Catéchèse du Pape François!!!!
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Catéchèse du Pape François!!!!
Catéchèse du Pape François
LE RÉSUMÉ
Plusieurs fois par semaine, plongez vous dans les explications de notre très Cher Pape sur différents thèmes !
LE RÉSUMÉ
Plusieurs fois par semaine, plongez vous dans les explications de notre très Cher Pape sur différents thèmes !
Angélus du 15/08/2017
Marie apporte la joie de Jesus au monde
Angélus du 15 août 2017 à Rome,
Chers frères et sœurs, bonjour!
Aujourd'hui, en la Solennité de l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie, l'Evangile nous présente la jeune femme de Nazareth qui a reçu l'annonce de l'Ange, et qui part avec empressement auprès d’Elizabeth, dans les derniers mois de sa grossesse miraculeuse.
En arrivant chez elle, Marie dicte les mots pour former la prière du « Je Vous Salue Marie », « Tu es bénie entre toutes les femmes et béni est le fruit de ton sein » (Lc 1:42).
En effet, le plus beau cadeau que Marie apporte à Elizabeth - et au monde - est Jésus, qui vit déjà en elle; il vit non seulement pour la foi et pour attendre, comme tant de femmes, la promesse de l'Ancien Testament : de la Vierge Marie, Jésus a pris chair humaine, pour sa mission de salut.
Dans la maison d'Elizabeth et son mari Zacharie, là où régnait la tristesse avec le manque d'enfants, maintenant, il y a la joie d'un bébé qui va naitre: un enfant qui deviendra le grand Jean Baptiste, le précurseur du Messie.
Et quand Marie arrive, la joie débordante jaillit des cœurs, parce que la présence réelle mais invisible de Jésus remplit tout de sens: la vie, la famille, le salut du peuple ...
Tout! Cette pleine joie est exprimée par la voix de Marie dans la merveilleuse prière que l'Evangile de Luc nous a transmise et qui s’appelle Magnificat.
C’est un chant de louange à Dieu qui fait de grandes choses à travers les gens humbles, les gens inconnus du monde, comme Marie elle-même, comme son mari Joseph, et comme sont aussi les lieux où ils vivent, Nazareth.
Les grandes choses que Dieu a fait avec des gens humbles, les grandes choses que Dieu fait dans le monde avec les gens l'humble, parce que l'humilité est comme un vide qui laisse la place à Dieu.
L'homme humble est puissant parce qu'il est humble et non pas parce qu'il est fort. Voila la grandeur de l'humilité.
Je vous demande - et à moi aussi - mais ne répondez pas à haute voix, mais dans votre cœur:
« Comment est mon humilité? ».
Le Magnificat chante le Dieu miséricordieux et fidèle qui accomplit son plan de salut avec les petits et les pauvres, avec ceux qui ont la foi en Lui, qui font confiance à sa Parole, comme Marie.
Voici l'exclamation d'Elisabeth:
« Heureux toi qui a cru » (Lc 1:45).
Dans cette maison, la venue de Jésus par Marie a non seulement créé une atmosphère de joie et de fraternité, mais aussi une atmosphère de foi qui conduit à espérer, à prier, à la louange.
Tout cela, nous aimerions voir cela arriver aujourd'hui dans nos maisons.
En célébrant l'Assomption de la Sainte Vierge Marie, nous voudrions, encore une fois, qu’elle nous apporte, à nos familles, à nos communautés, ce don immense, la seule grâce que nous devons toujours demander avant et au-dessus des autres grâces que nous aimons : avant tout la grâce qui est Jésus-Christ!
En portant Jésus, Marie nous apporte aussi une joie nouvelle, pleine de sens; Il nous apporte une nouvelle capacité à traverser avec la foi des moments les plus pénibles et difficiles; Il nous donne la capacité d’avoir de la miséricorde afin de pardonner, de se comprendre les uns les autres,et se soutenir mutuellement.
Marie est un modèle de vertu et de foi.
En la contemplant aujourd'hui monter dans le ciel, dans l’accomplissement final de son voyage terrestre, nous la remercions, car elle nous précède toujours sur le pèlerinage de la vie et de la foi - elle est la première disciple.
Et nous lui demandons de veiller sur nous et de nous soutenir; afin que nous ayons une foi forte, joyeuse et miséricordieuse; qu’elle nous aide à être saint, et de la rencontrer un jour au paradis.
Au nom du père et du fils et du saint esprit
Angélus du 15 août 2017 à Rome,
Chers frères et sœurs, bonjour!
Aujourd'hui, en la Solennité de l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie, l'Evangile nous présente la jeune femme de Nazareth qui a reçu l'annonce de l'Ange, et qui part avec empressement auprès d’Elizabeth, dans les derniers mois de sa grossesse miraculeuse.
En arrivant chez elle, Marie dicte les mots pour former la prière du « Je Vous Salue Marie », « Tu es bénie entre toutes les femmes et béni est le fruit de ton sein » (Lc 1:42).
En effet, le plus beau cadeau que Marie apporte à Elizabeth - et au monde - est Jésus, qui vit déjà en elle; il vit non seulement pour la foi et pour attendre, comme tant de femmes, la promesse de l'Ancien Testament : de la Vierge Marie, Jésus a pris chair humaine, pour sa mission de salut.
Dans la maison d'Elizabeth et son mari Zacharie, là où régnait la tristesse avec le manque d'enfants, maintenant, il y a la joie d'un bébé qui va naitre: un enfant qui deviendra le grand Jean Baptiste, le précurseur du Messie.
Et quand Marie arrive, la joie débordante jaillit des cœurs, parce que la présence réelle mais invisible de Jésus remplit tout de sens: la vie, la famille, le salut du peuple ...
Tout! Cette pleine joie est exprimée par la voix de Marie dans la merveilleuse prière que l'Evangile de Luc nous a transmise et qui s’appelle Magnificat.
C’est un chant de louange à Dieu qui fait de grandes choses à travers les gens humbles, les gens inconnus du monde, comme Marie elle-même, comme son mari Joseph, et comme sont aussi les lieux où ils vivent, Nazareth.
Les grandes choses que Dieu a fait avec des gens humbles, les grandes choses que Dieu fait dans le monde avec les gens l'humble, parce que l'humilité est comme un vide qui laisse la place à Dieu.
L'homme humble est puissant parce qu'il est humble et non pas parce qu'il est fort. Voila la grandeur de l'humilité.
Je vous demande - et à moi aussi - mais ne répondez pas à haute voix, mais dans votre cœur:
« Comment est mon humilité? ».
Le Magnificat chante le Dieu miséricordieux et fidèle qui accomplit son plan de salut avec les petits et les pauvres, avec ceux qui ont la foi en Lui, qui font confiance à sa Parole, comme Marie.
Voici l'exclamation d'Elisabeth:
« Heureux toi qui a cru » (Lc 1:45).
Dans cette maison, la venue de Jésus par Marie a non seulement créé une atmosphère de joie et de fraternité, mais aussi une atmosphère de foi qui conduit à espérer, à prier, à la louange.
Tout cela, nous aimerions voir cela arriver aujourd'hui dans nos maisons.
En célébrant l'Assomption de la Sainte Vierge Marie, nous voudrions, encore une fois, qu’elle nous apporte, à nos familles, à nos communautés, ce don immense, la seule grâce que nous devons toujours demander avant et au-dessus des autres grâces que nous aimons : avant tout la grâce qui est Jésus-Christ!
En portant Jésus, Marie nous apporte aussi une joie nouvelle, pleine de sens; Il nous apporte une nouvelle capacité à traverser avec la foi des moments les plus pénibles et difficiles; Il nous donne la capacité d’avoir de la miséricorde afin de pardonner, de se comprendre les uns les autres,et se soutenir mutuellement.
Marie est un modèle de vertu et de foi.
En la contemplant aujourd'hui monter dans le ciel, dans l’accomplissement final de son voyage terrestre, nous la remercions, car elle nous précède toujours sur le pèlerinage de la vie et de la foi - elle est la première disciple.
Et nous lui demandons de veiller sur nous et de nous soutenir; afin que nous ayons une foi forte, joyeuse et miséricordieuse; qu’elle nous aide à être saint, et de la rencontrer un jour au paradis.
Au nom du père et du fils et du saint esprit
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Catéchèse du Pape François!!!!
Merci Marie !
Philippe Emmanuel- Avec l'Archange Gabriel
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Re: Catéchèse du Pape François!!!!
Je vous en prie Philippe Emmanuel,
Ici nous vénérons l'Amour du Pape et la défense de sa Doctrine, un petit rappel ne fait jamais de mal!
A Bientôt
Amitiés
Ici nous vénérons l'Amour du Pape et la défense de sa Doctrine, un petit rappel ne fait jamais de mal!
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M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Catéchèse du Pape François!!!!
Le Christ est « un incendiaire des cœurs »
https://vimeo.com/231696273
Le pape François a poursuivi son cycle de catéchèses sur l'espérance, le 30 août 2017, lors de l’audience hebdomadaire place Saint-Pierre au Vatican.
Le Christ est "un incendiaire des cœurs" source de toute vocation, a-t-il affirmé.
Le premier indicateur pour découvrir sa vocation, a indiqué le pape, « est la joie de la rencontre avec Jésus ».
Toutes les vocations sont « une rencontre avec Jésus qui nous donne une joie et une espérance nouvelles ».
Ainsi, a poursuivi le souverain pontife, « un disciple du Royaume de Dieu qui n’est pas joyeux n’évangélise pas ce monde ».
Et ce n’est pas par la rhétorique que passe l’évangélisation, mais en « gardant dans les yeux l’éclat de la vraie joie ».
Cette voie est celle qu’ont suivie les premiers disciples de Jésus, a illustré le Pape.
Face à ces « jeunes en recherche, sainement inquiets », le Christ apparaît « comme un incendiaire des cœurs ». Il fait émerger chez eux « le désir de vie et de félicité que chaque jeune porte en lui », a-t-il estimé.
Le « désir de vie et de félicité » des jeunes
Il ne faut donc pas écouter « les “vieux” de cœurs qui étouffent l’euphorie de la jeunesse ».
Au contraire, il faut cultiver « une saine utopie » : « rêver d’un monde différent » tout en restant « bien attentif à la réalité ».
Cela ne veut pas dire que les épreuves n’existent pas, a concédé l’évêque de Rome.
Dans les situations difficiles, les chrétiens doivent « protéger la flamme » de leur amour pour le Christ, car ils « connaissent la voie qui conduit à ce feu sacré allumé une fois pour toujours ».
https://vimeo.com/231696273
Le pape François a poursuivi son cycle de catéchèses sur l'espérance, le 30 août 2017, lors de l’audience hebdomadaire place Saint-Pierre au Vatican.
Le Christ est "un incendiaire des cœurs" source de toute vocation, a-t-il affirmé.
Le premier indicateur pour découvrir sa vocation, a indiqué le pape, « est la joie de la rencontre avec Jésus ».
Toutes les vocations sont « une rencontre avec Jésus qui nous donne une joie et une espérance nouvelles ».
Ainsi, a poursuivi le souverain pontife, « un disciple du Royaume de Dieu qui n’est pas joyeux n’évangélise pas ce monde ».
Et ce n’est pas par la rhétorique que passe l’évangélisation, mais en « gardant dans les yeux l’éclat de la vraie joie ».
Cette voie est celle qu’ont suivie les premiers disciples de Jésus, a illustré le Pape.
Face à ces « jeunes en recherche, sainement inquiets », le Christ apparaît « comme un incendiaire des cœurs ». Il fait émerger chez eux « le désir de vie et de félicité que chaque jeune porte en lui », a-t-il estimé.
Le « désir de vie et de félicité » des jeunes
Il ne faut donc pas écouter « les “vieux” de cœurs qui étouffent l’euphorie de la jeunesse ».
Au contraire, il faut cultiver « une saine utopie » : « rêver d’un monde différent » tout en restant « bien attentif à la réalité ».
Cela ne veut pas dire que les épreuves n’existent pas, a concédé l’évêque de Rome.
Dans les situations difficiles, les chrétiens doivent « protéger la flamme » de leur amour pour le Christ, car ils « connaissent la voie qui conduit à ce feu sacré allumé une fois pour toujours ».
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Catéchèse du Pape François!!!!
N'avons nous pas l'impression que notre Pape essaie de conforter dans leur foi et leur pratique les brebis de Jésus avant la tempête pour qu'elles puissent traverser la crise universelle les unes jusqu'après la fin de la crise, les autres jusqu'où le Seigneur le permettra en prenant garde où eux et ceux qui sont près d'eux posent les pieds. "Jérusalem combien de fois j'ai voulu rassember tes enfants comme une poule rassemble ses petits sous son aile...)
HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE
Aéroport Enrique Olaya Herrera de Medellín
Samedi, 9 septembre 2017
Samedi, 9 septembre 2017
source wé.vatican.va
« La vie chrétienne comme disciple »
[size]Chers frères et sœurs,
A la messe de jeudi, à Bogota, nous avons entendu l’appel de Jésus à ses premiers disciples ; cette partie de l’Evangile de Luc qui commence par ce récit culmine avec l’appel des douze. Que rappellent les évangélistes dans ces deux événements ? Que ce chemin à la suite de Jésus a supposé chez ses premiers disciples beaucoup d’efforts de purification. Certains préceptes, certaines interdictions et certains ordres leur donnaient de l’assurance ; s’acquitter de pratiques déterminées et de rites les dispensait d’un souci, le souci de se demander : qu’est-ce qui plaît à notre Dieu ? Jésus, le Seigneur leur indique qu’accomplir c’est marcher derrière lui, et que cette marche les mettait face aux lépreux, aux paralytiques, aux pécheurs. Ces réalités demandaient beaucoup plus qu’une recette ou une norme établie. Ils ont appris que suivre Jésus suppose d’autres priorités, d’autres considérations pour servir Dieu. Pour le Seigneur, aussi pour la première communauté, il est de la plus grande importance que nous qui nous disons disciples, nous ne nous accrochions pas à un certain style, à certaines pratiques qui nous rapprochent plus de la manière d’être de certains pharisiens d’alors que de celle de Jésus. La liberté de Jésus s’oppose au manque de liberté des docteurs de la loi de cette époque qui étaient paralysés par une interprétation et une pratique rigoristes de la loi. Jésus n’en reste pas à un accomplissement apparemment « correct », il porte la loi à sa plénitude et veut donc nous mettre dans cette direction, dans ce style de vie à sa suite qui suppose d’aller à l’essentiel, de se renouveler, et de s’impliquer. Ce sont trois attitudes que nous devons traduire dans notre vie de disciples.
La première, aller à l’essentiel. Cela ne veut pas dire « rompre avec tout », rompre avec ce qui ne nous convient pas, car Jésus n’est pas venu non plus « abolir la loi, mais l’accomplir » (Mt 5, 17). Aller à l’essentiel, c’est plutôt aller en profondeur, à ce qui compte et qui a de la valeur pour la vie. Jésus enseigne que la relation avec Dieu ne peut pas être un attachement froid à des normes et à des lois, non plus un accomplissement de certains actes extérieurs qui ne nous conduisent pas à un changement réel de vie. Notre vocation de disciple ne peut pas être non plus motivée simplement par une habitude, parce que nous avons un certificat de baptême, mais il doit partir d’une expérience vivante de Dieu et de son amour. La vocation de disciple n’est pas une chose statique, mais une marche continue vers le Christ ; il ne s’agit pas simplement de l’attachement à l’explication d’une doctrine, mais de l’expérience de la présence amicale, vivante et opérante du Seigneur, un apprentissage permanent par l’écoute de sa Parole. Et cette Parole, nous l’avons entendu, s’impose à nous dans les besoins concrets de nos frères : ce sera la faim des plus proches dans le texte proclamé, ou la maladie dans ce que rapporte Luc à la suite.
Le second terme, se renouveler. De même que Jésus « secouait » les docteurs de la loi pour qu’ils sortent de leur rigidité, l’Eglise, aujourd’hui, est aussi « secouée » par l’Esprit afin qu’elle quitte ses facilités et ses attachements. Le renouvellement ne doit pas nous faire peur. L’Eglise est toujours en renouvellement – Ecclesia semper renovanda -. On ne se renouvelle pas selon son caprice, mais on le fait en restant solidement fondé dans la foi, sans se détourner de l’espérance reçue en écoutant l’Evangile (cf. Col 1, 23). Le renouvellement suppose le sacrifice et le courage, non pas pour se considérer comme les meilleurs ou les plus propres, mais pour mieux répondre à l’appel du Seigneur. Le Seigneur du sabbat, le fondement de tous nos commandements et prescriptions, nous invite à pondérer ce qui est normatif quand est en jeu la marche à la suite de Jésus ; quand ses plaies ouvertes, son cri de faim et de soif de justice nous interpellent et nous imposent des réponses nouvelles. Et en Colombie il y a beaucoup de situations qui demandent des disciples le style de vie de Jésus, en particulier l’amour converti en faits de non-violence, de réconciliation et de paix.
Le troisième terme, s’engager. Bien que pour certains cela semble dire se salir ou se souiller. Comme David et les siens qui entrèrent dans le Temple parce qu’ils avaient faim, et comme les disciples de Jésus qui entrèrent dans le champ et mangèrent les épis, il nous est aussi demandé aujourd’hui de grandir en audace, en courage évangélique qui jaillit de la prise de conscience qu’ils sont nombreux ceux qui ont faim, faim de Dieu - que de gens ont faim de Dieu -, faim de dignité parce qu’ils ont été dépouillés. Et je me demande si la faim de Dieu chez de si nombreuses personnes n’est pas due au fait que nous les avons dépouillées. Et, comme chrétiens, les aider à se rassasier de Dieu ; ne pas les empêcher ou leur interdire la rencontre. Chers frères, l’Église n’est pas une douane, elle veut que les portes soient ouvertes, car le cœur de son Dieu n’est pas seulement ouvert, mais il est aussi transpercé par l’amour qui s’est fait douleur. Nous ne pouvons pas être des chrétiens qui lèvent continuellement la bannière « passage interdit », ni considérer que ce terrain est le mien, m’appropriant une chose qui n’est absolument pas à moi. L’Eglise n’est pas à nous, chers frères, elle est à Dieu ; c’est lui le maître du temple et de la moisson ; tous ont une place, tous sont invités à trouver, ici et parmi nous, leur nourriture. Tous. Et lui qui a préparé les noces pour son Fils – il envoie chercher tout le monde, bien-portants et malades, bons et méchants, tous. Nous sommes de simples « serviteurs » (cf. Col 1, 23) et nous ne pouvons pas être de ceux qui empêchent cette rencontre. Au contraire, Jésus nous demande, comme il l’a fait avec ses disciples : « Donnez-leur vous-mêmes à manger » (Mt 14, 16). C’est cela notre service. Manger le pain de Dieu, manger l’amour de Dieu, manger le pain qui nous fait également survivre. Pierre Claver que nous célébrons aujourd’hui dans la liturgie et que je vénérerai demain à Carthagène, a bien compris cela. « Esclave des noirs pour toujours » fut sa devise, parce qu’il comprit que, comme disciple de Jésus, il ne pouvait pas rester indifférent devant la souffrance des plus démunis et outragés de son époque et qu’il devait faire quelque chose pour les soulager.
Frères et sœurs, l’Eglise en Colombie est appelée à s’engager avec plus d’audace dans la formation de disciples missionnaires, comme les évêques réunis à Aparecida l’ont indiqué. Des disciples qui sachent voir, juger et agir, comme le proposait ce document latino-américain qui est né sur cette terre (cf. Medellin, 1968). Des disciples missionnaires qui sachent voir, sans myopies héréditaires ; qui examinent la réalité avec les yeux et le cœur de Jésus, et à partir de là, jugent. Et qui prennent des risques, qui agissent, qui s’engagent.
Je suis venu jusqu’ici justement pour vous confirmer dans la foi et dans l’espérance de l’Evangile : demeurez fermes et libres dans le Christ, fermes et libres dans le Christ, car toute fermeté dans le Christ nous donne la liberté, de manière à le refléter dans tout ce que vous faites ; assumez de toutes vos forces la sequela de Jésus, en le connaissant, en vous laissant convoquer et instruire par lui, cherchez-le dans la prière et laissez-vous chercher par lui dans la prière, en l’annonçant avec la plus grande joie.
Demandons, à notre Mère, Notre Dame de la Chandeleur, de nous accompagner sur notre route de disciples, pour que, mettant notre vie dans le Christ, nous soyons toujours des missionnaires qui portent la lumière et la joie de l’Evangile à tous les peuples.
[/size]
Ami de Saint Bernard- Combat l'antechrist
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Re: Catéchèse du Pape François!!!!
Merci Bernard pour cette Homélie!!
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Catéchèse du Pape François!!!!
Une très belle homélie, qui donne tant à réfléchir. Merci Ami de Saint Bernard !
Philippe Emmanuel- Avec l'Archange Gabriel
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Re: Catéchèse du Pape François!!!!
Colombie: « le » discours de réconciliation du pape François
Chers frères et sœurs,
Depuis le premier jour j’ai désiré qu’arrive ce moment de notre rencontre.
Vous portez dans vos cœurs et dans votre chair des empreintes, les empreintes de l’histoire vivante et récente de votre peuple, histoire marquée par des événements tragiques mais aussi pleine de gestes héroïques de grande humanité et de haute valeur spirituelle, de foi et d’espérance.
Nous les avons écoutés.
Je viens ici avec respect et avec la claire conscience, comme Moïse, de fouler une terre sacrée (cf. Ex 3, 5).
Une terre arrosée par le sang de milliers de victimes innocentes et par la douleur déchirante de leurs familles et de leurs proches.
Des blessures qu’il coûte de faire cicatriser et qui nous font mal à tous, parce que chaque violence commise contre un être humain est une blessure dans la chair de l’humanité ; chaque mort violente nous diminue en tant que personnes.
Je suis ici non pas tant pour parler moi, mais pour être près de vous, vous regarder dans les yeux, pour vous écouter, ouvrir mon cœur à votre témoignage de vie et de foi.
Et, si vous me le permettez, je désirerais aussi vous embrasser et, si Dieu m’en donne la grâce, car c’est une grâce, je voudrais pleurer avec vous, je voudrais que nous prions ensemble et que nous nous pardonnions – moi aussi je dois demander pardon – et qu’ainsi, tous ensemble, nous puissions regarder et aller de l’avant avec foi et espérance.
Nous sommes rassemblés aux pieds du Crucifié de Bojaya, qui, le 2 mai 2002, vit et souffrit le massacre de dizaines de personnes réfugiées dans son église.
Cette statue a une forte valeur symbolique et spirituelle.
En la regardant nous contemplons non seulement ce qui s’est passé ce jour-là, mais aussi tant de souffrance, tant de mort, tant de vies brisées et tant de sang versé en Colombie ces dernières décennies.
Voir le Christ ainsi, mutilé et blessé, nous interpelle.
Il n’a plus de bras et il n’a plus de corps, mais il a encore son visage qui nous regarde et qui nous aime.
Le Christ brisé et amputé est pour nous encore « davantage le Christ », parce qu’il nous montre, une fois de plus, qu’il est venu pour souffrir pour son peuple et avec son peuple ; et pour nous apprendre aussi que la haine n’a pas le dernier mot, que l’amour est plus fort que la mort et la violence. Il nous apprend à transformer la souffrance en source de vie et de résurrection, pour que, unis à lui et avec lui, nous apprenions la force du pardon, la grandeur de l’amour.
Merci à vous quatre, nos frères qui avez voulu partager vos témoignages, au nom de beaucoup d’autres.
Combien, cela semble égoïste, mais combien cela nous fait du bien d’écouter vos histoires !
Je suis bouleversé.
Ce sont des histoires de souffrances et d’amertume, mais aussi et surtout, ce sont des histoires d’amour et de pardon qui nous parlent de vie et d’espérance ; de ne pas laisser la haine, la vengeance et la souffrance s’emparer de notre cœur.
L’oracle final du Psaume 85 :
« Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent » (v. 11) est postérieur à l’action de grâce et à la supplication où l’on demande à Dieu :
Fais-nous revenir !
Merci Seigneur pour le témoignage de ceux qui ont infligé de la souffrance et qui demandent pardon ; de ceux qui ont injustement souffert et qui pardonnent.
Cela est possible seulement par ton aide et par ta présence… cela est déjà un très grand signe que tu veux restaurer la paix et la concorde sur cette terre colombienne.
Pastora Mira, tu l’as très bien dit : tu veux déposer toute ta souffrance, et celle de milliers de victimes, aux pieds de Jésus crucifié pour qu’elle soit associée à la sienne et soit ainsi transformée en bénédiction et en capacité de pardon pour briser le cycle de violence qui a prévalu en Colombie.
Et tu as raison : la violence engendre la violence, la haine engendre plus de haine et la mort plus de mort.
Nous devons briser cette chaîne qui parait inéluctable, et cela est possible seulement par le pardon et une réconciliation concrète.
Et toi, chère Pastora, et beaucoup d’autres comme toi, vous nous avez montré que cela est possible.
Avec l’aide du Christ, du Christ vivant au milieu de la communauté, il est possible de vaincre la haine, il est possible de vaincre la mort, il est possible de recommencer et d’apporter la lumière à une Colombie nouvelle.
Merci Pastora ; quel grand bien tu nous fais à tous, aujourd’hui, par le témoignage de ta vie.
C’est le crucifié de Bajaya qui t’a donné cette force de pardonner et d’aimer, et pour t’aider à voir, en la chemise que ta fille Sandra Paola avait offerte à ton fils Jorge Anibal, non seulement le souvenir de leur mort, mais aussi l’espérance que la paix triomphe définitivement en Colombie.
Merci ! Merci !
Ce qu’a dit Luz Dary dans son témoignage nous bouleverse aussi : les blessures du cœur sont plus profondes et difficiles à guérir que celles du corps.
C’est ainsi.
Et, ce qui est le plus important, tu t’es rendu compte qu’on ne peut pas vivre de rancœur, que seul l’amour libère et construit.
Et de cette manière tu as commencé à guérir aussi les blessures d’autres victimes, à reconstruire leur dignité.
Cette sortie de toi-même t’a enrichie, t’a aidé à regarder devant, à trouver la paix et la sérénité et en plus une raison pour aller de l’avant.
Je te remercie pour la béquille que tu m’offres. Bien que tu gardes encore des blessures, bien que tu gardes des séquelles physiques de tes blessures, ton cheminement spirituel est rapide et ferme.
Ce cheminement spirituel n’a pas besoin de béquille.
Et il est rapide et ferme parce que tu penses aux autres, merci, et tu veux les aider.
Cette béquille est un symbole de cette autre béquille plus importante, dont nous avons tous besoin, celle de l’amour et du pardon.
Par ton amour et ton pardon tu aides beaucoup de personnes à marcher dans la vie et à marcher rapidement comme toi.
Merci.
Je voudrais remercier aussi pour le témoignage éloquent de Deisy et de Juan Carlos.
Ils nous ont fait comprendre que tous, en fin de compte, d’une manière ou d’une autre, nous sommes aussi des victimes, innocentes ou coupables, mais tous victimes.
Ceux d’un côté et ceux de l’autre, tous des victimes.
Tous unis dans cette perte d’humanité que provoquent la violence et la mort. Deisy l’a dit clairement : tu as compris que toi-même avais été une victime et que tu avais besoin qu’on te donne une chance.
Lorsque tu l’as prononcé, ce mot a résonné dans mon cœur.
Et tu as commencé à réfléchir, et maintenant tu travailles pour aider les victimes et pour que les jeunes ne tombent pas dans les réseaux de la violence et de la drogue, qui est une autre forme de violence.
Il y a aussi une espérance pour celui qui a fait le mal ; tout n’est pas perdu.
Jésus est venu pour cela : il y a de l’espérance pour celui qui a fait le mal.
Il est certain que dans cette régénération morale et spirituelle de l’agresseur, la justice doit s’accomplir.
Comme l’a dit Deisy, il faut contribuer positivement à guérir cette société qui a été déchirée par la violence.
Il semble difficile d’accepter le changement de ceux qui ont fait appel à la violence cruelle pour promouvoir leurs intérêts, pour protéger leurs commerces illicites et s’enrichir, ou pour, hypocritement, prétendre défendre la vie de leurs frères.
C’est certainement un défi pour chacun de nous de croire qu’il puisse y avoir un pas en avant de la part de ceux qui ont infligé des souffrances à des communautés et à un pays tout entier.
Il est certain qu’en cet immense champ qu’est la Colombie, il y a de la place encore pour l’ivraie.
Ne nous faisons pas d’illusion !
Soyez attentifs aux fruits… prenez soin du blé, et ne perdez pas la paix à cause de l’ivraie.
Le semeur, quand il voit poindre l’ivraie au milieu du blé n’a pas de réactions alarmistes.
Il trouve la manière dont la Parabole s’incarnera dans une situation concrète et donnera des fruits de vie nouvelle, bien qu’ils soient en apparence imparfaits ou inachevés (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 24).
Même quand perdurent les conflits, la violence ou les sentiments de vengeance, n’empêchons pas la justice et la miséricorde de se rencontrer dans une étreinte que l’histoire de souffrance de la Colombie assumera.
Guérissons cette souffrance et accueillons tout être humain qui a commis des délits, les reconnaît, se repent et s’engage à réparer en contribuant à la construction de l’ordre nouveau où brillent la justice et la paix.
Comme l’a laissé entrevoir dans son témoignage Juan Carlos, dans tout ce processus, long, difficile, mais qui donne l’espérance de la réconciliation, il est indispensable aussi d’assumer la vérité.
C’est un défi grand mais nécessaire.
La vérité est une compagne indissociable de la justice et de la miséricorde.
Toutes les trois sont essentielles pour construire la paix et, d’autre part, chacune d’elle empêche que les autres soient altérées et se transforment en instruments de vengeance sur celui qui est le plus faible.
La vérité ne doit pas, de fait, conduire à la vengeance, mais, bien plutôt, à la réconciliation et au pardon.
La vérité, c’est de dire aux familles déchirées par la douleur ce qui est arrivé à leurs parents disparus.
La vérité, c’est d’avouer ce qui s’est passé avec les plus jeunes enrôlés par les acteurs violents.
La vérité, c’est de reconnaître la souffrance des femmes victimes de violence et d’abus.
Je voudrais, enfin, comme frère et comme père, dire :
Colombie, ouvre ton cœur de peuple de Dieu et laisse-toi réconcilier.
Ne crains pas la vérité ni la justice.
Chers Colombiens : n’ayez pas peur de demander ni d’offrir le pardon.
Ne résistez pas à la réconciliation pour vous rapprocher, vous rencontrer comme des frères et dépasser les inimitiés.
C’est le moment de guérir les blessures, de construire des ponts, d’aplanir les différences.
C’est le moment de désactiver les haines, et de renoncer aux vengeances, et de s’ouvrir à la cohabitation fondée sur la justice, sur la vérité et sur la création d’une véritable culture de la rencontre fraternelle.
Puissions-nous vivre en harmonie et dans la fraternité, comme désire le Seigneur. Prions-le pour être des constructeurs de paix ; que là où il y a la haine et le ressentiment, nous mettions l’amour et la miséricorde (cf. Prière attribuée à saint François d’Assise).
Et toutes ces intentions, les témoignages écoutés, les choses que chacun de vous sait dans son cœur, des histoires de décennies de douleur et de souffrance, je souhaite les déposer devant la statue du crucifié, le Christ noir de Bojaya :
Oh, Christ noir de Bojaya,
qui nous rappelles ta passion et ta mort ;
avec tes bras et tes pieds
ils t’ont arraché à tes enfants
qui cherchaient refuge en toi.
Oh, Christ noir de Bojaya,
qui nous regardes avec tendresse,
la sérénité règne sur ton visage ;
ton cœur bat aussi
pour nous accueillir dans ton amour.
Oh, Christ noir de Bojaya,
fais que nous nous engagions
à restaurer ton corps. Que nous soyons
tes pieds pour sortir à la rencontre
du frère dans le besoin ;
tes bras pour étreindre
celui qui a perdu sa dignité ;
tes mains pour bénir et consoler
celui qui pleure dans la solitude.
Fais que nous soyons témoins
de ton amour et de ton infinie miséricorde.
Après la prière
Nous avons prié Jésus, le Christ, le Christ mutilé.
Avant de vous donner la bénédiction, je vous invite à prier notre Mère qui a eu le cœur transpercé par la douleur.
Je vous salue Marie – Bénédiction.
Chers frères et sœurs,
Depuis le premier jour j’ai désiré qu’arrive ce moment de notre rencontre.
Vous portez dans vos cœurs et dans votre chair des empreintes, les empreintes de l’histoire vivante et récente de votre peuple, histoire marquée par des événements tragiques mais aussi pleine de gestes héroïques de grande humanité et de haute valeur spirituelle, de foi et d’espérance.
Nous les avons écoutés.
Je viens ici avec respect et avec la claire conscience, comme Moïse, de fouler une terre sacrée (cf. Ex 3, 5).
Une terre arrosée par le sang de milliers de victimes innocentes et par la douleur déchirante de leurs familles et de leurs proches.
Des blessures qu’il coûte de faire cicatriser et qui nous font mal à tous, parce que chaque violence commise contre un être humain est une blessure dans la chair de l’humanité ; chaque mort violente nous diminue en tant que personnes.
Je suis ici non pas tant pour parler moi, mais pour être près de vous, vous regarder dans les yeux, pour vous écouter, ouvrir mon cœur à votre témoignage de vie et de foi.
Et, si vous me le permettez, je désirerais aussi vous embrasser et, si Dieu m’en donne la grâce, car c’est une grâce, je voudrais pleurer avec vous, je voudrais que nous prions ensemble et que nous nous pardonnions – moi aussi je dois demander pardon – et qu’ainsi, tous ensemble, nous puissions regarder et aller de l’avant avec foi et espérance.
Nous sommes rassemblés aux pieds du Crucifié de Bojaya, qui, le 2 mai 2002, vit et souffrit le massacre de dizaines de personnes réfugiées dans son église.
Cette statue a une forte valeur symbolique et spirituelle.
En la regardant nous contemplons non seulement ce qui s’est passé ce jour-là, mais aussi tant de souffrance, tant de mort, tant de vies brisées et tant de sang versé en Colombie ces dernières décennies.
Voir le Christ ainsi, mutilé et blessé, nous interpelle.
Il n’a plus de bras et il n’a plus de corps, mais il a encore son visage qui nous regarde et qui nous aime.
Le Christ brisé et amputé est pour nous encore « davantage le Christ », parce qu’il nous montre, une fois de plus, qu’il est venu pour souffrir pour son peuple et avec son peuple ; et pour nous apprendre aussi que la haine n’a pas le dernier mot, que l’amour est plus fort que la mort et la violence. Il nous apprend à transformer la souffrance en source de vie et de résurrection, pour que, unis à lui et avec lui, nous apprenions la force du pardon, la grandeur de l’amour.
Merci à vous quatre, nos frères qui avez voulu partager vos témoignages, au nom de beaucoup d’autres.
Combien, cela semble égoïste, mais combien cela nous fait du bien d’écouter vos histoires !
Je suis bouleversé.
Ce sont des histoires de souffrances et d’amertume, mais aussi et surtout, ce sont des histoires d’amour et de pardon qui nous parlent de vie et d’espérance ; de ne pas laisser la haine, la vengeance et la souffrance s’emparer de notre cœur.
L’oracle final du Psaume 85 :
« Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent » (v. 11) est postérieur à l’action de grâce et à la supplication où l’on demande à Dieu :
Fais-nous revenir !
Merci Seigneur pour le témoignage de ceux qui ont infligé de la souffrance et qui demandent pardon ; de ceux qui ont injustement souffert et qui pardonnent.
Cela est possible seulement par ton aide et par ta présence… cela est déjà un très grand signe que tu veux restaurer la paix et la concorde sur cette terre colombienne.
Pastora Mira, tu l’as très bien dit : tu veux déposer toute ta souffrance, et celle de milliers de victimes, aux pieds de Jésus crucifié pour qu’elle soit associée à la sienne et soit ainsi transformée en bénédiction et en capacité de pardon pour briser le cycle de violence qui a prévalu en Colombie.
Et tu as raison : la violence engendre la violence, la haine engendre plus de haine et la mort plus de mort.
Nous devons briser cette chaîne qui parait inéluctable, et cela est possible seulement par le pardon et une réconciliation concrète.
Et toi, chère Pastora, et beaucoup d’autres comme toi, vous nous avez montré que cela est possible.
Avec l’aide du Christ, du Christ vivant au milieu de la communauté, il est possible de vaincre la haine, il est possible de vaincre la mort, il est possible de recommencer et d’apporter la lumière à une Colombie nouvelle.
Merci Pastora ; quel grand bien tu nous fais à tous, aujourd’hui, par le témoignage de ta vie.
C’est le crucifié de Bajaya qui t’a donné cette force de pardonner et d’aimer, et pour t’aider à voir, en la chemise que ta fille Sandra Paola avait offerte à ton fils Jorge Anibal, non seulement le souvenir de leur mort, mais aussi l’espérance que la paix triomphe définitivement en Colombie.
Merci ! Merci !
Ce qu’a dit Luz Dary dans son témoignage nous bouleverse aussi : les blessures du cœur sont plus profondes et difficiles à guérir que celles du corps.
C’est ainsi.
Et, ce qui est le plus important, tu t’es rendu compte qu’on ne peut pas vivre de rancœur, que seul l’amour libère et construit.
Et de cette manière tu as commencé à guérir aussi les blessures d’autres victimes, à reconstruire leur dignité.
Cette sortie de toi-même t’a enrichie, t’a aidé à regarder devant, à trouver la paix et la sérénité et en plus une raison pour aller de l’avant.
Je te remercie pour la béquille que tu m’offres. Bien que tu gardes encore des blessures, bien que tu gardes des séquelles physiques de tes blessures, ton cheminement spirituel est rapide et ferme.
Ce cheminement spirituel n’a pas besoin de béquille.
Et il est rapide et ferme parce que tu penses aux autres, merci, et tu veux les aider.
Cette béquille est un symbole de cette autre béquille plus importante, dont nous avons tous besoin, celle de l’amour et du pardon.
Par ton amour et ton pardon tu aides beaucoup de personnes à marcher dans la vie et à marcher rapidement comme toi.
Merci.
Je voudrais remercier aussi pour le témoignage éloquent de Deisy et de Juan Carlos.
Ils nous ont fait comprendre que tous, en fin de compte, d’une manière ou d’une autre, nous sommes aussi des victimes, innocentes ou coupables, mais tous victimes.
Ceux d’un côté et ceux de l’autre, tous des victimes.
Tous unis dans cette perte d’humanité que provoquent la violence et la mort. Deisy l’a dit clairement : tu as compris que toi-même avais été une victime et que tu avais besoin qu’on te donne une chance.
Lorsque tu l’as prononcé, ce mot a résonné dans mon cœur.
Et tu as commencé à réfléchir, et maintenant tu travailles pour aider les victimes et pour que les jeunes ne tombent pas dans les réseaux de la violence et de la drogue, qui est une autre forme de violence.
Il y a aussi une espérance pour celui qui a fait le mal ; tout n’est pas perdu.
Jésus est venu pour cela : il y a de l’espérance pour celui qui a fait le mal.
Il est certain que dans cette régénération morale et spirituelle de l’agresseur, la justice doit s’accomplir.
Comme l’a dit Deisy, il faut contribuer positivement à guérir cette société qui a été déchirée par la violence.
Il semble difficile d’accepter le changement de ceux qui ont fait appel à la violence cruelle pour promouvoir leurs intérêts, pour protéger leurs commerces illicites et s’enrichir, ou pour, hypocritement, prétendre défendre la vie de leurs frères.
C’est certainement un défi pour chacun de nous de croire qu’il puisse y avoir un pas en avant de la part de ceux qui ont infligé des souffrances à des communautés et à un pays tout entier.
Il est certain qu’en cet immense champ qu’est la Colombie, il y a de la place encore pour l’ivraie.
Ne nous faisons pas d’illusion !
Soyez attentifs aux fruits… prenez soin du blé, et ne perdez pas la paix à cause de l’ivraie.
Le semeur, quand il voit poindre l’ivraie au milieu du blé n’a pas de réactions alarmistes.
Il trouve la manière dont la Parabole s’incarnera dans une situation concrète et donnera des fruits de vie nouvelle, bien qu’ils soient en apparence imparfaits ou inachevés (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 24).
Même quand perdurent les conflits, la violence ou les sentiments de vengeance, n’empêchons pas la justice et la miséricorde de se rencontrer dans une étreinte que l’histoire de souffrance de la Colombie assumera.
Guérissons cette souffrance et accueillons tout être humain qui a commis des délits, les reconnaît, se repent et s’engage à réparer en contribuant à la construction de l’ordre nouveau où brillent la justice et la paix.
Comme l’a laissé entrevoir dans son témoignage Juan Carlos, dans tout ce processus, long, difficile, mais qui donne l’espérance de la réconciliation, il est indispensable aussi d’assumer la vérité.
C’est un défi grand mais nécessaire.
La vérité est une compagne indissociable de la justice et de la miséricorde.
Toutes les trois sont essentielles pour construire la paix et, d’autre part, chacune d’elle empêche que les autres soient altérées et se transforment en instruments de vengeance sur celui qui est le plus faible.
La vérité ne doit pas, de fait, conduire à la vengeance, mais, bien plutôt, à la réconciliation et au pardon.
La vérité, c’est de dire aux familles déchirées par la douleur ce qui est arrivé à leurs parents disparus.
La vérité, c’est d’avouer ce qui s’est passé avec les plus jeunes enrôlés par les acteurs violents.
La vérité, c’est de reconnaître la souffrance des femmes victimes de violence et d’abus.
Je voudrais, enfin, comme frère et comme père, dire :
Colombie, ouvre ton cœur de peuple de Dieu et laisse-toi réconcilier.
Ne crains pas la vérité ni la justice.
Chers Colombiens : n’ayez pas peur de demander ni d’offrir le pardon.
Ne résistez pas à la réconciliation pour vous rapprocher, vous rencontrer comme des frères et dépasser les inimitiés.
C’est le moment de guérir les blessures, de construire des ponts, d’aplanir les différences.
C’est le moment de désactiver les haines, et de renoncer aux vengeances, et de s’ouvrir à la cohabitation fondée sur la justice, sur la vérité et sur la création d’une véritable culture de la rencontre fraternelle.
Puissions-nous vivre en harmonie et dans la fraternité, comme désire le Seigneur. Prions-le pour être des constructeurs de paix ; que là où il y a la haine et le ressentiment, nous mettions l’amour et la miséricorde (cf. Prière attribuée à saint François d’Assise).
Et toutes ces intentions, les témoignages écoutés, les choses que chacun de vous sait dans son cœur, des histoires de décennies de douleur et de souffrance, je souhaite les déposer devant la statue du crucifié, le Christ noir de Bojaya :
Oh, Christ noir de Bojaya,
qui nous rappelles ta passion et ta mort ;
avec tes bras et tes pieds
ils t’ont arraché à tes enfants
qui cherchaient refuge en toi.
Oh, Christ noir de Bojaya,
qui nous regardes avec tendresse,
la sérénité règne sur ton visage ;
ton cœur bat aussi
pour nous accueillir dans ton amour.
Oh, Christ noir de Bojaya,
fais que nous nous engagions
à restaurer ton corps. Que nous soyons
tes pieds pour sortir à la rencontre
du frère dans le besoin ;
tes bras pour étreindre
celui qui a perdu sa dignité ;
tes mains pour bénir et consoler
celui qui pleure dans la solitude.
Fais que nous soyons témoins
de ton amour et de ton infinie miséricorde.
Après la prière
Nous avons prié Jésus, le Christ, le Christ mutilé.
Avant de vous donner la bénédiction, je vous invite à prier notre Mère qui a eu le cœur transpercé par la douleur.
Je vous salue Marie – Bénédiction.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Catéchèse du Pape François!!!!
MERCI@ Marie du 65
discours parfait pour la Parole d'aujourd'hui
j'ai particulièrement aimé les passages sur la vérité et sur la réconciliation de ceux qui ont fait le mal.
Florence bm- Va recevoir Jésus Christ
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Re: Catéchèse du Pape François!!!!
Merci Florence, j'ai beaucoup apprécié également
Amitiés
Angelus du 17/09/2017
"Tu dois pardonner toujours"
Paroles du pape François avant l’angélus
Chers frères et soeurs bonjour!
Le passage évangélique de ce dimanche (cf. Mt 18,21-35) nous offre un enseignement sur le pardon, qui ne nie pas le tort subi mais reconnaît que l’être humain, créé à l’image de Dieu, est toujours plus grand que le mal qu’il commet.
Saint Pierre demande à Jésus:
“Si mon frère commet des fautes contre moi, combien de fois devrai-je lui pardonner? Jusqu’à sept foi?” (v.21).
Il semble à Pierre que ce soit déjà le maximum que de pardonner sept fois à une même personne; et peut-être nous-semble-t-il à nous déjà beaucoup de le faire deux fois.
Mais Jésus répond:
“Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept” (v;22), ce qui revient à dire toujours : tu dois pardonner toujours.
Et il le confirme en racontant la parabole du roi miséricordieux et du serviteur sans pitié, dans laquelle il montre l’incohérence de celui qui d’abord a été pardonné et se refuse ensuite de pardonner.
Le roi de la parabole est un homme généreux qui, pris de compassion, remet une dette énorme – “dix mille talents” : énorme – à un serviteur qui le supplie.
Mais ce même serviteur, dès qu’il rencontre un autre serviteur comme lui qui lui doit cent deniers – c’est-à-dire beaucoup moins – se comporte sans pitié, en le faisant jeter en prison.
Le comportement incohérent de ce serviteur c’est aussi le nôtre lorsque nous refusons le pardon à nos frères. Alors que le roi de la parabole est l’image de Dieu qui nous aime d’un amour si riche en miséricorde qu’il nous accueille, nous aime, et nous pardonne continuellement.
Depuis notre baptême, Dieu nous a pardonné, en nous remettant une dette insolvable: le péché originel.
Puis, avec une miséricorde sans limite, Il nous pardonne toutes les fautes dès que nous montrons seulement un petit signe de repentir.
Dieu est ainsi : miséricordieux.
Lorsque nous sommes tentés de fermer notre coeur à qui nous a offensé, et nous présente des excuses, rappelons-nous les paroles du Père céleste au serviteur sans pitié:
“Je t’ai remis toute cette dette parce que tu m’en as prié. Ne devais-tu pas toi aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j’avais eu pitié de toi?” (vv. 32-33).
Qui a fait l’expérience de la joie, de la paix et de la liberté intérieure qui vient du fait d’être pardonné peut s’ouvrir à la possibilité de pardonner à son tour.
Dans la prière du Notre Père, Jésus a voulu insérer le même enseignement que celui de cette parabole.
Il a mis en relation directe le pardon que nous demandons à Dieu avec le pardon que nous devons accorder à nos frères:
“Remets-nous nos dettes comme nous les remettons aussi à nos débiteurs” (Mt 6,12).
Le pardon de Dieu est le signe de son amour débordant pour chacun de nous; c’est l’amour qui nous laisse libres de nous éloigner, comme le fils prodigue, mais qui attend chaque jour notre retour; c’est l’amour entreprenant du berger pour la brebis perdue; c’est la tendresse qui accueille tout pécheur qui frappe à sa porte.
Le Père céleste – notre Père – est plein, plein, d’amour et il veut nous l’offrir, mais il ne peut pas le faire si nous fermons notre coeur à l’amour des autres.
Que la Vierge Marie nous aide à être toujours plus conscients de la gratuité et de la grandeur du pardon reçu de Dieu, pour devenir miséricordieux comme lui, Père bon, lent à la colère et grand dans l’amour.
Après l’angélus
Chers frères et soeurs,
Je salue chacun de vous avec affection, Romains et pèlerins venus de différents pays: familles, groupes paroissiaux, associations.
Je salue les fidèles de La Plata (Argentine), les officiers de l’Ecole militaire de Colombie, et les catéchistes de Rho.
Je salue les participants de la course à pied Via Pacis, qui a touché des lieux de culte de différentes confessions religieuses présentes à Rome.
Je souhaite que cette initiative culturelle et sportive puisse favoriser le dialogue, le vivre ensemble et la paix.
Je salue les nombreux jeunes venus de Lorette accompagnés des frères capucins, qui ont commencé aujourd’hui une journée de réflexion et de méditation :
vous nous apportez le « parfum » du sanctuaire de la Sainte Maison, merci !
Je salue aussi les volontaires Pro Loco et les marcheurs qui commencent aujourd’hui le relais pour Assise.
Bonne route !
Je vous souhaite à tous un bon dimanche.
Et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi
Bon déjeuner et au revoir!
Amitiés
Angelus du 17/09/2017
"Tu dois pardonner toujours"
Paroles du pape François avant l’angélus
Chers frères et soeurs bonjour!
Le passage évangélique de ce dimanche (cf. Mt 18,21-35) nous offre un enseignement sur le pardon, qui ne nie pas le tort subi mais reconnaît que l’être humain, créé à l’image de Dieu, est toujours plus grand que le mal qu’il commet.
Saint Pierre demande à Jésus:
“Si mon frère commet des fautes contre moi, combien de fois devrai-je lui pardonner? Jusqu’à sept foi?” (v.21).
Il semble à Pierre que ce soit déjà le maximum que de pardonner sept fois à une même personne; et peut-être nous-semble-t-il à nous déjà beaucoup de le faire deux fois.
Mais Jésus répond:
“Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept” (v;22), ce qui revient à dire toujours : tu dois pardonner toujours.
Et il le confirme en racontant la parabole du roi miséricordieux et du serviteur sans pitié, dans laquelle il montre l’incohérence de celui qui d’abord a été pardonné et se refuse ensuite de pardonner.
Le roi de la parabole est un homme généreux qui, pris de compassion, remet une dette énorme – “dix mille talents” : énorme – à un serviteur qui le supplie.
Mais ce même serviteur, dès qu’il rencontre un autre serviteur comme lui qui lui doit cent deniers – c’est-à-dire beaucoup moins – se comporte sans pitié, en le faisant jeter en prison.
Le comportement incohérent de ce serviteur c’est aussi le nôtre lorsque nous refusons le pardon à nos frères. Alors que le roi de la parabole est l’image de Dieu qui nous aime d’un amour si riche en miséricorde qu’il nous accueille, nous aime, et nous pardonne continuellement.
Depuis notre baptême, Dieu nous a pardonné, en nous remettant une dette insolvable: le péché originel.
Puis, avec une miséricorde sans limite, Il nous pardonne toutes les fautes dès que nous montrons seulement un petit signe de repentir.
Dieu est ainsi : miséricordieux.
Lorsque nous sommes tentés de fermer notre coeur à qui nous a offensé, et nous présente des excuses, rappelons-nous les paroles du Père céleste au serviteur sans pitié:
“Je t’ai remis toute cette dette parce que tu m’en as prié. Ne devais-tu pas toi aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j’avais eu pitié de toi?” (vv. 32-33).
Qui a fait l’expérience de la joie, de la paix et de la liberté intérieure qui vient du fait d’être pardonné peut s’ouvrir à la possibilité de pardonner à son tour.
Dans la prière du Notre Père, Jésus a voulu insérer le même enseignement que celui de cette parabole.
Il a mis en relation directe le pardon que nous demandons à Dieu avec le pardon que nous devons accorder à nos frères:
“Remets-nous nos dettes comme nous les remettons aussi à nos débiteurs” (Mt 6,12).
Le pardon de Dieu est le signe de son amour débordant pour chacun de nous; c’est l’amour qui nous laisse libres de nous éloigner, comme le fils prodigue, mais qui attend chaque jour notre retour; c’est l’amour entreprenant du berger pour la brebis perdue; c’est la tendresse qui accueille tout pécheur qui frappe à sa porte.
Le Père céleste – notre Père – est plein, plein, d’amour et il veut nous l’offrir, mais il ne peut pas le faire si nous fermons notre coeur à l’amour des autres.
Que la Vierge Marie nous aide à être toujours plus conscients de la gratuité et de la grandeur du pardon reçu de Dieu, pour devenir miséricordieux comme lui, Père bon, lent à la colère et grand dans l’amour.
Après l’angélus
Chers frères et soeurs,
Je salue chacun de vous avec affection, Romains et pèlerins venus de différents pays: familles, groupes paroissiaux, associations.
Je salue les fidèles de La Plata (Argentine), les officiers de l’Ecole militaire de Colombie, et les catéchistes de Rho.
Je salue les participants de la course à pied Via Pacis, qui a touché des lieux de culte de différentes confessions religieuses présentes à Rome.
Je souhaite que cette initiative culturelle et sportive puisse favoriser le dialogue, le vivre ensemble et la paix.
Je salue les nombreux jeunes venus de Lorette accompagnés des frères capucins, qui ont commencé aujourd’hui une journée de réflexion et de méditation :
vous nous apportez le « parfum » du sanctuaire de la Sainte Maison, merci !
Je salue aussi les volontaires Pro Loco et les marcheurs qui commencent aujourd’hui le relais pour Assise.
Bonne route !
Je vous souhaite à tous un bon dimanche.
Et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi
Bon déjeuner et au revoir!
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Catéchèse du Pape François!!!!
A propos de cet évangile le prêtre de ma paroisse a dit dans son sermon:
On a parfois du mal à pardonner, dans ce cas on peut demander à Dieu de guérir les blessures de notre coeur qui nous empêchent de pardonner tout de suite.
On a parfois du mal à pardonner, dans ce cas on peut demander à Dieu de guérir les blessures de notre coeur qui nous empêchent de pardonner tout de suite.
Ami de Saint Bernard- Combat l'antechrist
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Re: Catéchèse du Pape François!!!!
Catéchèse :
Etre « prêts pour la rencontre » (traduction intégrale)
Ne jamais baisser la garde
Audience Générale Du 11/10/2017
« Il faut être prêts pour le salut qui arrive, prêts pour la rencontre » déclare le pape François, car « rien n’est plus certain, dans la foi des chrétiens, que ce “rendez-vous”, ce rendez-vous avec le Seigneur quand il viendra ».
D’ici là, « Jésus veut que notre existence soit laborieuse, que nous ne baissions jamais la garde, pour accueillir avec gratitude et étonnement chaque nouveau jour qui nous est donné par Dieu ».
Le pape François a poursuivi sa catéchèse hebdomadaire sur l’espérance, en abordant le thème de l’attente vigilante, sur la Place Saint-Pierre du Vatican, ce mercredi 11 octobre 2017, devant les milliers de pèlerins italiens et du monde entier venus participer à l’audience générale.
Le pape a exhorté à regarder « toujours en avant, vers un avenir qui n’est pas seulement l’œuvre de nos mains mais qui est avant tout une préoccupation constante de la providence de Dieu.
Tout ce qui est opaque deviendra un jour lumière », a-t-il affirmé.
Voici notre traduction intégrale de la catéchèse.
Chers frères et sœurs, bonjour !
Aujourd’hui, je voudrais m’arrêter sur cette dimension de l’espérance qu’est l’attente vigilante.
Le thème de la vigilance est un des fils conducteurs du Nouveau Testament.
Jésus prêche à ses disciples :
« Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte » (Lc 12,35-36).
En ce temps qui suit la résurrection de Jésus, où alternent continuellement des moments sereins et d’autres angoissés, les chrétiens ne s’installent jamais
. L’Évangile recommande d’être comme des serviteurs qui ne vont jamais dormir tant que leur maître n’est pas rentré.
Ce monde requiert notre responsabilité et nous l’assumons tout entière et avec amour.
Jésus veut que notre existence soit laborieuse, que nous ne baissions jamais la garde, pour accueillir avec gratitude et étonnement chaque nouveau jour qui nous est donné par Dieu.
Chaque matin est une page blanche que le chrétien commence à écrire avec ses œuvres bonnes.
Nous avons déjà été sauvés par la rédemption de Jésus, mais maintenant nous attendons la pleine manifestation de sa seigneurie : quand enfin Dieu sera tout en tous (cf. 1 Cor 15,28).
Rien n’est plus certain, dans la foi des chrétiens, que ce « rendez-vous », ce rendez-vous avec le Seigneur quand il viendra.
Et quand ce jour arrivera, nous autres, chrétiens, nous voulons être comme ces serviteurs qui ont passé la nuit la ceinture autour des reins et les lampes allumées : il faut être prêts pour le salut qui arrive, prêts pour la rencontre
Avez-vous pensé, vous, à comment sera cette rencontre avec Jésus, quand il viendra ?
Mais ce sera une étreinte, une joie immense, une grande joie !
Nous devons vivre dans l’attente de cette rencontre.
Le chrétien n’est pas fait pour l’ennui, mais plutôt pour la patience.
Il sait que même dans la monotonie de certains jours toujours semblables, se cache un mystère de grâce.
Il y a des personnes qui, avec la persévérance de leur amour, deviennent comme des puits qui irriguent le désert.
Rien ne se produit en vain et aucune situation où un chrétien se trouve immergé n’est complètement réfractaire à l’amour.
Aucune nuit n’est assez longue pour faire oublier la joie de l’aurore.
Et plus la nuit est obscure, plus l’aurore est proche.
Si nous restons unis à Jésus, le froid des moments difficiles ne nous paralyse pas ; et si même le monde entier prêchait contre l’espérance, s’il disait que l’avenir n’apportera que des nuages obscurs, le chrétien sait que, dans cet avenir-là, il y a le retour du Christ.
Quand cela se produira, personne ne le sait mais la pensée qu’à la fin de notre histoire il y a Jésus miséricordieux suffit pour donner confiance et ne pas maudire la vie.
Tout sera sauvé. Tout.
Nous souffrirons, il y aura des moments qui suscitent colère et indignation, mais le doux et puissant souvenir du Christ chassera la tentation de penser que cette vie est une erreur.
Après avoir connu Jésus, nous ne pouvons faire autrement que de scruter l’histoire avec confiance et espérance.
Jésus est comme une maison et nous sommes à l’intérieur et, des fenêtres de cette maison, nous regardons le monde.
C’est pourquoi nous ne nous refermons pas sur nous-mêmes, nous ne pleurons pas avec mélancolie un passé que l’on imagine doré, mais nous regardons toujours en avant, vers un avenir qui n’est pas seulement l’œuvre de nos mains mais qui est avant tout une préoccupation constante de la providence de Dieu.
Tout ce qui est opaque deviendra un jour lumière.
Et pensons que Dieu ne se contredit pas. Jamais.
Dieu ne déçoit jamais.
Sa volonté à notre égard n’est pas nébuleuse, mais c’est un projet de salut bien déterminé :
« car il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité » (1 Tm 2,4).
C’est pourquoi nous ne nous abandonnons pas au flot des événements avec pessimisme, comme si l’histoire était un train dont on a perdu le contrôle.
La résignation n’est pas une vertu chrétienne.
De même qu’il n’est pas chrétien de hausser les épaules ou de courber la tête devant un destin qui nous semble inéluctable.
Celui qui donne de l’espérance au monde n’est jamais une personne soumise. Jésus nous recommande de l’attendre sans rester les mains dans les poches :
« Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller » (Lc 12,37).
Il n’y a pas de bâtisseur de paix qui, à la fin, n’ait pas compromis sa paix personnelle, assumant les problèmes des autres.
La personne soumise n’est pas un bâtisseur de paix mais un paresseux, quelqu’un qui ne veut pas se déranger.
Alors que le chrétien est un bâtisseur de paix quand il risque, quand il a le courage de risquer pour apporter le bien, le bien que Jésus nous a donné, nous a donné comme un trésor.
Tous les jours de notre vie, redisons cette invocation que les premiers disciples, dans leur langue araméenne, exprimaient par les mots Marana tha, et que nous retrouvons dans le dernier verset de la Bible :
« Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22,20).
C’est le refrain de toute existence chrétienne : dans notre monde, nous n’avons besoin de rien d’autre que d’une caresse du Christ. Quelle grâce si, dans la prière, les jours difficiles de cette vie, nous entendons sa voix qui répond et nous rassure : « Voici que je viens sans tarder » (Ap 22,7).
Hélène Ginabat
Etre « prêts pour la rencontre » (traduction intégrale)
Ne jamais baisser la garde
Audience Générale Du 11/10/2017
« Il faut être prêts pour le salut qui arrive, prêts pour la rencontre » déclare le pape François, car « rien n’est plus certain, dans la foi des chrétiens, que ce “rendez-vous”, ce rendez-vous avec le Seigneur quand il viendra ».
D’ici là, « Jésus veut que notre existence soit laborieuse, que nous ne baissions jamais la garde, pour accueillir avec gratitude et étonnement chaque nouveau jour qui nous est donné par Dieu ».
Le pape François a poursuivi sa catéchèse hebdomadaire sur l’espérance, en abordant le thème de l’attente vigilante, sur la Place Saint-Pierre du Vatican, ce mercredi 11 octobre 2017, devant les milliers de pèlerins italiens et du monde entier venus participer à l’audience générale.
Le pape a exhorté à regarder « toujours en avant, vers un avenir qui n’est pas seulement l’œuvre de nos mains mais qui est avant tout une préoccupation constante de la providence de Dieu.
Tout ce qui est opaque deviendra un jour lumière », a-t-il affirmé.
Voici notre traduction intégrale de la catéchèse.
Chers frères et sœurs, bonjour !
Aujourd’hui, je voudrais m’arrêter sur cette dimension de l’espérance qu’est l’attente vigilante.
Le thème de la vigilance est un des fils conducteurs du Nouveau Testament.
Jésus prêche à ses disciples :
« Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte » (Lc 12,35-36).
En ce temps qui suit la résurrection de Jésus, où alternent continuellement des moments sereins et d’autres angoissés, les chrétiens ne s’installent jamais
. L’Évangile recommande d’être comme des serviteurs qui ne vont jamais dormir tant que leur maître n’est pas rentré.
Ce monde requiert notre responsabilité et nous l’assumons tout entière et avec amour.
Jésus veut que notre existence soit laborieuse, que nous ne baissions jamais la garde, pour accueillir avec gratitude et étonnement chaque nouveau jour qui nous est donné par Dieu.
Chaque matin est une page blanche que le chrétien commence à écrire avec ses œuvres bonnes.
Nous avons déjà été sauvés par la rédemption de Jésus, mais maintenant nous attendons la pleine manifestation de sa seigneurie : quand enfin Dieu sera tout en tous (cf. 1 Cor 15,28).
Rien n’est plus certain, dans la foi des chrétiens, que ce « rendez-vous », ce rendez-vous avec le Seigneur quand il viendra.
Et quand ce jour arrivera, nous autres, chrétiens, nous voulons être comme ces serviteurs qui ont passé la nuit la ceinture autour des reins et les lampes allumées : il faut être prêts pour le salut qui arrive, prêts pour la rencontre
Avez-vous pensé, vous, à comment sera cette rencontre avec Jésus, quand il viendra ?
Mais ce sera une étreinte, une joie immense, une grande joie !
Nous devons vivre dans l’attente de cette rencontre.
Le chrétien n’est pas fait pour l’ennui, mais plutôt pour la patience.
Il sait que même dans la monotonie de certains jours toujours semblables, se cache un mystère de grâce.
Il y a des personnes qui, avec la persévérance de leur amour, deviennent comme des puits qui irriguent le désert.
Rien ne se produit en vain et aucune situation où un chrétien se trouve immergé n’est complètement réfractaire à l’amour.
Aucune nuit n’est assez longue pour faire oublier la joie de l’aurore.
Et plus la nuit est obscure, plus l’aurore est proche.
Si nous restons unis à Jésus, le froid des moments difficiles ne nous paralyse pas ; et si même le monde entier prêchait contre l’espérance, s’il disait que l’avenir n’apportera que des nuages obscurs, le chrétien sait que, dans cet avenir-là, il y a le retour du Christ.
Quand cela se produira, personne ne le sait mais la pensée qu’à la fin de notre histoire il y a Jésus miséricordieux suffit pour donner confiance et ne pas maudire la vie.
Tout sera sauvé. Tout.
Nous souffrirons, il y aura des moments qui suscitent colère et indignation, mais le doux et puissant souvenir du Christ chassera la tentation de penser que cette vie est une erreur.
Après avoir connu Jésus, nous ne pouvons faire autrement que de scruter l’histoire avec confiance et espérance.
Jésus est comme une maison et nous sommes à l’intérieur et, des fenêtres de cette maison, nous regardons le monde.
C’est pourquoi nous ne nous refermons pas sur nous-mêmes, nous ne pleurons pas avec mélancolie un passé que l’on imagine doré, mais nous regardons toujours en avant, vers un avenir qui n’est pas seulement l’œuvre de nos mains mais qui est avant tout une préoccupation constante de la providence de Dieu.
Tout ce qui est opaque deviendra un jour lumière.
Et pensons que Dieu ne se contredit pas. Jamais.
Dieu ne déçoit jamais.
Sa volonté à notre égard n’est pas nébuleuse, mais c’est un projet de salut bien déterminé :
« car il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité » (1 Tm 2,4).
C’est pourquoi nous ne nous abandonnons pas au flot des événements avec pessimisme, comme si l’histoire était un train dont on a perdu le contrôle.
La résignation n’est pas une vertu chrétienne.
De même qu’il n’est pas chrétien de hausser les épaules ou de courber la tête devant un destin qui nous semble inéluctable.
Celui qui donne de l’espérance au monde n’est jamais une personne soumise. Jésus nous recommande de l’attendre sans rester les mains dans les poches :
« Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller » (Lc 12,37).
Il n’y a pas de bâtisseur de paix qui, à la fin, n’ait pas compromis sa paix personnelle, assumant les problèmes des autres.
La personne soumise n’est pas un bâtisseur de paix mais un paresseux, quelqu’un qui ne veut pas se déranger.
Alors que le chrétien est un bâtisseur de paix quand il risque, quand il a le courage de risquer pour apporter le bien, le bien que Jésus nous a donné, nous a donné comme un trésor.
Tous les jours de notre vie, redisons cette invocation que les premiers disciples, dans leur langue araméenne, exprimaient par les mots Marana tha, et que nous retrouvons dans le dernier verset de la Bible :
« Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22,20).
C’est le refrain de toute existence chrétienne : dans notre monde, nous n’avons besoin de rien d’autre que d’une caresse du Christ. Quelle grâce si, dans la prière, les jours difficiles de cette vie, nous entendons sa voix qui répond et nous rassure : « Voici que je viens sans tarder » (Ap 22,7).
Hélène Ginabat
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