choses à nous dire !
C’est une belle aventure à laquelle je vous invite de participer.
Et que le Saint-Esprit me prête plume !
Prière de la communauté
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Sainte Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages - Chapitre 1
Le petit âne progresse lentement sur le sentier dont on devine à peine le tracé, dans la nuit noire.
La jeune fille, drapée dans la mante sombre des femmes du pays, l’encourage d’une voix étouffée.
Inquiet, son serviteur chemine à ses côtés.
Il doit veiller sur elle. Il sait que rien n’a pu ébranler sa détermination, même pas le danger.
Voici des années que Jeanne-Elisabeth est privée de confession et de communion.
Or elle a appris qu’une messe allait être célébrée en cachette, dans une grange de la ferme des Marsyllis.
Quinze kilomètres qui s’étirent dans l’obscurité. Elle n’a pas hésité.
Tandis que, pas à pas, sa monture avance dans la nuit, elle se remémore sa courte vie.
Nous sommes en 1798 et elle a seulement vingt-cinq ans.
Avec tendresse, elle évoque les belles années de son enfance heureuse au château des Ages, près du Blanc, dans l’Indre, en compagnie de ses parents et de ses frères.
Grâce à eux, elle a rencontré ce Dieu qui, très jeune, l’a attirée vers Lui.
Elle venait de terminer ses études à Poitiers et de retrouver sa famille lorsque la tourmente de la Révolution s’est abattue sur le pays.
Années tristes : son père décède en 1792, son frère aîné émigre ce qui rend la famille suspecte. Avec sa mère, elle doit quitter les Ages. Toutes deux, elles s’installent au Blanc.
Hélas ! Pour avoir refusé l’invitation du Comité Révolutionnaire à incarner la Déesse Raison, Jeanne-Elisabeth est emprisonnée à Châteauroux.
Un de ses frères réussit à la faire libérer, mais elle a, par prudence, déménagé une nouvelle fois pour s’établir, avec sa mère, dans leur propriété de La Guimetière à Béthines, village de la Vienne proche de Montmorillon.
Et justement, c’est le vieux serviteur de la Guimetière qui lui a confié qu’un curé, un vrai, pas un assermenté, allait dire la messe.
« On dit que c’est un saint » chuchote-t-il. Il se cache, les gendarmes le cherchent.
La jeune fille, drapée dans la mante sombre des femmes du pays, l’encourage d’une voix étouffée.
Inquiet, son serviteur chemine à ses côtés.
Il doit veiller sur elle. Il sait que rien n’a pu ébranler sa détermination, même pas le danger.
Voici des années que Jeanne-Elisabeth est privée de confession et de communion.
Or elle a appris qu’une messe allait être célébrée en cachette, dans une grange de la ferme des Marsyllis.
Quinze kilomètres qui s’étirent dans l’obscurité. Elle n’a pas hésité.
Tandis que, pas à pas, sa monture avance dans la nuit, elle se remémore sa courte vie.
Nous sommes en 1798 et elle a seulement vingt-cinq ans.
Avec tendresse, elle évoque les belles années de son enfance heureuse au château des Ages, près du Blanc, dans l’Indre, en compagnie de ses parents et de ses frères.
Grâce à eux, elle a rencontré ce Dieu qui, très jeune, l’a attirée vers Lui.
Elle venait de terminer ses études à Poitiers et de retrouver sa famille lorsque la tourmente de la Révolution s’est abattue sur le pays.
Années tristes : son père décède en 1792, son frère aîné émigre ce qui rend la famille suspecte. Avec sa mère, elle doit quitter les Ages. Toutes deux, elles s’installent au Blanc.
Hélas ! Pour avoir refusé l’invitation du Comité Révolutionnaire à incarner la Déesse Raison, Jeanne-Elisabeth est emprisonnée à Châteauroux.
Un de ses frères réussit à la faire libérer, mais elle a, par prudence, déménagé une nouvelle fois pour s’établir, avec sa mère, dans leur propriété de La Guimetière à Béthines, village de la Vienne proche de Montmorillon.
Et justement, c’est le vieux serviteur de la Guimetière qui lui a confié qu’un curé, un vrai, pas un assermenté, allait dire la messe.
« On dit que c’est un saint » chuchote-t-il. Il se cache, les gendarmes le cherchent.
Ce prêtre réfractaire qui va jouer un rôle déterminant dans la vie de Jeanne-Elisabeth s’appelle Pierre-Hubert Fournet.
Curé de Saint-Pierre de Maillé, il a refusé de prêter serment à la Constitution Civile du Clergé(1) et s’est d’abord exilé en Espagne.
Depuis peu, il est revenu dans son Poitou natal, vivant dans la clandestinité et célébrant des messes la nuit, ici ou là…
Jeanne-Elisabeth et son compagnon sont en route depuis plus de trois heures quand, enfin, dans un endroit désert, ils aperçoivent le vantail d’une porte de grange. On se glisse par la petite porte.
La grange est pleine, paysans, paysannes, quelques adolescents. Le prêtre s’apprête à dire la messe sur une table de cuisine recouverte d’un linge blanc.
Les deux arrivants se mêlent à la foule et prennent part à l’Eucharistie.
Après la messe, le prêtre s’apprête à confesser les participants qui se pressent autour de lui.
Mais ils s’écartent bientôt pour laisser passer Jeanne-Elisabeth. Le dialogue suivant est parvenu jusqu’à nous :
« - Croyez-vous, Mademoiselle, que je vais laisser pour vous entendre, ces mères de famille et ces paysans venus de plusieurs lieues pour réclamer mon ministère ?
- Mon Père, il suffira que vous consentiez à m’écouter après eux, j’attendrai. »
L’attente commence et dure longtemps. La jeune fille se confessera la dernière, presque à l’aube. Une aube qui verra poindre pour elle un nouvel avenir.
(1) La Constitution Civile du Clergé, décrétée en 1790, rattachait l’Eglise de France à la nation et au Roi, la soustrayant à l’autorité du Pape.
La moitié des prêtres prêtèrent serment, l’autre ainsi que la grande majorité des évêques refusèrent. Dits réfractaires, ils se réfugièrent dans la clandestinité.
Cet épisode de la vie de Sainte Jeanne-Elisabeth semble d’une actualité brûlante.
Combien de chrétiens vivent aujourd’hui, soit dans la clandestinité, soit dans la peur constante du danger.
Chrétiens d’Orient, d’Egypte, d’Afrique, d’Inde et d’ailleurs, ils continuent à vivre leur foi avec la même détermination que le firent Sainte Jeanne-Elisabeth et tous les participants à la messe de cette nuit-là. Bravant le danger. Avec une infinie confiance en Dieu.
Toute la nuit, ils se sont confessés.
A des lieues de leur domicile, malgré la fatigue, le manque de sommeil, l’incertitude du chemin de retour, la confession leur a semblé le sacrement indispensable à leur bonheur.
Joie de la rencontre avec la Miséricorde divine.
A plus de deux siècles de distance, ces paysans de la Révolution ne nous interpellent-ils pas ?
Attachons-nous la même importance qu’eux à ce sacrement du pardon ?
Il est pourtant à notre portée, la rencontre avec le Seigneur nous est facilitée.
Or nous le négligeons souvent…
Prions avec Marie, Mère de Dieu.
Prions la Vierge Marie pour les Chrétiens persécutés aujourd’hui.
Prions pour que le Seigneur ravive notre foi et nous entraîne, joyeux, à sa rencontre en demandant le Sacrement de la Réconciliation.
Prions avec Marie
Je prie
Curé de Saint-Pierre de Maillé, il a refusé de prêter serment à la Constitution Civile du Clergé(1) et s’est d’abord exilé en Espagne.
Depuis peu, il est revenu dans son Poitou natal, vivant dans la clandestinité et célébrant des messes la nuit, ici ou là…
Jeanne-Elisabeth et son compagnon sont en route depuis plus de trois heures quand, enfin, dans un endroit désert, ils aperçoivent le vantail d’une porte de grange. On se glisse par la petite porte.
La grange est pleine, paysans, paysannes, quelques adolescents. Le prêtre s’apprête à dire la messe sur une table de cuisine recouverte d’un linge blanc.
Les deux arrivants se mêlent à la foule et prennent part à l’Eucharistie.
Après la messe, le prêtre s’apprête à confesser les participants qui se pressent autour de lui.
Mais ils s’écartent bientôt pour laisser passer Jeanne-Elisabeth. Le dialogue suivant est parvenu jusqu’à nous :
« - Croyez-vous, Mademoiselle, que je vais laisser pour vous entendre, ces mères de famille et ces paysans venus de plusieurs lieues pour réclamer mon ministère ?
- Mon Père, il suffira que vous consentiez à m’écouter après eux, j’attendrai. »
L’attente commence et dure longtemps. La jeune fille se confessera la dernière, presque à l’aube. Une aube qui verra poindre pour elle un nouvel avenir.
(1) La Constitution Civile du Clergé, décrétée en 1790, rattachait l’Eglise de France à la nation et au Roi, la soustrayant à l’autorité du Pape.
La moitié des prêtres prêtèrent serment, l’autre ainsi que la grande majorité des évêques refusèrent. Dits réfractaires, ils se réfugièrent dans la clandestinité.
Cet épisode de la vie de Sainte Jeanne-Elisabeth semble d’une actualité brûlante.
Combien de chrétiens vivent aujourd’hui, soit dans la clandestinité, soit dans la peur constante du danger.
Chrétiens d’Orient, d’Egypte, d’Afrique, d’Inde et d’ailleurs, ils continuent à vivre leur foi avec la même détermination que le firent Sainte Jeanne-Elisabeth et tous les participants à la messe de cette nuit-là. Bravant le danger. Avec une infinie confiance en Dieu.
Toute la nuit, ils se sont confessés.
A des lieues de leur domicile, malgré la fatigue, le manque de sommeil, l’incertitude du chemin de retour, la confession leur a semblé le sacrement indispensable à leur bonheur.
Joie de la rencontre avec la Miséricorde divine.
A plus de deux siècles de distance, ces paysans de la Révolution ne nous interpellent-ils pas ?
Attachons-nous la même importance qu’eux à ce sacrement du pardon ?
Il est pourtant à notre portée, la rencontre avec le Seigneur nous est facilitée.
Or nous le négligeons souvent…
Prions avec Marie, Mère de Dieu.
Prions la Vierge Marie pour les Chrétiens persécutés aujourd’hui.
Prions pour que le Seigneur ravive notre foi et nous entraîne, joyeux, à sa rencontre en demandant le Sacrement de la Réconciliation.
Prions avec Marie
Je prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Dernière édition par Marie du 65 le Lun 30 Avr 2018 - 11:50, édité 1 fois
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Localisation : Vendée (Marie du 85)
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Il y a aussi les saints pelerins dont St Benoit Labre qui a parcouru la france à pied sans argent jusqu'à Rome :
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t9490-saint-benoit-labre
Et là les saints qui ont tout quitté pour Jésus-Christ :
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t27705-les-saints-pelerins-ceux-qui-ont-tout-quittes-pour-jesus-christ
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t9490-saint-benoit-labre
Et là les saints qui ont tout quitté pour Jésus-Christ :
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t27705-les-saints-pelerins-ceux-qui-ont-tout-quittes-pour-jesus-christ
Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Sainte Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages - Chapitre 2
Le jour va se lever.
Jeanne-Elisabeth et son compagnon prennent la route du retour mais c’est à peine si elle ressent la fatigue de la nuit et les longues heures en chemin.
Elle se concentre sur les paroles de ce prêtre à qui elle a confié son désir de se consacrer à Dieu.
Il l’a encouragée l’assurant de sa prière pour qu’elle demeure dans la fidélité malgré les difficultés de l’heure.
Elle sait à présent qu’elle n’a pas imaginé l’appel de Dieu et cette certitude lui fait vivre un moment délicieux.
Son cœur offert et plein d’amour demeure en communion intime avec ce Dieu aimant, délicat, exigeant aussi qui, dans cette Eucharistie qu’elle a enfin reçue, est venu habiter son âme.
De retour à la Guimetière, elle se confie à sa mère.
Celle-ci n’est guère étonnée d’apprendre la décision de sa fille.
Il y a longtemps qu’elle a pressenti chez son enfant le désir de se consacrer à Dieu.
Elle-même lui a transmis sa foi et n’a cessé de lui donner l’exemple de l’amour du prochain.
Elle l’a associée, toute petite, aux secours qu’elle apportait aux pauvres et aux malheureux.
Elle l’a vue, à son tour, se dépenser sans compter pour aider, autour d’elle, ceux qui avaient besoin de nourriture ou de soins.
Aujourd’hui, consciente du dessein du Seigneur sur sa fille, elle va faire en sorte de l’aider à vivre sa vocation.
Mais, dans la tourmente qui s’est abattue sur la France, comment Jeanne-Elisabeth va-t-elle pouvoir affirmer sa foi, entrer en religion ?
Et, de fait, les premiers pas de Jeanne-Elisabeth dans la vie religieuse sont lents.
Tout d’abord, elle éprouve quelque scrupule à quitter La Guimetière car elle ne veut pas abandonner sa mère.
Ensuite, elle ne peut prendre le voile.
Les monastères ont tous été fermés par la Révolution.
Mais les jours sombres sont derrière elle et l’espoir renaît bientôt.
Un jeune Général, Bonaparte, vole de victoire en victoire.
Voici 1799 et l’avènement du Directoire qui fait entrevoir des jours plus sereins.
Dans cette attente, Jeanne-Elisabeth ne demeure pas oisive à La Guimetière.
Madame Bichier des Ages a accepté d’ouvrir sa maison pour les catéchismes.
Tout un petit monde fréquente la propriété et Jeanne-Elisabeth pense à faire vivre une mission, sur sa commune, à Béthines.
Un des missionnaires est le Père Fournet. Elle se ressource auprès de lui.
Il lui faudra attendre le Concordat de 1801 pour que la paix religieuse soit retrouvée. Les couvents se remplissent à nouveau.
Mais sans elle. Sa mère a besoin de tous ses soins.
Elle va l’accompagner jusqu’au bout et ce n’est qu’après son décès, le 20 juillet 1804, qu’elle peut enfin faire aboutir son projet.
Depuis cette fameuse nuit de 1798 où sa vocation s’est révélée auprès d’un saint prêtre, six ans se sont écoulés.
Six longues années de patience, d’absolue confiance en Dieu.
Elle a attendu son heure, ne doutant pas qu’elle arrive enfin, toujours sereine dans ses tâches quotidiennes comme dans la transmission de la parole de Dieu.
Puissions-nous, nous aussi, ne pas céder à notre impatience, ne pas exiger du Seigneur que nos projets aboutissent au moment que nous avons choisi, puissions-nous ne pas éprouver la patience de Dieu.
Au contraire, à l’exemple de Sainte Jeanne-Elisabeth, restons dans la confiance, guettant avec sérénité l’heure qu’il a voulue pour nous.
Prions avec Marie, Mère de Dieu!!
Je Prie
Jeanne-Elisabeth et son compagnon prennent la route du retour mais c’est à peine si elle ressent la fatigue de la nuit et les longues heures en chemin.
Elle se concentre sur les paroles de ce prêtre à qui elle a confié son désir de se consacrer à Dieu.
Il l’a encouragée l’assurant de sa prière pour qu’elle demeure dans la fidélité malgré les difficultés de l’heure.
Elle sait à présent qu’elle n’a pas imaginé l’appel de Dieu et cette certitude lui fait vivre un moment délicieux.
Son cœur offert et plein d’amour demeure en communion intime avec ce Dieu aimant, délicat, exigeant aussi qui, dans cette Eucharistie qu’elle a enfin reçue, est venu habiter son âme.
De retour à la Guimetière, elle se confie à sa mère.
Celle-ci n’est guère étonnée d’apprendre la décision de sa fille.
Il y a longtemps qu’elle a pressenti chez son enfant le désir de se consacrer à Dieu.
Elle-même lui a transmis sa foi et n’a cessé de lui donner l’exemple de l’amour du prochain.
Elle l’a associée, toute petite, aux secours qu’elle apportait aux pauvres et aux malheureux.
Elle l’a vue, à son tour, se dépenser sans compter pour aider, autour d’elle, ceux qui avaient besoin de nourriture ou de soins.
Aujourd’hui, consciente du dessein du Seigneur sur sa fille, elle va faire en sorte de l’aider à vivre sa vocation.
Mais, dans la tourmente qui s’est abattue sur la France, comment Jeanne-Elisabeth va-t-elle pouvoir affirmer sa foi, entrer en religion ?
Et, de fait, les premiers pas de Jeanne-Elisabeth dans la vie religieuse sont lents.
Tout d’abord, elle éprouve quelque scrupule à quitter La Guimetière car elle ne veut pas abandonner sa mère.
Ensuite, elle ne peut prendre le voile.
Les monastères ont tous été fermés par la Révolution.
Mais les jours sombres sont derrière elle et l’espoir renaît bientôt.
Un jeune Général, Bonaparte, vole de victoire en victoire.
Voici 1799 et l’avènement du Directoire qui fait entrevoir des jours plus sereins.
Dans cette attente, Jeanne-Elisabeth ne demeure pas oisive à La Guimetière.
Madame Bichier des Ages a accepté d’ouvrir sa maison pour les catéchismes.
Tout un petit monde fréquente la propriété et Jeanne-Elisabeth pense à faire vivre une mission, sur sa commune, à Béthines.
Un des missionnaires est le Père Fournet. Elle se ressource auprès de lui.
Il lui faudra attendre le Concordat de 1801 pour que la paix religieuse soit retrouvée. Les couvents se remplissent à nouveau.
Mais sans elle. Sa mère a besoin de tous ses soins.
Elle va l’accompagner jusqu’au bout et ce n’est qu’après son décès, le 20 juillet 1804, qu’elle peut enfin faire aboutir son projet.
Depuis cette fameuse nuit de 1798 où sa vocation s’est révélée auprès d’un saint prêtre, six ans se sont écoulés.
Six longues années de patience, d’absolue confiance en Dieu.
Elle a attendu son heure, ne doutant pas qu’elle arrive enfin, toujours sereine dans ses tâches quotidiennes comme dans la transmission de la parole de Dieu.
Puissions-nous, nous aussi, ne pas céder à notre impatience, ne pas exiger du Seigneur que nos projets aboutissent au moment que nous avons choisi, puissions-nous ne pas éprouver la patience de Dieu.
Au contraire, à l’exemple de Sainte Jeanne-Elisabeth, restons dans la confiance, guettant avec sérénité l’heure qu’il a voulue pour nous.
Prions avec Marie, Mère de Dieu!!
Je Prie
Je vous salue Marie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Sainte Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages - Chapitre 3
Jeanne-Elisabeth va enfin pourvoir répondre au vœu du Père Fournet et grouper des jeunes filles autour d’elle pour former une communauté religieuse.
Mais force lui est de constater qu’elle n’a aucune idée de ce qu’est la vie conventuelle.
Compte tenu du sort réservé aux monastères pendant la Révolution, elle n’a pu en fréquenter aucun, tout est à apprendre.
Avec sa servante Marie-Anne, elle part donc pendant un an à la Providence à Poitiers, établissement ouvert aux enfants pauvres, pour « apprendre » la vie religieuse.
Dès leur retour à la Guimetière, deux amies, Véronique et Madeleine, les rejoignent.
Le Père Pierre-Hubert Fournet a repris son ministère à Saint Pierre de Maillé et il invite Jeanne-Elisabeth et ses compagnes à y établir la communauté dont il devient le co-fondateur et dont il sera, jusqu’à deux ans avant sa mort, le Directeur Spirituel.
Où demeurer ?
Jeanne-Elisabeth trouve une gentilhommière, Molante, assez grande pour accueillir son petit groupe, créer un oratoire et ouvrir une classe.
Bientôt le nombre croissant des sœurs incite Elisabeth à réfléchir à l’organisation de la congrégation.
Elle s’informe après d’autres communautés religieuses.
Il s’ensuit une règle de vie écrite qui précise l’intuition initiale du Père Fournet.
Ce règlement, les sœurs vont l’observer de tout leur cœur.
Trois ans plus tard, en 1807, les premières Filles de la Croix prononcent leurs vœux : pauvreté, chasteté, obéissance.
Elles promettent aussi de soulager les malades et de veiller à l’enseignement des pauvres.
A l’Oratoire, elles se relaient sans cesse pour une adoration perpétuelle.
Un matin, au retour de la messe, elles entendent des gémissements dans les broussailles.
Au pied d’un chêne, elles découvrent une grotte où une vieille femme, couverte de vermine et de plaies, se plaint.
Elles la recueillent et s’occuperont d’elle jusqu’à son décès dans les bras de Jeanne-Elisabeth.
La grotte deviendra pour elles un lieu de pèlerinage.
A Molante, la communauté grandit.
La maison est pleine à craquer. Les sœurs vivent l’amour de Dieu et des autres dans la prière et le travail.
Jeanne-Elisabeth doit bientôt songer à des bâtiments plus importants.
En un premier temps, elle trouve une maison dans le bourg de Saint-Pierre de Maillé où les sœurs s’installent.
Mais là aussi, devant le continuel essor de la communauté, Jeanne-Elisabeth se rend compte qu’il faut voir plus grand, beaucoup plus grand pour ne pas être obligée de procéder à des déménagements continuels.
C’est un souci qu’elle confie à Dieu.
Sa prière va bientôt être exaucée.
A une dizaine de kilomètres au sud-est de Saint-Pierre de Maillé, sur la commune de La Puye, les bâtiments d’un prieuré de Fontevrault, bâti au XIIe siècle, sont à l’abandon.
Quelques-uns sont habitables mais l’ensemble a besoin d’être réhabilité et agrandi.
Jeanne-Elisabeth n’hésite pas. Le potentiel est important.
L’opportunité offerte de développer et de stabiliser sa congrégation dans un endroit assez vaste pour abriter toutes les activités des sœurs doit être saisie.
En 1819, elles s’installent dans ce monastère qui ne cessera de s’agrandir et de s’embellir au cours du XIXe siècle.
Tout au long de sa vie religieuse, Jeanne-Elisabeth a bénéficié des conseils, des encouragements et de l’appui du Père Fournet qui sera lui-même canonisé le 4 juin 1933 par Pie XI.
Il nous arrive aussi, dans les épreuves ou dans les missions qui nous sont confiées, de rencontrer, à un moment décisif de notre vie, la personne qui saura nous guider, nous aider à poursuivre notre route.
Celle que le Seigneur nous envoie et qu’il nous suffit de reconnaître.
Prions avec Marie
Mais force lui est de constater qu’elle n’a aucune idée de ce qu’est la vie conventuelle.
Compte tenu du sort réservé aux monastères pendant la Révolution, elle n’a pu en fréquenter aucun, tout est à apprendre.
Avec sa servante Marie-Anne, elle part donc pendant un an à la Providence à Poitiers, établissement ouvert aux enfants pauvres, pour « apprendre » la vie religieuse.
Dès leur retour à la Guimetière, deux amies, Véronique et Madeleine, les rejoignent.
Le Père Pierre-Hubert Fournet a repris son ministère à Saint Pierre de Maillé et il invite Jeanne-Elisabeth et ses compagnes à y établir la communauté dont il devient le co-fondateur et dont il sera, jusqu’à deux ans avant sa mort, le Directeur Spirituel.
Où demeurer ?
Jeanne-Elisabeth trouve une gentilhommière, Molante, assez grande pour accueillir son petit groupe, créer un oratoire et ouvrir une classe.
Bientôt le nombre croissant des sœurs incite Elisabeth à réfléchir à l’organisation de la congrégation.
Elle s’informe après d’autres communautés religieuses.
Il s’ensuit une règle de vie écrite qui précise l’intuition initiale du Père Fournet.
Ce règlement, les sœurs vont l’observer de tout leur cœur.
Trois ans plus tard, en 1807, les premières Filles de la Croix prononcent leurs vœux : pauvreté, chasteté, obéissance.
Elles promettent aussi de soulager les malades et de veiller à l’enseignement des pauvres.
A l’Oratoire, elles se relaient sans cesse pour une adoration perpétuelle.
Un matin, au retour de la messe, elles entendent des gémissements dans les broussailles.
Au pied d’un chêne, elles découvrent une grotte où une vieille femme, couverte de vermine et de plaies, se plaint.
Elles la recueillent et s’occuperont d’elle jusqu’à son décès dans les bras de Jeanne-Elisabeth.
La grotte deviendra pour elles un lieu de pèlerinage.
A Molante, la communauté grandit.
La maison est pleine à craquer. Les sœurs vivent l’amour de Dieu et des autres dans la prière et le travail.
Jeanne-Elisabeth doit bientôt songer à des bâtiments plus importants.
En un premier temps, elle trouve une maison dans le bourg de Saint-Pierre de Maillé où les sœurs s’installent.
Mais là aussi, devant le continuel essor de la communauté, Jeanne-Elisabeth se rend compte qu’il faut voir plus grand, beaucoup plus grand pour ne pas être obligée de procéder à des déménagements continuels.
C’est un souci qu’elle confie à Dieu.
Sa prière va bientôt être exaucée.
A une dizaine de kilomètres au sud-est de Saint-Pierre de Maillé, sur la commune de La Puye, les bâtiments d’un prieuré de Fontevrault, bâti au XIIe siècle, sont à l’abandon.
Quelques-uns sont habitables mais l’ensemble a besoin d’être réhabilité et agrandi.
Jeanne-Elisabeth n’hésite pas. Le potentiel est important.
L’opportunité offerte de développer et de stabiliser sa congrégation dans un endroit assez vaste pour abriter toutes les activités des sœurs doit être saisie.
En 1819, elles s’installent dans ce monastère qui ne cessera de s’agrandir et de s’embellir au cours du XIXe siècle.
Tout au long de sa vie religieuse, Jeanne-Elisabeth a bénéficié des conseils, des encouragements et de l’appui du Père Fournet qui sera lui-même canonisé le 4 juin 1933 par Pie XI.
Il nous arrive aussi, dans les épreuves ou dans les missions qui nous sont confiées, de rencontrer, à un moment décisif de notre vie, la personne qui saura nous guider, nous aider à poursuivre notre route.
Celle que le Seigneur nous envoie et qu’il nous suffit de reconnaître.
Prions avec Marie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Les 8 français dont le procès de béatification est en cours.
https://fr.aleteia.org/2018/01/24/en-images-les-huit-francais-en-attente-de-canonisation/
https://fr.aleteia.org/2018/01/24/en-images-les-huit-francais-en-attente-de-canonisation/
vinz 109- Contemplatif
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Merci vinz de ce partage,vinz 109 a écrit:Les 8 français dont le procès de béatification est en cours.
https://fr.aleteia.org/2018/01/24/en-images-les-huit-francais-en-attente-de-canonisation/
je ne connaissais pas Pierre Goursat, nous ne pouvons que nous réjouir de cette nouvelle!!
Amitiés
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Sainte Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages - Chapitre 4
La Châsse de Sainte Jeanne-Elisabeth au monastère de La Puye
A La Puye, Jeanne-Elisabeth va mettre près de 10 ans à acquérir et rénover les bâtiments.
Les travaux se poursuivront, bien après son décès.
La chapelle actuelle sera bâtie dans les années 1870 à l’emplacement de l’église des moniales.
L’œuvre des Filles de la Croix ne reste pas inaperçue.
Non seulement dans la Vienne d’où affluent les novices mais dans tout le pays.
L’opportunité d’un voyage à Paris va, en effet, marquer un tournant dans l’œuvre de Jeanne-Elisabeth.
Ce déplacement ne peut être évité car elle doit, en fait, se rendre à Paris pour subir une opération chirurgicale.
L’intervention est longue. Le chirurgien admire le courage de la malade, sa simplicité, sa foi, son amabilité.
Or, dans la capitale, sa réputation l’a précédée. Bientôt, des dames de cercles mondains viennent lui rendre visite.
Elles suggèrent la création d’autres communautés, notamment en région parisienne.
Les appels concernant l’éducation des enfants et les soins aux personnes âgées sont en effet nombreux car les besoins sont immenses.
C’est, pour Jeanne-Elisabeth, le point de départ du temps des fondations.
Elle va créer des monastères dans toute la France avec un objectif : soigner et instruire,glorifier Dieu et Le faire glorifier par les petits et les pauvres.
Dix ans après l’installation des sœurs à La Puye, 63 maisons ont été créées.
Lors du décès de la Sainte, le 26 août 1838, la congrégation comptait quelque 600 religieuses réparties dans 99 communautés en France.
Elles sont aujourd’hui 600 sœurs à perpétuer l’œuvre de Sainte Jeanne-Elisabeth en France mais aussi au Brésil, au Burkina Faso, au Canada, en Côte d’Ivoire, en Espagne, en Italie, en Thaïlande et en Uruguay.
Sainte Jeanne-Elisabeth nous laisse l’exemple d’une femme très complète, capable de faire face aux situations les plus difficiles et les plus diverses dans une époque – ô combien ! – troublée.
Même si la Fondation de sa congrégation demeure son œuvre majeure, elle a toujours fait face aux situations les plus complexes et les plus difficiles.
Lors de l’homélie qu’il prononça au jour de sa canonisation, le 6 juillet 1947, le pape Pie XII souligna qu’au moment de la Révolution, elle avait secouru prêtres et religieuses chassés de leurs couvents, ainsi que les fidèles victimes de la Terreur.
Cliquer
Après le Concordat, elle voulut contribuer à relever les ruines du pays, à secourir les malheureux sans jamais perdre de vue l’éducation et l’éducation à la Foi.
Le pape, dans son allocution, mit l’accent sur les années passées à la Guimetière avant qu’elle prenne le voile.
Il disait que La Guimetière avait été « hôpital, école, dispensaire, centre d’œuvres de piété » tout à la fois.
Tous les besoins étaient identifiés et la Sainte y répondait de son mieux.
Aujourd’hui la présence de Sainte Jeanne-Elisabeth demeure vivace dans cette région du Poitou.
En 2014, une Paroisse Sainte Jeanne-Elisabeth a été créée à Montmorillon.
Elle regroupe quatre secteurs du montmorillonnais représentant 44 clochers.
Ainsi son souvenir reste attaché à sa province. Et, par son intercession, son œuvre de charité et d’évangélisation se perpétue.
C’est avec cette intention que nous pouvons prier, avec les Filles de la Croix :
C’est toi, Dieu de la crèche, de la Croix et de l’Eucharistie que Sœur Jeanne-Elisabeth a rencontré, aimé et servi dans la personne des petits, des pauvres, des laissés pour compte, de ceux et celles qui n’intéressent personne….
En ton nom, Seigneur Jésus, nous supplions le Père, source de toute vie, d’appeler aujourd’hui en ton église des hommes et des femmes, des enfants et des jeunes, donnés à l’Evangile, passionnés du Christ et de l’humanité.
Envoie les communautés, mouvements et services, témoins du mystère de Pâques porter ton Amour puisé dans l’Eucharistie…
Avec Sainte Jeanne-Elisabeth, puissions-nous, dans la simplicité, continuer à glorifier Dieu et à Le faire glorifier par les petits et les pauvres. Amen.
Associons Marie à cette prière .
Je Prie
Les travaux se poursuivront, bien après son décès.
La chapelle actuelle sera bâtie dans les années 1870 à l’emplacement de l’église des moniales.
L’œuvre des Filles de la Croix ne reste pas inaperçue.
Non seulement dans la Vienne d’où affluent les novices mais dans tout le pays.
L’opportunité d’un voyage à Paris va, en effet, marquer un tournant dans l’œuvre de Jeanne-Elisabeth.
Ce déplacement ne peut être évité car elle doit, en fait, se rendre à Paris pour subir une opération chirurgicale.
L’intervention est longue. Le chirurgien admire le courage de la malade, sa simplicité, sa foi, son amabilité.
Or, dans la capitale, sa réputation l’a précédée. Bientôt, des dames de cercles mondains viennent lui rendre visite.
Elles suggèrent la création d’autres communautés, notamment en région parisienne.
Les appels concernant l’éducation des enfants et les soins aux personnes âgées sont en effet nombreux car les besoins sont immenses.
C’est, pour Jeanne-Elisabeth, le point de départ du temps des fondations.
Elle va créer des monastères dans toute la France avec un objectif : soigner et instruire,glorifier Dieu et Le faire glorifier par les petits et les pauvres.
Dix ans après l’installation des sœurs à La Puye, 63 maisons ont été créées.
Lors du décès de la Sainte, le 26 août 1838, la congrégation comptait quelque 600 religieuses réparties dans 99 communautés en France.
Elles sont aujourd’hui 600 sœurs à perpétuer l’œuvre de Sainte Jeanne-Elisabeth en France mais aussi au Brésil, au Burkina Faso, au Canada, en Côte d’Ivoire, en Espagne, en Italie, en Thaïlande et en Uruguay.
Sainte Jeanne-Elisabeth nous laisse l’exemple d’une femme très complète, capable de faire face aux situations les plus difficiles et les plus diverses dans une époque – ô combien ! – troublée.
Même si la Fondation de sa congrégation demeure son œuvre majeure, elle a toujours fait face aux situations les plus complexes et les plus difficiles.
Lors de l’homélie qu’il prononça au jour de sa canonisation, le 6 juillet 1947, le pape Pie XII souligna qu’au moment de la Révolution, elle avait secouru prêtres et religieuses chassés de leurs couvents, ainsi que les fidèles victimes de la Terreur.
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Après le Concordat, elle voulut contribuer à relever les ruines du pays, à secourir les malheureux sans jamais perdre de vue l’éducation et l’éducation à la Foi.
Le pape, dans son allocution, mit l’accent sur les années passées à la Guimetière avant qu’elle prenne le voile.
Il disait que La Guimetière avait été « hôpital, école, dispensaire, centre d’œuvres de piété » tout à la fois.
Tous les besoins étaient identifiés et la Sainte y répondait de son mieux.
Aujourd’hui la présence de Sainte Jeanne-Elisabeth demeure vivace dans cette région du Poitou.
En 2014, une Paroisse Sainte Jeanne-Elisabeth a été créée à Montmorillon.
Elle regroupe quatre secteurs du montmorillonnais représentant 44 clochers.
Ainsi son souvenir reste attaché à sa province. Et, par son intercession, son œuvre de charité et d’évangélisation se perpétue.
C’est avec cette intention que nous pouvons prier, avec les Filles de la Croix :
C’est toi, Dieu de la crèche, de la Croix et de l’Eucharistie que Sœur Jeanne-Elisabeth a rencontré, aimé et servi dans la personne des petits, des pauvres, des laissés pour compte, de ceux et celles qui n’intéressent personne….
En ton nom, Seigneur Jésus, nous supplions le Père, source de toute vie, d’appeler aujourd’hui en ton église des hommes et des femmes, des enfants et des jeunes, donnés à l’Evangile, passionnés du Christ et de l’humanité.
Envoie les communautés, mouvements et services, témoins du mystère de Pâques porter ton Amour puisé dans l’Eucharistie…
Avec Sainte Jeanne-Elisabeth, puissions-nous, dans la simplicité, continuer à glorifier Dieu et à Le faire glorifier par les petits et les pauvres. Amen.
Associons Marie à cette prière .
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
•Saint Michel Garicoïts•
Chapitre 1
Chapitre 1
A Ibarre, la maison natale de Saint Michel Garicoïts
La pluie du matin avait chassé les brumes, si souvent présentes au Pays Basque, et lavé le ciel qui s’était paré d’un bleu intense d’une indicible pureté.
Le petit berger, réchauffé par le soleil, fut saisi par cette beauté. Bien sûr, il n’en avait qu’une vue partielle car la colline à laquelle sa maison natale était adossée lui en cachait l’étendue.
Mais il suffisait, se disait-il, de la gravir et ce ciel tant espéré dont sa maman lui parlait avec un si grand désir, se dévoilerait à lui, tout entier.
Laissant là ses moutons à la garde du chien, Michel partit et, de ce pas égal des montagnards que son père lui avait enseigné, il se mit à grimper.
Une déception l’attendait au sommet.
Car le ciel s’était dérobé et avait reculé, dissimulé par le pic voisin.
Qu’importe !
Avec détermination, l’enfant entreprit une nouvelle ascension puis bientôt une troisième sans se rendre compte que le soleil baissait à l’horizon.
Il dut descendre, désenchanté, dans les ténèbres de la nuit.
L’humble maison familiale était située tout au bout du village d’Ibarre.
Il en poussa la porte bien tard et trouva sans doute ses parents fort inquiets.
Fut-il grondé ou bien, tout au bonheur de le voir arriver, se réjouirent-ils ?
On ne sait mais on peut imaginer qu’il dut expliquer la cause de son retard et que sa mère prit le temps de lui montrer cette autre Voie qui le conduirait, à coup sûr, vers le Ciel.
Arnaud Garicoïts et Gratianne Etcheverry, profondément chrétiens, s’étaient unis pendant la Révolution, en Espagne, pour ne pas échanger leurs consentements devant un prêtre assermenté.
Ils avaient caché et aidé des prêtres réfractaires à passer la frontière espagnole avant de mettre au monde leurs six enfants.
Ce tempérament fort que Gratianne constatait chez son aîné Michel ne reflétait-il pas le sien propre et celui de son mari ?
Ne devait-elle pas s’en réjouir au lieu de le déplorer ?
Tout en veillant à l’éducation religieuse de l’enfant, elle s’employait à juguler ses ardeurs.
Devenu prêtre, Michel affirmera plus tard « Sans ma mère, je serais devenu un scélérat ! ».
Ce scélérat en herbe, épris d’inconnu, se découvre très tôt une vocation religieuse.
En répondant à l’appel de Dieu, il est assuré de choisir la plus belle des aventures.
Il veut devenir prêtre. Las ! Il n’est pas instruit.
Il doit à regret quitter l’école pour aider ses parents.
Trop pauvres, ces derniers ont dû en effet décider de le placer comme berger.
Il obéit, bien sûr. Mais cette soumission ne change en rien sa détermination.
Aussi se fixe-t-il une première étape : faire sa première communion.
Or sa piété ne suffit pas.
Pour prétendre recevoir le Seigneur, il doit maîtriser et écrire correctement la langue, avoir reçu une éducation religieuse.
Qu’importe !
En gardant ses moutons, il essaye de pallier ses manques, lit la grammaire et le catéchisme qu’il emporte avec lui chaque matin.
Hélas ! Ses efforts sont insuffisants et il n’est pas jugé apte à recevoir le Corps du Christ. Sa déception est immense.
Au sein de sa famille, chacun voudrait l’aider, notamment sa grand-mère qui a sans doute pris la mesure de sa vocation.
Elle le sait, de plus, travailleur et le pressent fort doué pour les études. Michel a quatorze ans.
Elle a l’idée de le placer chez un prêtre où il va être employé comme domestique.
Moyennant quelques services, il peut continuer à étudier ce qu’il fait avec acharnement.
Le voilà enfin admis à communier pour la première fois. Et bientôt les progrès accomplis vont lui permettre d’entrer au séminaire de Dax.
Arrêtons-nous quelques instants sur le rôle joué dans la vie de son aîné par Gratianne Garicoïts.
Sans elle, nous est-il raconté, le saint que nous découvrons serait sans doute, de son propre aveu, devenu un scélérat.
Elle a su canaliser les énergies de son fils.
Non selon sa volonté à elle, mais selon celle du Seigneur dont elle pressent le dessein sur l’enfant.
Elle compte au nombre de ces mères, discrètes et agissantes qui, à leur manière, participent à la construction du Royaume.
A l’exemple de la Vierge Marie.
Le petit berger, réchauffé par le soleil, fut saisi par cette beauté. Bien sûr, il n’en avait qu’une vue partielle car la colline à laquelle sa maison natale était adossée lui en cachait l’étendue.
Mais il suffisait, se disait-il, de la gravir et ce ciel tant espéré dont sa maman lui parlait avec un si grand désir, se dévoilerait à lui, tout entier.
Laissant là ses moutons à la garde du chien, Michel partit et, de ce pas égal des montagnards que son père lui avait enseigné, il se mit à grimper.
Une déception l’attendait au sommet.
Car le ciel s’était dérobé et avait reculé, dissimulé par le pic voisin.
Qu’importe !
Avec détermination, l’enfant entreprit une nouvelle ascension puis bientôt une troisième sans se rendre compte que le soleil baissait à l’horizon.
Il dut descendre, désenchanté, dans les ténèbres de la nuit.
L’humble maison familiale était située tout au bout du village d’Ibarre.
Il en poussa la porte bien tard et trouva sans doute ses parents fort inquiets.
Fut-il grondé ou bien, tout au bonheur de le voir arriver, se réjouirent-ils ?
On ne sait mais on peut imaginer qu’il dut expliquer la cause de son retard et que sa mère prit le temps de lui montrer cette autre Voie qui le conduirait, à coup sûr, vers le Ciel.
Arnaud Garicoïts et Gratianne Etcheverry, profondément chrétiens, s’étaient unis pendant la Révolution, en Espagne, pour ne pas échanger leurs consentements devant un prêtre assermenté.
Ils avaient caché et aidé des prêtres réfractaires à passer la frontière espagnole avant de mettre au monde leurs six enfants.
Ce tempérament fort que Gratianne constatait chez son aîné Michel ne reflétait-il pas le sien propre et celui de son mari ?
Ne devait-elle pas s’en réjouir au lieu de le déplorer ?
Tout en veillant à l’éducation religieuse de l’enfant, elle s’employait à juguler ses ardeurs.
Devenu prêtre, Michel affirmera plus tard « Sans ma mère, je serais devenu un scélérat ! ».
Ce scélérat en herbe, épris d’inconnu, se découvre très tôt une vocation religieuse.
En répondant à l’appel de Dieu, il est assuré de choisir la plus belle des aventures.
Il veut devenir prêtre. Las ! Il n’est pas instruit.
Il doit à regret quitter l’école pour aider ses parents.
Trop pauvres, ces derniers ont dû en effet décider de le placer comme berger.
Il obéit, bien sûr. Mais cette soumission ne change en rien sa détermination.
Aussi se fixe-t-il une première étape : faire sa première communion.
Or sa piété ne suffit pas.
Pour prétendre recevoir le Seigneur, il doit maîtriser et écrire correctement la langue, avoir reçu une éducation religieuse.
Qu’importe !
En gardant ses moutons, il essaye de pallier ses manques, lit la grammaire et le catéchisme qu’il emporte avec lui chaque matin.
Hélas ! Ses efforts sont insuffisants et il n’est pas jugé apte à recevoir le Corps du Christ. Sa déception est immense.
Au sein de sa famille, chacun voudrait l’aider, notamment sa grand-mère qui a sans doute pris la mesure de sa vocation.
Elle le sait, de plus, travailleur et le pressent fort doué pour les études. Michel a quatorze ans.
Elle a l’idée de le placer chez un prêtre où il va être employé comme domestique.
Moyennant quelques services, il peut continuer à étudier ce qu’il fait avec acharnement.
Le voilà enfin admis à communier pour la première fois. Et bientôt les progrès accomplis vont lui permettre d’entrer au séminaire de Dax.
Arrêtons-nous quelques instants sur le rôle joué dans la vie de son aîné par Gratianne Garicoïts.
Sans elle, nous est-il raconté, le saint que nous découvrons serait sans doute, de son propre aveu, devenu un scélérat.
Elle a su canaliser les énergies de son fils.
Non selon sa volonté à elle, mais selon celle du Seigneur dont elle pressent le dessein sur l’enfant.
Elle compte au nombre de ces mères, discrètes et agissantes qui, à leur manière, participent à la construction du Royaume.
A l’exemple de la Vierge Marie.
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
•Saint Michel Garicoïts•
Chapitre 2
Chapitre 2
Du séminaire, Michel devient vite un sujet d’élite tant son intelligence est vive et son travail acharné.
Son vœu le plus cher, devenir prêtre, se réalise enfin en décembre 1823.
Dès son ordination, il est nommé vicaire à Cambo, gros bourg du pays basque, où il va rester deux ans.
Humble prêtre, il fait déjà l’admiration de son évêque qui confie à son secrétaire :
« L’Abbé Garicoïts est un saint que je vénère… »
Cliquer
Qu’a-t-il donc, ce jeune prêtre, qui suscite déjà la reconnaissance de son évêque ?
Un secret. Une double dévotion.
Au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculée de Marie.
Son ministère produit de tels fruits que son évêque veut en faire le directeur de toutes les religieuses de la région afin qu’il ravive l’esprit chrétien dans son diocèse.
Deux ans après son ordination, il le nomme professeur de philosophie au grand séminaire de Bétharram.
Cliquer
Bétharram, textuellement beth-arram, beau rameau en béarnais, est, depuis le début du XVIe siècle, un lieu de pèlerinage à la Vierge Marie.
Le beau rameau ?
La branche qu’a tendue la Vierge à une jeune fille qui se noyait dans la Gave de Pau.
A l’origine du culte à la Vierge Marie, il n’y a pas d’apparitions comme ce sera le cas à Lourdes mais un phénomène miraculeux : des bergers sont un jour éblouis par une vive lumière qui surgit à la pointe de rochers.
Ils y courent pour découvrir une image de la Vierge et décident de la placer dans un endroit favorable à la dévotion des fidèles.
A chacune de leurs tentatives, l’image revient miraculeusement sur le rocher où elle était apparue.
Ils comprennent que la Vierge Marie souhaite être honorée en cet endroit précis.
Une petite chapelle y sera donc bâtie.
Cinquante ans plus tard, les Guerres de Religion font rage et le sanctuaire est détruit.
Il faut attendre l’édit de Nantes pour que les catholiques soient autorisés à revenir prier sur ce site.
L’archevêque d’Auch fait planter une croix au sommet de la colline qui domine les ruines de la chapelle.
Or deux mois plus tard, en septembre 1616, un tourbillon d’une violence extrême se déchaîne en ce lieu précis.
Des fermiers voient la croix s’abattre puis se relever d’elle-même, enveloppée d’une éclatante lumière.
La ferveur redouble.
Pour mieux vénérer cette croix, un prêtre saint, l’Abbé Hubert Charpentier fait bâtir un calvaire sur les pentes de la colline.
Notre-Dame du Calvaire, ainsi nommée, sera l’objet de nombreux pèlerinages avant d’être vénérée, par la suite, sous le nom de Notre-Dame du Beau Rameau.
La Vierge n’est-elle pas réputée tendre le rameau sauveur à tous les blessés de la vie ?
Quand Michel Garicoïts arrive au grand séminaire de Bétharram, il trouve le sanctuaire, miné par la Révolution, dans un état de délabrement extrême, tant sur le plan spirituel que matériel.
Avec le zèle dont il est coutumier, il se consacre à l’animation pastorale de l’ensemble, réchauffe les cœurs et fait progresser la foi.
Il entreprend aussi de grands travaux de rénovation, se dépensant sans compter afin de relever l’établissement et d’aider le Supérieur Général avec le soutien des autres séminaristes.
En 1831, lui-même est nommé Supérieur Général du séminaire.
Un titre plus honorifique que réel car c’est l’année que choisit l’évêque pour transférer le siège du séminaire à Bayonne.
Michel Garicoïts reste donc seul à Bétharram.
Partageons ce moment de solitude du Père Garicoïts.
Il s’est investi avec ardeur pour changer les cœurs tout en entreprenant les travaux nécessaires à la réfection des bâtiments religieux.
Au moment où il est en droit de ressentir une juste satisfaction devant l’œuvre accomplie, elle lui est retirée.
Nous verrons qu’il ne va pas rester oisif.
Dans sa grande dévotion au Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie, il se laisse guider avec confiance.
A nous aussi, le pourquoi de ce qui nous arrive échappe souvent.
Confions alors notre désarroi au Christ Seigneur et à la Vierge Marie.
Son vœu le plus cher, devenir prêtre, se réalise enfin en décembre 1823.
Dès son ordination, il est nommé vicaire à Cambo, gros bourg du pays basque, où il va rester deux ans.
Humble prêtre, il fait déjà l’admiration de son évêque qui confie à son secrétaire :
« L’Abbé Garicoïts est un saint que je vénère… »
Cliquer
Qu’a-t-il donc, ce jeune prêtre, qui suscite déjà la reconnaissance de son évêque ?
Un secret. Une double dévotion.
Au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculée de Marie.
Son ministère produit de tels fruits que son évêque veut en faire le directeur de toutes les religieuses de la région afin qu’il ravive l’esprit chrétien dans son diocèse.
Deux ans après son ordination, il le nomme professeur de philosophie au grand séminaire de Bétharram.
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Bétharram, textuellement beth-arram, beau rameau en béarnais, est, depuis le début du XVIe siècle, un lieu de pèlerinage à la Vierge Marie.
Le beau rameau ?
La branche qu’a tendue la Vierge à une jeune fille qui se noyait dans la Gave de Pau.
A l’origine du culte à la Vierge Marie, il n’y a pas d’apparitions comme ce sera le cas à Lourdes mais un phénomène miraculeux : des bergers sont un jour éblouis par une vive lumière qui surgit à la pointe de rochers.
Ils y courent pour découvrir une image de la Vierge et décident de la placer dans un endroit favorable à la dévotion des fidèles.
A chacune de leurs tentatives, l’image revient miraculeusement sur le rocher où elle était apparue.
Ils comprennent que la Vierge Marie souhaite être honorée en cet endroit précis.
Une petite chapelle y sera donc bâtie.
Cinquante ans plus tard, les Guerres de Religion font rage et le sanctuaire est détruit.
Il faut attendre l’édit de Nantes pour que les catholiques soient autorisés à revenir prier sur ce site.
L’archevêque d’Auch fait planter une croix au sommet de la colline qui domine les ruines de la chapelle.
Or deux mois plus tard, en septembre 1616, un tourbillon d’une violence extrême se déchaîne en ce lieu précis.
Des fermiers voient la croix s’abattre puis se relever d’elle-même, enveloppée d’une éclatante lumière.
La ferveur redouble.
Pour mieux vénérer cette croix, un prêtre saint, l’Abbé Hubert Charpentier fait bâtir un calvaire sur les pentes de la colline.
Notre-Dame du Calvaire, ainsi nommée, sera l’objet de nombreux pèlerinages avant d’être vénérée, par la suite, sous le nom de Notre-Dame du Beau Rameau.
La Vierge n’est-elle pas réputée tendre le rameau sauveur à tous les blessés de la vie ?
Quand Michel Garicoïts arrive au grand séminaire de Bétharram, il trouve le sanctuaire, miné par la Révolution, dans un état de délabrement extrême, tant sur le plan spirituel que matériel.
Avec le zèle dont il est coutumier, il se consacre à l’animation pastorale de l’ensemble, réchauffe les cœurs et fait progresser la foi.
Il entreprend aussi de grands travaux de rénovation, se dépensant sans compter afin de relever l’établissement et d’aider le Supérieur Général avec le soutien des autres séminaristes.
En 1831, lui-même est nommé Supérieur Général du séminaire.
Un titre plus honorifique que réel car c’est l’année que choisit l’évêque pour transférer le siège du séminaire à Bayonne.
Michel Garicoïts reste donc seul à Bétharram.
Partageons ce moment de solitude du Père Garicoïts.
Il s’est investi avec ardeur pour changer les cœurs tout en entreprenant les travaux nécessaires à la réfection des bâtiments religieux.
Au moment où il est en droit de ressentir une juste satisfaction devant l’œuvre accomplie, elle lui est retirée.
Nous verrons qu’il ne va pas rester oisif.
Dans sa grande dévotion au Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie, il se laisse guider avec confiance.
A nous aussi, le pourquoi de ce qui nous arrive échappe souvent.
Confions alors notre désarroi au Christ Seigneur et à la Vierge Marie.
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
J'ai eu l'occasion de m'y rendre : ce n'est pas très loin de Lourdes d'ailleurs sainte Bernadette s'y rendit en pèlerinage et le chapelet qu'elle utilisa lors des apparitions venait justement de Betharam.
vinz 109- Contemplatif
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Bonjour vinz
Oui c'est juste à côté de Lourdes
Oui c'est juste à côté de Lourdes
•Saint Michel Garicoïts - Chapitre 3•
En avant, en avant toujours, jusqu'au Ciel ! »
Non loin de Bétharram, dans le petit village d’Igon, s’est établie depuis peu une congrégation de religieuses.
Elles se nomment Filles de la Croix.
Michel Garicoïts les connaît bien car il est leur Directeur Spirituel.
Justement il s’émerveille de les voir pratiquer avec tant de joie la simplicité de la pauvreté évangélique.
Bientôt, il fait une rencontre déterminante : celle de Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages, fondatrice de l’Ordre, de passage à Igon.
Au contact de la Sainte qui le conseille et prie pour lui avec ferveur, il comprend que Jésus l’appelle de façon impérieuse.
Dès lors, il va courir vers la sainteté.
« Je lui dois ma conversion, dira-t-il en parlant de la Sainte.
Je lui suis redevable de tout ce que j’ai fait de bien.
Je n’ai été que l’exécuteur de ses conseils. »
Comme de nombreux pèlerins accourent à Bétharram pour honorer la Vierge, Michel Garicoïts, toujours soucieux d’évangélisation, se convainc de fonder une congrégation qui s’occuperait d’eux, qui pratiquerait des retraites et à qui seraient confiées des missions de rechristianisation dans cette France où la Révolution a créé de vrais déserts religieux.
En 1838, sa Fondation prend forme sous le nom de Congrégation des Prêtres Auxiliaires du Sacré-Cœur de Jésus.
Elle devient, trois ans plus tard, la Société des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus.
Il élargit aux écoles ces missions d’enseignement de la Parole de Dieu. « L’éducation intellectuelle, morale et religieuse, est l’œuvre humaine la plus haute qui se puisse faire. » dit-il.
Il ouvre plusieurs établissements scolaires, aidé par d’autres prêtres qui constituent « un camp volant de missionnaires » et font revivre la foi dans ce coin du Béarn, aidé par le charisme extraordinaire du Fondateur.
Bétharram et le calvaire
Cliquer
« En avant, en avant toujours, jusqu'au Ciel ! » ou encore « Jésus-Christ ne veut pas de soldats fainéants mais des combattants et des vainqueurs. »
La foi de Michel Garicoïts est contagieuse.
Elle se nourrit de sa dévotion totale à la Vierge Marie.
Ne l’avait-Elle pas rassuré et réconforté tandis qu’il lui confiait ses doutes quant à son projet de Fondation ?
« Je sentis alors au plus profond de mon être un mouvement extraordinaire qui me confirmait dans mon dessein et m’encourageait à l’exécuter. »
La Vierge Marie sera désormais pour lui « la maîtresse de maison ».
Elle avait conçu l’Enfant-Jésus dans sa maison de Nazareth, Elle conçoit la petite société des prêtres du Sacré-Cœur en cette maison de Bétharram qu’Elle s’était choisie quelques siècles plus tôt.
Michel Garicoïts veille à ce que la Vierge y soit constamment vénérée : chapelets, chants quotidiens, fêtes et messes tous les premiers samedis du mois.
Les pèlerins viennent des alentours. Ainsi une toute jeune fille se rend à Bétharram pour prier.
Elle achète un humble chapelet pour quelques sous.
De retour dans son village, elle prend l’habitude d’égrener les Ave, le chapelet entre les doigts.
Elle s’appelle Marie-Bernarde Soubirous. On la dit « Bernadette ».
Pour sa part, Michel est affilié à l’Association du Rosaire perpétuel.
Chaque jour, il se lève à trois heures du matin pour réciter ses Ave.
Ainsi commence sa journée. Elle est bien occupée car son œuvre connaît rapidement un succès qui dépasse les limites du diocèse
Mais, à Bétharram, le temps consacré à la prière prime tout.
Et cette prière qui ne tarit jamais est si agréable au Seigneur que, lors de la messe de minuit de Noël 1830, Il se manifeste devant les fidèles assemblés.
En effet, ceux-ci voient le Père Michel transfiguré au moment de l’Incarnatus Est du Credo.
Ils ne s’étonneront pas quand, à plusieurs reprises, le Père sera élevé du sol après la Consécration.
Avec le Saint qui contemplait sans fin le mystère de l’Incarnation, prions nous aussi en méditant avec lui la réponse de la Sainte Vierge à l’Ange :
« Voici la servante du Seigneur », une réponse qui le ravissait car elle était l’écho du « Me voici » du fils de Dieu.
Non loin de Bétharram, dans le petit village d’Igon, s’est établie depuis peu une congrégation de religieuses.
Elles se nomment Filles de la Croix.
Michel Garicoïts les connaît bien car il est leur Directeur Spirituel.
Justement il s’émerveille de les voir pratiquer avec tant de joie la simplicité de la pauvreté évangélique.
Bientôt, il fait une rencontre déterminante : celle de Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages, fondatrice de l’Ordre, de passage à Igon.
Au contact de la Sainte qui le conseille et prie pour lui avec ferveur, il comprend que Jésus l’appelle de façon impérieuse.
Dès lors, il va courir vers la sainteté.
« Je lui dois ma conversion, dira-t-il en parlant de la Sainte.
Je lui suis redevable de tout ce que j’ai fait de bien.
Je n’ai été que l’exécuteur de ses conseils. »
Comme de nombreux pèlerins accourent à Bétharram pour honorer la Vierge, Michel Garicoïts, toujours soucieux d’évangélisation, se convainc de fonder une congrégation qui s’occuperait d’eux, qui pratiquerait des retraites et à qui seraient confiées des missions de rechristianisation dans cette France où la Révolution a créé de vrais déserts religieux.
En 1838, sa Fondation prend forme sous le nom de Congrégation des Prêtres Auxiliaires du Sacré-Cœur de Jésus.
Elle devient, trois ans plus tard, la Société des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus.
Il élargit aux écoles ces missions d’enseignement de la Parole de Dieu. « L’éducation intellectuelle, morale et religieuse, est l’œuvre humaine la plus haute qui se puisse faire. » dit-il.
Il ouvre plusieurs établissements scolaires, aidé par d’autres prêtres qui constituent « un camp volant de missionnaires » et font revivre la foi dans ce coin du Béarn, aidé par le charisme extraordinaire du Fondateur.
Bétharram et le calvaire
Cliquer
« En avant, en avant toujours, jusqu'au Ciel ! » ou encore « Jésus-Christ ne veut pas de soldats fainéants mais des combattants et des vainqueurs. »
La foi de Michel Garicoïts est contagieuse.
Elle se nourrit de sa dévotion totale à la Vierge Marie.
Ne l’avait-Elle pas rassuré et réconforté tandis qu’il lui confiait ses doutes quant à son projet de Fondation ?
« Je sentis alors au plus profond de mon être un mouvement extraordinaire qui me confirmait dans mon dessein et m’encourageait à l’exécuter. »
La Vierge Marie sera désormais pour lui « la maîtresse de maison ».
Elle avait conçu l’Enfant-Jésus dans sa maison de Nazareth, Elle conçoit la petite société des prêtres du Sacré-Cœur en cette maison de Bétharram qu’Elle s’était choisie quelques siècles plus tôt.
Michel Garicoïts veille à ce que la Vierge y soit constamment vénérée : chapelets, chants quotidiens, fêtes et messes tous les premiers samedis du mois.
Les pèlerins viennent des alentours. Ainsi une toute jeune fille se rend à Bétharram pour prier.
Elle achète un humble chapelet pour quelques sous.
De retour dans son village, elle prend l’habitude d’égrener les Ave, le chapelet entre les doigts.
Elle s’appelle Marie-Bernarde Soubirous. On la dit « Bernadette ».
Pour sa part, Michel est affilié à l’Association du Rosaire perpétuel.
Chaque jour, il se lève à trois heures du matin pour réciter ses Ave.
Ainsi commence sa journée. Elle est bien occupée car son œuvre connaît rapidement un succès qui dépasse les limites du diocèse
Mais, à Bétharram, le temps consacré à la prière prime tout.
Et cette prière qui ne tarit jamais est si agréable au Seigneur que, lors de la messe de minuit de Noël 1830, Il se manifeste devant les fidèles assemblés.
En effet, ceux-ci voient le Père Michel transfiguré au moment de l’Incarnatus Est du Credo.
Ils ne s’étonneront pas quand, à plusieurs reprises, le Père sera élevé du sol après la Consécration.
Avec le Saint qui contemplait sans fin le mystère de l’Incarnation, prions nous aussi en méditant avec lui la réponse de la Sainte Vierge à l’Ange :
« Voici la servante du Seigneur », une réponse qui le ravissait car elle était l’écho du « Me voici » du fils de Dieu.
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
•Saint Michel Garicoïts - Chapitre 4•
« Me voici sans retard, sans réserve, sans retour, par amour ! »
Malgré la fougue qui porte Michel Garicoïts à courir toujours plus vite vers Dieu, les entraves à son apostolat se multiplient.
Comme si le Malin craignant que sa congrégation voit le jour, s’efforçait d’empêcher son éclosion.
« Que l’enfantement d’une Congrégation est une chose laborieuse !
» s’exclame le Saint.
Il fait face à de nombreuses réticences mais leur opposera toujours une patience et une bonté inépuisables.
Il n’aura pas la joie de voir, de son vivant, son œuvre reconnue par Rome.
Elle ne le sera que le 30 juillet 1875 grâce à l’intervention d’une carmélite de Pau, la Bienheureuse Marie de Jésus Crucifié.
Pourtant la Fondation croît, embellit et se répand jusqu’en Amérique du Sud depuis que les prêtres de la Congrégation accompagnent les émigrés basques et multiplient les fondations en Argentine et en Uruguay.
Cliquer
Les années passent.
En 1858, non loin de Bétharram, à Lourdes, nous retrouvons Bernadette.
Une adolescente de quatorze ans qui prétend avoir vu une Belle Dame lui apparaître.
Elle lui aurait dit, dans son patois : « Je suis l’Immaculée Conception ».
Les apparitions se répètent.
Elles font grand bruit et les autorités religieuses sont perplexes.
Faut-il ajouter foi à ce que raconte Bernadette ?
Cela paraît tellement invraisemblable.
Que se croit-elle, cette petite Soubirous ?
Ou bien elle est coupable d’imposture ou bien, à l’inverse, cette jeune fille, encore une enfant innocente, n’a pas pu toute seule inventer ces messages qu’elle transmet en toute simplicité.
Monseigneur Laurence, évêque de Tarbes, prend une décision.
Il connaît Michel Garicoïts, sa grande piété, sa dévotion à la Vierge Marie.
Sa réputation de sainteté a gagné toute la région.
Il lui envoie Bernadette, pour un discernement.
De leur entretien, on ne sait rien.
A l’issue de leur rencontre, ils présentent tous deux un visage rayonnant.
Quant à lui, son intime conviction est faite, il croit, de tout son cœur, que Bernadette Soubirous a dit vrai.
Malgré la défiance du clergé, il va confirmer les propos de la jeune fille, rester ferme vis-à-vis des critiques et remercier le Ciel :
« Que Dieu est bon. Comme il comble de grâces nos Pyrénées! »
A plusieurs reprises, Bernadette reviendra le voir pour lui demander conseil.
Il est pauvre.
Mais il offre le peu qu’il a pour participer à la construction de la Basilique de Lourdes où il se rendra, plusieurs fois, en pèlerinage.
Pourtant d’aucuns s’inquiètent de la proximité de Bétharram avec Lourdes et d’une possible « concurrence » entre les deux sanctuaires. Michel Garicoïts balaie l’objection :
« Peu importe, Bétharram ou Lourdes, pourvu que la Vierge soit honorée ».
Il pense, au contraire, que la proximité des deux sanctuaires va permettre à Bétharram de connaître un regain de ferveur.
Les faits lui donnent raison :
Aujourd’hui, Bétharram reçoit des pèlerins d’Asie, d’Afrique, d’Amérique grâce à Lourdes !
Michel Garicoïts, voué au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie, servit son Dieu jusqu’au bout.
Le 14 mai 1863, jour de l’Ascension, il mourut paisiblement à trois heures du matin, l’heure de son lever habituel pour réciter le Rosaire.
Béatifié le 15 mars 1923 par Pie XI, il fut canonisé le 6 juillet 1947 par Pie XII, en même temps que Sainte Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages.
Son oeuvre se perpétue.
En 1963, elle comptait 542 religieux.
Moins nombreux en ce début du XXIe siècle, les missionnaires essaiment par petites unités de trois ou quatre dans quinze pays dont la France, l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre, l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay, le Brésil, la Côte d’Ivoire, le Centrafrique et aussi à Nazareth en Israël, à Bethléem en Palestine, à Zarqa en Jordanie.
Les dernières fondations concernent l’Inde et la Thaïlande.
Saint Michel Garicoïts a laissé de nombreux écrits dont l’en-tête portait ces trois lettres :
FVD, Fiat Voluntas Dei.
Certains semblent d’une telle actualité qu’il apparaît aujourd’hui visionnaire :
« Les hommes sont de glace pour Dieu.
Et parmi les prêtres mêmes, il y en a si peu qui disent, à l’exemple même du Divin Maître, « Ita, Pater. Oui, Père ».
Et comment est venu ce grand mal ?
Le souci du moi, le moi devenant la fin des choses…
Et alors, comme tout est abaissé, dégradé dans le sensualisme !...
On ne voit que soi et, de là, toutes ces préoccupations terrestres où se perdent les gens du monde.
Quelle perte de temps, quelle monstruosité et aussi quel scandale !
On met l’homme à la place de Dieu, nous nous matérialisons, nous nous humanisons au lieu de nous diviniser, au lieu d’être les uns pour les autres les images de Notre-Seigneur Jésus-Christ…
Le règne de l’humanité, c’est l’oubli de Dieu ; la révolte contre Lui, c’est le crime de Lucifer…
Avec Saint Michel dont la tendresse pour la Sainte Vierge était inexprimable, « montons, nous aussi, par Marie » implorons-la de repousser ce mal, qu’il a si bien dénoncé en son temps, mais qui fleurit toujours, hélas ! en ce début du XXIe siècle.
Malgré la fougue qui porte Michel Garicoïts à courir toujours plus vite vers Dieu, les entraves à son apostolat se multiplient.
Comme si le Malin craignant que sa congrégation voit le jour, s’efforçait d’empêcher son éclosion.
« Que l’enfantement d’une Congrégation est une chose laborieuse !
» s’exclame le Saint.
Il fait face à de nombreuses réticences mais leur opposera toujours une patience et une bonté inépuisables.
Il n’aura pas la joie de voir, de son vivant, son œuvre reconnue par Rome.
Elle ne le sera que le 30 juillet 1875 grâce à l’intervention d’une carmélite de Pau, la Bienheureuse Marie de Jésus Crucifié.
Pourtant la Fondation croît, embellit et se répand jusqu’en Amérique du Sud depuis que les prêtres de la Congrégation accompagnent les émigrés basques et multiplient les fondations en Argentine et en Uruguay.
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Les années passent.
En 1858, non loin de Bétharram, à Lourdes, nous retrouvons Bernadette.
Une adolescente de quatorze ans qui prétend avoir vu une Belle Dame lui apparaître.
Elle lui aurait dit, dans son patois : « Je suis l’Immaculée Conception ».
Les apparitions se répètent.
Elles font grand bruit et les autorités religieuses sont perplexes.
Faut-il ajouter foi à ce que raconte Bernadette ?
Cela paraît tellement invraisemblable.
Que se croit-elle, cette petite Soubirous ?
Ou bien elle est coupable d’imposture ou bien, à l’inverse, cette jeune fille, encore une enfant innocente, n’a pas pu toute seule inventer ces messages qu’elle transmet en toute simplicité.
Monseigneur Laurence, évêque de Tarbes, prend une décision.
Il connaît Michel Garicoïts, sa grande piété, sa dévotion à la Vierge Marie.
Sa réputation de sainteté a gagné toute la région.
Il lui envoie Bernadette, pour un discernement.
De leur entretien, on ne sait rien.
A l’issue de leur rencontre, ils présentent tous deux un visage rayonnant.
Quant à lui, son intime conviction est faite, il croit, de tout son cœur, que Bernadette Soubirous a dit vrai.
Malgré la défiance du clergé, il va confirmer les propos de la jeune fille, rester ferme vis-à-vis des critiques et remercier le Ciel :
« Que Dieu est bon. Comme il comble de grâces nos Pyrénées! »
A plusieurs reprises, Bernadette reviendra le voir pour lui demander conseil.
Il est pauvre.
Mais il offre le peu qu’il a pour participer à la construction de la Basilique de Lourdes où il se rendra, plusieurs fois, en pèlerinage.
Pourtant d’aucuns s’inquiètent de la proximité de Bétharram avec Lourdes et d’une possible « concurrence » entre les deux sanctuaires. Michel Garicoïts balaie l’objection :
« Peu importe, Bétharram ou Lourdes, pourvu que la Vierge soit honorée ».
Il pense, au contraire, que la proximité des deux sanctuaires va permettre à Bétharram de connaître un regain de ferveur.
Les faits lui donnent raison :
Aujourd’hui, Bétharram reçoit des pèlerins d’Asie, d’Afrique, d’Amérique grâce à Lourdes !
Michel Garicoïts, voué au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie, servit son Dieu jusqu’au bout.
Le 14 mai 1863, jour de l’Ascension, il mourut paisiblement à trois heures du matin, l’heure de son lever habituel pour réciter le Rosaire.
Béatifié le 15 mars 1923 par Pie XI, il fut canonisé le 6 juillet 1947 par Pie XII, en même temps que Sainte Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages.
Son oeuvre se perpétue.
En 1963, elle comptait 542 religieux.
Moins nombreux en ce début du XXIe siècle, les missionnaires essaiment par petites unités de trois ou quatre dans quinze pays dont la France, l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre, l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay, le Brésil, la Côte d’Ivoire, le Centrafrique et aussi à Nazareth en Israël, à Bethléem en Palestine, à Zarqa en Jordanie.
Les dernières fondations concernent l’Inde et la Thaïlande.
Saint Michel Garicoïts a laissé de nombreux écrits dont l’en-tête portait ces trois lettres :
FVD, Fiat Voluntas Dei.
Certains semblent d’une telle actualité qu’il apparaît aujourd’hui visionnaire :
« Les hommes sont de glace pour Dieu.
Et parmi les prêtres mêmes, il y en a si peu qui disent, à l’exemple même du Divin Maître, « Ita, Pater. Oui, Père ».
Et comment est venu ce grand mal ?
Le souci du moi, le moi devenant la fin des choses…
Et alors, comme tout est abaissé, dégradé dans le sensualisme !...
On ne voit que soi et, de là, toutes ces préoccupations terrestres où se perdent les gens du monde.
Quelle perte de temps, quelle monstruosité et aussi quel scandale !
On met l’homme à la place de Dieu, nous nous matérialisons, nous nous humanisons au lieu de nous diviniser, au lieu d’être les uns pour les autres les images de Notre-Seigneur Jésus-Christ…
Le règne de l’humanité, c’est l’oubli de Dieu ; la révolte contre Lui, c’est le crime de Lucifer…
Avec Saint Michel dont la tendresse pour la Sainte Vierge était inexprimable, « montons, nous aussi, par Marie » implorons-la de repousser ce mal, qu’il a si bien dénoncé en son temps, mais qui fleurit toujours, hélas ! en ce début du XXIe siècle.
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Sanctuaire de Bétharram
La chapelle Saint-Michel
La chapelle Saint-Michel
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Localisation : Vendée (Marie du 85)
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Sainte Geneviève - Chapitre 1 - Cheminer avec les Saints en terre de France
En ce début du Ve siècle, Nanterre est une halte commode pour les voyageurs en quête d’un gîte.
Voici que, venus de l’est et en route pour la Grande-Bretagne, s’y arrêtent un beau jour deux évêques, Germain d’Auxerre et Loup de Troyes.
Ils sont en mission car le pape les a envoyés combattre l’hérésie pélagienne qui sévit en Bretagne (Angleterre).
Au cours de leur séjour, une petite fille de huit ans, Geneviève, fille de riches propriétaires terriens des environs, retient leur attention.
L’histoire ne dit pas ce qu’elle avait de si particulier.
Une piété apparente ?
Un caractère bien forgé à l’évidence ?
Peut-être le Saint-Esprit la leur a-t-il tout simplement désignée…
Bref, ils proposent à l’enfant de se consacrer au Seigneur.
La petite acquiesce de toute son âme et ses parents donnent leur accord. En souvenir de son engagement, Germain, avant de reprendre la route, remet à l’enfant une pièce de monnaie marquée d’une croix.
Voici que, venus de l’est et en route pour la Grande-Bretagne, s’y arrêtent un beau jour deux évêques, Germain d’Auxerre et Loup de Troyes.
Ils sont en mission car le pape les a envoyés combattre l’hérésie pélagienne qui sévit en Bretagne (Angleterre).
Au cours de leur séjour, une petite fille de huit ans, Geneviève, fille de riches propriétaires terriens des environs, retient leur attention.
L’histoire ne dit pas ce qu’elle avait de si particulier.
Une piété apparente ?
Un caractère bien forgé à l’évidence ?
Peut-être le Saint-Esprit la leur a-t-il tout simplement désignée…
Bref, ils proposent à l’enfant de se consacrer au Seigneur.
La petite acquiesce de toute son âme et ses parents donnent leur accord. En souvenir de son engagement, Germain, avant de reprendre la route, remet à l’enfant une pièce de monnaie marquée d’une croix.
Saint Germain propose à Geneviève de se consacrer au Seigneur.
(Cathédrale Sainte-Geneviève à Nanterre)
(Cathédrale Sainte-Geneviève à Nanterre)
Cet engagement, Geneviève entend le vivre au quotidien : or un jour, sa mère, Gérontia, qui s’en va à l’église lui demande de rester à la maison.
La petite a du tempérament.
Elle se met à crier et à pleurer :
« Je veux aller à la messe, je veux être une bonne épouse du Christ ! »
Gérontia gifle sa fille et… aussitôt perd la vue.
Elle la recouvre quelques mois plus tard en se lavant les yeux, avec de l’eau puisée au puits par Geneviève.
C’est là le premier des très nombreux miracles imputés à la Sainte.
Cette petite fille qui sait ce qu’elle veut et qui ne cède pas va jouer un rôle décisif dans l’histoire de France.
Haute figure de notre pays, elle incarnera une femme moderne, pleinement investie dans la cité où elle développera des qualités de stratégie et de diplomatie lesquelles, alliées à une intrépidité qui prend sa source dans sa foi, vont conduire la Gaule divisée à l’unité du royaume franc.
Elle est aujourd’hui la patronne de Paris et des Hauts-de-Seine.
Elle est aussi, depuis 1963, la patronne des gendarmes.
Lors de sa naissance, à Nanterre, vers 420, l’Empire romain s’effondre sous les coups des Barbares et la Gaule est morcelée.
Les Wisigoths se sont implantés dans le sud-ouest, les Alamans à l’est, les Burgondes autour de Lyon, les Ostrogoths en Provence.
La région de Lutèce est toujours sous contrôle romain même si l’Empire d’Occident, qui s’efface peu à peu, n’y exerce plus d’influence.
Au plan religieux, la tradition druidique a disparu devant la culture gallo-romaine.
La religion chrétienne s’est répandue dans le pays depuis son introduction par les évêques Pothin à Lyon et Denis à Lutèce.
Cependant les formulations de la foi ont pris des aspects fantaisistes comme l’arianisme, très répandu en Gaule.
Cette hérésie qui niait une part de la divinité de Jésus avait été condamnée un siècle plus tôt au Concile de Nicée.
Les parents de Geneviève sont d’origine franque.
Comme de nombreuses familles gauloises patriciennes, ils ont épousé le mode de vie romain et embrassé la foi chrétienne.
Citoyen romain, Severus son père, d’abord militaire, est devenu magistrat municipal parisien à son retour à la vie civile.
Il prend soin de donner à sa fille unique une instruction de qualité.
En grandissant, Geneviève ou plutôt Genovéfa (un nom franc qui, selon les uns, signifie Fille du Ciel et pour d’autres Né du sein d’une femme, autrement dit Autonome face au pouvoir des hommes) va prendre conscience de la situation du pays, notamment de la diffusion de l’arianisme qu’elle va combattre de toutes ses forces.
De plus, elle sait qu’elle est appelée à jouer dans l’avenir un rôle politique puisqu’elle doit, au décès de son père, hériter de sa charge de magistrat au Conseil Municipal de Paris.
Nanterre où se déroule sa jeunesse, a connu un passé prospère. Importante agglomération gallo-romaine quatre siècles auparavant, on pense aujourd’hui qu’elle est à l’origine de la fondation de Lutèce, bourgade qui vit alors de commerce dans l’Ile de la Cité, reliée par ses deux ponts aux rives de la Seine.
Cette nouvelle ville gauloise, qu’on appelle désormais Paris, du nom des Parisi, habitants de la région, se développe.
Mais quand Geneviève s’y établit, à la mort de ses parents, elle ne compte pas parmi les cités gauloises prestigieuses de l’époque.
Sa tante et marraine accueille cette jeune fille qui mène une existence de prière et de pénitence tout en dirigeant le domaine familial et en exerçant sa charge de magistrate.
Elle s’impose comme femme d’affaires, faisant bénéficier les Parisiens les plus pauvres de ses biens.
En femme politique, elle va vite prendre en main le destin de Paris.
Favorisée de grâces mystiques, elle n’est cependant pas reconnue par ses contemporains et souffre de leur racisme.
Ils contestent sa personne du fait de ses origines franques.
Il faudra un hommage public de l’évêque Germain d’Auxerre, lors de sa seconde visite à Paris, pour la rétablir dans sa fonction.
Les Parisiens ne discutent pas son autorité.
En effet, le pouvoir des évêques est immense à cette époque et dépasse largement leur mission d’apostolat.
Ils exercent sur les populations un très grand ascendant et n’hésitent pas à s’investir pour les défendre lors des fréquentes attaques barbares.
Suite à l’intervention de Germain, Marcel, évêque de Lutèce, « ordonne » Geneviève comme « consacrée ».
A la cathédrale, elle a pour tâche d’instruire les femmes et peut prendre place, au cours des offices, dans le chœur.
Cliquer
Arrêtons-nous un instant sur la personnalité de Geneviève.
Elle n’a pas encore accompli les hauts faits qui vont la rendre célèbre mais elle va bravement vers son destin.
Elle n’a pas peur. Ni de sa mère, ni de ces parisii racistes qui cherchent à la discréditer.
Elle va de l’avant, totalement confiante en Dieu à qui elle a consacré son existence.
De sorte qu’en elle coexistent en harmonie une vie mystique et une vie de femme politique hors du commun.
Ne pas avoir peur, rejeter tout racisme, vivre sa foi dans le monde sans être « du monde », aimer son pays et ses habitants, faire de son mieux pour améliorer leurs conditions de vie, voici ce que nous propose cette grande sainte à travers les siècles.
Avec Marie et en méditant l’exemple donné par Sainte Geneviève, prions pour notre pays.
La petite a du tempérament.
Elle se met à crier et à pleurer :
« Je veux aller à la messe, je veux être une bonne épouse du Christ ! »
Gérontia gifle sa fille et… aussitôt perd la vue.
Elle la recouvre quelques mois plus tard en se lavant les yeux, avec de l’eau puisée au puits par Geneviève.
C’est là le premier des très nombreux miracles imputés à la Sainte.
Cette petite fille qui sait ce qu’elle veut et qui ne cède pas va jouer un rôle décisif dans l’histoire de France.
Haute figure de notre pays, elle incarnera une femme moderne, pleinement investie dans la cité où elle développera des qualités de stratégie et de diplomatie lesquelles, alliées à une intrépidité qui prend sa source dans sa foi, vont conduire la Gaule divisée à l’unité du royaume franc.
Elle est aujourd’hui la patronne de Paris et des Hauts-de-Seine.
Elle est aussi, depuis 1963, la patronne des gendarmes.
Lors de sa naissance, à Nanterre, vers 420, l’Empire romain s’effondre sous les coups des Barbares et la Gaule est morcelée.
Les Wisigoths se sont implantés dans le sud-ouest, les Alamans à l’est, les Burgondes autour de Lyon, les Ostrogoths en Provence.
La région de Lutèce est toujours sous contrôle romain même si l’Empire d’Occident, qui s’efface peu à peu, n’y exerce plus d’influence.
Au plan religieux, la tradition druidique a disparu devant la culture gallo-romaine.
La religion chrétienne s’est répandue dans le pays depuis son introduction par les évêques Pothin à Lyon et Denis à Lutèce.
Cependant les formulations de la foi ont pris des aspects fantaisistes comme l’arianisme, très répandu en Gaule.
Cette hérésie qui niait une part de la divinité de Jésus avait été condamnée un siècle plus tôt au Concile de Nicée.
Les parents de Geneviève sont d’origine franque.
Comme de nombreuses familles gauloises patriciennes, ils ont épousé le mode de vie romain et embrassé la foi chrétienne.
Citoyen romain, Severus son père, d’abord militaire, est devenu magistrat municipal parisien à son retour à la vie civile.
Il prend soin de donner à sa fille unique une instruction de qualité.
En grandissant, Geneviève ou plutôt Genovéfa (un nom franc qui, selon les uns, signifie Fille du Ciel et pour d’autres Né du sein d’une femme, autrement dit Autonome face au pouvoir des hommes) va prendre conscience de la situation du pays, notamment de la diffusion de l’arianisme qu’elle va combattre de toutes ses forces.
De plus, elle sait qu’elle est appelée à jouer dans l’avenir un rôle politique puisqu’elle doit, au décès de son père, hériter de sa charge de magistrat au Conseil Municipal de Paris.
Nanterre où se déroule sa jeunesse, a connu un passé prospère. Importante agglomération gallo-romaine quatre siècles auparavant, on pense aujourd’hui qu’elle est à l’origine de la fondation de Lutèce, bourgade qui vit alors de commerce dans l’Ile de la Cité, reliée par ses deux ponts aux rives de la Seine.
Cette nouvelle ville gauloise, qu’on appelle désormais Paris, du nom des Parisi, habitants de la région, se développe.
Mais quand Geneviève s’y établit, à la mort de ses parents, elle ne compte pas parmi les cités gauloises prestigieuses de l’époque.
Sa tante et marraine accueille cette jeune fille qui mène une existence de prière et de pénitence tout en dirigeant le domaine familial et en exerçant sa charge de magistrate.
Elle s’impose comme femme d’affaires, faisant bénéficier les Parisiens les plus pauvres de ses biens.
En femme politique, elle va vite prendre en main le destin de Paris.
Favorisée de grâces mystiques, elle n’est cependant pas reconnue par ses contemporains et souffre de leur racisme.
Ils contestent sa personne du fait de ses origines franques.
Il faudra un hommage public de l’évêque Germain d’Auxerre, lors de sa seconde visite à Paris, pour la rétablir dans sa fonction.
Les Parisiens ne discutent pas son autorité.
En effet, le pouvoir des évêques est immense à cette époque et dépasse largement leur mission d’apostolat.
Ils exercent sur les populations un très grand ascendant et n’hésitent pas à s’investir pour les défendre lors des fréquentes attaques barbares.
Suite à l’intervention de Germain, Marcel, évêque de Lutèce, « ordonne » Geneviève comme « consacrée ».
A la cathédrale, elle a pour tâche d’instruire les femmes et peut prendre place, au cours des offices, dans le chœur.
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Arrêtons-nous un instant sur la personnalité de Geneviève.
Elle n’a pas encore accompli les hauts faits qui vont la rendre célèbre mais elle va bravement vers son destin.
Elle n’a pas peur. Ni de sa mère, ni de ces parisii racistes qui cherchent à la discréditer.
Elle va de l’avant, totalement confiante en Dieu à qui elle a consacré son existence.
De sorte qu’en elle coexistent en harmonie une vie mystique et une vie de femme politique hors du commun.
Ne pas avoir peur, rejeter tout racisme, vivre sa foi dans le monde sans être « du monde », aimer son pays et ses habitants, faire de son mieux pour améliorer leurs conditions de vie, voici ce que nous propose cette grande sainte à travers les siècles.
Avec Marie et en méditant l’exemple donné par Sainte Geneviève, prions pour notre pays.
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Amen !
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Amen !
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
•Sainte Geneviève - Chapitre 2•
En 451, se propage à Paris une terrifiante nouvelle : à la tête des Huns, Attila, prince barbare et cruel, surnommé le « fléau de Dieu » est en train d’envahir la Gaule.
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Peuple turco-mongol, les Huns avaient vaincu les Goths en 375, et, soutenus par Constantinople, avaient consolidé leur Empire en Europe de l’Est.
Pour sa part, Attila, né en 395, est un fin lettré. Il a appris le grec et le latin à la Cour de Constantinople.
Redoutable stratège, son appétit de conquête est immense.
Il vient de saccager Cologne, Trèves, a pénétré en Gaule où il a incendié Metz le 13 avril, Verdun, Laon, Saint Quentin, Reims, tuant l’évêque Nicaise.
Avec son armée, il a franchi la Marne. Il approche !
Les Parisiens sont paniqués.
Sur qui compter pour les protéger ?
Mérovée, à la tête des francs ?
Ou Aetius, chef romain ?
Ils sont absents. Quelles forces pourraient résister à ce fléau dévastateur ? se disent-ils.
Ils s’apprêtent à fuir avec tous leurs biens.
En bonne stratège, Geneviève pressent que la ville de Paris, encore peu importante, ne va pas intéresser Attila.
Elle exhorte les hommes à rester et rassemble les femmes pour prier.
« Que les hommes fuient, s’ils ne sont plus capables de se battre ; nous, les femmes, nous prierons Dieu tant et tant qu’il entendra nos supplications. »
Mais les maris, conscients de leur couardise, ne supportent pas le courage de cette femme et décident de s’en débarrasser.
Un événement providentiel va sauver la Sainte.
Un archidiacre d’Auxerre, porteur de présents envoyés par l’évêque Germain arrive à point nommé.
Il empêche la foule d’éliminer Geneviève.
Et les faits donnent bientôt raison à cette dernière. Attila se contente de contourner Paris pour atteindre son objectif, Orléans.
Et là, c’est l’Eglise, en la personne du courageux évêque Saint Aignan, qui sauve la ville comme avait été sauvée Troyes par Saint Loup.
Bientôt une armée de coalition se forme entre les troupes du romain Aetius et un détachement franc commandé par Mérovée.
Ce sera la bataille décisive des « Champs Catalauniques » en Champagne qui verra la déroute du chef barbare, lequel ne tardera pas à repasser le Rhin.
A Paris, le peuple reconnaît la clairvoyance de Geneviève qui jouit, dès lors, d’un grand prestige et d’une grande autorité.
La Sainte nourrit, pour ce peuple de Gaule, l’ambition de le voir uni et gagné par la foi catholique romaine, éloignée des hérésies qui divisent le territoire.
Elle veut s’engager pour l’unité de tous les gallo-romains et s’opposer aux guerres civiles.
En analysant la situation, elle pressent que les Francs, peuple discipliné, ayant une bonne connaissance des régions qui composent la Gaule, auront des visées sur le pays.
En fine diplomate, elle entend composer avec eux. Ses origines franques lui facilitent le contact avec Childéric, successeur de Mérovée et avec son fils, Clovis.
Cependant cette relation ne va pas sans heurts. Rois des Francs, Childéric réside à Paris.
Un jour, il fait arrêter des prisonniers et ordonne qu’on les tue en dehors des murs.
Il fait fermer les portes de la ville pour éviter toute protestation de la part des habitants.
Avertie, Geneviève tente une sortie et, arrivée devant les fortifications, voit la porte s’ouvrir toute seule.
Elle arrache à Childéric la libération des prisonniers.
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Lutèce, ville des Parisii
Depuis la déroute d’Attila, les Francs se sont répandus dans l’Est du pays et en Ile-de-France.
En 470, leur présence permanente perturbe les relations commerciales de Paris.
Bientôt viennent à manquer des approvisionnements en nourriture. La famine s’installe.
Geneviève prend rapidement sa décision.
Il faut, d’urgence, ravitailler Paris. Elle n’hésite pas, affrète onze bateaux à ses frais et, en remontant la Seine, force les barrages.
Arrivée à Arcis-sur-Aube, elle est reçue par un tribun nommé Passivus dont elle guérit la femme malade.
Elle obtient le blé dont elle a besoin et quitte Arcis avec des barques si chargées que, selon la légende, l’équipage prend l’eau et commence à couler.
Tendant les mains vers le Ciel, elle implore le secours du Christ et la flottille repart, hors de danger. De retour à Paris, elle organise la distribution des céréales, vend aux riches et donne aux pauvres.
La famine s’éloigne.
Ô Sainte Geneviève, dont la foi, au service de tes concitoyens, a permis tant de miracles, Ô Sainte Geneviève, toi qui n’avais jamais peur et qui as su faire face aux situations les plus extrêmes avec la même détermination, nous te prions.
Que par ton intercession et avec le soutien de la Vierge Marie, notre foi grandisse, que notre courage s’affermisse pour faire face aux difficultés et aux épreuves de notre temps.
Prions avec Marie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen !
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Peuple turco-mongol, les Huns avaient vaincu les Goths en 375, et, soutenus par Constantinople, avaient consolidé leur Empire en Europe de l’Est.
Pour sa part, Attila, né en 395, est un fin lettré. Il a appris le grec et le latin à la Cour de Constantinople.
Redoutable stratège, son appétit de conquête est immense.
Il vient de saccager Cologne, Trèves, a pénétré en Gaule où il a incendié Metz le 13 avril, Verdun, Laon, Saint Quentin, Reims, tuant l’évêque Nicaise.
Avec son armée, il a franchi la Marne. Il approche !
Les Parisiens sont paniqués.
Sur qui compter pour les protéger ?
Mérovée, à la tête des francs ?
Ou Aetius, chef romain ?
Ils sont absents. Quelles forces pourraient résister à ce fléau dévastateur ? se disent-ils.
Ils s’apprêtent à fuir avec tous leurs biens.
En bonne stratège, Geneviève pressent que la ville de Paris, encore peu importante, ne va pas intéresser Attila.
Elle exhorte les hommes à rester et rassemble les femmes pour prier.
« Que les hommes fuient, s’ils ne sont plus capables de se battre ; nous, les femmes, nous prierons Dieu tant et tant qu’il entendra nos supplications. »
Mais les maris, conscients de leur couardise, ne supportent pas le courage de cette femme et décident de s’en débarrasser.
Un événement providentiel va sauver la Sainte.
Un archidiacre d’Auxerre, porteur de présents envoyés par l’évêque Germain arrive à point nommé.
Il empêche la foule d’éliminer Geneviève.
Et les faits donnent bientôt raison à cette dernière. Attila se contente de contourner Paris pour atteindre son objectif, Orléans.
Et là, c’est l’Eglise, en la personne du courageux évêque Saint Aignan, qui sauve la ville comme avait été sauvée Troyes par Saint Loup.
Bientôt une armée de coalition se forme entre les troupes du romain Aetius et un détachement franc commandé par Mérovée.
Ce sera la bataille décisive des « Champs Catalauniques » en Champagne qui verra la déroute du chef barbare, lequel ne tardera pas à repasser le Rhin.
A Paris, le peuple reconnaît la clairvoyance de Geneviève qui jouit, dès lors, d’un grand prestige et d’une grande autorité.
La Sainte nourrit, pour ce peuple de Gaule, l’ambition de le voir uni et gagné par la foi catholique romaine, éloignée des hérésies qui divisent le territoire.
Elle veut s’engager pour l’unité de tous les gallo-romains et s’opposer aux guerres civiles.
En analysant la situation, elle pressent que les Francs, peuple discipliné, ayant une bonne connaissance des régions qui composent la Gaule, auront des visées sur le pays.
En fine diplomate, elle entend composer avec eux. Ses origines franques lui facilitent le contact avec Childéric, successeur de Mérovée et avec son fils, Clovis.
Cependant cette relation ne va pas sans heurts. Rois des Francs, Childéric réside à Paris.
Un jour, il fait arrêter des prisonniers et ordonne qu’on les tue en dehors des murs.
Il fait fermer les portes de la ville pour éviter toute protestation de la part des habitants.
Avertie, Geneviève tente une sortie et, arrivée devant les fortifications, voit la porte s’ouvrir toute seule.
Elle arrache à Childéric la libération des prisonniers.
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Lutèce, ville des Parisii
Depuis la déroute d’Attila, les Francs se sont répandus dans l’Est du pays et en Ile-de-France.
En 470, leur présence permanente perturbe les relations commerciales de Paris.
Bientôt viennent à manquer des approvisionnements en nourriture. La famine s’installe.
Geneviève prend rapidement sa décision.
Il faut, d’urgence, ravitailler Paris. Elle n’hésite pas, affrète onze bateaux à ses frais et, en remontant la Seine, force les barrages.
Arrivée à Arcis-sur-Aube, elle est reçue par un tribun nommé Passivus dont elle guérit la femme malade.
Elle obtient le blé dont elle a besoin et quitte Arcis avec des barques si chargées que, selon la légende, l’équipage prend l’eau et commence à couler.
Tendant les mains vers le Ciel, elle implore le secours du Christ et la flottille repart, hors de danger. De retour à Paris, elle organise la distribution des céréales, vend aux riches et donne aux pauvres.
La famine s’éloigne.
Ô Sainte Geneviève, dont la foi, au service de tes concitoyens, a permis tant de miracles, Ô Sainte Geneviève, toi qui n’avais jamais peur et qui as su faire face aux situations les plus extrêmes avec la même détermination, nous te prions.
Que par ton intercession et avec le soutien de la Vierge Marie, notre foi grandisse, que notre courage s’affermisse pour faire face aux difficultés et aux épreuves de notre temps.
Prions avec Marie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen !
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Sainte Geneviève
Depuis sa jeunesse, Geneviève voue un culte à Saint Denis.
Avec d’autres vierges consacrées, elle a pris l’habitude de le prier chaque semaine dans le sanctuaire qui lui est dédié, sur l’ile de la Cité.
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Il est, avec Saint Pothin, l’apôtre des Gaules.
Ce sont eux qui, envoyés de Rome, ont introduit la religion chrétienne dans le pays, Denis à Lutèce, Pothin à Lyon.
Premier évêque de Lutèce, Denis fut mis à mort en 250 par Fescennius Sisinnius, gouverneur romain de la province, sous la persécution de Dèce.
Il fut décapité avec deux de ses compagnons, Eleuthère, un prêtre, et Rustique, un diacre, en ce lieu qui, depuis ce jour, s’appelle Montmartre (le mont des martyrs).
La légende affirme qu’il aurait porté sa tête pendant six kilomètres en empruntant la route de Senlis.
Au temps de Geneviève, sa tombe se trouve là, dans un cimetière public.
Geneviève pense que, pour honorer Dieu et le Saint qu’elle révère depuis longtemps, il faut relancer son culte.
La foi des croyants en sera fortifiée.
Elle demande que l’on bâtisse, à l’endroit même où se trouve la tombe du saint, ce vicus catulliacus qui deviendra un jour la ville de Saint-Denis, une basilique qui lui sera dédiée.
Mais elle se heurte bien vite à des réticences. Le projet n’enthousiasme personne.
On lui objecte qu’il n’est pas possible de s’approvisionner en matériaux de construction.
Elle demande alors à être informée de la disponibilité des pierres à chaux indispensables.
Et justement… D’anciens fours à chaux sont alors retrouvés ainsi que des carrières, à proximité.
La construction peut commencer. D’autres incidents viennent perturber les travaux mais Geneviève veille !
Ainsi lorsque les charpentiers manquent de boisson, Geneviève multiplie les coupes d’eau, leur permettant de se désaltérer.
Après Saint Denis, Geneviève inspire la construction de la basilique consacrée à Saint Pierre et Saint Paul, sur la future montagne Sainte Geneviève
Elle en assure le mécénat.
A Saint-Denis, l’initiative de Geneviève sera reprise et amplifiée, vers l’an 620, par le roi Dagobert.
Il fondera, sur ce site, une abbaye et agrandira le sanctuaire.
Celui-ci, modifié au cours des siècles, devient, dès cette époque, la dernière demeure des Rois de France.
Comme s’il avait rendu un hommage tardif à Geneviève la bâtisseuse, celle qui savait ériger des basiliques et se donner tout entière à la construction du royaume catholique de France.
Geneviève a certainement conscience de vivre une époque charnière.
Avec la disparition prévisible de l’Empire romain, la Gaule est l’objet de convoitises.
Le choix qu’elle fait de soutenir le peuple franc, païen, peut surprendre de la part d’une femme à la foi aussi ardente.
Elle mise, en fait, sur la facilité de convertir ce peuple plutôt que d’avoir affaire aux hérétiques ariens.
Elle entretient toujours de bonnes relations avec Childéric qui la reçoit à Laon, en sa qualité de magistrat municipal de Paris.
Elle négocie avec lui pour préserver la paix publique.
Mais à la mort de Childéric, en 481, les cartes sont rebattues. Son fils Clovis est belliqueux.
Il veut en finir avec la domination romaine
En 486, il combat le romain Syagrius et prend Soissons, la dernière enclave romaine en Gaule.
Il avance ensuite ses pions et profite sans scrupule, des richesses de cet ancien royaume romain.
Comme il ambitionne de conquérir Paris, il ne veut pas détruire la ville mais seulement, en un premier temps, la soumettre.
Il en fait donc le siège, un siège… débonnaire car il ne coupe pas les approvisionnements.
Paris tient bon. Dans ses murs, Geneviève ne cède pas.
Pas en un premier temps tout au moins car elle a toujours en tête l’ idée de convertir ce païen à la vraie foi et son armée avec lui.
Paris contre sa conversion… (un autre Roi dira des siècles plus tard
Paris vaut bien une messe ») mais pour le moment, Geneviève et Clovis campent tous deux sur leurs positions.
Peut-on, à la fois, être riche et saint ?
Difficile, sans doute.
Pourtant Geneviève nous en apporte une preuve éclatante.
En méditant sur l’usage qu’elle fit de ses biens, nous voyons comment des richesses, mises au service du Seigneur, contribuent à Le servir.
En faisant bâtir des sanctuaires pour honorer Dieu et les Saints et affermir, par là même, la foi de ses concitoyens, elle observe le premier commandement :
« Tu aimeras ton Dieu ».
En faisant bénéficier les pauvres de ses largesses, tout au long de sa vie, en volant au secours des Parisiens affamés, elle met en pratique le second commandement :
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Elle paye, bien sûr.
Ce faisant, elle paye aussi de sa personne et parfois au péril de sa vie comme en témoigne l’équipée d’Arcis-sur-Aube.
Elle a affrété les bateaux à ses frais, entrepris une navigation périlleuse, obtenu, à force de négociation, et toujours à ses frais, des céréales.
Elle en a fait don aux pauvres mais elle les a vendues aux riches au juste prix.
Cliquer
Merci, Sainte Geneviève pour ta louange au Seigneur, merci pour ces belles leçons de bonté, de justice, de courage que tu nous donnes.
Avec la Vierge Marie, prions afin de prendre exemple sur Geneviève.
Avec d’autres vierges consacrées, elle a pris l’habitude de le prier chaque semaine dans le sanctuaire qui lui est dédié, sur l’ile de la Cité.
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Il est, avec Saint Pothin, l’apôtre des Gaules.
Ce sont eux qui, envoyés de Rome, ont introduit la religion chrétienne dans le pays, Denis à Lutèce, Pothin à Lyon.
Premier évêque de Lutèce, Denis fut mis à mort en 250 par Fescennius Sisinnius, gouverneur romain de la province, sous la persécution de Dèce.
Il fut décapité avec deux de ses compagnons, Eleuthère, un prêtre, et Rustique, un diacre, en ce lieu qui, depuis ce jour, s’appelle Montmartre (le mont des martyrs).
La légende affirme qu’il aurait porté sa tête pendant six kilomètres en empruntant la route de Senlis.
Au temps de Geneviève, sa tombe se trouve là, dans un cimetière public.
Geneviève pense que, pour honorer Dieu et le Saint qu’elle révère depuis longtemps, il faut relancer son culte.
La foi des croyants en sera fortifiée.
Elle demande que l’on bâtisse, à l’endroit même où se trouve la tombe du saint, ce vicus catulliacus qui deviendra un jour la ville de Saint-Denis, une basilique qui lui sera dédiée.
Mais elle se heurte bien vite à des réticences. Le projet n’enthousiasme personne.
On lui objecte qu’il n’est pas possible de s’approvisionner en matériaux de construction.
Elle demande alors à être informée de la disponibilité des pierres à chaux indispensables.
Et justement… D’anciens fours à chaux sont alors retrouvés ainsi que des carrières, à proximité.
La construction peut commencer. D’autres incidents viennent perturber les travaux mais Geneviève veille !
Ainsi lorsque les charpentiers manquent de boisson, Geneviève multiplie les coupes d’eau, leur permettant de se désaltérer.
Après Saint Denis, Geneviève inspire la construction de la basilique consacrée à Saint Pierre et Saint Paul, sur la future montagne Sainte Geneviève
Elle en assure le mécénat.
A Saint-Denis, l’initiative de Geneviève sera reprise et amplifiée, vers l’an 620, par le roi Dagobert.
Il fondera, sur ce site, une abbaye et agrandira le sanctuaire.
Celui-ci, modifié au cours des siècles, devient, dès cette époque, la dernière demeure des Rois de France.
Comme s’il avait rendu un hommage tardif à Geneviève la bâtisseuse, celle qui savait ériger des basiliques et se donner tout entière à la construction du royaume catholique de France.
Geneviève a certainement conscience de vivre une époque charnière.
Avec la disparition prévisible de l’Empire romain, la Gaule est l’objet de convoitises.
Le choix qu’elle fait de soutenir le peuple franc, païen, peut surprendre de la part d’une femme à la foi aussi ardente.
Elle mise, en fait, sur la facilité de convertir ce peuple plutôt que d’avoir affaire aux hérétiques ariens.
Elle entretient toujours de bonnes relations avec Childéric qui la reçoit à Laon, en sa qualité de magistrat municipal de Paris.
Elle négocie avec lui pour préserver la paix publique.
Mais à la mort de Childéric, en 481, les cartes sont rebattues. Son fils Clovis est belliqueux.
Il veut en finir avec la domination romaine
En 486, il combat le romain Syagrius et prend Soissons, la dernière enclave romaine en Gaule.
Il avance ensuite ses pions et profite sans scrupule, des richesses de cet ancien royaume romain.
Comme il ambitionne de conquérir Paris, il ne veut pas détruire la ville mais seulement, en un premier temps, la soumettre.
Il en fait donc le siège, un siège… débonnaire car il ne coupe pas les approvisionnements.
Paris tient bon. Dans ses murs, Geneviève ne cède pas.
Pas en un premier temps tout au moins car elle a toujours en tête l’ idée de convertir ce païen à la vraie foi et son armée avec lui.
Paris contre sa conversion… (un autre Roi dira des siècles plus tard
Paris vaut bien une messe ») mais pour le moment, Geneviève et Clovis campent tous deux sur leurs positions.
Peut-on, à la fois, être riche et saint ?
Difficile, sans doute.
Pourtant Geneviève nous en apporte une preuve éclatante.
En méditant sur l’usage qu’elle fit de ses biens, nous voyons comment des richesses, mises au service du Seigneur, contribuent à Le servir.
En faisant bâtir des sanctuaires pour honorer Dieu et les Saints et affermir, par là même, la foi de ses concitoyens, elle observe le premier commandement :
« Tu aimeras ton Dieu ».
En faisant bénéficier les pauvres de ses largesses, tout au long de sa vie, en volant au secours des Parisiens affamés, elle met en pratique le second commandement :
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Elle paye, bien sûr.
Ce faisant, elle paye aussi de sa personne et parfois au péril de sa vie comme en témoigne l’équipée d’Arcis-sur-Aube.
Elle a affrété les bateaux à ses frais, entrepris une navigation périlleuse, obtenu, à force de négociation, et toujours à ses frais, des céréales.
Elle en a fait don aux pauvres mais elle les a vendues aux riches au juste prix.
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Merci, Sainte Geneviève pour ta louange au Seigneur, merci pour ces belles leçons de bonté, de justice, de courage que tu nous donnes.
Avec la Vierge Marie, prions afin de prendre exemple sur Geneviève.
Je vous salue Marie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Sainte Geneviève - Chapitre Quatre
Dans son projet de conversion de l’armée franque et de son chef Clovis, Geneviève va s’adjoindre une alliée inattendue.
Clotilde est une princesse burgonde, élevée dans la foi catholique par sa grand-mère maternelle.
Elle vit à la cour de son oncle Gondebaud, lequel n’est autre que l’assassin de ses parents.
Cette situation l’insupporte et elle n’a de cesse de s’échapper.
En 493, remarquée par les ambassadeurs de Clovis pour sa beauté exceptionnelle, sa sagesse et son élégance, elle traite en cachette avec eux.
Une promesse de mariage tenue secrète est échangée et elle part, en toute discrétion, vers le nord, portée par un char à bœuf et suivie de ses nombreux bagages, pour rejoindre son fiancé.
Mais, de son côté, Gondebaud découvre la promesse de mariage et, redoutant la vengeance de la jeune fille dont il connaît le caractère bien trempé, s’élance à sa poursuite.
Clotilde, informée, abandonne son chariot, enfourche un cheval et court à bride abattue rejoindre Clovis.
Il se rencontrent au sud de Troyes et Clovis, transporté de joie à la vue de Clotilde, connaît un véritable coup de foudre, partagé, semble-t-il. Mais la question religieuse les divise.
Pour elle, il n’est pas question d’adorer les dieux païens que vénère Clovis.
Aussi obtient-elle l’autorisation de faire baptiser ses enfants.
L’aîné ne survit pas et Clovis a beau jeu de lui faire remarquer que son Dieu ne la protège guère…
Dès l’époque de son mariage, elle a rencontré Geneviève et elles sont devenues amies, voire complices.
Elles unissent sans doute leurs prières pour obtenir le baptême, si cher à leur cœur, de Clovis et de son armée.
En 496, a lieu la fameuse bataille de Tolbiac, non loin de Cologne, contre les Alamans
Le roi joue gros. Il promet au Dieu de Clotilde de se convertir s’il ressort vainqueur.
C’est un triomphe. Cette même année, Geneviève et Clotilde préparent ensemble le baptême que célèbre l’évêque Saint Rémi à Reims.
La nouvelle de la conversion de Clovis, de ses officiers et de ses soldats fait bientôt le tour du royaume.
Paris s’enthousiasme et Geneviève tient sa promesse. La ville s’ouvre et Clovis y fait une entrée solennelle.
Plus tard, Clovis demandera à être enseveli auprès de Geneviève. Il meurt à 45 ans en 511, précédant d’un an la Sainte dans la tombe.
Cette « battante » de Dieu, à quatre-vingt dix ans passés, rend sa belle âme au Seigneur le 3 janvier 512.
Elle est enterrée dans le quartier de la Montagne Sainte-Geneviève, à côté de Clovis et, plus tard, de Clotilde.
Elle est canonisée quelques années plus tard.
De son vivant, Geneviève a accompli de nombreux miracles.
Après sa mort, et au cours des siècles, quantités de guérisons lui furent attribuées comme celle de Louis XV, miraculeusement guéri à Metz après avoir invoqué Sainte Geneviève.
En 885, les Normands envahissent le territoire, conquièrent la Neustrie (au nord-ouest de la France actuelle) et viennent faire le siège de Paris avec 700 barques.
L’assaut général est donné à l’été 886.
La situation est critique. Mais grande la foi.
La châsse de Sainte Geneviève est apportée en hâte à la pointe est de l’île et celle de Saint Germain à l’ouest.
Les assaillants sont repoussés avec cinq hommes seulement à l’est.
A l’ouest, les ennemis qui avaient pris pied sont refoulés avec de lourdes pertes. Paris est sauvé. Louange aux deux saints.
En 1130, le mal des Ardents fit 14000 morts à Paris.
Lire
Il s’agissait d’un empoisonnement par l’ergot de seigle, provoquant des troubles hallucinatoires avec délires et convulsions.
Les malades étaient dévorés par un feu intérieur et la gangrène s’installait dans les extrémités que le sang n’irriguait plus. Ils mouraient dans d’atroces souffrances.
L’évêque Pierre de Senlis obtint la descente de la châsse de Sainte Geneviève que l’on emmena à Notre-Dame.
Sur le parvis, 103 malades effleurèrent la châsse.
Parmi eux, cent furent guéris sur le champ mais trois incrédules gardèrent leur mal…
Septembre 1914
L’offensive allemande menace Paris. L’évêque de Paris organise un triduum (trois jours de prière) à Saint-Etienne du Mont, église où Sainte Geneviève est vénérée aujourd’hui à Paris depuis la destruction de sa châsse sous la Révolution.
Ce sera le miracle des « taxis de la Marne » envoyés pour renforcer la VIe armée française en difficulté.
Les deux armées de Von Bülow et de Von Kluck, suite à une erreur de stratégie, sont ensuite contraintes au repli.
Cette extraordinaire présence de la Sainte au cours des siècles dans cette terre de France qu’elle a tant aimée incite à la confiance et à la prière.
Qu’elle fasse grandir la foi en nous et autour de nous, qu’elle continue de veiller sur nous et sur notre pays en ce troisième millénaire.
Avant de la quitter, empruntons cette belle prière à Odile Haumonté (Le Grand Livre des Saints. Presses de la Renaissance).
« Geneviève, par tes prières, suscite des chrétiens désireux de s’engager dans la vie politique.
Miracles de Ste Geneviève - cliquer
Aide-nous à prendre part à la vie de la cité à laquelle nous appartenons, que nous puissions nous souvenir que, si nous sommes bien citoyens des cieux, nous avons aujourd’hui à œuvrer aussi dans la société où Dieu nous invite à être des témoins de Son Amour et des ouvriers de Sa Paix. »
Prions avec Marie
Je Prie
Dans son projet de conversion de l’armée franque et de son chef Clovis, Geneviève va s’adjoindre une alliée inattendue.
Clotilde est une princesse burgonde, élevée dans la foi catholique par sa grand-mère maternelle.
Elle vit à la cour de son oncle Gondebaud, lequel n’est autre que l’assassin de ses parents.
Cette situation l’insupporte et elle n’a de cesse de s’échapper.
En 493, remarquée par les ambassadeurs de Clovis pour sa beauté exceptionnelle, sa sagesse et son élégance, elle traite en cachette avec eux.
Une promesse de mariage tenue secrète est échangée et elle part, en toute discrétion, vers le nord, portée par un char à bœuf et suivie de ses nombreux bagages, pour rejoindre son fiancé.
Mais, de son côté, Gondebaud découvre la promesse de mariage et, redoutant la vengeance de la jeune fille dont il connaît le caractère bien trempé, s’élance à sa poursuite.
Clotilde, informée, abandonne son chariot, enfourche un cheval et court à bride abattue rejoindre Clovis.
Il se rencontrent au sud de Troyes et Clovis, transporté de joie à la vue de Clotilde, connaît un véritable coup de foudre, partagé, semble-t-il. Mais la question religieuse les divise.
Pour elle, il n’est pas question d’adorer les dieux païens que vénère Clovis.
Aussi obtient-elle l’autorisation de faire baptiser ses enfants.
L’aîné ne survit pas et Clovis a beau jeu de lui faire remarquer que son Dieu ne la protège guère…
Dès l’époque de son mariage, elle a rencontré Geneviève et elles sont devenues amies, voire complices.
Elles unissent sans doute leurs prières pour obtenir le baptême, si cher à leur cœur, de Clovis et de son armée.
En 496, a lieu la fameuse bataille de Tolbiac, non loin de Cologne, contre les Alamans
Le roi joue gros. Il promet au Dieu de Clotilde de se convertir s’il ressort vainqueur.
C’est un triomphe. Cette même année, Geneviève et Clotilde préparent ensemble le baptême que célèbre l’évêque Saint Rémi à Reims.
La nouvelle de la conversion de Clovis, de ses officiers et de ses soldats fait bientôt le tour du royaume.
Paris s’enthousiasme et Geneviève tient sa promesse. La ville s’ouvre et Clovis y fait une entrée solennelle.
Plus tard, Clovis demandera à être enseveli auprès de Geneviève. Il meurt à 45 ans en 511, précédant d’un an la Sainte dans la tombe.
Cette « battante » de Dieu, à quatre-vingt dix ans passés, rend sa belle âme au Seigneur le 3 janvier 512.
Elle est enterrée dans le quartier de la Montagne Sainte-Geneviève, à côté de Clovis et, plus tard, de Clotilde.
Elle est canonisée quelques années plus tard.
De son vivant, Geneviève a accompli de nombreux miracles.
Après sa mort, et au cours des siècles, quantités de guérisons lui furent attribuées comme celle de Louis XV, miraculeusement guéri à Metz après avoir invoqué Sainte Geneviève.
En 885, les Normands envahissent le territoire, conquièrent la Neustrie (au nord-ouest de la France actuelle) et viennent faire le siège de Paris avec 700 barques.
L’assaut général est donné à l’été 886.
La situation est critique. Mais grande la foi.
La châsse de Sainte Geneviève est apportée en hâte à la pointe est de l’île et celle de Saint Germain à l’ouest.
Les assaillants sont repoussés avec cinq hommes seulement à l’est.
A l’ouest, les ennemis qui avaient pris pied sont refoulés avec de lourdes pertes. Paris est sauvé. Louange aux deux saints.
En 1130, le mal des Ardents fit 14000 morts à Paris.
Lire
Il s’agissait d’un empoisonnement par l’ergot de seigle, provoquant des troubles hallucinatoires avec délires et convulsions.
Les malades étaient dévorés par un feu intérieur et la gangrène s’installait dans les extrémités que le sang n’irriguait plus. Ils mouraient dans d’atroces souffrances.
L’évêque Pierre de Senlis obtint la descente de la châsse de Sainte Geneviève que l’on emmena à Notre-Dame.
Sur le parvis, 103 malades effleurèrent la châsse.
Parmi eux, cent furent guéris sur le champ mais trois incrédules gardèrent leur mal…
Septembre 1914
L’offensive allemande menace Paris. L’évêque de Paris organise un triduum (trois jours de prière) à Saint-Etienne du Mont, église où Sainte Geneviève est vénérée aujourd’hui à Paris depuis la destruction de sa châsse sous la Révolution.
Ce sera le miracle des « taxis de la Marne » envoyés pour renforcer la VIe armée française en difficulté.
Les deux armées de Von Bülow et de Von Kluck, suite à une erreur de stratégie, sont ensuite contraintes au repli.
Cette extraordinaire présence de la Sainte au cours des siècles dans cette terre de France qu’elle a tant aimée incite à la confiance et à la prière.
Qu’elle fasse grandir la foi en nous et autour de nous, qu’elle continue de veiller sur nous et sur notre pays en ce troisième millénaire.
Avant de la quitter, empruntons cette belle prière à Odile Haumonté (Le Grand Livre des Saints. Presses de la Renaissance).
« Geneviève, par tes prières, suscite des chrétiens désireux de s’engager dans la vie politique.
Miracles de Ste Geneviève - cliquer
Aide-nous à prendre part à la vie de la cité à laquelle nous appartenons, que nous puissions nous souvenir que, si nous sommes bien citoyens des cieux, nous avons aujourd’hui à œuvrer aussi dans la société où Dieu nous invite à être des témoins de Son Amour et des ouvriers de Sa Paix. »
Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Saint Colomban - Chapitre 1
Ils viennent de faire leurs adieux au monastère où l’Abbé les a bénis.
Douze moines, décidés à l’exil.
A leur tête, le chef de l’expédition se dirige d’un pas ferme vers son embarcation.
A 42 ans, Colomban est déjà un homme mûr.
Mais c’est lui que Dieu a choisi.
Cette mission divine dont il a ressenti l’exigence avec force a reçu l’accord de l’Abbé de Bangor, Saint Comgall. Bangor, situé non loin de Belfast dans le nord-est de l’Irlande, n’était pas un monastère coupé du monde. Les nouvelles parvenaient aux moines.
Et celle-ci les avait fort inquiétés : l’église catholique était désormais gravement menacée sur le continent.
Or Colomban devait intervenir, c’était son intime conviction.
Il l’avait confiée à l’Abbé et ce dernier l’avait encouragé dans sa décision.
Partir pour aller prêcher, évangéliser, convertir, telle était l’aventure de Dieu que tous deux proposèrent aux moines.
Voici pourquoi, derrière Colomban, le petit groupe de moines volontaires chemine aujourd’hui avec détermination.
Sans regret, ils ont quitté la sécurité du monastère et vont embarquer bientôt.
Nous sommes en l’an 585.
En France, depuis le décès de Clovis, en 511, ses quatre fils ont hérité du royaume et se le sont partagés.
Mais leur déloyauté, leur cruauté, leur goût du pouvoir les entraînent sans cesse à des guerres fratricides et à des meurtres.
Clotaire a survécu à ses frères, mais ses fils, encouragés par Frédégonde, épouse de Chilpéric et Brunehilde, épouse de Sigebert, perpétuent complots, trahisons, guerres et assassinats.
Dans ce contexte, la foi catholique recule d’autant que les évêques et le clergé séculier, qui résident dans les villes, ne se préoccupent guère des campagnes.
Dans les paroisses rurales, les prêtres sont de qualité discutable et laissent les populations mêler le paganisme à leurs pratiques chrétiennes.
Pour leur part, les disciples de Saint Benoît sont à Rome.
Il y a bien encore quelques monastères, sur le territoire mais ils n’obéissent à aucune règle et, de fait, la vie monastique n’existe pratiquement plus.
En Irlande où Colomban est né et a grandi, le catholicisme revêt un tout autre aspect.
La foi catholique est répandue sur tout le territoire. L’autorité religieuse est détenue par les abbés dans les nombreux monastères.
Il n’y a pas d’évêques car aucune cité n’existe pour les accueillir, la population étant essentiellement rurale.
C’est de cette culture et de cette spiritualité gaélique que Colomban est imprégné.
Issu d’une riche famille du Comté de Leinster, il a renoncé au monde, dès ses vingt ans, pour entrer en religion.
Il a reçu une formation classique, parle latin et possède un vrai talent oratoire.
Sa spiritualité s’est nourrie des vingt-cinq années passées à l’abbaye où la « peregrinatio pro Christo » proposée aux moines, vient de les pousser à l’exil.
Tout au long de son périple, Colomban va montrer la nécessité du travail manuel tandis qu’il pratiquera l’ascèse, le jeûne, la pénitence.
La vie fraternelle en communauté a déjà révélé ses qualités humaines de compassion, de charité.
Il est toujours prêt à soigner, à nourrir, à protéger, ce faisant à faire venir à Dieu de nombreuses âmes.
A présent, le petit groupe prend place dans le curragh, un simple bateau irlandais fait de lattes de bois, recouvertes de peaux de bœuf graissées.
Des rames, une simple voile, le soleil et les étoiles pour se guider, si le temps le permet… A la grâce de Dieu.
Colomban et ses compagnons n’ont pas peur.
Gall, Autierne, Cominin, Eunoch, Eogain, Potentin, Colomban le Jeune, Desle, Luan, Aide, Léobard, Caldwall, tous lui font confiance, tous s’en remettent à Dieu.
En attendant, ils rament, ils rament vers l’île de Bretagne.
Ils vont longer la rive sud du Pays de Galles, débarquer, traverser à pied les Cornouailles puis reprendre la mer vers les côtes de France.
Ils ne reverront pas leur pays natal.
Qu’importe !
Dieu a besoin d’eux, ils ne se déroberont pas.
« N’aie pas peur, petit troupeau ! ».
Ils n’ont pas peur, ni de la mer, ni du vent, ni des périls qui les attendent sur cette terre inconnue et décimée par les guerres.
Petite troupe du Christ, Colomban et ses compagnons vont de l’avant.
Ils savent bien qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils ne seront jamais seuls et cette certitude leur donne la force d’accomplir la volonté de Dieu sur eux.
A ce Dieu qu’ils aiment, à qui ils ont consacré leur vie, ils promettent de gagner des âmes, de faire bénir Son Nom partout où il leur sera donné de se rendre.
« N’aie pas peur, petit troupeau ! ».
Nous-mêmes avons peur parfois d’aller de l’avant, d’écouter ce que nous suggère le Seigneur dans l’intimité de notre prière car Il repousse nos limites, brisant notre confort et notre tranquillité.
Nous savons aussi qu’une fois le pas franchi et Sa volonté accomplie, nous recevons de multiples grâces.
La joie nous est donnée par surcroît.
Saint Colomban, l’intrépide, donne-nous ta foi, ta certitude, ton assurance, ta confiance totale en Dieu, notre Sauveur. Nous t’en prions.
Douze moines, décidés à l’exil.
A leur tête, le chef de l’expédition se dirige d’un pas ferme vers son embarcation.
A 42 ans, Colomban est déjà un homme mûr.
Mais c’est lui que Dieu a choisi.
Cette mission divine dont il a ressenti l’exigence avec force a reçu l’accord de l’Abbé de Bangor, Saint Comgall. Bangor, situé non loin de Belfast dans le nord-est de l’Irlande, n’était pas un monastère coupé du monde. Les nouvelles parvenaient aux moines.
Et celle-ci les avait fort inquiétés : l’église catholique était désormais gravement menacée sur le continent.
Or Colomban devait intervenir, c’était son intime conviction.
Il l’avait confiée à l’Abbé et ce dernier l’avait encouragé dans sa décision.
Partir pour aller prêcher, évangéliser, convertir, telle était l’aventure de Dieu que tous deux proposèrent aux moines.
Voici pourquoi, derrière Colomban, le petit groupe de moines volontaires chemine aujourd’hui avec détermination.
Sans regret, ils ont quitté la sécurité du monastère et vont embarquer bientôt.
Nous sommes en l’an 585.
En France, depuis le décès de Clovis, en 511, ses quatre fils ont hérité du royaume et se le sont partagés.
Mais leur déloyauté, leur cruauté, leur goût du pouvoir les entraînent sans cesse à des guerres fratricides et à des meurtres.
Clotaire a survécu à ses frères, mais ses fils, encouragés par Frédégonde, épouse de Chilpéric et Brunehilde, épouse de Sigebert, perpétuent complots, trahisons, guerres et assassinats.
Dans ce contexte, la foi catholique recule d’autant que les évêques et le clergé séculier, qui résident dans les villes, ne se préoccupent guère des campagnes.
Dans les paroisses rurales, les prêtres sont de qualité discutable et laissent les populations mêler le paganisme à leurs pratiques chrétiennes.
Pour leur part, les disciples de Saint Benoît sont à Rome.
Il y a bien encore quelques monastères, sur le territoire mais ils n’obéissent à aucune règle et, de fait, la vie monastique n’existe pratiquement plus.
En Irlande où Colomban est né et a grandi, le catholicisme revêt un tout autre aspect.
La foi catholique est répandue sur tout le territoire. L’autorité religieuse est détenue par les abbés dans les nombreux monastères.
Il n’y a pas d’évêques car aucune cité n’existe pour les accueillir, la population étant essentiellement rurale.
C’est de cette culture et de cette spiritualité gaélique que Colomban est imprégné.
Issu d’une riche famille du Comté de Leinster, il a renoncé au monde, dès ses vingt ans, pour entrer en religion.
Il a reçu une formation classique, parle latin et possède un vrai talent oratoire.
Sa spiritualité s’est nourrie des vingt-cinq années passées à l’abbaye où la « peregrinatio pro Christo » proposée aux moines, vient de les pousser à l’exil.
Tout au long de son périple, Colomban va montrer la nécessité du travail manuel tandis qu’il pratiquera l’ascèse, le jeûne, la pénitence.
La vie fraternelle en communauté a déjà révélé ses qualités humaines de compassion, de charité.
Il est toujours prêt à soigner, à nourrir, à protéger, ce faisant à faire venir à Dieu de nombreuses âmes.
A présent, le petit groupe prend place dans le curragh, un simple bateau irlandais fait de lattes de bois, recouvertes de peaux de bœuf graissées.
Des rames, une simple voile, le soleil et les étoiles pour se guider, si le temps le permet… A la grâce de Dieu.
Colomban et ses compagnons n’ont pas peur.
Gall, Autierne, Cominin, Eunoch, Eogain, Potentin, Colomban le Jeune, Desle, Luan, Aide, Léobard, Caldwall, tous lui font confiance, tous s’en remettent à Dieu.
En attendant, ils rament, ils rament vers l’île de Bretagne.
Ils vont longer la rive sud du Pays de Galles, débarquer, traverser à pied les Cornouailles puis reprendre la mer vers les côtes de France.
Ils ne reverront pas leur pays natal.
Qu’importe !
Dieu a besoin d’eux, ils ne se déroberont pas.
« N’aie pas peur, petit troupeau ! ».
Ils n’ont pas peur, ni de la mer, ni du vent, ni des périls qui les attendent sur cette terre inconnue et décimée par les guerres.
Petite troupe du Christ, Colomban et ses compagnons vont de l’avant.
Ils savent bien qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils ne seront jamais seuls et cette certitude leur donne la force d’accomplir la volonté de Dieu sur eux.
A ce Dieu qu’ils aiment, à qui ils ont consacré leur vie, ils promettent de gagner des âmes, de faire bénir Son Nom partout où il leur sera donné de se rendre.
« N’aie pas peur, petit troupeau ! ».
Nous-mêmes avons peur parfois d’aller de l’avant, d’écouter ce que nous suggère le Seigneur dans l’intimité de notre prière car Il repousse nos limites, brisant notre confort et notre tranquillité.
Nous savons aussi qu’une fois le pas franchi et Sa volonté accomplie, nous recevons de multiples grâces.
La joie nous est donnée par surcroît.
Saint Colomban, l’intrépide, donne-nous ta foi, ta certitude, ton assurance, ta confiance totale en Dieu, notre Sauveur. Nous t’en prions.
Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Source
Bon Lundi de Pâques
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Saint Colomban - Chapitre 2
Au terme de son voyage, la petite troupe de moines irlandais débarque en Bretagne, à Saint Coulomb (autre nom de Colomban), sur la plage Du Guesclin non loin de Saint-Malo.
Le groupe séjourne quelque temps, dit-on, dans ce village où une croix, aujourd’hui, perpétue ce souvenir.
Bien vite, Colomban et ses compagnons vont reprendre la route et se diriger vers Rouen, puis Reims en passant par Noyon.
A cette époque, le pays est divisé principalement en deux royaumes qui s’affrontent, la Neustrie à l’ouest, avec Chilpéric pour roi et l’Austrasie à l’est, gouvernée par le roi Childebert II.
Colomban ne reste pas en Neustrie : sans doute l’effroyable réputation de Chilpéric que Grégoire de Tours n’hésite pas à surnommer « le Néron, l’Hérode de notre temps » l’a-t-elle dissuadé de demander au roi l’autorisation de séjourner sur ses terres.
Le groupe séjourne quelque temps, dit-on, dans ce village où une croix, aujourd’hui, perpétue ce souvenir.
Bien vite, Colomban et ses compagnons vont reprendre la route et se diriger vers Rouen, puis Reims en passant par Noyon.
A cette époque, le pays est divisé principalement en deux royaumes qui s’affrontent, la Neustrie à l’ouest, avec Chilpéric pour roi et l’Austrasie à l’est, gouvernée par le roi Childebert II.
Colomban ne reste pas en Neustrie : sans doute l’effroyable réputation de Chilpéric que Grégoire de Tours n’hésite pas à surnommer « le Néron, l’Hérode de notre temps » l’a-t-elle dissuadé de demander au roi l’autorisation de séjourner sur ses terres.
Le voyage de Saint Colomban et de ses compagnons
Colomban a pour projet de fonder un monastère.
Mais il ne peut le faire que sous la tutelle d’un roi bienveillant.
Or, à la tête d’un troisième royaume, au sud-est, Gontran, fils de Clotaire est un roi pacifique.
Ses terres que l’on commence à appeler la Bourgogne vont jusqu’à Orléans, Melun, Arles et Marseille.
Ce souverain chrétien a essayé sans succès de réconcilier ses deux frères, Chilpéric et Sigebert, père de Childebert II.
Il veut instaurer la paix, adopte Childebert II et conclut avec lui un traité selon lequel, lors du décès de l’un ou de l’autre, l’héritage sera dévolu au survivant.
Gontran est un roi saint qui a jugulé une épidémie de peste en ordonnant à la population de se réfugier dans les églises afin d’implorer la miséricorde divine, en ne mangeant que du pain d’orge et en ne buvant que de l’eau.
Cette réputation de sainteté du roi convainc Colomban de lui demander l’autorisation de séjourner dans son royaume.
Le roi lui permet de se fixer à Annegray, sur l’actuelle commune de La Voivre, en Haute-Saône.
Là se trouve un ancien castrum romain ruiné.
Les moines se mettent au travail, défrichent, construisent des bâtisses.
Ils accueillent les malades et commencent la formation de nouveaux moines.
Mais la vie en communauté ne peut suffire à Colomban, toujours tenté par la vie érémitique.
Il se retire dans une grotte de la montagne, sur la commune de Sainte-Marie-en-Chanois, occupée, selon la légende, par un ours qui lui a cédé la place
Colomban aurait fait jaillir une source miraculeuse à proximité.
La vie monastique observe les traditions celtiques.
Elle obéit à une règle précise, rédigée par le saint.
Prières, ascèse, jeûnes, travail manuel, entretien des bâtiments, accueil de la population, le quotidien des moines séduit de plus en plus de jeunes gens et les vocations fleurissent.
Annegray se révèle bien vite trop petit et il faut penser à créer un monastère plus important.
A quelques kilomètres de là, Colomban choisit un lieu plus accessible, doté de sources thermales.
C’est un ancien bourg gallo-romain, Luxovium, petite ville totalement ravagée par Attila en 451 et gagnée par la végétation et les bois. Mais au fond de la vallée, les thermes sont toujours debout.
Grâce aux dons d’un dignitaire de la Cour, les moines déblaient le terrain et construisent une abbaye consacrée à Saint Pierre.
Sous l’impulsion de Colomban, le monastère de Luxeuil va devenir l’un des plus importants et dynamiques de tout le pays.
Protégé par le roi Gontran, Colomban développe sans inquiétude son monastère.
Le succès de Luxeuil le contraint à une troisième fondation toute proche.
A six kilomètres de là, à Fontaine, une nouvelle fondation sera confiée à Valbert, un saint ermite qui en accepte la responsabilité.
La bienveillance de la population est acquise à ces moines étrangers qui ne cessent d’éduquer, d’évangéliser, de leur venir en aide.
Voici sept ans que les moines ont débarqué à Saint-Coulomb, cinq ans qu’ils sont installés à Annegray d’abord puis à Luxeuil et à Fontaine quand ils apprennent, en mars 592, la maladie et la mort du roi Gontran, âgé de 58 ans.
Conformément au traité que ce dernier avait signé avec Childebert II, celui-ci recueille l’héritage et adjoint la Bourgogne et l’Orléanais à ses terres d’Austrasie.
La vie des moines se poursuit sous le règne de Childebert II qui leur est favorable.
Colomban fonde une école à Luxeuil et il institue un scriptorium où des moines transcrivent des manuscrits liturgiques ou sacrés.
Le « Lectionnaire de Luxeuil », ouvrage du VIIe siècle, à la calligraphie en minuscules, avec une ornementation marginale empruntée à la grammaire décorative de l’Irlande, est un des témoignages de ce scriptorium.
Mais avec le décès de Childebert II qui meurt empoisonné en 596, les jours heureux du monastère de Luxeuil sont comptés pour Colomban et ses compagnons.
Cliquer
Saint Colomban et ses compagnons, moines itinérants, marcheurs de Dieu, vont renoncer à ce magnifique monastère qui demeurera leur plus belle création
Le Seigneur leur a fait goûter la paix des jours, dans le travail, la prière et le souci de leur prochain. Il va bientôt leur faire connaître le renoncement et les appeler vers un ailleurs dont ils ignorent tout.
Ainsi va de notre vie dont les chapitres comportent parfois de difficiles renoncements.
Saint Colomban nous enseigne à ne pas regarder en arrière, à aborder l’avenir avec confiance dès lors que nous sommes, tout comme lui, dans la main de Dieu.
Dans ces moments difficiles comme dans notre quotidien, tournons-nous vers la Vierge Marie.
Prions avec Marie
Mais il ne peut le faire que sous la tutelle d’un roi bienveillant.
Or, à la tête d’un troisième royaume, au sud-est, Gontran, fils de Clotaire est un roi pacifique.
Ses terres que l’on commence à appeler la Bourgogne vont jusqu’à Orléans, Melun, Arles et Marseille.
Ce souverain chrétien a essayé sans succès de réconcilier ses deux frères, Chilpéric et Sigebert, père de Childebert II.
Il veut instaurer la paix, adopte Childebert II et conclut avec lui un traité selon lequel, lors du décès de l’un ou de l’autre, l’héritage sera dévolu au survivant.
Gontran est un roi saint qui a jugulé une épidémie de peste en ordonnant à la population de se réfugier dans les églises afin d’implorer la miséricorde divine, en ne mangeant que du pain d’orge et en ne buvant que de l’eau.
Cette réputation de sainteté du roi convainc Colomban de lui demander l’autorisation de séjourner dans son royaume.
Le roi lui permet de se fixer à Annegray, sur l’actuelle commune de La Voivre, en Haute-Saône.
Là se trouve un ancien castrum romain ruiné.
Les moines se mettent au travail, défrichent, construisent des bâtisses.
Ils accueillent les malades et commencent la formation de nouveaux moines.
Mais la vie en communauté ne peut suffire à Colomban, toujours tenté par la vie érémitique.
Il se retire dans une grotte de la montagne, sur la commune de Sainte-Marie-en-Chanois, occupée, selon la légende, par un ours qui lui a cédé la place
Colomban aurait fait jaillir une source miraculeuse à proximité.
La vie monastique observe les traditions celtiques.
Elle obéit à une règle précise, rédigée par le saint.
Prières, ascèse, jeûnes, travail manuel, entretien des bâtiments, accueil de la population, le quotidien des moines séduit de plus en plus de jeunes gens et les vocations fleurissent.
Annegray se révèle bien vite trop petit et il faut penser à créer un monastère plus important.
A quelques kilomètres de là, Colomban choisit un lieu plus accessible, doté de sources thermales.
C’est un ancien bourg gallo-romain, Luxovium, petite ville totalement ravagée par Attila en 451 et gagnée par la végétation et les bois. Mais au fond de la vallée, les thermes sont toujours debout.
Grâce aux dons d’un dignitaire de la Cour, les moines déblaient le terrain et construisent une abbaye consacrée à Saint Pierre.
Sous l’impulsion de Colomban, le monastère de Luxeuil va devenir l’un des plus importants et dynamiques de tout le pays.
Protégé par le roi Gontran, Colomban développe sans inquiétude son monastère.
Le succès de Luxeuil le contraint à une troisième fondation toute proche.
A six kilomètres de là, à Fontaine, une nouvelle fondation sera confiée à Valbert, un saint ermite qui en accepte la responsabilité.
La bienveillance de la population est acquise à ces moines étrangers qui ne cessent d’éduquer, d’évangéliser, de leur venir en aide.
Voici sept ans que les moines ont débarqué à Saint-Coulomb, cinq ans qu’ils sont installés à Annegray d’abord puis à Luxeuil et à Fontaine quand ils apprennent, en mars 592, la maladie et la mort du roi Gontran, âgé de 58 ans.
Conformément au traité que ce dernier avait signé avec Childebert II, celui-ci recueille l’héritage et adjoint la Bourgogne et l’Orléanais à ses terres d’Austrasie.
La vie des moines se poursuit sous le règne de Childebert II qui leur est favorable.
Colomban fonde une école à Luxeuil et il institue un scriptorium où des moines transcrivent des manuscrits liturgiques ou sacrés.
Le « Lectionnaire de Luxeuil », ouvrage du VIIe siècle, à la calligraphie en minuscules, avec une ornementation marginale empruntée à la grammaire décorative de l’Irlande, est un des témoignages de ce scriptorium.
Mais avec le décès de Childebert II qui meurt empoisonné en 596, les jours heureux du monastère de Luxeuil sont comptés pour Colomban et ses compagnons.
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Saint Colomban et ses compagnons, moines itinérants, marcheurs de Dieu, vont renoncer à ce magnifique monastère qui demeurera leur plus belle création
Le Seigneur leur a fait goûter la paix des jours, dans le travail, la prière et le souci de leur prochain. Il va bientôt leur faire connaître le renoncement et les appeler vers un ailleurs dont ils ignorent tout.
Ainsi va de notre vie dont les chapitres comportent parfois de difficiles renoncements.
Saint Colomban nous enseigne à ne pas regarder en arrière, à aborder l’avenir avec confiance dès lors que nous sommes, tout comme lui, dans la main de Dieu.
Dans ces moments difficiles comme dans notre quotidien, tournons-nous vers la Vierge Marie.
Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Je vous salue Marie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Saint Colomban - Chapitre 3
Après le décès de Childebert II, la vie se poursuit à Luxeuil quelque temps.
Childebert avait deux fils, Thibert II qui recueille l’Austrasie et Thierry II, la Bourgogne et l’Orléanais.
Mais à la mort de leur père, ils sont encore en bas âge. Entre alors en scène la sanguinaire reine Brunehilde, grand-mère des enfants, en charge de la régence des deux royaumes.
Colomban connaît sa réputation, rien de bon n’est à attendre de cette femme.
Leurs relations vont très vite se gâcher jusqu’à atteindre un point de non-retour.
Colomban ne pratique pas « la langue de bois ».
Il affirme ses certitudes, sans compromis.
Déjà, en 603, il n’a pas hésité pas à entrer en conflit avec l’église franque au sujet de la date de Pâques, différemment fixée par l’église romaine et les irlandais.
Opposé aux évêques mérovingiens, il n’a pas cédé pas et en a appelé au pape, Grégoire Ier.
Childebert avait deux fils, Thibert II qui recueille l’Austrasie et Thierry II, la Bourgogne et l’Orléanais.
Mais à la mort de leur père, ils sont encore en bas âge. Entre alors en scène la sanguinaire reine Brunehilde, grand-mère des enfants, en charge de la régence des deux royaumes.
Colomban connaît sa réputation, rien de bon n’est à attendre de cette femme.
Leurs relations vont très vite se gâcher jusqu’à atteindre un point de non-retour.
Colomban ne pratique pas « la langue de bois ».
Il affirme ses certitudes, sans compromis.
Déjà, en 603, il n’a pas hésité pas à entrer en conflit avec l’église franque au sujet de la date de Pâques, différemment fixée par l’église romaine et les irlandais.
Opposé aux évêques mérovingiens, il n’a pas cédé pas et en a appelé au pape, Grégoire Ier.
Le bateau, parti de Nantes, échoue sur une côte bretonne
Brunehilde va tirer parti de ce différend pour le chasser, d’autant que Colomban l’a gravement offensée.
Il lui a reproché ses vices et ses crimes.
De plus, comme elle avait voulu lui présenter les enfants de Thierry II, il s’était insurgé :
« Ils ne recevront pas le sceptre royal car ils sont issus de mauvais lieux. »
Pour lui, ces enfants, nés des concubines de Thierry II, n’étaient que des bâtards.
Colomban, avec ses disciples irlandais et armoricains, quittent donc Luxeuil avec l’obligation de retourner en Irlande.
La reine les fait escorter. Ils passent par Besançon, Autun, Auxerre, rejoignent la Loire à Nevers puis continuent par le fleuve jusqu’à Nantes où ils embarquent sur un bateau en partance pour l’Irlande.
Mais la navigation n’est pas favorable et le bateau échoue sur une côte sud de la Bretagne.
Colomban a-t-il interprété cet épisode comme un ordre du Seigneur de n’avoir pas à retourner dans son pays natal ?
Toujours est-il qu’il décide de rester sur le continent. Il remonte vers le nord de la Bretagne, rencontre, grâce à l’intermédiaire de Saint Malo qui a séjourné à Luxeuil, le jeune roi d’Armorique, Judicaël.
Mais, avec la certitude que son destin se joue plus à l’est, il décide d’aller voir le roi de Neustrie, Clotaire II.
Il poursuit donc sa route vers Rouen, gagne Soissons où il est bien reçu par ce roi qui lui accorde son amitié et lui propose de s’installer sur son territoire.
Parmi les souverains mérovingiens aux mœurs barbares, Clotaire II ne détonne pas.
A l’exemple des siens, il pratique la vendetta familiale.
Mais il est respectueux de l’Eglise et se compose une image de roi pieux. Sans doute la sainteté de son oncle Gontran qui l’avait protégé l’a-t-elle inspiré.
En acceptant son offre, Colomban et les siens seraient en sécurité.
Mais à la réflexion – ce roi est-il fiable, son trône, objet de la convoitise de Brunehilde et de ses petits-enfants n’est-il pas fragile ? - Colomban et les siens préfèrent reprendre la route.
Il poursuit son périple vers les peuples germaniques.
A Metz, l’offre de Thibert II de rester en Austrasie devient vite caduque car celui-ci est en guerre avec son frère Thierry II qui s’empare de son territoire.
Enfermé dans un monastère, Thibert II est assassiné par sa grand-mère Brunehilde.
Brunehilde va tirer parti de ce différend pour le chasser, d’autant que Colomban l’a gravement offensée.
Il lui a reproché ses vices et ses crimes.
De plus, comme elle avait voulu lui présenter les enfants de Thierry II, il s’était insurgé :
« Ils ne recevront pas le sceptre royal car ils sont issus de mauvais lieux. »
Pour lui, ces enfants, nés des concubines de Thierry II, n’étaient que des bâtards.
Colomban, avec ses disciples irlandais et armoricains, quittent donc Luxeuil avec l’obligation de retourner en Irlande.
La reine les fait escorter. Ils passent par Besançon, Autun, Auxerre, rejoignent la Loire à Nevers puis continuent par le fleuve jusqu’à Nantes où ils embarquent sur un bateau en partance pour l’Irlande.
Mais la navigation n’est pas favorable et le bateau échoue sur une côte sud de la Bretagne.
Colomban a-t-il interprété cet épisode comme un ordre du Seigneur de n’avoir pas à retourner dans son pays natal ?
Toujours est-il qu’il décide de rester sur le continent. Il remonte vers le nord de la Bretagne, rencontre, grâce à l’intermédiaire de Saint Malo qui a séjourné à Luxeuil, le jeune roi d’Armorique, Judicaël.
Mais, avec la certitude que son destin se joue plus à l’est, il décide d’aller voir le roi de Neustrie, Clotaire II.
Il poursuit donc sa route vers Rouen, gagne Soissons où il est bien reçu par ce roi qui lui accorde son amitié et lui propose de s’installer sur son territoire.
Parmi les souverains mérovingiens aux mœurs barbares, Clotaire II ne détonne pas.
A l’exemple des siens, il pratique la vendetta familiale.
Mais il est respectueux de l’Eglise et se compose une image de roi pieux. Sans doute la sainteté de son oncle Gontran qui l’avait protégé l’a-t-elle inspiré.
En acceptant son offre, Colomban et les siens seraient en sécurité.
Mais à la réflexion – ce roi est-il fiable, son trône, objet de la convoitise de Brunehilde et de ses petits-enfants n’est-il pas fragile ? - Colomban et les siens préfèrent reprendre la route.
Il poursuit son périple vers les peuples germaniques.
A Metz, l’offre de Thibert II de rester en Austrasie devient vite caduque car celui-ci est en guerre avec son frère Thierry II qui s’empare de son territoire.
Enfermé dans un monastère, Thibert II est assassiné par sa grand-mère Brunehilde.
Le second périple de Colomban et ses compagnons.
Colomban et ses compagnons n’ont d’autre solution que de s’éloigner en toute hâte.
Ils quittent Metz en barque, suivent la Moselle et rejoignent Coblence par Trêves.
Ils vont ensuite remonter le cours du Rhin jusqu’à Bâle et Waldshut.
Puis ils suivent l’Aar, le lac de Zurich et s’arrêtent enfin à Bregenz sur la rive sud du lac de Constance. Protégés par Clotaire II, ils entreprennent la construction d’un nouveau monastère.
Infatigables marcheurs de Dieu, Colomban et ses compagnons ne connaissent ni trêve, ni repos.
Quand leur horizon paraît plus clément, ils poursuivent leur œuvre sans se lasser, bâtissent des monastères, enseignent la population alentour et lui viennent en aide.
Dans toutes les circonstances de leur vie, ils sont au service de Dieu, ne vivent que pour Lui, dans une immense foi et une confiance totale.
Saint Colomban, nous t’en prions, fais grandir notre foi.
Comme tu t’es laissé guider par le Seigneur, donne-nous de lui faire confiance dans tous les événements de notre vie, de nous abandonner à Sa Grâce, à Sa Tendresse, à son Infinie Miséricorde.
Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Colomban et ses compagnons n’ont d’autre solution que de s’éloigner en toute hâte.
Ils quittent Metz en barque, suivent la Moselle et rejoignent Coblence par Trêves.
Ils vont ensuite remonter le cours du Rhin jusqu’à Bâle et Waldshut.
Puis ils suivent l’Aar, le lac de Zurich et s’arrêtent enfin à Bregenz sur la rive sud du lac de Constance. Protégés par Clotaire II, ils entreprennent la construction d’un nouveau monastère.
Infatigables marcheurs de Dieu, Colomban et ses compagnons ne connaissent ni trêve, ni repos.
Quand leur horizon paraît plus clément, ils poursuivent leur œuvre sans se lasser, bâtissent des monastères, enseignent la population alentour et lui viennent en aide.
Dans toutes les circonstances de leur vie, ils sont au service de Dieu, ne vivent que pour Lui, dans une immense foi et une confiance totale.
Saint Colomban, nous t’en prions, fais grandir notre foi.
Comme tu t’es laissé guider par le Seigneur, donne-nous de lui faire confiance dans tous les événements de notre vie, de nous abandonner à Sa Grâce, à Sa Tendresse, à son Infinie Miséricorde.
Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Saint Colomban - Chapitre 4
A Bregenz, les moines connaissent deux ans de répit. Colomban en profite pour s’isoler en montagne, la pratique érémitique lui étantindispensable.
Mais bientôt les nouvelles qui parviennent au monastère ne sont pas bonnes.
Brunehilde ayant pris fait et cause pour Thierry II, elle est, après l’assassinat de Thibert II, au faîte de sa puissance et libre de poursuivre les moines de sa haine.
Le petit groupe a vieilli. Colomban, à soixante-et-onze ans, reprend cependant la route. Gall, l’un de ses compagnons, fonde, en 613, près du lac de Constance, le monastère qui portera son nom. Colomban, pour sa part, passe le col du Septimer et redescend en Lombardie vers le lac de Côme et la plaine du Pô.
Ce périple a lieu au moment le roi de Lombardie, Agilulf, envahit le reste du pays.
Agilulf est un adepte de l’arianisme tandis que son épouse, la reine Théodoline est catholique.
La reine va obtenir la conversion de son mari. Dès lors tous deux proposent à Colomban une terre à Bobbio, dans le nord-ouest du pays.
Colomban est séduit par le caractère retiré de l’endroit, propice à la solitude pour les moines et pour lui-même.
Dans cette région, la population est acquise à l’arianisme et les moines ont notamment pour mission de propager la foi officielle.
A partir du monastère qu’ils construisent, ils vont enseigner et évangéliser autour d’eux.
Colomban ne le sait pas encore mais il peut retourner en toute tranquillité en France.
Thierry II est mort de dysenterie à Metz.
Les Austrasiens se sont révoltés contre Brunehilde et l’ont livrée à Clotaire II qui l’a fait juger pour tous ses crimes.
Elle a été torturée et est morte, attachée à la queue d’un cheval.
Clotaire II réunit enfin tous les royaumes francs qu’il va gouverner avec sagesse. Il se rappelle son amitié pour Colomban en exil.
Aussi va-t-il envoyer à Bobbio le nouvel abbé de Luxeuil, Eustaise, pour rappeler le moine en France.
Mais Colomban sent ses forces décliner. Il décide de rester à Bobbio où la communauté a pris son rythme.
Le centre monastique s’étend bientôt sur six kilomètres environ autour du monastère et les moines se sont vu attribuer le profit de la moitié des salines.
Le monastère qui va devenir le haut lieu de la réaction à l’arianisme voit sa survie assurée.
Quant à Colomban, il se retire bientôt dans un ermitage sur les hauteurs de Coli, proche de Bobbio.
Il a usé ses forces pour le Seigneur et, dans cette solitude où il aime à côtoyer Dieu, Il va Le rejoindre dans son Ciel, le 21 novembre 615.
Saint Colomban, entouré de Saint Gall et de Saint Magne (ou Magnoaldus)
Un historien, Olivier Loyer (Les chrétientés celtiques), a dit de Colomban qu’il avait donné l’impulsion décisive pour « secouer cette terre mérovingienne de sa torpeur religieuse, lui révéler sa turpitude, lui apprendre les voies de la perfection monastique. Il fallait ce levain. »
A la charnière des VI et VIIe siècles, Colomban apparaît comme le précurseur d’une multitude de missionnaires irlandais qui vont christianiser les campagnes et donner à l’occident un nombre de saints impressionnant :
115 en Allemagne, 45 en France, 36 en Belgique, 13 en Italie.
Par la suite, l’influence des moines irlandais va décroître. Ils reculent sur des points litigieux comme celui de la date de Pâques.
Surtout la règle de Saint Benoît, beaucoup moins dure que celle de Saint Colomban, va gagner l’ensemble des monastères.
Cliquer
Mais n’oublions jamais que nous devons à ce saint la conversion de notre pays.
Après son décès, l’implantation des monastères, la lutte contre l’arianisme, l’évangélisation des campagnes, entreprises pendant les heures sombres de l’histoire, ne seront plus contrariées par les événements politiques. Après tant de guerres fratricides, la France de Clotaire II est enfin apaisée.
Les nouvelles fondations peuvent éclore, prendre leur essor… et Saint Colomban reposer en paix.
Les monastères qu’il a fondés lui survivront longtemps. Luxeuil en restera le plus beau fleuron et son école rayonnera de toute son autorité morale.
Conon, Abbé de Lérins, vint y préparer la réforme de son monastère. Ainsi de Saint Wandrille, Abbé de Fontenelle et de Saint Philibert, Abbé de Jumièges. L’abbaye de Baume, également créée par le saint dans le Jura fournira plus tard les moines qui iront fonder l’abbaye de Cluny.
Son compagnon Saint Gall, depuis le monastère qui porte son nom, près du lac de Constance, évangélisa Alamans et Suisses.
Cette abbaye qui sera plus tard reprise par les bénédictins, comptera parmi les monastères les plus importants d’Europe.
Enfin Bobbio, réputé comme l’un des hauts lieux de la lutte contre l’arianisme, va prendre un essor considérable
Au Moyen-Age, sa somptueuse bibliothèque de manuscrits était célèbre (Umberto Eco s’en serait inspiré pour écrire Le Roman de la Rose).
Saint Colomban nous a laissé quelques écrits, des instructions ou sermons, quelques lettres et poèmes, la règle des moines (guide spirituel) et la règle conventuelle (code disciplinaire).
Il nous donne surtout son exemple à méditer, celui d’un homme audacieux, un fou de Dieu, qui a consacré tout son être et toutes ses forces au service de son Seigneur. Certains, considérant ce marcheur infatigable, unifiant les pays où il passait par son message universel de la Bonne Nouvelle, le reconnaissent aujourd’hui comme l’un des Pères de l’Europe.
« Il fallait ce levain » a dit Olivier Loyer. Pour faire lever la pâte, pour porter inlassablement la Bonne Nouvelle au plus grand nombre. A travers tant de siècles, Saint Colomban nous fait aller de l’avant. Il nous incite aussi à prier toujours davantage.
« Ne soyez pas les hommes d’un moment dit-il. La patience est nécessaire pour tenir et la valeur ainsi éprouvée de notre foi sera plus précieuse que l’or. Dans ce combat pour le Royaume, prenez les armes de la prière. »
Avant de quitter Saint Colomban, regardons aussi en lui, l’ermite, l’homme de silence. Il a su privilégier de longues périodes de solitude dans le recueillement et l’intimité de tous les instants avec son Dieu. A son exemple, apprenons, nous aussi, à nous ménager des moments de silence, loin des bruits du monde, pour mieux nous saisir, comme nous le dit le saint, des armes de la prière.
Afin de faire avancer le Royaume avec l’aide de la Vierge Marie.
Prions avec Marie
Je Prie
Mais bientôt les nouvelles qui parviennent au monastère ne sont pas bonnes.
Brunehilde ayant pris fait et cause pour Thierry II, elle est, après l’assassinat de Thibert II, au faîte de sa puissance et libre de poursuivre les moines de sa haine.
Le petit groupe a vieilli. Colomban, à soixante-et-onze ans, reprend cependant la route. Gall, l’un de ses compagnons, fonde, en 613, près du lac de Constance, le monastère qui portera son nom. Colomban, pour sa part, passe le col du Septimer et redescend en Lombardie vers le lac de Côme et la plaine du Pô.
Ce périple a lieu au moment le roi de Lombardie, Agilulf, envahit le reste du pays.
Agilulf est un adepte de l’arianisme tandis que son épouse, la reine Théodoline est catholique.
La reine va obtenir la conversion de son mari. Dès lors tous deux proposent à Colomban une terre à Bobbio, dans le nord-ouest du pays.
Colomban est séduit par le caractère retiré de l’endroit, propice à la solitude pour les moines et pour lui-même.
Dans cette région, la population est acquise à l’arianisme et les moines ont notamment pour mission de propager la foi officielle.
A partir du monastère qu’ils construisent, ils vont enseigner et évangéliser autour d’eux.
Colomban ne le sait pas encore mais il peut retourner en toute tranquillité en France.
Thierry II est mort de dysenterie à Metz.
Les Austrasiens se sont révoltés contre Brunehilde et l’ont livrée à Clotaire II qui l’a fait juger pour tous ses crimes.
Elle a été torturée et est morte, attachée à la queue d’un cheval.
Clotaire II réunit enfin tous les royaumes francs qu’il va gouverner avec sagesse. Il se rappelle son amitié pour Colomban en exil.
Aussi va-t-il envoyer à Bobbio le nouvel abbé de Luxeuil, Eustaise, pour rappeler le moine en France.
Mais Colomban sent ses forces décliner. Il décide de rester à Bobbio où la communauté a pris son rythme.
Le centre monastique s’étend bientôt sur six kilomètres environ autour du monastère et les moines se sont vu attribuer le profit de la moitié des salines.
Le monastère qui va devenir le haut lieu de la réaction à l’arianisme voit sa survie assurée.
Quant à Colomban, il se retire bientôt dans un ermitage sur les hauteurs de Coli, proche de Bobbio.
Il a usé ses forces pour le Seigneur et, dans cette solitude où il aime à côtoyer Dieu, Il va Le rejoindre dans son Ciel, le 21 novembre 615.
Saint Colomban, entouré de Saint Gall et de Saint Magne (ou Magnoaldus)
Un historien, Olivier Loyer (Les chrétientés celtiques), a dit de Colomban qu’il avait donné l’impulsion décisive pour « secouer cette terre mérovingienne de sa torpeur religieuse, lui révéler sa turpitude, lui apprendre les voies de la perfection monastique. Il fallait ce levain. »
A la charnière des VI et VIIe siècles, Colomban apparaît comme le précurseur d’une multitude de missionnaires irlandais qui vont christianiser les campagnes et donner à l’occident un nombre de saints impressionnant :
115 en Allemagne, 45 en France, 36 en Belgique, 13 en Italie.
Par la suite, l’influence des moines irlandais va décroître. Ils reculent sur des points litigieux comme celui de la date de Pâques.
Surtout la règle de Saint Benoît, beaucoup moins dure que celle de Saint Colomban, va gagner l’ensemble des monastères.
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Mais n’oublions jamais que nous devons à ce saint la conversion de notre pays.
Après son décès, l’implantation des monastères, la lutte contre l’arianisme, l’évangélisation des campagnes, entreprises pendant les heures sombres de l’histoire, ne seront plus contrariées par les événements politiques. Après tant de guerres fratricides, la France de Clotaire II est enfin apaisée.
Les nouvelles fondations peuvent éclore, prendre leur essor… et Saint Colomban reposer en paix.
Les monastères qu’il a fondés lui survivront longtemps. Luxeuil en restera le plus beau fleuron et son école rayonnera de toute son autorité morale.
Conon, Abbé de Lérins, vint y préparer la réforme de son monastère. Ainsi de Saint Wandrille, Abbé de Fontenelle et de Saint Philibert, Abbé de Jumièges. L’abbaye de Baume, également créée par le saint dans le Jura fournira plus tard les moines qui iront fonder l’abbaye de Cluny.
Son compagnon Saint Gall, depuis le monastère qui porte son nom, près du lac de Constance, évangélisa Alamans et Suisses.
Cette abbaye qui sera plus tard reprise par les bénédictins, comptera parmi les monastères les plus importants d’Europe.
Enfin Bobbio, réputé comme l’un des hauts lieux de la lutte contre l’arianisme, va prendre un essor considérable
Au Moyen-Age, sa somptueuse bibliothèque de manuscrits était célèbre (Umberto Eco s’en serait inspiré pour écrire Le Roman de la Rose).
Saint Colomban nous a laissé quelques écrits, des instructions ou sermons, quelques lettres et poèmes, la règle des moines (guide spirituel) et la règle conventuelle (code disciplinaire).
Il nous donne surtout son exemple à méditer, celui d’un homme audacieux, un fou de Dieu, qui a consacré tout son être et toutes ses forces au service de son Seigneur. Certains, considérant ce marcheur infatigable, unifiant les pays où il passait par son message universel de la Bonne Nouvelle, le reconnaissent aujourd’hui comme l’un des Pères de l’Europe.
« Il fallait ce levain » a dit Olivier Loyer. Pour faire lever la pâte, pour porter inlassablement la Bonne Nouvelle au plus grand nombre. A travers tant de siècles, Saint Colomban nous fait aller de l’avant. Il nous incite aussi à prier toujours davantage.
« Ne soyez pas les hommes d’un moment dit-il. La patience est nécessaire pour tenir et la valeur ainsi éprouvée de notre foi sera plus précieuse que l’or. Dans ce combat pour le Royaume, prenez les armes de la prière. »
Avant de quitter Saint Colomban, regardons aussi en lui, l’ermite, l’homme de silence. Il a su privilégier de longues périodes de solitude dans le recueillement et l’intimité de tous les instants avec son Dieu. A son exemple, apprenons, nous aussi, à nous ménager des moments de silence, loin des bruits du monde, pour mieux nous saisir, comme nous le dit le saint, des armes de la prière.
Afin de faire avancer le Royaume avec l’aide de la Vierge Marie.
Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
•Sainte Jeanne Jugan Sœur Marie de la Croix•
Chapitre 1
Chapitre 1
Pourquoi Jeanne s’obstine-t-elle à demeurer fille ?
Sa mère la pousse à accepter une demande en mariage :
« tu ne trouveras pas de meilleur parti ! »
Et Jeanne de répondre :
« Le Bon Dieu me garde pour une œuvre qui n’est pas encore fondée. »
En cette fin 1816, une grande mission s’était déroulée à Cancale.
Des jours de grâce et de ferveur au cours desquels quelque vingt prêtres avaient prêché, confessé, récité le rosaire et fait des visites à domicile.
Depuis la signature du Concordat, ils pouvaient exercer librement leur ministère et leurs paroissiens, frustrés pendant tant d’années, vivaient de nouveau avec bonheur leur foi, si ancrée en territoire breton.
En prière, Jeanne avait senti naître en son cœur un grand désir de venir en aide aux pauvres, un désir qui allait changer sa vie
A 24 ans et tandis que la mission prenait fin, elle venait de choisir le Bon Dieu et, au grand dam de sa mère, refusé cette demande sans doute opportune pour les siens.
Car la famille Jugan est pauvre. A quatre ans, la petite Jeanne, cinquième de sept enfants, a perdu son père, marin terre-neuvas, péri en mer comme tant d’autres.
Elle a fait, dès son plus jeune âge, l’expérience de la misère.
Habituée à aider sa mère dans toutes les tâches ménagères et les soins aux animaux, elle a su garder du temps pour la prière.
Née sous la Révolution, l’église de Cancale étant donc fermée, elle avait quand même reçu une éducation religieuse, alors dispensée en secret par des femmes pieuses.
Puis elle avait fait sa Première Communion en 1803.
En grandissant, elle était devenue cette jeune fille assidue à la prière, obéissante et travailleuse, soucieuse d’aider les siens.
Dans ce but, elle s’était placée, comme employée de cuisine, chez une famille noble de Saint-Coulomb, village voisin de Cancale.
Mais, dès 1817, la pauvreté de sa famille la contraint au départ.
Elle s’installe à Saint-Servan, village situé sur la Rance, face à Saint-Malo, où elle est engagée comme infirmière à l’hôpital du Rosais.
Elle s’y dévoue, sans épargner ses forces, au point qu’au bout de six ans, elle doit renoncer à cet emploi tant elle est épuisée.
A cette époque, elle entre dans un tiers-ordre eudiste et pratique une vie religieuse à domicile.
Elle est recueillie par une vieille demoiselle, sans doute eudiste, elle aussi, chez qui elle restera douze ans.
Mademoiselle Marie Lecoq est tout occupée de bonnes œuvres et Jeanne seconde avec joie sa maîtresse et amie.
Celle-ci meurt, en 1835, lui laissant un petit pécule. Elle se place alors comme journalière.
Elle fait à ce moment-là la rencontre d’une femme plus âgée, Françoise Aubert, qui partage le même idéal de vie, de prière et de soins aux pauvres.
Elles louent ensemble un logement. Bientôt une jeune fille de 17 ans, Virginie Trédaniel se joint à elles.
De nombreuses personnes âgées et sans ressources vivent à Saint-Servan.
Ce bourg compte, en effet, une population importante de marins.
Ceux-ci s’absentent pour de longues périodes et nombre d’entre eux ne reviennent pas.
Les vieux parents restent dans la misère, Saint-Servan n’ayant pas d’hospice pour les accueillir.
Cette situation attendrit le cœur de Jeanne qui veut voler à leur secours.
Mais comment ? Elle n’a pas d’argent. Elle se confie à Dieu.
Et voici qu’au début de l’hiver 1839, Jeanne visite une personne âgée, aveugle et paralysée, seule depuis le décès de sa sœur, et sans ressources.
Elle parle à Françoise de cette personne en détresse et toutes deux décident de la prendre chez elles, malgré l’exiguïté de leur logement.
Cette pauvre infirme, Anne Chauvin, s’inquiète quand Jeanne l’installe dans son propre lit.
Où Jeanne va-t-elle dormir, demande-t-elle ?
La maison se compose de deux chambres en bas et de deux autres, créées dans le grenier. Jeanne la rassure et va s’installer dans le grenier où elle accède par une échelle.
Bientôt la question de la nourriture se pose.
L’argent manque. Pour Jeanne, ce n’est pas un obstacle, elle travaillera plus avant dans la nuit.
Bientôt elle recueille avec joie une autre pensionnaire, Isabelle Quéru.
Avec Virginie et une nouvelle venue, Marie Jamet, elles décident de former, en 1840, une association de charité.
Françoise consent à les aider mais se trouve trop âgée pour s’engager davantage.
Le petit groupe s’agrandit vite.
Mais la maison est devenue trop petite pour recevoir de nouveaux malheureux et Jeanne en loue une plus grande où elle emménage le 1er octobre 1841.
Un mois plus tard, le nouveau logis fait le plein avec l’arrivée de douze pauvres vieilles femmes.
Une jeune ouvrière, Madeleine Bourges, que Jeanne avait recueillie et soignée rejoint le groupe qui prend, en 1842, le nom de Servantes des Pauvres, sous la direction d’un vicaire de Saint Servan, l’abbé Le Pailleur.
Cliquer
« Le Bon Dieu me garde pour une œuvre qui n’est pas encore fondée »
Nouvelles demandes d’hébergement, nouveau déménagement.
Mais la générosité des amis et le revenu des Sœurs qui travaillent ne suffisent plus.
« Remplacez-nous, quêtez pour nous ! » conseillent à Jeanne les vieilles pensionnaires qui se rappelaient leur ancienne habitude de mendier.
Un religieux de Saint Jean de Dieu, Claude-Marie Gandet, y engage Jeanne aussi.
Les frères Saint-Jean de Dieu sont connus dans la région.
A Dinan, ils ont créé un hôpital et s’appuient sur une communauté fervente.
Le frère Gandet lui offre un panier pour sa quête.
Lui-même n’hésite pas à mendier pour ses propres œuvres.
Il va donc l’aider en annonçant son passage dans les familles.
Mais, au début, Jeanne est fière et se révolte.
Cependant, elle doit se résigner. Il n’y a pas d’autre solution.
« Puisque je n’ai plus de pain à leur donner, finit-elle par dire, eh bien j’irai leur en chercher ».
Contemplons le parcours de Jeanne, depuis son refus de se marier jusqu’à la Fondation des Servantes des Pauvres.
Elle ressent l’appel de Dieu, gagne sa vie en travaillant sans relâche, et connaît déjà, en servant Marie Lecoq, une ébauche de vie religieuse, axée sur le souci des pauvres.
Peu à peu, depuis l’accueil de sa première pensionnaire, Anne Chauvin, son œuvre prend corps, grandit, s’épanouit.
Vingt-six ans se sont écoulés depuis la révélation de sa vocation jusqu’à la fondation de ce qui deviendra bientôt la Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres.
Lent travail de Dieu chez une sainte qui se laisse conduire, qui prend patience, qui montre une absolue confiance en son Créateur
. Et aussi une sainte pleine d’énergie qui ne désarme jamais et qui travaille sans relâche.
Prière, patience, confiance et action pour le service de Dieu, prenons, nous aussi, exemple sur la sainte qui nous montre si bien le chemin.
En invoquant la Vierge Marie qu’elle a tant priée.
Prions avec Marie
Je Prie
Sa mère la pousse à accepter une demande en mariage :
« tu ne trouveras pas de meilleur parti ! »
Et Jeanne de répondre :
« Le Bon Dieu me garde pour une œuvre qui n’est pas encore fondée. »
En cette fin 1816, une grande mission s’était déroulée à Cancale.
Des jours de grâce et de ferveur au cours desquels quelque vingt prêtres avaient prêché, confessé, récité le rosaire et fait des visites à domicile.
Depuis la signature du Concordat, ils pouvaient exercer librement leur ministère et leurs paroissiens, frustrés pendant tant d’années, vivaient de nouveau avec bonheur leur foi, si ancrée en territoire breton.
En prière, Jeanne avait senti naître en son cœur un grand désir de venir en aide aux pauvres, un désir qui allait changer sa vie
A 24 ans et tandis que la mission prenait fin, elle venait de choisir le Bon Dieu et, au grand dam de sa mère, refusé cette demande sans doute opportune pour les siens.
Car la famille Jugan est pauvre. A quatre ans, la petite Jeanne, cinquième de sept enfants, a perdu son père, marin terre-neuvas, péri en mer comme tant d’autres.
Elle a fait, dès son plus jeune âge, l’expérience de la misère.
Habituée à aider sa mère dans toutes les tâches ménagères et les soins aux animaux, elle a su garder du temps pour la prière.
Née sous la Révolution, l’église de Cancale étant donc fermée, elle avait quand même reçu une éducation religieuse, alors dispensée en secret par des femmes pieuses.
Puis elle avait fait sa Première Communion en 1803.
En grandissant, elle était devenue cette jeune fille assidue à la prière, obéissante et travailleuse, soucieuse d’aider les siens.
Dans ce but, elle s’était placée, comme employée de cuisine, chez une famille noble de Saint-Coulomb, village voisin de Cancale.
Mais, dès 1817, la pauvreté de sa famille la contraint au départ.
Elle s’installe à Saint-Servan, village situé sur la Rance, face à Saint-Malo, où elle est engagée comme infirmière à l’hôpital du Rosais.
Elle s’y dévoue, sans épargner ses forces, au point qu’au bout de six ans, elle doit renoncer à cet emploi tant elle est épuisée.
A cette époque, elle entre dans un tiers-ordre eudiste et pratique une vie religieuse à domicile.
Elle est recueillie par une vieille demoiselle, sans doute eudiste, elle aussi, chez qui elle restera douze ans.
Mademoiselle Marie Lecoq est tout occupée de bonnes œuvres et Jeanne seconde avec joie sa maîtresse et amie.
Celle-ci meurt, en 1835, lui laissant un petit pécule. Elle se place alors comme journalière.
Elle fait à ce moment-là la rencontre d’une femme plus âgée, Françoise Aubert, qui partage le même idéal de vie, de prière et de soins aux pauvres.
Elles louent ensemble un logement. Bientôt une jeune fille de 17 ans, Virginie Trédaniel se joint à elles.
De nombreuses personnes âgées et sans ressources vivent à Saint-Servan.
Ce bourg compte, en effet, une population importante de marins.
Ceux-ci s’absentent pour de longues périodes et nombre d’entre eux ne reviennent pas.
Les vieux parents restent dans la misère, Saint-Servan n’ayant pas d’hospice pour les accueillir.
Cette situation attendrit le cœur de Jeanne qui veut voler à leur secours.
Mais comment ? Elle n’a pas d’argent. Elle se confie à Dieu.
Et voici qu’au début de l’hiver 1839, Jeanne visite une personne âgée, aveugle et paralysée, seule depuis le décès de sa sœur, et sans ressources.
Elle parle à Françoise de cette personne en détresse et toutes deux décident de la prendre chez elles, malgré l’exiguïté de leur logement.
Cette pauvre infirme, Anne Chauvin, s’inquiète quand Jeanne l’installe dans son propre lit.
Où Jeanne va-t-elle dormir, demande-t-elle ?
La maison se compose de deux chambres en bas et de deux autres, créées dans le grenier. Jeanne la rassure et va s’installer dans le grenier où elle accède par une échelle.
Bientôt la question de la nourriture se pose.
L’argent manque. Pour Jeanne, ce n’est pas un obstacle, elle travaillera plus avant dans la nuit.
Bientôt elle recueille avec joie une autre pensionnaire, Isabelle Quéru.
Avec Virginie et une nouvelle venue, Marie Jamet, elles décident de former, en 1840, une association de charité.
Françoise consent à les aider mais se trouve trop âgée pour s’engager davantage.
Le petit groupe s’agrandit vite.
Mais la maison est devenue trop petite pour recevoir de nouveaux malheureux et Jeanne en loue une plus grande où elle emménage le 1er octobre 1841.
Un mois plus tard, le nouveau logis fait le plein avec l’arrivée de douze pauvres vieilles femmes.
Une jeune ouvrière, Madeleine Bourges, que Jeanne avait recueillie et soignée rejoint le groupe qui prend, en 1842, le nom de Servantes des Pauvres, sous la direction d’un vicaire de Saint Servan, l’abbé Le Pailleur.
Cliquer
« Le Bon Dieu me garde pour une œuvre qui n’est pas encore fondée »
Nouvelles demandes d’hébergement, nouveau déménagement.
Mais la générosité des amis et le revenu des Sœurs qui travaillent ne suffisent plus.
« Remplacez-nous, quêtez pour nous ! » conseillent à Jeanne les vieilles pensionnaires qui se rappelaient leur ancienne habitude de mendier.
Un religieux de Saint Jean de Dieu, Claude-Marie Gandet, y engage Jeanne aussi.
Les frères Saint-Jean de Dieu sont connus dans la région.
A Dinan, ils ont créé un hôpital et s’appuient sur une communauté fervente.
Le frère Gandet lui offre un panier pour sa quête.
Lui-même n’hésite pas à mendier pour ses propres œuvres.
Il va donc l’aider en annonçant son passage dans les familles.
Mais, au début, Jeanne est fière et se révolte.
Cependant, elle doit se résigner. Il n’y a pas d’autre solution.
« Puisque je n’ai plus de pain à leur donner, finit-elle par dire, eh bien j’irai leur en chercher ».
Contemplons le parcours de Jeanne, depuis son refus de se marier jusqu’à la Fondation des Servantes des Pauvres.
Elle ressent l’appel de Dieu, gagne sa vie en travaillant sans relâche, et connaît déjà, en servant Marie Lecoq, une ébauche de vie religieuse, axée sur le souci des pauvres.
Peu à peu, depuis l’accueil de sa première pensionnaire, Anne Chauvin, son œuvre prend corps, grandit, s’épanouit.
Vingt-six ans se sont écoulés depuis la révélation de sa vocation jusqu’à la fondation de ce qui deviendra bientôt la Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres.
Lent travail de Dieu chez une sainte qui se laisse conduire, qui prend patience, qui montre une absolue confiance en son Créateur
. Et aussi une sainte pleine d’énergie qui ne désarme jamais et qui travaille sans relâche.
Prière, patience, confiance et action pour le service de Dieu, prenons, nous aussi, exemple sur la sainte qui nous montre si bien le chemin.
En invoquant la Vierge Marie qu’elle a tant priée.
Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
•Sainte Jeanne Jugan Sœur Marie de la Croix•
Chapitre 2
Chapitre 2
Le panier accroché au bras, Jeanne va de maison en maison. Parmi ses pensionnaires, celles qui avaient vécu de mendicité lui indiquent où se rendre pour trouver de généreux donateurs.
De ceux-là, Jeanne accepte tout. De l’argent, mais aussi des vêtements, du linge usagé, de la laine, de la nourriture, parfois les reliefs de repas, tout…
« On vous enverra en quête, mes petites filles, » dira-t-elle plus tard aux novices. « Cela vous coûtera. Moi, je l’ai faite aussi avec mon panier ; cela me coûtait mais je le faisais pour le Bon Dieu et pour ses pauvres. »
Elle n’est pas toujours bien reçue. Un vieil avare accepte de faire un don.
Le lendemain quand elle revient, il refuse :
« J’ai déjà donné hier ! »
Elle objecte : « Hier, mes pauvres avaient faim. Mais aujourd’hui, ils ont encore faim. Et demain, ils auront toujours faim. »
Et le vieil avare s’attendrit.
Une autre fois, un homme la gifle.
Elle dit : « Merci !
Cela, c’est pour moi. Maintenant donnez pour mes pauvres, s’il vous plaît ! » Et il s’exécute.
Avec son sourire, elle invite les mieux nantis à réfléchir, à se préoccuper davantage des besoins des pauvres qu’ils côtoient chaque jour.
La quête, qui restera la ressource majeure des Sœurs, devient ainsi un moyen d’évangélisation.
Les pauvres ne viennent pas spontanément demander son hospitalité.
Certains, malades, abandonnés, n’en ont même plus la force.
Quand Jeanne a fini de quêter, elle repart les chercher.
Elle découvre ainsi un ancien marin de 72 ans, Rodolphe Laisné, couvert de haillons, abandonné dans un caveau humide, avec une pierre pour oreiller.
Elle part lui chercher des vêtements propres et le transporte chez elle. Il se rétablit.
Une autre fois, une prostituée jette sa vieille mère dans la rue, en face de la maison de Jeanne.
Celle-ci la recueille et soigne un horrible ulcère qu’elle avait à la jambe.
La quête comme moyen d’évangélisation
Bien que sa vocation l’incite à s’occuper en priorité des personnes âgées, il lui arrive aussi de secourir des enfants comme cette petite Thérèse, orpheline âgée de 5 ans, dont personne ne voulait parce qu’elle était estropiée.
Ou bien ces deux enfants, venus de Basse-Bretagne, qui avaient déserté la maison paternelle où il n’y avait plus de pain.
On les conduit à Jeanne qui les nourrit, les réconforte et les remet à l’Administration qui les reconduit chez eux.
L’œuvre de Jeanne suscite l’intérêt et l’on va visiter sa maison. Le besoin de donner un asile à la vieillesse abandonnée est reconnu et bientôt plusieurs personnes généreuses se réunissent pour contribuer à l’achat d’une demeure plus spacieuse.
Mais elle est prévenue, on ne pourra se cotiser davantage.
Elle devra finir de payer la maison, pourvoir à la nourriture et à l’entretien des pensionnaires dont le nombre ne cesse d’augmenter.
De vingt, il passe à trente puis à quarante… Et Jeanne continue de s’en remettre à la Providence.
Les Sœurs partagent ses soins et ses fatigues, vaquant, à l’intérieur, aux ouvrages les plus pénibles, avec un grand dévouement, parfois au détriment de leur santé.
En 1844, un chroniqueur compte autour d’elles soixante-cinq misérables des deux sexes, tous vieux ou infirmes ou estropiés ou manchots ou idiots ou atteints de maux incurables, arrachés à leur solitude, à la honte de mendier et aux vices attachés à leur triste condition.
Parmi eux, certains sont encore capables de rendre service.
Aux vieilles femmes valides, Jeanne distribue rouets, quenouilles et dévidoirs et toute se mettent au travail, heureuses de contribuer à l’œuvre commune en gagnant quelques sous.
Les pensionnaires se mettent au travail
Peu à peu, les Sœurs s’organisent. Désormais connues sous le nom de Petites Sœurs des Pauvres, elles s’habillent d’un même costume, uniforme inspiré des tenues paysannes de la région, un bonnet, un petit crucifix et une ceinture de cuir.
Jeanne prend, en religion, le nom de Sœur Marie de la Croix.
Toutes prononcent des vœux d’obéissance et de chasteté. S’y ajouteront, plus tard, ceux de pauvreté et d’hospitalité.
Le 8 décembre 1843, elles procèdent à des élections et Jeanne est élue Supérieure à l’unanimité.
Un peu d'histoire - cliquer -
Hier comme aujourd’hui, les personnes âgées ne suscitent guère d’intérêt.
Certes un progrès a été fait. Les maisons de retraite existent, le maintien à domicile aussi.
Mais elles sont nombreuses en souffrance, faute de soins, d’hygiène, faute de personnel pour s’occuper d’elles, faute d’argent
On pourrait dire « faute d’amour », cet amour que Jeanne Jugan, avec ses moyens dérisoires, savait si bien prodiguer.
Sainte Jeanne, donne-nous ton regard sur les personnes âgées qui nous entourent, fais-nous agir en leur faveur, que ce soit en prenant des responsabilités dans la cité ou, plus simplement, en leur venant en aide directement.
Avec le secours de la Vierge Marie.
Prions avec Marie
Je prie
De ceux-là, Jeanne accepte tout. De l’argent, mais aussi des vêtements, du linge usagé, de la laine, de la nourriture, parfois les reliefs de repas, tout…
« On vous enverra en quête, mes petites filles, » dira-t-elle plus tard aux novices. « Cela vous coûtera. Moi, je l’ai faite aussi avec mon panier ; cela me coûtait mais je le faisais pour le Bon Dieu et pour ses pauvres. »
Elle n’est pas toujours bien reçue. Un vieil avare accepte de faire un don.
Le lendemain quand elle revient, il refuse :
« J’ai déjà donné hier ! »
Elle objecte : « Hier, mes pauvres avaient faim. Mais aujourd’hui, ils ont encore faim. Et demain, ils auront toujours faim. »
Et le vieil avare s’attendrit.
Une autre fois, un homme la gifle.
Elle dit : « Merci !
Cela, c’est pour moi. Maintenant donnez pour mes pauvres, s’il vous plaît ! » Et il s’exécute.
Avec son sourire, elle invite les mieux nantis à réfléchir, à se préoccuper davantage des besoins des pauvres qu’ils côtoient chaque jour.
La quête, qui restera la ressource majeure des Sœurs, devient ainsi un moyen d’évangélisation.
Les pauvres ne viennent pas spontanément demander son hospitalité.
Certains, malades, abandonnés, n’en ont même plus la force.
Quand Jeanne a fini de quêter, elle repart les chercher.
Elle découvre ainsi un ancien marin de 72 ans, Rodolphe Laisné, couvert de haillons, abandonné dans un caveau humide, avec une pierre pour oreiller.
Elle part lui chercher des vêtements propres et le transporte chez elle. Il se rétablit.
Une autre fois, une prostituée jette sa vieille mère dans la rue, en face de la maison de Jeanne.
Celle-ci la recueille et soigne un horrible ulcère qu’elle avait à la jambe.
La quête comme moyen d’évangélisation
Bien que sa vocation l’incite à s’occuper en priorité des personnes âgées, il lui arrive aussi de secourir des enfants comme cette petite Thérèse, orpheline âgée de 5 ans, dont personne ne voulait parce qu’elle était estropiée.
Ou bien ces deux enfants, venus de Basse-Bretagne, qui avaient déserté la maison paternelle où il n’y avait plus de pain.
On les conduit à Jeanne qui les nourrit, les réconforte et les remet à l’Administration qui les reconduit chez eux.
L’œuvre de Jeanne suscite l’intérêt et l’on va visiter sa maison. Le besoin de donner un asile à la vieillesse abandonnée est reconnu et bientôt plusieurs personnes généreuses se réunissent pour contribuer à l’achat d’une demeure plus spacieuse.
Mais elle est prévenue, on ne pourra se cotiser davantage.
Elle devra finir de payer la maison, pourvoir à la nourriture et à l’entretien des pensionnaires dont le nombre ne cesse d’augmenter.
De vingt, il passe à trente puis à quarante… Et Jeanne continue de s’en remettre à la Providence.
Les Sœurs partagent ses soins et ses fatigues, vaquant, à l’intérieur, aux ouvrages les plus pénibles, avec un grand dévouement, parfois au détriment de leur santé.
En 1844, un chroniqueur compte autour d’elles soixante-cinq misérables des deux sexes, tous vieux ou infirmes ou estropiés ou manchots ou idiots ou atteints de maux incurables, arrachés à leur solitude, à la honte de mendier et aux vices attachés à leur triste condition.
Parmi eux, certains sont encore capables de rendre service.
Aux vieilles femmes valides, Jeanne distribue rouets, quenouilles et dévidoirs et toute se mettent au travail, heureuses de contribuer à l’œuvre commune en gagnant quelques sous.
Les pensionnaires se mettent au travail
Peu à peu, les Sœurs s’organisent. Désormais connues sous le nom de Petites Sœurs des Pauvres, elles s’habillent d’un même costume, uniforme inspiré des tenues paysannes de la région, un bonnet, un petit crucifix et une ceinture de cuir.
Jeanne prend, en religion, le nom de Sœur Marie de la Croix.
Toutes prononcent des vœux d’obéissance et de chasteté. S’y ajouteront, plus tard, ceux de pauvreté et d’hospitalité.
Le 8 décembre 1843, elles procèdent à des élections et Jeanne est élue Supérieure à l’unanimité.
Un peu d'histoire - cliquer -
Hier comme aujourd’hui, les personnes âgées ne suscitent guère d’intérêt.
Certes un progrès a été fait. Les maisons de retraite existent, le maintien à domicile aussi.
Mais elles sont nombreuses en souffrance, faute de soins, d’hygiène, faute de personnel pour s’occuper d’elles, faute d’argent
On pourrait dire « faute d’amour », cet amour que Jeanne Jugan, avec ses moyens dérisoires, savait si bien prodiguer.
Sainte Jeanne, donne-nous ton regard sur les personnes âgées qui nous entourent, fais-nous agir en leur faveur, que ce soit en prenant des responsabilités dans la cité ou, plus simplement, en leur venant en aide directement.
Avec le secours de la Vierge Marie.
Prions avec Marie
Je prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
•Sainte Jeanne Jugan Sœur Marie de la Croix•
Chapitre 3
Chapitre 3
Elue Supérieure des Petites Sœurs des Pauvres, le 8 décembre 1843, Jeanne est destituée de ses fonctions le 23.
Que se passe-t-il ?
S’arrogeant un pouvoir qui n’était pas le sien, le directeur spirituel, l’Abbé Le Pailleur, prend la décision d’annuler cette élection et de nommer, à la place de Jeanne, la petite Marie Jamet, âgée de 23 ans (Jeanne en a 51).
La renommée de Jeanne a gêné l’Abbé qui entend, à lui seul, diriger la Congrégation et dominer la nouvelle Supérieure dont la jeunesse ne mettra pas d’obstacle à son ambition.
Quelle est la réaction de Jeanne ?
Elle regarde le crucifix accroché au mur puis une statuette de la Vierge, s’agenouille enfin devant la nouvelle Supérieure et lui promet obéissance.
Elle redevient simple quêteuse. Elle sort par tous les temps, la chaleur, le froid, la pluie, sollicite des dons au risque d’être parfois rabrouée, porte de lourds fardeaux.
Mais elle est « véritablement plongée dans le Mystère du Christ Rédempteur, spécialement dans sa Passion et sa Croix » (St Jean-Paul II. 3 octobre 1982).
Jean-Paul II - Jeanne - voir plus bas...Ici
Elle accepte toutes les humiliations, voire les recherche, faisant taire sa fierté naturelle devant une situation totalement injuste.
Un événement imprévu va la remettre sur le devant de la scène.
L’Académie Française décerne chaque année un prix de vertu, attribué au fondateur d’une œuvre humanitaire, le prix Montyon.
En décembre 1844, la commune de Saint-Servan avait adressé à l’Académie Française une pièce officielle et un document de base qui établissait l’historique de l’œuvre de la Sainte. Et le prix lui est décerné en 1845 !
A cette occasion un homme politique important, André Dupin, prononce un discours qui connaît un énorme retentissement.
Jeanne reste modeste et humble mais elle utilisera plus tard ce Prix lors des démarches entreprises pour obtenir des autorités civiles les permissions nécessaires à ses fondations.
Et comme son nom devient connu, les bourses vont se délier pour elle plus facilement.
En 1846, elle ne s’insurgera pas en recevant une lettre de la Supérieure Marie Jamet (peut-être inspirée par l’Abbé Le Pailleur qui n’a sans doute pas vu d’un très bon œil l’attribution de ce Prix).
Malgré leur différence d’âge, Marie s’exprime en ces termes :
« Ma chère enfant (sic)… Que Dieu est bon qui permet qu’une pauvre fille comme vous soit si bien accueillie ! …
Toutefois, mon enfant, gardez-vous d’être importune. Je vous recommande de prendre garde de concevoir aucun petit sentiment d’amour-propre.
Soyez bien convaincue que, si l’on agit ainsi à votre égard, ce n’est pas à cause de vous mais c’est Dieu qui le permet pour le plus grand bien de ses pauvres.
Pour vous, tenez-vous toujours pour ce que vous êtes véritablement, c’est-à-dire pauvre, faible, misérable, incapable de tout bien…
Votre Mère, Marie Jamet. »
L’œuvre se développe et les quêtes locales ne suffisent plus.
Il faut aller plus loin. Jeanne est donc envoyée à Rennes. Mais dès son arrivée, elle remarque le nombre important de mendiants à secourir.
Elle entreprend une quête annoncée dans les journaux locaux et, avec l’autorisation de la Supérieure, se consacre à une nouvelle fondation.
On commence petitement, avec une location de deux pièces à Rennes. Le logis connaît très vite ses limites si bien que le 19 mars, fête de Saint Joseph, Jeanne décide de supplier le saint de lui venir en aide.
Elle reste en prières à l’église. Une personne s’approche :
« Avez-vous une maison ? » dit-elle. « J’ai votre affaire ».
Dans le Faubourg de La Madeleine, une grande bâtisse permet d’accueillir une cinquantaine de pensionnaires.
Non loin de là, un pavillon sert de chapelle.
Un contrat est signé le 25 mars et, aussitôt, Jeanne déménage, aidée par des soldats qui s’emploient au transport des vieilles femmes.
Son exemple incite de nombreuses jeunes filles à entrer en religion. Jeanne reprend ses quêtes et part toujours plus loin. Vitré, Fougères. Sur son passage, de jeunes postulantes sollicitent également leur entrée au noviciat.
Une quête a fait date. Celle effectuée au collège des Eudistes de Redon où Jeanne est invitée à parler de son œuvre devant les collégiens. Bouleversés, ils retournent leurs poches et donnent tout ce qu’ils possèdent.
L’œuvre connaissant un développement important (après Saint-Servan et Rennes, une troisième maison s’est ouverte à Dinan) il apparaît que le règlement primitif des Petites Sœurs des Pauvres est trop succinct.
Aussi, au printemps 1846, sur les conseils de Félix Massot, ancien Provincial de l’Ordre Hospitalier des Frères Saint-Jean de Dieu, les Sœurs préparent-elles une règle plus élaborée, fortement inspirée des Constitutions des Frères.
Les fondations se poursuivent :
Tours, Paris… Mais leur survie pose parfois question. Parce qu’elle a la confiance de tous, Jeanne obtient les fonds nécessaires et sauve, à plusieurs reprises, l’œuvre dont elle a été destituée.
Puis elle s’éclipse et va aider un autre couvent. On la voit à Saint-Brieuc où elle quête, aidée dans sa démarche par les articles de journaux qui vantent son apostolat.
Il lui suffit de se présenter, de dire « Je suis Jeanne Jugan » et toutes les bourses s’ouvrent.
Redevenue simple quêteuse, contredite, humiliée, en butte aux adversités, Jeanne Jugan allait toujours louant Dieu.
Une louange enracinée dans sa foi. Dans sa confiance absolue à la bonté de Dieu, elle s’effaçait totalement et proclamait sa joie de « tout attendre du Bon Dieu ».
« Dieu ne pouvait glorifier plus humble servante », a dit le pape Jean-Paul II. Elle est un appel à vivre les Béatitudes aujourd’hui. Sa mission continue.
Sainte Jeanne Jugan, toi qui as consacré ta vie aux plus petits de tes frères, change notre regard, aide-nous à voir en chacun d’eux l’image du Christ qui a aimé l’humanité jusqu’à donner sa vie pour elle.
Avec l’aide la Vierge Marie.
Jeanne Jugan- Cliquer
Prions avec Marie
Je Prie
Que se passe-t-il ?
S’arrogeant un pouvoir qui n’était pas le sien, le directeur spirituel, l’Abbé Le Pailleur, prend la décision d’annuler cette élection et de nommer, à la place de Jeanne, la petite Marie Jamet, âgée de 23 ans (Jeanne en a 51).
La renommée de Jeanne a gêné l’Abbé qui entend, à lui seul, diriger la Congrégation et dominer la nouvelle Supérieure dont la jeunesse ne mettra pas d’obstacle à son ambition.
Quelle est la réaction de Jeanne ?
Elle regarde le crucifix accroché au mur puis une statuette de la Vierge, s’agenouille enfin devant la nouvelle Supérieure et lui promet obéissance.
Elle redevient simple quêteuse. Elle sort par tous les temps, la chaleur, le froid, la pluie, sollicite des dons au risque d’être parfois rabrouée, porte de lourds fardeaux.
Mais elle est « véritablement plongée dans le Mystère du Christ Rédempteur, spécialement dans sa Passion et sa Croix » (St Jean-Paul II. 3 octobre 1982).
Jean-Paul II - Jeanne - voir plus bas...Ici
Elle accepte toutes les humiliations, voire les recherche, faisant taire sa fierté naturelle devant une situation totalement injuste.
Un événement imprévu va la remettre sur le devant de la scène.
L’Académie Française décerne chaque année un prix de vertu, attribué au fondateur d’une œuvre humanitaire, le prix Montyon.
En décembre 1844, la commune de Saint-Servan avait adressé à l’Académie Française une pièce officielle et un document de base qui établissait l’historique de l’œuvre de la Sainte. Et le prix lui est décerné en 1845 !
A cette occasion un homme politique important, André Dupin, prononce un discours qui connaît un énorme retentissement.
Jeanne reste modeste et humble mais elle utilisera plus tard ce Prix lors des démarches entreprises pour obtenir des autorités civiles les permissions nécessaires à ses fondations.
Et comme son nom devient connu, les bourses vont se délier pour elle plus facilement.
En 1846, elle ne s’insurgera pas en recevant une lettre de la Supérieure Marie Jamet (peut-être inspirée par l’Abbé Le Pailleur qui n’a sans doute pas vu d’un très bon œil l’attribution de ce Prix).
Malgré leur différence d’âge, Marie s’exprime en ces termes :
« Ma chère enfant (sic)… Que Dieu est bon qui permet qu’une pauvre fille comme vous soit si bien accueillie ! …
Toutefois, mon enfant, gardez-vous d’être importune. Je vous recommande de prendre garde de concevoir aucun petit sentiment d’amour-propre.
Soyez bien convaincue que, si l’on agit ainsi à votre égard, ce n’est pas à cause de vous mais c’est Dieu qui le permet pour le plus grand bien de ses pauvres.
Pour vous, tenez-vous toujours pour ce que vous êtes véritablement, c’est-à-dire pauvre, faible, misérable, incapable de tout bien…
Votre Mère, Marie Jamet. »
L’œuvre se développe et les quêtes locales ne suffisent plus.
Il faut aller plus loin. Jeanne est donc envoyée à Rennes. Mais dès son arrivée, elle remarque le nombre important de mendiants à secourir.
Elle entreprend une quête annoncée dans les journaux locaux et, avec l’autorisation de la Supérieure, se consacre à une nouvelle fondation.
On commence petitement, avec une location de deux pièces à Rennes. Le logis connaît très vite ses limites si bien que le 19 mars, fête de Saint Joseph, Jeanne décide de supplier le saint de lui venir en aide.
Elle reste en prières à l’église. Une personne s’approche :
« Avez-vous une maison ? » dit-elle. « J’ai votre affaire ».
Dans le Faubourg de La Madeleine, une grande bâtisse permet d’accueillir une cinquantaine de pensionnaires.
Non loin de là, un pavillon sert de chapelle.
Un contrat est signé le 25 mars et, aussitôt, Jeanne déménage, aidée par des soldats qui s’emploient au transport des vieilles femmes.
Son exemple incite de nombreuses jeunes filles à entrer en religion. Jeanne reprend ses quêtes et part toujours plus loin. Vitré, Fougères. Sur son passage, de jeunes postulantes sollicitent également leur entrée au noviciat.
Une quête a fait date. Celle effectuée au collège des Eudistes de Redon où Jeanne est invitée à parler de son œuvre devant les collégiens. Bouleversés, ils retournent leurs poches et donnent tout ce qu’ils possèdent.
L’œuvre connaissant un développement important (après Saint-Servan et Rennes, une troisième maison s’est ouverte à Dinan) il apparaît que le règlement primitif des Petites Sœurs des Pauvres est trop succinct.
Aussi, au printemps 1846, sur les conseils de Félix Massot, ancien Provincial de l’Ordre Hospitalier des Frères Saint-Jean de Dieu, les Sœurs préparent-elles une règle plus élaborée, fortement inspirée des Constitutions des Frères.
Les fondations se poursuivent :
Tours, Paris… Mais leur survie pose parfois question. Parce qu’elle a la confiance de tous, Jeanne obtient les fonds nécessaires et sauve, à plusieurs reprises, l’œuvre dont elle a été destituée.
Puis elle s’éclipse et va aider un autre couvent. On la voit à Saint-Brieuc où elle quête, aidée dans sa démarche par les articles de journaux qui vantent son apostolat.
Il lui suffit de se présenter, de dire « Je suis Jeanne Jugan » et toutes les bourses s’ouvrent.
Redevenue simple quêteuse, contredite, humiliée, en butte aux adversités, Jeanne Jugan allait toujours louant Dieu.
Une louange enracinée dans sa foi. Dans sa confiance absolue à la bonté de Dieu, elle s’effaçait totalement et proclamait sa joie de « tout attendre du Bon Dieu ».
« Dieu ne pouvait glorifier plus humble servante », a dit le pape Jean-Paul II. Elle est un appel à vivre les Béatitudes aujourd’hui. Sa mission continue.
Sainte Jeanne Jugan, toi qui as consacré ta vie aux plus petits de tes frères, change notre regard, aide-nous à voir en chacun d’eux l’image du Christ qui a aimé l’humanité jusqu’à donner sa vie pour elle.
Avec l’aide la Vierge Marie.
Jeanne Jugan- Cliquer
Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
•Sainte Jeanne Jugan Sœur Marie de la Croix•
Chapitre 4
Chapitre 4
En février 1849, Jeanne arrive à Tours.
Elle n’a pas fondé cette maison mais on a besoin d’elle pour obtenir les autorisations officielles qui faisaient défaut.
Elle entreprend les démarches nécessaires et profite de ce déplacement occupée à d’humbles tâches comme de diriger le travail manuel des postulantes. Elle ne revendique rien, s’efface totalement.
Elle va vivre encore vingt-sept ans dans le silence, d’abord à Rennes puis, quatre ans plus tard, à 35 km de là, dans le vaste domaine où la Maison-Mère est finalement transférée, à la Tour Saint Joseph en Saint Pern.
Elle est Sœur Marie de la Croix, Jeanne Jugan est oubliée, et nulle ne reconnaît en elle la Fondatrice de l’Ordre.
Elle se promène, appuyée sur son bâton, parcourt les champs et les bois, émerveillée par la nature et louant Dieu
Elle conseille les religieuses, non sans humour car elle est très gaie, illuminée par une joie intérieure qui se traduit dans la douceur de son sourire.
Par exemple, elle ne veut pas que des dévotions trop longues impatientent leurs pensionnaires. Elle dit aux Sœurs :
« Vous lasserez vos vieillards. Ils s’ennuieront et s’en iront fumer, même pendant le chapelet. »
pour rendre visite à l’évêque, au préfet et à des donateurs importants. L’œuvre ainsi consolidée et bien enracinée dans la population, elle peut repartir.
A Saint-Servan, la Maison-Mère, décidément trop petite, ne peut plus accueillir les postulantes qui affluent.
Aussi l’Abbé Le Pailleur, qui ne s’entend pas avec l’évêque de Rennes, profite-t-il du développement de Tours pour y transporter le Siège de l’œuvre.
Mais Jeanne est déjà à Angers qu’elle fonde en 1849.
Elle sera aidée par le Vicaire Général de Rennes qui lui trouve une maison en avril 1850. Il ne reste plus qu’à demander les autorisations et à faire la quête.
C’est à Angers que se situe le célèbre épisode du beurre.
Lors d’un séjour, elle constate que les vieillards mangent leur pain sec.
Elle s’écrie :
« C’est le pays du beurre ici. Pourquoi n’en demandez-vous pas à Saint Joseph ? »
Elle allume une veilleuse dans la chapelle devant la statue du Saint et appose là une pancarte :
« Bon Saint Joseph, envoyez-nous du beurre pour nos vieillards ! »
Les visiteurs s’amusent de tant de candeur mais Saint Joseph obtempère.
Quelques jours plus tard, la Sainte reçoit une énorme quantité de beurre d’un donateur anonyme. Tous les pots sont remplis.
Pour égayer ses vieillards, elle aimerait un peu de musique.
Des militaires sont en garnison à Angers. Elle va trouver le Colonel et lui demande de lui envoyer quelques musiciens pour le plaisir de ses pensionnaires.
Le Colonel s’exécute de bonne grâce et la fanfare vient distraire les vieillards de leur ennui.
A partir de 1850, les fondations se succèdent dans toute la France, Nantes, Besançon, Lorient, Brest, jusqu’à Londres où l’arrivée des Sœurs est facilitée par Charles Dickens.
En effet, de passage à Paris, il avait visité l’asile de vieillards et avait été très impressionné par la qualité des soins, la propreté, la tendresse dont les pensionnaires étaient entourés. Son témoignage a beaucoup aidé l’implantation des Sœurs en Grande-Bretagne.
En 1852, la vie de Jeanne change de façon radicale. L’Abbé Le Pailleur lui enjoint de se retirer à Rennes.
Elle ne doit plus avoir de relations suivies avec les bienfaiteurs ni exercer de responsabilités dans la Congrégation. Elle doit vivre cachée,
A 80 ans, elle est toujours alerte et a fière allure quand elle marche d’un pas ferme, à l’aide du solide bâton qui ne la quitte pas. Sauf une fois…
Ce jour-là, elle voit entrer à la chapelle une mère de famille avec deux enfants, un à ses côtés, l’autre porté dans ses bras car il ne peut pas marcher. Jeanne prend l’enfant, le pose à terre :
« Mon petit, tu pèses lourd ! ».
Elle lui met son bâton dans les mains et il se met à marcher tout seul.
L’enfant se met à marcher tout seul
Elle doit bientôt délaisser sa chambre pour s’installer à l’infirmerie.
Mais, avant de quitter ce monde, elle connaît, en novembre 1878, une grande joie
. Le pape Léon XIII approuve les Constitutions de son Œuvre, confirmant ainsi, de façon définitive, l’approbation de la Congrégation faite par le pape Pie IX en 1854 « ad experimentum ».
En août 1879, elle est prise d’un malaise et reçoit les derniers Sacrements.
Elle prie, invoque le Père Eternel et la Vierge Marie à qui elle a toujours voué un culte.
Elle avait coutume de dire :
« Par l’Ave Maria, nous irons au paradis ».
Cette fois, le paradis est tout proche
« Ô Marie, ma bonne mère, dit-elle, venez à moi. Vous savez que je vous aime et que j’ai bien envie de vous voir. »
Au moment de sa mort, son visage exprime une grande paix.
Lors de ses obsèques, aucune des Sœurs présentes ne sait qu’elle assiste à l’enterrement de la Fondatrice.
Il faudra attendre 1894 pour que la Supérieure de l’Ordre qui a succédé à Marie Jamet entreprenne d’écrire l’histoire de la Congrégation.
Jeanne sera alors vite reconnue comme la première petite Sœur et Fondatrice.
Dès la publication de son histoire qui paraît en 1902, les témoignages affluent.
Et bientôt des guérisons sont obtenues, à la fin de la récitation de la neuvaine à Sainte-Marie de la Croix (cf. ci-dessous).
Quant à l’Abbé Le Pailleur qui avait tant redouté que Jeanne lui fasse de l’ombre, il continue, après la mort de la Sainte, à exercer une autorité absolue, se faisant donner des marques de respect excessives.
Tant et si bien qu’on s’inquiète en haut lieu. Une enquête est conduite sur décision du Saint-Siège.
En 1890, il est destitué et part finir ses jours dans un couvent à Rome.
Marie Jamet, l’une des premières compagnes de Jeanne, nommée à sa place Mère Supérieure, avait été soumise à l’Abbé pendant quarante ans.
Elle avait cru bien faire, mais s’était trouvée déchirée entre son devoir d’obéissance et le respect de la vérité. Sur le tard, elle dira
« Ce n’est pas moi. C’est Jeanne Jugan la Première et la Fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres. »
Pour sa part, Jeanne était restée lucide sur les agissements de l’Abbé.
Elle lui avait dit :
« Vous m’avez volé mon œuvre. Mais je vous la cède bien volontiers. »
Sa foi était plus haute que toutes les manœuvres dont elle avait été l’objet.
Jeanne Jugan a été béatifiée le 3 octobre 1982 par Jean-Paul II et canonisée par Benoît XVI le 11 octobre 2009.
Avant de quitter Sainte Marie de la Croix, voici le texte de la neuvaine que chacun de nous peut lui adresser.
Neuvaine à Jeanne Jugan, Sainte Marie de la Croix
Neuf jours de suite
Jésus, toi qui as tressailli de joie et béni ton Père d’avoir révélé aux tout-petits les mystères du Royaume des Cieux, nous te remercions des grâces accordées à ton humble servante, Sainte Marie de la Croix, à qui nous confions nos demandes et nos besoins.
Père des pauvres, Toi qui n’as jamais repoussé la prière des petits, entends, nous t’en supplions, l’appel qu’elle t’adresse pour nous.
Nous te le demandons, Jésus, par Marie, ta Mère et la nôtre, Toi qui règnes avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen !
L’immense respect montré hier vis-à-vis des personnes âgées fait désormais place à une mentalité bien différente.
Aujourd’hui, l’homme se doit d’être productif et la vieillesse apparaît inutile.
Au point que l’euthanasie peut sembler une réponse appropriée à la maladie et au grand âge.
Jeanne, qui a aimé et servi, toute sa vie, les soi-disant inutiles apporte des solutions tout autres.
L’amour et la tendresse créent le lien. L’écoute de l’autre révèle la richesse de son expérience et permet de bénéficier de ses conseils.
Elle met en lumière une sagesse acquise par les aînés à travers les épreuves de leur vie dont les plus jeunes auraient tort de se détourner.
Le regard bienveillant de la Sainte nous raconte tout cela et nous enjoint à rechercher la part d’humanité dans chacun de nos aînés, plus particulièrement les plus humbles.
Avec l’aide de la Vierge Marie.
Cliquer
Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Elle n’a pas fondé cette maison mais on a besoin d’elle pour obtenir les autorisations officielles qui faisaient défaut.
Elle entreprend les démarches nécessaires et profite de ce déplacement occupée à d’humbles tâches comme de diriger le travail manuel des postulantes. Elle ne revendique rien, s’efface totalement.
Elle va vivre encore vingt-sept ans dans le silence, d’abord à Rennes puis, quatre ans plus tard, à 35 km de là, dans le vaste domaine où la Maison-Mère est finalement transférée, à la Tour Saint Joseph en Saint Pern.
Elle est Sœur Marie de la Croix, Jeanne Jugan est oubliée, et nulle ne reconnaît en elle la Fondatrice de l’Ordre.
Elle se promène, appuyée sur son bâton, parcourt les champs et les bois, émerveillée par la nature et louant Dieu
Elle conseille les religieuses, non sans humour car elle est très gaie, illuminée par une joie intérieure qui se traduit dans la douceur de son sourire.
Par exemple, elle ne veut pas que des dévotions trop longues impatientent leurs pensionnaires. Elle dit aux Sœurs :
« Vous lasserez vos vieillards. Ils s’ennuieront et s’en iront fumer, même pendant le chapelet. »
pour rendre visite à l’évêque, au préfet et à des donateurs importants. L’œuvre ainsi consolidée et bien enracinée dans la population, elle peut repartir.
A Saint-Servan, la Maison-Mère, décidément trop petite, ne peut plus accueillir les postulantes qui affluent.
Aussi l’Abbé Le Pailleur, qui ne s’entend pas avec l’évêque de Rennes, profite-t-il du développement de Tours pour y transporter le Siège de l’œuvre.
Mais Jeanne est déjà à Angers qu’elle fonde en 1849.
Elle sera aidée par le Vicaire Général de Rennes qui lui trouve une maison en avril 1850. Il ne reste plus qu’à demander les autorisations et à faire la quête.
C’est à Angers que se situe le célèbre épisode du beurre.
Lors d’un séjour, elle constate que les vieillards mangent leur pain sec.
Elle s’écrie :
« C’est le pays du beurre ici. Pourquoi n’en demandez-vous pas à Saint Joseph ? »
Elle allume une veilleuse dans la chapelle devant la statue du Saint et appose là une pancarte :
« Bon Saint Joseph, envoyez-nous du beurre pour nos vieillards ! »
Les visiteurs s’amusent de tant de candeur mais Saint Joseph obtempère.
Quelques jours plus tard, la Sainte reçoit une énorme quantité de beurre d’un donateur anonyme. Tous les pots sont remplis.
Pour égayer ses vieillards, elle aimerait un peu de musique.
Des militaires sont en garnison à Angers. Elle va trouver le Colonel et lui demande de lui envoyer quelques musiciens pour le plaisir de ses pensionnaires.
Le Colonel s’exécute de bonne grâce et la fanfare vient distraire les vieillards de leur ennui.
A partir de 1850, les fondations se succèdent dans toute la France, Nantes, Besançon, Lorient, Brest, jusqu’à Londres où l’arrivée des Sœurs est facilitée par Charles Dickens.
En effet, de passage à Paris, il avait visité l’asile de vieillards et avait été très impressionné par la qualité des soins, la propreté, la tendresse dont les pensionnaires étaient entourés. Son témoignage a beaucoup aidé l’implantation des Sœurs en Grande-Bretagne.
En 1852, la vie de Jeanne change de façon radicale. L’Abbé Le Pailleur lui enjoint de se retirer à Rennes.
Elle ne doit plus avoir de relations suivies avec les bienfaiteurs ni exercer de responsabilités dans la Congrégation. Elle doit vivre cachée,
A 80 ans, elle est toujours alerte et a fière allure quand elle marche d’un pas ferme, à l’aide du solide bâton qui ne la quitte pas. Sauf une fois…
Ce jour-là, elle voit entrer à la chapelle une mère de famille avec deux enfants, un à ses côtés, l’autre porté dans ses bras car il ne peut pas marcher. Jeanne prend l’enfant, le pose à terre :
« Mon petit, tu pèses lourd ! ».
Elle lui met son bâton dans les mains et il se met à marcher tout seul.
L’enfant se met à marcher tout seul
Elle doit bientôt délaisser sa chambre pour s’installer à l’infirmerie.
Mais, avant de quitter ce monde, elle connaît, en novembre 1878, une grande joie
. Le pape Léon XIII approuve les Constitutions de son Œuvre, confirmant ainsi, de façon définitive, l’approbation de la Congrégation faite par le pape Pie IX en 1854 « ad experimentum ».
En août 1879, elle est prise d’un malaise et reçoit les derniers Sacrements.
Elle prie, invoque le Père Eternel et la Vierge Marie à qui elle a toujours voué un culte.
Elle avait coutume de dire :
« Par l’Ave Maria, nous irons au paradis ».
Cette fois, le paradis est tout proche
« Ô Marie, ma bonne mère, dit-elle, venez à moi. Vous savez que je vous aime et que j’ai bien envie de vous voir. »
Au moment de sa mort, son visage exprime une grande paix.
Lors de ses obsèques, aucune des Sœurs présentes ne sait qu’elle assiste à l’enterrement de la Fondatrice.
Il faudra attendre 1894 pour que la Supérieure de l’Ordre qui a succédé à Marie Jamet entreprenne d’écrire l’histoire de la Congrégation.
Jeanne sera alors vite reconnue comme la première petite Sœur et Fondatrice.
Dès la publication de son histoire qui paraît en 1902, les témoignages affluent.
Et bientôt des guérisons sont obtenues, à la fin de la récitation de la neuvaine à Sainte-Marie de la Croix (cf. ci-dessous).
Quant à l’Abbé Le Pailleur qui avait tant redouté que Jeanne lui fasse de l’ombre, il continue, après la mort de la Sainte, à exercer une autorité absolue, se faisant donner des marques de respect excessives.
Tant et si bien qu’on s’inquiète en haut lieu. Une enquête est conduite sur décision du Saint-Siège.
En 1890, il est destitué et part finir ses jours dans un couvent à Rome.
Marie Jamet, l’une des premières compagnes de Jeanne, nommée à sa place Mère Supérieure, avait été soumise à l’Abbé pendant quarante ans.
Elle avait cru bien faire, mais s’était trouvée déchirée entre son devoir d’obéissance et le respect de la vérité. Sur le tard, elle dira
« Ce n’est pas moi. C’est Jeanne Jugan la Première et la Fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres. »
Pour sa part, Jeanne était restée lucide sur les agissements de l’Abbé.
Elle lui avait dit :
« Vous m’avez volé mon œuvre. Mais je vous la cède bien volontiers. »
Sa foi était plus haute que toutes les manœuvres dont elle avait été l’objet.
Jeanne Jugan a été béatifiée le 3 octobre 1982 par Jean-Paul II et canonisée par Benoît XVI le 11 octobre 2009.
Avant de quitter Sainte Marie de la Croix, voici le texte de la neuvaine que chacun de nous peut lui adresser.
Neuvaine à Jeanne Jugan, Sainte Marie de la Croix
Neuf jours de suite
Jésus, toi qui as tressailli de joie et béni ton Père d’avoir révélé aux tout-petits les mystères du Royaume des Cieux, nous te remercions des grâces accordées à ton humble servante, Sainte Marie de la Croix, à qui nous confions nos demandes et nos besoins.
Père des pauvres, Toi qui n’as jamais repoussé la prière des petits, entends, nous t’en supplions, l’appel qu’elle t’adresse pour nous.
Nous te le demandons, Jésus, par Marie, ta Mère et la nôtre, Toi qui règnes avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen !
L’immense respect montré hier vis-à-vis des personnes âgées fait désormais place à une mentalité bien différente.
Aujourd’hui, l’homme se doit d’être productif et la vieillesse apparaît inutile.
Au point que l’euthanasie peut sembler une réponse appropriée à la maladie et au grand âge.
Jeanne, qui a aimé et servi, toute sa vie, les soi-disant inutiles apporte des solutions tout autres.
L’amour et la tendresse créent le lien. L’écoute de l’autre révèle la richesse de son expérience et permet de bénéficier de ses conseils.
Elle met en lumière une sagesse acquise par les aînés à travers les épreuves de leur vie dont les plus jeunes auraient tort de se détourner.
Le regard bienveillant de la Sainte nous raconte tout cela et nous enjoint à rechercher la part d’humanité dans chacun de nos aînés, plus particulièrement les plus humbles.
Avec l’aide de la Vierge Marie.
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Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Inscription : 12/01/2016
Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
•Saint Pierre Fourier•
Chapitre 1
Chapitre 1
En cette fin du XVIe siècle, la Lorraine est une terre désolée où règne la misère, l’injustice sociale, le relâchement des mœurs et une ignorance religieuse qui fait la part belle au prosélytisme des protestants.
Duché indépendant du Royaume de France, elle avait fait partie, jusqu’en 1535, du Saint Empire Romain Germanique, date à laquelle Charles-Quint avait renoncé à sa suzeraineté sur cet Etat.
Le Duc de Lorraine, Charles III, apparenté aux Rois de France et cousin des Guise, est un homme juste, profondément catholique, considéré comme le bienfaiteur de son peuple. Mais l’époque est difficile.
A peine terminé le Concile de Trente, les Guerres de Religion font rage.
Dans ce contexte naît à Mirecourt, en 1565, dans la famille du marchand drapier Dominique Fourier, un petit Pierre.
Il est élevé, avec ses frères, Jacques et Jean, et sa sœur Marie, dans la foi catholique par des parents profondément religieux et sensibles au renouveau de la foi, initié par le Concile de Trente.
Celui-ci avait été voulu par Charles-Quint qui espérait en finir avec les querelles religieuses et trouver un terrain d’entente entre catholiques et protestants.
Il s’était soldé, en 1563, par un échec après vingt-et-un ans de sessions (vingt-cinq au total) sous cinq pontificats.
Mais, s’il n’avait pas été un signe de réconciliation, il avait permis de fixer la doctrine du catholicisme et de faire naître une Contre-Réforme à l’origine d’un nouvel élan missionnaire.
Pierre Fourier sera l’un des artisans de cette Contre-Réforme.
Pour l’heure, c’est un élève studieux et très pieux qui fait de brillantes études chez les Jésuites de Pont-à-Mousson où son cousin Jean Fourier est professeur de théologie.
On dit de Pierre « Soit il prie, soit il étudie ».
De fait, il maîtrise rapidement le grec et le latin, étudie la rhétorique et la grammaire tandis que mûrit en lui une vocation religieuse.
A 20 ans, il décide de se consacrer entièrement à Dieu et entre comme novice chez les chanoines réguliers de Saint Augustin à Chaumousey près d’Epinal.
Ce choix étonne son entourage car la règle monastique était particulièrement relâchée dans cette abbaye.
Pour sa part, il décide d’appliquer la règle à la lettre. En 1587, il s’engage définitivement en prononçant ses vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance.
Diacre en 1588, il est ordonné prêtre un an plus tard.
Sur avis de son Père Abbé, il retourne à Pont-à-Mousson où il poursuit ses études.
En 1595, docteur en théologie, en droit civil et canonique, il retourne à l’abbaye de Chaumousey où le Père Abbé le nomme procureur de monastère et administrateur de la paroisse du village qui dépend du monastère.
Jusqu’à présent, nous avons vu grandir Pierre Fourier, s’épanouir sa vocation, devenir prêtre, moine et parfaire ses études.
Commence alors une période où le saint va entrer en action et entreprendre une œuvre magnifique.
Sa vive intelligence mise au service de son apostolat va le rendre entreprenant, inventif, évangélisateur pour le plus grand bien de tous.
Tout d’abord, il va s’occuper de la réforme de son monastère.
A Pont-à-Mousson où il avait fait ses études de théologie, il avait côtoyé une élite intellectuelle où l’échange des idées avait fait croître en chacun le désir de contribuer au renouveau de l’église : ainsi de Servais de Lairuels, futur réformateur des Prémontrés lorrains, ou Didier de la Cour, réformateur des Bénédictins de Sainte-Vanne.
Conformément aux vœux qu’il a prononcés, Pierre pratique une vie de pauvreté mais celle-ci est très mal perçue par les autres moines qui lui font subir toutes sortes d’outrages et de coups.
Ils menaceront jusqu’à sa vie, en versant du poison dans sa nourriture.
On dit que sa ferveur fit scandale parmi ses confrères… et qu’il dut se retirer en acceptant de devenir le curé de la paroisse de Mattaincourt, la moins attrayante du diocèse.
Il y arrive le 1er juin 1597.
Les trente premières années de la vie de Pierre Fourier nous montre un jeune homme consacré à la prière et à l’étude.
Nous verrons que son parcours – il naît deux ans après la fin du Concile de Trente – est celui d’un acteur éminent de la Contre-Réforme.
Or l’histoire de l’Eglise nous montre que, chaque fois qu’Elle traverse une période troublée, le Saint-Esprit suscite alors en Elle de grands saints : citons par exemple, Saint Dominique lors de l’hérésie cathare, Sainte Thérèse d’Avila et Saint Jean de la Croix au moment où l’Inquisition faisait rage, Sainte Catherine de Sienne qui agit pour rétablir l’unité de l’Eglise alors menacée.
Ainsi de Pierre Fourier qui, dans sa Lorraine natale, très acquise au protestantisme, œuvra inlassablement à la conversion, au bien-être et à l’éducation des populations dont il avait la charge.
« Ne nuire à personne, être utile à tous » telle était sa devise que nous pouvons faire nôtre en transmettant la Parole de Dieu et en agissant autour de nous pour le bien de nos frères.
Avec l’aide de la Vierge Marie.
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Prions avec Marie
Je Prie
Duché indépendant du Royaume de France, elle avait fait partie, jusqu’en 1535, du Saint Empire Romain Germanique, date à laquelle Charles-Quint avait renoncé à sa suzeraineté sur cet Etat.
Le Duc de Lorraine, Charles III, apparenté aux Rois de France et cousin des Guise, est un homme juste, profondément catholique, considéré comme le bienfaiteur de son peuple. Mais l’époque est difficile.
A peine terminé le Concile de Trente, les Guerres de Religion font rage.
Dans ce contexte naît à Mirecourt, en 1565, dans la famille du marchand drapier Dominique Fourier, un petit Pierre.
Il est élevé, avec ses frères, Jacques et Jean, et sa sœur Marie, dans la foi catholique par des parents profondément religieux et sensibles au renouveau de la foi, initié par le Concile de Trente.
Celui-ci avait été voulu par Charles-Quint qui espérait en finir avec les querelles religieuses et trouver un terrain d’entente entre catholiques et protestants.
Il s’était soldé, en 1563, par un échec après vingt-et-un ans de sessions (vingt-cinq au total) sous cinq pontificats.
Mais, s’il n’avait pas été un signe de réconciliation, il avait permis de fixer la doctrine du catholicisme et de faire naître une Contre-Réforme à l’origine d’un nouvel élan missionnaire.
Pierre Fourier sera l’un des artisans de cette Contre-Réforme.
Pour l’heure, c’est un élève studieux et très pieux qui fait de brillantes études chez les Jésuites de Pont-à-Mousson où son cousin Jean Fourier est professeur de théologie.
On dit de Pierre « Soit il prie, soit il étudie ».
De fait, il maîtrise rapidement le grec et le latin, étudie la rhétorique et la grammaire tandis que mûrit en lui une vocation religieuse.
A 20 ans, il décide de se consacrer entièrement à Dieu et entre comme novice chez les chanoines réguliers de Saint Augustin à Chaumousey près d’Epinal.
Ce choix étonne son entourage car la règle monastique était particulièrement relâchée dans cette abbaye.
Pour sa part, il décide d’appliquer la règle à la lettre. En 1587, il s’engage définitivement en prononçant ses vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance.
Diacre en 1588, il est ordonné prêtre un an plus tard.
Sur avis de son Père Abbé, il retourne à Pont-à-Mousson où il poursuit ses études.
En 1595, docteur en théologie, en droit civil et canonique, il retourne à l’abbaye de Chaumousey où le Père Abbé le nomme procureur de monastère et administrateur de la paroisse du village qui dépend du monastère.
Jusqu’à présent, nous avons vu grandir Pierre Fourier, s’épanouir sa vocation, devenir prêtre, moine et parfaire ses études.
Commence alors une période où le saint va entrer en action et entreprendre une œuvre magnifique.
Sa vive intelligence mise au service de son apostolat va le rendre entreprenant, inventif, évangélisateur pour le plus grand bien de tous.
Tout d’abord, il va s’occuper de la réforme de son monastère.
A Pont-à-Mousson où il avait fait ses études de théologie, il avait côtoyé une élite intellectuelle où l’échange des idées avait fait croître en chacun le désir de contribuer au renouveau de l’église : ainsi de Servais de Lairuels, futur réformateur des Prémontrés lorrains, ou Didier de la Cour, réformateur des Bénédictins de Sainte-Vanne.
Conformément aux vœux qu’il a prononcés, Pierre pratique une vie de pauvreté mais celle-ci est très mal perçue par les autres moines qui lui font subir toutes sortes d’outrages et de coups.
Ils menaceront jusqu’à sa vie, en versant du poison dans sa nourriture.
On dit que sa ferveur fit scandale parmi ses confrères… et qu’il dut se retirer en acceptant de devenir le curé de la paroisse de Mattaincourt, la moins attrayante du diocèse.
Il y arrive le 1er juin 1597.
Les trente premières années de la vie de Pierre Fourier nous montre un jeune homme consacré à la prière et à l’étude.
Nous verrons que son parcours – il naît deux ans après la fin du Concile de Trente – est celui d’un acteur éminent de la Contre-Réforme.
Or l’histoire de l’Eglise nous montre que, chaque fois qu’Elle traverse une période troublée, le Saint-Esprit suscite alors en Elle de grands saints : citons par exemple, Saint Dominique lors de l’hérésie cathare, Sainte Thérèse d’Avila et Saint Jean de la Croix au moment où l’Inquisition faisait rage, Sainte Catherine de Sienne qui agit pour rétablir l’unité de l’Eglise alors menacée.
Ainsi de Pierre Fourier qui, dans sa Lorraine natale, très acquise au protestantisme, œuvra inlassablement à la conversion, au bien-être et à l’éducation des populations dont il avait la charge.
« Ne nuire à personne, être utile à tous » telle était sa devise que nous pouvons faire nôtre en transmettant la Parole de Dieu et en agissant autour de nous pour le bien de nos frères.
Avec l’aide de la Vierge Marie.
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Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Saint Pierre Fourier
•Chapitre 2•
•Chapitre 2•
Mattaincourt, où Pierre Fourier va passer quelque quarante années de sa vie, a mauvaise réputation.
Tous les problèmes de ce temps, relâchement des mœurs, injustice sociale et ignorance religieuse se concentrent dans ce bourg.
Facilement gagnés à la Réforme, les habitants se sont convertis, pour une grande part, au protestantisme.
Au point qu’on a surnommé la paroisse La Petite Genève.
Pierre Fourier se met rapidement au travail.
On ne connaît malheureusement pas la teneur de son premier sermon mais il fut si pathétique que, quarante ans plus tard, ses paroissiens se le rappelaient encore.
Dès son arrivée, il visite chacun des foyers du village et du bourg voisin Hymont, dépendant de Mattaincourt.
Par ses qualités de prêtre, il les réconcilie bientôt tous avec la foi catholique. Il restaure la pratique dominicale, notamment grâce à ses prêches qui sont de véritables enseignements catéchétiques.
Pour rendre le catéchisme présent et vivant aux enfants, il le leur fait jouer, sous forme de représentations théâtrales.
Dans le même esprit, il s’attache aux belles célébrations sacrées qui rendent le Christ mieux présent à chacun des croyants.
De plus, il invite ses paroissiens à vénérer la Vierge Marie comme il le fait lui-même et fonde, à cet effet, les Confréries du Rosaire.
La Basilique Saint-Pierre Fourier à Mattaincourt
Dans le respect de son vœu de pauvreté, il refuse toute aide et n’accepte que les maigres bénéfices de sa cure.
Au presbytère, il n’occupe qu’une petite cellule où il vit dans le dénuement le plus total, avec un mobilier réduit au minimum, un lit sans drap et sans coussin et un banc qui lui sert parfois de lit. Il ne prend qu’un repas par jour, après le coucher du soleil.
Sa vie est une parfaite illustration de la doctrine proclamée par le Concile de Trente. En effet, en s’opposant à Luther pour lequel la justification (ou modalités du salut) passait par la foi seule, le Concile avait précisé qu’elle devait passer par la foi et par les œuvres.
De fait, Pierre Fourier, non content de faire revivre la foi dans la communauté qui lui est confiée, ne va cesser d’améliorer la condition sociale de ses paroissiens, mettant à profit toutes les ressources de son inventivité pour subvenir à leurs besoins.
Il s’occupe de tous, riches ou pauvres, jeunes ou vieux, dans leur vie quotidienne et dans la défense de leurs intérêts.
Par exemple, il constate que certains d’entre eux, notamment les artisans, ne peuvent se procurer les crédits indispensables à l’exercice de leur profession. Les taux usuraires de l’époque avaient atteint 40 % jusqu’à ce que Charles III, par une ordonnance de 1573, les ait abaissés à 7%.
Mais ce dernier taux était encore trop élevé. Pierre Fourier invente donc le micro-crédit en fondant la Bourse Saint-Epvre, première Caisse de Prévoyance et de Crédit Mutuel.
Elle lui permet de distribuer des vivres aux miséreux et de prêter sans gage et sans intérêt aux paroissiens en difficulté.
Il alimente cette Caisse par des dons, des legs, voire – comme nous le verrons plus tard - des amendes.
Il organise aussi une soupe populaire et crée un système d’entraide, La Petite Dévotionnette.
Ce système, précurseur du Secours Catholique, consiste, pour un groupe de quelques laïcs, à collecter des vivres et à les redistribuer aux plus nécessiteux.
En effet, les campagnes connaissaient alors des misères effroyables que les Guerres de Religion ne faisaient qu’accroître. De terribles famines et des épidémies de peste s’abattaient sur la population.
La réponse de Pierre Fourier, certes locale, a permis de combattre ces fléaux.
Pour lutter contre les maladies, il promeut des règles d’hygiène simples (nourriture saine, salubrité des locaux, pureté de l’eau).
Il lutte contre la peste en prodiguant des conseils aux malades pour leur éviter d’être contaminés.
Il n’hésite pas à passer des nuits entières à leur chevet. A des sœurs qui lui conseillent de quitter sa cure pour ne pas être gagné par la contagion, il répond :
- Mes bonnes sœurs, si vous saviez ce que c’est d’être curé, c’est-à-dire pasteur des peuples, père, mère, capitaine, garde, guide, sentinelle, médecin, avocat, procureur, intermédiaire, nourricier, exemple, miroir, tout à tous, vous vous garderiez bien de désirer que je m’absente de ma paroisse durant cette saison.
Jamais, pour Pierre Fourier, l’annonce de la Parole de Dieu ne sera dissociée du service des hommes et du souci des pauvres. A un soldat de passage, il offre un bon repas le jour de Pâques.
Celui-ci lui lance :
- Je suis content. Je prie Dieu de bon cœur, pour l’honneur de Son Eglise, que tous les curés vous ressemblent !
Tout à tous, Pierre Fourier a brûlé d’amour pour le Seigneur et ceux dont il avait la charge. Pour les aider, son intelligence et sa créativité n’ont pas connu de limites.
Il a su transmettre la foi et œuvrer en faveur de ses contemporains, inventant pour eux de nouvelles pratiques propres à faciliter leur vie quotidienne et leur procurer du bien-être. Il s’est donné à tous jusqu’à l’oubli total de sa propre personne.
Saint Pierre Fourier, apprends-nous à aimer comme toi, tu as aimé, avec le soutien, à tous les instants, de ta mère et de la nôtre, la Vierge Marie.
Décrire et Représenter Pierre Fourier - Cliquer
Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Tous les problèmes de ce temps, relâchement des mœurs, injustice sociale et ignorance religieuse se concentrent dans ce bourg.
Facilement gagnés à la Réforme, les habitants se sont convertis, pour une grande part, au protestantisme.
Au point qu’on a surnommé la paroisse La Petite Genève.
Pierre Fourier se met rapidement au travail.
On ne connaît malheureusement pas la teneur de son premier sermon mais il fut si pathétique que, quarante ans plus tard, ses paroissiens se le rappelaient encore.
Dès son arrivée, il visite chacun des foyers du village et du bourg voisin Hymont, dépendant de Mattaincourt.
Par ses qualités de prêtre, il les réconcilie bientôt tous avec la foi catholique. Il restaure la pratique dominicale, notamment grâce à ses prêches qui sont de véritables enseignements catéchétiques.
Pour rendre le catéchisme présent et vivant aux enfants, il le leur fait jouer, sous forme de représentations théâtrales.
Dans le même esprit, il s’attache aux belles célébrations sacrées qui rendent le Christ mieux présent à chacun des croyants.
De plus, il invite ses paroissiens à vénérer la Vierge Marie comme il le fait lui-même et fonde, à cet effet, les Confréries du Rosaire.
La Basilique Saint-Pierre Fourier à Mattaincourt
Dans le respect de son vœu de pauvreté, il refuse toute aide et n’accepte que les maigres bénéfices de sa cure.
Au presbytère, il n’occupe qu’une petite cellule où il vit dans le dénuement le plus total, avec un mobilier réduit au minimum, un lit sans drap et sans coussin et un banc qui lui sert parfois de lit. Il ne prend qu’un repas par jour, après le coucher du soleil.
Sa vie est une parfaite illustration de la doctrine proclamée par le Concile de Trente. En effet, en s’opposant à Luther pour lequel la justification (ou modalités du salut) passait par la foi seule, le Concile avait précisé qu’elle devait passer par la foi et par les œuvres.
De fait, Pierre Fourier, non content de faire revivre la foi dans la communauté qui lui est confiée, ne va cesser d’améliorer la condition sociale de ses paroissiens, mettant à profit toutes les ressources de son inventivité pour subvenir à leurs besoins.
Il s’occupe de tous, riches ou pauvres, jeunes ou vieux, dans leur vie quotidienne et dans la défense de leurs intérêts.
Par exemple, il constate que certains d’entre eux, notamment les artisans, ne peuvent se procurer les crédits indispensables à l’exercice de leur profession. Les taux usuraires de l’époque avaient atteint 40 % jusqu’à ce que Charles III, par une ordonnance de 1573, les ait abaissés à 7%.
Mais ce dernier taux était encore trop élevé. Pierre Fourier invente donc le micro-crédit en fondant la Bourse Saint-Epvre, première Caisse de Prévoyance et de Crédit Mutuel.
Elle lui permet de distribuer des vivres aux miséreux et de prêter sans gage et sans intérêt aux paroissiens en difficulté.
Il alimente cette Caisse par des dons, des legs, voire – comme nous le verrons plus tard - des amendes.
Il organise aussi une soupe populaire et crée un système d’entraide, La Petite Dévotionnette.
Ce système, précurseur du Secours Catholique, consiste, pour un groupe de quelques laïcs, à collecter des vivres et à les redistribuer aux plus nécessiteux.
En effet, les campagnes connaissaient alors des misères effroyables que les Guerres de Religion ne faisaient qu’accroître. De terribles famines et des épidémies de peste s’abattaient sur la population.
La réponse de Pierre Fourier, certes locale, a permis de combattre ces fléaux.
Pour lutter contre les maladies, il promeut des règles d’hygiène simples (nourriture saine, salubrité des locaux, pureté de l’eau).
Il lutte contre la peste en prodiguant des conseils aux malades pour leur éviter d’être contaminés.
Il n’hésite pas à passer des nuits entières à leur chevet. A des sœurs qui lui conseillent de quitter sa cure pour ne pas être gagné par la contagion, il répond :
- Mes bonnes sœurs, si vous saviez ce que c’est d’être curé, c’est-à-dire pasteur des peuples, père, mère, capitaine, garde, guide, sentinelle, médecin, avocat, procureur, intermédiaire, nourricier, exemple, miroir, tout à tous, vous vous garderiez bien de désirer que je m’absente de ma paroisse durant cette saison.
Jamais, pour Pierre Fourier, l’annonce de la Parole de Dieu ne sera dissociée du service des hommes et du souci des pauvres. A un soldat de passage, il offre un bon repas le jour de Pâques.
Celui-ci lui lance :
- Je suis content. Je prie Dieu de bon cœur, pour l’honneur de Son Eglise, que tous les curés vous ressemblent !
Tout à tous, Pierre Fourier a brûlé d’amour pour le Seigneur et ceux dont il avait la charge. Pour les aider, son intelligence et sa créativité n’ont pas connu de limites.
Il a su transmettre la foi et œuvrer en faveur de ses contemporains, inventant pour eux de nouvelles pratiques propres à faciliter leur vie quotidienne et leur procurer du bien-être. Il s’est donné à tous jusqu’à l’oubli total de sa propre personne.
Saint Pierre Fourier, apprends-nous à aimer comme toi, tu as aimé, avec le soutien, à tous les instants, de ta mère et de la nôtre, la Vierge Marie.
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Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
[b][b]Saint Pierre Fourier - Chapitre 3[/b][/b] |
Au moment où Pierre Fourier vient s’installer à Mattaincourt, une jeune fille, Alix Le Clerc, qui le choisit comme confesseur et directeur spirituel lui fait part de sa vocation religieuse. Alix Le Clerc, née à Remiremont en 1576, a rejoint depuis peu son père qui, pour des raisons de santé, vient de s’installer à Hymont. C’est une belle jeune fille, riche et bien née, qui a mené jusqu’alors une vie insouciante et joyeuse. Mais elle a perçu très vite les limites de ce mode de vie et s’est sentie peu à peu gagnée par le désir de se consacrer à Dieu avec un but précis : elle veut créer « une maison nouvelle de filles pour y pratiquer tout le bien qu’on pourrait ». Mis au courant, Pierre Fourier, en un premier temps, va tempérer son enthousiasme. La situation qu’il vient de trouver à Mattaincourt est effroyable et il se démène pour restaurer la foi tout en luttant contre la misère de la population. L’éducation des filles ne lui semble donc pas une priorité. Il enjoint donc à Alix de prendre avec elle quelques compagnes et de s’occuper des pauvres. Mais cette dernière ne l’entend pas de cette oreille. Deux nobles dames acceptent d’accueillir la congrégation naissante dans un autre village, à Poussay. C’est là qu’à l’automne 1598, Alix et ses compagnes vont ouvrir une première école de filles. Cependant la présence de la congrégation semble vite bien sévère, voire austère aux nobles dames… Celles-ci vont faire comprendre aux jeunes religieuses qu’elles ne sont plus les bienvenues. Elles décident de retourner à Mattaincourt. Bienheureuse Alix Le Clerc, fondatrice de la Congrégation Notre-Dame Alix y achète une maison et va trouver, cette fois, en Pierre Fourier un appui total. L’éducation des enfants, et particulièrement celle des filles est alors très négligée. Ce constat afflige le Curé de Mattaincourt, village où il existe bien une école, mixte et payante comme elles le sont toutes. Or les filles ne fréquentent guère ces écoles, voire ne s’y rendent pas du tout car elles sont peu enclines à supporter les inconvénients d’une éducation surtout dédiée aux garçons. Pour leur part, les familles préfèrent scolariser leurs fils, plutôt que leurs filles, compte tenu du sacrifice financier que cela suppose. Face à cette situation, Pierre Fourier encourage Alix Le Clerc dans son projet. Ils décident tous deux que l’école sera gratuite et ouverte aux filles quelle que soit leur condition, riches ou pauvres, et quelle que soit leur religion, catholique ou protestante. En effet, 1598, c’est l’année de l’Edit de Nantes qui met fin aux guerres de religion. Pierre Fourier va le mettre à profit pour donner ce signe d’apaisement aux familles protestantes. Il va aider Alix Le Clerc de plusieurs façons : - il met au point un règlement provisoire où sont consignées toutes les directives que les maîtresses doivent observer dans la pratique de leur enseignement. Son objectif est exprimé dans le texte fondateur de la Congrégation : « Notre but est de dresser des écoles publiques et y enseigner gratuitement les filles à lire, à écrire, à besogner de l’aiguille et l’instruction chrétienne ». Pierre Fourier résume ainsi le projet : « Instruire diligemment les petites filles à lire, écrire, travailler et connaître Dieu ». Par l’instruction, les filles deviendront plus aptes à agir dans la famille et dans la société. Il recommande de porter un regard attentif sur l’enfant : respect, affection, compréhension, réalisme, largeur d’esprit. Chaque élève est unique, avec ses possibilités et ses limites. Pour les élèves moins douées, il est précisé : « les maîtresses ne se dépiteront pas contre celles qui auront la peine d’apprendre ». Pour les filles qui sont pauvres ou de modeste condition, on s’efforcera de les instruire « aux heures les plus propres pour elles ». Enfin Pierre Fourier se préoccupe des enfants issues de familles protestantes et il écrit : « s’il s’en trouve une parmi les autres, traitez-la doucement et charitablement, ne permettez pas que les autres la molestent ou lui fassent quelque reproche ou fâcherie. Ne lui parlez directement contre sa religion. » Au lieu de leur donner en récompense des images pieuses qui pourraient les choquer, il recommande « quelque papier doré, quelque belle plume à écrire ». Il conseille aux enseignantes de faire preuve d’autorité mais « une autorité appuyée sur la douceur, la confiance, une affection toute pure et non sur la crainte ; on ne doit pas, dans les châtiments à infliger aux enfants, employer une violence importune, mais de bonnes raisons et sages remontrances ». - il conçoit une méthode pour apprendre à lire et à compter. « Pour la lecture, les moindres diront deux ou trois lettres et les répéteront cinq ou six fois ; autres diront les syllabes une à une et les mettront ensemble ; autres diront les mots et liront un verset ou deux trois fois. Parfois la maîtresse en prendra quatre ou six à la fois, les plus égales en capacité et les recordera toutes, l’une après l’autre. Les autres écouteront tout et, regardant dans leurs heures, les diront tout bas. Quelquefois on les exercera toutes ensemble sur quelque tableau » etc. Quant à l’arithmétique, « on représentera les chiffres et la valeur d’iceux et leur assemblage, par de petites sommes au commencement, et dans des plus grandes par après, sur une ardoise ou planche ou tableau, attaché en un lieu éminent de l’école, en sorte que toutes le puissent aisément voir et y être instruites toutes ensemble. » Ce tableau, si utile pour l’instruction des élèves, c’est tout simplement le tableau noir, autre invention de Pierre Fourier, qui franchira les siècles et dont tous les écoliers ont le souvenir. Les élèves apprendront leurs prières « en répétant après la maîtresse, tous les mots, les uns après les autres, une à une, deux à deux, ou quatre ou six ensemble, en les répétant souvent, en les écoutant réciter par d’autres, en les étudiant chacune sur les livres. » - il va soutenir le projet de la Congrégation vis-à-vis des autorités religieuses, l’Evêque de Toul, le Primat de Lorraine. Alix Le Clerc (béatifiée en mai 1947) appliquera à la lettre le règlement de son directeur spirituel, Pierre Fourier. Elles et les Sœurs de sa Congrégation vivent pauvrement et toutes travaillent pour gagner leur vie, après la classe. Pourtant elles maintiendront la gratuité des écoles y compris la fourniture du matériel scolaire. Très vite, des écoles vont ouvrir en Lorraine (Nancy, Verdun, Bar-le-Duc, Mirecourt, Saint-Mihiel, Pont-à-Mousson, Saint-Nicolas de Port puis, au-delà des frontières de la Lorraine, à Châlons, en France, et au Luxembourg). A la Révolution, la Congrégation des Chanoinesses de Notre-Dame comptait 84 monastères et 4000 religieuses. Elle est aujourd’hui présente dans 13 pays. En France, elle compte 16 établissements et 25000 élèves où ses 80 unités pédagogiques incluent l’enseignement général, technologique et professionnel, et spécialisé en alternance pour l’apprentissage. Les directives données par Pierre Fourier (formation humaine et éducation chrétienne) sont appliquées avec le même regard attentif et bienveillant porté sur l’enfant. Ces établissements sont toujours placés sous la tutelle d’un « visiteur » comme au temps d’Alix Le Clerc où le « visiteur » était Pierre Fourier. Alix Le Clerc, en religion Mère Thérèse de Jésus, se donnera sans compter à son œuvre, multipliant les fondations et les voyages pour les visiter. Epuisée, elle s’éteindra en 1622 dans son monastère de Nancy, à l’âge de 46 ans. A son sujet, Jules Ferry évoquera « la naissance de l’instruction primaire en Lorraine constituant l’acte de naissance de l’enseignement des filles en France. » En matière d’éducation, les biographes de Pierre Fourier l’ont décrit comme un pionnier pour ce qui est de l’enseignement des filles et le développement de la méthode pédagogique dite « simultanée » où tous les élèves travaillent la même chose en même temps. Dans le règlement rédigé par Pierre Fourier concernant la pratique de l’enseignement, on notera la sagesse, la douceur et la grâce de son texte. Comment s’en étonner puisqu’il écrivait lui-même : « Je veux mettre ma plume entre les mains de Notre-Dame et ne plus rien écrire qu’en sa présence. » Que Notre-Dame nous inspire, à nous aussi, les mots que nous prononçons, que nous écrivons, que nous échangeons dans le respect de ceux qui nous lisent ou qui nous écoutent. Ô Notre-Dame, aide-nous, dans le quotidien de nos vies, à nous comporter, par nos paroles et nos écrits, en témoins de ton amour pour tous tes enfants. Prions avec Marie en cliquant sur le bouton "je prie". |
Je prends un instant pour méditer toutes ces choses dans mon coeur (cf: Luc 2, 19) |
Je prie |
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Saint Pierre Fourier - Chapitre 4
« Le Bon Père de Mattaincourt », comme on l’appelle, est bien, selon ses propres dires, « à tout et à tous ». Il n’arrête jamais.
Témoin privilégié de la Contre-Réforme, il gagne à la foi catholique, par son exemple et par ses œuvres, non seulement ses paroissiens, mais bien au-delà de Mattaincourt, les lorrains, voire les étrangers.
Sa réputation dépasse largement les limites du bourg au point que des gens de toutes conditions viennent écouter ses sermons et ses catéchismes.
L’évêque de Toul sera lui-même témoin de cette ferveur. Il écrit au pape :
« Mattaincourt semble être devenu un véritable monastère par l’ordre et la piété qu’on y remarque ».
Son charisme d’éducateur, la grande qualité de ses textes passeront les siècles au point que certains établissements scolaires portent aujourd’hui son nom.
Son œuvre sociale est immense, qu’il s’agisse de la santé, de l’hygiène, du secours aux plus nécessiteux, du financement des artisans.
Sa charge de curé s’accompagne d’une responsabilité municipale : par délégation des ducs de Lorraine, il rend la basse et moyenne justice.
Tous les ans, il préside une Assemblée où sont élus pour l’année à venir le maître d’école, le marguillier chargé de gérer les biens de l’église, un échevin et un lieutenant de Justice.
Lors de ses jugements, les condamnations en amendes viennent alimenter la Caisse de Crédit à 0% qu’il a fondée.
Outre ses activités pastorales, sociales et municipales, il travaille, à partir de 1622, avec l’évêque de Toul, à la réforme monastique de l’Abbaye de Saint-Pierremont afin d’en faire le premier centre de la Contre-Réforme.
Travail difficile face à la rébellion des anciens moines. Mais une nouvelle Congrégation est fondée, conforme aux exigences du Concile de Trente.
Quant à la Congrégation de Notre-Sauveur à laquelle il appartient et qu’il a quittée dans les circonstances que l’on sait, elle est réformée par son ami, le Père Guinet.
Désormais les Chanoines doivent « s’adonner à une large action apostolique », selon la règle de Saint Augustin.
Le 8 août 1628, le Père Guinet a obtenu du pape Urbain VIII une Bulle pour tous les monastères existant en Lorraine ainsi que la reconnaissance de la Congrégation de Notre-Dame (Alix Le Clerc) et la Congrégation de Notre-Sauveur.
Mais Pierre Fourier ne terminera pas ses jours parmi ses ouailles.
En effet, 35 ans après son arrivée à Mattaincourt, il va être arraché bien malgré lui à sa chère paroisse.
Son ami, le Père Guinet décède de la peste.
On ne cherche pas longtemps son remplaçant. Le 20 août 1632, Pierre Fourier est élu à l’unanimité à la tête de la Congrégation.
Malgré ses protestations, il doit confier Mattaincourt à un autre chanoine et assumer cette nouvelle charge.
Il n’y exercera cette fonction que quatre ans. Car, cette fois, il sera rattrapé par l’histoire de la Lorraine.
Très patriote, il a toujours montré une grande fidélité aux Ducs de Lorraine.
Or le Duché connaît une situation dramatique :
La Guerre de Trente Ans (1618 – 1648) ravage les terres.
Les Habsbourg, catholiques, sont en lutte contre les Etats allemands et scandinaves, protestants. Leur désir d’accroître leur hégémonie inquiète la France, catholique elle aussi. Paradoxalement, elle veut réduire leur puissance et cherche, en conséquence à s’établir sur le Rhin – donc à soumettre la Lorraine.
Le Duc de Lorraine, Charles IV, ne possède pas les qualités de diplomatie de ses prédécesseurs, il est brouillon, néglige son peuple, se plaît à guerroyer avec les uns ou les autres concluant des alliances catastrophiques.
Par trois fois, en 1631, 1632 et 1633, les Français envahissent la Lorraine.
En 1635, ce seront les Suédois qui ravagèrent le duché, le laissant exsangue.
Par la suite, Charles IV va gagner plusieurs batailles en Franche-Comté pour le roi d’Espagne qui lui en avait confié la défense.
En Lorraine où il est le Conseiller des Ducs, le patriote Pierre Fourier n’est plus considéré comme persona grata
En 1636, il doit s’exiler à Gray, en Franche-Comté. Ce sera sa dernière terre d’accueil.
Malgré la guerre, ses horreurs, ses territoires dévastés, il s’applique à tous les devoirs de sa charge, de fondateur, de prêtre et d’homme.
Car il ne cessera à Gray, comme il l’a fait à Mattaincourt d’aider ses concitoyens.
Il dirige toujours ses deux Congrégations. A Gray, il rédige les Constitutions définitive des Sœurs de Notre-Dame, dites Les Grandes Constitutions.
Fidèle à sa discipline de vie très austère, il n’accepte aucun confort, ni chauffage, ni un bon lit et continue à ne prendre qu’un repas par jour.
A partir d’octobre 1640, Pierre Fourier est gagné par une forte fièvre.
Pourtant il continue la rédaction des Constitutions et de son testament spitrituel.
Le jour de sa mort, nous sommes le 9 décembre 1640 – il a 75 ans - il remet à un prêtre le manuscrit des Constitutions et ses six derniers beaux avis à l’intention des chanoines de Notre-Sauveur, à savoir :
•Gardez toujours une vraie charité mutuelle.
•Pratiquez l’humilité.
• Procédez entre vous avec une grande franchise et cordialité.
• Recherchez l’intérêt commun plutôt que le vôtre particulier.
• Ne faites rien sans conseil.
•Recourez à la prière avant la moindre de vos entreprises.
Les Sœurs, quant à elles, garderont, en testament, cette recommandation faite à Mattaincourt :
« d’être toujours attentives à la vie, à ce qui la fait naître, à ce qui la fait croître, à ce qui la libère, prêtes à dénoncer tout ce qui la détruit. »
Il prononce ses dernières paroles :
« nous avons un bon Souverain, Notre-Seigneur et une bonne Souveraine, Notre-Dame » puis, à 22 heures, il s’endort dans la Paix du Seigneur alors qu’il reçoit les derniers Sacrements.
A ce moment, dans la nuit, les sentinelles, sur le rempart, voient s’élever dans le ciel une lueur qui se dirigeait vers la Lorraine.
Béatifié en 1730 par Benoït XIII, Saint Pierre Fourier sera canonisé en 1897 par Léon XIII.
Cliquer
Saint François de Sales, évêque de Genève et grand prédicateur, docteur de l’Eglise, fut son contemporain. Il disait n’avoir qu’un regret, ne pas avoir pu rencontrer Pierre Fourier.
Ce dernier nous laisse l’image d’un homme de prière, d’un prêtre marial, d’un bon pasteur se donnant sans compter au service de ses contemporains, et d’un éducateur à l’esprit conciliaire.
Un Saint étonnamment vivant et moderne.
Gardons précieusement dans nos cœurs les six beaux avis de Saint Pierre Fourier et plus particulièrement le dernier, comme point de départ de toute action :
« Recourez à la prière avant la moindre de vos entreprises ».
Dans nos rapports avec nos semblables, sachons mettre en œuvre une délicatesse, une sensibilité qui ressemblent à celles de ce grand Saint et que lui dictait son immense amour envers ses contemporains.
En évoquant sa mémoire et son culte à la Vierge Marie, la bonne Souveraine, prions afin de mettre en pratique ses « beaux avis » dans nos diverses entreprises et nos comportements quotidiens.
Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Témoin privilégié de la Contre-Réforme, il gagne à la foi catholique, par son exemple et par ses œuvres, non seulement ses paroissiens, mais bien au-delà de Mattaincourt, les lorrains, voire les étrangers.
Sa réputation dépasse largement les limites du bourg au point que des gens de toutes conditions viennent écouter ses sermons et ses catéchismes.
L’évêque de Toul sera lui-même témoin de cette ferveur. Il écrit au pape :
« Mattaincourt semble être devenu un véritable monastère par l’ordre et la piété qu’on y remarque ».
Son charisme d’éducateur, la grande qualité de ses textes passeront les siècles au point que certains établissements scolaires portent aujourd’hui son nom.
Son œuvre sociale est immense, qu’il s’agisse de la santé, de l’hygiène, du secours aux plus nécessiteux, du financement des artisans.
Sa charge de curé s’accompagne d’une responsabilité municipale : par délégation des ducs de Lorraine, il rend la basse et moyenne justice.
Tous les ans, il préside une Assemblée où sont élus pour l’année à venir le maître d’école, le marguillier chargé de gérer les biens de l’église, un échevin et un lieutenant de Justice.
Lors de ses jugements, les condamnations en amendes viennent alimenter la Caisse de Crédit à 0% qu’il a fondée.
Outre ses activités pastorales, sociales et municipales, il travaille, à partir de 1622, avec l’évêque de Toul, à la réforme monastique de l’Abbaye de Saint-Pierremont afin d’en faire le premier centre de la Contre-Réforme.
Travail difficile face à la rébellion des anciens moines. Mais une nouvelle Congrégation est fondée, conforme aux exigences du Concile de Trente.
Quant à la Congrégation de Notre-Sauveur à laquelle il appartient et qu’il a quittée dans les circonstances que l’on sait, elle est réformée par son ami, le Père Guinet.
Désormais les Chanoines doivent « s’adonner à une large action apostolique », selon la règle de Saint Augustin.
Le 8 août 1628, le Père Guinet a obtenu du pape Urbain VIII une Bulle pour tous les monastères existant en Lorraine ainsi que la reconnaissance de la Congrégation de Notre-Dame (Alix Le Clerc) et la Congrégation de Notre-Sauveur.
Mais Pierre Fourier ne terminera pas ses jours parmi ses ouailles.
En effet, 35 ans après son arrivée à Mattaincourt, il va être arraché bien malgré lui à sa chère paroisse.
Son ami, le Père Guinet décède de la peste.
On ne cherche pas longtemps son remplaçant. Le 20 août 1632, Pierre Fourier est élu à l’unanimité à la tête de la Congrégation.
Malgré ses protestations, il doit confier Mattaincourt à un autre chanoine et assumer cette nouvelle charge.
Il n’y exercera cette fonction que quatre ans. Car, cette fois, il sera rattrapé par l’histoire de la Lorraine.
Très patriote, il a toujours montré une grande fidélité aux Ducs de Lorraine.
Or le Duché connaît une situation dramatique :
La Guerre de Trente Ans (1618 – 1648) ravage les terres.
Les Habsbourg, catholiques, sont en lutte contre les Etats allemands et scandinaves, protestants. Leur désir d’accroître leur hégémonie inquiète la France, catholique elle aussi. Paradoxalement, elle veut réduire leur puissance et cherche, en conséquence à s’établir sur le Rhin – donc à soumettre la Lorraine.
Le Duc de Lorraine, Charles IV, ne possède pas les qualités de diplomatie de ses prédécesseurs, il est brouillon, néglige son peuple, se plaît à guerroyer avec les uns ou les autres concluant des alliances catastrophiques.
Par trois fois, en 1631, 1632 et 1633, les Français envahissent la Lorraine.
En 1635, ce seront les Suédois qui ravagèrent le duché, le laissant exsangue.
Par la suite, Charles IV va gagner plusieurs batailles en Franche-Comté pour le roi d’Espagne qui lui en avait confié la défense.
En Lorraine où il est le Conseiller des Ducs, le patriote Pierre Fourier n’est plus considéré comme persona grata
En 1636, il doit s’exiler à Gray, en Franche-Comté. Ce sera sa dernière terre d’accueil.
Malgré la guerre, ses horreurs, ses territoires dévastés, il s’applique à tous les devoirs de sa charge, de fondateur, de prêtre et d’homme.
Car il ne cessera à Gray, comme il l’a fait à Mattaincourt d’aider ses concitoyens.
Il dirige toujours ses deux Congrégations. A Gray, il rédige les Constitutions définitive des Sœurs de Notre-Dame, dites Les Grandes Constitutions.
Fidèle à sa discipline de vie très austère, il n’accepte aucun confort, ni chauffage, ni un bon lit et continue à ne prendre qu’un repas par jour.
A partir d’octobre 1640, Pierre Fourier est gagné par une forte fièvre.
Pourtant il continue la rédaction des Constitutions et de son testament spitrituel.
Le jour de sa mort, nous sommes le 9 décembre 1640 – il a 75 ans - il remet à un prêtre le manuscrit des Constitutions et ses six derniers beaux avis à l’intention des chanoines de Notre-Sauveur, à savoir :
•Gardez toujours une vraie charité mutuelle.
•Pratiquez l’humilité.
• Procédez entre vous avec une grande franchise et cordialité.
• Recherchez l’intérêt commun plutôt que le vôtre particulier.
• Ne faites rien sans conseil.
•Recourez à la prière avant la moindre de vos entreprises.
Les Sœurs, quant à elles, garderont, en testament, cette recommandation faite à Mattaincourt :
« d’être toujours attentives à la vie, à ce qui la fait naître, à ce qui la fait croître, à ce qui la libère, prêtes à dénoncer tout ce qui la détruit. »
Il prononce ses dernières paroles :
« nous avons un bon Souverain, Notre-Seigneur et une bonne Souveraine, Notre-Dame » puis, à 22 heures, il s’endort dans la Paix du Seigneur alors qu’il reçoit les derniers Sacrements.
A ce moment, dans la nuit, les sentinelles, sur le rempart, voient s’élever dans le ciel une lueur qui se dirigeait vers la Lorraine.
Béatifié en 1730 par Benoït XIII, Saint Pierre Fourier sera canonisé en 1897 par Léon XIII.
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Saint François de Sales, évêque de Genève et grand prédicateur, docteur de l’Eglise, fut son contemporain. Il disait n’avoir qu’un regret, ne pas avoir pu rencontrer Pierre Fourier.
Ce dernier nous laisse l’image d’un homme de prière, d’un prêtre marial, d’un bon pasteur se donnant sans compter au service de ses contemporains, et d’un éducateur à l’esprit conciliaire.
Un Saint étonnamment vivant et moderne.
Gardons précieusement dans nos cœurs les six beaux avis de Saint Pierre Fourier et plus particulièrement le dernier, comme point de départ de toute action :
« Recourez à la prière avant la moindre de vos entreprises ».
Dans nos rapports avec nos semblables, sachons mettre en œuvre une délicatesse, une sensibilité qui ressemblent à celles de ce grand Saint et que lui dictait son immense amour envers ses contemporains.
En évoquant sa mémoire et son culte à la Vierge Marie, la bonne Souveraine, prions afin de mettre en pratique ses « beaux avis » dans nos diverses entreprises et nos comportements quotidiens.
Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Sainte Radegonde - Chapitre 1
Ils sont montés dans le lourd chariot.
Secoués par les cahots du chemin, il leur semble vivre un cauchemar.
Radegonde tient son jeune frère par la main. Il pleure et ses larmes coulent sur son petit visage défait.
Elle-même n’arrive pas à maîtriser ses sanglots.
Elle l’entoure de ses bras, essaie de lui communiquer un peu de sa chaleur, de sa tendresse, malgré l’horreur qui la submerge.
Elle n’a que onze ans mais elle sent confusément qu’elle doit vivre pour le sauver, lui, cet enfant, le seul être qui lui reste sur cette terre.
Devant le chariot qui les emporte vers l’exil, elle entend la chevauchée des assassins de toute sa famille.
Elle et son petit frère sont leurs prisonniers. Elle ne sait pas où on les emmène.
Elle ignore ce que tous deux vont devenir. Bouleversée, glacée d’effroi, elle voudrait mourir, elle aussi, mais ne peut abandonner le garçonnet, à présent blotti contre elle.
Leurs ravisseurs s’appellent Clotaire, roi de Soissons, et Thierry, roi de Metz, tous deux fils de Clovis. Que s’est-il passé, en cette année 531, pour expliquer un tel carnage ?
Une guerre de territoires, sans merci.
Les prisonniers, Radegonde et son frère, sont les petits-enfants du roi de Thuringe, Basin.
A la mort de ce dernier, ses trois fils, Hermenefrid, Badéric et Berthaire, s’étaient disputés son héritage.
Berthaire, le père des deux enfants, avait d’abord été assassiné par ses frères.
Radegonde, âgée de trois ans, et son petit frère avaient alors été emmenés à la Cour d’Hermenefrid.
Or ce dernier, ne voulant pas partager avec son frère Badéric, s’était rapproché du roi de Metz, Thierry, pour le combattre.
L’intérêt des rois francs, Thierry et Clotaire, pour cette terre de Thuringe s’explique par les liens du sang.
Leur grand-mère, mère de Clovis, la reine Basine, avait été une princesse thuringienne. Hermenefrid avait donc trouvé en Thierry, cousin éloigné, une oreille attentive et ils s’étaient donc alliés pour combattre Badéric.
Celui-ci avait défendu ses terres mais il avait été, pour finir, battu et assassiné à son tour. Après ce meurtre, Hermenefrid qui voulait garder la Thuringe pour lui seul, avait refusé sa part à Thierry.
D’où l’expédition punitive montée cette fois par les deux fils de Clovis. Elle venait donc d’aboutir à la défaite d’Hermenefrid, à son assassinat et au massacre de toute la famille, suivi de l’exil pour les deux enfants survivants.
Radegonde a subi un tel traumatisme qu’elle ne le surmontera jamais vraiment. Jusqu’à ses derniers jours, elle sera hantée par ce drame survenu après la mort tragique de son propre père Berthaire.
Pour l’instant, elle ignore sans doute que Clotaire et Thierry se disputent âprement leur butin, à savoir elle-même et son frère. Clotaire l’emporte sur Thierry et emmène ses deux prisonniers dans l’une de ses villas gallo-romaines, à Athies, près de Péronne.
L’épouse de Clotaire, la reine Ingonde, va apporter quelque douceur dans la vie des prisonniers. Elle-même est d’origine germanique ce qui la rapproche sans doute de la jeune fille.
Elle est croyante et va s’appliquer à faire donner à la princesse Radegonde une éducation chrétienne et intellectuelle de qualité. On ne sait si, en Thuringe, Radegonde avait été élevée dans la foi. Mais certains indices le laissent supposer.
En effet, à Athies, la formation soignée qui lui est donnée semble être la continuité d’une éducation déjà reçue.
Elle lit, outre les Ecritures, Athanase, Ambroise, Jérôme, Augustin. Toujours prisonnière, elle devient une princesse lettrée.
Clotaire lui-même est frappé par son intelligence et sa beauté et la traite, malgré sa condition de captive, avec certains égards (et peut-être déjà quelque arrière-pensée).
Radegonde grandit, animée par l’amour de son prochain et surtout celui des plus pauvres et des malades.
Elle s’occupe des enfants, de leur hygiène, soigne les plaies des blessés au point de faire l’admiration de son entourage. Elle n’en a cure et passe une grande partie de son temps en prière, songeant de plus en plus, à mesure qu’elle acquiert de la maturité, à une vie religieuse plus parfaite.
Après les traumatismes de l’enfance, Radegonde aurait pu se replier sur elle-même, sur sa propre souffrance. Dès sa jeunesse, elle n’en fait rien et se tourne résolument vers son Dieu, à qui elle aimerait tant consacrer son existence, et aussi vers les plus démunis qu’elle ne cesse de secourir.
Sainte Radegonde, apprends-nous à faire des épreuves de nos vies un tremplin pour nous élancer, à ton exemple, vers ce plus haut amour de Dieu et vers nos frères.
Avec le soutien de la Vierge Marie.
Cliquer
Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Secoués par les cahots du chemin, il leur semble vivre un cauchemar.
Radegonde tient son jeune frère par la main. Il pleure et ses larmes coulent sur son petit visage défait.
Elle-même n’arrive pas à maîtriser ses sanglots.
Elle l’entoure de ses bras, essaie de lui communiquer un peu de sa chaleur, de sa tendresse, malgré l’horreur qui la submerge.
Elle n’a que onze ans mais elle sent confusément qu’elle doit vivre pour le sauver, lui, cet enfant, le seul être qui lui reste sur cette terre.
Devant le chariot qui les emporte vers l’exil, elle entend la chevauchée des assassins de toute sa famille.
Elle et son petit frère sont leurs prisonniers. Elle ne sait pas où on les emmène.
Elle ignore ce que tous deux vont devenir. Bouleversée, glacée d’effroi, elle voudrait mourir, elle aussi, mais ne peut abandonner le garçonnet, à présent blotti contre elle.
Leurs ravisseurs s’appellent Clotaire, roi de Soissons, et Thierry, roi de Metz, tous deux fils de Clovis. Que s’est-il passé, en cette année 531, pour expliquer un tel carnage ?
Une guerre de territoires, sans merci.
Les prisonniers, Radegonde et son frère, sont les petits-enfants du roi de Thuringe, Basin.
A la mort de ce dernier, ses trois fils, Hermenefrid, Badéric et Berthaire, s’étaient disputés son héritage.
Berthaire, le père des deux enfants, avait d’abord été assassiné par ses frères.
Radegonde, âgée de trois ans, et son petit frère avaient alors été emmenés à la Cour d’Hermenefrid.
Or ce dernier, ne voulant pas partager avec son frère Badéric, s’était rapproché du roi de Metz, Thierry, pour le combattre.
L’intérêt des rois francs, Thierry et Clotaire, pour cette terre de Thuringe s’explique par les liens du sang.
Leur grand-mère, mère de Clovis, la reine Basine, avait été une princesse thuringienne. Hermenefrid avait donc trouvé en Thierry, cousin éloigné, une oreille attentive et ils s’étaient donc alliés pour combattre Badéric.
Celui-ci avait défendu ses terres mais il avait été, pour finir, battu et assassiné à son tour. Après ce meurtre, Hermenefrid qui voulait garder la Thuringe pour lui seul, avait refusé sa part à Thierry.
D’où l’expédition punitive montée cette fois par les deux fils de Clovis. Elle venait donc d’aboutir à la défaite d’Hermenefrid, à son assassinat et au massacre de toute la famille, suivi de l’exil pour les deux enfants survivants.
Radegonde a subi un tel traumatisme qu’elle ne le surmontera jamais vraiment. Jusqu’à ses derniers jours, elle sera hantée par ce drame survenu après la mort tragique de son propre père Berthaire.
Pour l’instant, elle ignore sans doute que Clotaire et Thierry se disputent âprement leur butin, à savoir elle-même et son frère. Clotaire l’emporte sur Thierry et emmène ses deux prisonniers dans l’une de ses villas gallo-romaines, à Athies, près de Péronne.
L’épouse de Clotaire, la reine Ingonde, va apporter quelque douceur dans la vie des prisonniers. Elle-même est d’origine germanique ce qui la rapproche sans doute de la jeune fille.
Elle est croyante et va s’appliquer à faire donner à la princesse Radegonde une éducation chrétienne et intellectuelle de qualité. On ne sait si, en Thuringe, Radegonde avait été élevée dans la foi. Mais certains indices le laissent supposer.
En effet, à Athies, la formation soignée qui lui est donnée semble être la continuité d’une éducation déjà reçue.
Elle lit, outre les Ecritures, Athanase, Ambroise, Jérôme, Augustin. Toujours prisonnière, elle devient une princesse lettrée.
Clotaire lui-même est frappé par son intelligence et sa beauté et la traite, malgré sa condition de captive, avec certains égards (et peut-être déjà quelque arrière-pensée).
Radegonde grandit, animée par l’amour de son prochain et surtout celui des plus pauvres et des malades.
Elle s’occupe des enfants, de leur hygiène, soigne les plaies des blessés au point de faire l’admiration de son entourage. Elle n’en a cure et passe une grande partie de son temps en prière, songeant de plus en plus, à mesure qu’elle acquiert de la maturité, à une vie religieuse plus parfaite.
Après les traumatismes de l’enfance, Radegonde aurait pu se replier sur elle-même, sur sa propre souffrance. Dès sa jeunesse, elle n’en fait rien et se tourne résolument vers son Dieu, à qui elle aimerait tant consacrer son existence, et aussi vers les plus démunis qu’elle ne cesse de secourir.
Sainte Radegonde, apprends-nous à faire des épreuves de nos vies un tremplin pour nous élancer, à ton exemple, vers ce plus haut amour de Dieu et vers nos frères.
Avec le soutien de la Vierge Marie.
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Prions avec Marie
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Cheminer avec les Saints en terre de France!!!(Le Lundi)
Sainte Radegonde - Chapitre 2
Bien que Radegonde ait pensé, dès sa jeunesse, à se consacrer au Seigneur, son statut de princesse, sa beauté, sa culture et aussi son souci des plus pauvres lui attirent une certaine considération et l’on murmure qu’elle pourrait devenir l’une des épouses de Clotaire.
Clotaire entretient de nombreuses concubines et aussi plusieurs épouses.
Pour comprendre, il faut savoir que les francs pratiquaient l’endogamie au sein de leur clan.
Ils pouvaient contracter plusieurs mariages avec des épouses de second rang qui n’avaient pas de rôle représentatif dans le royaume.
Mais quel que soit leur rang, toutes les épouses étaient considérées comme « des ventres de souveraineté ».
Leurs enfants pouvaient donc prétendre à l’héritage du roi, tout comme ceux des reines de premier rang.
Ces dernières jouissaient d’un grand prestige, elles se mariaient publiquement, et ces alliances revêtaient un caractère diplomatique.
Elles avaient un rôle représentatif auprès du roi
La reine Ingonde qui joua un rôle déterminant dans l’éducation de Radegonde était l’épouse de premier rang de Clotaire.
Tandis que sa sœur Arnegonde tout comme Gondioque, Chunsine ou Valderade étaient de second rang.
En haut à gauche :
les noces de Radegonde.
En haut à droite : Radegonde en prière.
En bas : Radegonde en prière à côté du lit conjugal.
En 538, un décès va venir bouleverser la vie de Radegonde, celui de la reine Ingonde.
Son épouse à peine enterrée, Clotaire pense immédiatement contracter mariage avec la jeune fille.
Eperdue à l’idée de s’unir à ce débauché, assassin des siens, Radegonde s’enfuit avec quelques compagnes.
Elle parvient à joindre Missy-sur-Aisne où elle est rattrapée par les chevaliers de Clotaire.
Elle n’a pas le choix. Elle doit consentir à ce mariage qui sera célébré à Soissons, en 539, par l’évêque Médard.
Epouse de premier rang, elle devient reine des Francs.
Une fête somptueuse est donnée.
Clotaire la couvre de bijoux, de vêtements de prix, voire de villas dont une qui jouera un rôle clé dans sa vie future, celle de Saix, en Poitou.
Arrêtons-nous un instant sur ces faits historiques qui nous déconcertent.
Fils de Clovis, Clotaire était aussi le fils de Sainte Clotilde ce qui nous conduit à nous interroger sur ses mœurs et surtout sur le comportement sanguinaire dont il est coutumier, tout comme ses frères.
Quant à Médard, futur Saint Médard, il marie sans scrupule, semble-t-il, cet homme qui trahit toutes les Lois de l’Eglise à une jeune fille dont il sait qu’elle n’a pas donné de libre consentement.
Sans doute a-t-il agi sous la contrainte de Clotaire. Nous le retrouverons bientôt car il est appelé à intervenir dans la vie de Sainte Radegonde au moment choisi par le Seigneur pour exaucer les prières de sa servante.
Pour le moment, Radegonde se soumet. Elle ne renonce pas à son idéal de vie consacrée.
Mais elle est pleinement épouse et reine, exerçant, dans ce rôle, une autorité naturelle, innée chez elle car elle est de race royale.
Très aimée de ses sujets, sa réputation de chrétienne charitable grandit.
Elle utilise pour secourir les miséreux tout ce dont elle dispose, y compris les cadeaux dont Clotaire la gratifie pour se faire pardonner toutes ses turpitudes.
Car il ne lui fait pas peur. Elle n’arrête pas de lui reprocher son inconduite, ses vices et ses crimes.
Il lui donne raison car il est conscient du prestige qu’elle apporte à la couronne.
Il montre patte blanche… avant de retourner à sa vie de violences et d’infidélités.
A mesure que le temps passe, son statut de reine pèse de plus en plus à Radegonde qui se refuse à porter les riches vêtements correspondant à son rang.
Un jour, elle prend place dans un banquet en vêtements simples pour affirmer son humilité chrétienne.
Elle jeûne et refuse les aliments dont un serviteur se saisit pour les distribuer aux pauvres.
De mauvaises langues demandent au roi s’il a épousé une nonne ce qui provoque, chez le monarque, une violente colère contre la reine.
Cependant celle-ci ne tient pas compte des fureurs royales et se détache de plus en plus de ses obligations mondaines pour se consacrer aux indigents.
Elle commence à mener une vie d’ascète, porte un cilice sous ses habits royaux, opte pour une nourriture simple, refusant les mets raffinés qui lui sont servis.
Plusieurs condamnés à mort lui doivent la vie car elle obtient de Clotaire leur libération.
Epouse, elle se soumet au devoir conjugal et quitte, dès qu’elle le peut, la couche de Clotaire pour passer la nuit en prières, agenouillée sur le pavé glacé.
Elle est, pendant une quinzaine d’années, voire davantage, une reine très aimée de ses sujets auprès desquels elle jouit d’un prestige considérable.
Clotaire en est bien conscient puisqu’il tolère chez elle un mode de vie qu’il réprouve.
Mais l’exemplarité de son épouse ne pourra malheureusement rien contre ses instincts sanguinaires.
Radegonde vit sa vocation avec ferveur tout en se soumettant aux obligations de son statut de reine et d’épouse.
Son bonheur serait d’entrer dans un monastère mais il lui est, pour lors, refusé.
Elle est dans l’attente, la patience, la confiance absolue dans le Seigneur.
Que Sa Volonté soit faite.
Sainte Radegonde, toi qui as vu ta vocation contrariée, toi qui as dû mener une existence que tu n’avais pas souhaitée, aide-nous à tenir notre cap quand nous pensons être abandonnés, quand nous nous croyons seuls, livrés au doute.
Aide-nous à restaurer notre confiance.
Avec l'aide de la Vierge Marie Prions
Je Prie
Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Clotaire entretient de nombreuses concubines et aussi plusieurs épouses.
Pour comprendre, il faut savoir que les francs pratiquaient l’endogamie au sein de leur clan.
Ils pouvaient contracter plusieurs mariages avec des épouses de second rang qui n’avaient pas de rôle représentatif dans le royaume.
Mais quel que soit leur rang, toutes les épouses étaient considérées comme « des ventres de souveraineté ».
Leurs enfants pouvaient donc prétendre à l’héritage du roi, tout comme ceux des reines de premier rang.
Ces dernières jouissaient d’un grand prestige, elles se mariaient publiquement, et ces alliances revêtaient un caractère diplomatique.
Elles avaient un rôle représentatif auprès du roi
La reine Ingonde qui joua un rôle déterminant dans l’éducation de Radegonde était l’épouse de premier rang de Clotaire.
Tandis que sa sœur Arnegonde tout comme Gondioque, Chunsine ou Valderade étaient de second rang.
En haut à gauche :
les noces de Radegonde.
En haut à droite : Radegonde en prière.
En bas : Radegonde en prière à côté du lit conjugal.
En 538, un décès va venir bouleverser la vie de Radegonde, celui de la reine Ingonde.
Son épouse à peine enterrée, Clotaire pense immédiatement contracter mariage avec la jeune fille.
Eperdue à l’idée de s’unir à ce débauché, assassin des siens, Radegonde s’enfuit avec quelques compagnes.
Elle parvient à joindre Missy-sur-Aisne où elle est rattrapée par les chevaliers de Clotaire.
Elle n’a pas le choix. Elle doit consentir à ce mariage qui sera célébré à Soissons, en 539, par l’évêque Médard.
Epouse de premier rang, elle devient reine des Francs.
Une fête somptueuse est donnée.
Clotaire la couvre de bijoux, de vêtements de prix, voire de villas dont une qui jouera un rôle clé dans sa vie future, celle de Saix, en Poitou.
Arrêtons-nous un instant sur ces faits historiques qui nous déconcertent.
Fils de Clovis, Clotaire était aussi le fils de Sainte Clotilde ce qui nous conduit à nous interroger sur ses mœurs et surtout sur le comportement sanguinaire dont il est coutumier, tout comme ses frères.
Quant à Médard, futur Saint Médard, il marie sans scrupule, semble-t-il, cet homme qui trahit toutes les Lois de l’Eglise à une jeune fille dont il sait qu’elle n’a pas donné de libre consentement.
Sans doute a-t-il agi sous la contrainte de Clotaire. Nous le retrouverons bientôt car il est appelé à intervenir dans la vie de Sainte Radegonde au moment choisi par le Seigneur pour exaucer les prières de sa servante.
Pour le moment, Radegonde se soumet. Elle ne renonce pas à son idéal de vie consacrée.
Mais elle est pleinement épouse et reine, exerçant, dans ce rôle, une autorité naturelle, innée chez elle car elle est de race royale.
Très aimée de ses sujets, sa réputation de chrétienne charitable grandit.
Elle utilise pour secourir les miséreux tout ce dont elle dispose, y compris les cadeaux dont Clotaire la gratifie pour se faire pardonner toutes ses turpitudes.
Car il ne lui fait pas peur. Elle n’arrête pas de lui reprocher son inconduite, ses vices et ses crimes.
Il lui donne raison car il est conscient du prestige qu’elle apporte à la couronne.
Il montre patte blanche… avant de retourner à sa vie de violences et d’infidélités.
A mesure que le temps passe, son statut de reine pèse de plus en plus à Radegonde qui se refuse à porter les riches vêtements correspondant à son rang.
Un jour, elle prend place dans un banquet en vêtements simples pour affirmer son humilité chrétienne.
Elle jeûne et refuse les aliments dont un serviteur se saisit pour les distribuer aux pauvres.
De mauvaises langues demandent au roi s’il a épousé une nonne ce qui provoque, chez le monarque, une violente colère contre la reine.
Cependant celle-ci ne tient pas compte des fureurs royales et se détache de plus en plus de ses obligations mondaines pour se consacrer aux indigents.
Elle commence à mener une vie d’ascète, porte un cilice sous ses habits royaux, opte pour une nourriture simple, refusant les mets raffinés qui lui sont servis.
Plusieurs condamnés à mort lui doivent la vie car elle obtient de Clotaire leur libération.
Epouse, elle se soumet au devoir conjugal et quitte, dès qu’elle le peut, la couche de Clotaire pour passer la nuit en prières, agenouillée sur le pavé glacé.
Elle est, pendant une quinzaine d’années, voire davantage, une reine très aimée de ses sujets auprès desquels elle jouit d’un prestige considérable.
Clotaire en est bien conscient puisqu’il tolère chez elle un mode de vie qu’il réprouve.
Mais l’exemplarité de son épouse ne pourra malheureusement rien contre ses instincts sanguinaires.
Radegonde vit sa vocation avec ferveur tout en se soumettant aux obligations de son statut de reine et d’épouse.
Son bonheur serait d’entrer dans un monastère mais il lui est, pour lors, refusé.
Elle est dans l’attente, la patience, la confiance absolue dans le Seigneur.
Que Sa Volonté soit faite.
Sainte Radegonde, toi qui as vu ta vocation contrariée, toi qui as dû mener une existence que tu n’avais pas souhaitée, aide-nous à tenir notre cap quand nous pensons être abandonnés, quand nous nous croyons seuls, livrés au doute.
Aide-nous à restaurer notre confiance.
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Je vous salue Marie,
pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
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et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
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