Trois minutes de Justice et de Paix!!!
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Trois minutes de Justice et de Paix!!!
3 MN DE JUSTICE ET DE PAIX
Charles de Foucauld, un frère pour tous
Charles de Foucauld (1858-1916), militaire français converti tardivement au catholicisme de son enfance, devient prêtre puis ermite au Sahara. Son rayonnement se poursuit bien après sa mort tragique. De nombreuses familles spirituelles se réclament de son exemple et de sa spiritualité.
Son histoire
Charles de Foucauld (1858-1916) a six ans lorsque meurent son père, sa mère et sa grand-mère. Son grand-père le recueille avec sa sœur. Mais la guerre de 1870 l'oblige à quitter l'Alsace et à s'installer à Nancy. Charles restera à tout jamais marqué par cette expérience. Élève brillant, il s'éloigne de la foi. Il passe sans conviction le concours de Saint-Cyr. La vie de garnison lui pèse. Il mène à l'armée une vie tellement dissolue qu'il est contraint de démissionner. Explorateur du Maroc, il est ramené, au contact des musulmans, à une interrogation fondamentale sur la foi. La scène de sa conversion est célèbre : venu chercher auprès de l'Abbé Huvelin une « instruction sur la foi », il s'entend intimer par ce dernier l'ordre de de se confesser. Malgré un tempérament rebelle, il obtempère et communie dans la foulée.
La "dernière place"
Sa vocation date de sa conversion : désormais, il n'aura de cesse d'occuper la « dernière place », faisant ainsi sienne cette formule de l'Abbé Huvelin : « Notre Seigneur a tellement pris la dernière place que jamais personne n'a pu la lui ravir. » Il entre à la Trappe mais la vie monacale est trop douce, trop facile pour lui. Il va alors passer trois ans à Nazareth où il mène une vie d'ermite d'une effroyable dureté. Et c'est là, en méditant sur la sainte famille, qu'il entrevoit sa route : « Le bon Dieu m'a fait trouver ce que je cherchais : l'imitation de ce que fut la vie de Notre Seigneur Jésus dans ce même Nazareth... ».
Une "universelle et fraternelle charité"
Charles veut faire partager sa découverte – la dernière place auprès de Jésus, la vie fraternelle et l'amour des plus petits. Il entreprend d'écrire la règle des petits frères qui devront manifester une « universelle et fraternelle charité, (telle) que nul n'ignore qu'ils sont les amis universels, les frères universels ». Ordonné prêtre en 1900, il part en Algérie, à Béni-Abbès d'abord puis à Tamanrasset, où il met en œuvre ce programme auprès des Touraregs. En 1902 il écrit à sa cousine : « Je veux habituer tous les habitants, chrétiens, musulmans, juifs et idolâtres, à me regarder comme leur frère, le frère universel ». Cette expression fera le tour du monde. Elle sera reprise par Paul VI, en 1967, dans l'encyclique Populorum progressio : "Qu'il suffise de rappeler l'exemple du Père de Foucauld qui fut jugé digne d'être appelé, pour sa charité, le frère universel". Charles de Foucauld mourra seul, assassiné, le 1er décembre 1916. C'est après sa mort qu'il rayonnera et que naîtront plusieurs formes de vie qui se réclament de cette spiritualité de la fraternité.
Un texte
« Quel que soit le motif pour lequel on nous tue, si nous recevons la mort injuste et cruelle comme un don béni de votre main, si nous vous en remercions comme d'une douce grâce, d'une imitation bienheureuse de votre fin, si nous vous l'offrons comme un sacrifice offert de très bonne volonté, si nous ne résistons pas pour obéir à votre parole " Ne résistez pas au mal " et à votre exemple... alors, quel que soit le motif que l'on a de nous tuer, nous mourrons dans le pur amour, et notre mort vous sera un sacrifice de très agréable odeur, et si ce n'est pas un martyre, dans le sens strict du mot et aux yeux des hommes, c'en sera un à vos yeux et sera une très parfaite image de votre mort... car si nous n'avons pas, dans ce cas, offert notre sang pour notre foi, nous l'aurons, de tout notre cœur, offert et livré pour votre amour.... »
(En vue de Dieu seul, Nouvelle Cité 1999, p.217-218)
"Mon apostolat doit être celui de la bonté ; en me voyant on doit dire: si cet homme est bon, c'est que sa religion doit être bonne".
Une prière
Charles de Foucauld nous mène de surprise en surprise ! A chaque étape, Dieu ne le « laisse pas tranquille »... et le pousse irrésistiblement à aller toujours plus loin. D'ermite il devient "frère". A l'heure du repli identitaire et de la peur de l'autre, sachons, comme lui, garder le coeur ouvert et les yeux fixés sur Jésus.
Charles de Foucauld, un frère pour tous
Charles de Foucauld (1858-1916), militaire français converti tardivement au catholicisme de son enfance, devient prêtre puis ermite au Sahara. Son rayonnement se poursuit bien après sa mort tragique. De nombreuses familles spirituelles se réclament de son exemple et de sa spiritualité.
Son histoire
Charles de Foucauld (1858-1916) a six ans lorsque meurent son père, sa mère et sa grand-mère. Son grand-père le recueille avec sa sœur. Mais la guerre de 1870 l'oblige à quitter l'Alsace et à s'installer à Nancy. Charles restera à tout jamais marqué par cette expérience. Élève brillant, il s'éloigne de la foi. Il passe sans conviction le concours de Saint-Cyr. La vie de garnison lui pèse. Il mène à l'armée une vie tellement dissolue qu'il est contraint de démissionner. Explorateur du Maroc, il est ramené, au contact des musulmans, à une interrogation fondamentale sur la foi. La scène de sa conversion est célèbre : venu chercher auprès de l'Abbé Huvelin une « instruction sur la foi », il s'entend intimer par ce dernier l'ordre de de se confesser. Malgré un tempérament rebelle, il obtempère et communie dans la foulée.
La "dernière place"
Sa vocation date de sa conversion : désormais, il n'aura de cesse d'occuper la « dernière place », faisant ainsi sienne cette formule de l'Abbé Huvelin : « Notre Seigneur a tellement pris la dernière place que jamais personne n'a pu la lui ravir. » Il entre à la Trappe mais la vie monacale est trop douce, trop facile pour lui. Il va alors passer trois ans à Nazareth où il mène une vie d'ermite d'une effroyable dureté. Et c'est là, en méditant sur la sainte famille, qu'il entrevoit sa route : « Le bon Dieu m'a fait trouver ce que je cherchais : l'imitation de ce que fut la vie de Notre Seigneur Jésus dans ce même Nazareth... ».
Une "universelle et fraternelle charité"
Charles veut faire partager sa découverte – la dernière place auprès de Jésus, la vie fraternelle et l'amour des plus petits. Il entreprend d'écrire la règle des petits frères qui devront manifester une « universelle et fraternelle charité, (telle) que nul n'ignore qu'ils sont les amis universels, les frères universels ». Ordonné prêtre en 1900, il part en Algérie, à Béni-Abbès d'abord puis à Tamanrasset, où il met en œuvre ce programme auprès des Touraregs. En 1902 il écrit à sa cousine : « Je veux habituer tous les habitants, chrétiens, musulmans, juifs et idolâtres, à me regarder comme leur frère, le frère universel ». Cette expression fera le tour du monde. Elle sera reprise par Paul VI, en 1967, dans l'encyclique Populorum progressio : "Qu'il suffise de rappeler l'exemple du Père de Foucauld qui fut jugé digne d'être appelé, pour sa charité, le frère universel". Charles de Foucauld mourra seul, assassiné, le 1er décembre 1916. C'est après sa mort qu'il rayonnera et que naîtront plusieurs formes de vie qui se réclament de cette spiritualité de la fraternité.
Un texte
« Quel que soit le motif pour lequel on nous tue, si nous recevons la mort injuste et cruelle comme un don béni de votre main, si nous vous en remercions comme d'une douce grâce, d'une imitation bienheureuse de votre fin, si nous vous l'offrons comme un sacrifice offert de très bonne volonté, si nous ne résistons pas pour obéir à votre parole " Ne résistez pas au mal " et à votre exemple... alors, quel que soit le motif que l'on a de nous tuer, nous mourrons dans le pur amour, et notre mort vous sera un sacrifice de très agréable odeur, et si ce n'est pas un martyre, dans le sens strict du mot et aux yeux des hommes, c'en sera un à vos yeux et sera une très parfaite image de votre mort... car si nous n'avons pas, dans ce cas, offert notre sang pour notre foi, nous l'aurons, de tout notre cœur, offert et livré pour votre amour.... »
(En vue de Dieu seul, Nouvelle Cité 1999, p.217-218)
"Mon apostolat doit être celui de la bonté ; en me voyant on doit dire: si cet homme est bon, c'est que sa religion doit être bonne".
Une prière
Charles de Foucauld nous mène de surprise en surprise ! A chaque étape, Dieu ne le « laisse pas tranquille »... et le pousse irrésistiblement à aller toujours plus loin. D'ermite il devient "frère". A l'heure du repli identitaire et de la peur de l'autre, sachons, comme lui, garder le coeur ouvert et les yeux fixés sur Jésus.
Charles de Foucauld: la simplicité de Jésus à Nazareth
Un chant à écouter
http://croire.la-croix.com/var/croire/storage/original/audio/f3445abbd9180b0749670320f8f11921.mp3
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Trois minutes de Justice et de Paix!!!
Marie du 65 a écrit:"Mon apostolat doit être celui de la bonté ; en me voyant on doit dire: si cet homme est bon, c'est que sa religion doit être bonne".
azais- MEDIATEUR
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azais- MEDIATEUR
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Re: Trois minutes de Justice et de Paix!!!
Oh comme c'est mignon
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Trois minutes de Justice et de Paix!!!
N'oublions pas l'essentiel :
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"Mon apostolat doit être celui de la bonté; en me voyant on doit dire: si cet homme est bon, c'est que sa religion doit être bonne".
azais- MEDIATEUR
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Re: Trois minutes de Justice et de Paix!!!
Tout à fait d'accord avec toi
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Trois minutes de Justice et de Paix!!!
3 MN DE JUSTICE ET DE PAIX
20 DÉCEMBRE 2016
Attendez la venue du Sauveur avec celles et ceux
qui ont lutté pour la paix et la justice
Figure du 20 décembre : Robert Schuman
Le serviteur sans faille de la paix et de la construction européenne.
20 DÉCEMBRE 2016
Attendez la venue du Sauveur avec celles et ceux
qui ont lutté pour la paix et la justice
Figure du 20 décembre : Robert Schuman
Le serviteur sans faille de la paix et de la construction européenne.
Robert Schuman, apôtre de la paix
Homme de paix, Robert Schuman entreprit la réconciliation entre les peuples en Europe après la Seconde Guerre mondiale. Ce père de l'Europe moderne était un chrétien convaincu.
Son histoire
Nous sommes le 9 mai 1950. Ce jour-là, lors d'une conférence de presse sans tapage au Quai d'Orsay, devant 200 journalistes éberlués, Robert Schuman, alors ministre des affaires étrangères du gouvernement Bidault, annonce que la production franco-allemande du charbon et de l'acier est désormais placée sous une Haute autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d’Europe.
Un entrepreneur
Ce jour-là, dira l’historien René Rémond, Robert Schuman a pris «une initiative d’une audace inouïe à laquelle je ne connais pas de précédent». Le 8 mai 1945, le Reich capitulait. Cinq ans après, voici un projet de coopération européenne ! Pourtant, rien ne disposait cet homme discret, effacé, presque terne, à devenir le «père de l’Europe». Né au Luxembourg en 1886, il est allemand et profondément catholique. C’est après la Première Guerre mondiale qu’il devient français et entre au Parlement comme député de la Moselle jusqu’en 1940. La Seconde Guerre mondiale le décourage profondément. D’abord pétainiste, il est arrêté par la Gestapo après l’annexion de la Moselle, s’évade et rejoint la zone libre. Il se cachera durant toute la durée des hostilités dans divers monastères, s’associant à la prière liturgique, intérieurement partagé entre deux nations auxquelles il appartient pareillement.
François Bloch-Lainé, lui-même engagé dans les mouvements de résistance, dira plus tard que Robert Schuman «avait fait sa guerre à sa manière», suggérant le rôle de la prière monastique. Car le co-fondateur de la construction européenne est un catholique convaincu, à la vie simple et austère.
Un réaliste mystique
Célibataire, proche de la spiritualité franciscaine, il est habité par une volonté sans faille de servir son pays et la paix. Ce «réaliste mystique» (J. de Bourbon-Busset) définit lui-même le plan d'action d'un homme de gouvernement en le comparant au passage d'un torrent : «On fixe, au préalable, une direction générale. On éprouve ensuite la stabilité de la première pierre, puis on avance de pierre en pierre en ne perdant pas le souffle ni l'équilibre, en évitant de glisser ou de se laisser éclabousser.» Mais comme le torrent est large, «il faut souvent faire halte à mi-course, même en restant dans une position instable».
C’est ainsi, en avançant lentement, sans brusquer personne, mais avec beaucoup d’habileté que Schuman fera avancer son entreprise, plaidant inlassablement pour son projet qui verra définitivement le jour en juillet 1952 sous le gouvernement Pinay. Désormais, 160 millions d'habitants, 210 millions de tonnes de charbon et 33 millions de tonnes d'acier deviennent un interlocuteur de poids dans les relations économiques internationales. Sept ans se sont écoulés depuis l'armistice.
Une béatification attendue
Robert Schuman reste «peu connu», regrette Guy Villaros, vice-président de l'Institut Saint-Benoît patron de l'Europe, fondé en 1988 pour soutenir la cause de béatification de l'homme d'État chrétien qui se fit traiter «boche» à la Chambre des députés pour avoir eu le courage, cinq ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, de tendre la main au chancelier allemand Konrad Adenauer. De même, dans le monde politique, ils sont bien peu à se réclamer de Robert Schuman. Cet oubli n'a rien d'étonnant, selon Guy Villaros, alors que «le fossé n'a jamais été aussi abyssal entre sainteté et politique». Ils semblent bien rares, à ses yeux, les hommes politiques qui partagent aujourd'hui la discrétion et l'humilité de ce ministre de la IVe République qui «vivait l'Évangile au jour le jour dans le service désintéressé du bien commun». Car, comme l'écrit le cardinal Jean-Louis Tauran (1), président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, «Robert Schuman nous rappelle que le seul motif justifiant qu'un homme puisse exercer un quelconque pouvoir sur un autre homme, c'est le service de celui-ci».
Texte: 9 mai 1950
La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent. La contribution qu'une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques. En se faisant depuis plus de vingt ans le champion d'une Europe unie, la France a toujours eu pour objet essentiel de servir la paix. L'Europe n'a pas été faite, nous avons eu la guerre. L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait. Le rassemblement des nations européennes exige que l'opposition séculaire de la France et de l'Allemagne soit éliminée. L'action entreprise doit toucher au premier chef la France et l'Allemagne.
Prière à saint Benoît pour l'Europe
«Ô saint Patriarche, nous vous invoquons. Levez vos bras paternels largement ouverts vers la Très Sainte Trinité et priez pour le monde, pour l’Eglise, et particulièrement pour l’Europe, pour votre Europe dont vous êtes le patron céleste : pour que celle-ci n’oublie pas, ne refuse pas, ne rejette pas l’extraordinaire trésor de la foi chrétienne qui, pendant des siècles a animé et fécondé l’histoire et le progrès moral, civil, culturel, artistique de ses différentes nations ; Que, par la vertu de sa matrice chrétienne, elle soit porteuse et génératrice d’unité et de paix parmi les peuples du continent et ceux du monde entier ; Qu’elle garantisse à tous ses citoyens la sérénité, la paix, le travail, la sécurité, les droits fondamentaux, comme ceux qui concernent la religion, la vie de famille et le mariage. Amen.»
Jean-Paul II
Homme de paix, Robert Schuman entreprit la réconciliation entre les peuples en Europe après la Seconde Guerre mondiale. Ce père de l'Europe moderne était un chrétien convaincu.
Son histoire
Nous sommes le 9 mai 1950. Ce jour-là, lors d'une conférence de presse sans tapage au Quai d'Orsay, devant 200 journalistes éberlués, Robert Schuman, alors ministre des affaires étrangères du gouvernement Bidault, annonce que la production franco-allemande du charbon et de l'acier est désormais placée sous une Haute autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d’Europe.
Un entrepreneur
Ce jour-là, dira l’historien René Rémond, Robert Schuman a pris «une initiative d’une audace inouïe à laquelle je ne connais pas de précédent». Le 8 mai 1945, le Reich capitulait. Cinq ans après, voici un projet de coopération européenne ! Pourtant, rien ne disposait cet homme discret, effacé, presque terne, à devenir le «père de l’Europe». Né au Luxembourg en 1886, il est allemand et profondément catholique. C’est après la Première Guerre mondiale qu’il devient français et entre au Parlement comme député de la Moselle jusqu’en 1940. La Seconde Guerre mondiale le décourage profondément. D’abord pétainiste, il est arrêté par la Gestapo après l’annexion de la Moselle, s’évade et rejoint la zone libre. Il se cachera durant toute la durée des hostilités dans divers monastères, s’associant à la prière liturgique, intérieurement partagé entre deux nations auxquelles il appartient pareillement.
François Bloch-Lainé, lui-même engagé dans les mouvements de résistance, dira plus tard que Robert Schuman «avait fait sa guerre à sa manière», suggérant le rôle de la prière monastique. Car le co-fondateur de la construction européenne est un catholique convaincu, à la vie simple et austère.
Un réaliste mystique
Célibataire, proche de la spiritualité franciscaine, il est habité par une volonté sans faille de servir son pays et la paix. Ce «réaliste mystique» (J. de Bourbon-Busset) définit lui-même le plan d'action d'un homme de gouvernement en le comparant au passage d'un torrent : «On fixe, au préalable, une direction générale. On éprouve ensuite la stabilité de la première pierre, puis on avance de pierre en pierre en ne perdant pas le souffle ni l'équilibre, en évitant de glisser ou de se laisser éclabousser.» Mais comme le torrent est large, «il faut souvent faire halte à mi-course, même en restant dans une position instable».
C’est ainsi, en avançant lentement, sans brusquer personne, mais avec beaucoup d’habileté que Schuman fera avancer son entreprise, plaidant inlassablement pour son projet qui verra définitivement le jour en juillet 1952 sous le gouvernement Pinay. Désormais, 160 millions d'habitants, 210 millions de tonnes de charbon et 33 millions de tonnes d'acier deviennent un interlocuteur de poids dans les relations économiques internationales. Sept ans se sont écoulés depuis l'armistice.
Une béatification attendue
Robert Schuman reste «peu connu», regrette Guy Villaros, vice-président de l'Institut Saint-Benoît patron de l'Europe, fondé en 1988 pour soutenir la cause de béatification de l'homme d'État chrétien qui se fit traiter «boche» à la Chambre des députés pour avoir eu le courage, cinq ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, de tendre la main au chancelier allemand Konrad Adenauer. De même, dans le monde politique, ils sont bien peu à se réclamer de Robert Schuman. Cet oubli n'a rien d'étonnant, selon Guy Villaros, alors que «le fossé n'a jamais été aussi abyssal entre sainteté et politique». Ils semblent bien rares, à ses yeux, les hommes politiques qui partagent aujourd'hui la discrétion et l'humilité de ce ministre de la IVe République qui «vivait l'Évangile au jour le jour dans le service désintéressé du bien commun». Car, comme l'écrit le cardinal Jean-Louis Tauran (1), président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, «Robert Schuman nous rappelle que le seul motif justifiant qu'un homme puisse exercer un quelconque pouvoir sur un autre homme, c'est le service de celui-ci».
Texte: 9 mai 1950
La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent. La contribution qu'une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques. En se faisant depuis plus de vingt ans le champion d'une Europe unie, la France a toujours eu pour objet essentiel de servir la paix. L'Europe n'a pas été faite, nous avons eu la guerre. L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait. Le rassemblement des nations européennes exige que l'opposition séculaire de la France et de l'Allemagne soit éliminée. L'action entreprise doit toucher au premier chef la France et l'Allemagne.
Prière à saint Benoît pour l'Europe
«Ô saint Patriarche, nous vous invoquons. Levez vos bras paternels largement ouverts vers la Très Sainte Trinité et priez pour le monde, pour l’Eglise, et particulièrement pour l’Europe, pour votre Europe dont vous êtes le patron céleste : pour que celle-ci n’oublie pas, ne refuse pas, ne rejette pas l’extraordinaire trésor de la foi chrétienne qui, pendant des siècles a animé et fécondé l’histoire et le progrès moral, civil, culturel, artistique de ses différentes nations ; Que, par la vertu de sa matrice chrétienne, elle soit porteuse et génératrice d’unité et de paix parmi les peuples du continent et ceux du monde entier ; Qu’elle garantisse à tous ses citoyens la sérénité, la paix, le travail, la sécurité, les droits fondamentaux, comme ceux qui concernent la religion, la vie de famille et le mariage. Amen.»
Jean-Paul II
Un Chant à écouter
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Localisation : Vendée (Marie du 85)
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Re: Trois minutes de Justice et de Paix!!!
3 MN DE JUSTICE ET DE PAIX
21 DÉCEMBRE 2016
Attendez la venue du Sauveur avec celles et ceux
qui ont lutté pour la paix et la justice
Figure du 21 décembre : Charles de Habsbourg
Il a été, du 22 novembre 1916 au 12 novembre 1918, le dernier empereur d’Autriche sous le nom de Charles Ier
21 DÉCEMBRE 2016
Attendez la venue du Sauveur avec celles et ceux
qui ont lutté pour la paix et la justice
Figure du 21 décembre : Charles de Habsbourg
Il a été, du 22 novembre 1916 au 12 novembre 1918, le dernier empereur d’Autriche sous le nom de Charles Ier
Charles de Habsbourg, un destin brisé
Petit neveu de l’empereur d'Autriche François-Joseph, il lui succède en 1916. Il se distingue par son action sociale et tente tout pour faire cesser la guerre. Exilé en 1918 dans l’île de Madère, il y meurt dans la pauvreté. Jean-Paul II l'a béatifié en 2004.
Son histoire
Charles de Habsbourg-Lorraine naît le 17 août 1887 en Autriche. Il est le petit-neveu de l’empereur François-Joseph. Elevé par ses parents dans un catholicisme fervent, il se fait vite remarquer par sa grande piété. L’enfant reçoit une éducation soignée qui se poursuit par des études secondaires, chez les Bénédictins. Il apprend toutes les langues qui se parlent dans le vaste empire austro-hongrois qui compte alors plus de 50 millions d’âmes, connaissance nécessaire pour celui qui est le troisième des successeurs potentiels de l’empereur. Comme il n’a guère de chances de devenir empereur, il se voue à une carrière militaire. Séduit par la princesse Zita de Bourbon-Parme qui partage avec lui une très grande piété, il la demande en mariage en 1911 à Mariazell, durant un pèlerinage. Charles et Zita auront, durant leurs 10 années de vie commune, huit enfants.
Un combattant courageux
L'Europe est hélas au bord du gouffre et l'attentat de Sarajevo met le feu aux poudres. Charles devient alors l’héritier présomptif de l’empereur François-Joseph. Très hostile à cette guerre, il ne se dérobe pas et part combattre. Il se distingue sur le front de l’Est. Il ne craint pas d’aller souvent au front et de parcourir les tranchées pour être près de tous, spécialement de ceux qui souffrent. Le 21 novembre 1916 meurt l’empereur François-Joseph, et Charles devient empereur d’Autriche et roi de Hongrie.
Un combat perdu d'avance
Le jeune empereur a compris qu’une victoire par les armes est impossible. Il n’a dès lors qu’une idée : mettre fin à la guerre qui a déjà fait des millions de morts. Dans son Manifeste d’accession au trône, il déclare : « Je veux faire tout ce qui est en mon pouvoir pour mettre un terme, sans délai, aux horreurs et aux sacrifices de la guerre, et donner à mes peuples les bienfaits de la paix. » Il est affligé de voir la population civile souffrir des restrictions et du froid. Alors, au Palais, il se met, lui et sa maison, au régime des rations militaires et, devant les officiers gênés, il se contente de manger du pain noir. Ses célèbres beaux chevaux servent à porter du bois de chauffage à ceux qui ont froid à Vienne. En août 1917, après une sanglante bataille, il pleure à la vue des corps mutilés et défigurés. On l’entend alors murmurer : « Personne ne peut justifier cela devant Dieu. Je dois mettre fin à cela le plus vite possible. » Il fait deux tentatives pour négocier la paix, et il est le seul souverain ou chef d’Etat à soutenir le plan de paix proposé par le pape Benoît XV, mais ses projets échouent à cause de la volonté belliciste qui prévaut dans les deux camps. Au moins cherche-t-il à humaniser cette guerre… autant que cela est possible : prohibition du gaz moutarde, respect du patrimoine historique, interdiction de bombarder les villes sans discernement. Il s’oppose à la guerre totale et cherche de toutes ses forces à empêcher ses alliés allemands de lancer la guerre sous-marine. En vain. Il refuse, en vain aussi, de faire passer Lénine en Russie, car il nourrit des craintes justifiées pour l’avenir des pays de l’Est si la Russie sombrait dans le communisme, alors que son intérêt immédiat serait de voir imploser cette Russie faisant partie du camp adverse. En politique intérieure, il voudrait des réformes sociales. C’est le premier des gouvernants à créer un ministère des affaires sociales qui s’occupe notamment du logement et prévoit des indemnités de chômage, lequel sévit en ce temps de guerre. On l’appelle “l’empereur du peuple” ; les socialistes eux-mêmes reconnaissent qu’on peut parler avec lui comme avec un frère. Il voudrait tenir compte de la diversité des peuples de son vaste empire en créant un gouvernement de type fédéraliste qui accorderait une large autonomie aux États membres, notamment aux Slaves et à la Pologne dont l’Autriche détient une partie. Au lieu de cela, après la guerre, l’empire autrichien sera complètement démantelé et les petits États isolés n’auront pas la cohésion nécessaire pour faire face à l’impérialisme soviétique.
A la fin de cette guerre, il renonce à l’exercice du gouvernement pour éviter des souffrances supplémentaires à la population avec une guerre civile. D’abord relégué dans un petit château en Autriche, il vit ensuite hors frontières à Prangins en Suisse, mais beaucoup lui sont restés fidèles et, en Hongrie, on réclame son retour. Il fait deux essais de restauration qui échouent. Exilé sur l’île de Madère au Portugal, il est bientôt rejoint par sa famille. La population de Funchal, la capitale de l’île, lui est vite conquise. L’évêque du lieu témoigne : « Aucune mission n’a jamais contribué aussi efficacement à raviver la foi de mon diocèse que l’exemple que l’empereur nous a donné dans sa maladie et dans sa mort. » Il loge dans une villa qui n’est pas faite pour y passer l’hiver. La maison est humide. La famille est pauvre et souffre du froid et de la faim. Charles attrape une pleurésie, mais il ne veut pas appeler le médecin par manque d’argent car il faudrait prendre sur la nourriture de ses enfants. Quand il s’y résout enfin, c’est trop tard. Il offre sa vie pour que ses peuples soient réunis (anticipation prophétique de ce qui se réalisera au sein de l’Union européenne…). Sa femme le soutient dans ses bras ; il lui déclare une dernière fois son grand amour. Sa dernière parole est : « Jésus ». Il meurt le 1er avril 1922, à presque 35 ans. Toute l’île se pressera à son enterrement.
Extrait de l'homélie de Jean-Paul II pour la béatification de Charles de Habsbourg
"Le devoir décisif du chrétien consiste à chercher en toute chose la volonté de Dieu, à la reconnaître et à la suivre. L'homme d'Etat et le chrétien Charles d'Autriche se fixa quotidiennement ce défi. Il était un ami de la paix. A ses yeux, la guerre apparaissait comme "une chose horrible". Arrivé au pouvoir dans la tourmente de la Première Guerre mondiale, il tenta de promouvoir l'initiative de paix de mon prédécesseur Benoît XV. Dès le début, l'Empereur Charles conçut sa charge comme un service saint à ses sujets. Sa principale préoccupation était de suivre la vocation du chrétien à la sainteté également dans son action politique. C'est pour cette raison que l'assistance sociale avait une telle importance à ses yeux. Qu'il soit un exemple pour nous tous, en particulier pour ceux qui ont aujourd'hui une responsabilité politique en Europe !" (3 octobre 2004)
Une prière
Dieu, Tu es le Dieu de la Vie, et tu veux que nous ayons la vie en abondance dans ta création. Bénis, avec ton Esprit d’imagination créative et de patience, tous ceux qui marchent avec nous sur le chemin, vers ton royaume de Paix.
Petit neveu de l’empereur d'Autriche François-Joseph, il lui succède en 1916. Il se distingue par son action sociale et tente tout pour faire cesser la guerre. Exilé en 1918 dans l’île de Madère, il y meurt dans la pauvreté. Jean-Paul II l'a béatifié en 2004.
Son histoire
Charles de Habsbourg-Lorraine naît le 17 août 1887 en Autriche. Il est le petit-neveu de l’empereur François-Joseph. Elevé par ses parents dans un catholicisme fervent, il se fait vite remarquer par sa grande piété. L’enfant reçoit une éducation soignée qui se poursuit par des études secondaires, chez les Bénédictins. Il apprend toutes les langues qui se parlent dans le vaste empire austro-hongrois qui compte alors plus de 50 millions d’âmes, connaissance nécessaire pour celui qui est le troisième des successeurs potentiels de l’empereur. Comme il n’a guère de chances de devenir empereur, il se voue à une carrière militaire. Séduit par la princesse Zita de Bourbon-Parme qui partage avec lui une très grande piété, il la demande en mariage en 1911 à Mariazell, durant un pèlerinage. Charles et Zita auront, durant leurs 10 années de vie commune, huit enfants.
Un combattant courageux
L'Europe est hélas au bord du gouffre et l'attentat de Sarajevo met le feu aux poudres. Charles devient alors l’héritier présomptif de l’empereur François-Joseph. Très hostile à cette guerre, il ne se dérobe pas et part combattre. Il se distingue sur le front de l’Est. Il ne craint pas d’aller souvent au front et de parcourir les tranchées pour être près de tous, spécialement de ceux qui souffrent. Le 21 novembre 1916 meurt l’empereur François-Joseph, et Charles devient empereur d’Autriche et roi de Hongrie.
Un combat perdu d'avance
Le jeune empereur a compris qu’une victoire par les armes est impossible. Il n’a dès lors qu’une idée : mettre fin à la guerre qui a déjà fait des millions de morts. Dans son Manifeste d’accession au trône, il déclare : « Je veux faire tout ce qui est en mon pouvoir pour mettre un terme, sans délai, aux horreurs et aux sacrifices de la guerre, et donner à mes peuples les bienfaits de la paix. » Il est affligé de voir la population civile souffrir des restrictions et du froid. Alors, au Palais, il se met, lui et sa maison, au régime des rations militaires et, devant les officiers gênés, il se contente de manger du pain noir. Ses célèbres beaux chevaux servent à porter du bois de chauffage à ceux qui ont froid à Vienne. En août 1917, après une sanglante bataille, il pleure à la vue des corps mutilés et défigurés. On l’entend alors murmurer : « Personne ne peut justifier cela devant Dieu. Je dois mettre fin à cela le plus vite possible. » Il fait deux tentatives pour négocier la paix, et il est le seul souverain ou chef d’Etat à soutenir le plan de paix proposé par le pape Benoît XV, mais ses projets échouent à cause de la volonté belliciste qui prévaut dans les deux camps. Au moins cherche-t-il à humaniser cette guerre… autant que cela est possible : prohibition du gaz moutarde, respect du patrimoine historique, interdiction de bombarder les villes sans discernement. Il s’oppose à la guerre totale et cherche de toutes ses forces à empêcher ses alliés allemands de lancer la guerre sous-marine. En vain. Il refuse, en vain aussi, de faire passer Lénine en Russie, car il nourrit des craintes justifiées pour l’avenir des pays de l’Est si la Russie sombrait dans le communisme, alors que son intérêt immédiat serait de voir imploser cette Russie faisant partie du camp adverse. En politique intérieure, il voudrait des réformes sociales. C’est le premier des gouvernants à créer un ministère des affaires sociales qui s’occupe notamment du logement et prévoit des indemnités de chômage, lequel sévit en ce temps de guerre. On l’appelle “l’empereur du peuple” ; les socialistes eux-mêmes reconnaissent qu’on peut parler avec lui comme avec un frère. Il voudrait tenir compte de la diversité des peuples de son vaste empire en créant un gouvernement de type fédéraliste qui accorderait une large autonomie aux États membres, notamment aux Slaves et à la Pologne dont l’Autriche détient une partie. Au lieu de cela, après la guerre, l’empire autrichien sera complètement démantelé et les petits États isolés n’auront pas la cohésion nécessaire pour faire face à l’impérialisme soviétique.
A la fin de cette guerre, il renonce à l’exercice du gouvernement pour éviter des souffrances supplémentaires à la population avec une guerre civile. D’abord relégué dans un petit château en Autriche, il vit ensuite hors frontières à Prangins en Suisse, mais beaucoup lui sont restés fidèles et, en Hongrie, on réclame son retour. Il fait deux essais de restauration qui échouent. Exilé sur l’île de Madère au Portugal, il est bientôt rejoint par sa famille. La population de Funchal, la capitale de l’île, lui est vite conquise. L’évêque du lieu témoigne : « Aucune mission n’a jamais contribué aussi efficacement à raviver la foi de mon diocèse que l’exemple que l’empereur nous a donné dans sa maladie et dans sa mort. » Il loge dans une villa qui n’est pas faite pour y passer l’hiver. La maison est humide. La famille est pauvre et souffre du froid et de la faim. Charles attrape une pleurésie, mais il ne veut pas appeler le médecin par manque d’argent car il faudrait prendre sur la nourriture de ses enfants. Quand il s’y résout enfin, c’est trop tard. Il offre sa vie pour que ses peuples soient réunis (anticipation prophétique de ce qui se réalisera au sein de l’Union européenne…). Sa femme le soutient dans ses bras ; il lui déclare une dernière fois son grand amour. Sa dernière parole est : « Jésus ». Il meurt le 1er avril 1922, à presque 35 ans. Toute l’île se pressera à son enterrement.
Extrait de l'homélie de Jean-Paul II pour la béatification de Charles de Habsbourg
"Le devoir décisif du chrétien consiste à chercher en toute chose la volonté de Dieu, à la reconnaître et à la suivre. L'homme d'Etat et le chrétien Charles d'Autriche se fixa quotidiennement ce défi. Il était un ami de la paix. A ses yeux, la guerre apparaissait comme "une chose horrible". Arrivé au pouvoir dans la tourmente de la Première Guerre mondiale, il tenta de promouvoir l'initiative de paix de mon prédécesseur Benoît XV. Dès le début, l'Empereur Charles conçut sa charge comme un service saint à ses sujets. Sa principale préoccupation était de suivre la vocation du chrétien à la sainteté également dans son action politique. C'est pour cette raison que l'assistance sociale avait une telle importance à ses yeux. Qu'il soit un exemple pour nous tous, en particulier pour ceux qui ont aujourd'hui une responsabilité politique en Europe !" (3 octobre 2004)
Une prière
Dieu, Tu es le Dieu de la Vie, et tu veux que nous ayons la vie en abondance dans ta création. Bénis, avec ton Esprit d’imagination créative et de patience, tous ceux qui marchent avec nous sur le chemin, vers ton royaume de Paix.
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Re: Trois minutes de Justice et de Paix!!!
3MN DE JUSTICE ET DE PAIX
22 DÉCEMBRE 2016
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Bartolomé de Las Casas
Prêtre dominicain, missionaire, écrivain et historien espagnol, célèbre pour avoir dénoncé les pratiques des colons espagnols et avoir défendu les droits des Amérindiens.
Prêtre dominicain, missionaire, écrivain et historien espagnol, célèbre pour avoir dénoncé les pratiques des colons espagnols et avoir défendu les droits des Amérindiens.
Bartolomé de Las Casas, l'ami des Indiens
Homme de foi et de convictions, le religieux dominicain Bartolomé de Las Casas a proclamé pour la première fois, il y a un demi-millénaire, l'universalité des droits de l'Homme.
Bartolomé de Las Casas est né à Séville en 1472. il participe à la colonisation des Amériques aux côtés de Nicolas de Ovando, qui a remplacé Christophe Colomb à la tête de la colonie d'Hispaniola (Saint-Domingue) en 1502. Il obtient une "encomienda", une vaste propriété sur laquelle on oblige les Indiens à travailler. Il se consacrera pendant dix ans à exploiter ces terres. En 1512, il rentre en Europe pour être ordonné prêtre à Rome.
De retour en Amérique, Bartolomé de Las Casas prend conscience de l’injustice du système de l'encomienda. Il considère que les propriétaires du Nouveau Monde sont les Indiens et que les Espagnols ne doivent s'y rendre que pour les convertir. Il entame une campagne pour la défense des Indiens et renonce à son encomienda en 1514. Il va entreprendre alors de nombreux voyages entre l'Amérique et l'Europe (pas moins de quatorze !) pour défendre ses idées.
Il s'adresse d'abord au roi Ferdinand d'Aragon puis au cardinal Cisneros, qui le nommera "Protecteur des Indiens" en 1516. Il dénonce publiquement les abus des fonctionnaires, ce qui lui vaut l’inimitié de nombreux administrateurs.
Las Casas promeut une colonisation pacifique des terres américaines par des paysans et des missionnaires. Charles Quint, qui a succédé à Ferdinand, lui concède alors le territoire de Cumana, sur l'actuel Venezuela, pour mettre en pratique ses théories. Il s'y rend en 1520.
Mais cette expérience est vouée à l'échec. En son absence, les Indiens massacrent un bon nombre de colons. Ce désastre le pousse à entrer chez les Dominicains, marquant le début d'une retraite qui va durer 16 ans. Il continue à lutter contre l'esclavage des Indiens et pour une évangélisation pacifique. Mais l’échec de Cumaná l’a discrédité.
Après un voyage au Pérou et au Guatemala, où la christianisation est obtenue de manière pacifique, et l'encomienda remplacée par un tribut payé par les Indiens, il revient en Espagne en 1540. Il y restera quatre ans.
En 1542, il présente ses théories au Conseil des Indes. Son discours fait grande impression sur Charles Quint. Le 20 novembre 1542 sont publiées les Leyes Nuevas (Nouvelles Lois) qui abolissent les encomiendas et l’esclavage des Indiens.
C'est au cours de cette période qu'il écrit la Très brève relation de la destruction des Indes, qui dénonce les crimes et les abus des colons. On y trouve cette belle affirmation: «Les lois, les règles naturelles et les droits des hommes sont communs à toutes les nations, chrétiennes et gentilles, et quels que soient leur secte, loi, état, couleur et condition, sans aucune différence». Ce texte fait scandale, mais il connaîtra un grand succès au cours du XVIIe siècle auprès des ennemis de l'Espagne, contribuant à forger la «légende noire» de la colonisation espagnole.
En 1543, Las Casas accepte l'évêché du Chiapas au Mexique, où le roi d’Espagne lui demande de mettre en pratique ses théories. Mais il est fort mal accueilli, considéré par les colons comme responsable de la parution des "Leyes Nuevas" (Nouvelles Lois), et les mesures qu'il prend provoquent de nombreux troubles. Il est contraint de regagner l'Espagne en 1547. Il se retire au couvent de San Gregorio à Valladolid, où il participe d'août 1550 à avril 1551 à une controverse cherchant à déterminer si les Indiens doivent être convertis ou non par la contrainte.
L'empereur, ému par sa plaidoirie, décide de sévir contre les abus en Amérique. Mais les colons, protégés par l'éloignement, contournent ses injonctions. Ils n'auront retenu de Las Casas qu'une ancienne suggestion : recourir à des travailleurs africains plutôt qu'indiens. C'est le début de la traite des Noirs. Las Casas s'en repentira plus tard, dans son Histoire des Indes publiée en 1560. Il meurt à Madrid en 1566.
La défense des indiens à la suite de Bartolomeo de las Casas
Homme de foi et de convictions, le religieux dominicain Bartolomé de Las Casas a proclamé pour la première fois, il y a un demi-millénaire, l'universalité des droits de l'Homme.
Bartolomé de Las Casas est né à Séville en 1472. il participe à la colonisation des Amériques aux côtés de Nicolas de Ovando, qui a remplacé Christophe Colomb à la tête de la colonie d'Hispaniola (Saint-Domingue) en 1502. Il obtient une "encomienda", une vaste propriété sur laquelle on oblige les Indiens à travailler. Il se consacrera pendant dix ans à exploiter ces terres. En 1512, il rentre en Europe pour être ordonné prêtre à Rome.
De retour en Amérique, Bartolomé de Las Casas prend conscience de l’injustice du système de l'encomienda. Il considère que les propriétaires du Nouveau Monde sont les Indiens et que les Espagnols ne doivent s'y rendre que pour les convertir. Il entame une campagne pour la défense des Indiens et renonce à son encomienda en 1514. Il va entreprendre alors de nombreux voyages entre l'Amérique et l'Europe (pas moins de quatorze !) pour défendre ses idées.
Il s'adresse d'abord au roi Ferdinand d'Aragon puis au cardinal Cisneros, qui le nommera "Protecteur des Indiens" en 1516. Il dénonce publiquement les abus des fonctionnaires, ce qui lui vaut l’inimitié de nombreux administrateurs.
Las Casas promeut une colonisation pacifique des terres américaines par des paysans et des missionnaires. Charles Quint, qui a succédé à Ferdinand, lui concède alors le territoire de Cumana, sur l'actuel Venezuela, pour mettre en pratique ses théories. Il s'y rend en 1520.
Mais cette expérience est vouée à l'échec. En son absence, les Indiens massacrent un bon nombre de colons. Ce désastre le pousse à entrer chez les Dominicains, marquant le début d'une retraite qui va durer 16 ans. Il continue à lutter contre l'esclavage des Indiens et pour une évangélisation pacifique. Mais l’échec de Cumaná l’a discrédité.
Après un voyage au Pérou et au Guatemala, où la christianisation est obtenue de manière pacifique, et l'encomienda remplacée par un tribut payé par les Indiens, il revient en Espagne en 1540. Il y restera quatre ans.
En 1542, il présente ses théories au Conseil des Indes. Son discours fait grande impression sur Charles Quint. Le 20 novembre 1542 sont publiées les Leyes Nuevas (Nouvelles Lois) qui abolissent les encomiendas et l’esclavage des Indiens.
C'est au cours de cette période qu'il écrit la Très brève relation de la destruction des Indes, qui dénonce les crimes et les abus des colons. On y trouve cette belle affirmation: «Les lois, les règles naturelles et les droits des hommes sont communs à toutes les nations, chrétiennes et gentilles, et quels que soient leur secte, loi, état, couleur et condition, sans aucune différence». Ce texte fait scandale, mais il connaîtra un grand succès au cours du XVIIe siècle auprès des ennemis de l'Espagne, contribuant à forger la «légende noire» de la colonisation espagnole.
En 1543, Las Casas accepte l'évêché du Chiapas au Mexique, où le roi d’Espagne lui demande de mettre en pratique ses théories. Mais il est fort mal accueilli, considéré par les colons comme responsable de la parution des "Leyes Nuevas" (Nouvelles Lois), et les mesures qu'il prend provoquent de nombreux troubles. Il est contraint de regagner l'Espagne en 1547. Il se retire au couvent de San Gregorio à Valladolid, où il participe d'août 1550 à avril 1551 à une controverse cherchant à déterminer si les Indiens doivent être convertis ou non par la contrainte.
L'empereur, ému par sa plaidoirie, décide de sévir contre les abus en Amérique. Mais les colons, protégés par l'éloignement, contournent ses injonctions. Ils n'auront retenu de Las Casas qu'une ancienne suggestion : recourir à des travailleurs africains plutôt qu'indiens. C'est le début de la traite des Noirs. Las Casas s'en repentira plus tard, dans son Histoire des Indes publiée en 1560. Il meurt à Madrid en 1566.
La défense des indiens à la suite de Bartolomeo de las Casas
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3MN DE JUSTICE ET DE PAIX
23 DÉCEMBRE 2016
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Frère Roger Religieux suisse et fondateur de la communauté de Taizé.
Frère Roger de Taizé: l'ardeur de la foi
C'était un homme simple, joyeux, confiant. Taizé, la communauté œcuménique qu'il a fondée en Bourgogne pour ouvrir des chemins de réconciliation, est à son image.
Son histoire
La vie de frère Roger de Taizé, Roger Schutz, se confond avec le nom du petit village bourguignon dont le rayonnement dépasse les frontières des pays et des croyances. Grâce à une communauté œcuménique qui, depuis soixante-dix ans, promeut l'unité et la confiance entre chrétiens, entre nations et en chaque être humain. Né en 1915 dans une famille suisse, protestante (son père est pasteur), Roger est proche de sa grand-mère, qui choisit de fréquenter l'Eglise catholique dans un esprit de réconciliation.
La conviction du jeune homme est faite: voilà le genre de démarche d'unité à promouvoir inlassablement ! En 1940, il part pour la France à la recherche d'un lieu où vivre ses intuitions dans le don radical de sa vie. Son vélo le conduit à Taizé, près de Cluny. Le village, victime de l'exode rural, est à moitié en ruines. Un symbole, un défi, le désert où s'installer. Frère Roger y accueille des juifs persécutés. En 1944, aidé des frères qui l'ont rejoint, il se demande qui a besoin d'humanité. Des Allemands sont prisonniers dans un camp tout proche. La sollicitude de la nouvelle communauté est pour eux puis pour de nombreux orphelins : une sœur de frère Roger les adopte. La vocation d'ouverture et de communion du fondateur de Taizé est comprise. De nombreux évêques de toutes confessions lui font confiance et, en 1962, le pape Jean XXIII lui demande d'être observateur au concile Vatican II.
Quant au village, il n'est plus un désert. Dès les années 1950, des jeunes affluent. Le confort n'est pas au rendez-vous. On vient pour prier, être écouté, retrouver la confiance, faire l'unité en soi, lier "lutte et contemplation". Une unité personnelle qui permet d'espérer le rapprochement entre tous les chrétiens, et entre les hommes et les nations. Sur la colline bourguignonne, la construction de l'Europe et la paix du monde germent dans l'amitié. Certains politiques ne s y trompent pas : en 1988, frère Roger Schutz reçoit le prix Unesco de l'éducation à la paix "pour son action en faveur de la paix, de la réconciliation et de la confiance entre les êtres humains, notamment les jeunes de tous les continents". En 1989, à Aix-la Chapelle, il est récompensé du prix Charlemagne (action en faveur de l'unité de l'Europe). En 1992, il se voit décerner le prix Robert Schuman à Strasbourg. Le succès de la communauté n'engendre pas un nouveau mouvement. Frère Roger ne le souhaite pas. Il préfère "stimuler les jeunes à devenir chez eux créateurs de paix, porteurs de réconciliation et de confiance sur la terre, en s'engageant dans leur ville, leur village, leur paroisse, avec toutes les générations des enfants aux personnes âgées".
Les jeunes se passent le mot. L'audience de Taizé s'accroît. Pour répondre à leur soif spirituelle, frère Roger invente en 1970 le "concile des jeunes" qui conduit, après 1978, à la création des Rencontres européennes. Celles-ci rassemblent, chaque année après Noël, dans une ville européenne, près de 100 000 jeunes de l'Ouest et de l'Est. Un événement attendu depuis longtemps par frère Roger : "pendant 30 ans, avec mes frères, nous sommes constamment allés et venus dans les pays d'Europe de l'Est. Si nous accueillons aujourd’hui tant de jeunes venus de l'Est de l'Europe, cela est dû à la confiance réciproque née au cours de ces longues années". D'illustres visiteurs ont voulu honorer de leur présence le prophète que fut frère Roger. En 1986, Jean-Paul II fut de ceux-là. "Chers frères, dit-il à la communauté, je voudrais vos exprimer mon affection et ma confiance avec de simples mots, par lesquels Jean XXIII, qui vous aimait tant, saluait un jour Frère Roger : Ah! Taizé, ce petit printemps !" Alors qu'il participait, le 16 août 2005, comme tous les soirs de l'année à la prière commune avec plusieurs milliers de jeunes pèlerins présents à Taizé durant les JMJ qui se déroulaient à Cologne, frère Roger, qui a alors quatre-vingt-dix ans, est poignardé mortellement par Luminita Solcan, une déséquilibrée âgée de trente-six ans qui avait réussi à s'introduire au milieu du chœur des frères.
Prière
« En Te suivant, Toi le Christ, nous choisissons d’aimer, et non pas d’endurcir notre cœur, même quand survient l’incompréhensible. Tu veux nous donner davantage encore : la paix des béatitudes. Cette paix est là, non pas au loin mais toute proche, Tu nous l’offres à partir du regard de confiance que Tu as déposé en nous. Par ton Esprit, Tu souffles sur nous la passion d’une attente, l’attente d’une communion. Sans elle, comment percevoir la vocation à être levain dans la pâte de toute la communauté humaine ? A l’image de la Vierge Marie qui, loin de retenir pour elle-même Jésus son Fils, L’offre au monde, nous aussi nous voudrions Te donner ce que Tu nous donnes. Amen. »
C'était un homme simple, joyeux, confiant. Taizé, la communauté œcuménique qu'il a fondée en Bourgogne pour ouvrir des chemins de réconciliation, est à son image.
Son histoire
La vie de frère Roger de Taizé, Roger Schutz, se confond avec le nom du petit village bourguignon dont le rayonnement dépasse les frontières des pays et des croyances. Grâce à une communauté œcuménique qui, depuis soixante-dix ans, promeut l'unité et la confiance entre chrétiens, entre nations et en chaque être humain. Né en 1915 dans une famille suisse, protestante (son père est pasteur), Roger est proche de sa grand-mère, qui choisit de fréquenter l'Eglise catholique dans un esprit de réconciliation.
La conviction du jeune homme est faite: voilà le genre de démarche d'unité à promouvoir inlassablement ! En 1940, il part pour la France à la recherche d'un lieu où vivre ses intuitions dans le don radical de sa vie. Son vélo le conduit à Taizé, près de Cluny. Le village, victime de l'exode rural, est à moitié en ruines. Un symbole, un défi, le désert où s'installer. Frère Roger y accueille des juifs persécutés. En 1944, aidé des frères qui l'ont rejoint, il se demande qui a besoin d'humanité. Des Allemands sont prisonniers dans un camp tout proche. La sollicitude de la nouvelle communauté est pour eux puis pour de nombreux orphelins : une sœur de frère Roger les adopte. La vocation d'ouverture et de communion du fondateur de Taizé est comprise. De nombreux évêques de toutes confessions lui font confiance et, en 1962, le pape Jean XXIII lui demande d'être observateur au concile Vatican II.
Quant au village, il n'est plus un désert. Dès les années 1950, des jeunes affluent. Le confort n'est pas au rendez-vous. On vient pour prier, être écouté, retrouver la confiance, faire l'unité en soi, lier "lutte et contemplation". Une unité personnelle qui permet d'espérer le rapprochement entre tous les chrétiens, et entre les hommes et les nations. Sur la colline bourguignonne, la construction de l'Europe et la paix du monde germent dans l'amitié. Certains politiques ne s y trompent pas : en 1988, frère Roger Schutz reçoit le prix Unesco de l'éducation à la paix "pour son action en faveur de la paix, de la réconciliation et de la confiance entre les êtres humains, notamment les jeunes de tous les continents". En 1989, à Aix-la Chapelle, il est récompensé du prix Charlemagne (action en faveur de l'unité de l'Europe). En 1992, il se voit décerner le prix Robert Schuman à Strasbourg. Le succès de la communauté n'engendre pas un nouveau mouvement. Frère Roger ne le souhaite pas. Il préfère "stimuler les jeunes à devenir chez eux créateurs de paix, porteurs de réconciliation et de confiance sur la terre, en s'engageant dans leur ville, leur village, leur paroisse, avec toutes les générations des enfants aux personnes âgées".
Les jeunes se passent le mot. L'audience de Taizé s'accroît. Pour répondre à leur soif spirituelle, frère Roger invente en 1970 le "concile des jeunes" qui conduit, après 1978, à la création des Rencontres européennes. Celles-ci rassemblent, chaque année après Noël, dans une ville européenne, près de 100 000 jeunes de l'Ouest et de l'Est. Un événement attendu depuis longtemps par frère Roger : "pendant 30 ans, avec mes frères, nous sommes constamment allés et venus dans les pays d'Europe de l'Est. Si nous accueillons aujourd’hui tant de jeunes venus de l'Est de l'Europe, cela est dû à la confiance réciproque née au cours de ces longues années". D'illustres visiteurs ont voulu honorer de leur présence le prophète que fut frère Roger. En 1986, Jean-Paul II fut de ceux-là. "Chers frères, dit-il à la communauté, je voudrais vos exprimer mon affection et ma confiance avec de simples mots, par lesquels Jean XXIII, qui vous aimait tant, saluait un jour Frère Roger : Ah! Taizé, ce petit printemps !" Alors qu'il participait, le 16 août 2005, comme tous les soirs de l'année à la prière commune avec plusieurs milliers de jeunes pèlerins présents à Taizé durant les JMJ qui se déroulaient à Cologne, frère Roger, qui a alors quatre-vingt-dix ans, est poignardé mortellement par Luminita Solcan, une déséquilibrée âgée de trente-six ans qui avait réussi à s'introduire au milieu du chœur des frères.
Prière
« En Te suivant, Toi le Christ, nous choisissons d’aimer, et non pas d’endurcir notre cœur, même quand survient l’incompréhensible. Tu veux nous donner davantage encore : la paix des béatitudes. Cette paix est là, non pas au loin mais toute proche, Tu nous l’offres à partir du regard de confiance que Tu as déposé en nous. Par ton Esprit, Tu souffles sur nous la passion d’une attente, l’attente d’une communion. Sans elle, comment percevoir la vocation à être levain dans la pâte de toute la communauté humaine ? A l’image de la Vierge Marie qui, loin de retenir pour elle-même Jésus son Fils, L’offre au monde, nous aussi nous voudrions Te donner ce que Tu nous donnes. Amen. »
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Dernière édition par Marie du 65 le Mer 28 Déc 2016 - 23:35, édité 1 fois
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Dom Helder Camara: père des pauvres
Portrait d'un évêque brésilien qui a profondément marqué l'Église de son temps, et dont le procès en béatification s'est ouvert fin juillet 2013.
Son histoire
Né en 1909 dans une famille brésilienne de treize enfants, Dom Helder Camara sera, entre 1950 et 1980, l’une des figures les plus estimées et les plus controversées de l’épiscopat brésilien. Profondément marqué par Jacques Maritain et Emmanuel Mounier, il deviendra un défenseur actif des plus pauvres et œuvrera pour eux sans relâche, puisant son inspiration spirituelle dans des groupes qui s’identifient avec l’expérience de la pauvreté, notamment les prêtres ouvriers français.
Une spiritualité de la pauvreté
Archevêque auxiliaire de Rio en 1955, il devient en 1964 archevêque de Recife, dans le Nordeste, l’une des régions les plus pauvres du Brésil. Il le restera jusqu’en 1985. À Rio, il inaugure un projet de logement pour les habitants des favelas et met en place une campagne permanente de charité pour les nécessiteux. Il acquiert bientôt une renommée internationale au titre d’"évêque des bidonvilles". Avec d’autres ecclésiastiques de son époque, Dom Helder adopte une spiritualité de la pauvreté et cherche littéralement à vivre comme les pauvres. À Recife, il abandonne le palais archiépiscopal pour vivre dans une petite maison paroissiale derrière une modeste église.
Les années difficiles
En 1955, il participe à la création du Conseil épiscopal d'Amérique latine, puis prend une part active au Concile, s'opposant fermement à la tendance conservatrice. Avec une quarantaine de Pères conciliaires, il soutient l’idée d’une Église servante et pauvre au service des pauvres, reflétant bien le climat théologique et pastoral du continent latino-américain. Au sein du Celam, il contribue à la définition de "l'option préférentielle pour les pauvres", ce qui lui vaut d'être violemment attaqué par les groupes intégristes. Homme de paix, il est profondément persuadé que le projet de Dieu pour l'humanité est l'unité des religions et des cultures : "Les religions doivent dialoguer et marcher ensemble pour être la conscience éthique de l'humanité et le cri pacifique des pauvres." Dom Helder traverse les années difficiles de 1970 avec calme, malgré les multiples attaques dont il est l’objet. Avec courage il attaque le gouvernement militaire brésilien et dénonce publiquement la torture. Sa force spirituelle, son immense simplicité, sa patience et sa générosité font de lui une figure incontournable de la gauche non violente brésilienne. Sa popularité est immense. Grâce à lui, l’Église devient l’une des principales forces du large front d’opposition qui se renforce à la fin des années 1970 et contribue à accélérer le retour au régime civil.
Fidélité à l'Église
En 1979, Jean-Paul II lui rend hommage lors de son voyage au Brésil mais nomme, en 1985, José Cardoso Sobrinho pour lui succéder. Le nouvel évêque se charge de faire table rase de toute son action pastorale, fermant notamment l'Institut de théologie de Récife. Dom Helder restera fidèle au Vatican et ne commentera pas ces démantèlements. Il meurt en 1999. Fin juillet 2013, son procès en béatification s'est officiellement ouvert.
Texte
Notre responsabilité est d'agir dans ce monde tel qu'il est, c'est-à-dire sans attendre que tout le monde soit conscient de la nécessité et de la possibilité de la non-violence. Sinon, on ne ferait rien. N'oubliez pas que la non-violence prétend exactement faire céder même l'adversaire qui reste violent. Cela veut dire que l'on n'attend pas, pour agir, la conversion de l'adversaire à la non-violence! C'est pour cela que la non-violence est pour aujourd'hui, et non pour demain !
Une prière
Seigneur, aide-nous à créer un monde où en dépassant nos propres besoins et nos blessures, nous pratiquerons la justice, aimerons tendrement, et marcherons humblement avec Toi, ensemble.
Père Ronald Rolheiser
Une vidéo à regarder
Portrait d'un évêque brésilien qui a profondément marqué l'Église de son temps, et dont le procès en béatification s'est ouvert fin juillet 2013.
Son histoire
Né en 1909 dans une famille brésilienne de treize enfants, Dom Helder Camara sera, entre 1950 et 1980, l’une des figures les plus estimées et les plus controversées de l’épiscopat brésilien. Profondément marqué par Jacques Maritain et Emmanuel Mounier, il deviendra un défenseur actif des plus pauvres et œuvrera pour eux sans relâche, puisant son inspiration spirituelle dans des groupes qui s’identifient avec l’expérience de la pauvreté, notamment les prêtres ouvriers français.
Une spiritualité de la pauvreté
Archevêque auxiliaire de Rio en 1955, il devient en 1964 archevêque de Recife, dans le Nordeste, l’une des régions les plus pauvres du Brésil. Il le restera jusqu’en 1985. À Rio, il inaugure un projet de logement pour les habitants des favelas et met en place une campagne permanente de charité pour les nécessiteux. Il acquiert bientôt une renommée internationale au titre d’"évêque des bidonvilles". Avec d’autres ecclésiastiques de son époque, Dom Helder adopte une spiritualité de la pauvreté et cherche littéralement à vivre comme les pauvres. À Recife, il abandonne le palais archiépiscopal pour vivre dans une petite maison paroissiale derrière une modeste église.
Les années difficiles
En 1955, il participe à la création du Conseil épiscopal d'Amérique latine, puis prend une part active au Concile, s'opposant fermement à la tendance conservatrice. Avec une quarantaine de Pères conciliaires, il soutient l’idée d’une Église servante et pauvre au service des pauvres, reflétant bien le climat théologique et pastoral du continent latino-américain. Au sein du Celam, il contribue à la définition de "l'option préférentielle pour les pauvres", ce qui lui vaut d'être violemment attaqué par les groupes intégristes. Homme de paix, il est profondément persuadé que le projet de Dieu pour l'humanité est l'unité des religions et des cultures : "Les religions doivent dialoguer et marcher ensemble pour être la conscience éthique de l'humanité et le cri pacifique des pauvres." Dom Helder traverse les années difficiles de 1970 avec calme, malgré les multiples attaques dont il est l’objet. Avec courage il attaque le gouvernement militaire brésilien et dénonce publiquement la torture. Sa force spirituelle, son immense simplicité, sa patience et sa générosité font de lui une figure incontournable de la gauche non violente brésilienne. Sa popularité est immense. Grâce à lui, l’Église devient l’une des principales forces du large front d’opposition qui se renforce à la fin des années 1970 et contribue à accélérer le retour au régime civil.
Fidélité à l'Église
En 1979, Jean-Paul II lui rend hommage lors de son voyage au Brésil mais nomme, en 1985, José Cardoso Sobrinho pour lui succéder. Le nouvel évêque se charge de faire table rase de toute son action pastorale, fermant notamment l'Institut de théologie de Récife. Dom Helder restera fidèle au Vatican et ne commentera pas ces démantèlements. Il meurt en 1999. Fin juillet 2013, son procès en béatification s'est officiellement ouvert.
Texte
Notre responsabilité est d'agir dans ce monde tel qu'il est, c'est-à-dire sans attendre que tout le monde soit conscient de la nécessité et de la possibilité de la non-violence. Sinon, on ne ferait rien. N'oubliez pas que la non-violence prétend exactement faire céder même l'adversaire qui reste violent. Cela veut dire que l'on n'attend pas, pour agir, la conversion de l'adversaire à la non-violence! C'est pour cela que la non-violence est pour aujourd'hui, et non pour demain !
Une prière
Seigneur, aide-nous à créer un monde où en dépassant nos propres besoins et nos blessures, nous pratiquerons la justice, aimerons tendrement, et marcherons humblement avec Toi, ensemble.
Père Ronald Rolheiser
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Re: Trois minutes de Justice et de Paix!!!
3 MN DE JUSTICE ET DE PAIX
25 Décembre
Joyeux Noël avec saint François !
Personnage majeur du Moyen Âge occidental, François d'Assise fut un grand précurseur en proposant à la chrétienté un modèle de pauvreté, de simplicité évangélique et de contestation de l'ordre social fondé sur les privilèges et l'argent. Il fut aussi le premier, en rencontrant le Sultan à Damiette, à prêcher le dialogue interreligieux avec les musulmans.
Une jeunesse dorée
François naît dans une famille bourgeoise d'Assise en 1181. Sa jeunesse sera dorée mais aussi guerrière. Alors qu'il a 16 ans, la ville d'Assise se soulève pour se déclarer "ville libre". Il partira ensuite à la guerre contre la cité voisine de Pérouse. Fait prisonnier, il y passera deux ans en captivité. Libéré parce que malade, il mène ensuite la vie d'un jeune et riche bourgeois, aimant les fêtes et la compagnie des jeunes gens et des jeunes filles de son milieu.
Va et répare ma maison...
Un jour, tandis qu'il part pour une nouvelle expédition militaire, un songe l'invite à renoncer à la gloire des armes pour servir le Christ. De retour à Assise, commence alors un long chemin de conversion. Il se met à fréquenter les mendiants, les lépreux et se retire dans la vieille chapelle de Saint-Damien, aux environs d'Assise.
Là, le Christ peint sur une croix au-dessus de l'autel s'anime et lui parle : "François va et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines…". François croit d'abord qu'il doit reconstruire la chapelle et se fait maçon. Mais parce que son père, un riche drapier, lui réclame devant le tribunal de l'évêque l'argent qu'il lui a pris pour cet ouvrage, il se dépouille de tout, y compris de ses vêtements.
Un succès foudroyant
François part alors dans la campagne pour y mener une vie d'ermite et de pénitent. Il prêche aussi l'Évangile avec des mots simples. Quelques compagnons (des camarades d'enfance et des jeunes du voisinage) le rejoignent pour partager ensemble cette vie de prédicateurs itinérants et de pauvreté radicale.
Ses premiers compagnons réunis, François a le souci de faire approuver son mouvement par le pape, ce qui se fera non sans mal. Le succès est foudroyant car, quelques années plus tard, on compte déjà près de cinq mille frères mineurs.
Vivre la pauvreté de l'Évangile
François et les siens apportent un vent de liberté et de générosité, de fraternité et de spontanéité dans une Église vieillie et un monde austère dominés par les "puissants". Ils prêchent un évangile de paix. Connu aussi sous le nom de "Poverello", ce qui signifie "Petit pauvre", François veut appliquer de manière immédiate et absolue une pauvreté joyeuse, volontaire et ouverte au partage
Frère de toutes les créatures
François a aussi un amour extraordinaire pour la création. Innombrables sont les récits de ses rencontres amicales avec des oiseaux, poissons, lièvres, moutons, faucon, et même un loup… Se comportant comme un frère de toutes les créatures, il en communique une grande joie du cœur. Sa prière est à la fois traditionnelle et renouvelée, fondée sur l'Écriture sainte et la liturgie, mais aussi, familière, simple, émerveillée à l'égard de Dieu.
Elle contemple sans cesse l'amour de Dieu manifesté dans la création et le mystère de Jésus sauveur par sa Passion. Elle le marquera tant que son corps, les dernières années de sa vie, recevra les plaies du Christ. Dépouillé de tout, presque aveugle mais entouré de ses frères, il sera déjà considéré avant sa mort comme un saint. La rapide expansion de la famille franciscaine ne fera que contribuer à la diffusion large de ses idées et en imprégnera l'Église entière.
Une vidéo
Un Chant à Ecouter
http://croire.la-croix.com/var/croire/storage/original/audio/c6137e9870278514ec31bb3c36e85bdc.mp3
25 Décembre
Joyeux Noël avec saint François !
Personnage majeur du Moyen Âge occidental, François d'Assise fut un grand précurseur en proposant à la chrétienté un modèle de pauvreté, de simplicité évangélique et de contestation de l'ordre social fondé sur les privilèges et l'argent. Il fut aussi le premier, en rencontrant le Sultan à Damiette, à prêcher le dialogue interreligieux avec les musulmans.
Une jeunesse dorée
François naît dans une famille bourgeoise d'Assise en 1181. Sa jeunesse sera dorée mais aussi guerrière. Alors qu'il a 16 ans, la ville d'Assise se soulève pour se déclarer "ville libre". Il partira ensuite à la guerre contre la cité voisine de Pérouse. Fait prisonnier, il y passera deux ans en captivité. Libéré parce que malade, il mène ensuite la vie d'un jeune et riche bourgeois, aimant les fêtes et la compagnie des jeunes gens et des jeunes filles de son milieu.
Va et répare ma maison...
Un jour, tandis qu'il part pour une nouvelle expédition militaire, un songe l'invite à renoncer à la gloire des armes pour servir le Christ. De retour à Assise, commence alors un long chemin de conversion. Il se met à fréquenter les mendiants, les lépreux et se retire dans la vieille chapelle de Saint-Damien, aux environs d'Assise.
Là, le Christ peint sur une croix au-dessus de l'autel s'anime et lui parle : "François va et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines…". François croit d'abord qu'il doit reconstruire la chapelle et se fait maçon. Mais parce que son père, un riche drapier, lui réclame devant le tribunal de l'évêque l'argent qu'il lui a pris pour cet ouvrage, il se dépouille de tout, y compris de ses vêtements.
Un succès foudroyant
François part alors dans la campagne pour y mener une vie d'ermite et de pénitent. Il prêche aussi l'Évangile avec des mots simples. Quelques compagnons (des camarades d'enfance et des jeunes du voisinage) le rejoignent pour partager ensemble cette vie de prédicateurs itinérants et de pauvreté radicale.
Ses premiers compagnons réunis, François a le souci de faire approuver son mouvement par le pape, ce qui se fera non sans mal. Le succès est foudroyant car, quelques années plus tard, on compte déjà près de cinq mille frères mineurs.
Vivre la pauvreté de l'Évangile
François et les siens apportent un vent de liberté et de générosité, de fraternité et de spontanéité dans une Église vieillie et un monde austère dominés par les "puissants". Ils prêchent un évangile de paix. Connu aussi sous le nom de "Poverello", ce qui signifie "Petit pauvre", François veut appliquer de manière immédiate et absolue une pauvreté joyeuse, volontaire et ouverte au partage
Frère de toutes les créatures
François a aussi un amour extraordinaire pour la création. Innombrables sont les récits de ses rencontres amicales avec des oiseaux, poissons, lièvres, moutons, faucon, et même un loup… Se comportant comme un frère de toutes les créatures, il en communique une grande joie du cœur. Sa prière est à la fois traditionnelle et renouvelée, fondée sur l'Écriture sainte et la liturgie, mais aussi, familière, simple, émerveillée à l'égard de Dieu.
Elle contemple sans cesse l'amour de Dieu manifesté dans la création et le mystère de Jésus sauveur par sa Passion. Elle le marquera tant que son corps, les dernières années de sa vie, recevra les plaies du Christ. Dépouillé de tout, presque aveugle mais entouré de ses frères, il sera déjà considéré avant sa mort comme un saint. La rapide expansion de la famille franciscaine ne fera que contribuer à la diffusion large de ses idées et en imprégnera l'Église entière.
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Un Chant à Ecouter
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Dernière édition par Marie du 65 le Mer 28 Déc 2016 - 23:15, édité 2 fois
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Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Trois minutes de Justice et de Paix!!!
Merci zamie
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