Le nationalisme exacerbé est une hérésie
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Le nationalisme exacerbé est une hérésie
Nous avons, hélas, perdu le sens du Christianisme en ce siècle de perdition. Le nationalisme exacerbé est une hérésie. Pour le prouver, nous publions une lettre du père général de la Congrégation de la Mission, Edmond Jolly, deuxième successeur de saint Vincent de Paul, rédigée en date du 22 novembre 1695. Nous postons à sa suite une brève analyse ainsi qu’un extrait des règles de la Congrégation de la Mission rédigée par saint Vincent de Paul. Le patriotisme consiste à aimer simplement son pays et non pas à l’idolâtrer à travers un parti politique. Le Christianisme nous invite à la charité fraternelle autour de la Sainte Eucharistie à la mémoire de Notre Seigneur Jésus-Christ. Le roi d’une nation se devait obéissant envers Dieu afin de répandre la grâce dans son royaume. Hélas, nous avons pratiquement tout perdu de l’héritage Chrétien puisque la République moribonde survit sur les ruines du Christianisme authentique en attendant son anéantissement complet. Destruction programmée par ceux qui rêvent de dissoudre la France dans une dictature financière européiste, avec la pleine collaboration de son sinistre président, en cette funeste année 2017.
Extrait de la lettre de Edmond Jolly, père général de la Congrégation de la Mission, deuxième successeur de saint Vincent de Paul, 22 novembre 1695, « Memorie della CM secondo l’ordini dei Superiori generali ad uso della casa di San Silvestro al Quirinale », tiré de l’ouvrage « la Congrégation de la Mission » aux éditions Desclée de Brouwer :
« Plaise à Dieu conserver la Congrégation de longues années en parfaite union dans cette province, comme dans les autres, bien qu’elle soit composée de sujets de pays divers, et que l’on ne sache pas, en ces heureux temps, la nation de chacun. Depuis quelques années l’homme ennemi a semé la zizanie au milieu du blé, on en est arrivé à suspecter que ceux d’une même nation s’unissaient contre les autres, et les autres contre eux. Pour obvier à un si grand mal on a fait ce que l’on pouvait, mais cela sans résultat jusqu’à maintenant, si bien que le bruit a couru jusqu’à nos amis externes, qui ont déploré le mal de notre Congrégation, laquelle ne veut rien négliger pour y remédier. Supplions-les, messieurs, d’avoir pitié de leur commune mère, et la nôtre, la gardant d’un si grand mal qui occasionnerait sa ruine, et pour cela rester parfaitement unis, sans que l’on parle de la nation de chacun, mais se regardant uniquement fils de notre vénérable Fondateur qui nous a laissé des exemples de toutes les vertus, surtout de la charité… Nous avons pour cela estimé bon de recommander que personne ne parle de sa nationalité, et que l’on se garde de se rapprocher plus de ceux de son pays que des autres, et si l’on remarque que certains d’une même nation s’unissent entre eux plus qu’avec les autres, que le supérieur les avertisse de ce défaut, et s’ils ne s’en amendent pas, le dit supérieur nous en avisera aussitôt, et le visiteur de la province remédiera à cela en les séparant, les mettant en diverses maisons, et nous prendrons encore d’autres moyens pour les corriger si nécessaire, et les amener à la parfaite union. »
Commentaire notable, extrait du même ouvrage, à propos de cette lettre :
« Puisque le devoir de l’historien est de comprendre, la lettre manifeste une tension retenue, qu’une intelligence avisée peut craindre de voir exploser. Il n’était pas question du nationalisme italien ni de l’aversion pour la toute-puissance française. Les gens les plus avisés comprenaient qu’il faut toujours payer les faveurs du prince. Derrière le problème des nationalités, il y avait le problème de l’inculturation, c’est-à-dire de la capacité d’une culture de dévorer les réalités plus faibles. Ce n’était pas du tout ce que voulait saint Vincent : il avait voulu une communauté française d’évangélisateurs, non d’exportateurs d’une culture et d’une hégémonie. Il voulait que naissent à l’étranger la charité et non des colonies sous l’hégémonie de Paris, comme l’on tentera de faire en Chine et ailleurs les deux siècles suivants. »
Extrait des règles de la Congrégation de la Mission :
« 10. Tous s’étudieront avec toute la diligence possible à la vertu d’indifférence (que Jésus-Christ et les Saints ont tant estimée, et si bien pratiquée) en sorte qu’ils n’aient aucune attache ni aux emplois, ni aux personnes, ni aux lieux, particulièrement à leur pays, ni à aucune autre chose semblable ; ainsi qu’ils soient toujours prêts et ponctuels, à quitter tout cela de bon cœur, dès que le Supérieur leur aura notifié sa volonté, même par signe ; et qu’ils agréent le refus ou le changement qu’il trouvera bon de faire en cela ; reconnaissant, en la vue de Dieu, que tout ce qu’il en a fait, est bien fait. »
- Spoiler:
Re: Le nationalisme exacerbé est une hérésie
Merci @saint-michel,
il serait aussi intéressant de nous expliquer en quoi consiste un nationalisme sain et équilibré.
il serait aussi intéressant de nous expliquer en quoi consiste un nationalisme sain et équilibré.
Scala-Coeli- MEDIATRICE
- Messages : 1791
Localisation : Sud de la France
Inscription : 04/07/2007
Re: Le nationalisme exacerbé est une hérésie
Bonjour Scala-coeli,
En fait, nous devons plutôt nous attacher au terme de Patriotisme : aimer son pays sans l'idolâtrer.
Les conséquences du nationalisme ont donné, trois siècles après saint Vincent de Paul, la première guerre mondiale et la deuxième guerre mondiale (le terme de seconde n'est plus approprié puisque nous sommes au bord de la troisième).
Le nationalisme a engendré la haine des pays voisins, hérésie que la Congrégation de la Mission a dénoncé. Chaque hérésie a des conséquences funestes.
Nous devons, plutôt que de parler de nationalisme, nous attacher aux valeurs chrétiennes : foi, espérance et charité. Nous devons évangéliser au nom de NSJC et non pas prôner l'amour d'une nation temporelle qui est amenée à périr : nos trésors sont célestes et non pas matériels.
Nous avons donc un travail considérable pour revenir à cette pensée chrétienne primordiale.
Dieu vous bénisse !
En fait, nous devons plutôt nous attacher au terme de Patriotisme : aimer son pays sans l'idolâtrer.
Les conséquences du nationalisme ont donné, trois siècles après saint Vincent de Paul, la première guerre mondiale et la deuxième guerre mondiale (le terme de seconde n'est plus approprié puisque nous sommes au bord de la troisième).
Le nationalisme a engendré la haine des pays voisins, hérésie que la Congrégation de la Mission a dénoncé. Chaque hérésie a des conséquences funestes.
Nous devons, plutôt que de parler de nationalisme, nous attacher aux valeurs chrétiennes : foi, espérance et charité. Nous devons évangéliser au nom de NSJC et non pas prôner l'amour d'une nation temporelle qui est amenée à périr : nos trésors sont célestes et non pas matériels.
Nous avons donc un travail considérable pour revenir à cette pensée chrétienne primordiale.
Dieu vous bénisse !
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