Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
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Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
Edith Stein : l’extraordinaire histoire d’une carmélite d’origine juive exécutée à Auschwitz
Connue sous le nom de Thérèse-Bénédicte de la Croix, Jean-Paul II la proclama sainte de l’Église Universelle.
Connue sous le nom de Thérèse-Bénédicte de la Croix, Jean-Paul II la proclama sainte de l’Église Universelle.
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix : In charitate Christi…
« L’Esprit de Dieu est sens et force. Il donne à l’âme une nouvelle vie, il la rend capable de ce qu’elle n’aurait pu entreprendre par sa seule nature […] »
Il y a des âmes sur terre qui ne trompent pas. Le regard profond et sincère de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix contemple en toute intimité le Verbe incarné en Vérité. Au cours de son expérience de vie, conciliant la foi et la raison, elle découvrit que tout être est animé par la force de l’Éternel. Elle est « une âme ivre de Dieu et perdue en lui » écrit Lucy Gelber. Mais elle est avant tout, pour l’Église Universelle, le témoignage d’un cœur consumé par l’Amour du Christ crucifié.
Il était une fois : Édith Stein…
Breslau, le 12 octobre 1891… Jour de la fête de Kippour, Siegfried et Augusta Stein accueillaient leur dernière enfant : Édith. Elle grandit dans une famille juive pieuse de la Haute-Silésie où la figure maternelle allait avoir un impact important dans sa vie. Car Monsieur Stein rendit son dernier souffle entre Frauenwaldau et Goschütz, un jour de juillet 1893, alors qu’il fit un voyage d’affaires sous un soleil de plomb. Édith âgée de deux ans écrit qu’elle était dans les bras de sa mère lors de ce dernier adieu qu’elle fit à son père, tandis qu’il prit la route pour ne jamais revenir. Après la mort de Siegfried Stein, la famille toute entière fit face à des difficultés économiques. Mais Augusta Stein, en bon chef de famille, fit tout ce qui était nécessaire afin de redresser la situation financière tout en élevant ses sept enfants.
De son enfance, nous savons qu’Édith était une petite fille agile, délicate et toujours pâlichonne, elle manifesta très tôt sa soif de connaissance. Son entourage s’étonnait d’ailleurs qu’elle puisse être un « puits de sagesse » à son jeune âge. Elle se souvient que pendant les premières années de sa vie « elle était d’une pétulance de vif-argent, toujours en mouvement, débordant d’idées drôles, effrontée et fourrant partout son grain de sel, et avec cela montrant une volonté que rien ne pouvait ébranler, piquant des colères lorsque sa volonté rencontrait un obstacle ». Édith avait toutes les qualités d’une fille ordinaire : drôle, énergique, colérique… Mais déjà une ténacité vive se ressentait.
La soif de connaissance d’Édith se fit sentir lorsque sa sœur, Erna, avait commencé à aller à l’école. Ne pouvant pas la suivre, Édith fut donc inscrite, contre son gré, dans un jardin d’enfants. Cette décision l’a rendue bien malheureuse, estimant cela comme au-dessous de sa « dignité » et considérant que seule l’école allait fournir à son esprit vif une « nourriture solide ». En 1896, avec l’aide de sa sœur aînée, Else, Édith fit son entrée à la « grande école » de Viktoria où elle excella et ses matières préférées étaient l’allemand et l’Histoire.
En 1911, Édith entra à l’Université de Breslau. Elle avait une passion pour l’Histoire, la littérature, la philosophie… Et pendant un temps, elle s’intéressa à « la psychologie expérimentale ». Mais elle se rendit compte que cette matière était très « ennuyeuse » et « ridicule », car la psychologie était encore à ses balbutiements. C’est pourquoi elle s’orienta définitivement vers le courant philosophique de la phénoménologie…
« L’Esprit de Dieu est sens et force. Il donne à l’âme une nouvelle vie, il la rend capable de ce qu’elle n’aurait pu entreprendre par sa seule nature […] »
Il y a des âmes sur terre qui ne trompent pas. Le regard profond et sincère de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix contemple en toute intimité le Verbe incarné en Vérité. Au cours de son expérience de vie, conciliant la foi et la raison, elle découvrit que tout être est animé par la force de l’Éternel. Elle est « une âme ivre de Dieu et perdue en lui » écrit Lucy Gelber. Mais elle est avant tout, pour l’Église Universelle, le témoignage d’un cœur consumé par l’Amour du Christ crucifié.
Il était une fois : Édith Stein…
Breslau, le 12 octobre 1891… Jour de la fête de Kippour, Siegfried et Augusta Stein accueillaient leur dernière enfant : Édith. Elle grandit dans une famille juive pieuse de la Haute-Silésie où la figure maternelle allait avoir un impact important dans sa vie. Car Monsieur Stein rendit son dernier souffle entre Frauenwaldau et Goschütz, un jour de juillet 1893, alors qu’il fit un voyage d’affaires sous un soleil de plomb. Édith âgée de deux ans écrit qu’elle était dans les bras de sa mère lors de ce dernier adieu qu’elle fit à son père, tandis qu’il prit la route pour ne jamais revenir. Après la mort de Siegfried Stein, la famille toute entière fit face à des difficultés économiques. Mais Augusta Stein, en bon chef de famille, fit tout ce qui était nécessaire afin de redresser la situation financière tout en élevant ses sept enfants.
De son enfance, nous savons qu’Édith était une petite fille agile, délicate et toujours pâlichonne, elle manifesta très tôt sa soif de connaissance. Son entourage s’étonnait d’ailleurs qu’elle puisse être un « puits de sagesse » à son jeune âge. Elle se souvient que pendant les premières années de sa vie « elle était d’une pétulance de vif-argent, toujours en mouvement, débordant d’idées drôles, effrontée et fourrant partout son grain de sel, et avec cela montrant une volonté que rien ne pouvait ébranler, piquant des colères lorsque sa volonté rencontrait un obstacle ». Édith avait toutes les qualités d’une fille ordinaire : drôle, énergique, colérique… Mais déjà une ténacité vive se ressentait.
La soif de connaissance d’Édith se fit sentir lorsque sa sœur, Erna, avait commencé à aller à l’école. Ne pouvant pas la suivre, Édith fut donc inscrite, contre son gré, dans un jardin d’enfants. Cette décision l’a rendue bien malheureuse, estimant cela comme au-dessous de sa « dignité » et considérant que seule l’école allait fournir à son esprit vif une « nourriture solide ». En 1896, avec l’aide de sa sœur aînée, Else, Édith fit son entrée à la « grande école » de Viktoria où elle excella et ses matières préférées étaient l’allemand et l’Histoire.
En 1911, Édith entra à l’Université de Breslau. Elle avait une passion pour l’Histoire, la littérature, la philosophie… Et pendant un temps, elle s’intéressa à « la psychologie expérimentale ». Mais elle se rendit compte que cette matière était très « ennuyeuse » et « ridicule », car la psychologie était encore à ses balbutiements. C’est pourquoi elle s’orienta définitivement vers le courant philosophique de la phénoménologie…
Source ALETEIA
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
Mémoire de Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein)
1) Qui est Edith Stein ?
Edith Stein est née à Breslau le 12 octobre 1891, dans une famille juive.
Au cours de son adolescence, elle perd ses appuis religieux et côtoie un moment l’athéisme.
De brillantes études universitaires font d’elle une philosophe remarquée de ses professeurs et de ses collègues.
Bientôt la lecture de l’autobiographie de Ste Thérèse apporte la vérité à son cœur et à son esprit.
A partir de son baptême en 1922, sa vie spirituelle s’approfondit, fécondant ses activités d’enseignante et d’éducatrice.
A 42 ans, elle entre au Carmel de Cologne, sous le nom de Sr Thérèse-Bénédicte de la Croix.
Le 2 août 1942, elle est arrêtée au cours de son oraison à la chapelle. Ayant offert sa vie en holocauste pour son peuple d’Israël, elle meurt martyre de la foi chrétienne dans une chambre à gaz du camp d’Auschwitz le 9 août 1942, en pleine persécution nazie.
Femme d’intelligence et de culture exceptionnelles, ses nombreux écrits sont dune doctrine élevée et dune grande profondeur spirituelle.
Elle a été béatifiée à Cologne par Jean-Paul II le 1er mai 1987, puis canonisée à Rome le 11 octobre 1998, et finalement proclamée Patronne de l’Europe le 1er octobre 1999. En Europe, c'est donc une fête aujourd'hui.
2) Edith Stein et l'amour.
"L’essence la plus profonde de l’amour, c’est le don total de soi.
Dieu qui est l’amour, s’offre à ses créatures qu’il a créées pour l’amour."
"Mais aimer c’est vivre dans la plus haute perfection : celle de l’être qui se donne à l’infini sans connaître le moindre déclin, fécondité sans limites."
Premier Jour
Enfance et Adolescence
Edith Stein naît en 1891 à Breslau, dans une famille juive.
Sa quête de vérité la conduit, par la phénoménologie de Husserl, à sa conversion, lors de la lecture de la Vie de sainte Thérèse d’Avila. Après une intense activité d’enseignante et de conférencière, elle entre au carmel de Cologne où elle devient sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix.
En 1942, elle est déportée et gazée à Auschwitz, solidaire avec son peuple.
Dans une famille juive!!
Edith Stein est née en la fête juive de Yom Kippour, jour du Grand Pardon, en 1891 à Breslau, en Prusse (aujourd’hui Wroclaw en Pologne).
Dans son autobiographie Vie d’une famille juive, elle décrit la vie familiale dans un milieu juif libéral, autour de sa mère Augusta, une femme forte et croyante, qui gère le commerce de bois après la mort prématurée de son époux, alors qu’Edith n’a que deux ans.
Dernière de onze enfants, dont quatre morts en bas âge, Edith est une enfant à l’intelligence exceptionnellement précoce, très sensible et dotée d’un caractère qu’elle qualifie elle-même de « vif-argent ».
Autour de ses sept ans, elle découvre la réalité de ce monde intérieur qui n’est accessible qu’à elle-même et dont elle ne voit ni la nécessité ni la possibilité de parler :
« Il y avait […] un monde caché au plus profond de moi.
Ce que je voyais et entendais au cours de la journée y était comme assimilé et médité. »
Son aptitude naturelle à saisir et à analyser les mouvements intérieurs l’aidera plus tard dans son travail philosophique et sa vie spirituelle.
Edith Stein adolescente : indépendance et amitiés
Ayant hérité de la force de volonté de sa mère, Edith décide à 14 ans d’interrompre ses études pour aller aider sa sœur Else à Hambourg, et s’occupe de ses neveux pendant presque une année.
Dans ce foyer où la religion juive n’a plus aucune place, Edith Stein affirme avoir consciemment arrêté la prière :
« C’est là que, de manière très consciente et délibérée, j’ai perdu l’habitude de prier.2 »
La question de Dieu disparaît de son horizon : elle entre alors dans une période d’« athéisme pratique ».
En revenant à Breslau, elle rattrape l’année perdue, avec le soutien de précepteurs, et poursuit ses études jusqu’à obtenir brillamment son baccalauréat, chose alors rare pour les filles.
Mais sa vie ne se réduit pas aux livres, comme le laisse percevoir la description détaillée de ses relations amicales.
Cela vaut surtout pour le « Trèfle à Quatre Feuilles » formé par Edith, sa sœur Erna et deux de leurs amies, Rose Guttmann et Lilli Platau
suite demain...
1) Qui est Edith Stein ?
Edith Stein est née à Breslau le 12 octobre 1891, dans une famille juive.
Au cours de son adolescence, elle perd ses appuis religieux et côtoie un moment l’athéisme.
De brillantes études universitaires font d’elle une philosophe remarquée de ses professeurs et de ses collègues.
Bientôt la lecture de l’autobiographie de Ste Thérèse apporte la vérité à son cœur et à son esprit.
A partir de son baptême en 1922, sa vie spirituelle s’approfondit, fécondant ses activités d’enseignante et d’éducatrice.
A 42 ans, elle entre au Carmel de Cologne, sous le nom de Sr Thérèse-Bénédicte de la Croix.
Le 2 août 1942, elle est arrêtée au cours de son oraison à la chapelle. Ayant offert sa vie en holocauste pour son peuple d’Israël, elle meurt martyre de la foi chrétienne dans une chambre à gaz du camp d’Auschwitz le 9 août 1942, en pleine persécution nazie.
Femme d’intelligence et de culture exceptionnelles, ses nombreux écrits sont dune doctrine élevée et dune grande profondeur spirituelle.
Elle a été béatifiée à Cologne par Jean-Paul II le 1er mai 1987, puis canonisée à Rome le 11 octobre 1998, et finalement proclamée Patronne de l’Europe le 1er octobre 1999. En Europe, c'est donc une fête aujourd'hui.
2) Edith Stein et l'amour.
"L’essence la plus profonde de l’amour, c’est le don total de soi.
Dieu qui est l’amour, s’offre à ses créatures qu’il a créées pour l’amour."
"Mais aimer c’est vivre dans la plus haute perfection : celle de l’être qui se donne à l’infini sans connaître le moindre déclin, fécondité sans limites."
Premier Jour
Enfance et Adolescence
Edith Stein naît en 1891 à Breslau, dans une famille juive.
Sa quête de vérité la conduit, par la phénoménologie de Husserl, à sa conversion, lors de la lecture de la Vie de sainte Thérèse d’Avila. Après une intense activité d’enseignante et de conférencière, elle entre au carmel de Cologne où elle devient sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix.
En 1942, elle est déportée et gazée à Auschwitz, solidaire avec son peuple.
Dans une famille juive!!
Edith Stein est née en la fête juive de Yom Kippour, jour du Grand Pardon, en 1891 à Breslau, en Prusse (aujourd’hui Wroclaw en Pologne).
Dans son autobiographie Vie d’une famille juive, elle décrit la vie familiale dans un milieu juif libéral, autour de sa mère Augusta, une femme forte et croyante, qui gère le commerce de bois après la mort prématurée de son époux, alors qu’Edith n’a que deux ans.
Dernière de onze enfants, dont quatre morts en bas âge, Edith est une enfant à l’intelligence exceptionnellement précoce, très sensible et dotée d’un caractère qu’elle qualifie elle-même de « vif-argent ».
Autour de ses sept ans, elle découvre la réalité de ce monde intérieur qui n’est accessible qu’à elle-même et dont elle ne voit ni la nécessité ni la possibilité de parler :
« Il y avait […] un monde caché au plus profond de moi.
Ce que je voyais et entendais au cours de la journée y était comme assimilé et médité. »
Son aptitude naturelle à saisir et à analyser les mouvements intérieurs l’aidera plus tard dans son travail philosophique et sa vie spirituelle.
Edith Stein adolescente : indépendance et amitiés
Ayant hérité de la force de volonté de sa mère, Edith décide à 14 ans d’interrompre ses études pour aller aider sa sœur Else à Hambourg, et s’occupe de ses neveux pendant presque une année.
Dans ce foyer où la religion juive n’a plus aucune place, Edith Stein affirme avoir consciemment arrêté la prière :
« C’est là que, de manière très consciente et délibérée, j’ai perdu l’habitude de prier.2 »
La question de Dieu disparaît de son horizon : elle entre alors dans une période d’« athéisme pratique ».
En revenant à Breslau, elle rattrape l’année perdue, avec le soutien de précepteurs, et poursuit ses études jusqu’à obtenir brillamment son baccalauréat, chose alors rare pour les filles.
Mais sa vie ne se réduit pas aux livres, comme le laisse percevoir la description détaillée de ses relations amicales.
Cela vaut surtout pour le « Trèfle à Quatre Feuilles » formé par Edith, sa sœur Erna et deux de leurs amies, Rose Guttmann et Lilli Platau
suite demain...
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
Une histoire passionnante. J'attends la suite avec impatience Marie ! Merci.
Philippe Emmanuel- Avec l'Archange Gabriel
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Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
Une belle vie,une femme de qualité,grande intelligence et certainement une grande sainte puis qu'elle fait partie des patronnes de l'Europe.
Mais est-elle vraiment martyr au sens chrétien?On peut se poser la question.
Les Nazis sont entré dans le Carmel pour l'arrêter car elle était juive et elle a subi l'holocauste en tant que juive.
La définition du martyr chrétien n'est pas cela:Il concerne celui qui accepte VOLONTAIREMENT de mourir à cause du Christ.
Sinon,pourquoi les Nazis n'ont-ils pas arrêté toutes les soeurs de la communauté?...Et pourquoi les 1MM750 mille déportés ne sont-ils pas canonisés?
Mais est-elle vraiment martyr au sens chrétien?On peut se poser la question.
Les Nazis sont entré dans le Carmel pour l'arrêter car elle était juive et elle a subi l'holocauste en tant que juive.
La définition du martyr chrétien n'est pas cela:Il concerne celui qui accepte VOLONTAIREMENT de mourir à cause du Christ.
Sinon,pourquoi les Nazis n'ont-ils pas arrêté toutes les soeurs de la communauté?...Et pourquoi les 1MM750 mille déportés ne sont-ils pas canonisés?
pax et bonum- Avec les anges
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Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
pax et bonum a écrit:Une belle vie,une femme de qualité,grande intelligence et certainement une grande sainte puis qu'elle fait partie des patronnes de l'Europe.
Mais est-elle vraiment martyr au sens chrétien?On peut se poser la question.
Les Nazis sont entré dans le Carmel pour l'arrêter car elle était juive et elle a subi l'holocauste en tant que juive.
La définition du martyr chrétien n'est pas cela:Il concerne celui qui accepte VOLONTAIREMENT de mourir à cause du Christ.
Sinon,pourquoi les Nazis n'ont-ils pas arrêté toutes les soeurs de la communauté?...Et pourquoi les 1MM750 mille déportés ne sont-ils pas canonisés?
coucou pax,
Cette histoire m'émeut à un point que je n'ai pas pu résister à l'idée de vous en faire profiter, oui, il est vrai qu'elle seule a été arrêtée maintenant je n'en connais pas tout le contexte, peut-être dans les jours à venir!!
Ces histoires sur les juifs m'étaient relatées par ma Mamie car son habitation avait été réquisitionnée par les Allemands où ils en avaient fait leur Kommandantur, que de choses vécues...Un de mes cousins est mort au four crématoire il avait 18 ans (petit aparté)!!
Vous vous rendez compte pax 1MM750 milles cela ferait trop pour les canoniser, je ne peux réellement pas vous apporter de réponse concrète!!
Amitiés
Dernière édition par Marie du 65 le Mer 9 Aoû 2017 - 18:46, édité 2 fois
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
supprimé en voulant corriger une faute d'orthographe j'ai cité au lieu d'éditer
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
Pax - une remarque très intéressante. Et d'ailleurs la communauté juive a été vivement choquée par sa canonisation en tant que "martyre pour la Foi". C'est en effet parce qu'elle était juive qu'elle a été déportée, et non parce qu'elle était carmélite. Maintenant, elle a aussi écrit des ouvrages profonds sur la Foi. Elle était une grande mystique, que l'on a pu comparer à Saint Jean de la Croix. C'est peut-être dans ce sens que la canonisation aurait pu être prononcée. Il y a eu aussi sans doute des raisons plus profondes : la volonté d'un rapprochement avec les Juifs.
Un article à lire sur ce dernier point :
https://cm.revues.org/1591
Un article à lire sur ce dernier point :
https://cm.revues.org/1591
Philippe Emmanuel- Avec l'Archange Gabriel
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Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
Deuxième Jour
Les Etudes - Désespoir et Dépression
Amitié et études sont intimement liées, puisque les quatre amies du Trèfle étudient toutes à l’université de Breslau.
Edith s’engage, dans la liberté académique la plus totale, dans un programme très chargé constitué de cours d’histoire, d’allemand, de philologie ancienne, de psychologie et de philosophie, auxquels s’ajoutent les rencontres régulières d’un groupe de pédagogie.
Son intérêt pour la personne humaine la conduit d’abord à la psychologie, discipline alors en pleine croissance, fondée essentiellement sur les sciences naturelles. Mais la psychologie expérimentale déçoit la jeune femme en quête de vérité.
Elle s’oriente alors, par l’intermédiaire d’un ami, vers les œuvres d’Edmund Husserl, le fondateur du courant philosophique de la phénoménologie, et décide de quitter Breslau pour aller étudier auprès de lui à Göttingen.https://www.les-philosophes.fr/auteur-husserl.html
Elle y rencontre un nouveau monde et de nouveaux amis qui l’initient à la phénoménologie husserlienne, dont elle adoptera désormais la méthode pour ses futurs travaux et en particulier son questionnement au sujet de la personne humaine.
Elle démontre sa grande créativité intellectuelle dans son travail de thèse chez Husserl, en appliquant la méthode phénoménologique à une question particulière, le problème de l’empathie.
Edith Stein pense qu’il est possible de connaître non seulement l’« extérieur » d’une personne (par exemple son aspect physique, le ton de sa voix, etc.), mais également ses vécus et donc son « monde intérieur », précisément par empathie.
La rédaction de ce travail coïncide en partie avec la Première Guerre mondiale.
En 1914, elle se porte volontaire pour la Croix Rouge et passe plusieurs mois l’année suivante à soigner les blessés de guerre dans un lazaret en MährischWeisskirchen.
Désespoir et dépression
La guerre, le travail effréné et l’ambition qui la porte la conduisent à faire l’expérience du désespoir.
Elle cultive la conviction d’être appelée à une grande destinée à travers sa recherche philosophique originale.
Aussi se met-elle dans une situation de tension extrême : elle s’impose une surcharge de travail qui la mènera, à plusieurs reprises, à des épisodes de dépression profonde que l’on appellerait sans doute aujourd’hui « burn out ».
Dans différents écrits postérieurs, elle soulignera combien la beauté – les paysages, la musique de Bach – mais aussi l’amitié – celle d’Adolphe Reinach et son soutien pour entamer le travail de rédaction de sa thèse – l’aideront à sortir de ces périodes.
Elle mentionne également, pour la première fois, une expérience mystique de repos en Dieu qui la revigore au point d’en être entièrement renouvelée.
... suite demain
Les Etudes - Désespoir et Dépression
Amitié et études sont intimement liées, puisque les quatre amies du Trèfle étudient toutes à l’université de Breslau.
Edith s’engage, dans la liberté académique la plus totale, dans un programme très chargé constitué de cours d’histoire, d’allemand, de philologie ancienne, de psychologie et de philosophie, auxquels s’ajoutent les rencontres régulières d’un groupe de pédagogie.
Son intérêt pour la personne humaine la conduit d’abord à la psychologie, discipline alors en pleine croissance, fondée essentiellement sur les sciences naturelles. Mais la psychologie expérimentale déçoit la jeune femme en quête de vérité.
Elle s’oriente alors, par l’intermédiaire d’un ami, vers les œuvres d’Edmund Husserl, le fondateur du courant philosophique de la phénoménologie, et décide de quitter Breslau pour aller étudier auprès de lui à Göttingen.https://www.les-philosophes.fr/auteur-husserl.html
Elle y rencontre un nouveau monde et de nouveaux amis qui l’initient à la phénoménologie husserlienne, dont elle adoptera désormais la méthode pour ses futurs travaux et en particulier son questionnement au sujet de la personne humaine.
Elle démontre sa grande créativité intellectuelle dans son travail de thèse chez Husserl, en appliquant la méthode phénoménologique à une question particulière, le problème de l’empathie.
Edith Stein pense qu’il est possible de connaître non seulement l’« extérieur » d’une personne (par exemple son aspect physique, le ton de sa voix, etc.), mais également ses vécus et donc son « monde intérieur », précisément par empathie.
La rédaction de ce travail coïncide en partie avec la Première Guerre mondiale.
En 1914, elle se porte volontaire pour la Croix Rouge et passe plusieurs mois l’année suivante à soigner les blessés de guerre dans un lazaret en MährischWeisskirchen.
Désespoir et dépression
La guerre, le travail effréné et l’ambition qui la porte la conduisent à faire l’expérience du désespoir.
Elle cultive la conviction d’être appelée à une grande destinée à travers sa recherche philosophique originale.
Aussi se met-elle dans une situation de tension extrême : elle s’impose une surcharge de travail qui la mènera, à plusieurs reprises, à des épisodes de dépression profonde que l’on appellerait sans doute aujourd’hui « burn out ».
Dans différents écrits postérieurs, elle soulignera combien la beauté – les paysages, la musique de Bach – mais aussi l’amitié – celle d’Adolphe Reinach et son soutien pour entamer le travail de rédaction de sa thèse – l’aideront à sortir de ces périodes.
Elle mentionne également, pour la première fois, une expérience mystique de repos en Dieu qui la revigore au point d’en être entièrement renouvelée.
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M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
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Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
Troisième Jour
Expérience spirituelle et conversion - Correspondance
Pendant ses études à Göttingen, puis à Fribourg en Brisgau – où elle a suivi Husserl pour soutenir sa thèse et devenir son assistante en 1916 – Edith Stein est préparée à accueillir la foi chrétienne, tant par des rencontres que par ses lectures : à Göttingen d’abord, où elle fait connaissance avec Max Scheler et Adolphe Reinach, deux de ses professeurs qui demeureront pour elle un soutien à la fois intellectuel et spirituel.
Sa rencontre avec Anne Reinach, juste après la mort de son époux au front en 1917, sera également fondamentale : elle perçoit alors clairement la force qui émane de la Croix du Christ qui permet à son amie de vivre le deuil de son mari tant aimé.
http://perceval.over-blog.net/article-etudiante-en-philosophie-edith-stein-1891-1942-2-110184875.html
Enfin, ses lectures seront également capitales : dans les années qui précèdent son baptême, elle lit saint Augustin et les Exercices de saint Ignace de Loyola.
http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-3070517.html
Dès 1918, elle écrit à son ami philosophe Roman Ingarden qu’elle est arrivée à un « christianisme positif ».
Ses écrits philosophiques de l’époque reflètent d’ailleurs, bien que modestement, son ouverture religieuse et chrétienne.
Mais l’événement décisif sera la lecture de La Vie de sainte Thérèse d’Avila, à l’été 1921, chez des amis, Hedwige et Théodore Conrad-Martius, chez qui elle séjourne à Bergzabern : Thérèse y raconte en effet comment elle a trouvé en Jésus-Christ la Vérité de sa vie.
Edith en est bouleversée : elle est, comme Thérèse, une femme assoiffée de vérité.
Ce qu’elle espérait trouver dans son travail philosophique, elle le saisit en Celui qui l’a déjà saisie : Jésus, le Christ, la Vérité en personne.
Elle décide alors de demander le baptême dans l’Église catholique
et le reçoit à Bergzabern le 1er janvier 1922.
Texte d'Edith Stein
Correspondance I
Cette lettre a été écrite en février 1928 à sœur Callista Kopf, dominicaine de Spire dans l’école même où Edith Stein enseignait. Edith, particulièrement proche des jeunes sœurs dominicaines, évoque comment elle conçoit son travail intellectuel et sa vie spirituelle à la suite de sa conversion.
C'est au contact de saint Thomas [d’Aquin] que j’ai vraiment compris pour la première fois qu’il est possible de pratiquer la science comme un service de Dieu. […]
Et ce n’est qu’à partir de ce moment-là que j’ai pu me décider à reprendre sérieusement un travail scientifique.
À l’époque qui précéda immédiatement ma conversion, et durant toute une période ensuite, j’ai pensé que vivre la religion signifiait faire abstraction de tout ce qui est terrestre pour ne vivre qu’en pensant aux choses de Dieu.
Mais j’ai progressivement compris qu’il nous est demandé autre chose en ce monde et que, même dans la vie la plus contemplative, on n’a pas le droit de couper la relation avec le monde ; je crois même que plus on est attiré profondément par Dieu et plus il faut aussi, en ce sens, « sortir de soi », c’est-à-dire aller vers le monde pour y porter la vie divine.
Il importe simplement d’avoir dans les faits un coin tranquille où l’on puisse converser avec Dieu comme si absolument rien d’autre n’existait, et cela chaque jour : les heures matinales me semblent convenir pour cela, avant que le travail quotidien ne commence ; d’autant plus que l’on reçoit là sa mission particulière, au mieux aussi jour après jour, et que l’on ne choisit rien de soimême, enfin, que l’on se considère purement et simplement comme un instrument.
... suite demain
Expérience spirituelle et conversion - Correspondance
Pendant ses études à Göttingen, puis à Fribourg en Brisgau – où elle a suivi Husserl pour soutenir sa thèse et devenir son assistante en 1916 – Edith Stein est préparée à accueillir la foi chrétienne, tant par des rencontres que par ses lectures : à Göttingen d’abord, où elle fait connaissance avec Max Scheler et Adolphe Reinach, deux de ses professeurs qui demeureront pour elle un soutien à la fois intellectuel et spirituel.
Sa rencontre avec Anne Reinach, juste après la mort de son époux au front en 1917, sera également fondamentale : elle perçoit alors clairement la force qui émane de la Croix du Christ qui permet à son amie de vivre le deuil de son mari tant aimé.
http://perceval.over-blog.net/article-etudiante-en-philosophie-edith-stein-1891-1942-2-110184875.html
Enfin, ses lectures seront également capitales : dans les années qui précèdent son baptême, elle lit saint Augustin et les Exercices de saint Ignace de Loyola.
http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-3070517.html
Dès 1918, elle écrit à son ami philosophe Roman Ingarden qu’elle est arrivée à un « christianisme positif ».
Ses écrits philosophiques de l’époque reflètent d’ailleurs, bien que modestement, son ouverture religieuse et chrétienne.
Mais l’événement décisif sera la lecture de La Vie de sainte Thérèse d’Avila, à l’été 1921, chez des amis, Hedwige et Théodore Conrad-Martius, chez qui elle séjourne à Bergzabern : Thérèse y raconte en effet comment elle a trouvé en Jésus-Christ la Vérité de sa vie.
Edith en est bouleversée : elle est, comme Thérèse, une femme assoiffée de vérité.
Ce qu’elle espérait trouver dans son travail philosophique, elle le saisit en Celui qui l’a déjà saisie : Jésus, le Christ, la Vérité en personne.
Elle décide alors de demander le baptême dans l’Église catholique
et le reçoit à Bergzabern le 1er janvier 1922.
Texte d'Edith Stein
Correspondance I
Cette lettre a été écrite en février 1928 à sœur Callista Kopf, dominicaine de Spire dans l’école même où Edith Stein enseignait. Edith, particulièrement proche des jeunes sœurs dominicaines, évoque comment elle conçoit son travail intellectuel et sa vie spirituelle à la suite de sa conversion.
C'est au contact de saint Thomas [d’Aquin] que j’ai vraiment compris pour la première fois qu’il est possible de pratiquer la science comme un service de Dieu. […]
Et ce n’est qu’à partir de ce moment-là que j’ai pu me décider à reprendre sérieusement un travail scientifique.
À l’époque qui précéda immédiatement ma conversion, et durant toute une période ensuite, j’ai pensé que vivre la religion signifiait faire abstraction de tout ce qui est terrestre pour ne vivre qu’en pensant aux choses de Dieu.
Mais j’ai progressivement compris qu’il nous est demandé autre chose en ce monde et que, même dans la vie la plus contemplative, on n’a pas le droit de couper la relation avec le monde ; je crois même que plus on est attiré profondément par Dieu et plus il faut aussi, en ce sens, « sortir de soi », c’est-à-dire aller vers le monde pour y porter la vie divine.
Il importe simplement d’avoir dans les faits un coin tranquille où l’on puisse converser avec Dieu comme si absolument rien d’autre n’existait, et cela chaque jour : les heures matinales me semblent convenir pour cela, avant que le travail quotidien ne commence ; d’autant plus que l’on reçoit là sa mission particulière, au mieux aussi jour après jour, et que l’on ne choisit rien de soimême, enfin, que l’on se considère purement et simplement comme un instrument.
... suite demain
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
Oui,le terme "martyr chrétien"est même refusé par la communauté juive.
Il faudrait dire d'elle:"sainte" et victime de la déportation juive.
Sinon le terme de martyr perd son sens.Une carmélite qui serait tuée par des cambrioleurs ne serait pas martyre.Le martyr offre sa vie à cause de son appartenance au Christ.Le Père Hamel est martyr,tout comme les trappistes d'Algérie.
Il faudrait dire d'elle:"sainte" et victime de la déportation juive.
Sinon le terme de martyr perd son sens.Une carmélite qui serait tuée par des cambrioleurs ne serait pas martyre.Le martyr offre sa vie à cause de son appartenance au Christ.Le Père Hamel est martyr,tout comme les trappistes d'Algérie.
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Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
Quatrième Jour
L’enseignante, la conférencière, le Carmel
L’enseignante, la conférencière, l’universitaire
Après son baptême, elle enseigne l’histoire, l’allemand et le latin, à l’école normale des Dominicaines de Spire.
Bien qu’étant elle-même surdouée, elle prête tout particulièrement attention aux élèves les plus faibles et ne surestime pas leurs capacités intellectuelles.
Elle fait bénéficier ses élèves d’une éducation intégrale de la personne humaine, d’un point de vue à la fois naturel et surnaturel.
En plus de son travail d’enseignante, elle entame un apostolat de conférencière dans les milieux catholiques, en Allemagne mais aussi en France, en Autriche et en Suisse.
On lui demande des conférences sur des thèmes pédagogiques et sur la femme.
À partir de 1932, elle enseigne à l’Institut de pédagogie scientifique de Münster où elle s’intéresse spécialement aux fondements anthropologiques de la pédagogie.
Malgré l’activité débordante de cette époque, elle trouve le temps de la prière en silence, l’office liturgique et la messe quotidienne.
À partir de 1928, elle se retire à Noël et à Pâques dans l’abbaye bénédictine de Beuron où elle participe à tous les offices et où elle peut rencontrer son accompagnateur, l’abbé Raphaël Walzer.https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Beuron
En janvier 1933, Hitler prend le pouvoir.
Peu après, elle est exclue de l’enseignement et cela la libère enfin pour répondre à son désir d’entrer au Carmel, déjà ancien.
L’attirance du Carmel
Après avoir vécu à Breslau un dernier temps en famille, particulièrement éprouvant, elle entre, à 42 ans, au carmel de Cologne.
Dans la vie religieuse, Edith Stein a pu choisir elle-même son nom religieux et son mystère : sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix.
Elle retrouve la joie de son enfance et s’habitue peu à peu, avec peine d’ailleurs, aux nombreuses observances de la vie cloîtrée.
Sa maîtresse des novices est à la fois dure, la soumettant à de nombreuses humiliations, mais aussi large, lui permettant, par exemple, de poursuivre la correspondance régulière avec sa famille (une lettre par semaine contrairement à l’usage en cours) et bien d’autres personnes.
Ses supérieures lui demandent de rédiger des textes et des articles, essentiellement spirituels, mais aussi de préparer après ses premiers vœux son œuvre philosophique majeure Être fini et être éternel.
Après l’avoir achevée en 1937, Edith reprend des offices plus ordinaires, comme celui d’infirmière ou de tourière.
Parallèlement, sa vie au Carmel est marquée par les événements tragiques de son temps ; le mystère religieux qu’elle a choisi et reçu, la Croix, exprime sa vocation : participer à la Croix du Christ à travers la persécution du peuple juif, son peuple.
Dès avant son entrée au Carmel, sa lettre au pape Pie XI en 1933 montrait son implacable lucidité quant à l’idéologie nazie et ses conséquences.
... suite demain
L’enseignante, la conférencière, le Carmel
L’enseignante, la conférencière, l’universitaire
Après son baptême, elle enseigne l’histoire, l’allemand et le latin, à l’école normale des Dominicaines de Spire.
Bien qu’étant elle-même surdouée, elle prête tout particulièrement attention aux élèves les plus faibles et ne surestime pas leurs capacités intellectuelles.
Elle fait bénéficier ses élèves d’une éducation intégrale de la personne humaine, d’un point de vue à la fois naturel et surnaturel.
En plus de son travail d’enseignante, elle entame un apostolat de conférencière dans les milieux catholiques, en Allemagne mais aussi en France, en Autriche et en Suisse.
On lui demande des conférences sur des thèmes pédagogiques et sur la femme.
À partir de 1932, elle enseigne à l’Institut de pédagogie scientifique de Münster où elle s’intéresse spécialement aux fondements anthropologiques de la pédagogie.
Malgré l’activité débordante de cette époque, elle trouve le temps de la prière en silence, l’office liturgique et la messe quotidienne.
À partir de 1928, elle se retire à Noël et à Pâques dans l’abbaye bénédictine de Beuron où elle participe à tous les offices et où elle peut rencontrer son accompagnateur, l’abbé Raphaël Walzer.https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Beuron
En janvier 1933, Hitler prend le pouvoir.
Peu après, elle est exclue de l’enseignement et cela la libère enfin pour répondre à son désir d’entrer au Carmel, déjà ancien.
L’attirance du Carmel
Après avoir vécu à Breslau un dernier temps en famille, particulièrement éprouvant, elle entre, à 42 ans, au carmel de Cologne.
Dans la vie religieuse, Edith Stein a pu choisir elle-même son nom religieux et son mystère : sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix.
Elle retrouve la joie de son enfance et s’habitue peu à peu, avec peine d’ailleurs, aux nombreuses observances de la vie cloîtrée.
Sa maîtresse des novices est à la fois dure, la soumettant à de nombreuses humiliations, mais aussi large, lui permettant, par exemple, de poursuivre la correspondance régulière avec sa famille (une lettre par semaine contrairement à l’usage en cours) et bien d’autres personnes.
Ses supérieures lui demandent de rédiger des textes et des articles, essentiellement spirituels, mais aussi de préparer après ses premiers vœux son œuvre philosophique majeure Être fini et être éternel.
Après l’avoir achevée en 1937, Edith reprend des offices plus ordinaires, comme celui d’infirmière ou de tourière.
Parallèlement, sa vie au Carmel est marquée par les événements tragiques de son temps ; le mystère religieux qu’elle a choisi et reçu, la Croix, exprime sa vocation : participer à la Croix du Christ à travers la persécution du peuple juif, son peuple.
Dès avant son entrée au Carmel, sa lettre au pape Pie XI en 1933 montrait son implacable lucidité quant à l’idéologie nazie et ses conséquences.
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Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
Cinquième Jour
Martyr - Rayonnement - Correspondance
Vers le martyre
À la fin de l’année 1938, après la Nuit de Cristal, elle part au couvent d’Echt aux Pays-Bas pour préserver sa communauté de Cologne d’éventuelles représailles.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, sœur Thérèse-Bénédicte reprend un travail de recherche, d’abord sur la théologie symbolique de Denys l’Aréopagite, puis sur saint Jean de la Croix qu’elle intitule la Science de la Croix.
En 1942, à la suite de la courageuse lettre pastorale des évêques hollandais, elle est arrêtée avec sa sœur Rosa le 2 août 1942.
Son dernier message jeté du train qui la conduit à Auschwitz, pendant un arrêt à Schifferstadt, porte ces mots brefs :
« En route ad orientem. Sr Teresia Benedicta a Cruce. Edith Stein ».
Alors que la déportation vers l’est signifie de fait la mort, elle identifie la mort pressentie avec l’orient qui, dans le langage biblique et liturgique, désigne le Messie ressuscité.
Dans le déchaînement destructeur du mal, elle vit le mystère du Christ mort et ressuscité
Rayonnement
Après sa mort, elle continue à rayonner.
Au carmel de Cologne, l’archivage « Edith Stein » commence avec des boîtes de lettres et de témoignages stockées sous le lit de sœur Margareta Drügemöller.
Le pape Jean-Paul II la béatifie en 1987 à Cologne, avant de la canoniser en 1998 à Rome.
L’année suivante, elle est proclamée co patronne de l’Europe avec saintes Catherine de Sienne et Brigitte de Suède.
Texte d'Edith Stein
Correspondance II
Cette lettre très connue de sœur Thérèse-Bénédicte à sœur Adelgundis Jaegerschmid, bénédictine de Saint-Lioba, a été écrite en mars 1938 peu après la mort du « maître » philosophique, Edmund Husserl.
Elle y exprime sa confiance à la fois en la miséricorde divine et en la recherche humaine de vérité.
Je ne me fais aucun souci pour notre cher Maître.
J’ai toujours été très loin de penser que la miséricorde de Dieu se limite aux frontières de l’Église visible.
Dieu est la Vérité.
Qui cherche la Vérité cherche Dieu, qu’il le sache clairement ou non.
... suite demain
Martyr - Rayonnement - Correspondance
Vers le martyre
À la fin de l’année 1938, après la Nuit de Cristal, elle part au couvent d’Echt aux Pays-Bas pour préserver sa communauté de Cologne d’éventuelles représailles.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, sœur Thérèse-Bénédicte reprend un travail de recherche, d’abord sur la théologie symbolique de Denys l’Aréopagite, puis sur saint Jean de la Croix qu’elle intitule la Science de la Croix.
En 1942, à la suite de la courageuse lettre pastorale des évêques hollandais, elle est arrêtée avec sa sœur Rosa le 2 août 1942.
Son dernier message jeté du train qui la conduit à Auschwitz, pendant un arrêt à Schifferstadt, porte ces mots brefs :
« En route ad orientem. Sr Teresia Benedicta a Cruce. Edith Stein ».
Alors que la déportation vers l’est signifie de fait la mort, elle identifie la mort pressentie avec l’orient qui, dans le langage biblique et liturgique, désigne le Messie ressuscité.
Dans le déchaînement destructeur du mal, elle vit le mystère du Christ mort et ressuscité
Rayonnement
Après sa mort, elle continue à rayonner.
Au carmel de Cologne, l’archivage « Edith Stein » commence avec des boîtes de lettres et de témoignages stockées sous le lit de sœur Margareta Drügemöller.
Le pape Jean-Paul II la béatifie en 1987 à Cologne, avant de la canoniser en 1998 à Rome.
L’année suivante, elle est proclamée co patronne de l’Europe avec saintes Catherine de Sienne et Brigitte de Suède.
Texte d'Edith Stein
Correspondance II
Cette lettre très connue de sœur Thérèse-Bénédicte à sœur Adelgundis Jaegerschmid, bénédictine de Saint-Lioba, a été écrite en mars 1938 peu après la mort du « maître » philosophique, Edmund Husserl.
Elle y exprime sa confiance à la fois en la miséricorde divine et en la recherche humaine de vérité.
Je ne me fais aucun souci pour notre cher Maître.
J’ai toujours été très loin de penser que la miséricorde de Dieu se limite aux frontières de l’Église visible.
Dieu est la Vérité.
Qui cherche la Vérité cherche Dieu, qu’il le sache clairement ou non.
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Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
très interessante doctrine de Ste Edith Stein sur le passage de l'empathie à la charité minute 22'00 pendant 5 minutes merci !!!Marie du 65 a écrit:Deuxième Jour
Les Etudes - Désespoir et Dépression
Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
Sixième Jour
Spiritualité - Fondements anthropologique - Prières
Quiconque vit avec la Sainte Église et dans sa liturgie, c’est-à-dire d’une manière véritablement catholique, se trouve incorporé à cette très grande communauté humaine
Poésie 83
La spiritualité d’Edith Stein est marquée par sa quête de vérité, d’abord centrée sur la personne humaine, puis progressivement ouverte à Dieu qui nous appelle à la communion avec Lui.
Elle approfondit tout au long de sa vie le mystère de la communion entre Dieu et l’homme à travers l’histoire du salut dans l’Ancienne Alliance, la venue du Verbe et la vie de l’Église.
Le fondement anthropologique de la spiritualité
La question qui a accompagné Edith Stein tout au long de sa vie est celle de la personne humaine, et plus précisément celle de la personne humaine en tant qu’ouverte à Dieu.
Déjà en 1917, elle disait dans une lettre à son ami philosophe Roman Ingarden qu’il est « impossible de conclure un enseignement sur la personne sans aborder la question de Dieu » (Lettre du 20 février 1917).
Edith s’attache à souligner combien le mystère de l’homme s’éclaire dans le mystère de Dieu, et plus particulièrement dans le mystère du Verbe incarné.
Tout notre être nous oriente en effet vers la communion avec Dieu : notre unicité donne lieu à une relation unique et irremplaçable de chacun avec Lui ; notre capacité d’empathie entre personnes humaines renvoie à la possibilité d’une empathie entre Dieu et l’homme, une connaissance de Dieu par empathie ; notre liberté est la condition du don de soi dans l’union d’amour avec Dieu.
Ce que nous sommes comme personnes humaines rend possible une relation personnelle avec Dieu, une relation qui ne cesse de s’approfondir.
Prière de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix
Malgré la nuit, dans Poésies complètes
Cette prière est la première des sept strophes d’une neuvaine de préparation à la Pentecôte rédigée en 1937.
Qui es-tu, douce lumière qui me combles
et illumines la ténèbre de mon cœur ?
Comme la main d’une mère, tu me conduis
et, si tu me lâchais,
je ne saurais faire un pas de plus.
Tu es l’espace environnant mon être
et l’abritant en toi.
Le rejetterais-tu,
il coulerait à pic dans l’abîme du néant
d’où tu le tiras pour l’élever vers la lumière.
Toi, qui m’es plus proche que je ne le suis moi-même,
qui m’es plus intérieur que mon propre cœur,
et pourtant insaisissable, inconcevable,
au-delà de tout nom,
Saint-Esprit, éternel Amour !
... suite demain
Spiritualité - Fondements anthropologique - Prières
Quiconque vit avec la Sainte Église et dans sa liturgie, c’est-à-dire d’une manière véritablement catholique, se trouve incorporé à cette très grande communauté humaine
Poésie 83
La spiritualité d’Edith Stein est marquée par sa quête de vérité, d’abord centrée sur la personne humaine, puis progressivement ouverte à Dieu qui nous appelle à la communion avec Lui.
Elle approfondit tout au long de sa vie le mystère de la communion entre Dieu et l’homme à travers l’histoire du salut dans l’Ancienne Alliance, la venue du Verbe et la vie de l’Église.
Le fondement anthropologique de la spiritualité
La question qui a accompagné Edith Stein tout au long de sa vie est celle de la personne humaine, et plus précisément celle de la personne humaine en tant qu’ouverte à Dieu.
Déjà en 1917, elle disait dans une lettre à son ami philosophe Roman Ingarden qu’il est « impossible de conclure un enseignement sur la personne sans aborder la question de Dieu » (Lettre du 20 février 1917).
Edith s’attache à souligner combien le mystère de l’homme s’éclaire dans le mystère de Dieu, et plus particulièrement dans le mystère du Verbe incarné.
Tout notre être nous oriente en effet vers la communion avec Dieu : notre unicité donne lieu à une relation unique et irremplaçable de chacun avec Lui ; notre capacité d’empathie entre personnes humaines renvoie à la possibilité d’une empathie entre Dieu et l’homme, une connaissance de Dieu par empathie ; notre liberté est la condition du don de soi dans l’union d’amour avec Dieu.
Ce que nous sommes comme personnes humaines rend possible une relation personnelle avec Dieu, une relation qui ne cesse de s’approfondir.
Prière de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix
Malgré la nuit, dans Poésies complètes
Cette prière est la première des sept strophes d’une neuvaine de préparation à la Pentecôte rédigée en 1937.
Qui es-tu, douce lumière qui me combles
et illumines la ténèbre de mon cœur ?
Comme la main d’une mère, tu me conduis
et, si tu me lâchais,
je ne saurais faire un pas de plus.
Tu es l’espace environnant mon être
et l’abritant en toi.
Le rejetterais-tu,
il coulerait à pic dans l’abîme du néant
d’où tu le tiras pour l’élever vers la lumière.
Toi, qui m’es plus proche que je ne le suis moi-même,
qui m’es plus intérieur que mon propre cœur,
et pourtant insaisissable, inconcevable,
au-delà de tout nom,
Saint-Esprit, éternel Amour !
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Coucou Père Nathan!
Bien vu j'ai choisi spécialement cette vidéo pour le texte, en effet,bien lire et relire le texte sur l'empathie!
A savoir, à l'origine ce que je poste ici est une Neuvaine, j'ai trouvé bon de l'interpréter autrement c'est-à-dire d'après le texte je fais des recherches un peu plus poussées, images vidéos etc...
A Bientôt
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
Septième Jour
Le mystère d'Israël - Prière
Le baptême dans l’Église catholique n’est pas pour Edith Stein une rupture avec le peuple juif.
Au contraire, elle découvre ses propres racines progressivement, après avoir été baptisée.
Déjà la date de son entrée dans l’Église est significative à cet égard : le 1er janvier était alors fêtée la circoncision de Jésus.
Et le 2 février, jour de sa confirmation, l’Église célèbre la Présentation de Jésus au Temple.
L’initiation chrétienne d’Edith Stein se fait à l’occasion de deux fêtes juives !
Plus tard, elle reste solidaire avec son peuple au moment de la persécution des juifs par les nazis, en écrivant par exemple au pape Pie XI en 1933 pour obtenir une condamnation du nazisme.
Au Carmel, elle s’identifie de plus en plus avec la reine Esther, figure biblique qui intercède pour le peuple juif devant le roi Assuérus.
Edith Stein est née en la fête de Yom Kippour, jour du Grand Pardon, et elle découvre sa propre mission de réconciliation en restant unie avec le peuple juif dans la persécution.
À Fritz Kaufmann, un ami juif, elle disait peu après son entrée dans la vie religieuse :
« Qui entre au Carmel n’est pas perdu pour les siens mais bien plutôt gagné : car c’est notre vocation de nous tenir devant Dieu pour tous. » (Lettre du 14 mai 1934).
http://www.vies-consacrees.be/IMG/pdf/2010-1_05.pdf
Prière de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix
Malgré la nuit dans Poésies complètes
Cette méditation du 16 novembre 1937 témoigne de la profonde affinité de sœur Thérèse-Bénédicte avec le mystère de la Croix.
Devenu homme par amour des hommes
il fit don de la plénitude de sa vie humaine
aux âmes qu’Il s’est choisies.
Lui qui a formé chaque cœur humain
veut un jour manifester
le sens secret de l’être de chacun
par un nom nouveau que seul comprend celui
qui le reçoit.
Il s’est uni chacun des élus
d’une manière mystérieuse et unique.
Puisant de la plénitude de sa vie humaine
Il nous fit don
de la Croix. […] Lève les yeux vers la Croix.
Elle étend ses poutres
à la manière d’un homme qui ouvre les bras
pour accueillir le monde entier.
Venez tous, vous qui peinez sous le poids du fardeau
et vous aussi qui n’avez qu’un cri : Sur la Croix avec Lui.
Elle est l’image du Dieu qui, crucifié, devint livide.
Elle s’élève de la terre jusqu’au Ciel
Comme Celui qui est monté au Ciel
et voudrait nous y emporter tous ensemble avec Lui.
Enlace seulement la Croix, et tu le possèdes
Lui, le Chemin, la Vérité, la Vie.
Si tu portes ta Croix, c’est elle
qui te portera, elle te sera béatitude.
... suite demain
Le mystère d'Israël - Prière
Le baptême dans l’Église catholique n’est pas pour Edith Stein une rupture avec le peuple juif.
Au contraire, elle découvre ses propres racines progressivement, après avoir été baptisée.
Déjà la date de son entrée dans l’Église est significative à cet égard : le 1er janvier était alors fêtée la circoncision de Jésus.
Et le 2 février, jour de sa confirmation, l’Église célèbre la Présentation de Jésus au Temple.
L’initiation chrétienne d’Edith Stein se fait à l’occasion de deux fêtes juives !
Plus tard, elle reste solidaire avec son peuple au moment de la persécution des juifs par les nazis, en écrivant par exemple au pape Pie XI en 1933 pour obtenir une condamnation du nazisme.
Au Carmel, elle s’identifie de plus en plus avec la reine Esther, figure biblique qui intercède pour le peuple juif devant le roi Assuérus.
Edith Stein est née en la fête de Yom Kippour, jour du Grand Pardon, et elle découvre sa propre mission de réconciliation en restant unie avec le peuple juif dans la persécution.
À Fritz Kaufmann, un ami juif, elle disait peu après son entrée dans la vie religieuse :
« Qui entre au Carmel n’est pas perdu pour les siens mais bien plutôt gagné : car c’est notre vocation de nous tenir devant Dieu pour tous. » (Lettre du 14 mai 1934).
http://www.vies-consacrees.be/IMG/pdf/2010-1_05.pdf
Prière de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix
Malgré la nuit dans Poésies complètes
Cette méditation du 16 novembre 1937 témoigne de la profonde affinité de sœur Thérèse-Bénédicte avec le mystère de la Croix.
Devenu homme par amour des hommes
il fit don de la plénitude de sa vie humaine
aux âmes qu’Il s’est choisies.
Lui qui a formé chaque cœur humain
veut un jour manifester
le sens secret de l’être de chacun
par un nom nouveau que seul comprend celui
qui le reçoit.
Il s’est uni chacun des élus
d’une manière mystérieuse et unique.
Puisant de la plénitude de sa vie humaine
Il nous fit don
de la Croix. […] Lève les yeux vers la Croix.
Elle étend ses poutres
à la manière d’un homme qui ouvre les bras
pour accueillir le monde entier.
Venez tous, vous qui peinez sous le poids du fardeau
et vous aussi qui n’avez qu’un cri : Sur la Croix avec Lui.
Elle est l’image du Dieu qui, crucifié, devint livide.
Elle s’élève de la terre jusqu’au Ciel
Comme Celui qui est monté au Ciel
et voudrait nous y emporter tous ensemble avec Lui.
Enlace seulement la Croix, et tu le possèdes
Lui, le Chemin, la Vérité, la Vie.
Si tu portes ta Croix, c’est elle
qui te portera, elle te sera béatitude.
... suite demain
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
Huitième Jour
La Croix du Christ - Un modèle pour aujourd'hui
La Croix du Christ
Edith Stein est une amie de la Croix du Christ, au point de la choisir comme mystère religieux : son nom en religion sera désormais Thérèse-Bénédicte de la Croix.
Or, aujourd’hui, nous ne voyons souvent que la Croix souffrance, qui peut induire l’idée d’un christianisme morbide.
Mais pour Edith Stein, malgré le contexte tragique de son époque (deux guerres mondiales), la Croix du Christ n’a rien à voir avec le masochisme.
Elle y découvre avant tout la grandeur de l’amour qui va jusqu’au don de soi et qui se manifeste, victorieux de la mort et du péché.
Lors de sa rencontre avec la veuve d’Adolphe Reinach juste après la mort de son époux, elle a « vu » la force et la lumière que la Croix du Christ communique aux croyants !
Edith Stein est marquée par cette vision foncièrement positive de la Croix. Celle-ci est le lieu de notre salut, de notre vie.
Elle est le lieu, comme elle le dit avec une certaine audace, où se conclut le mariage spirituel, parce que celui-ci se fonde sur le don de soi mutuel, libre et plénier [cf. texte ci-dessous].
La Croix, pour Edith Stein, ne signifie pas simplement la souffrance du Christ, mais déjà en germe la Résurrection, au fond tout le mystère pascal.
Un modèle pour aujourd’hui
Jean-Paul II, Lettre apostolique Spes aedificandi, in Documentation catholique n° 2213 (1999) 921.
Nous nous tournons aujourd’hui vers Thérèse- Bénédicte de la Croix, reconnaissant dans son témoignage de victime innocente, d’une part, l’imitation de l’Agneau immolé et la protestation élevée contre toutes les violations des droits fondamentaux de la personne ; d’autre part, le gage de la rencontre renouvelée entre juifs et chrétiens qui, dans la ligne voulue par le Concile Vatican II, connaît un temps prometteur d’ouverture réciproque.
Déclarer aujourd’hui Edith Stein co-patronne de l’Europe signifie déployer sur l’horizon du Vieux Continent un étendard de respect, de tolérance, d’accueil, qui invite hommes et femmes à se comprendre et à s’accepter au-delà des diversités de race, de culture et de religion, afin de former une société vraiment fraternelle.
... suite demain
La Croix du Christ - Un modèle pour aujourd'hui
La Croix du Christ
Edith Stein est une amie de la Croix du Christ, au point de la choisir comme mystère religieux : son nom en religion sera désormais Thérèse-Bénédicte de la Croix.
Or, aujourd’hui, nous ne voyons souvent que la Croix souffrance, qui peut induire l’idée d’un christianisme morbide.
Mais pour Edith Stein, malgré le contexte tragique de son époque (deux guerres mondiales), la Croix du Christ n’a rien à voir avec le masochisme.
Elle y découvre avant tout la grandeur de l’amour qui va jusqu’au don de soi et qui se manifeste, victorieux de la mort et du péché.
Lors de sa rencontre avec la veuve d’Adolphe Reinach juste après la mort de son époux, elle a « vu » la force et la lumière que la Croix du Christ communique aux croyants !
Edith Stein est marquée par cette vision foncièrement positive de la Croix. Celle-ci est le lieu de notre salut, de notre vie.
Elle est le lieu, comme elle le dit avec une certaine audace, où se conclut le mariage spirituel, parce que celui-ci se fonde sur le don de soi mutuel, libre et plénier [cf. texte ci-dessous].
La Croix, pour Edith Stein, ne signifie pas simplement la souffrance du Christ, mais déjà en germe la Résurrection, au fond tout le mystère pascal.
Un modèle pour aujourd’hui
Jean-Paul II, Lettre apostolique Spes aedificandi, in Documentation catholique n° 2213 (1999) 921.
Nous nous tournons aujourd’hui vers Thérèse- Bénédicte de la Croix, reconnaissant dans son témoignage de victime innocente, d’une part, l’imitation de l’Agneau immolé et la protestation élevée contre toutes les violations des droits fondamentaux de la personne ; d’autre part, le gage de la rencontre renouvelée entre juifs et chrétiens qui, dans la ligne voulue par le Concile Vatican II, connaît un temps prometteur d’ouverture réciproque.
Déclarer aujourd’hui Edith Stein co-patronne de l’Europe signifie déployer sur l’horizon du Vieux Continent un étendard de respect, de tolérance, d’accueil, qui invite hommes et femmes à se comprendre et à s’accepter au-delà des diversités de race, de culture et de religion, afin de former une société vraiment fraternelle.
... suite demain
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Edith Stein:Histoire d'une Carmélite d'origine juive exécutée.....
Neuvième Jour
La prière de l'Eglise - Vie eucharistique - Prière de l'Eglise
La prière de l’Église
Edith Stein rencontre à son époque une certaine tendance à opposer la prière liturgique et la prière silencieuse.
Cette opposition artificielle la touche d’autant plus qu’elle a connu à la fois la beauté de la liturgie bénédictine et qu’elle est en même temps attirée par l’oraison, la prière prolongée en silence, telle qu’elle se pratique au Carmel.
En 1936, au carmel de Cologne, on lui propose d’écrire un article qu’elle intitule « La prière de l’Église » qui lui permet de proposer une synthèse sur la prière chrétienne.
Voici le cœur de son message :
« Toute prière véritable est prière de l’Église » [cf. texte ci-dessous].
Mais en Église, les différentes formes de prière constituent un tout inséparable, car cette prière multiforme de l’Église est suscitée par l’Esprit Saint en qui s’originent tant les formes traditionnelles de prière que la prière personnelle des croyants.
C’est le même Esprit qui a déjà animé la prière de Jésus, et cette prière était à la fois publique et personnelle.
Jésus a prié comme un juif de son époque avec les psaumes, avec les pèlerinages et en célébrant les fêtes juives, mais il s’est aussi retiré pour prier en silence, pour cultiver la relation intime avec son Père.
La prière de Jésus, animée par l’Esprit, est le modèle de la prière de l’Église qui est aussi notre prière.
Vie eucharistique
Parmi toutes les formes de prière de l’Église, les sacrements et surtout celui de l’Eucharistie occupent une place de choix.
Le procès de canonisation fait découvrir presque à chaque page l’importance qu’Edith Stein accorde à l’Eucharistie, à la fois dans la continuité et dans la nouveauté par rapport à la Pâque juive.
Dès sa conversion, elle se levait tôt pour pouvoir y participer quotidiennement.
Elle insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas seulement d’y aller, mais de vivre une vie eucharistique.
Cette vie est imprégnée par le sacrement de l’Amour : la liberté intérieure, le don de soi et la communion au Dieu eucharistique.
La participation régulière à l’Eucharistie déploie une force transformatrice dans la vie de la personne, parce qu’au contact de l’amour célébré dans ce sacrement, nous sommes nous-mêmes entraînés sur les voies de l’amour.
Texte d'Edith Stein
La prière de l’Église , dans Source cachée
Au carmel de Cologne en 1936, sœur Thérèse-Bénédicte écrit une méditation ayant pour titre « La prière de l’Église ».
Elle y montre comment la prière personnelle et la prière liturgique s’appellent mutuellement et forment ensemble la prière de l’Église.
Dans le secret et le silence s’accomplit l’œuvre de la Rédemption. Dans le silencieux dialogue du cœur avec Dieu, les pierres vivantes sont préparées pour édifier le Royaume de Dieu, les instruments choisis sont forgés pour servir à la construction.
Le fleuve mystique, qui perdure à travers les siècles, n’est pas un bras isolé et secondaire, qui se serait séparé de la vie de prière de l’Église, il est sa vie la plus intime.
Lorsqu’il lui arrive de faire éclater les formes traditionnelles, c’est parce que l’Esprit vit en lui, cet Esprit qui souffle où il veut : lui qui a suscité toutes les formes traditionnelles et doit toujours en susciter de nouvelles. Sans lui, il n’y aurait ni liturgie ni Église. […]
Le fleuve mystique forme ce chant polyphonique qui va s’amplifiant sans cesse, louange au Dieu Trinité, à Celui qui crée, qui sauve, qui mène tout à l’achèvement.
Il n’est donc pas question de concevoir la prière intérieure, libre de toutes formes traditionnelles, comme la piété ‘subjective’, et de l’opposer à la liturgie qui serait la prière ‘objective’ de l’Église. Toute prière véritable est prière de l’Église : à travers toute prière véritable, il se passe quelque chose dans l’Église.
La prière de l'Eglise - Vie eucharistique - Prière de l'Eglise
La prière de l’Église
Edith Stein rencontre à son époque une certaine tendance à opposer la prière liturgique et la prière silencieuse.
Cette opposition artificielle la touche d’autant plus qu’elle a connu à la fois la beauté de la liturgie bénédictine et qu’elle est en même temps attirée par l’oraison, la prière prolongée en silence, telle qu’elle se pratique au Carmel.
En 1936, au carmel de Cologne, on lui propose d’écrire un article qu’elle intitule « La prière de l’Église » qui lui permet de proposer une synthèse sur la prière chrétienne.
Voici le cœur de son message :
« Toute prière véritable est prière de l’Église » [cf. texte ci-dessous].
Mais en Église, les différentes formes de prière constituent un tout inséparable, car cette prière multiforme de l’Église est suscitée par l’Esprit Saint en qui s’originent tant les formes traditionnelles de prière que la prière personnelle des croyants.
C’est le même Esprit qui a déjà animé la prière de Jésus, et cette prière était à la fois publique et personnelle.
Jésus a prié comme un juif de son époque avec les psaumes, avec les pèlerinages et en célébrant les fêtes juives, mais il s’est aussi retiré pour prier en silence, pour cultiver la relation intime avec son Père.
La prière de Jésus, animée par l’Esprit, est le modèle de la prière de l’Église qui est aussi notre prière.
Vie eucharistique
Parmi toutes les formes de prière de l’Église, les sacrements et surtout celui de l’Eucharistie occupent une place de choix.
Le procès de canonisation fait découvrir presque à chaque page l’importance qu’Edith Stein accorde à l’Eucharistie, à la fois dans la continuité et dans la nouveauté par rapport à la Pâque juive.
Dès sa conversion, elle se levait tôt pour pouvoir y participer quotidiennement.
Elle insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas seulement d’y aller, mais de vivre une vie eucharistique.
Cette vie est imprégnée par le sacrement de l’Amour : la liberté intérieure, le don de soi et la communion au Dieu eucharistique.
La participation régulière à l’Eucharistie déploie une force transformatrice dans la vie de la personne, parce qu’au contact de l’amour célébré dans ce sacrement, nous sommes nous-mêmes entraînés sur les voies de l’amour.
Texte d'Edith Stein
La prière de l’Église , dans Source cachée
Au carmel de Cologne en 1936, sœur Thérèse-Bénédicte écrit une méditation ayant pour titre « La prière de l’Église ».
Elle y montre comment la prière personnelle et la prière liturgique s’appellent mutuellement et forment ensemble la prière de l’Église.
Dans le secret et le silence s’accomplit l’œuvre de la Rédemption. Dans le silencieux dialogue du cœur avec Dieu, les pierres vivantes sont préparées pour édifier le Royaume de Dieu, les instruments choisis sont forgés pour servir à la construction.
Le fleuve mystique, qui perdure à travers les siècles, n’est pas un bras isolé et secondaire, qui se serait séparé de la vie de prière de l’Église, il est sa vie la plus intime.
Lorsqu’il lui arrive de faire éclater les formes traditionnelles, c’est parce que l’Esprit vit en lui, cet Esprit qui souffle où il veut : lui qui a suscité toutes les formes traditionnelles et doit toujours en susciter de nouvelles. Sans lui, il n’y aurait ni liturgie ni Église. […]
Le fleuve mystique forme ce chant polyphonique qui va s’amplifiant sans cesse, louange au Dieu Trinité, à Celui qui crée, qui sauve, qui mène tout à l’achèvement.
Il n’est donc pas question de concevoir la prière intérieure, libre de toutes formes traditionnelles, comme la piété ‘subjective’, et de l’opposer à la liturgie qui serait la prière ‘objective’ de l’Église. Toute prière véritable est prière de l’Église : à travers toute prière véritable, il se passe quelque chose dans l’Église.
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