adrien rouquette prêtre à la Nouvelle-Orléans
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adrien rouquette prêtre à la Nouvelle-Orléans
l fit d'abord ses études avant de partir en 1829 étudier à Paris, à Nantes et à Rennes où il obtint son baccalauréat en 1833. Revenu en Lousiane, il pensa se tourner vers le droit mais préféra la littérature. Il publia ses premières poésies, Les Savanes, à Paris en 1841, où elles furent assez bien reçues. De nouveau revenu en Louisiane, il devint éditeur du Propagateur Catholique, activité qui l'amena finalement à trouver sa vocation dans la religion catholique. Il fut nommée prêtre à la Nouvelle-Orléans en 1845, et fut assigné à la Cathédrale de Saint-Louis, où il attirait les foules par son éloquence et son discours humaniste. Il rompit toutefois tout lien avec la société en 1859, et partit vivre dans la tribu indienne des Choctaws, qui le surnommèrent Chataima (qui ressemble aux Choctaws). Plus ou moins missionnaire, il amena par sa patience et sa fraternité beaucoup d'indiens à la foi chrétienne.
Son frère, Francois Dominique, était également poète et homme de lettres.
Son frère, Francois Dominique, était également poète et homme de lettres.
maman78- Avec Saint Benoit
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Re: adrien rouquette prêtre à la Nouvelle-Orléans
L'ermite
Est-il passé le temps des virginales fleurs,
Que l’Ange du désert arrosait de ses pleurs ?
Est-il passé le temps du mystique Evangile ?
N’avons-nous aujourd’hui que des âmes d’argile ?
N’est-il plus, cet esprit de saint recueillement,
Qui porte à s’isoler ; et, dans l’isolement,
Le silence et le calme, à contempler sans voiles
Le ciel intérieur illuminé d’étoiles ?
D’où vient l’amour du monde et l’effroi du désert ?
Ah ! toute ardeur s’éteint ! La foi, la foi se perd !
Hélas ! l’homme aujourd’hui doute, hésite et recule :
Il ne voit plus le ciel dans une humble cellule !
La belle Pauvreté n’a plus de chevaliers,
Pour l’aimer et la suivre, en d’épineux sentiers ;
Pour l’aimer et chanter, en l’appelant leur Reine !
Non, non, l’amour n’est plus la vertu souveraine !
Le saint enthousiasme, en sa virginité,
N’enfante plus les fleurs de la mysticité !
Poète, élu de Dieu pour chanter ses louanges ;
Toi, l’enfant de Marie et le frère des Anges :
Que fais-tu dans le monde, avec ta harpe d’or ?
Cygne contemplatif, prends ton mystique essor,
Et jette tes adieux aux cités populeuses !
Retiré loin du bruit et des mers orageuses,
Pour découvrir le mal, qui te frappe en fuyant,
J’ai le regard subtil de l’antique Voyant ;
Le monde m’est connu ; je vois ou je devine
Ce monstre qui revêt une forme divine ;
Et qui flattant l’espoir de tout cœur exalté,
Dresse un piège secret à ton humilité ! —
Ah ! le monde hypocrite est orateur habile ;
Il sait faire à son gré changer le cœur mobile ;
Aux magiques lueurs d’un profane flambeau,
A chaque œil fasciné faire voir tout en beau ;
Et comme un voyageur trompé par le mirage,
Attirer l’innocent vers l’éternel naufrage ! —
Oh ! que n’ai-je aujourd’hui la voix de Saint Bernard,
Le doux verbe inspiré que n’enseigne aucun art ?
Que ne puis-je emprunter la voix de Chrysostôme,
Parlant pour t’émouvoir l’homérique idiome ;
Pour t’arracher du sein de Babylone en feu,
Roulant dans un flot d’or la parole de Dieu ?
Je te dirais alors : Quitte enfin cette ville ;
Fuis le trouble et le bruit pour le désert tranquille ; .
Viens dans la thébaïde apprendre à triompher
Des passions qu’ailleurs on ne peut étouffer ;
Imitateur d’Arsène, émule de Jérôme,
Abandonne comme eux les voluptés de Rome :
Au cœur enthousiaste, à l’esprit exalté,
Il faut un abri calme, un refuge écarté ;
Il faut, pour l’apaiser, loin d’un monde sceptique,
L’oreiller de granit dans l’antre érémitique ;
Oui, c’est là que le cœur, brûlant d’un saint amour,
De la chair à l’esprit immole le vautour ;
Et sans mélange amer, et plein de quiétude,
Partage ton empire, ô douce solitude !
Fuis donc un siècle impie, à l’esprit agité ;
Fuis de ses faux plaisirs l’amère volupté ;
Pour n’aimer que Dieu seul, fuis le monde incrédule :
La plus sûre demeure est la sainte cellule !
Viens dans la solitude, asile de la paix,
Où Dieu révèle au cœur ses plus tendres secrets ;
Colombe, et cependant noble émule de l’aigle,
Que sur son vaste essor ton vol soudain se règle ;
Suis-le jusqu’au sommet qu’habite un Dieu caché :
Là-haut tu trouveras le repos tant cherché !
Ah ! ne prolonge pas ces inégales luttes ;
Les dangers sont trop grands pour que tu les discutes ;
La fuite est désormais le parti le plus sûr ;
Contre l’éclat mondain, cherche un asile obscur ;
Quitte la foule humaine et l’orageuse ville :
Le désert à ton âme offre un séjour tranquille ;
Sur la cime isolée où l’aigle fait son nid,
En s’approchant du ciel, l’âme se rajeunit !
Est-il passé le temps des virginales fleurs,
Que l’Ange du désert arrosait de ses pleurs ?
Est-il passé le temps du mystique Evangile ?
N’avons-nous aujourd’hui que des âmes d’argile ?
N’est-il plus, cet esprit de saint recueillement,
Qui porte à s’isoler ; et, dans l’isolement,
Le silence et le calme, à contempler sans voiles
Le ciel intérieur illuminé d’étoiles ?
D’où vient l’amour du monde et l’effroi du désert ?
Ah ! toute ardeur s’éteint ! La foi, la foi se perd !
Hélas ! l’homme aujourd’hui doute, hésite et recule :
Il ne voit plus le ciel dans une humble cellule !
La belle Pauvreté n’a plus de chevaliers,
Pour l’aimer et la suivre, en d’épineux sentiers ;
Pour l’aimer et chanter, en l’appelant leur Reine !
Non, non, l’amour n’est plus la vertu souveraine !
Le saint enthousiasme, en sa virginité,
N’enfante plus les fleurs de la mysticité !
Poète, élu de Dieu pour chanter ses louanges ;
Toi, l’enfant de Marie et le frère des Anges :
Que fais-tu dans le monde, avec ta harpe d’or ?
Cygne contemplatif, prends ton mystique essor,
Et jette tes adieux aux cités populeuses !
Retiré loin du bruit et des mers orageuses,
Pour découvrir le mal, qui te frappe en fuyant,
J’ai le regard subtil de l’antique Voyant ;
Le monde m’est connu ; je vois ou je devine
Ce monstre qui revêt une forme divine ;
Et qui flattant l’espoir de tout cœur exalté,
Dresse un piège secret à ton humilité ! —
Ah ! le monde hypocrite est orateur habile ;
Il sait faire à son gré changer le cœur mobile ;
Aux magiques lueurs d’un profane flambeau,
A chaque œil fasciné faire voir tout en beau ;
Et comme un voyageur trompé par le mirage,
Attirer l’innocent vers l’éternel naufrage ! —
Oh ! que n’ai-je aujourd’hui la voix de Saint Bernard,
Le doux verbe inspiré que n’enseigne aucun art ?
Que ne puis-je emprunter la voix de Chrysostôme,
Parlant pour t’émouvoir l’homérique idiome ;
Pour t’arracher du sein de Babylone en feu,
Roulant dans un flot d’or la parole de Dieu ?
Je te dirais alors : Quitte enfin cette ville ;
Fuis le trouble et le bruit pour le désert tranquille ; .
Viens dans la thébaïde apprendre à triompher
Des passions qu’ailleurs on ne peut étouffer ;
Imitateur d’Arsène, émule de Jérôme,
Abandonne comme eux les voluptés de Rome :
Au cœur enthousiaste, à l’esprit exalté,
Il faut un abri calme, un refuge écarté ;
Il faut, pour l’apaiser, loin d’un monde sceptique,
L’oreiller de granit dans l’antre érémitique ;
Oui, c’est là que le cœur, brûlant d’un saint amour,
De la chair à l’esprit immole le vautour ;
Et sans mélange amer, et plein de quiétude,
Partage ton empire, ô douce solitude !
Fuis donc un siècle impie, à l’esprit agité ;
Fuis de ses faux plaisirs l’amère volupté ;
Pour n’aimer que Dieu seul, fuis le monde incrédule :
La plus sûre demeure est la sainte cellule !
Viens dans la solitude, asile de la paix,
Où Dieu révèle au cœur ses plus tendres secrets ;
Colombe, et cependant noble émule de l’aigle,
Que sur son vaste essor ton vol soudain se règle ;
Suis-le jusqu’au sommet qu’habite un Dieu caché :
Là-haut tu trouveras le repos tant cherché !
Ah ! ne prolonge pas ces inégales luttes ;
Les dangers sont trop grands pour que tu les discutes ;
La fuite est désormais le parti le plus sûr ;
Contre l’éclat mondain, cherche un asile obscur ;
Quitte la foule humaine et l’orageuse ville :
Le désert à ton âme offre un séjour tranquille ;
Sur la cime isolée où l’aigle fait son nid,
En s’approchant du ciel, l’âme se rajeunit !
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