Du Cardinal Sarah
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Du Cardinal Sarah
Livre " De la force du silence " Cardinal Sarah
Extraits :
L’homme doit faire un choix : Dieu ou rien, le silence ou le bruit.
*
Sans le silence, Dieu disparaît dans le bruit. Et ce bruit devient d’autant plus obsédant que Dieu est absent.
*
La postmodernité est une offense et une agression permanentes contre le silence divin.
Cette époque déteste ce à quoi nous porte le silence : la rencontre, l’émerveillement et l’agenouillement devant Dieu.
*
Un cœur dans le silence, c’est une mélodie pour le cœur de Dieu. La lampe se consume sans bruit devant le tabernacle, et l’encens monte en silence jusqu’au trône de Dieu : tel est le son du silence de l’amour.
*
Plus l’homme avance dans le mystère de Dieu, plus il perd la parole. L’homme est enveloppé dans une puissance d’amour, et il devient muet de stupeur et d’émerveillement. Devant Dieu, nous disparaissons, happés par le plus grand silence.
De La Force du Silence, Fayard, chapitre 1.
« Mais Jésus ne répondit rien » (Luc 23,9). Jésus ne voulut pas répondre à Hérode parce qu’il le voyait comme un homme vicieux, dissolu, cruel et ayant horreur de la vérité, au point de faire couper la tête à Jean-Baptiste, qui était la voix de Jésus-Christ, parce qu’il lui avait fait connaître la vérité. Comment donc le Seigneur n’aurait-il pas gardé le silence devant celui qui avait enlevé la vie de sa voix ?
*
Pour l’humanité, le recueillement silencieux du Christ est une grande leçon. De la crèche à la Croix, le silence est constamment présent, car le problème du silence est un problème d’amour. L’Amour ne s’exprime pas en paroles. Il s’incarne et devient un seul et même Etre avec celui qui aime en vérité. Sa force est telle qu’il nous entraîne pour nous donner jusqu’à la mort, jusqu’au don humble, silencieux et pur de notre vie.
*
Aujourd’hui, certains prêtres traitent l’Eucharistie avec un parfait mépris. Ils voient la messe comme un banquet bavard où les chrétiens fidèles à l’enseignement de Jésus, les divorcés remariés, les hommes et les femmes en situation d’adultère, les touristes non baptisés qui participent aux célébrations eucharistiques des grandes foules anonymes peuvent avoir accès au corps et au sang du Christ, sans distinction. L’Eglise doit examiner avec urgence l’opportunité ecclésiale et pastorale de ces immenses célébrations eucharistiques composées de milliers et de milliers de participants. Il y a un grand danger à transformer l’Eucharistie, « le grand mystère de la foi », en une vulgaire kermesse et à profaner le corps et le précieux sang du Christ. Les prêtres qui partagent les saintes espèces en ne connaissant personne et donnent le Corps de Jésus à tous, sans discernement entre les chrétiens et les non-chrétiens, participent à la profanation du Saint Sacrifice eucharistique. Ceux qui exercent l’autorité dans l’Eglise deviennent coupables, par une forme de complicité volontaire, en laissant opérer le sacrilège et la profanation du corps du Christ dans ces gigantesques et ridicules autocélébrations, où si peu perçoivent que « vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu’il vienne » (1 Co. 11,26).
*
Des chrétiens se coalisent aujourd’hui pour éloigner Jésus et sa doctrine de ceux qui cherchent honnêtement la vérité. Il est de plus en plus seul parmi des hommes qui le haïssent ou ne savent pas comment l’aimer, car ils sont incapables de le connaître tel qu’il est.
*
Pâques marque le triomphe de la vie sur la mort, la victoire du silence du Christ sur le grand fracas de la haine et du mensonge.
*
Dans un monde où les cris et les excitations de toute sorte ne cessent d’étendre leurs empires, nous aurons toujours plus besoin de contempler et d’apprendre à entrer dans le silence du Christ.
Le refus du silence est un refus de l’Amour et de la vie qui nous viennent de Jésus.
De La force du silence, Fayard, chapitre 2.
Extraits :
L’homme doit faire un choix : Dieu ou rien, le silence ou le bruit.
*
Sans le silence, Dieu disparaît dans le bruit. Et ce bruit devient d’autant plus obsédant que Dieu est absent.
*
La postmodernité est une offense et une agression permanentes contre le silence divin.
Cette époque déteste ce à quoi nous porte le silence : la rencontre, l’émerveillement et l’agenouillement devant Dieu.
*
Un cœur dans le silence, c’est une mélodie pour le cœur de Dieu. La lampe se consume sans bruit devant le tabernacle, et l’encens monte en silence jusqu’au trône de Dieu : tel est le son du silence de l’amour.
*
Plus l’homme avance dans le mystère de Dieu, plus il perd la parole. L’homme est enveloppé dans une puissance d’amour, et il devient muet de stupeur et d’émerveillement. Devant Dieu, nous disparaissons, happés par le plus grand silence.
De La Force du Silence, Fayard, chapitre 1.
« Mais Jésus ne répondit rien » (Luc 23,9). Jésus ne voulut pas répondre à Hérode parce qu’il le voyait comme un homme vicieux, dissolu, cruel et ayant horreur de la vérité, au point de faire couper la tête à Jean-Baptiste, qui était la voix de Jésus-Christ, parce qu’il lui avait fait connaître la vérité. Comment donc le Seigneur n’aurait-il pas gardé le silence devant celui qui avait enlevé la vie de sa voix ?
*
Pour l’humanité, le recueillement silencieux du Christ est une grande leçon. De la crèche à la Croix, le silence est constamment présent, car le problème du silence est un problème d’amour. L’Amour ne s’exprime pas en paroles. Il s’incarne et devient un seul et même Etre avec celui qui aime en vérité. Sa force est telle qu’il nous entraîne pour nous donner jusqu’à la mort, jusqu’au don humble, silencieux et pur de notre vie.
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Aujourd’hui, certains prêtres traitent l’Eucharistie avec un parfait mépris. Ils voient la messe comme un banquet bavard où les chrétiens fidèles à l’enseignement de Jésus, les divorcés remariés, les hommes et les femmes en situation d’adultère, les touristes non baptisés qui participent aux célébrations eucharistiques des grandes foules anonymes peuvent avoir accès au corps et au sang du Christ, sans distinction. L’Eglise doit examiner avec urgence l’opportunité ecclésiale et pastorale de ces immenses célébrations eucharistiques composées de milliers et de milliers de participants. Il y a un grand danger à transformer l’Eucharistie, « le grand mystère de la foi », en une vulgaire kermesse et à profaner le corps et le précieux sang du Christ. Les prêtres qui partagent les saintes espèces en ne connaissant personne et donnent le Corps de Jésus à tous, sans discernement entre les chrétiens et les non-chrétiens, participent à la profanation du Saint Sacrifice eucharistique. Ceux qui exercent l’autorité dans l’Eglise deviennent coupables, par une forme de complicité volontaire, en laissant opérer le sacrilège et la profanation du corps du Christ dans ces gigantesques et ridicules autocélébrations, où si peu perçoivent que « vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu’il vienne » (1 Co. 11,26).
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Des chrétiens se coalisent aujourd’hui pour éloigner Jésus et sa doctrine de ceux qui cherchent honnêtement la vérité. Il est de plus en plus seul parmi des hommes qui le haïssent ou ne savent pas comment l’aimer, car ils sont incapables de le connaître tel qu’il est.
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Pâques marque le triomphe de la vie sur la mort, la victoire du silence du Christ sur le grand fracas de la haine et du mensonge.
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Dans un monde où les cris et les excitations de toute sorte ne cessent d’étendre leurs empires, nous aurons toujours plus besoin de contempler et d’apprendre à entrer dans le silence du Christ.
Le refus du silence est un refus de l’Amour et de la vie qui nous viennent de Jésus.
De La force du silence, Fayard, chapitre 2.
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
De La force du silence, chapitre 3.
Sans une humilité radicale qui s’exprime en gestes d’adoration et en rites sacrés, il n’y a pas d’amitié possible avec Dieu.
Le silence manifeste ce lien de façon évidente. Le vrai silence chrétien pour devenir silence de communion se fait d’abord silence sacré.
*
Sous prétexte de chercher à rendre l’accès à Dieu facile et abordable, certains ont voulu que tout, dans la liturgie, soit immédiatement intelligible. Cette intention égalitaire peut sembler louable. Mais en réduisant ainsi le mystère sacré à de bons sentiments, nous interdisons aux fidèles de s’approcher du vrai Dieu.
*
Beaucoup de chrétiens fervents touchés par la Passion et la mort du Christ sur la Croix n’ont plus la force de pleurer ou de lancer un cri douloureux en direction des prêtres et des évêques qui se présentent en animateurs de spectacles et s’érigent en protagonistes principaux de l’Eucharistie. Ces fidèles nous disent pourtant : « Nous ne voulons pas nous réunir avec des hommes autour d’un homme ! Nous voulons voir Jésus ! Montrez-Le nous dans le silence et l’humilité de votre prière ! »
*
Souvent, les mots portent avec eux l’illusion de la transparence, comme s’ils nous permettaient de tout comprendre, de tout maîtriser, de tout ordonner. La modernité est bavarde car elle est orgueilleuse, à moins que ce ne soit l’inverse. Peut-être est-ce notre incessant bavardage qui nous rend orgueilleux ?
*
Souvent je me demande si la tristesse des sociétés urbaines occidentales, emplies de tant de dépressions, de suicides et de détresses morales, ne vient pas de la perte du sens du mystère. En perdant la capacité du silence devant le mystère, les hommes se coupent des sources de la joie. En effet, ils se retrouvent seuls au monde, sans rien qui les dépasse et les soutienne. Je ne connais rien de plus effrayant !
--------------------------
De La force du silence, Fayard, chapitre 4.
L’Eglise est une mère fidèle et aimante. Elle est une mère avant d’être une structure hospitalière.
La mission sociale est fondamentale mais le salut des âmes est plus important que tout autre travail. Sauver ne consiste pas seulement à soigner, mais surtout à entraîner vers Dieu, convertir, pour faire revenir les enfants prodigues vers la maison du Père des miséricordes. Le rôle premier et fondamental de l’Eglise reste aujourd’hui le salut des âmes.
*
Comment ne pas être scandalisé et horrifié par l’action des gouvernements américains et occidentaux en Irak, en Libye, en Afghanistan et en Syrie ? Des pays et des peuples sont détruits, des chefs d’Etat sont assassinés, pour des intérêts purement économiques. Au nom de la déesse Démocratie, d’une volonté d’hégémonie géopolitique ou militaire, on n’hésite pas à engager la guerre pour désorganiser et créer le chaos, surtout dans les régions les plus faibles, lançant ainsi sur les routes des cohortes interminables de réfugiés sans ressources ni avenir. Combien de familles disloquées, détruites, réduites à une misère inhumaine, contraintes à l’exil et au déracinement culturel ? Combien de souffrance dans ces vies d’errance et de fuite continuelles, combien de morts atroces au nom de la Liberté, l’autre déesse occidentale ? Que de sang versé pour une hypothétique libération des peuples de ces chaînes supposées les maintenir dans le carcan de l’oppression ? Combien de familles décimées pour imposer une conception occidentale de la société ?
*
Les criminels peuvent tout détruire avec fureur, il est impossible d’entrer par effraction dans le silence, le cœur et la conscience d’un homme. Les battements d’un cœur silencieux, l’espoir, la foi et la confiance en Dieu demeurent insubmersibles. A l’extérieur, le monde devient un champ de ruines ; mais à l’intérieur de notre âme, dans le plus grand silence, Dieu veille. La guerre, la barbarie et les cortèges d’horreurs n’auront jamais raison de Dieu, présent en nous.
Le poison de la guerre trouve sa fin dans le silence de la prière, dans le silence de la confiance, dans le silence de l’espérance. Au cœur de toutes les barbaries, il faut planter le mystère de la Croix.
Sans une humilité radicale qui s’exprime en gestes d’adoration et en rites sacrés, il n’y a pas d’amitié possible avec Dieu.
Le silence manifeste ce lien de façon évidente. Le vrai silence chrétien pour devenir silence de communion se fait d’abord silence sacré.
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Sous prétexte de chercher à rendre l’accès à Dieu facile et abordable, certains ont voulu que tout, dans la liturgie, soit immédiatement intelligible. Cette intention égalitaire peut sembler louable. Mais en réduisant ainsi le mystère sacré à de bons sentiments, nous interdisons aux fidèles de s’approcher du vrai Dieu.
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Beaucoup de chrétiens fervents touchés par la Passion et la mort du Christ sur la Croix n’ont plus la force de pleurer ou de lancer un cri douloureux en direction des prêtres et des évêques qui se présentent en animateurs de spectacles et s’érigent en protagonistes principaux de l’Eucharistie. Ces fidèles nous disent pourtant : « Nous ne voulons pas nous réunir avec des hommes autour d’un homme ! Nous voulons voir Jésus ! Montrez-Le nous dans le silence et l’humilité de votre prière ! »
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Souvent, les mots portent avec eux l’illusion de la transparence, comme s’ils nous permettaient de tout comprendre, de tout maîtriser, de tout ordonner. La modernité est bavarde car elle est orgueilleuse, à moins que ce ne soit l’inverse. Peut-être est-ce notre incessant bavardage qui nous rend orgueilleux ?
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Souvent je me demande si la tristesse des sociétés urbaines occidentales, emplies de tant de dépressions, de suicides et de détresses morales, ne vient pas de la perte du sens du mystère. En perdant la capacité du silence devant le mystère, les hommes se coupent des sources de la joie. En effet, ils se retrouvent seuls au monde, sans rien qui les dépasse et les soutienne. Je ne connais rien de plus effrayant !
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De La force du silence, Fayard, chapitre 4.
L’Eglise est une mère fidèle et aimante. Elle est une mère avant d’être une structure hospitalière.
La mission sociale est fondamentale mais le salut des âmes est plus important que tout autre travail. Sauver ne consiste pas seulement à soigner, mais surtout à entraîner vers Dieu, convertir, pour faire revenir les enfants prodigues vers la maison du Père des miséricordes. Le rôle premier et fondamental de l’Eglise reste aujourd’hui le salut des âmes.
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Comment ne pas être scandalisé et horrifié par l’action des gouvernements américains et occidentaux en Irak, en Libye, en Afghanistan et en Syrie ? Des pays et des peuples sont détruits, des chefs d’Etat sont assassinés, pour des intérêts purement économiques. Au nom de la déesse Démocratie, d’une volonté d’hégémonie géopolitique ou militaire, on n’hésite pas à engager la guerre pour désorganiser et créer le chaos, surtout dans les régions les plus faibles, lançant ainsi sur les routes des cohortes interminables de réfugiés sans ressources ni avenir. Combien de familles disloquées, détruites, réduites à une misère inhumaine, contraintes à l’exil et au déracinement culturel ? Combien de souffrance dans ces vies d’errance et de fuite continuelles, combien de morts atroces au nom de la Liberté, l’autre déesse occidentale ? Que de sang versé pour une hypothétique libération des peuples de ces chaînes supposées les maintenir dans le carcan de l’oppression ? Combien de familles décimées pour imposer une conception occidentale de la société ?
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Les criminels peuvent tout détruire avec fureur, il est impossible d’entrer par effraction dans le silence, le cœur et la conscience d’un homme. Les battements d’un cœur silencieux, l’espoir, la foi et la confiance en Dieu demeurent insubmersibles. A l’extérieur, le monde devient un champ de ruines ; mais à l’intérieur de notre âme, dans le plus grand silence, Dieu veille. La guerre, la barbarie et les cortèges d’horreurs n’auront jamais raison de Dieu, présent en nous.
Le poison de la guerre trouve sa fin dans le silence de la prière, dans le silence de la confiance, dans le silence de l’espérance. Au cœur de toutes les barbaries, il faut planter le mystère de la Croix.
Zamie- Enfant de Dieu
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Inscription : 19/05/2016
Re: Du Cardinal Sarah
Le silence par Marthe Robin
O Marie ! O ma sainte et bonne Mère !
Donne-moi, donne à tous de comprendre la grande valeur du silence dans
lequel on entend Dieu.
Apprends-moi à me taire pour écouter la Sagesse éternelle.
Apprends-moi à tirer du silence tout ce qu'il renferme, de grand, de
surnaturel, de divin.
Aide-moi à en faire une prière parfaite, une prière toute de foi, de
confiance et d'amour.
Une prière vibrante, agissante, féconde, capable de glorifier Dieu et de
sauver des âmes !
Marthe Robin
O Marie ! O ma sainte et bonne Mère !
Donne-moi, donne à tous de comprendre la grande valeur du silence dans
lequel on entend Dieu.
Apprends-moi à me taire pour écouter la Sagesse éternelle.
Apprends-moi à tirer du silence tout ce qu'il renferme, de grand, de
surnaturel, de divin.
Aide-moi à en faire une prière parfaite, une prière toute de foi, de
confiance et d'amour.
Une prière vibrante, agissante, féconde, capable de glorifier Dieu et de
sauver des âmes !
Marthe Robin
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Inscription : 15/07/2016
Re: Du Cardinal Sarah
Entretien donnée par le Cardinal Sarah sur son livre :
"LA force du silence "
Ce livre que vous proposez aux lecteurs est une véritable méditation spirituelle sur le silence : pourquoi vous êtes-vous lancé dans une réflexion si profonde que l’on n’attend pas habituellement d’un Préfet de la Congrégation pour le Culte divin en charge de dossiers très concrets de la vie de l’Eglise ?
« Le premier langage de Dieu, c’est le silence ». En commentant cette riche et belle intuition de saint Jean de la Croix, Thomas Keating, dans son ouvrage Invitation to love écrit : « Tout le reste est une pauvre traduction. Pour entendre ce langage, nous devons apprendre à être silencieux et à nous reposer en Dieu ».
Il est temps de retrouver l'ordre véritable des priorités. Il est temps de remettre Dieu au centre de nos préoccupations, au centre de notre agir et de notre vie, à la seule place qu’Il doit occuper. Ainsi, notre cheminement chrétien pourra graviter autour de ce Roc, se structurer dans la lumière de la foi et se nourrir dans la prière, qui est un moment de rencontre silencieuse et intime où l’homme se tient face à face avec Dieu pour l’adorer et lui exprimer son amour filial.
Ne nous trompons pas. La véritable urgence est ici : retrouver le sens de Dieu. Or le Père ne se laisse approcher que dans le silence. Ce dont l'Église a le plus besoin aujourd'hui, ce n'est pas d'une réforme administrative, d'un programme pastoral de plus, d’un changement structurel. Le programme existe déjà : c’est celui de toujours, tiré de l’Evangile et de la tradition vivante. Il est centré sur le Christ lui-même que nous devons connaître, aimer, imiter, pour vivre en Lui et par Lui, transformer notre monde qui se dégrade car les hommes vivent comme si Dieu n’existait pas. Comme prêtre, comme pasteur, comme Préfet, comme Cardinal, ma priorité est de dire que Dieu seul peut combler le cœur de l'homme.
Je crois que nous sommes victimes de la superficialité, de l’égoïsme et de l'esprit mondain que répand la société médiatique. Nous nous perdons dans des luttes d'influences, des conflits de personnes, dans un activisme narcissique et vain. Nous nous gonflons d’orgueil, de prétention, prisonnier d’une volonté de puissance. Pour des titres, des charges professionnelles ou ecclésiastiques, nous acceptons de viles compromissions. Mais tout cela passe comme la fumée. Dans mon nouveau livre, j'ai voulu inviter les chrétiens et les hommes de bonne volonté à entrer dans le silence ; sans lui, nous sommes dans l'illusion. La seule réalité qui mérite notre attention, c'est Dieu lui-même, et Dieu est silencieux. Il attend notre silence pour se révéler.
Retrouver le sens du silence est donc une priorité, une nécessité, une urgence.
Le silence est plus important que toute autre œuvre humaine. Car il exprime Dieu. La véritable révolution vient du silence, elle nous conduit vers Dieu et les autres pour nous mettre humblement à leur service.
Pourquoi la notion de silence est-elle si essentielle à vos yeux ? Le silence est-il nécessaire pour trouver Dieu et en quoi « est-il la plus grande liberté de l’homme » (n°25) ? En tant que « liberté », le silence est-il une ascèse ?
Le silence n'est pas une notion, c'est la voie qui permet aux hommes d'aller à Dieu.
Dieu est silence, et ce silence divin habite l'homme. En vivant avec le Dieu silencieux, et en Lui, nous devenons nous-mêmes silencieux. Rien ne nous fera mieux découvrir Dieu que ce silence inscrit au cœur de notre être.
http://www.lanef.net/t_article/-la-force-du-silence-cardinal-robert-sarah-26262.asp?page=0
"LA force du silence "
Ce livre que vous proposez aux lecteurs est une véritable méditation spirituelle sur le silence : pourquoi vous êtes-vous lancé dans une réflexion si profonde que l’on n’attend pas habituellement d’un Préfet de la Congrégation pour le Culte divin en charge de dossiers très concrets de la vie de l’Eglise ?
« Le premier langage de Dieu, c’est le silence ». En commentant cette riche et belle intuition de saint Jean de la Croix, Thomas Keating, dans son ouvrage Invitation to love écrit : « Tout le reste est une pauvre traduction. Pour entendre ce langage, nous devons apprendre à être silencieux et à nous reposer en Dieu ».
Il est temps de retrouver l'ordre véritable des priorités. Il est temps de remettre Dieu au centre de nos préoccupations, au centre de notre agir et de notre vie, à la seule place qu’Il doit occuper. Ainsi, notre cheminement chrétien pourra graviter autour de ce Roc, se structurer dans la lumière de la foi et se nourrir dans la prière, qui est un moment de rencontre silencieuse et intime où l’homme se tient face à face avec Dieu pour l’adorer et lui exprimer son amour filial.
Ne nous trompons pas. La véritable urgence est ici : retrouver le sens de Dieu. Or le Père ne se laisse approcher que dans le silence. Ce dont l'Église a le plus besoin aujourd'hui, ce n'est pas d'une réforme administrative, d'un programme pastoral de plus, d’un changement structurel. Le programme existe déjà : c’est celui de toujours, tiré de l’Evangile et de la tradition vivante. Il est centré sur le Christ lui-même que nous devons connaître, aimer, imiter, pour vivre en Lui et par Lui, transformer notre monde qui se dégrade car les hommes vivent comme si Dieu n’existait pas. Comme prêtre, comme pasteur, comme Préfet, comme Cardinal, ma priorité est de dire que Dieu seul peut combler le cœur de l'homme.
Je crois que nous sommes victimes de la superficialité, de l’égoïsme et de l'esprit mondain que répand la société médiatique. Nous nous perdons dans des luttes d'influences, des conflits de personnes, dans un activisme narcissique et vain. Nous nous gonflons d’orgueil, de prétention, prisonnier d’une volonté de puissance. Pour des titres, des charges professionnelles ou ecclésiastiques, nous acceptons de viles compromissions. Mais tout cela passe comme la fumée. Dans mon nouveau livre, j'ai voulu inviter les chrétiens et les hommes de bonne volonté à entrer dans le silence ; sans lui, nous sommes dans l'illusion. La seule réalité qui mérite notre attention, c'est Dieu lui-même, et Dieu est silencieux. Il attend notre silence pour se révéler.
Retrouver le sens du silence est donc une priorité, une nécessité, une urgence.
Le silence est plus important que toute autre œuvre humaine. Car il exprime Dieu. La véritable révolution vient du silence, elle nous conduit vers Dieu et les autres pour nous mettre humblement à leur service.
Pourquoi la notion de silence est-elle si essentielle à vos yeux ? Le silence est-il nécessaire pour trouver Dieu et en quoi « est-il la plus grande liberté de l’homme » (n°25) ? En tant que « liberté », le silence est-il une ascèse ?
Le silence n'est pas une notion, c'est la voie qui permet aux hommes d'aller à Dieu.
Dieu est silence, et ce silence divin habite l'homme. En vivant avec le Dieu silencieux, et en Lui, nous devenons nous-mêmes silencieux. Rien ne nous fera mieux découvrir Dieu que ce silence inscrit au cœur de notre être.
http://www.lanef.net/t_article/-la-force-du-silence-cardinal-robert-sarah-26262.asp?page=0
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
Le cardinal Sarah est très attaché au pape émérite Benoit XVI ,ce dernier soutient le cardinal Sarah .
Dans un article publié le 13 octobre dans l'Observatoire Romano, Benoit VXI rappelle que :
" dans la célébration de la liturgie vers l'orient ,nous voyons que les chrétiens ,avec le Seigneur,désirent progresser vers le salut de la création dans son entièreté .
le Chrits ,le Seigneur crucifié et ressuscité ,est aussi le Soleil qui illumine le monde .La foi aussi est toujours orientée vers la totalité du crée."
Dans un article publié le 13 octobre dans l'Observatoire Romano, Benoit VXI rappelle que :
" dans la célébration de la liturgie vers l'orient ,nous voyons que les chrétiens ,avec le Seigneur,désirent progresser vers le salut de la création dans son entièreté .
le Chrits ,le Seigneur crucifié et ressuscité ,est aussi le Soleil qui illumine le monde .La foi aussi est toujours orientée vers la totalité du crée."
Zamie- Enfant de Dieu
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Inscription : 19/05/2016
Re: Du Cardinal Sarah
Interrogé par M.Jean Savilla dans le Figaro Magazine ,le Cardinal Sarah aborde les sujets de l'islam ,l'immigration....
Le Cardinal Sarah est réaliste,lucide sur la situation qui se vit en Occident .
""""""Q : Il y a une religion dans le monde qui ne semble pas connaître la crise et qui progresse.Craignez -vous la confrontation avec l'islam?
R: J'espère que vous ne donnée pas au mot " confrontation " une connotation guerrière ou conflictuelle.La guerre est l'œuvre du démon et de ses fils .
Ce qui m'inquiète le plus c'est que l'islam ne rencontre qu'un Occident décadent,sécularisé,areligieux et amoral et donc un Occident qui n'offre aucune résistance spirituelle .Les statistiques le montrent qu'il y aura dans un avenir très proche un grave déséquilibre culturel,religieux et démographique en Occident .
L'Occident a renié ses racines chrétiennes .Mais un arbre sans racines meurt.
Q : Les États ont-ils légitimement le droit de réguler les flux migratoires qui traversent le monde ?
R : Dans tous les cas,il sera matériellement impossible à l'Occident d'accueillir et de donner du travail à tout le monde.Je pense qu'il est légitime que les États puissent réglementer l'immigration.Il ne suffit pas d'accueillir pour réduire les immigrés en mendiants qu'on parque dans des camps comme des bêtes.Il ne faut pas entretenir l'illusion que l'Occident est un paradis terrestre.
Mais permettez moi de dire,que l'Occident n'est pas innocent dans ce que nous vivons aujourd'hui.
Vous avez cassé l'Irak sans avoir de solution de remplacement.
Même chose en Lybie .
Ces pays sont déstabilisés .
Pour autant ,l'islam n'atteindra pas son ambition dlislamiser le monde entier .
Parce que le Seigneur n'est pas mort pour RIEN : Il a promis qu ´IL sera avec Son Église jusqu'à la fin des temps .
Mais je crois que l'Eglise doit traverser une épreuve grave pour se redresser .
Elle doit subir un martyr comme jamais au cours de l'Histoire .""""""
Le Cardinal Sarah est réaliste,lucide sur la situation qui se vit en Occident .
""""""Q : Il y a une religion dans le monde qui ne semble pas connaître la crise et qui progresse.Craignez -vous la confrontation avec l'islam?
R: J'espère que vous ne donnée pas au mot " confrontation " une connotation guerrière ou conflictuelle.La guerre est l'œuvre du démon et de ses fils .
Ce qui m'inquiète le plus c'est que l'islam ne rencontre qu'un Occident décadent,sécularisé,areligieux et amoral et donc un Occident qui n'offre aucune résistance spirituelle .Les statistiques le montrent qu'il y aura dans un avenir très proche un grave déséquilibre culturel,religieux et démographique en Occident .
L'Occident a renié ses racines chrétiennes .Mais un arbre sans racines meurt.
Q : Les États ont-ils légitimement le droit de réguler les flux migratoires qui traversent le monde ?
R : Dans tous les cas,il sera matériellement impossible à l'Occident d'accueillir et de donner du travail à tout le monde.Je pense qu'il est légitime que les États puissent réglementer l'immigration.Il ne suffit pas d'accueillir pour réduire les immigrés en mendiants qu'on parque dans des camps comme des bêtes.Il ne faut pas entretenir l'illusion que l'Occident est un paradis terrestre.
Mais permettez moi de dire,que l'Occident n'est pas innocent dans ce que nous vivons aujourd'hui.
Vous avez cassé l'Irak sans avoir de solution de remplacement.
Même chose en Lybie .
Ces pays sont déstabilisés .
Pour autant ,l'islam n'atteindra pas son ambition dlislamiser le monde entier .
Parce que le Seigneur n'est pas mort pour RIEN : Il a promis qu ´IL sera avec Son Église jusqu'à la fin des temps .
Mais je crois que l'Eglise doit traverser une épreuve grave pour se redresser .
Elle doit subir un martyr comme jamais au cours de l'Histoire .""""""
Zamie- Enfant de Dieu
- Messages : 3233
Localisation : Sud -Ouest France
Inscription : 19/05/2016
Re: Du Cardinal Sarah
"""""""" “Le Figaro” de ce dimanche consacre une page entière au Cardinal Sarah.
Elle est signée de Jean-Marie Guénois.
Extrait :
« [Le Cardinal Sarah] critique une “Eglise bruyante qui parle beaucoup”
parce qu’elle croit
“qu’il faut tout expliquer” alors que, pense-t-il, “les gens n’ont pas besoin de nous entendre mais d’entendre Dieu”.
Tout l’enjeu, pour lui, est de
“retrouver la dimension du silence de Dieu parce que le Père, origine de l’homme, ne parle que dans le silence”.
Avec ce langage, le Cardinal Sarah détonne.
L’an passé, lors du synode sur la famille, il a tenu - en leader des évêques africains - une ligne opposée à une évolution sur les divorcés remariés.
En juillet dernier, lors d’une conférence à Londres, il a indiqué - ce qu’il confirme dans son dernier livre - que l’Eglise catholique devrait revenir à la célébration de la messe “ad orientem”, c’est-à-dire dos au peuple (1)...
Ce qui réjouit un certain nombre de personnes dans l’Eglise : ils en ont déjà fait leur champion ! Mais ce spirituel, aux antipodes d’un chef de bande, récuse ce genre d’attitude partisane...
D’autres le dénoncent comme conservateur et “opposant” du Pape François.
Le calme prélat bondit alors :
le “conservateur africain” ?
“L’Eglise doit se débarrasser des slogans : la pauvreté, dans mon continent et ailleurs, c’est la gloire de l’Eglise ! La misère, je la connais de très près, il faut la combattre partout par la justice.”
L’opposant au Pape ?
“Les gens nous opposent parce que le démon travaille beaucoup aujourd’hui, en divisant et en opposant les uns aux autres.
Nous sommes là pour entourer le Pape qui a la charge, lui, de conforter dans la foi tous nos frères chrétiens. En cela, nous n’avons aucune opposition.
Mais il y a parfois de vrais débats comme l’an passé, lors du synode sur la famille.”
Un dossier se corse toutefois, celui de la liturgie.
Le Cardinal Sarah célèbre selon le missel conciliaire de Paul VI (2), mais son désir de revenir - dans le cadre de ce rituel - à une liturgie “ad orientem” (3) provoque un véritable tir de barrage.
Le Pape François a ainsi décidé, il y a quelques jours, de remplacer par surprise tout le conseil d’administration de la Congrégation pour le Culte divin.
Il y a nommé certaines personnes ecclésiales ouvertement opposées aux perspectives du Cardinal Sarah.
Mai il en faut beaucoup plus pour décourager ce catholique africain dans sa longue marche.
Il refuse de commenter cette décision pontificale que d’aucuns interprètent déjà comme une mise en cause. Il préfère le silence éloquent de la prière.
Son intériorité est sa force. »""""""""
Commentaires.
(1) Il ne s’agit pas de célébrer “dos au peuple” comme l’écrit Jean-Marie Guénois, mais de manifester que la liturgie s’adresse à Dieu et non à l’assemblée présente.
(2) Il s’agit en réalité du missel de S. Jean-Paul II.
(3) Ce que demande le Cardinal Sarah n’est pas de revenir à une “liturgie ad orientem” mais tout simplement de respecter le rituel actuel qui - est-il précisé dans le missel de S. Jean-Paul II - est prévu pour ce type de célébration.
http://proliturgia.pagesperso-orange.fr/actua.html
Elle est signée de Jean-Marie Guénois.
Extrait :
« [Le Cardinal Sarah] critique une “Eglise bruyante qui parle beaucoup”
parce qu’elle croit
“qu’il faut tout expliquer” alors que, pense-t-il, “les gens n’ont pas besoin de nous entendre mais d’entendre Dieu”.
Tout l’enjeu, pour lui, est de
“retrouver la dimension du silence de Dieu parce que le Père, origine de l’homme, ne parle que dans le silence”.
Avec ce langage, le Cardinal Sarah détonne.
L’an passé, lors du synode sur la famille, il a tenu - en leader des évêques africains - une ligne opposée à une évolution sur les divorcés remariés.
En juillet dernier, lors d’une conférence à Londres, il a indiqué - ce qu’il confirme dans son dernier livre - que l’Eglise catholique devrait revenir à la célébration de la messe “ad orientem”, c’est-à-dire dos au peuple (1)...
Ce qui réjouit un certain nombre de personnes dans l’Eglise : ils en ont déjà fait leur champion ! Mais ce spirituel, aux antipodes d’un chef de bande, récuse ce genre d’attitude partisane...
D’autres le dénoncent comme conservateur et “opposant” du Pape François.
Le calme prélat bondit alors :
le “conservateur africain” ?
“L’Eglise doit se débarrasser des slogans : la pauvreté, dans mon continent et ailleurs, c’est la gloire de l’Eglise ! La misère, je la connais de très près, il faut la combattre partout par la justice.”
L’opposant au Pape ?
“Les gens nous opposent parce que le démon travaille beaucoup aujourd’hui, en divisant et en opposant les uns aux autres.
Nous sommes là pour entourer le Pape qui a la charge, lui, de conforter dans la foi tous nos frères chrétiens. En cela, nous n’avons aucune opposition.
Mais il y a parfois de vrais débats comme l’an passé, lors du synode sur la famille.”
Un dossier se corse toutefois, celui de la liturgie.
Le Cardinal Sarah célèbre selon le missel conciliaire de Paul VI (2), mais son désir de revenir - dans le cadre de ce rituel - à une liturgie “ad orientem” (3) provoque un véritable tir de barrage.
Le Pape François a ainsi décidé, il y a quelques jours, de remplacer par surprise tout le conseil d’administration de la Congrégation pour le Culte divin.
Il y a nommé certaines personnes ecclésiales ouvertement opposées aux perspectives du Cardinal Sarah.
Mai il en faut beaucoup plus pour décourager ce catholique africain dans sa longue marche.
Il refuse de commenter cette décision pontificale que d’aucuns interprètent déjà comme une mise en cause. Il préfère le silence éloquent de la prière.
Son intériorité est sa force. »""""""""
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(1) Il ne s’agit pas de célébrer “dos au peuple” comme l’écrit Jean-Marie Guénois, mais de manifester que la liturgie s’adresse à Dieu et non à l’assemblée présente.
(2) Il s’agit en réalité du missel de S. Jean-Paul II.
(3) Ce que demande le Cardinal Sarah n’est pas de revenir à une “liturgie ad orientem” mais tout simplement de respecter le rituel actuel qui - est-il précisé dans le missel de S. Jean-Paul II - est prévu pour ce type de célébration.
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Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
Double
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
Cardinal Sarah :" J'ai peur que l'Occident ne meure "
http://www.bvoltaire.fr/robertsarah/jai-peur-que-loccident-ne-meure,292883
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Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
Quel bon Cardinal, ce Robert Sarah, espérons que ce soit notre futur Pape un jour....
Ave-Maria- Va recevoir Jésus Christ
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Re: Du Cardinal Sarah
Conférence du Cardinal Sarah à Versailles, à propos de la sortie de son dernier livre : La force du silence
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Du Cardinal Sarah
Le cardinal Sarah parle de son livre " La force du silence ""
" Radio Notre Dame "
https://soundcloud.com/radio-notre-dame/cardinal-sarah-version-longue
" Dieu nous parle dans le silence "
" Une messe est le sacrifice du Christ "
" La solitude c'est l'arme la plus efficace ....le Christ a été trente ans solitaire ....Il a emmené ses apôtres dans le désert ,la solitude ......la solitude est lié au silence ,la solitude et le silence sont comme des époux .....
Abandon de la foi ,des valeurs chrétiennes de la pratique ,grands problèmes au niveau de l'Eglise ........catéchisme négligé .......en France grande proportion de ceux qui croient ......engagement radical de suivre le Christ à Vezelay ......les évêques ont ils suivis l'enseignement donné aux enfants ........acceptons de suivre le Christ sans compromission ..........des chrètiens meurent en Afrique.......l'Eglise tient debout .........
Dieu m'a choisi tout petit.......m'a accompagné ........le Seigneur m'a aidé .......reste constant dans mon oui à Dieu ........la liturgie devrait nous unir .....la liturgie nous divise ,nous oppose .....réconciliation liturgique sacralise le beau,le sacré,la grandeur de Dieu doit nous réunir .........la grandeur de Dieu met l'homme à genoux devant Dieu.......
Le Christ meurt à chaque Eucharistie .........on est des gens faibles .........
on est des pêcheurs .........la blessure n'est pas le péché .....opposition à Dieu ......volontairement .....acte grave .........on n'a plus le sens du péché .......l'homme a des responsabilités .........l'Avent le Seigneur vient nous libérer du péché .....le Fils est l'homme parfait .......Noël coeur du message : la libération ......
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" Dieu nous parle dans le silence "
" Une messe est le sacrifice du Christ "
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Abandon de la foi ,des valeurs chrétiennes de la pratique ,grands problèmes au niveau de l'Eglise ........catéchisme négligé .......en France grande proportion de ceux qui croient ......engagement radical de suivre le Christ à Vezelay ......les évêques ont ils suivis l'enseignement donné aux enfants ........acceptons de suivre le Christ sans compromission ..........des chrètiens meurent en Afrique.......l'Eglise tient debout .........
Dieu m'a choisi tout petit.......m'a accompagné ........le Seigneur m'a aidé .......reste constant dans mon oui à Dieu ........la liturgie devrait nous unir .....la liturgie nous divise ,nous oppose .....réconciliation liturgique sacralise le beau,le sacré,la grandeur de Dieu doit nous réunir .........la grandeur de Dieu met l'homme à genoux devant Dieu.......
Le Christ meurt à chaque Eucharistie .........on est des gens faibles .........
on est des pêcheurs .........la blessure n'est pas le péché .....opposition à Dieu ......volontairement .....acte grave .........on n'a plus le sens du péché .......l'homme a des responsabilités .........l'Avent le Seigneur vient nous libérer du péché .....le Fils est l'homme parfait .......Noël coeur du message : la libération ......
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
"""""""« La culture Occidentale s'est organisée comme si Dieu n'existait pas. C'est nous qui l'avons tué. L'homme ne sait plus ni qui il est ni où il va ».
« La véritable crise qui traverse aujourd'hui notre monde n'est pas de nature économique ni politique, il s'agit d'une crise de Dieu et en même temps d'une crise anthropologique » écrit le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements dans une réflexion publiée dans le dernier numéro de la revue "Vita e Pensiero" paru aujourd'hui en Italie. « Certes, aujourd'hui nous ne parlons que de la crise économique: dans le développement de la puissance de l'Europe - malgré ses orientations originelles plus éthiques et religieuses - l'intérêt économique est devenu déterminant, de façon toujours plus exclusive ».
« La culture Occidentale — écrit le cardinal Sarah — s'est progressivement organisée comme si Dieu n'existait pas: nombreux sont ceux qui ont décidé de se passer de Dieu. Comme l'affirmait Nietzsche, pour beaucoup en Occident, Dieu est mort. Et c'est nous qui l'avons tué, nous sommes ses assassins et nos églises sont les cryptes et les tombes de Dieu. Un bon nombre de fidèles les délaissent, ils ne vont plus à l'église pour éviter de sentir la putréfaction de Dieu; mais alors l'homme ne sait plus ni qui il est ni où il va: nous assistons à une sorte de retour au paganisme et à l'idolâtrie; la science, la technologie, l'argent, le pouvoir, le succès, le liberté à outrance, les plaisirs sans limites sont devenus nos nouveaux dieux ».
Selon le Cardinal guinéen, il est donc nécessaire de changer de perspective : « Nous devons rappeler que c'est en Dieu que nous avons la vie, le mouvement et l’être. (Actes 17, 28). C'est en lui que tout subsiste. Il est le Principe, le siège de toute Plénitude nous dit Saint Paul; en-dehors de lui, rien ne subsiste: toute chose retrouve en Dieu son être et sa vérité, c'est-à-dire que c'est Dieu ou rien. Certes, il existe des problèmes énormes, des situations souvent douloureuses, une existence humaine difficile et angoissante; pourtant nous devons reconnaître que c'est Dieu qui donne sens à toute chose. Nos préoccupations, nos problèmes et nos souffrances existent et nous inquiètent mais nous savons que tout se résout en Lui, nous savons que c'est Dieu ou rien et nous le percevons comme une évidence qui s'impose à nous non pas de l'extérieur mais depuis l'intérieur de l'âme parce que l'amour ne s'impose pas par la violence, il séduit le coeur avec une lumière intérieure »."""""
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« La véritable crise qui traverse aujourd'hui notre monde n'est pas de nature économique ni politique, il s'agit d'une crise de Dieu et en même temps d'une crise anthropologique » écrit le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements dans une réflexion publiée dans le dernier numéro de la revue "Vita e Pensiero" paru aujourd'hui en Italie. « Certes, aujourd'hui nous ne parlons que de la crise économique: dans le développement de la puissance de l'Europe - malgré ses orientations originelles plus éthiques et religieuses - l'intérêt économique est devenu déterminant, de façon toujours plus exclusive ».
« La culture Occidentale — écrit le cardinal Sarah — s'est progressivement organisée comme si Dieu n'existait pas: nombreux sont ceux qui ont décidé de se passer de Dieu. Comme l'affirmait Nietzsche, pour beaucoup en Occident, Dieu est mort. Et c'est nous qui l'avons tué, nous sommes ses assassins et nos églises sont les cryptes et les tombes de Dieu. Un bon nombre de fidèles les délaissent, ils ne vont plus à l'église pour éviter de sentir la putréfaction de Dieu; mais alors l'homme ne sait plus ni qui il est ni où il va: nous assistons à une sorte de retour au paganisme et à l'idolâtrie; la science, la technologie, l'argent, le pouvoir, le succès, le liberté à outrance, les plaisirs sans limites sont devenus nos nouveaux dieux ».
Selon le Cardinal guinéen, il est donc nécessaire de changer de perspective : « Nous devons rappeler que c'est en Dieu que nous avons la vie, le mouvement et l’être. (Actes 17, 28). C'est en lui que tout subsiste. Il est le Principe, le siège de toute Plénitude nous dit Saint Paul; en-dehors de lui, rien ne subsiste: toute chose retrouve en Dieu son être et sa vérité, c'est-à-dire que c'est Dieu ou rien. Certes, il existe des problèmes énormes, des situations souvent douloureuses, une existence humaine difficile et angoissante; pourtant nous devons reconnaître que c'est Dieu qui donne sens à toute chose. Nos préoccupations, nos problèmes et nos souffrances existent et nous inquiètent mais nous savons que tout se résout en Lui, nous savons que c'est Dieu ou rien et nous le percevons comme une évidence qui s'impose à nous non pas de l'extérieur mais depuis l'intérieur de l'âme parce que l'amour ne s'impose pas par la violence, il séduit le coeur avec une lumière intérieure »."""""
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Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
Au Colloque Liturgique International qui s’est tenu à Herzogenrath (D) , le Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin, a adressé aux congressistes un message de soutien qu’on peut qualifier de magnifique, grandiose, percutant et courageux.
« (...) Comme vous le savez, ce que l’on a appelé, au début du XXe siècle, le “mouvement liturgique”, ce fut cette volonté du pape saint Pie X, exprimée dans un autre motu proprio, intitulé “Tra le sollicitudini” (1903), de restaurer la liturgie pour en rendre les trésors plus accessibles, et qu’elle redevienne ainsi la source d’une vie authentiquement chrétienne. D’où la définition de la liturgie comme “sommet et source de la vie et de la mission de l’Eglise” présente dans la Constitution sur la sainte Liturgie “Sacrosanctum Concilium” du concile Vatican II (n. 10).
Et on ne répétera jamais assez que la liturgie, en tant que sommet et source de l’Eglise, trouve son fondement dans le Christ lui-même.
En effet, Notre Seigneur Jésus-Christ est l’unique et définitif Souverain Prêtre de l’Alliance Nouvelle et Eternelle, puisqu’Il s’est offert lui-même en sacrifice, et “par une oblation unique a rendu parfaits pour toujours ceux qu’Il sanctifie” (cf. He 10, 14).
Ainsi, comme le déclare le Catéchisme de l’Eglise catholique, “C’est le Mystère du Christ que l’Eglise annonce et célèbre dans la liturgie, afin que les fidèles en vivent et en témoignent dans le monde” (n. 1068). C’est dans ce cadre du “mouvement liturgique”, dont l’un des plus beaux fruits fut la Constitution “Sacrosanctum Concilium”. (...) On peut donc affirmer que le “mouvement liturgique’ initié par le pape saint Pie X ne s’est jamais interrompu, et qu’il continue encore de nos jours à la suite de la nouvelle impulsion qui lui a été conférée par le pape Benoît XVI. A ce sujet, on peut mentionner le soin particulier et l’attention personnelle, dont il faisait preuve en célébrant la sainte liturgie en tant que pape, puis, ses références fréquentes, dans ses discours, concernant sa centralité dans la vie de l’Eglise, et, enfin, ses deux documents magistériels “Sacramentum Caritatis” et “Summorum Pontificum”.
(...)
C’est donc dans ces termes que le pape émérite manifestait son désir de relancer le “mouvement liturgique”. (...) La liturgie doit donc toujours se réformer pour être plus fidèle à son essence mystique. Mais la plupart du temps, cette “réforme” qui s’est substituée à la véritable “restauration” voulue par le concile Vatican II, a été réalisée avec un esprit superficiel et sur la base d’un seul critère : supprimer à tout prix un héritage devant être perçu comme totalement négatif et dépassé afin de creuser un abîme entre l’avant et l’après-Concile. Or, il suffit de reprendre la Constitution sur la sainte Liturgie et de la lire honnêtement, sans en trahir le sens, pour voir que le véritable but du concile Vatican II n’était pas d’engager une réforme qui puisse devenir l’occasion d’une rupture avec la Tradition, mais bien au contraire, de retrouver et de confirmer la Tradition en sa signification la plus profonde.
(...)
Le cardinal Joseph Ratzinger a inlassablement répété que la crise qui secoue l’Eglise, depuis une cinquantaine d’années, principalement depuis le concile Vatican II, est liée à la crise de la liturgie, et donc à l’irrespect, à la désacralisation et à l’ “horizontalisation” des éléments essentiels du culte divin.
“Je suis convaincu, écrit-il, que la crise de l’Eglise, que nous vivons aujourd’hui, repose largement sur la désintégration de la liturgie” (Joseph Ratzinger, Ma vie. Souvenirs 1927-1977, Fayard, p. 135).
Certes, le concile Vatican II a voulu promouvoir une plus grande participation active du peuple de Dieu et faire progresser de jour en jour, la vie chrétienne chez les fidèles chrétiens (cf. Sacrosanctum Concilium, n. 1). Certes, de belles initiatives ont été réalisées dans ce sens.
Pourtant, nous ne pouvons pas fermer les yeux sur le désastre, la dévastation et le schisme que les promoteurs modernes d’une liturgie vivante ont provoqués en remodelant la liturgie de l’Eglise selon leurs idées.
Ils ont oublié que l’acte liturgique est, non seulement une PRIÈRE, mais aussi et surtout un MYSTÈRE dans lequel se réalise pour nous quelque chose que nous ne pouvons comprendre pleinement, mais que nous devons accepter et recevoir dans la foi, l’amour, l’obéissance et un silence adorateur.
Et c’est cela le véritable sens de la participation active des fidèles.
Il s’agit non pas d’une activité seulement extérieure, d’une répartition des rôles ou des fonctions dans la liturgie, mais plutôt d’une réceptivité intensément active : la réception est, dans le Christ et avec le Christ, l’offrande humble de soi dans la prière silencieuse, et une attitude pleinement contemplative.
La grave crise de la foi, non seulement au niveau des fidèles chrétiens, mais aussi et surtout chez nombre de prêtres et d’évêques, nous a mis dans l’incapacité de comprendre la liturgie eucharistique comme un sacrifice, comme l’acte identique, accompli une fois pour toutes par Jésus-Christ, rendant présent le Sacrifice de la Croix d’une manière non-sanglante, partout dans l’Eglise, à travers les divers temps, lieux, peuples et nations.
On a souvent la tendance sacrilège de réduire la sainte messe à un simple repas convivial, à la célébration d’une fête profane et à une autocélébration de la communauté, ou pire encore, à un divertissement monstrueux contre l’angoisse d’une vie qui n’a plus de sens ou contre la peur de rencontrer Dieu face à face, parce que son regard dévoile et nous oblige à regarder en vérité et sans dissipation la laideur de notre intériorité.
Mais la sainte messe n’est pas un divertissement : c’est le sacrifice vivant du Christ mort sur la Croix pour nous libérer du péché et de la mort et en vue de révéler l’amour et la gloire de Dieu le Père.
Beaucoup ignorent que la finalité de toute célébration est la gloire et l’adoration de Dieu, le salut et la sanctification des hommes, puisque, dans la liturgie “Dieu est parfaitement glorifié et les hommes sanctifiés” (Sacrosanctum Concilium, n. 7).
Cet enseignement du Concile, une majorité de fidèles – prêtres et évêques compris – l’ignorent.
Tout comme ils ignorent que les vrais adorateurs de Dieu ne sont pas ceux qui, selon leurs idées et créativité, réforment la liturgie en vue d’en faire quelque chose qui plaise au monde, mais ceux qui, avec l’Evangile, réforment en profondeur le monde pour lui permettre d’accéder à une liturgie qui soit le reflet de la liturgie qui se célèbre de toute éternité dans la Jérusalem céleste.
Comme l’a souvent souligné Benoît XVI, à la racine de la liturgie, se trouve l’adoration, et donc Dieu.
Dès lors, il faut reconnaître que la grave et profonde crise qui, depuis le Concile, affecte et continue d’affecter la liturgie et l’Eglise elle-même, est du au fait que son CENTRE n’est plus Dieu et son adoration, mais les hommes et leur prétendue capacité à “faire” quelque chose pour s’occuper pendant les célébrations eucharistiques. Même aujourd’hui, un nombre important d’ecclésiastiques sous-estiment la grave crise que traverse l’Eglise : relativisme dans l’enseignement doctrinal, moral et disciplinaire, graves abus, désacralisation et banalisation de la sainte liturgie, vision purement sociale et horizontale de la mission de l’Eglise.
Beaucoup croient et affirment haut et fort que le concile Vatican II a suscité un vrai printemps de l’Eglise. Cependant, un nombre croissant d’ecclésiastiques envisagent ce “printemps” comme un rejet, une renonciation de son héritage multiséculaire, ou même comme une remise en cause radicale de son passé et de sa Tradition.
On reproche à l’Europe politique d’abandonner ou de nier ses racines chrétiennes. Mais la première à avoir abandonné ses racines et son passé chrétiens, c’est incontestablement l’Eglise catholique postconciliaire.
Certaines Conférences épiscopales refusent même de traduire fidèlement le texte original latin du Missel romain.
Certains réclament que chaque Eglise locale puisse traduire le Missel romain, non pas selon l’héritage sacré de l’Eglise et suivant la méthode et les principes indiqués par “Liturgiam authenticam”, mais selon les fantaisies, les idéologies et les expressions culturelles susceptibles, dit-on, d’être comprises et acceptées par le peuple.
Mais le peuple désire être initié au langage sacré de Dieu. L’Evangile et la Révélation, eux-mêmes, sont “réinterprétés”, “contextualisés” et adaptés à la culture occidentale décadente. En 1968, l’évêque de Metz, en France, écrivait dans son bulletin diocésain une effroyable énormité qui était comme la volonté et l’expression d’une rupture totale avec le passé de l’Eglise. Selon cet évêque, nous devons aujourd’hui repenser la conception même du salut apporté par Jésus-Christ, car l’Eglise apostolique et les communautés chrétiennes des premiers siècles du christianisme n’avaient rien compris de l’Evangile. C’est seulement à partir de notre époque qu’on a compris le dessein de salut apporté par Jésus. Voici l’audacieuse et surprenante affirmation de l’évêque de Metz :
“La transformation du monde (mutation de civilisation) enseigne et impose un changement dans la conception même du salut apporté par Jésus-Christ ; cette transformation nous révèle que la pensée de l’Eglise sur le dessein de Dieu était, avant la présente mutation, insuffisamment évangélique… Aucune époque autant que la nôtre n’a été en mesure de comprendre l’idéal évangélique de vie fraternelle” (cité par Jean Madiran, L’hérésie du XXe siècle, Nouvelles Editions Latines (NEL), 1968, p. 166).
Avec une telle vision, on ne s’étonne pas des dévastations, des destructions et des guerres qui ont suivi et qui persistent de nos jours au niveau liturgique, doctrinal et moral, car on prétend qu’aucune époque autant que la nôtre n’a été en mesure de comprendre “l’idéal évangélique”.
Beaucoup refusent de regarder en face l’œuvre d’autodestruction de l’Eglise par elle-même par la démolition planifiée de ses fondations doctrinales, liturgiques, morales et pastorales.
Alors que des voix d’ecclésiastiques de haut rang se multiplient, affirmant obstinément des erreurs doctrinales, morales et liturgiques manifestes, pourtant cent fois condamnées, et travaillent à la démolition du peu de foi qui reste dans le peuple de Dieu, alors que la barque de l’Eglise sillonne la mer orageuse de ce monde décadent, et que les vagues se jettent sur la barque, si bien que déjà elle se remplit d’eau, un nombre croissant d’ecclésiastiques et de fidèles hurle :
“Oh, tout va bien, madame la marquise !”
Mais, la réalité est tout autre : en effet, comme le disait le cardinal Ratzinger, “les papes et les Pères conciliaires s’attendaient à une nouvelle unité catholique et, au contraire, on est allé vers une DISSENSION qui - pour reprendre les paroles de Paul VI - semble être passée de l’autocritique à l’autodestruction.
On s’attendait à un nouvel enthousiasme, et on a trop souvent abouti au contraire à l’ennui et au découragement.
On s’attendait à un bond en avant et l’on s’est trouvé au contraire face à un processus évolutif de décadence, qui s’est développé dans une large mesure en se référant notamment à un prétendu esprit du Concile et qui de cette manière l’a de plus en plus discrédité » (Joseph Ratzinger, Entretien sur la foi, pp. 30-31).
“Personne aujourd’hui n’ose plus honnêtement et sérieusement contester les manifestations de crises et de guerres liturgiques auxquelles le concile Vatican II a conduit” (Joseph Ratzinger, Principes de la théologie catholique, Téqui, 1985, p. 413).
Aujourd’hui, on procède à la fragmentation et à la démolition du saint Missale Romanum en l’abandonnant aux diversités culturelles et aux fabricants des textes liturgiques.
(...)
Dans ce “face à face” avec Dieu qu’est la liturgie, notre cœur doit être pur de toute inimitié, ce qui suppose que chacun doit être respecté dans sa propre sensibilité.
Cela signifie concrètement que, s’il faut réaffirmer que le concile Vatican II n’a jamais demandé de faire table rase du passé et donc d’abandonner le Missel dit de saint Pie V, qui a généré tant de saints, à ne nommer que ces trois prêtres si admirables que sont saint Jean-Marie Vianney, le Curé d’Ars, le saint Padre Pio et saint Josemaria Escriva de Balaguer, dans le même temps, il est essentiel de promouvoir le renouveau liturgique voulu par le même Concile, et donc les livres liturgiques mis à jour à la suite de la Constitution “Sacrosanctum Concilium”, en particulier le Missel dit du bienheureux pape Paul VI. (...) Ce qui importe avant tout, que l’on célèbre dans la forme ordinaire ou extraordinaire, c’est d’apporter aux fidèles ce à quoi ils ont droit : la beauté de la liturgie, sa sacralité, le silence, le recueillement, la dimension mystique et l’adoration.
La liturgie doit nous placer face à face avec Dieu dans une relation personnelle et d’intense intimité. Elle doit nous plonger dans l’intimité de la Très Sainte Trinité. (...)
En effet, l’Eucharistie n’est pas une sorte de “dîner entre amis”, un repas convivial de la communauté, mais un Mystère sacré, le grand Mystère de notre foi, la célébration de la Rédemption accomplie par Notre Seigneur Jésus-Christ, la commémoration de la mort de Jésus sur la Croix pour nous libérer de nos péchés.
Il convient donc de célébrer la sainte messe avec la beauté et la ferveur d’un saint Curé d’Ars, d’un Padre Pio ou d’un Josemaria, et c’est la condition sine qua non pour qu’on parvienne “par le haut”, si je puis dire, à une réconciliation liturgique (cf. Entretien au site internet catholique Aleteia, du 4 mars 2015).
Je refuse donc avec vigueur que nous occupions notre temps en opposant une liturgie à une autre, ou le Missel de saint Pie V à celui du bienheureux Paul VI. Il s’agit plutôt d’entrer dans le grand silence de la liturgie, en se laissant enrichir par toutes les formes liturgiques, qu’elles soient d’ailleurs latines ou orientales. En effet, sans cette dimension mystique du silence et sans un esprit contemplatif, la liturgie demeurera une occasion de déchirements haineux, d’affrontements idéologiques et d’humiliations publiques des faibles par ceux qui prétendent détenir une autorité, au lieu d'être le lieu de notre unité et de notre communion dans le Seigneur.
(...)
Comme vous le savez, le grand liturgiste allemand Mgr Klaus Gamber (1919–1989) désignait par le mot : “Heimat” cette maison commune ou “petite patrie” qui est celle des catholiques réunis autour de l’autel du Saint Sacrifice. Le sens du sacré, qui imprègne et irrigue les rites de l’Eglise est corrélatif, indissociable de la liturgie. Or, ces dernières décennies, de très nombreux fidèles ont été malmenés, voire profondément troublés par des célébrations marquées par un subjectivisme superficiel et dévastateur, au point de ne pas reconnaître leur “Heimat”, leur maison commune, et pour les plus jeunes, de ne l’avoir jamais connue !
Combien sont partis sur la pointe des pieds, en particulier les plus petits et les plus pauvres d’entre eux ! Ils sont devenus en quelque sorte des “apatrides liturgiques”. Le “mouvement liturgique”, auquel les deux formes sont associées, vise donc à leur rendre leur “Heimat” et, ainsi, à les réintroduire dans leur maison commune, car nous savons bien que, dans son œuvre de théologie sacramentaire, le cardinal Joseph Ratzinger, bien avant la publication de “Summorum Pontificum”, avait mis en évidence que la crise de l’Eglise et donc la crise et l’affadissement de la foi, provient en grande partie de la manière dont nous traitons la liturgie, selon le vieil adage : “lex orandi, lex credendi”.
Dans la préface qu’il avait accordée à l’ouvrage magistral de Mgr Gamber : “Die Reform der römischen Liturgie” (la réforme de la liturgie romaine), le futur pape Benoît XVI affirmait ceci, je le cite :
“Un jeune prêtre me disait récemment : il nous faudrait aujourd’hui un nouveau mouvement liturgique. C’était là l’expression d’un souci que, de nos jours, seuls des esprits volontairement superficiels pourraient écarter. Ce qui importait à ce prêtre, ce n’était pas de conquérir de nouvelles et audacieuses libertés : quelle liberté ne s’est-on pas déjà arrogée ? Il sentait que nous avions besoin d’un nouveau commencement issu de l’intime de la liturgie, comme l’avait voulu le mouvement liturgique lorsqu’il était à l’apogée de sa véritable nature, lorsqu’il ne s’agissait pas de fabriquer des textes, d’inventer des actions et des formes, mais de redécouvrir le centre vivant, de pénétrer dans le tissu proprement dit de la liturgie, pour que l'accomplissement de celle-ci soit issu de sa substance même. La réforme liturgique, dans sa réalisation concrète, s'est éloignée toujours davantage de cette origine. Le résultat n'a pas été une réanimation mais une dévastation.
D'un côté, on a une liturgie dégénérée en show, où l’on essaie de rendre la religion intéressante à l'aide d’inventions à la mode et de maximes morales aguichantes, avec des succès momentanés dans le groupe des fabricants liturgiques, et une attitude de recul d'autant plus prononcée chez ceux qui cherchent dans la liturgie non pas le “showmaster” spirituel, mais la rencontre avec le Dieu vivant devant qui tout “faire” devient insignifiant, seule cette rencontre étant capable de nous faire accéder aux vraies richesses de l'être. De l'autre côté, il y a conservation des formes rituelles dont la grandeur émeut toujours, mais qui, poussée à l'extrême, manifeste un isolement opiniâtre et ne laisse finalement que tristesse. Certes, il reste entre les deux tous les prêtres et leurs paroissiens qui célèbrent la nouvelle liturgie avec respect et solennité; mais ils sont remis en question par la contradiction entre les deux extrêmes, et le manque d'unité interne dans l'Eglise fait finalement paraître leur fidélité, à tort pour beaucoup d'entre eux, comme une simple variété personnelle de néo-conservatisme. Parce qu'il en est ainsi, une nouvelle impulsion spirituelle est nécessaire pour que la liturgie soit à nouveau pour nous une activité communautaire de l'Eglise et qu'elle soit arrachée à l'arbitraire. On ne peut pas “fabriquer” un mouvement liturgique de cette sorte - pas plus qu'on ne peut “fabriquer” quelque chose de vivant - mais on peut contribuer à son développement en s'efforçant d'assimiler à nouveau l'esprit de la liturgie et en défendant publiquement ce qu'on a ainsi reçu.”
Je pense que cette longue citation, si juste et si limpide, devrait (...) contribuer à lancer votre réflexion sur “la source de l’avenir” du motu proprio “Summorum Pontificum”. En effet, laissez-moi vous transmettre une conviction qui m’habite depuis longtemps : la liturgie romaine réconciliée dans ses deux formes, qui est elle-même le “fruit d’un développement”, selon l’expression d’un autre grand liturgiste allemand, Joseph Jungmann (1889-1975), peut lancer le processus décisif du “mouvement liturgique” que tant de prêtres et de fidèles attendent depuis si longtemps. Par où commencer ? Je me permets de vous proposer les trois pistes suivantes que je résume dans ces trois lettres : SAF : silence-adoration-formation en français, et en allemand : SAA : Stille-Anbetung-Ausbildung.
Tout d’abord, le silence sacré, sans lequel on ne peut rencontrer Dieu. Dans mon ouvrage “La force du silence”, j’écris ceci : “Dans le silence, l’homme ne conquiert sa noblesse et sa grandeur que s’il est à genoux pour écouter et adorer Dieu” (n. 66). Puis, l’adoration ; à ce propos, je fais part de mon expérience spirituelle dans ce même livre “La force du silence” : “Pour ma part, je sais que les plus grands moments de ma journée se trouvent en ces heures incomparables que je passe à genoux dans l’obscurité devant le Très Saint Sacrement du Corps et du Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ. Je suis comme englouti en Dieu et entouré de toutes parts par sa présence silencieuse. Je voudrais ne plus appartenir qu’à Dieu et me plonger dans la pureté de son Amour. Et pourtant, je mesure combien je suis pauvre, si loin d’aimer le Seigneur comme Il m’a aimé jusqu’à se livrer pour moi” (n. 54). Enfin, la formation liturgique à partir d’une annonce de la foi ou catéchèse ayant comme référence le Catéchisme de l’Eglise Catholique, ce qui nous protège des éventuelles élucubrations plus ou moins savantes de certains théologiens en mal de “nouveautés”. Voici ce que je disais à cet égard dans ce qu’il est maintenant convenu d’appeler, non sans un certain humour, le “Discours de Londres” du 5 juillet 2016, prononcé au cours de la troisième Conférence internationale de l’Association Sacra Liturgia : “La formation liturgique est avant tout et essentiellement une immersion dans la liturgie, dans le profond mystère de Dieu. Il s’agit de vivre la liturgie dans toutes ses dimensions, de s’enivrer en buvant à une source qui n’éteint jamais notre soif de richesse, d’ordre et de beauté, de silence contemplatif, d’exultation et d’adoration, de ce pouvoir qui nous fait rejoindre intimement Celui qui est à l’œuvre dans et par les rites sacrés de l’Eglise.” (...) C’est donc dans ce contexte global et dans un esprit de foi et de profonde communion à l’obéissance du Christ sur la Croix, que, humblement, je vous demande d’appliquer avec grand soin “Summorum Pontificum” ; non pas comme une mesure négative et rétrograde, tournée vers le passé, ou comme quelque chose qui construit des murs et crée un ghetto, mais comme une importante et véritable contribution à l’actuelle et future vie liturgique de l’Eglise, ainsi qu’au mouvement liturgique de notre époque, auquel de plus en plus de personnes, plus particulièrement les jeunes, puisent tant de choses vraies, bonnes et belles.
Je voudrais conclure cette introduction par ces mots lumineux de Benoît XVI à la fin de l’homélie qu’il prononça en 2008, en la solennité des saints Pierre et Paul :
“Lorsque le monde, dans son ensemble, sera devenu liturgie de Dieu, lorsque dans sa réalité, il sera devenu adoration, alors il aura atteint son objectif, alors il sera sain et sauf.” (...) »
http://proliturgia.pagesperso-orange.fr/actua.html
« (...) Comme vous le savez, ce que l’on a appelé, au début du XXe siècle, le “mouvement liturgique”, ce fut cette volonté du pape saint Pie X, exprimée dans un autre motu proprio, intitulé “Tra le sollicitudini” (1903), de restaurer la liturgie pour en rendre les trésors plus accessibles, et qu’elle redevienne ainsi la source d’une vie authentiquement chrétienne. D’où la définition de la liturgie comme “sommet et source de la vie et de la mission de l’Eglise” présente dans la Constitution sur la sainte Liturgie “Sacrosanctum Concilium” du concile Vatican II (n. 10).
Et on ne répétera jamais assez que la liturgie, en tant que sommet et source de l’Eglise, trouve son fondement dans le Christ lui-même.
En effet, Notre Seigneur Jésus-Christ est l’unique et définitif Souverain Prêtre de l’Alliance Nouvelle et Eternelle, puisqu’Il s’est offert lui-même en sacrifice, et “par une oblation unique a rendu parfaits pour toujours ceux qu’Il sanctifie” (cf. He 10, 14).
Ainsi, comme le déclare le Catéchisme de l’Eglise catholique, “C’est le Mystère du Christ que l’Eglise annonce et célèbre dans la liturgie, afin que les fidèles en vivent et en témoignent dans le monde” (n. 1068). C’est dans ce cadre du “mouvement liturgique”, dont l’un des plus beaux fruits fut la Constitution “Sacrosanctum Concilium”. (...) On peut donc affirmer que le “mouvement liturgique’ initié par le pape saint Pie X ne s’est jamais interrompu, et qu’il continue encore de nos jours à la suite de la nouvelle impulsion qui lui a été conférée par le pape Benoît XVI. A ce sujet, on peut mentionner le soin particulier et l’attention personnelle, dont il faisait preuve en célébrant la sainte liturgie en tant que pape, puis, ses références fréquentes, dans ses discours, concernant sa centralité dans la vie de l’Eglise, et, enfin, ses deux documents magistériels “Sacramentum Caritatis” et “Summorum Pontificum”.
(...)
C’est donc dans ces termes que le pape émérite manifestait son désir de relancer le “mouvement liturgique”. (...) La liturgie doit donc toujours se réformer pour être plus fidèle à son essence mystique. Mais la plupart du temps, cette “réforme” qui s’est substituée à la véritable “restauration” voulue par le concile Vatican II, a été réalisée avec un esprit superficiel et sur la base d’un seul critère : supprimer à tout prix un héritage devant être perçu comme totalement négatif et dépassé afin de creuser un abîme entre l’avant et l’après-Concile. Or, il suffit de reprendre la Constitution sur la sainte Liturgie et de la lire honnêtement, sans en trahir le sens, pour voir que le véritable but du concile Vatican II n’était pas d’engager une réforme qui puisse devenir l’occasion d’une rupture avec la Tradition, mais bien au contraire, de retrouver et de confirmer la Tradition en sa signification la plus profonde.
(...)
Le cardinal Joseph Ratzinger a inlassablement répété que la crise qui secoue l’Eglise, depuis une cinquantaine d’années, principalement depuis le concile Vatican II, est liée à la crise de la liturgie, et donc à l’irrespect, à la désacralisation et à l’ “horizontalisation” des éléments essentiels du culte divin.
“Je suis convaincu, écrit-il, que la crise de l’Eglise, que nous vivons aujourd’hui, repose largement sur la désintégration de la liturgie” (Joseph Ratzinger, Ma vie. Souvenirs 1927-1977, Fayard, p. 135).
Certes, le concile Vatican II a voulu promouvoir une plus grande participation active du peuple de Dieu et faire progresser de jour en jour, la vie chrétienne chez les fidèles chrétiens (cf. Sacrosanctum Concilium, n. 1). Certes, de belles initiatives ont été réalisées dans ce sens.
Pourtant, nous ne pouvons pas fermer les yeux sur le désastre, la dévastation et le schisme que les promoteurs modernes d’une liturgie vivante ont provoqués en remodelant la liturgie de l’Eglise selon leurs idées.
Ils ont oublié que l’acte liturgique est, non seulement une PRIÈRE, mais aussi et surtout un MYSTÈRE dans lequel se réalise pour nous quelque chose que nous ne pouvons comprendre pleinement, mais que nous devons accepter et recevoir dans la foi, l’amour, l’obéissance et un silence adorateur.
Et c’est cela le véritable sens de la participation active des fidèles.
Il s’agit non pas d’une activité seulement extérieure, d’une répartition des rôles ou des fonctions dans la liturgie, mais plutôt d’une réceptivité intensément active : la réception est, dans le Christ et avec le Christ, l’offrande humble de soi dans la prière silencieuse, et une attitude pleinement contemplative.
La grave crise de la foi, non seulement au niveau des fidèles chrétiens, mais aussi et surtout chez nombre de prêtres et d’évêques, nous a mis dans l’incapacité de comprendre la liturgie eucharistique comme un sacrifice, comme l’acte identique, accompli une fois pour toutes par Jésus-Christ, rendant présent le Sacrifice de la Croix d’une manière non-sanglante, partout dans l’Eglise, à travers les divers temps, lieux, peuples et nations.
On a souvent la tendance sacrilège de réduire la sainte messe à un simple repas convivial, à la célébration d’une fête profane et à une autocélébration de la communauté, ou pire encore, à un divertissement monstrueux contre l’angoisse d’une vie qui n’a plus de sens ou contre la peur de rencontrer Dieu face à face, parce que son regard dévoile et nous oblige à regarder en vérité et sans dissipation la laideur de notre intériorité.
Mais la sainte messe n’est pas un divertissement : c’est le sacrifice vivant du Christ mort sur la Croix pour nous libérer du péché et de la mort et en vue de révéler l’amour et la gloire de Dieu le Père.
Beaucoup ignorent que la finalité de toute célébration est la gloire et l’adoration de Dieu, le salut et la sanctification des hommes, puisque, dans la liturgie “Dieu est parfaitement glorifié et les hommes sanctifiés” (Sacrosanctum Concilium, n. 7).
Cet enseignement du Concile, une majorité de fidèles – prêtres et évêques compris – l’ignorent.
Tout comme ils ignorent que les vrais adorateurs de Dieu ne sont pas ceux qui, selon leurs idées et créativité, réforment la liturgie en vue d’en faire quelque chose qui plaise au monde, mais ceux qui, avec l’Evangile, réforment en profondeur le monde pour lui permettre d’accéder à une liturgie qui soit le reflet de la liturgie qui se célèbre de toute éternité dans la Jérusalem céleste.
Comme l’a souvent souligné Benoît XVI, à la racine de la liturgie, se trouve l’adoration, et donc Dieu.
Dès lors, il faut reconnaître que la grave et profonde crise qui, depuis le Concile, affecte et continue d’affecter la liturgie et l’Eglise elle-même, est du au fait que son CENTRE n’est plus Dieu et son adoration, mais les hommes et leur prétendue capacité à “faire” quelque chose pour s’occuper pendant les célébrations eucharistiques. Même aujourd’hui, un nombre important d’ecclésiastiques sous-estiment la grave crise que traverse l’Eglise : relativisme dans l’enseignement doctrinal, moral et disciplinaire, graves abus, désacralisation et banalisation de la sainte liturgie, vision purement sociale et horizontale de la mission de l’Eglise.
Beaucoup croient et affirment haut et fort que le concile Vatican II a suscité un vrai printemps de l’Eglise. Cependant, un nombre croissant d’ecclésiastiques envisagent ce “printemps” comme un rejet, une renonciation de son héritage multiséculaire, ou même comme une remise en cause radicale de son passé et de sa Tradition.
On reproche à l’Europe politique d’abandonner ou de nier ses racines chrétiennes. Mais la première à avoir abandonné ses racines et son passé chrétiens, c’est incontestablement l’Eglise catholique postconciliaire.
Certaines Conférences épiscopales refusent même de traduire fidèlement le texte original latin du Missel romain.
Certains réclament que chaque Eglise locale puisse traduire le Missel romain, non pas selon l’héritage sacré de l’Eglise et suivant la méthode et les principes indiqués par “Liturgiam authenticam”, mais selon les fantaisies, les idéologies et les expressions culturelles susceptibles, dit-on, d’être comprises et acceptées par le peuple.
Mais le peuple désire être initié au langage sacré de Dieu. L’Evangile et la Révélation, eux-mêmes, sont “réinterprétés”, “contextualisés” et adaptés à la culture occidentale décadente. En 1968, l’évêque de Metz, en France, écrivait dans son bulletin diocésain une effroyable énormité qui était comme la volonté et l’expression d’une rupture totale avec le passé de l’Eglise. Selon cet évêque, nous devons aujourd’hui repenser la conception même du salut apporté par Jésus-Christ, car l’Eglise apostolique et les communautés chrétiennes des premiers siècles du christianisme n’avaient rien compris de l’Evangile. C’est seulement à partir de notre époque qu’on a compris le dessein de salut apporté par Jésus. Voici l’audacieuse et surprenante affirmation de l’évêque de Metz :
“La transformation du monde (mutation de civilisation) enseigne et impose un changement dans la conception même du salut apporté par Jésus-Christ ; cette transformation nous révèle que la pensée de l’Eglise sur le dessein de Dieu était, avant la présente mutation, insuffisamment évangélique… Aucune époque autant que la nôtre n’a été en mesure de comprendre l’idéal évangélique de vie fraternelle” (cité par Jean Madiran, L’hérésie du XXe siècle, Nouvelles Editions Latines (NEL), 1968, p. 166).
Avec une telle vision, on ne s’étonne pas des dévastations, des destructions et des guerres qui ont suivi et qui persistent de nos jours au niveau liturgique, doctrinal et moral, car on prétend qu’aucune époque autant que la nôtre n’a été en mesure de comprendre “l’idéal évangélique”.
Beaucoup refusent de regarder en face l’œuvre d’autodestruction de l’Eglise par elle-même par la démolition planifiée de ses fondations doctrinales, liturgiques, morales et pastorales.
Alors que des voix d’ecclésiastiques de haut rang se multiplient, affirmant obstinément des erreurs doctrinales, morales et liturgiques manifestes, pourtant cent fois condamnées, et travaillent à la démolition du peu de foi qui reste dans le peuple de Dieu, alors que la barque de l’Eglise sillonne la mer orageuse de ce monde décadent, et que les vagues se jettent sur la barque, si bien que déjà elle se remplit d’eau, un nombre croissant d’ecclésiastiques et de fidèles hurle :
“Oh, tout va bien, madame la marquise !”
Mais, la réalité est tout autre : en effet, comme le disait le cardinal Ratzinger, “les papes et les Pères conciliaires s’attendaient à une nouvelle unité catholique et, au contraire, on est allé vers une DISSENSION qui - pour reprendre les paroles de Paul VI - semble être passée de l’autocritique à l’autodestruction.
On s’attendait à un nouvel enthousiasme, et on a trop souvent abouti au contraire à l’ennui et au découragement.
On s’attendait à un bond en avant et l’on s’est trouvé au contraire face à un processus évolutif de décadence, qui s’est développé dans une large mesure en se référant notamment à un prétendu esprit du Concile et qui de cette manière l’a de plus en plus discrédité » (Joseph Ratzinger, Entretien sur la foi, pp. 30-31).
“Personne aujourd’hui n’ose plus honnêtement et sérieusement contester les manifestations de crises et de guerres liturgiques auxquelles le concile Vatican II a conduit” (Joseph Ratzinger, Principes de la théologie catholique, Téqui, 1985, p. 413).
Aujourd’hui, on procède à la fragmentation et à la démolition du saint Missale Romanum en l’abandonnant aux diversités culturelles et aux fabricants des textes liturgiques.
(...)
Dans ce “face à face” avec Dieu qu’est la liturgie, notre cœur doit être pur de toute inimitié, ce qui suppose que chacun doit être respecté dans sa propre sensibilité.
Cela signifie concrètement que, s’il faut réaffirmer que le concile Vatican II n’a jamais demandé de faire table rase du passé et donc d’abandonner le Missel dit de saint Pie V, qui a généré tant de saints, à ne nommer que ces trois prêtres si admirables que sont saint Jean-Marie Vianney, le Curé d’Ars, le saint Padre Pio et saint Josemaria Escriva de Balaguer, dans le même temps, il est essentiel de promouvoir le renouveau liturgique voulu par le même Concile, et donc les livres liturgiques mis à jour à la suite de la Constitution “Sacrosanctum Concilium”, en particulier le Missel dit du bienheureux pape Paul VI. (...) Ce qui importe avant tout, que l’on célèbre dans la forme ordinaire ou extraordinaire, c’est d’apporter aux fidèles ce à quoi ils ont droit : la beauté de la liturgie, sa sacralité, le silence, le recueillement, la dimension mystique et l’adoration.
La liturgie doit nous placer face à face avec Dieu dans une relation personnelle et d’intense intimité. Elle doit nous plonger dans l’intimité de la Très Sainte Trinité. (...)
En effet, l’Eucharistie n’est pas une sorte de “dîner entre amis”, un repas convivial de la communauté, mais un Mystère sacré, le grand Mystère de notre foi, la célébration de la Rédemption accomplie par Notre Seigneur Jésus-Christ, la commémoration de la mort de Jésus sur la Croix pour nous libérer de nos péchés.
Il convient donc de célébrer la sainte messe avec la beauté et la ferveur d’un saint Curé d’Ars, d’un Padre Pio ou d’un Josemaria, et c’est la condition sine qua non pour qu’on parvienne “par le haut”, si je puis dire, à une réconciliation liturgique (cf. Entretien au site internet catholique Aleteia, du 4 mars 2015).
Je refuse donc avec vigueur que nous occupions notre temps en opposant une liturgie à une autre, ou le Missel de saint Pie V à celui du bienheureux Paul VI. Il s’agit plutôt d’entrer dans le grand silence de la liturgie, en se laissant enrichir par toutes les formes liturgiques, qu’elles soient d’ailleurs latines ou orientales. En effet, sans cette dimension mystique du silence et sans un esprit contemplatif, la liturgie demeurera une occasion de déchirements haineux, d’affrontements idéologiques et d’humiliations publiques des faibles par ceux qui prétendent détenir une autorité, au lieu d'être le lieu de notre unité et de notre communion dans le Seigneur.
(...)
Comme vous le savez, le grand liturgiste allemand Mgr Klaus Gamber (1919–1989) désignait par le mot : “Heimat” cette maison commune ou “petite patrie” qui est celle des catholiques réunis autour de l’autel du Saint Sacrifice. Le sens du sacré, qui imprègne et irrigue les rites de l’Eglise est corrélatif, indissociable de la liturgie. Or, ces dernières décennies, de très nombreux fidèles ont été malmenés, voire profondément troublés par des célébrations marquées par un subjectivisme superficiel et dévastateur, au point de ne pas reconnaître leur “Heimat”, leur maison commune, et pour les plus jeunes, de ne l’avoir jamais connue !
Combien sont partis sur la pointe des pieds, en particulier les plus petits et les plus pauvres d’entre eux ! Ils sont devenus en quelque sorte des “apatrides liturgiques”. Le “mouvement liturgique”, auquel les deux formes sont associées, vise donc à leur rendre leur “Heimat” et, ainsi, à les réintroduire dans leur maison commune, car nous savons bien que, dans son œuvre de théologie sacramentaire, le cardinal Joseph Ratzinger, bien avant la publication de “Summorum Pontificum”, avait mis en évidence que la crise de l’Eglise et donc la crise et l’affadissement de la foi, provient en grande partie de la manière dont nous traitons la liturgie, selon le vieil adage : “lex orandi, lex credendi”.
Dans la préface qu’il avait accordée à l’ouvrage magistral de Mgr Gamber : “Die Reform der römischen Liturgie” (la réforme de la liturgie romaine), le futur pape Benoît XVI affirmait ceci, je le cite :
“Un jeune prêtre me disait récemment : il nous faudrait aujourd’hui un nouveau mouvement liturgique. C’était là l’expression d’un souci que, de nos jours, seuls des esprits volontairement superficiels pourraient écarter. Ce qui importait à ce prêtre, ce n’était pas de conquérir de nouvelles et audacieuses libertés : quelle liberté ne s’est-on pas déjà arrogée ? Il sentait que nous avions besoin d’un nouveau commencement issu de l’intime de la liturgie, comme l’avait voulu le mouvement liturgique lorsqu’il était à l’apogée de sa véritable nature, lorsqu’il ne s’agissait pas de fabriquer des textes, d’inventer des actions et des formes, mais de redécouvrir le centre vivant, de pénétrer dans le tissu proprement dit de la liturgie, pour que l'accomplissement de celle-ci soit issu de sa substance même. La réforme liturgique, dans sa réalisation concrète, s'est éloignée toujours davantage de cette origine. Le résultat n'a pas été une réanimation mais une dévastation.
D'un côté, on a une liturgie dégénérée en show, où l’on essaie de rendre la religion intéressante à l'aide d’inventions à la mode et de maximes morales aguichantes, avec des succès momentanés dans le groupe des fabricants liturgiques, et une attitude de recul d'autant plus prononcée chez ceux qui cherchent dans la liturgie non pas le “showmaster” spirituel, mais la rencontre avec le Dieu vivant devant qui tout “faire” devient insignifiant, seule cette rencontre étant capable de nous faire accéder aux vraies richesses de l'être. De l'autre côté, il y a conservation des formes rituelles dont la grandeur émeut toujours, mais qui, poussée à l'extrême, manifeste un isolement opiniâtre et ne laisse finalement que tristesse. Certes, il reste entre les deux tous les prêtres et leurs paroissiens qui célèbrent la nouvelle liturgie avec respect et solennité; mais ils sont remis en question par la contradiction entre les deux extrêmes, et le manque d'unité interne dans l'Eglise fait finalement paraître leur fidélité, à tort pour beaucoup d'entre eux, comme une simple variété personnelle de néo-conservatisme. Parce qu'il en est ainsi, une nouvelle impulsion spirituelle est nécessaire pour que la liturgie soit à nouveau pour nous une activité communautaire de l'Eglise et qu'elle soit arrachée à l'arbitraire. On ne peut pas “fabriquer” un mouvement liturgique de cette sorte - pas plus qu'on ne peut “fabriquer” quelque chose de vivant - mais on peut contribuer à son développement en s'efforçant d'assimiler à nouveau l'esprit de la liturgie et en défendant publiquement ce qu'on a ainsi reçu.”
Je pense que cette longue citation, si juste et si limpide, devrait (...) contribuer à lancer votre réflexion sur “la source de l’avenir” du motu proprio “Summorum Pontificum”. En effet, laissez-moi vous transmettre une conviction qui m’habite depuis longtemps : la liturgie romaine réconciliée dans ses deux formes, qui est elle-même le “fruit d’un développement”, selon l’expression d’un autre grand liturgiste allemand, Joseph Jungmann (1889-1975), peut lancer le processus décisif du “mouvement liturgique” que tant de prêtres et de fidèles attendent depuis si longtemps. Par où commencer ? Je me permets de vous proposer les trois pistes suivantes que je résume dans ces trois lettres : SAF : silence-adoration-formation en français, et en allemand : SAA : Stille-Anbetung-Ausbildung.
Tout d’abord, le silence sacré, sans lequel on ne peut rencontrer Dieu. Dans mon ouvrage “La force du silence”, j’écris ceci : “Dans le silence, l’homme ne conquiert sa noblesse et sa grandeur que s’il est à genoux pour écouter et adorer Dieu” (n. 66). Puis, l’adoration ; à ce propos, je fais part de mon expérience spirituelle dans ce même livre “La force du silence” : “Pour ma part, je sais que les plus grands moments de ma journée se trouvent en ces heures incomparables que je passe à genoux dans l’obscurité devant le Très Saint Sacrement du Corps et du Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ. Je suis comme englouti en Dieu et entouré de toutes parts par sa présence silencieuse. Je voudrais ne plus appartenir qu’à Dieu et me plonger dans la pureté de son Amour. Et pourtant, je mesure combien je suis pauvre, si loin d’aimer le Seigneur comme Il m’a aimé jusqu’à se livrer pour moi” (n. 54). Enfin, la formation liturgique à partir d’une annonce de la foi ou catéchèse ayant comme référence le Catéchisme de l’Eglise Catholique, ce qui nous protège des éventuelles élucubrations plus ou moins savantes de certains théologiens en mal de “nouveautés”. Voici ce que je disais à cet égard dans ce qu’il est maintenant convenu d’appeler, non sans un certain humour, le “Discours de Londres” du 5 juillet 2016, prononcé au cours de la troisième Conférence internationale de l’Association Sacra Liturgia : “La formation liturgique est avant tout et essentiellement une immersion dans la liturgie, dans le profond mystère de Dieu. Il s’agit de vivre la liturgie dans toutes ses dimensions, de s’enivrer en buvant à une source qui n’éteint jamais notre soif de richesse, d’ordre et de beauté, de silence contemplatif, d’exultation et d’adoration, de ce pouvoir qui nous fait rejoindre intimement Celui qui est à l’œuvre dans et par les rites sacrés de l’Eglise.” (...) C’est donc dans ce contexte global et dans un esprit de foi et de profonde communion à l’obéissance du Christ sur la Croix, que, humblement, je vous demande d’appliquer avec grand soin “Summorum Pontificum” ; non pas comme une mesure négative et rétrograde, tournée vers le passé, ou comme quelque chose qui construit des murs et crée un ghetto, mais comme une importante et véritable contribution à l’actuelle et future vie liturgique de l’Eglise, ainsi qu’au mouvement liturgique de notre époque, auquel de plus en plus de personnes, plus particulièrement les jeunes, puisent tant de choses vraies, bonnes et belles.
Je voudrais conclure cette introduction par ces mots lumineux de Benoît XVI à la fin de l’homélie qu’il prononça en 2008, en la solennité des saints Pierre et Paul :
“Lorsque le monde, dans son ensemble, sera devenu liturgie de Dieu, lorsque dans sa réalité, il sera devenu adoration, alors il aura atteint son objectif, alors il sera sain et sauf.” (...) »
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Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
Le cardinal Robert Sarah rompt le silence et pointe du doigt ceux qui tentent de « procéder à la fragmentation et à la démolition du saint Missale Romanum ».
« La grave crise de la foi, non seulement au niveau des fidèles chrétiens, mais aussi et surtout chez nombre de prêtres et d’évêques, nous a mis dans l’incapacité de comprendre la liturgie eucharistique comme un sacrifice. »
Ce constat sévère n’est pas le fait de Mgr Marcel Lefebvre, ni de l’un de ses successeurs dans l’épiscopat, mais du cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, autrement dit une des plus hautes autorités liturgiques dans la hiérarchie catholique.
Le prélat guinéen a profité de la tenue des 18èmes Rencontres Liturgiques de Cologne qui se sont déroulées au début du mois d’avril, pour adresser un message fort sur le thème du « Motu Proprio Summorum Pontificum, source de l’avenir »
Reprenant une pensée que Mgr Lefebvre avait souvent développée, le cardinal Sarah affirme qu’il y a bien une « crise de l’Église » et que cette « crise repose largement sur la désintégration de la liturgie ».
Plus loin, le haut prélat cite mot pour mot un passage de « L’hérésie du XXème siècle » de Jean Madiran — compagnon de lutte de la Fraternité jusqu’aux sacres de 1988 — où il insistait sur les causes de la « guerre liturgique » amorcée dans les années 60.
Une différence d’appréciation — par rapport aux positions tenues par la Fraternité Saint-Pie X — réside dans l’analyse des causes de cette dévastation liturgique : le cardinal Sarah, bien qu’il reconnaisse avec lucidité « les manifestations de crise et de guerre liturgique auxquelles le concile Vatican II a conduit », semble y voir davantage une déviation post-conciliaire généralisée, plutôt qu’une certaine ambiguïté dans les textes du Concile lui-même.
Néanmoins, le constat du prélat guinéen est sans appel :
« Beaucoup refusent de regarder en face l’œuvre d’autodestruction de l’Église par elle-même, par la démolition planifiée de ses fondations liturgiques, doctrinales et pastorales »
. Plus loin, il va jusqu’à louer le missel de saint Pie V « qui a généré tant de saints », selon ses propres termes.
Cette prise de position du cardinal Sarah n’est pas anodine : cela fait déjà plusieurs mois que la Congrégation pour le Culte Divin a été profondément remaniée, ses membres les plus traditionnels ayant dû tous céder leurs places à des hommes très engagés dans la promotion de l’esprit post-conciliaire dénoncé par le cardinal : ainsi, pour ne citer que lui, Mgr Piero Marini, disciple et collaborateur de Mgr Annibale Bugnini — l’artisan de la messe nouvelle — a pris la place du cardinal Raymond Burke.
Ces propos écrits du cardinal Sarah constituent la première prise de position forte depuis que le prélat a été isolé au sein même de la congrégation dont il est le préfet.
La question est de savoir si, pour le cardinal, il s’agit d’un signe clair visant à engager la lutte au plus haut niveau, ou s’il s’agit d’un chant du cygne. L’avenir le dira.
(Sources : L’Homme nouveau/FSSPX.Actualités - 20/04/17)
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
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CARD. SARAH: LA MISSION PREMIÈRE DE L'ÉGLISE N'EST PAS HUMANITAIRE
"L'Eglise se trompe lourdement sur la véritable nature de la crise qu'elle traverse si elle pense que sa mission première consiste à offrir des solutions à tous les problèmes politiques en matière de justice, de paix, de pauvreté, d'accueil des migrants, etc. en négligeant l'évangélisation"
Robert Sarah, 18 avril 2017, interview à AED
CARD. SARAH: LA MISSION PREMIÈRE DE L'ÉGLISE N'EST PAS HUMANITAIRE
"L'Eglise se trompe lourdement sur la véritable nature de la crise qu'elle traverse si elle pense que sa mission première consiste à offrir des solutions à tous les problèmes politiques en matière de justice, de paix, de pauvreté, d'accueil des migrants, etc. en négligeant l'évangélisation"
Robert Sarah, 18 avril 2017, interview à AED
Dernière édition par Zamie le Mar 2 Mai 2017 - 22:56, édité 1 fois (Raison : Rajout)
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
Zamie a écrit:http://www.diakonos.be/
CARD. SARAH: LA MISSION PREMIÈRE DE L'ÉGLISE N'EST PAS HUMANITAIRE
"L'Eglise se trompe lourdement sur la véritable nature de la crise qu'elle traverse si elle pense que sa mission première consiste à offrir des solutions à tous les problèmes politiques en matière de justice, de paix, de pauvreté, d'accueil des migrants, etc. en négligeant l'évangélisation"
Robert Sarah, 18 avril 2017, interview à AED
Merci au Cardinal Sarah pour ses paroles de vérité et de lumière, comme elles sont rafraichissantes et belles en ces temps de désert !
Hélas, pour évangéliser, il faut la foi. Comme déjà le pensait le cardinal Ratzinger et Pape Benoit XVI, notre problème n'est-il pas celui-là : la perte de la foi ? La raison qui a pris la place de la foi et qui s'estime auto-suffisante ?
Il est bien triste le constat de Notre-Dame dans son dernier message : "Chers enfants....votre foi (...) diminue de plus en plus dans vos cœurs...Mes enfants, mon Fils est le cœur du monde ; il faut l'aimer et le prier au lieu de toujours le trahir à nouveau" (du 2 mai 2017)
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Du Cardinal Sarah
Merci pour ce rappel, Éminence!
Henryk- Hosanna au plus haut des cieux!
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Re: Du Cardinal Sarah
Le Cardinal Sarah lors d'un Congrès international sur la Liturgie à Milan, ne craint pas d'aborder les questions qui fâchent:
attaques pesantes contre Benoît XVI, célébration de la messe "vers l'Orient", agenouillement devant le Saint-Sacrement, réception de la communion sur la lange... (7/6/2017)
Lorenzo Bertocchi
6 juin 2017
www.lanuovabq.it
* * *
C'est avec le discours inaugural prononcé hier par le cardinal Robert Sarah qu'ont commencé les travaux du Congrès international "Liturgie Sacrée", quatre journées qui verront la participation de conférenciers du monde entier.
Cette année, la rencontre se tient à Milan et le discours prononcé hier à l'Aula Magna de l'Université catholique par l'actuel préfet de la Congrégation pour le Culte Divin était particulièrement attendu.
Le discours d'ouverture par Mgr Dominique Rey, évêque de Toulon, a rappelé la postface que le pape émérite Benoît XVI a écrite l'édition allemande du livre de Sarah, "La Force du Silence".
Comme nous le savons, ce court texte de Joseph Ratzinger a fait perdre la boussole à un certain personnage intéressé par le sujet, qui s'est laissé aller à des jugements pesants contre la personne de Benoît XVI et du Préfet.
«Je prie avec dévotion» a dit Sarah en commençant son discours, «pour ceux qui ont le temps et la patience de lire ce livre [La force du silence]:
puisse Dieu les aider à oublier la vulgarité et la bassesse utilisées par certaines personnes quand ils se réfèrent à la "Préface" et à son auteur, le Pape Benoît XVI.
L'arrogance, la violence du langage, le manque de respect et de mépris inhumain pour Benoît XVI sont diaboliques et couvrent l'Église d'un manteau de tristesse et de honte. Ces personnes démolissent l'Église et sa nature profonde. Le Chrétien ne se bat contre personne. Le Chrétien n'a pas d'ennemis à vaincre.
L'intervention du cardinal s'est ensuite développée, essayant de se concentrer sur le thème à plusieurs reprises exprimé par Joseph Ratzinger sur le fait que l'Eglise tient debout et tombe par la liturgie.
Pour le comprendre, il a attiré l'attention sur trois questions: Qui est Jésus-Christ? - Comment connaître Jésus-Christ? - Qu'est-ce qu'un chrétien?
NE PAS SEPARER LE CHRIST DE L'HISTOIRE DU CHRIST DE LA FOI
-----
Dans la liturgie, «nous ne célébrons pas le "Jésus de l'histoire" et pas non plus "le Christ de la foi".
Nous reconnaissons humblement le Christ ressuscité comme Dieu, notre Seigneur. Il ne doit pas être démythifié et éloigné de tout ce qui concerne notre foi, en dépit de la valeur académique de cette séparation, elle ne peut pas être considérée comme une entreprise légitime dans le culte de l'Eglise.
Quand nous célébrons la Liturgie Sacrée, nous participons à l'adoration du Christ devenu homme pour notre salut, pleinement humain et pleinement divin ».
Par conséquent, souligne Sarah, «la liturgie ne peut pas devenir la simple célébration de la fraternité, mais elle doit devenir culte de Dieu».
LE CHRIST SE RENCONTRE DANS L'ÉGLISE
-----
En tant que personne vivante, le Christ se rencontre dans l'Église. «Notre relation avec le Christ part de l'unique vraie Église qu'il a fondée dans ce but.
Comme le Pape Benoît XVI l'a dit:
"Le Christ, nous le découvrons, nous le connaissons en tant que personne vivant dans l'Église. Elle est son corps"»
.
Aujourd'hui, a-t-il ajouté, «cette réalité est niée, parce qu'on accepte Jésus, mais pas l'Eglise. La rencontre personnelle est une graine qui ne parvient pas à mûrir et à porter ses fruits toute seule parce qu'elle a besoin de se nourrir de la vie de l'Eglise».
Ainsi, le cardinal a fait référence à l'appel que Jean-Paul II fit à Sydney en 1996, s'adressant aux baptisés: "Revenez à la maison". Il est vrai, en effet, que beaucoup de baptisés sont absents de la liturgie, et ce fait est considéré par Sarah comme «un scandale constant et grave dans l'Eglise, qui met en danger leur vie éternelle. Si nous disons aux gens de revenir, il faut être sûr que la Sainte Liturgie est faite comme l'exige l'Eglise».
En ce qui concerne ce qu'on nomme la «réforme de la réforme», le cardinal a dit qu'«il est nécessaire d'examiner cette question avec urgence.
Dans certains milieux, il y a une séparation entre "ancien" et"nouveau" [rite], cette opposition ne peut pas continuer. La liturgie ne peut être modifiée à chaque développement ecclésiologique. L'Eglise avant et après le Concile n'a pas deux identités séparées».
ÊTRE TOURNÉS VERS LE CHRIST
----
Le cardinal a ensuite rappelé quelques mots de saint Ambroise adressée aux baptisés:
«Souviens-toi des questions qui t'ont été posées, pense à la réponse: tu te tournes vers l'Orient, parce que celui qui renonce à Satan regarde le Christ en face» (De Mysterii). «
A travers l'adoption d'une posture physique commune, de profonde signification, aux côtés de ses frères, le néophyte prend sa place en tant que chrétien dans le culte de l'ecclesia.
J'ai parlé à plusieurs reprises de l'importance de récupérer cette orientation, d'être tournés vers l'est au cours de la célébration de la liturgie aujourd'hui, et je maintiens ce que je disais.
Je voudrais simplement noter que dans les paroles de saint Ambroise nous pouvons apprécier le vrai pouvoir, la beauté, et aussi la signification de regarder vers l'est. De cette façon, nous sommes unis dans l'Eglise qui s'adresse au Seigneur pour l'adorer, pour regarder le Christ "face à face"».
En fin de compte, «un Chrétien est une personne qui prend sa juste place dans l'assemblée liturgique de l'ecclesia, qui tire de cette source la grâce et l'instruction nécessaires à la vie chrétienne. Ces personnes commencent à pénétrer et ainsi à vivre de plus en plus les mystères profonds transmis par la Sainte Liturgie. C'est pourquoi prendre part à la liturgie sacrée demeure essentiel pour le chrétien».
COMMUNION DANS LA BOUCHE ET À GENOUX
-----
«Aujourd'hui, je voudrais expressément proposer de réfléchir et de promouvoir la beauté, le caractère approprié et la valeur pastorale d'une pratique développée au cours de la longue vie et de la tradition de l'Eglise, à savoir, l'acte de recevoir la sainte communion sur la langue à genoux.
Si saint Paul nous enseigne que "au nom de Jésus, que tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et en enfer» (Ph 2:10), combien plus devons-nous plier les genoux lorsque nous recevons le Seigneur dans l'acte sublime et intime de la Sainte Communion».
Pour réfléchir à cette question tellement délicate, le cardinal a proposé à l'assistance l'exemple de deux saints, Jean-Paul II et Mère Teresa de Calcutta.
«Toute la vie de Karol Wojtyla a été marquée par un profond respect pour la sainte Eucharistie. (...) Aujourd'hui , je vous demande simplement de repenser aux dernières années de son ministère, un homme marqué dans son corps par la maladie, mais Jean-Paul II n'est jamais resté assis devant l'Eucharistie. Il s'est toujours imposé de se mettre à genoux. Il avait besoin de l'aide des autres pour plier les genoux, puis se relever. Jusqu'à ses derniers jours , il a voulu nous donner un grand témoignage de la vénération du Saint-Sacrement».
Mère Teresa touchait «certainement chaque jour le "corps" du Christ présent dans les corps dévastés des plus pauvres. Cependant, avec émerveillement et une vénération respectueuse, elle a décidé de ne pas toucher le Corps du Christ transsubstantié.
Au lieu de cela, elle l'adorait. Elle le contemplait en silence. Elle se mettait à genoux et se prosternait devant Jésus dans l'Eucharistie. Et elle la recevait comme un petit enfant humblement nourri par son Dieu.
Voir des chrétiens recevoir la sainte communion dans la main la remplissait de sa tristesse et de douleur.
Elle-même disait: "Quand je vais dans le monde, la chose qui m'attriste le plus est de voir les gens recevoir la communion dans leurs mains"».
Sarah s'est dit conscient du fait que «la législation actuelle contient l'indult pour recevoir l'Eucharistie debout et dans la main, mais la recevoir à genoux et sur sa langue est la norme des catholiques de rite latin».
Traduction
http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/quand-le-cardinal-sarah-defie-le-pape.html
attaques pesantes contre Benoît XVI, célébration de la messe "vers l'Orient", agenouillement devant le Saint-Sacrement, réception de la communion sur la lange... (7/6/2017)
Lorenzo Bertocchi
6 juin 2017
www.lanuovabq.it
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C'est avec le discours inaugural prononcé hier par le cardinal Robert Sarah qu'ont commencé les travaux du Congrès international "Liturgie Sacrée", quatre journées qui verront la participation de conférenciers du monde entier.
Cette année, la rencontre se tient à Milan et le discours prononcé hier à l'Aula Magna de l'Université catholique par l'actuel préfet de la Congrégation pour le Culte Divin était particulièrement attendu.
Le discours d'ouverture par Mgr Dominique Rey, évêque de Toulon, a rappelé la postface que le pape émérite Benoît XVI a écrite l'édition allemande du livre de Sarah, "La Force du Silence".
Comme nous le savons, ce court texte de Joseph Ratzinger a fait perdre la boussole à un certain personnage intéressé par le sujet, qui s'est laissé aller à des jugements pesants contre la personne de Benoît XVI et du Préfet.
«Je prie avec dévotion» a dit Sarah en commençant son discours, «pour ceux qui ont le temps et la patience de lire ce livre [La force du silence]:
puisse Dieu les aider à oublier la vulgarité et la bassesse utilisées par certaines personnes quand ils se réfèrent à la "Préface" et à son auteur, le Pape Benoît XVI.
L'arrogance, la violence du langage, le manque de respect et de mépris inhumain pour Benoît XVI sont diaboliques et couvrent l'Église d'un manteau de tristesse et de honte. Ces personnes démolissent l'Église et sa nature profonde. Le Chrétien ne se bat contre personne. Le Chrétien n'a pas d'ennemis à vaincre.
L'intervention du cardinal s'est ensuite développée, essayant de se concentrer sur le thème à plusieurs reprises exprimé par Joseph Ratzinger sur le fait que l'Eglise tient debout et tombe par la liturgie.
Pour le comprendre, il a attiré l'attention sur trois questions: Qui est Jésus-Christ? - Comment connaître Jésus-Christ? - Qu'est-ce qu'un chrétien?
NE PAS SEPARER LE CHRIST DE L'HISTOIRE DU CHRIST DE LA FOI
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Dans la liturgie, «nous ne célébrons pas le "Jésus de l'histoire" et pas non plus "le Christ de la foi".
Nous reconnaissons humblement le Christ ressuscité comme Dieu, notre Seigneur. Il ne doit pas être démythifié et éloigné de tout ce qui concerne notre foi, en dépit de la valeur académique de cette séparation, elle ne peut pas être considérée comme une entreprise légitime dans le culte de l'Eglise.
Quand nous célébrons la Liturgie Sacrée, nous participons à l'adoration du Christ devenu homme pour notre salut, pleinement humain et pleinement divin ».
Par conséquent, souligne Sarah, «la liturgie ne peut pas devenir la simple célébration de la fraternité, mais elle doit devenir culte de Dieu».
LE CHRIST SE RENCONTRE DANS L'ÉGLISE
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En tant que personne vivante, le Christ se rencontre dans l'Église. «Notre relation avec le Christ part de l'unique vraie Église qu'il a fondée dans ce but.
Comme le Pape Benoît XVI l'a dit:
"Le Christ, nous le découvrons, nous le connaissons en tant que personne vivant dans l'Église. Elle est son corps"»
.
Aujourd'hui, a-t-il ajouté, «cette réalité est niée, parce qu'on accepte Jésus, mais pas l'Eglise. La rencontre personnelle est une graine qui ne parvient pas à mûrir et à porter ses fruits toute seule parce qu'elle a besoin de se nourrir de la vie de l'Eglise».
Ainsi, le cardinal a fait référence à l'appel que Jean-Paul II fit à Sydney en 1996, s'adressant aux baptisés: "Revenez à la maison". Il est vrai, en effet, que beaucoup de baptisés sont absents de la liturgie, et ce fait est considéré par Sarah comme «un scandale constant et grave dans l'Eglise, qui met en danger leur vie éternelle. Si nous disons aux gens de revenir, il faut être sûr que la Sainte Liturgie est faite comme l'exige l'Eglise».
En ce qui concerne ce qu'on nomme la «réforme de la réforme», le cardinal a dit qu'«il est nécessaire d'examiner cette question avec urgence.
Dans certains milieux, il y a une séparation entre "ancien" et"nouveau" [rite], cette opposition ne peut pas continuer. La liturgie ne peut être modifiée à chaque développement ecclésiologique. L'Eglise avant et après le Concile n'a pas deux identités séparées».
ÊTRE TOURNÉS VERS LE CHRIST
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Le cardinal a ensuite rappelé quelques mots de saint Ambroise adressée aux baptisés:
«Souviens-toi des questions qui t'ont été posées, pense à la réponse: tu te tournes vers l'Orient, parce que celui qui renonce à Satan regarde le Christ en face» (De Mysterii). «
A travers l'adoption d'une posture physique commune, de profonde signification, aux côtés de ses frères, le néophyte prend sa place en tant que chrétien dans le culte de l'ecclesia.
J'ai parlé à plusieurs reprises de l'importance de récupérer cette orientation, d'être tournés vers l'est au cours de la célébration de la liturgie aujourd'hui, et je maintiens ce que je disais.
Je voudrais simplement noter que dans les paroles de saint Ambroise nous pouvons apprécier le vrai pouvoir, la beauté, et aussi la signification de regarder vers l'est. De cette façon, nous sommes unis dans l'Eglise qui s'adresse au Seigneur pour l'adorer, pour regarder le Christ "face à face"».
En fin de compte, «un Chrétien est une personne qui prend sa juste place dans l'assemblée liturgique de l'ecclesia, qui tire de cette source la grâce et l'instruction nécessaires à la vie chrétienne. Ces personnes commencent à pénétrer et ainsi à vivre de plus en plus les mystères profonds transmis par la Sainte Liturgie. C'est pourquoi prendre part à la liturgie sacrée demeure essentiel pour le chrétien».
COMMUNION DANS LA BOUCHE ET À GENOUX
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«Aujourd'hui, je voudrais expressément proposer de réfléchir et de promouvoir la beauté, le caractère approprié et la valeur pastorale d'une pratique développée au cours de la longue vie et de la tradition de l'Eglise, à savoir, l'acte de recevoir la sainte communion sur la langue à genoux.
Si saint Paul nous enseigne que "au nom de Jésus, que tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et en enfer» (Ph 2:10), combien plus devons-nous plier les genoux lorsque nous recevons le Seigneur dans l'acte sublime et intime de la Sainte Communion».
Pour réfléchir à cette question tellement délicate, le cardinal a proposé à l'assistance l'exemple de deux saints, Jean-Paul II et Mère Teresa de Calcutta.
«Toute la vie de Karol Wojtyla a été marquée par un profond respect pour la sainte Eucharistie. (...) Aujourd'hui , je vous demande simplement de repenser aux dernières années de son ministère, un homme marqué dans son corps par la maladie, mais Jean-Paul II n'est jamais resté assis devant l'Eucharistie. Il s'est toujours imposé de se mettre à genoux. Il avait besoin de l'aide des autres pour plier les genoux, puis se relever. Jusqu'à ses derniers jours , il a voulu nous donner un grand témoignage de la vénération du Saint-Sacrement».
Mère Teresa touchait «certainement chaque jour le "corps" du Christ présent dans les corps dévastés des plus pauvres. Cependant, avec émerveillement et une vénération respectueuse, elle a décidé de ne pas toucher le Corps du Christ transsubstantié.
Au lieu de cela, elle l'adorait. Elle le contemplait en silence. Elle se mettait à genoux et se prosternait devant Jésus dans l'Eucharistie. Et elle la recevait comme un petit enfant humblement nourri par son Dieu.
Voir des chrétiens recevoir la sainte communion dans la main la remplissait de sa tristesse et de douleur.
Elle-même disait: "Quand je vais dans le monde, la chose qui m'attriste le plus est de voir les gens recevoir la communion dans leurs mains"».
Sarah s'est dit conscient du fait que «la législation actuelle contient l'indult pour recevoir l'Eucharistie debout et dans la main, mais la recevoir à genoux et sur sa langue est la norme des catholiques de rite latin».
Traduction
http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/quand-le-cardinal-sarah-defie-le-pape.html
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
CARDINAL SARAH:
Conférence « Dieu ou rien » dans la Paroisse Notre-Dame de Stockel.
À 28,50 minutes .
https://m.youtube.com/watch?v=R0Q0yXKiC8k
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
"La violence contre les chrétiens n'est pas simplement physique : elle est aussi politique, idéologique et culturelle :'Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l'âme ; craignez plutôt Celui qui peut perdre dans la géhenne à la fois l'âme et le corps. (Mt 10,28). Tant de chrétiens, au Nigéria, au Pakistan, au Moyen-Orient et ailleurs, subissent quotidiennement, avec courage et pour être fidèles au Christ, ce martyre physique, sans jamais abdiquer la liberté de l'âme.
La persécution est plus raffinée, quand elle ne détruit pas physiquement, mais démolit l'enseignement de Jésus et de l'Église, et donc les fondements de la foi, en égarant les cœurs.
Par la violence, certains veulent amollir et dépersonnaliser les chrétiens, pour les dissoudre dans une société liquide, sans religion et sans Dieu.
Il n'y a pas de plus grand mépris que l'indifférence.
Cette guerre sournoise relève d'une haine diabolique contre Jésus-Christ, et contre ses vrais témoins.
J'entends encore l'écho puissant de la voix de Jean-Paul II à Lyon, nous prévenant du danger d'un environnement qui peut nous emprisonner dans l'amnésie, nous détourner de la foi et nous laisser sans défense face aux vapeurs rampantes de l'idolâtrie :
'Certes, aujourd'hui, vous n'êtes pas livrés aux bêtes, on ne cherche pas à vous mettre à mort à cause du Christ.
Mais ne faudrait-il pas reconnaître qu'une autre forme d'épreuve atteint subrepticement les chrétiens ?
Des courants de pensée, des styles de vie et parfois même des lois opposées au vrai sens de l'homme et de Dieu minent la foi chrétienne dans la vie des personnes, des familles et de la société.
Les chrétiens ne sont pas maltraités, ils jouissent même de toutes les libertés, mais le risque n'est-il pas réel de voir leur foi comme emprisonnée par un environnement qui tend à la reléguer dans le domaine de la seule vie privée de l'individu ?
Une indifférence massive chez beaucoup à l'égard de l'Évangile et du comportement moral qu'il exige n'est-elle pas une manière de sacrifier aujourd'hui petit à petit à ces idoles que sont l'égoïsme, le luxe, la jouissance et le plaisir recherchés à tout prix et sans limites ?
Cette forme de pression ou de séduction pourrait tuer l'âme sans attaquer le corps. L'esprit du mal qui s'opposait à nos martyrs est toujours à l'oeuvre. Avec d'autres moyens, il continue de chercher à détourner de la foi.'
En Occident, cette violence est de plus en plus sournoise, d'autant qu'elle se garde de dévoiler son vrai visage. Dans l'Évangile de Jean, les Paroles du Christ sont nettes :
'Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, mais que je vous ai choisis dans le monde, c'est pour cela que le monde vous hait. Souvenez-vous de la Parole que je vous ai dite : le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont observé ma Parole, ils observeront aussi la vôtre. Mais ils vous feront tout cela à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent point celui qui m'a envoyé. Si je n'étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n'auraient point de péché ; mais maintenant, ils n'ont point d'excuse pour leur péché. Celui qui me hait, hait aussi mon Père. Si je n'avais pas fait parmi eux les oeuvres qu'aucun autre n'a faites, ils n'auraient point de péché ; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père. Mais c'est afin que la parole qui est écrite dans leur Loi soit accomplie : Ils m'ont haï sans cause' (Jn 15, 18-25)
Désormais, les raffinements du mal sont sans cesse plus insidieux. L'homme qui s'endort un instant doit prendre garde de ne pas tomber dans un piège si agréable qu'il n'en est que plus redoutable."
Cardinal Sarah : Entretien sur le foi (Fayard, 2015) extrait
La persécution est plus raffinée, quand elle ne détruit pas physiquement, mais démolit l'enseignement de Jésus et de l'Église, et donc les fondements de la foi, en égarant les cœurs.
Par la violence, certains veulent amollir et dépersonnaliser les chrétiens, pour les dissoudre dans une société liquide, sans religion et sans Dieu.
Il n'y a pas de plus grand mépris que l'indifférence.
Cette guerre sournoise relève d'une haine diabolique contre Jésus-Christ, et contre ses vrais témoins.
J'entends encore l'écho puissant de la voix de Jean-Paul II à Lyon, nous prévenant du danger d'un environnement qui peut nous emprisonner dans l'amnésie, nous détourner de la foi et nous laisser sans défense face aux vapeurs rampantes de l'idolâtrie :
'Certes, aujourd'hui, vous n'êtes pas livrés aux bêtes, on ne cherche pas à vous mettre à mort à cause du Christ.
Mais ne faudrait-il pas reconnaître qu'une autre forme d'épreuve atteint subrepticement les chrétiens ?
Des courants de pensée, des styles de vie et parfois même des lois opposées au vrai sens de l'homme et de Dieu minent la foi chrétienne dans la vie des personnes, des familles et de la société.
Les chrétiens ne sont pas maltraités, ils jouissent même de toutes les libertés, mais le risque n'est-il pas réel de voir leur foi comme emprisonnée par un environnement qui tend à la reléguer dans le domaine de la seule vie privée de l'individu ?
Une indifférence massive chez beaucoup à l'égard de l'Évangile et du comportement moral qu'il exige n'est-elle pas une manière de sacrifier aujourd'hui petit à petit à ces idoles que sont l'égoïsme, le luxe, la jouissance et le plaisir recherchés à tout prix et sans limites ?
Cette forme de pression ou de séduction pourrait tuer l'âme sans attaquer le corps. L'esprit du mal qui s'opposait à nos martyrs est toujours à l'oeuvre. Avec d'autres moyens, il continue de chercher à détourner de la foi.'
En Occident, cette violence est de plus en plus sournoise, d'autant qu'elle se garde de dévoiler son vrai visage. Dans l'Évangile de Jean, les Paroles du Christ sont nettes :
'Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, mais que je vous ai choisis dans le monde, c'est pour cela que le monde vous hait. Souvenez-vous de la Parole que je vous ai dite : le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont observé ma Parole, ils observeront aussi la vôtre. Mais ils vous feront tout cela à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent point celui qui m'a envoyé. Si je n'étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n'auraient point de péché ; mais maintenant, ils n'ont point d'excuse pour leur péché. Celui qui me hait, hait aussi mon Père. Si je n'avais pas fait parmi eux les oeuvres qu'aucun autre n'a faites, ils n'auraient point de péché ; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père. Mais c'est afin que la parole qui est écrite dans leur Loi soit accomplie : Ils m'ont haï sans cause' (Jn 15, 18-25)
Désormais, les raffinements du mal sont sans cesse plus insidieux. L'homme qui s'endort un instant doit prendre garde de ne pas tomber dans un piège si agréable qu'il n'en est que plus redoutable."
Cardinal Sarah : Entretien sur le foi (Fayard, 2015) extrait
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Du Cardinal Sarah
Je peux reprendre votre texte?
Henryk- Hosanna au plus haut des cieux!
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Re: Du Cardinal Sarah
PCes derniers jours, le Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le culte divin, était en Belgique pour une présentation sur son livre "Dieu ou rien". Il a répondu à certaines tendances visant à modifier la morale catholique, notamment en ce qui concerne le mariage. la famille, ainsi que l'enseignement sur la vie. Peut-on lire certaines de ses paroles en réponse aux remarques récentes du cardinal allemand Reinhard Marx, du vice-président de la Conférence épiscopale allemande Franz Josef Bode et du cardinal Christoph Schönborn de Vienne?
Il semble que la réponse est oui. S'adressant à une église pleine de monde, dont le Nonce apostolique le Cardinal De Kesel, le Maire Woluwé-Saint Pierre, et l'Abbé Philippe Mawet, responsable de la pastorale francophone, qui avait critiqué le livre de Sarah quelques jours plus tôt dans un article du le quotidien de gauche Libre Belgique, le cardinal a appelé les idéologies et les groupes de pression qui "avec des moyens financiers puissants et des liens avec les médias, attaquent le but naturel du mariage et s'engagent à détruire la cellule familiale".
[ltr]Mais le cardinal de Guinée, parlant dans l'une des Eglises locales les plus dévastées de toute l'Europe, n'avait pas peur d'inclure des mots durs dirigés vers ses frères dans l'épiscopat. [/ltr]
[ltr]"Certains prélats de haut rang, surtout ceux issus des nations opulentes, travaillent à modifier la morale chrétienne en ce qui concerne le respect absolu de la vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle, la question des divorcés et remariés civilement, et d'autres familles problématiques. situations. Ces «gardiens de la foi» ne doivent cependant pas perdre de vue que le problème posé par la fragmentation des fins de mariage est un problème de moralité naturelle. »[/ltr]
[ltr]Mais le cardinal ne s'est pas arrêté là. Il continua calmement: "Les grandes dérivations se sont manifestées lorsque des prélats ou des intellectuels catholiques ont commencé à dire ou à écrire" un feu vert pour l'avortement ", un feu vert pour l'euthanasie." [/ltr]
[ltr]Maintenant, à partir du moment où les catholiques abandonnent l'enseignement de Jésus et le magistère de l'Église, ils contribuent à la destruction de l'institution naturelle du mariage ainsi que de la famille et c'est maintenant toute la famille humaine qui se trouve fracturée par cette nouvelle trahison de la part des prêtres.[/ltr]
En cette année où l'on célèbre le cinquantième anniversaire de l'encyclique Humanae Vitae, sans faire aucun effort pour cacher ou édulcorer ses paroles, le cardinal a dit avec force: "L'Eglise doit se tourner vers l'encyclique Humanae Vitae de Paul VI comme ainsi que les enseignements de Jean-Paul II et Benoît XVI sur ces questions vitales pour la race humaine.
[ltr]"Certains prélats de haut rang, surtout ceux issus des nations opulentes, travaillent à modifier la morale chrétienne en ce qui concerne le respect absolu de la vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle, la question des divorcés et remariés civilement, et d'autres familles problématiques. situations. Ces «gardiens de la foi» ne doivent cependant pas perdre de vue que le problème posé par la fragmentation des fins de mariage est un problème de moralité naturelle. »[/ltr]
[ltr]Mais le cardinal ne s'est pas arrêté là. Il continua calmement: "Les grandes dérivations se sont manifestées lorsque des prélats ou des intellectuels catholiques ont commencé à dire ou à écrire" un feu vert pour l'avortement ", un feu vert pour l'euthanasie." [/ltr]
[ltr]Maintenant, à partir du moment où les catholiques abandonnent l'enseignement de Jésus et le magistère de l'Église, ils contribuent à la destruction de l'institution naturelle du mariage ainsi que de la famille et c'est maintenant toute la famille humaine qui se trouve fracturée par cette nouvelle trahison de la part des prêtres.[/ltr]
En cette année où l'on célèbre le cinquantième anniversaire de l'encyclique Humanae Vitae, sans faire aucun effort pour cacher ou édulcorer ses paroles, le cardinal a dit avec force: "L'Eglise doit se tourner vers l'encyclique Humanae Vitae de Paul VI comme ainsi que les enseignements de Jean-Paul II et Benoît XVI sur ces questions vitales pour la race humaine.
Le pape François lui-même reste dans la ligne de ses prédécesseurs lorsqu'il souligne l'union entre l'Évangile de l'amour et l'Évangile de paix. L'Église a besoin d'affirmer avec force et sans ambiguïté le poids Magistral de tout cet enseignement, d'afficher clairement sa continuité [avec la Tradition] et de protéger ce trésor des prédateurs de ce monde sans Dieu [dans lequel nous vivons].
Dans une interview accordée à Cathobel, le cardinal Sarah a témoigné que l'Eglise doit aujourd'hui affronter de grandes questions, et surtout "sa fidélité à Jésus, à son Evangile, à l'enseignement qu'elle a toujours reçu des premiers papes, de les conseils ... et ce n'est pas évident, parce que l'Église désire s'adapter au contexte culturel, à la culture moderne. "
Et puis sur la foi: "La foi manque, non seulement au niveau du peuple de Dieu mais aussi parmi les responsables de l'Eglise, parfois nous pouvons nous demander si nous avons vraiment la foi." Le Cardinal Sarah a rappelé l'épisode de la prêtre qui a omis le] Credo à la messe, le p. Fredo Olivero, et a conclu: "Je pense qu'aujourd'hui il peut y avoir une grande crise de la foi et aussi une grande crise de notre relation personnelle avec Dieu."
Et sur l'Europe? "Non seulement l'Occident perd son âme, mais il se suicide, car un arbre sans racines est condamné à mort. Je pense que l'Occident ne peut pas renoncer à ses racines, ce qui a créé sa culture et ses valeurs. "Le cardinal a poursuivi:" Il se passe des choses qui refroidissent en Occident. Je pense qu'un parlement qui autorise la mort d'un bébé innocent, sans défense, commet un grave acte de violence contre la personne humaine. Quand l'avortement est imposé, en particulier aux nations du monde en développement, en disant que s'ils ne l'acceptent pas, ils ne recevront plus d'aide, c'est un acte de violence. Et ce n'est pas une surprise.
Quand Dieu est abandonné, l'homme est aussi abandonné; il n'y a plus de vision claire de qui est l'homme. C'est une grande crise anthropologique en Occident. Et cela amène les gens à être traités comme des objets.
Traduction Google
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
En recevant le sacrement de l’Ordre, le prêtre devient le Christ Lui-même
Extrait de l'homélie du cardinal Robert Sarah, prononcée de la messe d’ordination sacerdotale du Père Benoît du Sacré Cœur des Chanoines de la Mère de Dieu de l’Abbaye Notre-Dame de Lagrasse, le samedi 21 avril :
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/04/en-recevant-le-sacrement-de-lordre-le-prêtre-devient-le-christ-lui-même.html"[...] « Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde », nous dit Notre-Seigneur Jésus Christ dans l’Evangile de ce jour, au cœur de ce temps pascal. Chaque baptisé ici présent est envoyé en mission dans un monde qui, par orgueil et indifférence, s’éloigne de plus en plus de Dieu, un monde « sécularisé », où Dieu est exclu et absent. Mais un monde sans Dieu est un monde de ténèbres, d’obscurité, de confusion et de perversion ; un monde sans Dieu est un monde sans lumière, même si nos métropoles sont continuellement illuminées de multiples lumières artificielles. Depuis le jour de notre baptême, nous, chrétiens et disciples du Christ, nous sommes appelés à devenir des lumières. Effectivement, les premiers théologiens, appelés Pères de l’Eglise, comparaient Jésus au Soleil, origine de la lumière, et nous les hommes, nous les chrétiens, à la lune, qui brille, certes, mais seulement de la lumière reçue du soleil. Le Christ est le Soleil, source de Vie et de Lumière. Notre mission, comme chrétiens, est de refléter la lumière que nous recevons du Christ afin qu’elle éclaire tous les recoins de la société humaine et toutes les nations du monde. C’est exactement ainsi que l’ont compris les premiers chrétiens. Saint Paul s’adresse aux chrétiens de Philippes en les appelant « les enfants de Dieu sans tache au sein d’une génération dévoyée et pervertie, d’un monde où vous brillez comme des foyers de lumière ». Si nous voulons savoir ce dont le monde a besoin aujourd’hui aussi, comme toujours, alors tournons notre regard vers les premiers chrétiens ! Ils furent appelés « chrétiens », parce qu’ils confessaient le Christ en répandant la lumière de sa doctrine et s’efforçaient d’apporter aux hommes la chaleur de son Amour. Etre chrétien signifiait pour eux appartenir totalement au Christ, mener une vie nouvelle. Les premiers chrétiens étaient prêts, par fidélité au Christ, à donner leur vie et à mourir pour que brille la lumière de l’Evangile et que la présence du Christ soit plus rayonnante et plus tangible. Or, qui mieux que le prêtre peut manifester la présence de Dieu au milieu d’une société minée par une complète indifférence à l’égard de la question de Dieu et qui, comme le dit saint Paul « se laisse emporter à tout vent de doctrine » et « court derrière une foule de maîtres pour calmer sa démangeaison d’entendre du nouveau » ? Posons-nous cette question très simple : qu’est-ce qu’un prêtre ?La Bible présente le prêtre comme l’homme de la Parole de Dieu : « Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit ». « Nous sommes donc en ambassade pour le Christ ; c’est comme si Dieu exhortait par nous ». Mais que devons-nous donc enseigner ? Eh bien, uniquement la Parole de Dieu et l’enseignement doctrinal, moral et la discipline de l’Eglise, la vérité sur Dieu, sur le Christ et sur l’homme. Le prêtre est largement présenté comme l’homme du Pardon : « Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis, ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus ». Le prêtre est également présenté comme l’ami intime du Christ : « Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs… mais je vous appelle amis, parce que tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître ». Et, enfin, le prêtre est l’homme de l’Eucharistie : « Faites ceci en mémoire de moi ». Le prêtre est surtout l’homme de l’Eucharistie. [...]C’est pourquoi un prêtre, c’est « voir Jésus dans un homme ». Et le saint curé d’Ars précise : « Si on avait la foi, on verrait Dieu à travers le prêtre comme une lumière derrière un verre, comme le vin mêlé à l’eau… »… Si on avait la foi… L’ordination sacerdotale de Frère Benoît du Sacré-Cœur doit nous inciter à regarder le prêtre avec les yeux de la foi, puisqu’en recevant le sacrement de l’Ordre, notre Frère devient plus qu’un « alter Christus » ; en effet, configuré au Christ, Tête du Corps mystique qu’est l’Eglise, le prêtre est vraiment « ipse Christus », le Christ lui-même. Saint Jean-Marie Vianney ne disait-il pas à son sujet : « Le prêtre est un homme qui tient la place de Dieu, un homme qui est revêtu de tous les pouvoirs de Dieu », mais il ajoutait aussitôt : « Combien est triste un prêtre qui célèbre la Messe comme un fait ordinaire ! Combien s’égare un prêtre qui n’a pas de vie intérieure ! » ? Oui, la Messe quotidienne doit irriguer la vie de prière de chaque prêtre… tel est le fondement de la vie sacerdotale. La prière, l’oraison, l’office divin, le face à face quotidien avec Dieu constituent le cœur de toute vie sacerdotale. Le prêtre est essentiellement un homme de prière, un homme qui se tient constamment devant Dieu.En tant que chanoine, c’est dans le chœur de cette abbatiale que Frère Benoît du Sacré-Cœur est appelé à prier la Liturgie des Heures : celle-ci scande la journée du religieux et du prêtre : elle est la prière d’adoration et de supplication de l’Eglise, car, comme le dit la Constitution sur la sainte Liturgie Sacrosanctum Concilium du Concile Vatican II, « L’Office Divin est vraiment la prière du Christ que celui-ci, avec son Corps mystique, présente au Père ». Pour s’acquitter quotidiennement et intégralement de l’Office Divin, il faut du courage, de la fidélité et de la persévérance dans l’Amour, il faut donc avoir dans son âme un grand désir de voir Dieu face à face, ce désir dont témoignait humblement Frère Vincent Marie de la Résurrection : je ne cesse de méditer sur cette vive flamme d’Amour sans parole qui transparaissait dans l’attitude d’offrande de ce religieux, à la fois si vaillant et si humble, au cœur de son épreuve indicible. Oui, il faut au prêtre beaucoup de luttes silencieuses, de renoncements et de sacrifices pour se détacher du monde et de ses préoccupations en vue de se donner totalement et absolument à Dieu, car il doit sans cesse combattre la superficialité ou l’activisme effréné et mondain qui tend à bannir Dieu de notre vie de consacré. Saint Anselme, que nous fêtons aujourd’hui, peut nous aider à ne pas succomber à ce genre de tentations : « Allons, courage, pauvre homme ! », nous dit-il, « Fuis un peu tes occupations, dérobe toi un moment au tumulte de tes pensées. Rejette maintenant les lourds soucis et laisse de côté tes tracas. Donne un petit instant à Dieu et repose-toi un peu en lui. Entre dans la chambre de ton esprit, bannis-en tout sauf Dieu ou ce qui peut t’aider à le chercher. Ferme ta porte et mets-toi à sa recherche. A présent, parle, mon cœur, ouvre-toi tout entier et dis à Dieu : ˝Je cherche ton Visage ; c’est ton Visage, Seigneur, que je cherche˝ ». Ainsi, dans ses charges écrasantes d’abbé du Bec, puis de primat de l’Eglise d’Angleterre, saint Anselme considérait que la prière devait irriguer toute sa vie : ses contemporains attestent que l’aube le retrouvait fréquemment à genoux devant la sainte Présence. Un jour, à l’abbaye du Bec, le Frère zélateur, dont la charge est de réveiller les moines pour le chants des Matines, aperçut dans la stalle du chapitre, une vive lumière : c’était le saint abbé, environné d’une auréole de feu. De même, je suis certain que les Chanoines de la Mère de Dieu, qui chantent les Psaumes chaque jour dans cette magnifique abbatiale, connaissent bien cette exclamation du père de la restauration de la vie monastique, Dom Prosper Guéranger : « Comment être froid quand on chante des choses pareilles ! ».C’est donc par cet esprit marqué par le don de soi et la ferveur que le prêtre doit prier l’Office Divin, qui le prépare à la célébration de la sainte Messe et la prolonge, car celle-ci est la source et l’aboutissement de toute vie sacerdotale. L’expression de Notre-Seigneur Jésus-Christ, présente dans l’Evangile de ce jour, qui s’adresse à tout baptisé, et plus particulièrement aux prêtres : « soyez le sel de la terre et la lumière du monde » doit être comprise, non pas comme une simple incitation à diffuser une un message ou une opinion parmi d’autres, qui demeurerait extérieure à celui qui proclame la Bonne Nouvelle de l’Evangile, mais comme le dit l’épître de ce jour, il s’agit de l’offrande d’une vie, de notre vie, qui « supporte la souffrance, réalise un travail d’évangélisateur et accomplit jusqu’au bout un ministère », en l’occurrence le ministère sacerdotal, qui est essentiellement centré sur la célébration quotidienne de l’Eucharistie. Vous voyez comment c’est exigeant d’être prêtre ! Mais, chers Frères et Sœurs dans le Christ, même si vous n’êtes pas prêtres, il est aussi grave et aussi exigeant de prendre part à la célébration de l’Eucharistie, de manger le Corps et le Sang de l’Agneau immolé, de manger cette chair livrée, de boire ce sang versé. Cet acte est d’autant plus grave qu’il nous engage à prendre, avec le Christ, le Chemin de cet Amour inconditionnel, le Chemin de cet amour de Dieu donné jusqu’à l’extrême, c’est-à-dire le don de nous-mêmes jusqu’à la mort, mais une mort qui mène à la Vie éternelle, à la vie avec Dieu dans l’éternité. [...]"
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
Homélie du Cardinal Sarah en la cathédrale de Chartres.
À 1.21.19
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
Zamie a écrit:Homélie du Cardinal Sarah en la cathédrale de Chartres.À 1.21.19
Sur la Nouvelle Ethique Mondiale, on peut lire Marguerite Peeters :
http://lesuisseromain.hautetfort.com/media/02/00/4080284016.pdf
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Du Cardinal Sarah
Texte de l'homélie du Cardinal Sarah
La Lumière est venue dans le monde nous dit aujourd’hui Jésus dans l’Evangile, et les hommes ont préféré les ténèbres. Et vous, chers pèlerins, avez-vous accueilli l’unique Lumière qui ne trompe pas, celle de Dieu. Vous avez marché pendant trois jours, vous avez prié, chanté, souffert sous le soleil et sous la pluie, avez-vous accueilli la lumière dans votre cœur ?
Avez-vous réellement renoncé aux Ténèbres, avez-vous choisi de poursuivre la route en suivant Jésus qui est la Lumière du monde. Chers amis, permettez-moi de vous poser cette question radicale car si Dieu n’est pas notre Lumière, tout le reste devient inutile. Sans Dieu, tout est ténèbres. Dieu est venu jusqu’à nous, il s’est fait homme, il nous a révélé l’unie vérité qui sauve, il est mort pour nous racheter du péché. Et à la Pentecôte, il nous a donné l’Esprit saint, il nous a offert la lumière de la foi mais nous préférons les ténèbres.
Regardons autour de nous, la société occidentale a choisi de s’organiser sans Dieu et la voilà maintenant livrée aux lumières clinquantes et trompeuses de la société de consommation, du profit à tout prix, et de l’individualisme forcené. Un monde sans Dieu est un monde de ténèbres, de mensonges et d’égoïsme.
Sans la Lumière de Dieu, la société occidentale est devenue comme un bateau ivre dans la nuit. Il n’a plus assez d’amour pour accueillir des enfants, les protéger dès le sein de leur mère, de les protéger de l’agression de la pornographie. Privée de la lumière de Dieu, la société occidentale ne sait plus respecter ses vieillards, accompagner vers la mort les malades, faire une place aux plus pauvres et aux plus faibles. Elle est livrée aux ténèbres de la peur, de la tristesse et de l’isolement. Elle n’a plus que le vide et le néant à offrir.
Elle laisse proliférer les idéologies les plus folles. Une société occidentale sans Dieu peut devenir le berceau d’un terrorisme éthique et moral plus virulent et plus destructeur que le terrorisme des islamistes. Souvenez-vous que Jésus nous a dit : « ne craignez rien de ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme. Craignez plutôt ceux qui peuvent perdre dans la géhenne à la fois l’âme et le corps ».
Chers amis, pardonnez-moi cette description mais il faut être lucide et réaliste. Si je vous parle ainsi c’est parce que dans mon cœur de prêtre et de pasteur, je ressens de la compassion pour tant d’âmes égarées, perdues, tristes, inquiètes et seules.
Qui les conduira à la Lumière ? Qui leur montrera le chemin de la Vérité, le seul vrai chemin de liberté qui est celui de la Croix ? Va-t-on les livrer à l’erreur, au nihilisme désespéré ou à l’islamisme agressif sans rien faire ?
Nous devons clamer au monde que notre espérance a un nom : Jésus Christ, unique sauveur du monde et de l’humanité.
Chers pèlerins de France, regardez cette cathédrale, vos ancêtres l’ont construite pour proclamer leur foi. Tout dans son architecture, sa structure, ses vitraux proclame la joie d’être sauvés et aimés par Dieu. Vos ancêtres n’étaient pas parfaits, ils n’étaient pas sans péchés mais ils voulaient laisser la lumière de la foi éclairer leurs ténèbres.
Aujourd’hui aussi, toi peuple de France, réveille-toi, choisis la Lumière, renonce aux ténèbres !
Comment faire ? L’Evangile nous répond : celui qui agit selon la Vérité vient à la Lumière. Laissons la lumière du saint esprit illuminer nos vies concrètement, simplement et jusque dans les régions les plus intimes de notre être profond. Agir selon la vérité, c’est tout d’abord mettre Dieu au centre de nos vies comme la croix est le centre de cette cathédrale.
Mes frères, choisissons de nous tourner vers lui chaque jour.
En cet instant, prenons l’engagement de prendre chaque jour quelques minutes de silence pour nous tourner vers dieu et lui dire : Seigneur, règne en moi, je te donne toute ma vie.
Chers pèlerins, sans silence il n’y a pas de lumière. Les ténèbres se nourrissent du bruit incessant de ce monde qui nous empêche de nous tourner vers Dieu. Prenons exemple sur la liturgie de la messe de ce jour. Elle nous porte à l’adoration, à la crainte filiale et amoureuse devant la grandeur de Dieu. Elle culmine à la consécration ou tous ensemble tournés vers l’autel, le regard diriges vers l’hostie, vers la croix, nous communions en silence, dans le recueillement et l’adoration.
Frères, aimons ces liturgies qui nous font goûter la présence silencieuse et transcendante de Dieu, et nous tournent vers le Seigneur.
Chers frères prêtres, je vais m’adresser à vous maintenant, spécialement.
Le saint sacrifice de la messe est le lieu où vous trouverez la lumière pour votre ministère. Le monde que nous vivons nous sollicite sans cesse. Nous sommes constamment en mouvement. Le danger serait grand de nous prendre pour des travailleurs sociaux. Nous ne porterons plus au monde la Lumière de Dieu mais notre propre lumière que n’est pas celle qu’attendent les hommes.
Sachons nous tourner vers Dieu, dans une célébration liturgique recueillie, pleine de respect, de silence et empreinte de sacralité. N’inventons rien dans la liturgie, recevons tout de Dieu et de l’Eglise. Ne cherchons pas le spectacle ou la réussite.
La liturgie nous l’apprend, être prêtre, ce n’est pas d’abord faire beaucoup.
C’est être avec le Seigneur sur la Croix. La liturgie est le lieu où l’homme rencontre Dieu face à face. C’est le moment le plus sublime ou Dieu nous apprend à reproduire en nous l’image de son fils Jésus-Christ afin qu’il soit l’aîné d’une multitude. Elle n’est pas, ne doit pas être une occasion de déchirement, de lutte et de dispute.
Dans la forme ordinaire du rit romain comme dans la forme extraordinaire, l’essentiel est de nous tourner vers la croix, vers le Christ, notre Orient, notre tout, notre unique horizon. Que ce soit dans la forme ordinaire ou dans la forme extraordinaire, sachons toujours célébrer, comme en ce jour, selon ce qu’enseigne le Concile Vatican II, avec une noble simplicité, sans surcharge inutile, sans esthétique factice et théâtrale mais avec le sens du sacré, le souci premier de la gloire de Dieu et avec un véritable esprit de fils de l’Eglise d’aujourd’hui et de toujours.
Chers frères prêtres, gardez toujours cette certitude : être avec le Christ sur la Croix, c’est cela que le célibat sacerdotal proclame au monde. Le projet de nouveau émis par certains de détacher le célibat du sacerdoce en conférant le sacrement de l’ordre à des hommes mariés, les viri probati, pour disent-ils des raisons ou des nécessités pastorales aura en réalité pour grave conséquence de rompre définitivement avec la tradition apostolique.
Nous allons fabriquer un sacerdoce à notre taille humaine mais nous ne perpétuons pas, nous ne prolongeons pas le sacerdoce du Christ, obéissant, pauvre et chaste. Car en effet, le prêtre n’est pas seulement un alter christus, un autre christ. Il est vraiment ipse christus, le Christ lui-même. Et c’est pour cela qu’à la suite du Christ et de l’Eglise, le prêtre sera toujours un signe de contradiction.
Et vous chers chrétiens, laïcs engagés dans la vie de la cité, je veux dire avec force, n’ayez pas peur. N’ayez pas peur de porter à ce monde la Lumière du Christ. Votre premier témoignage doit être votre propre vie, votre propre exemple de vie. Ne cachez pas la source de votre espérance, au contraire, proclamez, témoignez, évangélisez, l’Eglise a besoin de vous. Rappelez à tous que seul le Christ crucifié révèle le sens authentique de la Liberté.
A vous chers parents, je vais adresser un message tout particulier. Être père et mère de famille, dans le monde d’aujourd’hui est une aventure difficile, pleine de souffrances, d’obstacles et de soucis. L’Eglise vous dit merci. Oui, merci pour le don généreux de vous-mêmes. Ayez le courage d’élever vos enfants à la Lumière du Christ. Il vous faudra parfois lutter contre le vent dominant, supporter le mépris et les moqueries du monde mais nous ne sommes pas ici pour plaire au monde. Nous proclamons nous un Christ crucifié, scandale pour les juifs et folie pour les païens.
N’ayez pas peur, ne renoncez pas. L’Eglise, par la voix des papes, tout spécialement depuis l’encyclique Humanae vitae, vous confie une mission prophétique. Témoignez devant tous de votre confiance joyeuse en Dieu qui nous a fait gardiens intelligents de l’ordre naturel. Vous annoncez ce que Jésus nous a révélé par sa vie. Chers pères et mères de famille, l’Eglise vous aime, aimez l’Eglise. Aimez votre mère.
A vous enfin, je vais m’adresser. Vous les plus jeunes qui êtes ici nombreux. Je vous prie d’écouter d’abord un ancien qui a plus d’autorité que moi. Il s’agit de l’évangéliste saint jean. Au-delà de l’exemple de sa vie, Saint Jean a également laissé un message écrit aux jeunes. Dans sa première lettre, nous lisons ces paroles émouvantes d’un ancien aux jeunes des églises qu’il avait fondées. Ecoutez cette voix forte d’un vieillard : « je vous l’ai écrit, à vous les plus jeunes, vous êtes forts, la parole de Dieu demeure en vous, vous avez vaincu le mauvais. N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde ».
Le monde que nous ne devons pas aimer, commente le père Cantalamessa dans son homélie du vendredi saint, et auquel nous ne devons pas nous conformer, n’est pas – nous le savons bien - le monde créé et aimé par Dieu. Ce ne sont pas les personnes du monde vers lesquelles au contraire nous devons toujours aller, surtout le plus pauvres et les plus faibles pour les aimer et les servir humblement.
Non. Le monde à ne pas aimer est un autre monde. C’est le monde tel qu’il est devenu sous la domination de Satan et du péché. C’est le monde des idéologies qui nient la nature humaine et détruisent les familles. C’est le monde des structures onusiennes qui imposent impérativement une nouvelle éthique mondiale à laquelle nous devrions tous nous soumettre. Mais un grand écrivain croyant britannique du siècle dernier, T.S.Eliot, a écrit trois versets qui en disent davantage que des livres entiers. « Dans le monde des fugitifs, celui qui prend la direction opposée aura l’air d’un déserteur. »
Chers jeunes, s’il est permis à un ancien comme l’était Saint Jean de s’adresser directement à vous, je vous exhorte moi aussi et je vous dis : vous avez vaincu le mauvais, combattez toute loi contre nature que l’on voudrait vous imposer, opposez-vous à toute loi contre la vie et contre la famille, soyez de ceux qui prennent la direction opposée. Osez aller à contre-courant. Pour nous chrétiens, la direction opposée n’est pas un lieu, c’est une personne, c’est Jésus Christ, notre ami et notre rédempteur.
Une tâche vous ait particulièrement confiée à vous, les jeunes : sauver l’amour humain de la dérive tragique dans laquelle il est tombé. L’amour qui n’est plus le don de soi-même mais seulement la possession de l’autre, une possession souvent violente et tyrannique. Sur la Croix, Dieu s’est fait homme et nous a révélé qu’Il est agapè, c’est-à-dire l’Amour qui se donne jusqu’à la mort. Aimer vraiment, c’est mourir pour l’autre comme ce jeune gendarme, le colonel Arnaud Beltrame.
Chers jeunes, vous éprouvez souvent, sans doute, dans votre âme, la lutte des ténèbres et de la Lumière, vous êtes parfois séduits par les plaisirs faciles de ce monde. De tout mon cœur de prêtre, je vous le dis : n’hésitez pas, Jésus vous donnera tout. En le suivant pour être des saints, vous ne perdrez rien, vous gagnerez la seule joie qui ne déçoit jamais. Chers jeunes, si aujourd’hui le Christ vous appelle à le suivre comme prêtre, comme religieux ou religieuse, n’hésitez pas, dites-lui fiat, un oui enthousiaste et sans condition. Dieu veut avoir besoin de vous. Quelle joie. Quelle grâce.
L’occident a été évangélisé par les saints et les martyrs. Vous, jeunes d’aujourd’hui, vous serez les saints et les martyrs que les nations attendent pour une nouvelle évangélisation. Vos patries ont soif du Christ, ne les décevez pas. L’Eglise vous fait confiance. Je prie pour que nombreux parmi vous répondent, aujourd’hui durant cette messe, à l’appel de Dieu à la suivre, à tout laisser pour Lui, pour sa Lumière. Quand Dieu appelle, il est radical. Il nous appelle tout entiers, jusqu’au don total, jusqu’au martyre du corps ou du cœur.
Cher peuple de France, ce sont les monastères qui ont fait la civilisation de ton pays. Ce sont les personnes, les hommes et les femmes, qui ont accepté de suivre Jésus jusqu’au bout, radicalement, qui ont construit l’Europe chrétienne. Parce qu’ils ont cherché Dieu seul, ils ont construit une civilisation belle et paisible comme cette cathédrale.
Peuple de France, peuples d’occident, vous ne trouverez la paix et la joie qu’en ne cherchant Dieu seul. Retournez à vos racines, retournez à la source, retournez au monastère. Oui, vous tous, osez aller passer quelques jours dans un monastère. Dans ce monde de tumultes, de laideur, de tristesse, les monastères sont des oasis de beauté et de joie. Vous y ferez l’expérience qu’il est possible de mettre concrètement Dieu au centre de toute sa vie, vous y ferez l’expérience de la seule joie qui ne passe pas.
Chers pèlerins, renonçons aux ténèbres, choisissons la Lumière, demandons à la Très Sainte Vierge Marie de savoir dire fiat, c’est-à-dire oui, pleinement comme elle, de savoir accueillir la lumière de l’Esprit Saint, comme elle. En ce jour où grâce à la sollicitude du Saint Père le pape François, nous fêtons Marie mère de l’Eglise, demandons à cette mère très sainte d’avoir un cœur comme le sien, un cœur qui ne refuse rien à Dieu, un cœur brûlant d’amour pour la gloire de Dieu, ardent à annoncer aux Hommes la bonne nouvelle, un cœur généreux, un cœur large comme le cœur de Marie, aux dimensions de l’Eglise, aux dimensions du cœur de Jésus.
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/05/cardinal-sarah-combattez-toute-loi-contre-nature-que-lon-voudrait-vous-imposer-opposez-vous-à-toute-.html
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
[size=30]Cardinal Sarah : Le chant grégorien, du silence de l'âme unie à Jésus au silence de Dieu dans sa gloire.[/size]
https://www.hommenouveau.fr/2646/religion/cardinal-sarah---le-chant-gregorien--brdu-silence-de-l-ame-unie-a-jesus-au-silence-de-dieu-dans-sa-gloire.htm
(...)
Je voudrais que nous réfléchissions ensemble sur l’un des éléments essentiels du chant grégorien, à savoir le silence sacré"
(...)
Le chant grégorien comporte un double fondement indissociable : la Sainte Ecriture, qui constitue la trame de la prosodie, et la cantillation. Il est établi que, à l’ombre des cloîtres et dans la méditation silencieuse de la Parole de Dieu, "
(...)
Ainsi, prier, c’est chanter, c’est faire parler les cordes vocales de son cœur.(...) Cette louange, c’est le chant grégorien qui monte depuis l’autel, la pierre du Saint Sacrifice. La liturgie catholique se déploie ainsi comme une danse très lente, comme celle du roi David devant l’Arche
(...) " saint Ignace d’Antioche ajoute : « Mieux vaut se taire et être que parler sans être », d’où le silence dit « sacré » qui est prescrit par l’Eglise dans sa sainte Liturgie : « On observera aussi en son temps un silence sacré » , affirme Concillium"
Le chant liturgique est là pour nous faire prier et, à notre époque, il a pour premier objectif, avant même de nous conduire à la méditation et à l’adoration, d’apaiser le tumulte intérieur de nos passions, de nos violences et de nos divisions entre la chair et l’esprit. Le rythme est donc un élément très important, voire essentiel, de cet apaisement, de cette paix intérieure retrouvée ou acquise avec peine, dans les larmes de l’effort, car s’il brise le silence de l’âme humaine par ses intervalles syncopés, assortis d’une mélodie stridente, voire discordante, il se comporte comme un véritable agresseur qui vient à coup de hâches déchirer cette âme et la laisser dispersée, pantelante, en lambeaux. Telle est la souffrance qu’expriment tant de fidèles à la sortie de certaines Messes par ces mots : « scandale », « malaise », « souffrance », « désacralisation », « irrespect »… : oui, il s’agit d’une vraie agression, c’est-à-dire d’une intrusion violente, d’une effraction de l’âme où Dieu s’entretient avec sa créature, comme un ami avec son ami. Nos contemporains qui sont, à juste titre, si sensibles au thème des droits de l’homme, devraient réfléchir à cette violation d’un droit essentiel : celui de l’intimité de l’âme et de sa relation unique et ineffable avec son Créateur et Résempteur. Or, j’affirme que certaines formes de musique et de chant entendus dans nos églises vont à l’encontre de ce droit élémentaire de la rencontre de la personne humaine avec Dieu du fait de la rupture du silence intérieur, que l’on brise comme une digue cède sous la pression d’un torrent de boue. C’est pourquoi, je n’hésite pas à déclarer avec insistance et humilité : je vous en supplie, si le chant rompt le silence intérieur, celui de l’âme, qu’on y renonce pour le moment, et qu’on nous restitue d’abord le silence ! Dans ce domaine, la responsabilité des évêques, et celle des prêtres, leurs collaborateurs, en particulier dans les paroisses et les aumôneries, est immense et cruciale, tant du point de vue du choix et donc de la sélection des chants liturgiques à partir du critère que nous avons exposé, que de la formation des séminaristes, des novices et aussi, bien évidemment, des fidèles. Beaucoup d’entre eux ressentent, et de plus en plus, la nécessité d’une formation liturgique de qualité, en particulier des chefs de chœur, de même que les choristes et les musiciens, ainsi que les membres des équipes liturgiques qui sont souvent responsables du choix des chants liturgiques sous la conduite de leur curé. Tolérer n’importe quelle musique ou chant, continuer à abimer la liturgie, c’est démolir notre foi, comme je le rappelle souvent : « Lex orandi, lex credendi ».
https://www.hommenouveau.fr/2646/religion/cardinal-sarah---le-chant-gregorien--brdu-silence-de-l-ame-unie-a-jesus-au-silence-de-dieu-dans-sa-gloire.htm
(...)
Je voudrais que nous réfléchissions ensemble sur l’un des éléments essentiels du chant grégorien, à savoir le silence sacré"
(...)
Le chant grégorien comporte un double fondement indissociable : la Sainte Ecriture, qui constitue la trame de la prosodie, et la cantillation. Il est établi que, à l’ombre des cloîtres et dans la méditation silencieuse de la Parole de Dieu, "
(...)
Ainsi, prier, c’est chanter, c’est faire parler les cordes vocales de son cœur.(...) Cette louange, c’est le chant grégorien qui monte depuis l’autel, la pierre du Saint Sacrifice. La liturgie catholique se déploie ainsi comme une danse très lente, comme celle du roi David devant l’Arche
(...) " saint Ignace d’Antioche ajoute : « Mieux vaut se taire et être que parler sans être », d’où le silence dit « sacré » qui est prescrit par l’Eglise dans sa sainte Liturgie : « On observera aussi en son temps un silence sacré » , affirme Concillium"
Le chant liturgique est là pour nous faire prier et, à notre époque, il a pour premier objectif, avant même de nous conduire à la méditation et à l’adoration, d’apaiser le tumulte intérieur de nos passions, de nos violences et de nos divisions entre la chair et l’esprit. Le rythme est donc un élément très important, voire essentiel, de cet apaisement, de cette paix intérieure retrouvée ou acquise avec peine, dans les larmes de l’effort, car s’il brise le silence de l’âme humaine par ses intervalles syncopés, assortis d’une mélodie stridente, voire discordante, il se comporte comme un véritable agresseur qui vient à coup de hâches déchirer cette âme et la laisser dispersée, pantelante, en lambeaux. Telle est la souffrance qu’expriment tant de fidèles à la sortie de certaines Messes par ces mots : « scandale », « malaise », « souffrance », « désacralisation », « irrespect »… : oui, il s’agit d’une vraie agression, c’est-à-dire d’une intrusion violente, d’une effraction de l’âme où Dieu s’entretient avec sa créature, comme un ami avec son ami. Nos contemporains qui sont, à juste titre, si sensibles au thème des droits de l’homme, devraient réfléchir à cette violation d’un droit essentiel : celui de l’intimité de l’âme et de sa relation unique et ineffable avec son Créateur et Résempteur. Or, j’affirme que certaines formes de musique et de chant entendus dans nos églises vont à l’encontre de ce droit élémentaire de la rencontre de la personne humaine avec Dieu du fait de la rupture du silence intérieur, que l’on brise comme une digue cède sous la pression d’un torrent de boue. C’est pourquoi, je n’hésite pas à déclarer avec insistance et humilité : je vous en supplie, si le chant rompt le silence intérieur, celui de l’âme, qu’on y renonce pour le moment, et qu’on nous restitue d’abord le silence ! Dans ce domaine, la responsabilité des évêques, et celle des prêtres, leurs collaborateurs, en particulier dans les paroisses et les aumôneries, est immense et cruciale, tant du point de vue du choix et donc de la sélection des chants liturgiques à partir du critère que nous avons exposé, que de la formation des séminaristes, des novices et aussi, bien évidemment, des fidèles. Beaucoup d’entre eux ressentent, et de plus en plus, la nécessité d’une formation liturgique de qualité, en particulier des chefs de chœur, de même que les choristes et les musiciens, ainsi que les membres des équipes liturgiques qui sont souvent responsables du choix des chants liturgiques sous la conduite de leur curé. Tolérer n’importe quelle musique ou chant, continuer à abimer la liturgie, c’est démolir notre foi, comme je le rappelle souvent : « Lex orandi, lex credendi ».
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Du Cardinal Sarah
Extrait de son passage à Paris le mois dernier, en face de la Dévastation de ND de Paris
(à relire sans modération )
Le cardinal Robert Sarah : Soyons des bâtisseurs de cathédrale
Le Cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, a prononcé une conférence à Paris en l’église Saint-François-Xavier le 25 mai 2019.
Chers amis,
Le soir approche et déjà le jour baisse.
Je voudrais ce soir vous redire ces convictions profondes qui m’habitent en les mettant en perspective avec l’émouvante visite que j’ai faite hier. Il y a quelques heures j’étais à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
En entrant dans cette église éventrée, en contemplant ses voûtes effondrées, je n’ai pu m’empêcher d’y voir un symbole de la situation de la civilisation occidentale et de l’Église en Europe.
Oui, aujourd’hui de tout côté, l’Église semble être en flamme. Elle semble ravagée par un incendie bien plus destructeur que celui de la cathédrale Notre-Dame.
Quel est ce feu ? Il faut avoir le courage de lui donner son nom.
Car, « mal nommer les choses, c’est augmenter le malheur du monde. »
Ce feu, cet incendie qui ravage l’Église tout particulièrement en Europe, c’est la confusion intellectuelle, doctrinale et morale, c’est la lâcheté qu'on a pour proclamer la vérité sur Dieu et sur l’homme et de défendre et transmettre les valeurs morales et éthiques de la tradition chrétienne, c’est la perte de la foi, de l’esprit de foi, la perte du sens de l’objectivité de la foi et donc la perte du sens de Dieu. ....
... Une Église qui ne serait pas orientée vers Dieu est une Église qui meurt et s’effondre. La flèche de la cathédrale de Paris s’est effondrée : ce n’est pas un hasard ! Notre-Dame de Paris symbolise tout l’Occident. A force de se détourner de Dieu, l’Occident s’effondre.
Elle symbolise la grande tentation des chrétiens d’Occident : à force de ne plus être tournés vers Dieu, à force de se tourner vers eux-mêmes, ils meurent.
Je suis persuadé que cette civilisation vit une crise mortelle. Comme à l’époque de la chute de Rome, ... les peuples sont anesthésiés par des divertissements de plus en plus vulgaires.
Comme évêque, je me dois de prévenir l’Occident ! L’incendie de la barbarie vous menace ! Et qui sont les barbares ?
Les barbares sont ceux qui haïssent la nature humaine, Les barbares sont ceux qui bafouent le sens du sacré, Les barbares sont ceux qui méprisent et manipulent la vie et veulent « augmenter l’homme » !
Quand un pays est prêt à laisser mourir de faim et de soif un homme en état de grande faiblesse et de dépendance, il marche sur les voies de la barbarie ! Le monde entier a regardé la France hésiter à nourrir Vincent Lambert, un de ses enfants les plus faibles. Mes chers amis, comment votre pays pourrait-il après cela donner au monde des leçons de civilisation ?
Quand un pays s’arroge le droit de vie et de mort sur les plus petits et les plus faibles, quand un pays assassine les enfants à naître dans le sein de leurs mères, il marche vers la barbarie !
L’occident est aveuglé par sa soif de richesses ! ... Pendant ce temps, la tragédie silencieuse de l’avortement et de l’euthanasie continue. .... Nous sommes habitués à la barbarie, elle ne nous surprend même plus !
La civilisation occidentale est en profonde décadence et en ruine, ....! Comme la cathédrale Notre-Dame : elle vacille. Elle a perdu sa raison d’être : montrer Dieu et conduire à Dieu. Sans la flèche qui couronne l’édifice, les voûtes s’effondrent.
Je veux pousser un cri d’alarme qui est aussi un cri d’amour et de compassion pour l’Europe et l’Occident : Un Occident qui renie sa foi, son histoire, ses racines chrétiennes est condamné au mépris et à la mort ! Il n’est plus semblable à une belle cathédrale fondée sur la foi, mais plutôt à une ruine qui n’a plus de sens !
.... Une cathédrale proclame par son architecture verticale que nous sommes faits pour Dieu. ....
Si Dieu perd son caractère central et son primat, l’homme perd sa juste place, il ne trouve plus sa place dans la création, dans les relations avec les autres. Le refus moderne de Dieu nous enferme dans un nouveau totalitarisme....
Si l’homme refuse et se coupe de Dieu, il ressemble à un fleuve immense et majestueux, mais coupé de sa source, tôt ou tard, il sèchera et disparaîtra. Si l’homme nie Dieu et le rejette, il ressemble à un arbre géant qui n’a plus de racine : il mourra sans délai. Nicolas Berdiaeff a raison de dire : « Si Dieu n’est pas, alors l’homme n’existe pas non plus, voilà ce que notre époque découvre de façon expérimentale. La nature du socialisme est mise à nu et démasquée, ses limites dernières sont manifestes ; de même est mis à nu et démasqué le fait que l’irréligion, la neutralité religieuse n’existent pas, qu’à la religion du Dieu vivant est seulement opposée la religion du diable, qu’à la religion du Christ est seulement opposée la religion de l’Antéchrist ; le royaume de l’humanisme neutre qui voulait s’installer dans la sphère moyenne, entre ciel et enfer, se décompose, et alors se découvre l’abime supérieur et inférieur. Au Dieu-Homme est opposé, non pas l’homme du Royaume neutre et moyen, mais l’homme-dieu, l’homme qui s’est mis lui-même à la place de Dieu. Les pôles opposés de l’être et du néant se découvrent »[2].
Refuser à Dieu la possibilité d’entrer dans tous les aspects de la vie humaine revient à condamner l’homme à la solitude. Il n’est plus qu’un individu isolé, sans origine ni destin. Il se retrouve condamné à errer dans le monde comme un barbare nomade, sans savoir qu’il est fils et héritier d’un Père qui l’a créé par amour et l’appelle à partager son bonheur éternel.
Seul, errant dans un champs de ruines, voilà ce qu’est devenu l’homme moderne, voilà ce que j’ai expérimenté hier en visitant Notre-Dame en ruine.
La crise spirituelle que je décris concerne le monde entier. Mais elle a sa source en Europe. Le rejet de Dieu est né dans les consciences occidentales. L’effondrement spirituel a donc des traits proprement occidentaux.
Je ... relève en particulier le refus de la paternité. ...
Les bâtisseurs de Notre-Dame avaient profondément inscrit en eux ce sens de la dépendance et de la transmission. Ils travaillaient sur des décennies et des siècles, pour leurs descendants, bien souvent sans jamais voir eux-mêmes l’achèvement de leur travail. Ils se savaient héritiers et voulaient transmettre l’héritage.
Parce que l’homme moderne refuse de s’accepter comme héritier, il se condamne à l’enfer de la mondialisation libérale
....Certains, en Occident, vont jusqu’à se révolter, à se rebeller et à combattre contre Dieu. Ils s’opposent frontalement à leur Créateur et Père. Alors, ils se mutilent horriblement et inutilement pour changer de sexe. Mais ils ne changent fondamentalement rien dans leur structure d’homme et de femme. En fait, ils matérialisent et rendent plus radicales leur opposition et leur révolte contre Dieu. La loi naturelle est violemment rejetée et combattue par la philosophie et l’esprit modernes. Or, saint Jean définit ainsi le péché : « Tout homme qui commet le péché lutte contre Dieu ; car le péché, c’est la lutte contre Dieu » (1 Jn 3, 4). Cette négation est l’aboutissement du rejet de Dieu, de la proclamation de la liberté sans limites comme valeur absolue et de la justification du péché. On en trouve un parfait exemple dans l’idéologie du genre.
L’Occident refuse de recevoir, il n’accepte que ce qu’il construit lui-même. Le transhumanisme est l’ultime avatar de ce mouvement. Même la nature humaine, parce qu’elle est un don de Dieu, devient insupportable à l’homme d’Occident.
Cette révolte est en son essence spirituelle. Elle est la révolte de Satan contre le don de la grâce !
.....
On veut faire de l’Église une société humaine et horizontale. On veut lui faire parler un langage médiatique. On veut la rendre populaire. Mais une telle Église n’intéresse personne !
Mes chers amis, le monde n’a rien à faire d’une Église qui ne lui renverrait que sa propre image !
L’Église n’a d’intérêt que parce qu’elle nous permet de rencontrer Jésus. Elle n’a d’utilité que parce qu’elle est une porte qui nous conduit vers l’intime réalité du mystère divin et nous permet de regarder Dieu les yeux dans les yeux. Elle n’est légitime que parce qu’elle nous transmet la Révélation. ....
L’Église doit être comme une cathédrale. ....
Mes chers amis, nous avons à refaire la cathédrale. Nous devons la refaire à l’identique, exactement telle qu’elle était auparavant. Nous n’avons pas à inventer une nouvelle Église. Nous avons à nous convertir pour laisser à nouveau l’Église rayonner, pour que l’Église soit à nouveau une cathédrale qui chante la gloire de Dieu et conduise les hommes à Lui.
....
Je veux vous le répéter à vous, prêtres et religieux cachés et oubliés, vous que la société méprise parfois, vous qui êtes fidèles aux promesses de votre ordination, vous faites trembler les puissances de ce monde !
Vous leur rappelez que rien ne résiste à la force du don de votre vie pour la vérité. Vous leur rappelez la présence vitale et indispensable de Dieu pour l’avenir de l’humanité. Votre présence est insupportable au prince du mensonge.
Sans vous, chers frères prêtres et consacrés, l’humanité serait moins grande, mois radieuse et moins belle ! ...
Vous êtes le rempart vivant de la vérité parce que vous avez accepté de l’aimer jusqu’à la Croix. .....
....
Notre unité se forgera autour de la vérité de la doctrine catholique et de l’enseignement moral de l’Eglise. Il n’y a pas d’autres moyens. Vouloir gagner la popularité médiatique au prix de la vérité revient à faire l’œuvre de Judas ! N’ayons pas peur ! .....
...
Dans la conclusion de mon livre, je parle de ce poison dont nous sommes tous victimes : l’athéisme liquide. Il infiltre tout, même nos discours d’ecclésiastiques. Il consiste à admettre, à côté de la foi, des modes de pensée ou de vie radicalement païens et mondains, réellement opposés à l’Evangile, et nous nous satisfaisons de cette cohabitation contre-nature ! Cela montre que notre foi est devenue liquide et sans consistance !
La première réforme à faire est dans notre cœur. Elle consiste à ne plus pactiser avec le mensonge de l’athéisme liquide. La foi est en même temps le trésor que nous voulons défendre et la force qui nous permet de le défendre.
...
Dans l’avalanche de mensonge, on doit pouvoir trouver des lieux où la vérité soit non seulement expliquée mais expérimentée. ....
La foi est comme un feu ! Il faut être soi-même brûlant pour pouvoir la transmettre. Veillez sur ce feu sacré ! Qu’il soit votre chaleur au cœur de l’hiver de l’Occident. Quand un feu éclaire la nuit, les hommes se rassemblent peu à peu autour de lui. Telle est notre espérance. Telle est notre cathédrale.
Cardinal Robert Sara
(à relire sans modération )
Le cardinal Robert Sarah : Soyons des bâtisseurs de cathédrale
Le Cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, a prononcé une conférence à Paris en l’église Saint-François-Xavier le 25 mai 2019.
Chers amis,
Le soir approche et déjà le jour baisse.
Je voudrais ce soir vous redire ces convictions profondes qui m’habitent en les mettant en perspective avec l’émouvante visite que j’ai faite hier. Il y a quelques heures j’étais à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
En entrant dans cette église éventrée, en contemplant ses voûtes effondrées, je n’ai pu m’empêcher d’y voir un symbole de la situation de la civilisation occidentale et de l’Église en Europe.
Oui, aujourd’hui de tout côté, l’Église semble être en flamme. Elle semble ravagée par un incendie bien plus destructeur que celui de la cathédrale Notre-Dame.
Quel est ce feu ? Il faut avoir le courage de lui donner son nom.
Car, « mal nommer les choses, c’est augmenter le malheur du monde. »
Ce feu, cet incendie qui ravage l’Église tout particulièrement en Europe, c’est la confusion intellectuelle, doctrinale et morale, c’est la lâcheté qu'on a pour proclamer la vérité sur Dieu et sur l’homme et de défendre et transmettre les valeurs morales et éthiques de la tradition chrétienne, c’est la perte de la foi, de l’esprit de foi, la perte du sens de l’objectivité de la foi et donc la perte du sens de Dieu. ....
... Une Église qui ne serait pas orientée vers Dieu est une Église qui meurt et s’effondre. La flèche de la cathédrale de Paris s’est effondrée : ce n’est pas un hasard ! Notre-Dame de Paris symbolise tout l’Occident. A force de se détourner de Dieu, l’Occident s’effondre.
Elle symbolise la grande tentation des chrétiens d’Occident : à force de ne plus être tournés vers Dieu, à force de se tourner vers eux-mêmes, ils meurent.
Je suis persuadé que cette civilisation vit une crise mortelle. Comme à l’époque de la chute de Rome, ... les peuples sont anesthésiés par des divertissements de plus en plus vulgaires.
Comme évêque, je me dois de prévenir l’Occident ! L’incendie de la barbarie vous menace ! Et qui sont les barbares ?
Les barbares sont ceux qui haïssent la nature humaine, Les barbares sont ceux qui bafouent le sens du sacré, Les barbares sont ceux qui méprisent et manipulent la vie et veulent « augmenter l’homme » !
Quand un pays est prêt à laisser mourir de faim et de soif un homme en état de grande faiblesse et de dépendance, il marche sur les voies de la barbarie ! Le monde entier a regardé la France hésiter à nourrir Vincent Lambert, un de ses enfants les plus faibles. Mes chers amis, comment votre pays pourrait-il après cela donner au monde des leçons de civilisation ?
Quand un pays s’arroge le droit de vie et de mort sur les plus petits et les plus faibles, quand un pays assassine les enfants à naître dans le sein de leurs mères, il marche vers la barbarie !
L’occident est aveuglé par sa soif de richesses ! ... Pendant ce temps, la tragédie silencieuse de l’avortement et de l’euthanasie continue. .... Nous sommes habitués à la barbarie, elle ne nous surprend même plus !
La civilisation occidentale est en profonde décadence et en ruine, ....! Comme la cathédrale Notre-Dame : elle vacille. Elle a perdu sa raison d’être : montrer Dieu et conduire à Dieu. Sans la flèche qui couronne l’édifice, les voûtes s’effondrent.
Je veux pousser un cri d’alarme qui est aussi un cri d’amour et de compassion pour l’Europe et l’Occident : Un Occident qui renie sa foi, son histoire, ses racines chrétiennes est condamné au mépris et à la mort ! Il n’est plus semblable à une belle cathédrale fondée sur la foi, mais plutôt à une ruine qui n’a plus de sens !
.... Une cathédrale proclame par son architecture verticale que nous sommes faits pour Dieu. ....
Si Dieu perd son caractère central et son primat, l’homme perd sa juste place, il ne trouve plus sa place dans la création, dans les relations avec les autres. Le refus moderne de Dieu nous enferme dans un nouveau totalitarisme....
Si l’homme refuse et se coupe de Dieu, il ressemble à un fleuve immense et majestueux, mais coupé de sa source, tôt ou tard, il sèchera et disparaîtra. Si l’homme nie Dieu et le rejette, il ressemble à un arbre géant qui n’a plus de racine : il mourra sans délai. Nicolas Berdiaeff a raison de dire : « Si Dieu n’est pas, alors l’homme n’existe pas non plus, voilà ce que notre époque découvre de façon expérimentale. La nature du socialisme est mise à nu et démasquée, ses limites dernières sont manifestes ; de même est mis à nu et démasqué le fait que l’irréligion, la neutralité religieuse n’existent pas, qu’à la religion du Dieu vivant est seulement opposée la religion du diable, qu’à la religion du Christ est seulement opposée la religion de l’Antéchrist ; le royaume de l’humanisme neutre qui voulait s’installer dans la sphère moyenne, entre ciel et enfer, se décompose, et alors se découvre l’abime supérieur et inférieur. Au Dieu-Homme est opposé, non pas l’homme du Royaume neutre et moyen, mais l’homme-dieu, l’homme qui s’est mis lui-même à la place de Dieu. Les pôles opposés de l’être et du néant se découvrent »[2].
Refuser à Dieu la possibilité d’entrer dans tous les aspects de la vie humaine revient à condamner l’homme à la solitude. Il n’est plus qu’un individu isolé, sans origine ni destin. Il se retrouve condamné à errer dans le monde comme un barbare nomade, sans savoir qu’il est fils et héritier d’un Père qui l’a créé par amour et l’appelle à partager son bonheur éternel.
Seul, errant dans un champs de ruines, voilà ce qu’est devenu l’homme moderne, voilà ce que j’ai expérimenté hier en visitant Notre-Dame en ruine.
La crise spirituelle que je décris concerne le monde entier. Mais elle a sa source en Europe. Le rejet de Dieu est né dans les consciences occidentales. L’effondrement spirituel a donc des traits proprement occidentaux.
Je ... relève en particulier le refus de la paternité. ...
Les bâtisseurs de Notre-Dame avaient profondément inscrit en eux ce sens de la dépendance et de la transmission. Ils travaillaient sur des décennies et des siècles, pour leurs descendants, bien souvent sans jamais voir eux-mêmes l’achèvement de leur travail. Ils se savaient héritiers et voulaient transmettre l’héritage.
Parce que l’homme moderne refuse de s’accepter comme héritier, il se condamne à l’enfer de la mondialisation libérale
....Certains, en Occident, vont jusqu’à se révolter, à se rebeller et à combattre contre Dieu. Ils s’opposent frontalement à leur Créateur et Père. Alors, ils se mutilent horriblement et inutilement pour changer de sexe. Mais ils ne changent fondamentalement rien dans leur structure d’homme et de femme. En fait, ils matérialisent et rendent plus radicales leur opposition et leur révolte contre Dieu. La loi naturelle est violemment rejetée et combattue par la philosophie et l’esprit modernes. Or, saint Jean définit ainsi le péché : « Tout homme qui commet le péché lutte contre Dieu ; car le péché, c’est la lutte contre Dieu » (1 Jn 3, 4). Cette négation est l’aboutissement du rejet de Dieu, de la proclamation de la liberté sans limites comme valeur absolue et de la justification du péché. On en trouve un parfait exemple dans l’idéologie du genre.
L’Occident refuse de recevoir, il n’accepte que ce qu’il construit lui-même. Le transhumanisme est l’ultime avatar de ce mouvement. Même la nature humaine, parce qu’elle est un don de Dieu, devient insupportable à l’homme d’Occident.
Cette révolte est en son essence spirituelle. Elle est la révolte de Satan contre le don de la grâce !
.....
On veut faire de l’Église une société humaine et horizontale. On veut lui faire parler un langage médiatique. On veut la rendre populaire. Mais une telle Église n’intéresse personne !
Mes chers amis, le monde n’a rien à faire d’une Église qui ne lui renverrait que sa propre image !
L’Église n’a d’intérêt que parce qu’elle nous permet de rencontrer Jésus. Elle n’a d’utilité que parce qu’elle est une porte qui nous conduit vers l’intime réalité du mystère divin et nous permet de regarder Dieu les yeux dans les yeux. Elle n’est légitime que parce qu’elle nous transmet la Révélation. ....
L’Église doit être comme une cathédrale. ....
Mes chers amis, nous avons à refaire la cathédrale. Nous devons la refaire à l’identique, exactement telle qu’elle était auparavant. Nous n’avons pas à inventer une nouvelle Église. Nous avons à nous convertir pour laisser à nouveau l’Église rayonner, pour que l’Église soit à nouveau une cathédrale qui chante la gloire de Dieu et conduise les hommes à Lui.
....
Je veux vous le répéter à vous, prêtres et religieux cachés et oubliés, vous que la société méprise parfois, vous qui êtes fidèles aux promesses de votre ordination, vous faites trembler les puissances de ce monde !
Vous leur rappelez que rien ne résiste à la force du don de votre vie pour la vérité. Vous leur rappelez la présence vitale et indispensable de Dieu pour l’avenir de l’humanité. Votre présence est insupportable au prince du mensonge.
Sans vous, chers frères prêtres et consacrés, l’humanité serait moins grande, mois radieuse et moins belle ! ...
Vous êtes le rempart vivant de la vérité parce que vous avez accepté de l’aimer jusqu’à la Croix. .....
....
Notre unité se forgera autour de la vérité de la doctrine catholique et de l’enseignement moral de l’Eglise. Il n’y a pas d’autres moyens. Vouloir gagner la popularité médiatique au prix de la vérité revient à faire l’œuvre de Judas ! N’ayons pas peur ! .....
...
Dans la conclusion de mon livre, je parle de ce poison dont nous sommes tous victimes : l’athéisme liquide. Il infiltre tout, même nos discours d’ecclésiastiques. Il consiste à admettre, à côté de la foi, des modes de pensée ou de vie radicalement païens et mondains, réellement opposés à l’Evangile, et nous nous satisfaisons de cette cohabitation contre-nature ! Cela montre que notre foi est devenue liquide et sans consistance !
La première réforme à faire est dans notre cœur. Elle consiste à ne plus pactiser avec le mensonge de l’athéisme liquide. La foi est en même temps le trésor que nous voulons défendre et la force qui nous permet de le défendre.
...
Dans l’avalanche de mensonge, on doit pouvoir trouver des lieux où la vérité soit non seulement expliquée mais expérimentée. ....
La foi est comme un feu ! Il faut être soi-même brûlant pour pouvoir la transmettre. Veillez sur ce feu sacré ! Qu’il soit votre chaleur au cœur de l’hiver de l’Occident. Quand un feu éclaire la nuit, les hommes se rassemblent peu à peu autour de lui. Telle est notre espérance. Telle est notre cathédrale.
Cardinal Robert Sara
Re: Du Cardinal Sarah
Merci Père.
J'aime cet homme de Dieu, il parle simplement et avec justesse.
Un exemple pour nous tous.
Un digne successeur des apôtres.
Envoyé depuis l'appli Topic'it
J'aime cet homme de Dieu, il parle simplement et avec justesse.
Un exemple pour nous tous.
Un digne successeur des apôtres.
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olivier0- Contre la Franc Maconnerie
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